Episode découpé en 2 posts, merci JVC

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Saison 4 - Episode 23 (N°125) : Ikigai

Vendredi 24 Mai 2030
Monaco
https://www.statsf1.com/fr/circuit-monaco.aspx

J'ai l'impression d'avoir touché le fond en Espagne, autant sur le plan sportif que sur le plan mental. Je pensais pourtant que mon très bon début de week-end allait me lancer sur une belle dynamique, mais ce n'était qu'un leurre, qu'une apparence, peut-être m'étais-je d'ailleurs convaincue que ça allait bien sans réellement le croire au fond de moi. Je savais dès le début de saison que ça allait être compliqué, la F1 est certes un rêve, mais ce n'est pas forcément synonyme de bonheur et de réussite, il faut se battre pour cela, être prêt à souffrir, à être dans le dur. C'est comme ça le sport et je suis prête à accepter de souffrir, qui ne le serait pas dans ma situation ? Cependant, cette souffrance doit me permettre de trouver des solutions, pas me servir d'excuse, d'échappatoire ou de refus de la réalité. Ma performance sportive fut mauvaise dimanche dernier, il ne faut pas avoir peur de le dire. J'ai foiré mon départ et je n'ai pas réussi à attaquer quand il le fallait, cependant là ne se situe malheureusement pas le problème majeur, car c'est bien mentalement que j'ai complètement craqué. Je n'aurais peut-être pas dis la même chose dimanche soir, sauf qu'avec le recul je l'admets, j'ai merdé dans les grandes largeurs. Sur la piste d'abord, en tentant ce dépassement quasi impossible et justement pénalisé, puis en coulisses ensuite, en me comportant en adolescente frustrée lors de la convocation de Michael Masi et non en adulte responsable, ce que je devrais pourtant être à maintenant 24 ans. En arrivant à Monaco, voyant que "l'affaire Busy-Coveney" commençait à prendre un peu trop d'ampleur, j'ai calmé le jeu face à la presse. Oui on s'est accrochés sur la piste et en quelques sortes en dehors, ce n'est pas pour autant qu'on va désormais s'insulter dès qu'on va se voir, je pense au contraire que l'on va s'ignorer. Pour le moment, personne n'a tendu la main vers l'autre pour parler. De mon côté, je préfère oublier l'incident plutôt que de tenter de mettre les choses au clair entre nous, pour risquer au final de s'embrouiller de nouveau. Autant se reconcentrer sur moi-même en cette période compliquée.

Pour cela, je peux toujours compter sur Anila, la pauvre elle en a du boulot avec moi sur le plan mental. Pour ceux qui l'auraient oublié, je vous rappelle qu'Anila est en premier lieu ma kiné perso, avant d'être une préparatrice mentale officieuse. Sauf que j'ai bien l'impression qu'elle soigne plus souvent ma tête que mon corps. Ce n'est pas faute de me fournir des outils, d'extérioriser mes problèmes par la parole et de m'aider à en apprendre plus sur moi-même. La psychologie humaine est si complexe et fascinante, quelques leviers activés ou désactivés peuvent changer une personne. L'évocation d'un souvenir profond et traumatisant, que l'on pensait avoir oublié mais qui nous rongeait toujours de l'intérieur, peut parfois libérer la parole et les actes. Tant de choses peuvent être explorées, mais pour le coup mes maux ne semblent pas si complexes. Il existe aussi des concepts relativement simples qui, si l'on se penche dessus un minimum, peuvent aider à comprendre ce qui cloche à l'instant T. Ce ne sont pas des formules magiques, ils peuvent même être insignifiants pour certains, mais à l'inverse ils peuvent aussi permettre à d'autres de faire le point sur leur propre vie, de faire l'analyse de ce qui marche et de ce qui ne marche pas, des objectifs atteints et de ceux qui restent en suspens.

Anila : L'Ikigai, tu connais ?
Lucie : Iki-quoi ?
Anila : Ikigai
Lucie : C'est un nouveau pokemon ? Ah non, peut-être un restau japonais qui vient d'ouvrir.
Anila : Quel humour consternant...
Lucie : Non plus sérieusement je ne sais pas. Eclaire-moi !
Anila : Là où tu ne te trompes pas, c'est que c'est bien japonais, c'est...
Lucie : Un point pour Lucie ! Pardon... je suis tout ouïe.
Anila : Sois sérieuse s'il te plait, on va parler d'idéal de vie.
Lucie : Vas-y, tu m'intrigues.
Anila : L'Ikigai, c'est un concept super simple, ça peut presque paraître con, mais si on se pose dessus ça peut parfois permettre de voir sur quel point on merde et ainsi se recentrer sur l'essentiel pour mieux avancer. Le concept vient d'une île japonaise où l'espérance de vie est une des plus élevées du monde. Via l'Ikigai, ces gens sont en quelques sortes capables de faire une introspection afin de trouver une activité qui a un sens et un but pour eux-mêmes et éventuellement les autres. Pour faire simple, Ikigai signifie "Votre raison de vous lever du lit le matin", sa raison d'être tout simplement. Toi, c'est quoi ta raison d'être ?
Lucie : Etre pilote de F1.
Anila : Est-ce que tu accomplis cette raison d'être ?
Lucie : Oui.
Anila : Et est-ce tu l'accomplis bien ?
Lucie : Je n'ai pas vraiment la sensation. Mais je vois pas où tu veux en venir avec ton Ikigai.
Anila : Prends cette feuille et ce stylo, et trace 4 cercles, en haut, en bas, à gauche et à droite, de manière à ce qu'ils se croisent au centre.
Lucie : Pas mal ce cours d'art pla ! Mais j'ai pas de compas... Bref, ils nous servent à quoi ces cercles ?
Anila : Le cercle du haut sert à répondre à la question "Qu'est-ce que j'aime ?", celui du bas à "Pour quoi je suis ou peut être payée ?", celui de gauche à "Pour quoi je suis douée ?" et celui de droite à "Qu'est-ce que je peux apporter au monde ?"
Lucie : Ambitieux le cercle de droit.
Anila : Tu verras qu'il est utile. Essaye de répondre à ces questions, qu'est-ce que tu aimes ?
Lucie : La course, la sensation de vitesse, la lutte, la performance, le dépassement de soi.
Anila : Bien et cohérent, note tout ça. Pour quoi tu es payée ?
Lucie : Pour piloter et avoir des résultats.
Anila : Pour quoi tu es douée ?
Lucie : C'est un peu répétitif. Je sais piloter et aller vite puisque je suis une des meilleures pilotes du monde.
Anila : Et qu'est-ce que tu peux apporter au monde ?
Lucie : Moi ? J'en sais rien, je ne suis pas destinée à changer le monde.
Anila : Ce n'est pas ce qu'on te demande. Mais qu'est-ce que tu peux apporter aux gens ? Notamment aux fans de la F1.
Lucie : Du plaisir quand ils regardent les courses je suppose, donc ça veut dire de belles batailles en piste, du beau pilotage.
Anila : Exactement, et si on réunit toutes tes réponses, t'as la sensation que c'est quoi ton Ikigai, ta raison d'être, ce qui te motive chaque matin ?
Lucie : Piloter et prendre mon pied dans le plus beau championnat du monde, ce qui fait kiffer des millions de personnes, et en plus être payée pour ça.
Anila : Bien. C'est ce que tu fais, mais pas pleinement. Tous les cercles de l'Ikigai sont importants, un cercle manquant ou un cercle qui prend bien trop le dessus, cela empêche de vivre son Ikigai. Là se situe ton problème actuel, tu sais ce que tu veux, tu sais ce que tu as besoin de faire et ce que tu es censée faire, mais tu ne le fais pas actuellement. Est-ce que tu vois ce qui cloche ?
Lucie : Pas vraiment.
Anila : Je me trompe peut-être, mais un des cercles prend trop d'importance, pendant que deux autres sont trop oubliés. Lequel prend trop de place selon toi ?
Lucie : "Pour quoi je suis payée ?" peut-être.
Anila : Tu m'as dis être payée pour piloter et avoir des résultats. Je sais que tu es dans un monde ultra concurrentiel, que ta place tient à peu de choses et que t'as une obligation des résultats, sauf que t'en as fait une obsession totale et t'en as oublié l'essentiel, ce que tu aimes. La sensation de vitesse, le dépassement de soi, la bagarre en piste, le spectacle. Et de surcroît, t'as oublié ce que tu pouvais apporter aux gens, du beau pilotage, de belles luttes, ainsi que de la nouveauté. Tu t'es enfermée toute seule dans une spirale négative, en étant obnubilée par une seule chose, le résultat. Pas de plaisir, pas de sensations.
Lucie : C'est pas vraiment faux, mais je ne peux pas dire "pas de plaisir, pas de sensations" quand je repense au Canada, avant le crash. C'était énorme ce qui se passait sur la piste et ce que je ressentais en moi.
Anila : Bien sûr, le plaisir du pilotage reste toujours un peu présent, mais ne minimise pas cette spirale négative dont je te parle. Souviens toi d'il y a un an, ce mauvais enchaînement de résultats, tu avais perdu tes sensations. Je sais que la situation n'est pas du tout la même, je sais bien que tout n'est pas linéaire et qu'il y a des périodes sans, mais ce qu'il faut retenir c'est que s'éloigner de son Ikigai peut te mettre en difficulté. Je ne te demande pas de croire dur comme fer à ce concept, qui peut parfois être bancal, mais pense y.

Cette discussion fut plutôt instructive. Ce concept d'Ikigai ne me semble pas fou sur le papier, il apparaît même un peu simplet, mais pourtant il nous a permis de pointer quelques points sensibles, tels que cette obsession de résultat et cet oubli parfois du plaisir que je devrais ressentir au volant. Pour sûr, cette discussion ne va pas absolument tout changer à ma saison, je pense qu'elle pourrait juste me permettre au mieux de réaliser quelques ajustements dans mes agissements, mais c'est déjà ça.

Après cette matinée passée avec Anila, avant quelques obligations avec la presse et avec l'équipe, je profite de mon après-midi pour regarder la course principale de F2. Vous le savez très bien, ici à Monaco le vendredi est la journée off pour les pilotes de F1. On a roulé hier, une séance par ailleurs plutôt compliquée pour moi, car tronquée par des problèmes de freins. Ma 18ème place est plus qu'anecdotique à mes yeux, mon manque de roulage l'est moins en revanche. On va tenter de rattraper ça demain dans une journée qui s'annonce chargée, alors autant rester tranquille aujourd'hui. Confortablement installée, je peux donc assister à ma première course complète de F2 cette saison, potentiellement la dernière aussi. J'ai beau être une passionnée de course auto, j'ai bien trop d'obligations pour suivre complètement les courses en temps normal, même si je les suis parfois de loin. Comme souvent ici en F2, on a le droit à pas mal de spectacle. Les dépassements ne sont pas légion, même si de belles manœuvres sont à noter, et ce sont bien les accrochages et accidents qui assurent le spectacle. Pas moins de 8 abandons sont à signaler, dont malheureusement celui d'Alexander qui va perdre sa place de leader au championnat. Contrairement à six autres de ses collègues - dont le poleman Maxim Isaev - ce n'est pas une erreur ou un accrochage qui a sonné le glas de sa course, mais bien un problème sur sa Carlin, tout comme Isaiah Burke trahi par sa Fortec. Cette course est finalement remportée par Magnus Torgerssen, devant le nouveau leader du championnat Antoine Hellers, et le rookie estonien Kaarel Eskola, auteur ici de son premier podium.

Beau podium je dois l'avouer, même si l'identité du vainqueur me frustre un peu. Magnus Torgerssen, vous connaissez un peu ce nom, mais si ce n'est ça et son appartenance au McLaren Young Driver Programme, que savez-vous réellement sur lui ? Sûrement pas grand chose. Le norvégien, qui m'avait remplacé l'an dernier à Abu Dahbi, est clairement une étoile montante à l'international et déjà une vraie star de son pays. Fils de Fredrik Torgerssen, double champion du monde de rallycross dans les années 2010, il est déjà connu depuis longtemps des fans de sport auto les plus assidus. Mais ce n'est pas tout. Gueule d'ange mais fort caractère, très actif sur les réseaux sociaux, extravagant au possible et véritable atout marketing pour de nombreuses marques, il attire clairement la lumière. Il a tout pour lui et a surtout le plus important, un coup de volant bien au-dessus de la moyenne. En plus du profil parfait pour percer au plus haut niveau, il est aussi un modèle de précocité puisqu'il n'est même pas majeur, bien que cela ne se joue qu'à un mois près. Le dernier atout qui joue en sa faveur pour son exposition médiatique, c'est sa nationalité. La Norvège est un excellent pays du sport auto, mais qui a toujours semblé restreint au rallye. Un norvégien n'a jamais semblé être en aussi proche d'accéder à la F1, ce qui crée un véritablement engouement et une vague d'amour à son égard dans son pays.

L'histoire est plutôt belle et la popularité déjà acquise par Magnus - potentiellement supérieure à tout le reste du plateau F2 - est logique. Dans une simple position de fan de course auto, Magnus m'aurait sûrement bien plu, dans ma position actuelle, beaucoup moins. Je connais un peu le bonhomme pour l'avoir pratiqué au séminaire de début de saison et nous restons dans une simple relation cordiale. Son tempérament et sa personnalité font que le feeling n'est pas spécialement passé entre nous. Dans le fond ce n'est pas plus mal, tant il est parfois compliqué d'être à la fois amis et adversaires directs comme nous le sommes en quelques sortes avec Alexander. Mais face à ce constat relationnel, les très belles perfs de Magnus ne peuvent que me frustrer. Il fait de l'ombre à Alexander sur leur scène commune, ce qui pourrait rapidement le mettre en danger, alors qu'Alex semblait être idéalement placé pour rejoindre Ukkonen l'an prochain. A la place de Facundo je l'espère... ou de moi. Et quand je vois mon début de saison chaotique, faire face à Alexander, mais aussi Magnus, est une très mauvaise nouvelle. Je suis bien incapable de vous dire comment les choix vont être pris du côté de Ukkonen et de McLaren, mais si l'on regarde le classement, l'ombre Torgerssen est plus qu'imposante avec cette 2ème place au classement, juste devant Alexander, grand perdant suite à son abandon du jour.

Samedi 25 Mai 2030
Monaco

Certains l'auront remarqué, d'autres non, suite au grand prix d'Espagne je ne suis plus dernière du championnat ! J'ai laissé ma triste place de lanterne rouge acquise après mon échec au Canada, cependant pas de quoi se réjouir. Déjà parce que dernière ou avant-dernière, c'est minable vu la position de Ukkonen dans la hiérarchie, et surtout parce que je dois cette perte de statut à Antonio Giovinazzi, un seul grand prix au compteur cette saison. Clairement pas dans le rythme de son jeune compatriote Fabio Angioni, Antonio n'a pas été complètement ridicule pour autant, après 1 an et demi sans F1. Sa 15ème place n'a tout de même pas suffit pour me passer devant et il ne lui reste désormais plus qu'une course pour me battre et pour faire mieux que ma 14ème place de Kyalami, ce que je n'espère évidemment pas. Sauf rechute, Giovanni Scolaro sera de retour au volant à Imola. Bref, tout cela pour dire que cette stat est absolument anecdotique et que ma situation est évidemment peu enviable et qu'il est vraiment temps de remettre les pendules à l'heure. Et avant cela, il fallait surtout faire tourner le chrono en quasi continu ce matin, chose faite avec pas moins de 45 tours couverts sur les deux heures de séance, de quoi bien me lancer en vue des qualifs.

Ce week-end, la hiérarchie est relativement serrée, si ce n'est tout devant avec des McLaren toujours un ton au-dessus et des Verizon très performantes. Dans une situation telle, tout se joue souvent sur le dernier tour, où le placement est idéal. A ce jeu là, Facundo est piégé, tout comme un Leclerc décidément à côté de ses pompes en ce début de saison. La domination de son rival de toujours est pour le moment flagrante et cette élimination à domicile a de quoi lui faire mal à la tête. En parlant de rivalité entre coéquipiers, je réduis d'ores et déjà le score à 5-2 en qualifs face à Facundo, sauf qu'à vrai dire je m'en soucie peu. Facundo est sorti par la petite porte, c'est tant pis pour lui, mais je ne peux pas me contenter d'une simple qualification en Q2. Une Q3 est jouable dans ce contexte resserré, et cela serait une excellente opération sur le grand prix de la saison où la position sur la grille semble être la plus importante en vue d'un bon résultat le dimanche. Je me contenterais malgré tout du 13ème temps, après un tour propre mais pas suffisamment flamboyant. Demain sur la grille, j'aurais une voiture rouge dans le viseur, celle de Verstappen, décevant 11ème alors que j'en parlais très positivement à l'instant. Et visiblement aujourd'hui, il est beaucoup question de duel d'équipiers. Si Nuyts est un excellent rookie, il est pour l'instant un peu éclipsé par son coéquipier. Et aujourd'hui le duel tourne totalement à l'avantage de Marco, encore étincelant, 2ème derrière Manninen, en battant Norris ! Pendant ce temps, Thomas s'est plutôt battu avec les murs de la Piscine. Pour le moment crédité du 10ème rang sur la grille, cette place semble bien hypothétique face à l'ampleur des dégâts.

Grille de départ - Monaco 2030

1. Juho Manninen (McLaren)
------------ 2. Marco Festucci (Verizon)
3. Lando Norris (McLaren)
------------ 4. Pierre Gasly (Red Bull)
5. Jonas Lindemann (Red Bull)
------------ 6. Maximilian Stocker (Toro Rosso)
7. Tom Ritter (Audi)
------------ 8. Andreas Wikberg (Audi)
9. Esteban Ocon (Renault)
------------ 10. Thomas Nuyts (Verizon)
11. Max Verstappen (Ferrari)
------------ 12. Nuno Varela (Toro Rosso)
13. Lucie Busy (Ukkonen)
------------ 14. Reece Coveney (Renault)
15. Fabian Kreis (Ad Dawhah)
------------ 16. Fabio Angioni (Magnati)
17. Luca Lanzinger (Tyrrell)
------------ 18. Charles Leclerc (Ferrari)
19. Saeed Al-Enezi (Ad Dawhah)
------------- 20.Facundo Sequeira (Ukkonen)
21. Antonio Giovinazzi (Magnati)
------------ 22. George Russell (Tyrrell)

Le 8e du championnat de F2 c'est un gros nul ça se voit rien qu'à son nom

Bon sinon, c'est quand le prochain crash de Lucie ? Ca me manque déjà

Le 30 juin 2020 à 23:47:09 Haryanto a écrit :
Le 8e du championnat de F2 c'est un gros nul ça se voit rien qu'à son nom

Bon sinon, c'est quand le prochain crash de Lucie ? Ca me manque déjà

Sah quel crack celui là double victoire en Italie à up

Essai et qualifs sans boulettes cets encourageant

Bon je devais poster le GP de Monaco aujourd'hui, mais déjà j'ai oublié de le teaser hier, et j'ai pas eu beaucoup de temps libre dans la journée

Mais je vais essayer de poster ça soir

Du coup vous avez un peu de temps pour prono
Monaco nous reserve-t-elle une course chiante ou animée cette année ?
Quel podium ?
Quel résultat Quelle connerie pour Lucie aujourd'hui ?

Monaco nous reserve-t-elle une course chiante ou animée cette année ?

Animée sinon tu poserais pas la question

Quel podium ?

Marco-Lando-Gasly
On croit en toi Marquito, c'est ton jour fils de pétunia

Quel résultat Quelle connerie pour Lucie aujourd'hui ?

QUELLE CONNERIE
L'INCOMPÉTENCE
Ca paraitrait illogique qu'elle termine la course alors qu'elle a plus terminé une course depuis la mort de Chirac, mais d'un autre côté il s'agirait qu'elle arrête de faire n'importe quoi
Une P11/P12, un truc comme ça peut-être

Le 03 juillet 2020 à 19:09:32 DorotheaWierer a écrit :
Bon je devais poster le GP de Monaco aujourd'hui, mais déjà j'ai oublié de le teaser hier, et j'ai pas eu beaucoup de temps libre dans la journée

Mais je vais essayer de poster ça soir

Du coup vous avez un peu de temps pour prono
Monaco nous reserve-t-elle une course chiante ou animée cette année ?
Quel podium ?
Quel résultat Quelle connerie pour Lucie aujourd'hui ?

1. De la pluie
2. Lando-Marco-Manninen
3. Des points

Encore un épisode en 2 posts

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Saison 4 - Episode 24 (N°126) : Au bout du tunnel

Dimanche 26 Mai 2030
Monaco
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En me levant ce matin, je suis d'humeur très positive et ce n'est pas tant à cause de la course à venir de cette après-midi, malgré quelques perspectives intéressantes. Ce qui me donne le sourire et de l'énergie pour cette grosse journée, c'est la victoire du Biarritz Olympique hier soir en demi-finale du Top 14, face à La Rochelle. Victoire 35-29 au terme d'un match sublime, mais peu importe, ce qui compte surtout c'est que mon frère va jouer une finale pour la première fois de sa carrière pro et, par la même occasion, ça sera sa première fois au Stade de France. Et merci les calendriers qui concordent, je serai de la partie dans les tribunes, avec toute la famille. J'ai hâte, mais avant ce grand événement, à moi de faire mon boulot ce week-end.
Je suis ressortie assez frustrée des qualifs, car j'ai vraiment le sentiment qu'il y avait la possibilité de faire mieux. La frustration mise de côté, la situation reste intéressante. Comme pressenti, Nuyts partira des stands, ce qui me fait avancer à un bon 12ème rang sur la grille, avec des pilotes qui me semblent battables. Car si je pense que Verstappen se rattrapera de sa perf moyenne d'hier, Ocon, 9ème sur la grille, et Varela, 11ème, n'ont rien d'insurmontable. Je suis plutôt contente de voir Nuno à cette place là, lui qui galère énormément et qui avait toujours été derrière moi sur la grille jusque là, même à Losail. Et pourtant, sa belle performance n'est soit pas soulignée par les suiveurs, soit critiquée. Cela peut paraître invraisemblable, sauf quand l'on remonte la grille et que l'on constate qu'il est une nouvelle fois complètement éclipsé par son coéquipier. Au moment où j'éprouve des difficultés et cherche tant bien que mal des solutions, Maximilian marche sur l'eau et si ce n'est là que sa première Q3 de la saison, c'est bien parce que la Toro Rosso n'est vraiment pas au top cette année. 6ème sur la grille, ce ne sont que 15 et 49 millièmes qui lui ont manqué pour une performance encore plus majuscule, en battant l'une ou les deux Red Bull. Chercher un top 5 aujourd'hui serait clairement exceptionnel, mais pas inédit après sa 4ème place de Singapour l'an dernier et sa 5ème place de Montréal il y a tout juste 3 semaines. Une telle performance aurait toutefois une saveur particulière, dans le sens où cette fois aucune pluie ne sera au rendez-vous.

Sans pluie donc, on s'apprête théoriquement à vivre une course classique, si tant est que Monaco puisse être une course classique. Au contraire, je pense que c'est tout sauf classique et cela peut autant être grandiose que chiant à mourir. La 1ère situation serait préférable pour spectateurs et téléspectateurs, tandis que pour moi cela importe peu, même s'il est vrai qu'une course à spectacle est plus propice à me mener vers le haut, que ne l'est une purge. Quoiqu'il advienne ensuite, le départ est pour le moins animé. En tête de la course les deux McLaren ont manqué leur envol, pas de quoi se retrouver en fond de classement, loin de là, mais Manninen et Norris descendent respectivement aux 3ème et 5ème rangs. Maximilian n'en a malheureusement pas profité, restant 6ème, tandis que Marco a lui pris la tête de la course. Si ces changements de positions sont à noter - car le départ n'a absolument rien d'anodin pour la suite à Monaco - c'est bien en milieu de grille que la vraie agitation a eu lieu, juste devant mes yeux, sans que cela ne me concerne. Je parlais d'Ocon et de Varela comme mes deux cibles atteignables, et bien elles ne sont déjà plus là. Varela est parti à la faute, provoquant son propre abandon, ainsi qu'une crevaison et d'autres dégâts sur la monoplace d'Ocon. La Safety Car est alors de sortie.

Malgré cet événement, je ne suis pas encore dans les points au moment où la course reprend ses droits, puisque Coveney m'a débordée au départ. Je ne pensais pas me retrouver confrontée à lui si rapidement et si je n'en suis pas ravie, je vais au moins pouvoir voir si je suis capable de mieux gérer la situation. Cela s'annonce difficile de passer, pour les diverses raisons que l'on connait et pourtant j'y crois, dur comme fer, je vais le faire. Je me montre patiente et ne panique pas au moment de constater que devant nous ça s'échappe. Honnêtement, les 9 pilotes devant ne me semblent pas vraiment atteignables, tant pis s'ils s'échappent. Je garde mon calme et analyse bien la situation. Vu la faiblesse du moteur Renault, cela semble évident, il faut tenter à Ste Dévote ou à la sortie du tunnel. Où d'autres puis-je passer de toute manière ? Si j'étais rationnelle c'est ce que je me dirais, mais vous commencez à me connaître. Vais-je jouer avec le feu ? Je crois bien. Est-ce désespéré ? Définitivement non. Au fil des tours je l'ai vu, Reece prend très large à la Rascasse, il laisse une vraie porte ouverte. Mais est-ce bien raisonnable de vouloir tenter le coup vu son comportement à Barcelone ? Je pense que oui. C'est vrai qu'il ferme la porte de manière très agressive sur les bouts de ligne droite quand il sent le danger, sauf que si je parviens à le surprendre, il n'aura pas le temps de fermer la porte et sera obligé de s'incliner. Au 14ème tour, je suis plutôt proche dans le tunnel et il défend l'intérieur, suffisamment tôt pour ne pas être dangereux. Etant bien placée, j'hésite quand même à forcer à l'extérieur pour passer à la chicane, mais le risque que je coupe cette dernière et soit obligée de rendre la position me semble trop important. Je préfère le garder sous pression et exécuter mon plan initial. Malgré ma proximité, Reece n'a pas envisagé ma manœuvre et laissé la porte grande ouverte. Derrière, il s'agissait alors d'être ultra précise, en retardant le freinage au maximum, tout en étant en capacité de garder la trajectoire intérieure pour ne pas provoquer d'accrochage. Chose faite sans sourciller, c'était vraiment propre, plus que je ne l'imaginais.

Julian : Excellent travail Lucie, attention à ce qu'il ne réplique pas. Ritter à 5,9 secondes, roule à ton rythme jusqu'à ton arrêt. On reste sur le plan A. P9, Lindemann vient d'abandonner.

En plus de mon arrêt, je viens de gagner une place gratuitement et contrairement à ce que j'aurais pu imaginer, ce n'est plus Verstappen qui me devance au classement, mais bien Tom. Max n'a pas eu le moindre dépassement à effectuer pour se débarrasser des deux Audi, puisque ces dernières se sont gênées à la sortie du tunnel, frôlant même la catastrophe. Malgré tout, Max ou Tom, ça ne change rien tant ils sont plus rapides que moi.
Parvenant à me détacher progressivement de Reece jusqu'à mon arrêt, puis plus significativement après avoir chaussé de nouveaux tendres et lui des médiums, je m'installe alors dans un véritable no man's land, qui va caractériser mon second relai. Un des seuls événements notables de ce relai, c'est le drapeau jaune agité à la sortie du tunnel au 33ème tour. J'aperçois une monoplace dans le long échappatoire qui suit et j'apprends rapidement par Julian qu'il s'agit de Marco. C'est cruel, il menait la course avec brio. De mon côté, ça me permet de gagner une place, tout en restant dans ma monotonie. Le plus grand danger sur un tel relai, c'est bien évidemment la concentration. Aligner les tours devient tellement mécanique et chirurgical qu'une sorte de routine s'installe, à force d'effectuer les mêmes gestes avec la même précision. Et si la dégradation des pneus peut parfois être un facteur de vigilance, à même de te garder en éveil, la grande durée de vie de ces derniers sur ce circuit n'aide pas. Soyons clairs, un arrêt suffit amplement ici, sauf que la règle c'est la règle, deux arrêts sont obligatoires cette saison et je m'en serai bien passée aujourd'hui. Alors que je suis toujours esseulée, l'équipe a trouvé la fenêtre de tir idéale pour que je ne sois pas gênée à la sortie des stands par un adversaire plus lent. L'arrêt semble se passer sans encombre, pas ultra rapide mais aucune perte de temps significative. Sauf que tout s'écroule juste après. Alors que je viens de repartir et que je ne le remarque pas, des mécaniciens font de grands signes avec les bras, et je sens très vite que quelque chose cloche sur la voiture.

Lucie : J'ai un problème à l'arrière, il se passe quoi ???
Julian : Arrête toi dès que possible à la sortie des stands. Roue arrière droite mal fixée.
Lucie : Je ne peux pas faire un tour complet et repasser aux stands ?
Julian : Négatif, c'est bien trop dangereux et sûrement illégal. Gare-toi, coupe le moteur et sors rapidement de la voiture. Course terminée, je suis désolé.
Lucie : Ok...

S'il y a bien un circuit sur lequel ce genre d'événement est plus que problématique, c'est bien ici. Je fais de mon mieux pour garer ma Ukkonen à la sortie des stands, le plus proche des rails, mais après m'être mise en sécurité, je vois bien qu'elle gêne tout de même beaucoup et que c'est dangereux. Je provoque alors une Safety Car, bien malgré moi. Rentrer à hauteur de notre stand est relativement rapide et je n'ai même pas encore eu vraiment le temps de réaliser ce qui vient d'arriver quand je me retrouve déjà à hauteur de Mika. Ce dernier est totalement désolé et embêté pour moi, il s'excuse au nom de Tim - le mécano chargé du pistolet de la roue arrière droite - qui est sûrement totalement dépité dans les stands. Je décide de ne pas aller le voir à chaud, parce que même si je lui en veut forcément un peu, lui gueuler dessus ne servirait absolument à rien. De tout manière, je n'ai pas le temps pour l'instant puisque je me dirige très rapidement en zone mixte.

Journaliste : Troisième abandon en quatre courses, à chaque fois au moment où vous êtes dans les points. C'est un véritable cercle vicieux dans lequel vous êtes empêtrée. Comment en sortir ?
Lucie : On se dit toujours que la chance va finir par tourner ou alors que ça ne finira jamais, mais je crois qu'il faut aussi être lucide parfois. La chance, ou la malchance en l'occurrence, n'est pas quelque chose qui fait des va et vient de manière régulière. Les trois événements qui m'ont touché ne sont pas corrélés, ou le sont très peu, ils auraient pu arriver à des intervalles bien plus conséquents. Je n'ai donc pas grand chose à faire pour m'en sortir, si ce n'est continuer à faire mon travail le mieux possible. Aujourd'hui je faisais une belle course, il n'y a pas de résultat à la fin et c'est ô combien frustrant, pourtant c'est un bel exemple pour l'avenir.

Journaliste : Au Canada vous étiez apparue en grande détresse devant nous, aujourd'hui vous semblez sereine malgré les événements. Est-ce que le fait de ne pas être fautive vous persuade que vous êtes capable de refaire la même course et de marquer des points prochainement ?
Lucie : Bien évidemment que je suis capable de refaire le même type de course qu'aujourd'hui, mais il ne faut pas se tromper pour autant. Déjà rien ne dit que j'aurais été performante jusqu'au bout, avec des points à l'arrivée, et puis chaque course est unique dans son déroulement. Je suis bien plus sereine qu'à Montréal, mais il faut dire que ce jour là j'avais envie de me planquer tellement j'avais honte. Mais ne croyez pas que la frustration n'est pas là aujourd'hui, elle est toujours présente après un abandon.

Journaliste : Est-ce que vous en voulez au mécanicien fautif d'avoir mal fixé sa roue ?
Lucie : Non. Il faudra analyser ce qu'il s'est passé avec le matériel, ce n'est peut-être pas de sa faute. Et quand bien même ça le serait, ce sont des choses qui arrivent.
Journaliste : Des choses qui mettent fin à votre belle course.
Lucie : J'ai bien anéanti tout le travail de mon équipe en m'encastrant dans le mur des champions. On est une équipe, si l'on part à la chasse aux sorcières à chaque erreur ou chaque abandon, on n'avancera jamais. Tout le monde peut fauter, c'est ça qui nous permet de progresser chaque jour.

Journaliste : Etes-vous frustrée que votre abandon du jour puisse potentiellement avoir des conséquences pour Imola ?
Lucie : Comment ça ?
Journaliste : Vous n'êtes pas au courant ?
Lucie : De quoi ? Je pense qu'il me manque une information.
Journaliste : Vous êtes sous investigation pour avoir garé votre monoplace de manière dangereuse.
Lucie : C'est une blague...
Journaliste : J'imagine que le règlement interdit de garer se monoplace à la sortie des stands.
Lucie : C'est idiot, je ne pouvais pas faire autrement. Sur un circuit tel que Barcelone, j'imagine bien qu'il est interdit de garer sa voiture sur la piste, à la sortie des stands, et qu'il faut faire l'effort de la garer dans l'herbe, mais vous en voyez ici de l'herbe ?
Journaliste : Peut-être aurait-il fallu aller dans l'échappatoire de Sainte Dévote.
Lucie : Pour traverser la piste avec une voiture instable et risquer de me faire harponner par un freinage loupé ? C'est absurde. J'ai conscience qu'il y a un règlement sportif et sécuritaire à respecter, mais j'ose espérer que l'on saura tenir compte des circonstances.

Je crois rêver... J'étais relativement sereine pendant toutes les questions, préférant relativiser et garder le positif pour la suite et notamment Imola, sauf que me voilà sous la menace d'une pénalité sur la grille. A mon retour aux stands, j'en discute très brièvement avec Mika et la situation nous semble limpide, on fera appel si pénalité il y a. Toutes ces procédures attendront la fin d'après-midi et pour le moment je retourne à l'intérieur des stands pour vivre la fin de course. Au passage, j'adresse une petite tape à l'épaule de Tim, comme pour lui dire "Ne t'en fais pas, on reviendra plus fort".
Je suis donc les derniers tours d'une course qui aura été plutôt animée, et ce jusqu'au bout, malheureusement ai-je envie de dire. A trois tours du but, Maximilian, toujours aussi impeccable, tenait une fabuleuse 4ème place. De plus en plus sous la menace de Verstappen, il résistait somptueusement. Mad Max a beau être une légende totalement respectée et qui maîtrise bien mieux ses manœuvres que lors de ses jeunes années, il n'est pas infaillible et peut lui aussi partir à la faute, dans l'arrière de la Toro Rosso en l'occurrence, à la sortie du tunnel. Course terminée pour les deux, et course terminée tout court avec l'intervention de la voiture de sécurité.

Course - Monaco 2030

1. Juho Manninen (McLaren)
2. Pierre Gasly (Red Bull)
3. Lando Norris (McLaren)
4. Andreas Wikberg (Audi)
5. Tom Ritter (Audi)
6. Charles Leclerc (Ferrari)
7. Reece Coveney (Renault)
8. Thomas Nuyts (Verizon)
9. Fabio Angioni (Magnati)
10. Fabian Kreis (Ad Dawhah)
11. Facundo Sequeira (Ukkonen)
...
ABN. Lucie Busy (Ukkonen)

Cette course était vraiment trop belle pour être vraie... Encore une fois les points semblaient là, mais je n'ai toujours pas pu conclure. Dans le même temps, Maximilian allait encore signer une performance majuscule. Et que dire de Marco ? Je continue d'admirer le pilote qu'il est, et aujourd'hui il était en train de totalement séduire le public monégasque qui espérait, tout comme moi, voir sa première victoire. Rien de tout ça n'a pu arriver et le classement final me parait vraiment insipide, surtout le 7ème rang. Sans briller, Coveney marque 6 points qui auraient dû me revenir.

Ayaaaaaaaaaaaaaaaaaaa mais c'est le one-woman show le plus drôle de l'Histoire ce truc, karaï de karaï
Incroyable bordel, imaginez un duo Busy-Varela chez Dawhah

Exceptionnel

Mais c'est une blague

T'es chiant Mouf maintenant on va se demander ce qui va arriver en premier, entre un top 10 de Lucie ou une grossesse impromptue

Le 03 juillet 2020 à 22:13:57 Haryanto a écrit :
T'es chiant Mouf maintenant on va se demander ce qui va arriver en premier, entre un top 10 de Lucie ou une grossesse impromptue

Bah quoi, c'est pas le but ?

Bon maintenant je pense qu'il faut en parler : comment voyez-vous la fin de carrière de Lucie ? Virée ? Tuée par un Safety Car ?

Le prochain épisode est un épisode de transition, où la F1 n'est évoquée que dans le 1er paragraphe il me semble. Du coup j'ai décidé de le poster dès demain et de poster 3 épisodes dans la semaine

Donc rendez-vous demain après-midi entre 13h et 16h

Comme d'hab je suis en retard sur l'horaire prévu Pour le coup c'est de la faute de formalités administratives qui m'ont cassé les couilles

Nouvelle

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