« Twitch n’est pas une plateforme de jeu vidéo », a déclaré son PDG Dan Clancy, en interview avec Le Monde. Pourtant, c’est une des images que se donne le service, involontairement ou non, depuis son arrivée. Souvenez-vous, si Twitch existe depuis 2011, ce n’est qu’il y a trois ans avec la pandémie de Covid-19 qu’elle s’est ouverte au grand public. Elle a alors récupéré de nombreuses personnes, dont des vidéastes de la sphère gaming de YouTube, lassé de sa modération.

Seulement, pour Clancy, le service est bien plus que ça : c’est avant tout une plateforme de discussion. « Il s’avère que les créateurs échangent pendant qu’ils jouent. D’ailleurs, ce n’est pas parce qu’un streameur est habile de ses pouces qu’une communauté se forme autour de lui. C’est plutôt, car il y a un attachement émotionnel à sa personne », rappelle-t-il en interview. Bien sûr, le dirigeant comprend bien que le jeu vidéo a une place importante, mais ne veut pas s’y limiter. « Il y a tellement de gens qui y font déjà des choses différentes. Par exemple, j’ai rencontré ce week-end un Scandinave qui fait de la réparation de chaussures en direct », nous apprend-il.

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Une plateforme qui crée du lien

Depuis quelques années, Twitch ne cesse de grandir et de faire évoluer son format. Après avoir introduit les clips, le service a annoncé, le lancement de « Discovery Feed », une nouvelle fonctionnalité intégrant de courtes vidéos, ainsi que la fonction « stories ». Là encore, Clancy met un point d’honneur à établir du lien entre les spectateurs et les vidéastes. « Notre objectif n’est pas de faire comme TikTok ou Instagram. Nous nous concentrons sur le contenu en direct ainsi que sur l’engagement des communautés autour des streameurs », a-t-il expliqué au Monde. La fonctionnalité se focalisera sur le direct. « Les gens sont là pour rester sur la chaîne d’un créateur un certain temps. C’est ce qui rend Twitch spécial », poursuit-il.