Le 01 avril 2017 à 23:48:15 toto_au_bistro a écrit :
Le 01 avril 2017 à 23:05:36 TobiTsukuyomi a écrit :
Salue moi aussi je suis souverainiste de gauche j'ai une question vous pensez quoi du PRCF du MRC de la FI du POI ou encore de l'UPR et du M'PEP sont il des souverainistes cohérent a vos yeux
- PRCF : Groupuscule stalinien facilement identifiable dans les manifestations par leur drapeau de l'URSS.
- MRC : Supplétif du PS qui semble plus intéressé par la lutte des places que la lutte des classes. Les plus valeureux dinosaures sont partis créer République moderne.
- FI : Mouvement d'un sauveur suprême qui promet de changer les institutions de la Vème république. Son leader entend renégocier les traités européens sans plier contrairement à son ancien pote Tsipras.
- POI : Le site est en travaux depuis 2015. Aux dernières nouvelles, le webmaster a créé sa propre tendance, puis fait une scission.
- UPR : Parti quasi-religieux de personnes qui mettent les textes de lois au même niveau que la souveraineté. Ils remercient en cachette Nicolas Sarkozy pour le traité de Lisbonne qui a introduit l'article 50. Sans cet article 50, ils seraient bien embêtés.
- M'PEP : Mouvement qui veut tout changer (capitalisme, sortie de l'UE...), mais qui semble plus occupé à changer de nom tous les ans.
Merci khey
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Dommage que les topic de ce genre qui apporté des débats intéressant au fopo est tous bider je propose donc de les remontées pour redonner vie au forum en commençant par celui là puis par les autres
Du coup que pensez vous de mon idée pour faire revivre le fopo, bonne ou mauvaise idée
Nous vaincrons.
Le 16 novembre 2018 à 00:59:50 -Barbatos a écrit :
Dommage que les topic de ce genre qui apporté des débats intéressant au fopo est tous bider je propose donc de les remontées pour redonner vie au forum en commençant par celui là puis par les autres
Je pense qu'il n'y plus beaucoup de souverainistes de gauche ici , j'en étais un auparavant mais aujourd'hui j'ai plutôt évolué vers un identitarisme européen ( l'euro reste une mauvaise construction à mes yeux pour certains pays mais baser son programme politique sur la monnaie me semble être une erreur) qui va au delà du nationalisme "restrictif" des souverainistes, je ne sacrifierai pas l'Europe pour le bien-être de l'un ou l'autre pays.
L'un des aspects qui m'intéresserait encore le plus dans le souverainisme de gauche était l'idée qu'il faudrait faire un défaut partiel sur la dette publique, c'est l'un des points sur lesquels je m'interroge encore aujourd'hui.
Puisque le forum semble reprendre un peu des couleurs en ce moment, je me permets de remonter ce topic, d'autant plus qu'avec la création de République Souveraine, il y a du nouveau!
Vas y litchi fait toi plaisir
Le 22 février 2020 à 13:18:28 le_litchi01 a écrit :
Puisque le forum semble reprendre un peu des couleurs en ce moment, je me permets de remonter ce topic, d'autant plus qu'avec la création de République Souveraine, il y a du nouveau!
Tu y milites c'est bien ça? Quel avenir pourrait avoir ce mouvement? Et faut-il interpréter les apparitions de Kuzmanovic aux coté des Philippot et compagnies comme une ouverture à une alliance?
Au fond j'ai l'impression que le drame du souverainisme de gauche reste inchangé depuis la création de ce topic: les alliances avec la gauche obligent à des compromis très lourds et un possible accord avec les gaullistes sociaux est difficile faute de précédents et car ces derniers s'associent parfois à des mouvementsde droite dure. Je me rappelle avoir lu un déclaration de Chevènement où il disait souhaiter une allaince entre Mélenchon et NDA mais la penser définitivement impossible depuis qu'il avait appelé à voter pour le FN en 2017. En plus il manque des figures de référence depuis le retrait de Chevènement et la mort de Seguin.
Je vais lire le programme de RS, même si je me chercheplys que jamais sur la question européenne.
Alors de ce que j'ai pu entendre, la présence à la soirée festive n'était en rien annonciateur d'une quelconque alliance.
Il s'agissait surtout de faire connaitre les idées du mouvement, en profitant de l'occasion. Mais je ne pense pas que le succès soit dans l'addition des partis à 1%. Il faudra trouver autre chose;
Le 01 avril 2017 à 23:48:15 toto_au_bistro a écrit :
Le 01 avril 2017 à 23:05:36 TobiTsukuyomi a écrit :
Salue moi aussi je suis souverainiste de gauche j'ai une question vous pensez quoi du PRCF du MRC de la FI du POI ou encore de l'UPR et du M'PEP sont il des souverainistes cohérent a vos yeux
- PRCF : Groupuscule stalinien facilement identifiable dans les manifestations par leur drapeau de l'URSS.
- MRC : Supplétif du PS qui semble plus intéressé par la lutte des places que la lutte des classes. Les plus valeureux dinosaures sont partis créer République moderne.
- FI : Mouvement d'un sauveur suprême qui promet de changer les institutions de la Vème république. Son leader entend renégocier les traités européens sans plier contrairement à son ancien pote Tsipras.
- POI : Le site est en travaux depuis 2015. Aux dernières nouvelles, le webmaster a créé sa propre tendance, puis fait une scission.
- UPR : Parti quasi-religieux de personnes qui mettent les textes de lois au même niveau que la souveraineté. Ils remercient en cachette Nicolas Sarkozy pour le traité de Lisbonne qui a introduit l'article 50. Sans cet article 50, ils seraient bien embêtés.
- M'PEP : Mouvement qui veut tout changer (capitalisme, sortie de l'UE...), mais qui semble plus occupé à changer de nom tous les ans.
C'est désespérant de relire ce message 3 ans plus tard. On peut ajouter RS à la liste...
Qu'est-ce qu'on peut raisonnablement espérer à court terme ?
Présidentielle 2022 : "Je ne suis pas dans une candidature", assure Arnaud Montebourg
Retiré de la vie politique depuis son échec à la primaire de la gauche pour la présidentielle de 2017, Arnaud Montebourg assure que cette vie là est bel et bien derrière lui, malgré des dîners récents avec Jean-Pierre Chevènement et Jean-Louis Borloo.
https://actu.orange.fr/politique/presidentielle-2022-je-ne-suis-pas-dans-une-candidature-assure-arnaud-montebourg-magic-CNT000001o4Bss.html
Montebourg, je crois que c'est le seul qui me motiverait à militer en 2022.
Le 24 février 2020 à 20:45:15 toto_au_bistro a écrit :
Le 01 avril 2017 à 23:48:15 toto_au_bistro a écrit :
Le 01 avril 2017 à 23:05:36 TobiTsukuyomi a écrit :
Salue moi aussi je suis souverainiste de gauche j'ai une question vous pensez quoi du PRCF du MRC de la FI du POI ou encore de l'UPR et du M'PEP sont il des souverainistes cohérent a vos yeux
- PRCF : Groupuscule stalinien facilement identifiable dans les manifestations par leur drapeau de l'URSS.
- MRC : Supplétif du PS qui semble plus intéressé par la lutte des places que la lutte des classes. Les plus valeureux dinosaures sont partis créer République moderne.
- FI : Mouvement d'un sauveur suprême qui promet de changer les institutions de la Vème république. Son leader entend renégocier les traités européens sans plier contrairement à son ancien pote Tsipras.
- POI : Le site est en travaux depuis 2015. Aux dernières nouvelles, le webmaster a créé sa propre tendance, puis fait une scission.
- UPR : Parti quasi-religieux de personnes qui mettent les textes de lois au même niveau que la souveraineté. Ils remercient en cachette Nicolas Sarkozy pour le traité de Lisbonne qui a introduit l'article 50. Sans cet article 50, ils seraient bien embêtés.
- M'PEP : Mouvement qui veut tout changer (capitalisme, sortie de l'UE...), mais qui semble plus occupé à changer de nom tous les ans.
C'est désespérant de relire ce message 3 ans plus tard. On peut ajouter RS à la liste...
Qu'est-ce qu'on peut raisonnablement espérer à court terme ?
Salut a toi toto_au_bistro j'ignorais que tu étais souverainiste khey , moi qui en ayant vu ton politiscale sur le topic de présentations des politiscales du fopo t'avais plutôt crue social-libérale centriste/social démocrate réformiste je t'imaginais pas tellement souverainiste opposés a l'UE
D'ailleurs en fait en lisant le message auquel tu répondais ci-dessus de la part du pseudo "TobiTsukuyomi" je me rends compte quand faite c'était un ancien post à moi avec un ancien pseudo que j'ai supprimé depuis qui venait poser une question en modes pyj de la politique sur ce topic du fopo
Pour sur ça ma donnée un p'tit coup de vieux quand je pense qu'a ce moment là j'étais un lycéen de première qui commençais à peine a découvrir la politique et que maintenant je suis a l'université , en tous cas je te remercie toujours même 3 ans après de ta réponse claire, net et concise a ma question
Article de Montebourg qui esquisse sa vision de la situation et des enjeux post-covid.
https://www.liberation.fr/france/2020/04/07/arnaud-montebourg-macron-est-il-le-mieux-place-pour-parler-de-patriotisme-economique_1784523
Promoteur de la «démondialisation» depuis dix ans, l’ancien ministre du Redressement productif dénonce le «transformisme intellectuel» du gouvernement pendant la crise et appelle à inventer une nouvelle puissance publique, indépendante.
Ancien ministre du Redressement productif puis de l’Economie de François Hollande jusqu’en 2014, Arnaud Montebourg défend depuis dix ans le concept de «démondialisation», prônant la réappropriation des secteurs industriels stratégiques par l’Etat. En retrait de la vie politique depuis son échec à la primaire de la gauche en 2017 et désormais à la tête de deux entreprises équitables : Bleu Blanc Ruche (miel) et la Mémère (glace bio), il redonne de la voix à la faveur de la crise sanitaire, économique et sociale du coronavirus. Sévère sur l’action d’Emmanuel Macron et de la majorité, il appelle l’Etat à engager une «reconstruction écologique» : «Le moins d’importations possible, une économie davantage tournée vers le marché intérieur continental avec des bons salaires et de meilleurs prix pour rémunérer ceux qui produisent ici.»
Le 12 mars, lorsque vous entendez Emmanuel Macron déclarer que c’est une «folie» de «déléguer […] notre protection […] à d’autres» notamment en matière de santé, vous tombez de votre canapé ?
Pour moi, les discours n’ont aucune valeur. Ce qui m’intéresse, ce sont les actes. Qu’a fait Emmanuel Macron en la matière depuis 2014 ? A Bercy - où il m’a succédé -, il a malheureusement abandonné les 34 plans industriels de reconquête de notre souveraineté technologique, et il y a en avait un important dans le secteur des équipements de santé dont aujourd’hui nous aurions bien besoin. Le chef de l’Etat est-il le mieux placé pour mener une politique de patriotisme économique, après avoir laissé filer Alstom, Technip, Alcatel, et combien d’autres ? Ces dernières années, la puissance publique n’a jamais voulu être présente pour pallier les défaillances du privé. Un exemple : avoir laissé Sanofi délocaliser la production de paracétamol en Chine et en Inde, alors que nous aurions pu utiliser la commande publique à des fins patriotiques pour maintenir la production en France. Le résultat est qu’on rationne aujourd’hui les Français en boîtes de paracétamol.
Mais lorsque Bruno Le Maire parle de «nationalisations» et de «patriotisme économique», vous le vivez comme une victoire idéologique ?
Ce transformisme intellectuel aura du mal à trouver sa crédibilité. Ces personnes ont enfilé un costume, une apparence, mais est-ce une réalité ? A Bercy, lorsque j’ai proposé des nationalisations, Emmanuel Macron expliquait que l’on n’était «pas au Venezuela» et aujourd’hui lui-même propose donc de «faire le Venezuela»… Les nationalisations sont tout simplement des outils naturels d’exercice de la souveraineté et de l’indépendance nationale. Si beaucoup le découvrent aujourd’hui, je m’en réjouis. Mais que de temps perdu, d’usines fermées, de brevets, de salariés et de savoir-faire abandonnés qu’on aurait pu conserver…
Dans un autre moment de sa vérité, le Président avait qualifié ces Français anonymes qui travaillent dur pour vivre de gens «qui ne sont rien». Va-t-il soudain proclamer qu’ils sont «tout» ? Car ils comptent effectivement pour beaucoup, ceux, injustement méprisés, qui font tourner le pays, caissières, éboueurs, infirmières, instituteurs, manœuvres et journaliers de l’agriculture. Combien d’autres contorsions avec ses convictions devra-t-il accomplir encore pour retrouver la grâce électorale perdue ?
Que dit cette crise de l’état de notre Etat ?
Notre pays s’est soudé dans son histoire à travers la construction d’un Etat fort qui unifie et protège. La France a survécu aux plus graves tourments grâce à lui. Lorsqu’on constate une faiblesse chez cet Etat protecteur, on a le sentiment d’un affaissement du pays. C’est cette sensation d’humiliation que nous éprouvons en ce moment : en matière sanitaire, notre Etat a été imprévoyant, inconséquent et à l’évidence incapable de faire face, comme les contre-exemples de la Corée du Sud ou de Taïwan le démontrent.
La faute à qui ?
De nombreux rapports (parlementaires, scientifiques et même de technocrates aujourd’hui au pouvoir) ont alerté, ces dernières années, sur les risques en cas de forte épidémie. Ils ont été ignorés. Les décisions ont été prises en fonction d’intérêts de court terme. Nous payons le prix en nombre de morts de cette conception stupidement budgétaire et faussement managériale de l’Etat. Car la France a adapté sa politique sanitaire à des moyens médicaux insuffisants. Résultat : on confine tout le pays et on détruit l’économie pour permettre aux chiches moyens médicaux de faire face. C’est reconnaître que le coût économique et social énorme qu’aura cette crise aurait pu être atténué si nous avions investi dans nos hôpitaux et dans notre industrie des matériels de dépistage et de protection.
Il faudra donc demain des budgets pour l’hôpital beaucoup plus conséquents…
Ça va bien au-delà de l’hôpital ! Il s’agit là de notre indépendance productive et technologique.
C’est-à-dire ?
Nous avons besoin d’inventer une nouvelle puissance publique, capable de nous conduire dans les crises et les transitions. Qui n’applique pas seulement des règles mais traite avant tout les problèmes. Aujourd’hui, nous avons une technostructure qui applique des process, des réglementations et des normes. Cela bloque toute une société - d’élus locaux, de PME, d’agents publics, d’associatifs… - qui essaie, elle, de s’organiser et de se débrouiller. Le technocratisme vertical nous coule !
En même temps vous ne pourrez pas changer tous les fonctionnaires…
Ce ne sont pas eux qui sont en cause mais l’organisation de l’Etat. Elle est obsolète. Face aux marchés, l’Etat a été incapable d’affirmer nos intérêts collectifs et s’est dévitalisé. Voilà près de vingt ans que nos gouvernants s’appliquent à réduire le champ de l’Etat. On voit le résultat : un Etat qui organise sa propre défaisance est donc défait en période de combat. Une reconstruction majeure se présente devant nous. Et il faudra s’y employer avec des règles nouvelles décidées avec la société, par les citoyens et les consommateurs. Les premiers parce qu’ils vont décider d’organiser la société à travers de nouveaux choix politiques. Les seconds parce qu’ils voudront, dans les produits qu’ils choisiront pour leur vie quotidienne, obtenir la preuve que les humains qui les auront fabriqués sont proches d’eux et auront défendu les mêmes valeurs d’équité sociale et environnementale qu’eux.
Un «Made in France» écolo ?
Pas seulement. Il s’agit d’une reconquête de notre souveraineté au sens large : alimentaire, technique, numérique, énergétique. Pourquoi importer tant de pétrole ? Cette question va très vite se poser… Il va falloir recentrer le plus possible nos économies sur ce que nous sommes capables de produire. C’est ce que j’appelle la «reconstruction écologique» : le moins d’importations possible, une économie davantage tournée vers le marché intérieur continental, avec des bons salaires et de meilleurs prix pour rémunérer ceux qui produisent ici.
Est-ce la suite de votre constat de «démondialisation» fait en 2011 ?
C’est la mise en œuvre d’une politique que j’ai appelée «Made in France» lorsque j’étais à Bercy. Car la mondialisation telle qu’on l’a connue est instable, dangereuse et non-démocratique. Personne n’a obtenu de mandat pour mettre en concurrence des Etats qui esclavagisent leurs travailleurs, piétinent les lois environnementales élémentaires, avec des nations qui ont à leur actif deux cents ans d’acquis syndicaux et sociaux et des lois environnementales d’avant-garde. C’est pourquoi la fragmentation de la mondialisation me paraît irrésistible.
Mais la technostructure en place est-elle capable de mettre en œuvre des tels changements ?
C’est la société tout entière qui définira ses objectifs et ses buts de paix. Tout cela sera débattu et arbitré démocratiquement. Aujourd’hui, dans la société, il y a des tas de ressources, y compris dans les corps de l’Etat, qui ne demandent qu’à être stimulées. L’Etat a sacrifié la préparation de l’avenir. La crise que nous vivons nous prouve qu’il faut penser et bâtir le long terme.
Vous diriez-vous désormais «souverainiste» ?
J’utilise le mot d’«indépendance». Etre indépendant, c’est ne pas dépendre des autres, décider pour nous-mêmes. La France, pays libre, n’a pas vocation à être assujettie aux décisions des autres. Pas plus de la Chine et des Etats-Unis que de l’Union européenne quand les décisions sont gravement contraires à ses intérêts. L’exercice de la souveraineté est un de nos fondements depuis la Révolution française qui l’a conquise sur les monarques. Si on sort des débats de positionnement politique et que l’on reste sur les contenus, je continuerais à parler d’«indépendance» : militaire et stratégique (c’est la bombe atomique), énergétique (c’était le nucléaire et ce sont désormais les énergies renouvelables), technologique (ce sont nos industries pharmaceutique, aéronautique, automobile, ferroviaire aujourd’hui affaiblies), numérique (ce sont les Gafa qui nous manquent).
Comment observez-vous les nouveaux désaccords au sein de l’UE dans cette crise sanitaire ?
Si certains Etats refusent hélas de mutualiser les dettes, après tout ils prennent le droit d’être égoïstes, ce qui nous autorisera pour une fois à l’être enfin pour nous-mêmes ! En revanche, tous devront dire ce que nous faisons de nos futures montagnes de dettes publiques et privées. Faites un premier calcul pour la France : le coût du chômage partiel, plus les réinvestissements dans le secteur sanitaire, plus les crédits garantis par l’Etat aux banques, plus toutes les faillites que l’on essaiera d’éviter… Tout cela mis bout à bout, dans six mois, on sera pas loin de 300 milliards d’euros au bas mot ! Aujourd’hui, aucun traité européen ne le permet et le virus va mettre tous les pays - au Nord comme au Sud - à égalité. Que fera-t-on ? Imposer des plans d’austérité ? Pas question de refaire les mêmes erreurs qu’il y a dix ans. Reste alors deux solutions : lever encore des impôts ou bien… annuler ces dettes. Le débat qu’il faut ouvrir n’est donc pas seulement la «mutualisation» des dettes mais leur annulation. La France devra demander que la Banque centrale européenne monétise ces dettes car elles seront insoutenables. Personne ne sera spolié. Il s’agira de faire tourner la planche à billets comme l’ont fait la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale américaine après la crise de 2008. C’est ce que l’UE aurait dû faire au lieu d’imposer des cures d’austérité qui ont détruit les services publics. Des décisions qui, aujourd’hui, se paient en morts dans nos hôpitaux et nos Ehpad. Oui, «l’argent magique» existe pour les Etats dans certains cas quand ils le décident. Ces derniers vont donc sortir renforcés de cette épreuve comme outils de direction de l’économie. C’est un point très important et très positif.
Mais ne craignez-vous pas au contraire un renforcement des nationalismes ?
Soit l’Union européenne sert à traiter les problèmes des gens, soit les gens se passeront de l’UE et elle sera à son tour victime du Covid-19. C’est aussi simple que cela. Tout le monde va devoir réviser ses précis de catéchisme européen.
Dans Libération, Julien Dray a appelé à ce que «la gauche» – dont vous êtes issu – soit «au cœur d’un grand front républicain arc-en-ciel». Qu’en pensez-vous ?
J’ai trente ans de socialisme dans les jambes. Mais aujourd’hui, je ne suis plus rattachable à un quelconque parti politique. Je suis «inorganisé» et je ne sais plus ce que «la gauche» veut dire parce que «la gauche» a mené des politiques de droite et enfanté Emmanuel Macron. Lorsque j’ai quitté le gouvernement de Manuel Valls, on m’a dit qu’on ne partait pas pour 15 milliards d’euros à redistribuer aux ménages… Ces «15 milliards», c’est la somme finalement arrachée par les gilets jaunes en 2018 ! Je ne sais plus ce qu’est «la gauche», même avec une couche de peinture écologique dessus. En revanche, je sais ce que sont la France et les aspirations des Français.
Que comptez-vous alors apporter ?
Une analyse, une vision, des idées, de l’entraide et chacun en fera ce qu’il voudra.
Au delà du propos, difficile de dire si cela amorce un retour dans le jeu politique. Il s'exprimait jusqu'ici peu mais régulièrement sur les questions de souveraineté économique comme le dossier alstom.
Je pense que ça augure un retour en politique. Il y a aussi cet article : https://www.lefigaro.fr/vox/politique/faut-il-prendre-au-serieux-l-hypothese-montebourg-20200408
Le problème c'est sur quoi il s'appuie ? Quels sont ses réseaux ? Ses soutiens ?
Le 12 avril 2020 à 15:03:46 toto_au_bistro a écrit :
Je pense que ça augure un retour en politique. Il y a aussi cet article : https://www.lefigaro.fr/vox/politique/faut-il-prendre-au-serieux-l-hypothese-montebourg-20200408Le problème c'est sur quoi il s'appuie ? Quels sont ses réseaux ? Ses soutiens ?
C'est vrai que si jamais Montebourg tente de se présenter cela sent le bide façon UPR , vu le peu de réseau qu'il possède couplé a l'absence d'un grand parti politique pour le soutenir + la concurrence de Mélenchon à gauche + l'impopularité des idées souverainiste (amalgamer à tort à l'extrême droite populiste) auprès de la gauche sociale-démocrate réformiste de laquelle il vient , je vois mal comment il pourrait ne pas bider si jamais il envisage de se présenter en 2022
Le problème c'est sur quoi il s'appuie ? Quels sont ses réseaux ? Ses soutiens ?
Il est clair que ca pose question. On l'imagine mal mal se présenter sous l'étiquette PS
Ceci dit le type du figaro a raison de souligner que la configuration politique post covid est impossible à prévoir et peut laisser des opportunités insoupçonnées. Et peut être reste t'il possible que Montebourg ne se présente pas lui même mais soutienne une candidature mieux placée.
En tout cas ce serait une bonne chose qu'il revienne. C'est le seul de sa génération du PS qui a encore quelque chose à dire. C'était déja dommage qu'il ait du céder la place à l'autre zigotto post-soixante-huitard la dernière fois.
Je ne résiste pas à la tentation de partager la réaction d'EELV à la sortie de Montebourg d'ailleurs:
Les écologistes reconnaissent de leur côté la "justesse" des constats posés dès 2011 par Arnaud Montebourg sur la nécessaire démondialisation de l'économie internationale, mais en revendiquent également une part. "Je me souviens que la question était déjà abordée dans les meetings altermondialistes des années 1990, à Seattle avec José Bové", nuance ainsi l'eurodéputé EELV David Cormand. "Ces questions étaient déjà posées avant lui par Attac et Oxfam", poursuit le patron d'EELV Julien Bayou. Les écologistes mettent également en garde face à la tentation du retour aux frontières pour contrebalancer les dérives du capitalisme néolibérale, une solution "datée", "peu novatrice", qui ferait l'impasse sur l'échelon européen, essentiel pour peser face aux grandes puissances commerciales et militaires, comme la Chine, les Etats-Unis ou la Russie. Ils s'interrogent également sur la sincérité de la mue écologique de l'homme à la marinière. "J'ai toujours partagé des différences importantes avec Arnaud Montebourg qui a toujours été pro-nucléaire, pro gaz de schiste", souligne ainsi David Cormand.
https://www.challenges.fr/politique/coronavirus-le-retour-d-arnaud-montebourg-met-la-gauche-en-ebullition_705510
L'escroquerie qu'est ce parti n'en finira jamais d’être épatante.
Une candidature Montebourg n'aurait du sens pour moi que s'il parvenait à être le candidat de LFI et d'autres courants politiques. Ce serait idiot d'avoir Mélenchon et Montebourg en même temps. On se tirerait une balle dans le pied.