Les voitures électriques se heurtent déjà à un plafond de verre : la limite de leurs batteries. Mise à part les empiler les unes sur les autres ou optimiser légèrement la consommation, rien ne peut révolutionner la chose pour le moment. La solution ? Créer de nouvelles routes parfaitement adaptées pour cela.
Des “e-autoroutes” pour les voitures électriques
Les véhicules électriques se démocratisent de plus en plus. Les tarifs sont déjà plus attractifs par rapport à ne serait-ce que quelques années en arrière et les performances sont carrément plus rentables.
Mais bien sûr, les possesseurs de ce genre de véhicule se heurtent à un terrible problème : la batterie n’est pas infinie. Comptez environ 350 à 750 km d’autonomie pour les véhicules récents. Même si l’on attend encore certains véhicules chinois sur le marché avec des autonomies encore plus ambitieuses, pour le moment, rien n’y fait, il faut se contenter de ces limitations. Et si je vous disais que le problème pouvait être réglé non pas en boostant l’autonomie des batteries jusqu’à plus soif, mais en changeant nos routes et ses technologies ?
En avril 2022, l’autoroute E20 en Suède, a transformé un de ses tronçons en “e-autoroute” sur 20 km. Une sorte de grande route électrifiée qui permet aux véhicules de se charger tout en roulant. Même si la technologie est d’abord envisagée pour les camions, cette méthode pourrait bien nous faire changer notre vision sur notre conduite en voiture électrique personnelle. En France, c’est l’autoroute A10 proche de Paris, qui a entreprit un projet similaire durant l’été 2022.
Bientôt des “autoroutes magiques” pour la France ?
Pour faire simple, la technologie repose sur deux méthodes :
- Premièrement, des bobines magnétiques dans le bitume permettent de charger les batteries des véhicules par induction, un peu à la manière des plateformes pour charger des smartphones.
- D’un autre côté, on retrouve un rail dépassant du bitume qui va permettre aux véhicules de se brancher directement sur le sol.
D’autres tests fermés devraient avoir lieu dès le mois de septembre 2023 à Rouen, sous la tutelle du ministère de la Transition Écologique. Si les premiers tests sont concluants, le ministère envisage d’amener ce projet sur l’autoroute A10, celle proche de Paris, en direction d’Orléans sur un tronçon de 4 km. L’expérience devrait durer 3 ans avec un coût total d’environ 26 millions d’euros.
Ce procédé devrait permettre plusieurs choses. Déjà, permettre aux possesseurs de voitures électriques d’économiser leur batterie sur des longs trajets, mais aussi de permettre aux constructeurs de réduire l’autonomie des véhicules pour rendre les batteries plus petites, donc pour faire des modèles moins chers et plus légers.
Cette avancée pourrait bien être significative, autant d’un point de vue de la démocratisation des véhicules électriques, mais aussi d’un point de vue écologique. Si tout fonctionne comme sur des roulettes, on pourrait même dire au revoir aux stations services dans quelques années.