Le 06 avril 2021 à 22:51:10 NahlokinXV a écrit :
'''Rébellion Sombrage

Ulfric demeurait sur son trône, d'un air sévère. Il semblait dubitatif de ce que lui disait le Bréton, et ne portait strictement aucune attention à l'elfe qui était à ses côtés.

" Il ne me semble pas avoir beaucoup plus de choses à raconter que ce qu'on a pu vous dire. Je suis allé en Solitude et j'ai défié solennellement Torryg en duel, défi qu'il a accepté. C'était au nom d'une loi Nordique antique, voulant qu'un Jarl pouvait défier à mort un Haut-Roi pour prendre son titre, un combat singulier que ce premier ne pouvait refuser.

J'ai tué ce jeune homme qui avait à peine été entraîné à tenir une arme avec mon Art de la Voix et mon épée aguerrie par des années de guerre. Je savais que l'Empire ne reconnaitrait pas cette loi, et que cet acte serait le premier pas vers la guerre civile. Mon acte n'était qu'un symbole et je ne m'en cache pas : je devais marquer le coup, cristalliser la colère des Nordiques en une action fatidique. Torryg ne fut que la victime de cette nécessité.

Vous parlez de régler ce conflit de la manière la plus juste possible ? Je pense que vous êtes en dehors des réalités. L'Empire a sa justice qui me considère comme un criminel et un usurpateur, et a ses sources pour l'attester. J'ai moi-même de vieux papiers qui prouvent que je devrais être un Haut-Roi et non un vulgaire chef séparatiste à l'heure actuelle, avec toute les méprises que je peux recevoir des fonctionnaires impériaux.

Cela fait des années que l'Empire met des Haut-Rois faibles sur le trône de Bordeciel, et permet leur maintien tant que ceux-ci se soumettent aux directives de la Cité Impériale. Et pendant ce temps ? Forthiver est en ruine, la Crevasse dans le chaos le plus total et Faillaise dans la crasse de la corruption. Je me bats pour qu'un vrai Nordique soit sur le trône de Bordeciel, et qu'il agisse pour les Nordiques et non selon les volontés de quelques Impériaux jonchés dans leur tour d'Or Blanc, qui imposent des directives à une région qu'ils ne connaissent plus.

Voila ce que serait ma "justice" si je devais en reconnaître une. "

Compagnie d'Albâtre

Almaril fit un signe de tête à Edgar dès la fin du récit de Ulfric

-Je vous remercie, et je tenais à vous dire que je comprends votre colère et vos motivations. Mes "collaborateurs" on fait des recherches sur ces lois nordiques, et elles sont toujours en vigueur aux dernières nouvelles. L'Empire a un penchant pour asseoir ses ambitions aux détriments des cultures des peuples parfois. Cependant je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas respecté ces lois. La bureaucratie impériale qui ne respecte pas des lois aussi sacré... L’Empire a perdu certains de ses aspects. Je mettrais cela sur le compte de la grande guerre et une possible influence du Thalmor auprès de l'Empereur.
Quoiqu'il en soit, cette situation ne peut durer, elle affaiblit autant Bordeciel et l'Empire directement et donc Hauteroche.

Avant de partir, j'ai une suggestion à vous faire. Avez vous tenté de récupérer la couronne d'os? Vous connaissez son importance comme tous nordiques. Cependant, mon historienne a soulevé autre chose, la Couronne de Freydis. Cette dernière est bien plus qu'une simple couronne, elle est un artéfact magique prouvant qui est le Haut-Roi légitime de Bordeciel. Elle rejete littéralement les usurpateurs et les roi non légitimes. Je peux vous lire un passage du livre que j'ai avec moi, attestant de son véritable pouvoir:

L'assemblée choisit un chef tribal nommé Asurn Brise-glace en tant que haut-roi de Bordeciel. À l'instar d'Olaf le borgne, Asurn était un puissant guerrier aux talents inégalés, même s'il n'avait jamais vaincu de dragon. Cependant, avant de prendre ses fonctions, il dut se parer de la couronne de Freydis tout juste sortie de la forge. C'est là que le véritable pouvoir de l'artefact se manifesta.

La couronne rejeta Asurn. Elle refusa littéralement d'être posée sur sa tête. Dans un accès de rage, Asurn manda ses fidèles partisans et menaça de tuer tous les membres du Moot s'ils ne le sacraient pas en tant que roi légitime. Il n'acceptait pas d'être ainsi exclu par une couronne. Un membre du conseil, calme et serein, se leva de sa chaise et défia Asurn en duel, conformément à la loi. Le combat fut de courte durée et son issue indiscutable : Asurn fut terrassé. Quand son adversaire prit la couronne et la posa sur sa propre tête, le nouveau haut-roi de Bordeciel était né. C'est ainsi que Kjoric le blanc accéda au pouvoir.

On voit ici que le duel est quelque chose de sacré, et de reconnu par la couronne elle même. Prouvez votre légitimité, la couronne d'os n'est qu'un bijou, mais celle de Freydis est un sceau de reconnaissance divin. Vous devriez la retrouver. Personne ne peut contester cela. Pas même l'Empereur.

➤ 4 E 201 – Domaine Aldmeri, Royaume d'Alinor

Si l'expression du Comte Suétius de Skingrad restait parfaitement impassible, ses pensées semblaient se secouer en de larges vagues impétueuses sur la mer de l'esprit.

« Pardonnez-moi, sire Isendil, mais bien que je comprenne votre attachement ou bien votre curiosité probable pour ce peuple disparu depuis des millénaires au vu des secrets que sa civilisation renferme, aussi bien magiques que culturels, je préfèrerais repousser ces expéditions à quelques temps après la fin des mouvements hérétiques troublant la Colovie. Envoyer des chercheurs du Domaine serait à mon sens, et pour le moment, jeter de l'huile sur le feu goutte par goutte, ce qui fera jaillir l'ardeur des plus extrémistes en un brasier d'hors-la-loi bravant la sécurité des routes coloviennes, et je ne peux être sûr que mon comté ait les moyens requis pour envoyer sa garde protéger efficacement ces chemins. Et en imaginant que vous choisissiez votre propre garde pour aller éteindre ce feu, il se pourrait que ses braises remontent jusqu'en Bordeciel, et que certains hérétiques y voyagent pour aider la cause Sombrage. Bien que cela n'intéresserait guère Skingrad d'un point de vue purement socio-économique dans les limites de ses frontières, je doute que cela passerait inaperçu à vos yeux, me trompè-je ? »

La comtesse de Kvatch vint alors regarder Furius d'un air confus, palpant brièvement son menton.

« Veuillez pardonner mon intervention, seigneur d'Aldmeri, mais je doute de certains jugements du comte de Skingrad ici présent, avoua-t-elle en le fixant d'un air plus sérieux encore. Le Domaine Aldmeri possède une armée rivalisant avec les meilleures légions impériales. En quoi cela gênerait-il sa Majesté d'Alinor d'envoyer dans le pire des cas de la piétaille pour conserver ses chercheurs d'une mort supposée ?

- Voyez-vous, dame Calecci, vous me semblez aller en besogne. Le Domaine Aldmeri est d'une puissance indéniable, mais à multiplier les troupes envoyées, on finit par se retrouver en défaut d'effectifs lorsque le besoin se fait sentir. Il est indéniable que le conflit entre les Rougegardes, les Orques et les Brétons du nord-ouest n'arrangerait presque personne dans la plupart des issues. Si les Rougegardes gagnent, ils vont devoir s'enhardir, et peut-être cela concernera-t-il le Domaine. Si ces barbares impulsifs d'Orsinium remportent la guerre, il est incertain, en fonction de la position de l'Empereur Titus Mede II, que la Colovie saura répondre efficacement de son propre chef. La seule issue favorable serait une victoire brétonne, qui pourrait relativement pacifier la colère rougegarde et les ardeurs du roi orque. Evidemment, tout cela n'est que spéculations et suppositions, mais à ne voir qu'au jour le jour, on ne connait point de lendemain. »

➤ 4 E 201 – Domaine Aldmeri, Royaume d'Alinor

La Comtesse de Chorrol porta son regard inquisiteur sur Furius, mais cette fois-ci, aucun mot ne sortit de sa bouche. Tripotant son menton avec ses doigts, elle suivait la conversation, le questionnement, la curiosité et le mépris dessinés sur son visage.

Gariel, elle, reprit son air stoïque des débuts de l'entretien, et prit la parole avec une certaine aisance.

" Les puits et ruines ayléides renferment peut-être des secrets qui peuvent faire avancer tout Tamriel, mais je doute moi aussi que cela soit le bon moment pour la Colovie. Ceci est uniquement un report, seigneur Isendil, mais nous nous devons d'éviter l'attisement et la radicalisation des mouvements hérétiques, autant de choses qui pourraient arriver en cas de malencontreux accidents quant à ces fouilles qui pourraient réveiller de terribles sentiments chez les locaux les plus extrémistes. Les nouvelles qui nous viennent de Bordeciel ne cessent de nous inquiéter, et des événements semblables ne pourraient que condamner les Etats coloviens à la nuit.

De plus, je doute que nous pouvons nous permettre de déployer les ressources nécessaires à de telles expéditions, alors que nous avons déjà tant à faire. "

Rébellion Sombrage

Le 06 avril 2021 à 23:24:53 Qajalil a écrit :

Le 06 avril 2021 à 22:51:10 NahlokinXV a écrit :
'''Rébellion Sombrage

Ulfric demeurait sur son trône, d'un air sévère. Il semblait dubitatif de ce que lui disait le Bréton, et ne portait strictement aucune attention à l'elfe qui était à ses côtés.

" Il ne me semble pas avoir beaucoup plus de choses à raconter que ce qu'on a pu vous dire. Je suis allé en Solitude et j'ai défié solennellement Torryg en duel, défi qu'il a accepté. C'était au nom d'une loi Nordique antique, voulant qu'un Jarl pouvait défier à mort un Haut-Roi pour prendre son titre, un combat singulier que ce premier ne pouvait refuser.

J'ai tué ce jeune homme qui avait à peine été entraîné à tenir une arme avec mon Art de la Voix et mon épée aguerrie par des années de guerre. Je savais que l'Empire ne reconnaitrait pas cette loi, et que cet acte serait le premier pas vers la guerre civile. Mon acte n'était qu'un symbole et je ne m'en cache pas : je devais marquer le coup, cristalliser la colère des Nordiques en une action fatidique. Torryg ne fut que la victime de cette nécessité.

Vous parlez de régler ce conflit de la manière la plus juste possible ? Je pense que vous êtes en dehors des réalités. L'Empire a sa justice qui me considère comme un criminel et un usurpateur, et a ses sources pour l'attester. J'ai moi-même de vieux papiers qui prouvent que je devrais être un Haut-Roi et non un vulgaire chef séparatiste à l'heure actuelle, avec toute les méprises que je peux recevoir des fonctionnaires impériaux.

Cela fait des années que l'Empire met des Haut-Rois faibles sur le trône de Bordeciel, et permet leur maintien tant que ceux-ci se soumettent aux directives de la Cité Impériale. Et pendant ce temps ? Forthiver est en ruine, la Crevasse dans le chaos le plus total et Faillaise dans la crasse de la corruption. Je me bats pour qu'un vrai Nordique soit sur le trône de Bordeciel, et qu'il agisse pour les Nordiques et non selon les volontés de quelques Impériaux jonchés dans leur tour d'Or Blanc, qui imposent des directives à une région qu'ils ne connaissent plus.

Voila ce que serait ma "justice" si je devais en reconnaître une. "

Compagnie d'Albâtre

Almaril fit un signe de tête à Edgar dès la fin du récit de Ulfric

-Je vous remercie, et je tenais à vous dire que je comprends votre colère et vos motivations. Mes "collaborateurs" on fait des recherches sur ces lois nordiques, et elles sont toujours en vigueur aux dernières nouvelles. L'Empire a un penchant pour asseoir ses ambitions aux détriments des cultures des peuples parfois. Cependant je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas respecté ces lois. La bureaucratie impériale qui ne respecte pas des lois aussi sacré... L’Empire a perdu certains de ses aspects. Je mettrais cela sur le compte de la grande guerre et une possible influence du Thalmor auprès de l'Empereur.
Quoiqu'il en soit, cette situation ne peut durer, elle affaiblit autant Bordeciel et l'Empire directement et donc Hauteroche.

Avant de partir, j'ai une suggestion à vous faire. Avez vous tenté de récupérer la couronne d'os? Vous connaissez son importance comme tous nordiques. Cependant, mon historienne a soulevé autre chose, la Couronne de Freydis. Cette dernière est bien plus qu'une simple couronne, elle est un artéfact magique prouvant qui est le Haut-Roi légitime de Bordeciel. Elle rejete littéralement les usurpateurs et les roi non légitimes. Je peux vous lire un passage du livre que j'ai avec moi, attestant de son véritable pouvoir:

L'assemblée choisit un chef tribal nommé Asurn Brise-glace en tant que haut-roi de Bordeciel. À l'instar d'Olaf le borgne, Asurn était un puissant guerrier aux talents inégalés, même s'il n'avait jamais vaincu de dragon. Cependant, avant de prendre ses fonctions, il dut se parer de la couronne de Freydis tout juste sortie de la forge. C'est là que le véritable pouvoir de l'artefact se manifesta.

La couronne rejeta Asurn. Elle refusa littéralement d'être posée sur sa tête. Dans un accès de rage, Asurn manda ses fidèles partisans et menaça de tuer tous les membres du Moot s'ils ne le sacraient pas en tant que roi légitime. Il n'acceptait pas d'être ainsi exclu par une couronne. Un membre du conseil, calme et serein, se leva de sa chaise et défia Asurn en duel, conformément à la loi. Le combat fut de courte durée et son issue indiscutable : Asurn fut terrassé. Quand son adversaire prit la couronne et la posa sur sa propre tête, le nouveau haut-roi de Bordeciel était né. C'est ainsi que Kjoric le blanc accéda au pouvoir.

On voit ici que le duel est quelque chose de sacré, et de reconnu par la couronne elle même. Prouvez votre légitimité, la couronne d'os n'est qu'un bijou, mais celle de Freydis est un sceau de reconnaissance divin. Vous devriez la retrouver. Personne ne peut contester cela. Pas même l'Empereur.

" Et que fera donc cette couronne, lorsque je l'aurai mise sur ma tête ? Va-t-elle faire sortir une armée et des sommes infinies d'or des entrailles des profondeurs, me permettant de terrasser les armées de l'Empereur ? " Dit Ulfric, sans chercher à camoufler son ironie.

" Nul doute que cet artefact ne ferait que renforcer ma légitimité auprès du peuple Nordique, au même titre que la Couronne d'Os. Mais il ne suffit pas d'avoir une couronne pour gagner une guerre. Pensez-vous vraiment que, une fois cette légende réalisée, l'Empereur me laissera Bordeciel au détriment de son prestige ? Que les administrateurs impériaux vont docilement quitter la région ? Que la noblesse de l'ouest va accepter ma suzeraineté ? Que le culte de Talos sera à nouveau autorisé comme si la Grande Guerre n'était jamais passée par là ?

Il n'y a qu'une seule chose qui pourra mettre un terme à cette guerre : l'indépendance de Bordeciel. Et cela, jamais l'Empereur ne le permettra sans exploiter ce qui lui reste de la Terre Mère jusqu'à l'os. L'humanité est faite ainsi. "

Ulfric se leva alors de son trône, et regarda tour à tour ses deux interlocuteurs.

" Cela étant dit, si vous souhaitez vraiment m'assister, je vous invite à me dire où est-ce que vous pensez que la couronne de Freydis se trouve. Je connais cette légende, et ne doutez pas que j'ai déjà songé à chercher cet artefact. Mais je n'ai jusqu'à là pu obtenir aucune piste. "

Le 07 avril 2021 à 16:00:59 NahlokinXV a écrit :
'''Rébellion Sombrage

" Et que fera donc cette couronne, lorsque je l'aurai mise sur ma tête ? Va-t-elle faire sortir une armée et des sommes infinies d'or des entrailles des profondeurs, me permettant de terrasser les armées de l'Empereur ? " Dit Ulfric, sans chercher à camoufler son ironie.

" Nul doute que cet artefact ne ferait que renforcer ma légitimité auprès du peuple Nordique, au même titre que la Couronne d'Os. Mais il ne suffit pas d'avoir une couronne pour gagner une guerre. Pensez-vous vraiment que, une fois cette légende réalisée, l'Empereur me laissera Bordeciel au détriment de son prestige ? Que les administrateurs impériaux vont docilement quitter la région ? Que la noblesse de l'ouest va accepter ma suzeraineté ? Que le culte de Talos sera à nouveau autorisé comme si la Grande Guerre n'était jamais passée par là ?

Il n'y a qu'une seule chose qui pourra mettre un terme à cette guerre : l'indépendance de Bordeciel. Et cela, jamais l'Empereur ne le permettra sans exploiter ce qui lui reste de la Terre Mère jusqu'à l'os. L'humanité est faite ainsi. "

Ulfric se leva alors de son trône, et regarda tour à tour ses deux interlocuteurs.

" Cela étant dit, si vous souhaitez vraiment m'assister, je vous invite à me dire où est-ce que vous pensez que la couronne de Freydis se trouve. Je connais cette légende, et ne doutez pas que j'ai déjà songé à chercher cet artefact. Mais je n'ai jusqu'à là pu obtenir aucune piste. "

-Voyez plus loin, offrez la à Elsif, elle se fera couronner en place publique mais ne pourra la poser sur sa tête. Une humiliation publique. Si cela ne suffit pas, alors j'irais parler à Tullius et Elsif, je suis duc de Daguefilante après tout. Je sais ce qui se dit dans les couloirs des palais de Hauteroche, si nous déclarons publiquement notre soutient à votre cause, "l'Empire" n'aura d'autre choix que de vous accorder la légitimité de Bordeciel.

L'Empereur ne peut se permettre de voir une sédition en Hauteroche, cela mènerait à une invasion du Thalmor en Cyrodill dans les jours qui suivent. Nombreux sont ceux qui voient d'un mauvais oeil la main de l'Empire. Et si ils ne respectent pas l'une des lois les plus sacré de la politique de Bordeciel, qui nous dit que ils n'essaieront pas de s'interposer au moment où notre pouvoir sera vulnérable?

En ce qui concerne l'emplacement de la couronne, nous n'avons pas cette information à disposition, mais en cherchant dans la généalogie des rois de Bordeciel, à la nécropoles de Veandeaume ou dans vos archives, vous devriez trouver les derniers rois à l'avoir porté.

Quoiqu'il en soit, je me dois de vous laisser si vous n'avez pas d'autres questions.

Le 07 avril 2021 à 16:54:38 Qajalil a écrit :

Le 07 avril 2021 à 16:00:59 NahlokinXV a écrit :
'''Rébellion Sombrage

" Et que fera donc cette couronne, lorsque je l'aurai mise sur ma tête ? Va-t-elle faire sortir une armée et des sommes infinies d'or des entrailles des profondeurs, me permettant de terrasser les armées de l'Empereur ? " Dit Ulfric, sans chercher à camoufler son ironie.

" Nul doute que cet artefact ne ferait que renforcer ma légitimité auprès du peuple Nordique, au même titre que la Couronne d'Os. Mais il ne suffit pas d'avoir une couronne pour gagner une guerre. Pensez-vous vraiment que, une fois cette légende réalisée, l'Empereur me laissera Bordeciel au détriment de son prestige ? Que les administrateurs impériaux vont docilement quitter la région ? Que la noblesse de l'ouest va accepter ma suzeraineté ? Que le culte de Talos sera à nouveau autorisé comme si la Grande Guerre n'était jamais passée par là ?

Il n'y a qu'une seule chose qui pourra mettre un terme à cette guerre : l'indépendance de Bordeciel. Et cela, jamais l'Empereur ne le permettra sans exploiter ce qui lui reste de la Terre Mère jusqu'à l'os. L'humanité est faite ainsi. "

Ulfric se leva alors de son trône, et regarda tour à tour ses deux interlocuteurs.

" Cela étant dit, si vous souhaitez vraiment m'assister, je vous invite à me dire où est-ce que vous pensez que la couronne de Freydis se trouve. Je connais cette légende, et ne doutez pas que j'ai déjà songé à chercher cet artefact. Mais je n'ai jusqu'à là pu obtenir aucune piste. "

-Voyez plus loin, offrez la à Elsif, elle se fera couronner en place publique mais ne pourra la poser sur sa tête. Une humiliation publique. Si cela ne suffit pas, alors j'irais parler à Tullius et Elsif, je suis duc de Daguefilante après tout. Je sais ce qui se dit dans les couloirs des palais de Hauteroche, si nous déclarons publiquement notre soutient à votre cause, "l'Empire" n'aura d'autre choix que de vous accorder la légitimité de Bordeciel.

L'Empereur ne peut se permettre de voir une sédition en Hauteroche, cela mènerait à une invasion du Thalmor en Cyrodill dans les jours qui suivent. Nombreux sont ceux qui voient d'un mauvais oeil la main de l'Empire. Et si ils ne respectent pas l'une des lois les plus sacré de la politique de Bordeciel, qui nous dit que ils n'essaieront pas de s'interposer au moment où notre pouvoir sera vulnérable?

En ce qui concerne l'emplacement de la couronne, nous n'avons pas cette information à disposition, mais en cherchant dans la généalogie des rois de Bordeciel, à la nécropoles de Veandeaume ou dans vos archives, vous devriez trouver les derniers rois à l'avoir porté.

Quoiqu'il en soit, je me dois de vous laisser si vous n'avez pas d'autres questions.

Ulfric descendit les quelques marches qui séparaient son trône du sol de son palais, pour arriver au niveau d'Edgar.

" Vous savez ce qui se dit dans les couloirs des palais de Hauteroche, dites-vous ? Les seigneurs Brétons n'ont jamais daigné répondre à mes questionnements, et ceux-ci avaient commencé bien avant que cette guerre ne débute. De plus, vous dites vous-même que les différents roitelets de Hauteroche sont trop occupés à se disputer quelques bouts de terres plutôt que de se soulever contre l'Empire. Croyez-vous vraiment que le roi Hadrian m'accordera une tribune si cette légende quant à la couronne de Freydis s'avère, alors qu'il est déjà impliqué dans une guerre contre Lenclume dans laquelle il a besoin du soutien de l'Empereur ?

Je chercherai cette couronne, car je crois fermement que celle-ci se révélera bénéfique pour le peuple Nordique. Mais ne croyez pas que je miserai tout sur votre plan. Si vous voulez vraiment que nous coopérons, il vous faudra lier vos actes à vos paroles.

Sur ce, vous pouvez disposer. Ce fut un honneur, Edgar de Daguefillante. "

Le jarl de Vendeaume partit alors, sa silhouette ornée de sa cape de fourrure noire s'évanouissant dans les ténèbres des couloirs du Palais des Rois.

Compagnie d'Albâtre

Après des salutations évasives, Edgar et Almaril se téléportèrent non loin de Solitude, au lieu du rendez vous

-Ils ne sont pas là? Dit Edgar à Almaril

-Comme tu peux le voir. Julius doit surement retomber dans ses travers de négociateur acharné. Allons voir sur le marché.

Et en effet, ils trouvèrent l'Arbitre Jullius et l'Historienne Elearielle. Julius était en train d'argumenter sur le fait d'acheter son bijou à un prix exorbitant, le marchand hésitant demande à un ami expert dans ce genre de bricoles de jeter un coup d'oeil, après une rapide expertise, l'ami en question semble être en accord avec le prix de Jullius. Mais le marchand d'antiquité ne semble pas vouloir dépenser autant dans quelque chose d'aussi cher. Qu'il en soit ainsi dit donc Jullius.

-Nous vous dérangeons? Dit Edgar

-Absolument pas, ce gredin a voulu m'acheter cet objet à moitié prix. Mais bon, je l'avais trouvé dans la besace d'un bandit.

Edgar, Almaril et Elearielle regardèrent Julius dans les yeux avant que Almaril n'interviennent après quelques secondes malaisantes

-Est-ce que cela a une urgence capitale? Ou pouvons-nous continuer la mission? Ou vous comptez faire vos emplettes?

-Ha oui! Bien sur, allons y

Le petit groupe parti donc pour le palais bleu et se présenta devant le garde

-Bonjour monsieur, je suis le duc Edgar de Daguefilante, neveu de Hadrian, roi de Hauteroche et voici mon mage de court, et mes assistants historiens. J'espérerais avoir une entrevue aussi tôt que possible. Il expliqua en travers la raison de l’absence de courrier annonçant sa venue et attendu le retour du garde

➤ 4 E 201 – Domaine Aldmeri, Royaume d'Alinor

S'il prêtait une oreille attentive aux arguments de Furius Suétus et de Vialana Gariel, Sa Majesté désapprouvait foncièrement leur pusillanimité. Alors que l'ensemble des comtes coloviens pérorait autour des saines mesures à prendre pour juguler l'hérésie rampante au sein de leurs contrées, il leur tendit une illustration on ne peut plus suggestive sur laquelle étaient représentées une pomme - authentique - et une autre pomme, dont la partie droite, putrescente, la rendait parfaitement inconsommable.

« En vérité, point de milieu, madame, monsieur, l'une ou l'autre pour la Colovie. Soit, vous régnez pleinement. Soit, vous feignez de régner. Vous êtes les dirigeants de ce pays. Dans le cadre de vos prérogatives comtales, il n'y a aucune alternative, aucune concession, aucune politesse à présenter aux séditieux. C'est en faisant preuve de mollesse et de demi-mesure que les rebelles s'agitent : si l'Ours de Vendeaume avait été exécuté le jour même de son arrestation à Markarth, Bordeciel serait aujourd'hui une province prospère et pacifiée. Peut-être dois-je vous rappeler que la mission première du Thalmor consiste à sauvegarder l'héritage des nations elfiques, puis de s'assurer du respect des termes du Traité de l'Or blanc. Si ces mouvements hérétiques occupent les sites ayléides dans le triple objectif symbolique de porter atteinte à notre prestige en tant que civilisation de race mer, prêter l'hommage aux figures les plus controversées des cultures humaines de Cyrodiil dans une démarche fédératrice, et jeter le discrédit sur toute entité appliquant les conditions dudit traité, ils obtiendront le capital politique nécessaire pour étendre les feux de l'insurrection, rétorqua Isendil. La protection des ruines ayléides doit être assurée par des forces armées colovo-aldmers, de même que l'exploitation des puits relèvera d'un consortium géré par nos mages. »

➤ 4 E 201 – Domaine Aldmeri, Alinor

Les arguments d'Isendil firent office d'énergie motrice pour le moulin à parole qu'était Lyra Harmevus, qui se remit à tourner.

" Combien de fois va-t-il falloir répéter qu'on ne négocie pas avec les hérétiques ? Sa majesté Isendil a raison. Si ils pullulent déjà assez pour causer des problèmes à ces expéditions, alors il est déjà trop tard, ce qui n'est assurément pas le cas évidemment. Dans le pire des scénarios, les hérétiques se montreront juste au grand jour pour vomir leurs idées ridicules, et nous n'auront plus qu'à les cueillir. Cela ne fera que de nous faciliter la tâche. "

Vialana Gariel lança un regard défiant à la Comtesse de Chorrol, puis interpela à nouveau Isendil.

" Vous avez raison par rapport aux hérétiques, mais je réitère ma question quant au financement de ces expéditions. Cela presse-t-il vraiment, dans le contexte actuel ? "

➤ 4 E 201 – Domaine Aldmeri, Royaume d'Alinor

Pour la première fois depuis le début de cette entrevue, Isendil gratifia la Comtesse de Chorrol d'un sourire fin. Bien, cette collaboratrice zélée se montrait utile, songea-t-il avant de focaliser son attention sur Vialana Gariel.

« Il ne s'agit ni de se presser ni de s'éterniser, mais de saisir l'opportunité de priver votre opposition d'un moyen facile de rallier les masses. Au regard de vos difficultés pécunières, le financement de ces expéditions sera majoritairement couvert par nos propres fonds. Dans la conduite de ces opérations, le Thalmor deviendra votre principal interlocuteur. »

➤ 4 E 201 – La Couronne d'Os

Sous terre, quelque part dans les vastes plaines enneigées du Clos, un immense draugr tomba, faisant chuter avec lui un artefact d'une valeur inestimable. Ce fut un glaive impérial qui porta le coup fatal.
Autour d'eux, un véritable charnier de cadavres en putréfaction. La lueur des torches dans ces sombres ruines faisait refléter la sueur sur le crâne des audacieux soldats de l'Empire, et une clameur finit par résonner dans les profondeurs. L'Empire avait réussi. La Couronne d'Os était à lui, et il n'était plus qu'une question de temps avant que ce somptueux objets soit porté dans la cité de Solitude, capitale du royaume de Bordeciel dans laquelle réside la prétendante au trône soutenue par l'Empereur : Elisif.

Cela faisait plusieurs mois qu'Impériaux comme Sombrages s'étaient mis dans la tête de trouver la Couronne d'Os, un objet perdu avec la mort du Haut-Roi Borgas en an 369 de la 1ère ère. Alors que la guerre civile battait son plein, chaque camp s'entretuant pour les respectives ambitions du trône d'Ulfric Sombrage et d'Elisif, des érudits travaillaient à une tâche tout aussi importante : trouver le tombeau du dernier souverain de l'antique empire Nordique. De fil en aiguille, les deux camps trouvèrent Korvanjund, mais le manque de financement de l'expédition Sombrage -là où les Impériaux avaient dépensé des sommes colossales- leur fut fatal.

Une lettre pour Solitude fut immédiatement envoyée depuis le campement de l'expédition impériale, celui-là même qui n'allait pas tarder à être défait, afin que les troupes quittent au plus vite ces terres hostiles. Ces quelques hommes, malgré la froideur de la nuit dans ces terres glacées, bénéficiaient désormais de la chaleur de l'exaltation en leurs poitrines. Chacun d'eux voyait dans la voute céleste, jonchée d'orifices lumineux menant à l'Aetherius, un futur baigné de changement créé par leurs actes en ce jour fatidique. La Couronne d'Os suffira-t-elle a rallier les Nordiques à une autorité impériale de plus en plus contestée ? Son retour à la surface annonce-t-il une nouvelle ascension du peuple de Bordeciel sous les drapeaux rouges de Solitude ? Ou la trouvaille de cet artefact par les Impériaux laissera-t-elle la Terre Mère de marbre ? Une chose est sûre : il revient désormais à l'Empire de déterminer le destin de cet iconique objet.

➤ 4 E 201 – Domaine Aldmeri, Alinor

Vialana marqua un léger recul.

" Bien. Dans ce cas, je peux consentir à cet accord. " Dit-elle en se tournant à nouveau vers le comte de Skingrad comme pour sonder son opinion.

Rébellion Sombrage

Lettre à l'attention de Nilos Fevethis, Morrowind, Sombreluce

Salutation, honorable Nilos Fevethis, conseiller de la Grande Maison Redoran et membre du Triumvirat de Morrowind.

Je tiens d'abord à vous féliciter de la rigueur de vos dernières mesures. Les actions du Triumvirat sont un modèle pour tous les Etats de Tamriel voulant lutter contre ce fléau éternel qu'est la criminalité, et je vous souhaite toutes les réussites possibles à cet égard.

Je fais appel à vous en ce jour car ma trésorerie en Vendeaume est vide. Les efforts nécessaires à la reconstruction de la Bordeciel orientale, qui se lie à Morrowind par les difficultés qu'elle a enduré depuis la début de l'ère 4ème, se conjuguent, il me faut l'avouer, fort mal avec l'effort de guerre nécessaire à affronter une armée aussi immense que celle de la Légion Impériale.

C'est ainsi pour le bien de notre coopération que je fais appel à vous. J'ai aujourd'hui besoin de beaucoup d'or, et je pense que vous êtes en mesure de m'accorder l'empreint. Je souhaite pour ceci vous rencontrer dés que possible afin que nous discutions de la somme concernée, ainsi que des taux d'intérêt et du temps de remboursement.

Corberoc me semble être l'endroit idéal pour cette rencontre. L'île de Solstheim est un symbole fort du lien qui unit nos deux peuples dans la difficulté, et est au centre de ce que nous voulons construire.

Avec tout mon respect, Ulfric Sombrage, Jarl de Vendeaume, chef des Sombrages

ALTMORA GUELDA

En voilà un sujet intriguant : le passé du Champion Rouge.
En toute honnêteté, on ne lui avait pas fait ce genre de requête depuis bien longtemps. Et ce à tel point que ses souvenirs concernant les circonstances de son intégration au sein du culte de Molag Bal étaient troubles, et cela se vit sur son visage marqué par l'hésitation.

D'aussi loin que je me souvienne...

Altmora ne finit pas sa phrase, puis s'efforça de se souvenir de son passé, plus précisément ses premières années de vie. Elle y mit bien cinq secondes, son regard orienté vers la table puis son interlocuteur.
Mais avant tout, elle prit quelques gorgées.

Je suis née ici, en Bordeciel, au sein de la deuxième ère, en l'an deux cent environ. D'aussi loin que je me souvienne, je côtoyais des courtisans de la cour d'un jarl, dont mes parents. Je devais être âgée d'une vingtaine ou une quinzaine d'années lorsqu'on m'a sacrifiée au seigneur Molag Bal, piégée par un jeune homme prétendant être different des autres, et amoureux. C'est après quelques décennies passés en Havreglace que mon maître m'a tendu la main, suite à quoi, je suis revenue en mundus en tant que fille de port du froid. Ensuite, j'ai...

À partir de là, impossible de se rappeler, ni de déterminer pourquoi elle a pris l'initiative de suivre Molag Bal, comme si cette partie de son existence avait été effacée de la réalité.

Je suis à vrai dire incapable de dire pourquoi j'ai commencé à oeuvrer pour Molag Bal, mais je l'ai fait, nul doute pour une raison justifiée...

➤ 4 E 201 – Bordeciel occidental, Solitude

Le garde écouta attentivement les dires de ce duc des terres par-delà des monts de l'Ouest. Une fois son singulier discours achevé, le soldat de Solitude donna au neveu de la royauté brétonne et sa troupe un regard quelque peu hébété.

« Je vois... Attendez donc ici, je vais faire part de cela au Jarl. »

Le garde s'engouffra alors promptement dans le Palais Bleu, avant d'informer le Jarl Elisif la Juste de la venue d'Edgar de Daguefilante.

« La couronne brétonne ? Ici ? Faites-les entrer, je tiens à savoir ce qu'il a de si important à me dire pour être aussi loin de ses terres, » ordonna Elisif.

Sur ces mots partit le garde après un vif hochement de la tête afin d'ouvrir la porte du palais à la clique d'Edgar.

➤ 4 E 201 – Domaine Aldmeri, Alinor

Là où la Comtesse Calecci hocha de la tête par approbation, le Comte de Skingrad ne laissa que ses yeux se plisser un bref instant avant de croiser ses mains d'une gestuelle teintée d'incrédulité. Une fois les déblatérations de Chorrol achevées, Suétius resta du marbre le plus impénétrable et ne daigna pas changer d'expression à l'écoute des propos qui lui faisaient face.

« Il m'est clair – et Stendarr m'en désapprouve – que vous vous méprenez, sire. Je ne compte pas jouer les demi-Comtes avec la vermine de Cyrodiil. Je ne m'apprêtais pas à les laisser proliférer dans mes terres pour mieux nuire à la vie de mon peuple à l'heure où Cyrodiil n'a jamais été plus divisée. Ces hérétiques n'auront pas droit à la charité de Skingrad. Ils recevront ce qu'ils méritent, et je m'assurerai de mettre les moyens offerts par cet accord pour que ce destin leur soit absolu. Cependant, ce serait à mon sens une utilisation vaine de l'argent provenant de notre accord mutuel et des forces de nos comtés et du Domaine. Mes hommes seront plus efficaces s'ils se concentrent sur la menace hérétique dardant nos terres. J'ai parfaitement conscience de la valeur culturelle dont disposent ces ruines à vos égards, sire Isendil, ainsi que des bénéfices que vous tireriez à en percer les secrets; mais mon sens du devoir m'oblige à établir des priorités n'incluant pas des expéditions au sein de celles-ci. En outre, d'aucuns disent que ces anciennes cités sont infestées par les pratiquant des arcanes illégales et des dernières traces de leur passage, soit des morts au repos troublé, et ce depuis des siècles, voire des millénaires, au vu de l'ancienneté des derniers soupirs de l'Ayleidoon en Tamriel, datant guère moins que de l'Ère Première. Il serait préférable de s'être assuré au préalable de l'annihilation pure et simple des mouvements hérétiques avant d'entreprendre de telles fouilles, qui nécessiteront du temps, des hommes, de l'argent et de la réflexion, choses dont nous manquons chacun plus ou moins cruellement, je le crains, ce qui nécessite donc de les employer après méditation afin de jamais se voir vaciller – chose que l'Empereur-même ne semble pourtant pas avoir gardé dans les premières lignes de sa mémoire. »

Le 09 avril 2021 à 15:26:54 :
➤ 4 E 201 – Bordeciel occidental, Solitude

Le garde écouta attentivement les dires de ce duc des terres par-delà des monts de l'Ouest. Une fois son singulier discours achevé, le soldat de Solitude donna au neveu de la royauté brétonne et sa troupe un regard quelque peu hébété.

« Je vois... Attendez donc ici, je vais faire part de cela au Jarl. »

Le garde s'engouffra alors promptement dans le Palais Bleu, avant d'informer le Jarl Elisif la Juste de la venue d'Edgar de Daguefilante.

« La couronne brétonne ? Ici ? Faites-les entrer, je tiens à savoir ce qu'il a de si important à me dire pour être aussi loin de ses terres, » ordonna Elisif.

Sur ces mots partit le garde après un vif hochement de la tête afin d'ouvrir la porte du palais à la clique d'Edgar.

Je vous salue, Jarl Elisif et vous remercie pour cette entrevue. Je suis le duc Edgar de Daguefilante, neveu du roi Hadrian. Il fit sa traditionnelle révérence bien que plus formelle que faite à Ulfric Et voici mes compagnons. Je vous prie de m'excuser de notre arrivée incongrue, mais je suis ici pour une affaire importante.

Nous sommes tous au courant de la guerre civile qui se déroule ici, au début nous n'y prêtions point attention, car, sans vouloir vous offenser, il est coutume chez les nordiques de régler bien des conflits par l'épée. Or, le temps que prend cette guerre civile est bien trop long pour une simple querelle de pouvoir. Il semblerait que le destin de Bordeciel soit plus partagé que jamais. Nous sommes donc chargés de trouver une entente possible entre les deux parties. En effet, ce conflit n'a que peu d'importance à nos yeux pour le moment, mais il ne faut pas oublier que le Thalmor est tapis dans l'ombre, en attendant de frapper. Cela met donc L'Empire et donc par analogie, Hauteroche, en danger.
Aussi, nous avons prit la liberté d'obtenir une entrevue avec le Jarl Ulfric Sombrage afin d'éclaircir quelques points.

Un des aspects que nous voulions entendre était le tristement célèbre meutre de votre mari selon les dires de la partie occidentale de Bordeciel. Nous voulions avoir votre avis sur ce dernier justement afin que nous puissions nous faire une idée du récit général des deux partis.

➤ 4 E 201 – L'assassinat d'un Empereur

Titus Mede II regardait l'horizon. Que la mer paraissait calme en cette nuit dans le nord ! Il aurait aimé qu'il en fut de même pour son Empire. Il était arrivé en Bordeciel depuis peu, à bord d'un magnifique navire nommé le Katariah, qui éblouit le port de Solitude lors de son arrivée. Cette visite dans la province ne devait pas durer longtemps. Quelque repas au Palais Bleu, quelque visites pour marquer le coup. Les fonctionnaires impériaux locaux avaient besoin d'être rassurés et la situation devait paraître contrôlée. Mais dans ces ténèbres qui ne trouvaient de failles qu'en Masser et Secunda, le vieil Empereur ruminait. Cette nuit là, il savait qu'il allait mourir.

La première tentative d'assassinat avait eu lieu il y a quelque jours. Depuis peu, la Confrérie Noire -car le Penitus Oculatus savait qu'il s'agissait de cette organisation- s'évertuait à défier le pouvoir impérial en Bordeciel, à force de s'en prendre de façon ostentatoire à des personnages importants. Mais la garde rapprochée de l'Empereur avait réussi l'exploit de débusquer cette organisation criminelle, et l'on ne cessait de parler de la purge de leur planque en Epervine comme d'un évènement historique ayant marqué au fer le prestige de l'Empire dans l'histoire de Tamriel.

Mais l'Empereur était un vieil homme qui avait vécu bien des choses, et il était du genre à savoir que la Confrérie Noire n'était pas une organisation dont le dessein pouvait être empêché. Le vieil homme rentra dans sa longère pour se protéger du froid, mais il savait qu'aucun mur, aucune porte, aucun glaive n'allait arrêter la mort arrivante. Il remarqua quelques documents sur sa table, mais il n'avait pas la force de les lire. Plus maintenant. Alors, il se plongea dans des songes. Il revit plusieurs instants de sa vie. Certains allègres, d'autres intenses, d'autres terrifiants. Il se dit, avec une pointe de déni peut-être, qu'il avait bien vécu, et que son fils, Cephorus, allait assurément être un bien meilleur Empereur que lui. Alors, il retourna à la réalité, et vit tout de suite un homme en face de lui.

Impossible de savoir par où il était arrivé. De la porte en face de lui ? D'une fenêtre ? Des méandres du néant, sans doute. Une chose était sûre : l'Empereur n'avait plus aucune issue. L'étrange individu n'avait pas encore dégainé son arme, et son regard perça le vieil homme jusqu'au plus profond de son âme. Un véritable trou béant vers le chaos, un orifice de haine à l'état brut, quelque chose d'incompréhensible pour un mortel commun, aussi commun qu'un Empereur...

La matinée suivante, l'on entendit un cri de la part d'un garde du Pénitus Oculatus. Le service d'espionnage de l'Empereur avait finalement échoué, et la Confrérie Noire veillait toujours sur Tamriel de son Oreille Noire. La nouvelle ne tarda pas à se répandre partout, et Cephorus Mede, qui allait passer de régent à Empereur, finit par apprendre cette nouvelle digne d'un coup de tonnerre.

Autour de lui, l'indignation totale. Certains des conseillers les plus radicaux à l'égard des Nordiques suggèrent à Cephorus d'accuser les Sombrages du commandement de l'assassinat -que cela soit avec ou sans preuves- afin de réveiller la flamme de la haine parmi les loyalistes en Bordeciel. D'autres suggèrent la prudence, et qu'accuser qui que ce soit sans autre forme de procès risquerait de laisser les véritables commanditaires de l'assassinat en liberté, et donc susceptibles de nuire. Ils estiment ainsi qu'une enquête du Pénitus Oculatus est nécessaire. Le nouvel Empereur doit choisir.

EMPIRE DE CYRODIIL

Lorsque le prince régent et héritier du trône avait appris la nouvelle terrible portée par le dragon du septentrion, alors que des broutilles rythmaient la cour du trône de rubis, il était resté stoïque, avec une part d'incrédulité et une autre part de maîtrise de soi. Les rumeurs commencèrent à s'installer autour de lui, les courtisans appelaient à la vengeance, d'autres à la modération, le chaos commençait à s'installer quand soudain...

-Silence ! Je comprend votre colère, je la ressens aussi, mais nul besoin de bouc émissaire ; Tant que je serais présent, l'Empire ne sombrera pas dans la barbarie éhontée d'accuser des innocents, j'ordonne une enquête de ce pas du Penitus Oculatus sur les circonstances des évènements du Katariah. Les coupables seront trouvés et punis justement. En attendant, les restes de sa Majesté Impériale Titus Mede II le plus illustre devront être retournés au dernier étage de la tour d'or blanc, avec ses prédécesseurs et les héros de notre glorieux Empire. Pour assurer la stabilité de notre pays, j'annonce également que le couronnement se tiendra le plus tôt possible selon nos traditions dans le Temple de l'Unique. Sa Magnificence le Grand Prêtre des Huit Divins sera évidemment attendu, comme le veut la coutume instaurée par mon aïeul Titus Mede premier du nom. Parchemin ! Plume ! Scribe ! le prince frappa deux fois des mains et le scribe se précipita pour se faire dicter par Cephorus :

À l’attention du Jarl Balgruuf le Grand de Blancherive,

les récents et tragiques évènements qui se sont déroulés en Bordeciel ne vous auront certainement pas échappé, Sachez que nous vous faisons part de notre volonté de rapatrier le défunt Impérial à la tour d'or blanc, pour des raisons évidentes nous privilégions le chemin le plus court et sécurisé possible, lequel passe par votre châtellerie, c'est pourquoi nous vous demandons solennellement au nom de l'Empire de bien accéder à notre requête de laisser-passé exceptionnel au convoi mortuaire de sa majesté Impériale. Avec tous mes respects, Cephorus Mede, jarl consort de Solitude, prince impérial, régent de la tour d'or blanc et héritier du trône.

Le 09 avril 2021 à 16:35:58 :

Le 09 avril 2021 à 15:26:54 :
➤ 4 E 201 – Bordeciel occidental, Solitude

Le garde écouta attentivement les dires de ce duc des terres par-delà des monts de l'Ouest. Une fois son singulier discours achevé, le soldat de Solitude donna au neveu de la royauté brétonne et sa troupe un regard quelque peu hébété.

« Je vois... Attendez donc ici, je vais faire part de cela au Jarl. »

Le garde s'engouffra alors promptement dans le Palais Bleu, avant d'informer le Jarl Elisif la Juste de la venue d'Edgar de Daguefilante.

« La couronne brétonne ? Ici ? Faites-les entrer, je tiens à savoir ce qu'il a de si important à me dire pour être aussi loin de ses terres, » ordonna Elisif.

Sur ces mots partit le garde après un vif hochement de la tête afin d'ouvrir la porte du palais à la clique d'Edgar.

Je vous salue, Jarl Elisif et vous remercie pour cette entrevue. Je suis le duc Edgar de Daguefilante, neveu du roi Hadrian. Il fit sa traditionnelle révérence bien que plus formelle que faite à Ulfric Et voici mes compagnons. Je vous prie de m'excuser de notre arrivée incongrue, mais je suis ici pour une affaire importante.

Nous sommes tous au courant de la guerre civile qui se déroule ici, au début nous n'y prêtions point attention, car, sans vouloir vous offenser, il est coutume chez les nordiques de régler bien des conflits par l'épée. Or, le temps que prend cette guerre civile est bien trop long pour une simple querelle de pouvoir. Il semblerait que le destin de Bordeciel soit plus partagé que jamais. Nous sommes donc chargés de trouver une entente possible entre les deux parties. En effet, ce conflit n'a que peu d'importance à nos yeux pour le moment, mais il ne faut pas oublier que le Thalmor est tapis dans l'ombre, en attendant de frapper. Cela met donc L'Empire et donc par analogie, Hauteroche, en danger.
Aussi, nous avons prit la liberté d'obtenir une entrevue avec le Jarl Ulfric Sombrage afin d'éclaircir quelques points.

Un des aspects que nous voulions entendre était le tristement célèbre meutre de votre mari selon les dires de la partie occidentale de Bordeciel. Nous voulions avoir votre avis sur ce dernier justement afin que nous puissions nous faire une idée du récit général des deux partis.

➤ 4 E 201 – Bordeciel occidental, Solitude

Ecoutant attentivement le récit du duc bréton, la noble nordique haussa pour un court moment un sourcil, avant de retrouver une expression plus sérieuse, presque teintée de mépris.

« Oh, je vois. Pour tout vous dire, mon mari Torygg a effectivement été assassiné par Ulfric : cet imbécile s'imaginait pouvoir atteindre le pouvoir avec autant de facilité : la méthode des lâches, le meurtre. Sa rébellion est un fléau et il pense uniquement ramener la paix par la guerre. Tout ça pour avoir le titre de Haut Roi, ce qui est, pour être honnête, est triste, » avoua-t-elle.