toujours, rajoute toi à la liste si tu le veux

Je suis décédé, résumé dans un certain moment

AAAAAH ! On a failli attendre

It's alive !

Un certain moment

Le 26 mars 2022 à 20:58:29 :
Je suis décédé, résumé dans un certain moment

T'es décédé pour de vrai sale sac ?

Le vieux Rusoc se balançait sur sa chaise, cherchant sur son bureau quelque document d’un quelconque intérêt. L’hiver s’achevait, et pourtant il caillait toujours autant. C’était bien une chose que Rusoc ne supportait à propos de Bordeciel, ça, le froid. Et ses habitants, aussi. Il se demandait parfois comment il s’était retrouvé là, dans cette académie remplie d’elfes noirs presque aussi dédaigneux que leurs cousins jaunes, et surtout de nordiques. Vraiment, les nordiques sont si récalcitrants à la magie que pour qu’un d’entre eux s’y exerce il semble nécessaire qu’il soit fou ou dangereux.
Une personne toqua à la porte, et sans attendre de réponse s’engouffra dans le bureau vétuste du mage.

- Je suis désolé de vous déranger, Papy Rusoc. Enfin, je vous dérange ?

Il fallait bien quelques exceptions concernant cette idée de nordiques fous et dangereux, et cet insolent de Codir en faisait parti. En contrepartie, c’était un parfait ahuri, un bon mage, mais un travailleur catastrophique.

- Nullement, en quoi puis-je t’aider ?

- Eh bien, il y a ce rapport sur la dynastie Lorne que je dois rendre dans quelques jours, et ‘malheureusement’, je n’ai pas pu…

- Vous étudiez encore les Lorne ? Décidément. Le sergent Faennim ne peut pas t’aider ?

- Comment pourrait-il ? Il est parti depuis un moment de Fortdhiver, et il est déjà bien assez occupé là où il est. Moi non plus je comprends pas pourquoi on me demande ça, je suis un mage moi pas un historien ! Quoi qu’il en soit, j’ai pu trouvé d’autres rapports sur la dynastie de Quentyn jusqu’à Glallian, mais à partir de Callisos, plus rien ! Et pourtant j’ai bien cherché, souhaitent-t-ils que j’aille jusqu’à la Cité Impériale pour trouver des sources ?

- J’ai compris, j’ai compris, donne-moi simplement ce que tu as trouvé, je ferais ce que je pourrais.

Codir posa sur le bureau une pile de documents de contenu et de taille hétéroclites, et remercia chaudement Rusoc avant de s’en aller précipitamment.
Le vieil homme s’appesantit sur sa chaise en soupirant longuement. Il se retrouvait de nouveau seul dans son bureau, et avec une nouvelle pile de travail en plus.

Callisos, Callisos… Au moins le sujet était intéressant, dommage que Codir ne s’y intéresse pas. Soupirant une nouvelle fois, Rusoc empoigna son calame, un parchemin vierge et se mit à écrire. Nul besoin d’encre, c’était un calame magique qui en produisait par lui-même

Callisos n’avait connu que 23 hivers lorsque son père Glallian mourut, selon son physicien, de vieillesse à l’âge de 46 ans. Il hérita d’un empire assez stable, mais particulièrement fracturé. Cela ne rebutait absolument pas le jeune homme, qui faisait preuve d’un courage, d’une diligence et surtout d’une ambition que l’on avait pas vu depuis Durcorach le Dragon Noir, certains exagérateurs parlant même de Réman Cyrodiil. Les plus grands de Tamriel observaient avec attention l’arrivée au pouvoir de ce nouvel empereur, avec appréhension, pour certains.

Parmi ces puissants, certains se trouvaient au sein même de Cyrodiil. Le roi Fasilius II le “Bon”, bien que non reconnu par tous, se plaçait en tant que représentant de tous les états coloviens au nom de l’empire, et à ce titre, était de loin le vassal le plus puissant de celui-ci, cette puissance s’accroîtra encore, et bien que le roi en lui-même se montre fidèle, cette immense confédération restait inquiétante.

Les tracas n’attendirent pas que la couronne impériale soit posée sur son chef pour s’abattre sur Callisos. Un être odieux profita du désordre causé par les préparatifs du couronnement pour profaner la tombe du bon Glallian et s’en aller avec sa tête. Beaucoup accusèrent des fanatiques des huit divins, jaloux de la puissance nouvelle du culte de Peryite. Si cet événement le bouleversa, Callisos n’en montra rien, et il fut digne lorsqu’il reprit la couronne de son père, et de tous les autres empereurs avant lui, Crevassais, Tharn, et dorénavant, Lorne.

Le roi Ennius Tharn du Nibenay en tant que membre du Conseil des Anciens reconnaissait aussi officiellement l’empereur Callisos comme suzerain de la région, mais dans les faits il ne lui accordait aucun hommage. Callisos n’avait aucune confiance envers les Tharn, ils avaient la réputation d’être des manipulateurs et comploteurs, capables de jouer de sympathie pour prendre la place de ceux qui leurs étaient supérieurs…

‘Ainsi, le jeune empereur souhaitait reprendre l’est de Cyrodiil, mais sans Tharn pour y gouverner. Prétextant une quelconque raison de différence religieuse – raison visiblement efficace puisque ce ne sera pas la première fois qu’elle sera utilisée – Callisos envoya ses cohortes s’emparer de la région de Sejanus, stratégique grâce au comptoir de Transgué.’

Les nibonais avaient pris l’habitude de la mollesse de Glallian, l’annonce de l’arrivée d’une armée impériale ne provoqua que des rires, rires qui se transformèrent rapidement en cris de douleur lorsque l’armée de Callisos entra en Culotte. Après une brillante victoire à la tour d’Arkvad, Callisos vainquit définitivement lors de la bataille de Sejanus, où les nibonais se montrèrent beaucoup plus acharnés, ce qui ne suffit cependant pas. Ce n’était qu’une petite acquisition territoriale, mais Callisos avait espoir que petit à petit il réussira à reprendre l’entièreté du Nibenay.

En rentrant à la Cité Impériale, Callisos apprit la naissance de son premier fils. Sa joie se dissipa vite lorsqu’il vit l’immonde créature qu’il avait engendré. Cette chose était si laide qu’aucun chroniqueur de l’époque n’osa la décrire. La parenté pourtant lointaine entre Callisos et sa femme, Marina Aquilarios, expliquait peut-être cette abomination. La mère, tout aussi dégoûtée, avait souhaité donner à cet enfant un nom ridicule, « Manimannous », en espérant ainsi apaiser Peryite pour qu’il lui accorde de meilleures futures engeances. Cependant, Callisos s’opposa catégoriquement à cette idée, si l’enfant devait vivre pareillement, au moins aura-t-il un nom honorable.

Callisos n’était pas particulièrement connu pour sa piété, mais il avait parfaitement compris l’intérêt de la religion dans la politique impériale. Ainsi, de manière assez régulière, il organisait de grandes hécatombes où tous les prisonniers de l’empire purgeaient leur peine en étant gracieusement offerts à Peryite, sans distinction de race, de religion ou d’origine. Lors de ces hécatombes de nombreux grands seigneurs qui s’étaient malheureusement retrouvées dans les geôles de l’empereur périrent, Callisos montrant ainsi que nul ne pouvait s’extraire des lois divines, et surtout de ses lois à lui.

Callisos n’eut pas toujours à combattre par soi-même pour agrandir l’empire. Ses vassaux s’occupaient eux-mêmes de reprendre de reprendre certaines terres au nom de l’empire. Le roi de Colovie s’illustrait grandement dans cette démarche, même si il lui arrivait de grignoter à l’intérieur même de l’empire, ce qui provoquait quelques mécontentement. En dépit de cela, son territoire continuait à s’étendre sans que Callisos ne puisse réellement y faire quelque chose, en supposant qu’il s’en inquiétait seulement.

Une autre grande rivale de l’Empire de Cyrodiil fut la reine Nilwen de Val-Boisé. Les bosmers empiétaient sur Cyrodiil, et contrôlaient la grande cité de Rihad à Martelfell, bloquant en partie l’extension de l’empire vers l’ouest. De plus, l’armée bosmer avait la réputation d’être plus puissante que celle de Cyrodiil, la battre prouverait à tout Tamriel que l’empire restait toujours une puissance à prendre en compte, malgré la jeunesse de son empereur. C’est dans cette optique que Callisos déclara Val-Boisé et tous les elfes des bois « ennemis de l’empire » et emmena son armée libérer le comté d’Anvil. En effet, il prit comme justification de cette nouvelle guerre la pratique originale des bosmers consistant à dévorer leurs ennemis capturés, une pratique qui révulsait autant les adorateurs des Huit que ceux de Peryite.

''Deux semaines plus tard, naquit la première fille de Callisos, Caelia. Si l’empereur s’était autrefois montré enthousiaste à l’idée de concevoir des héritiers, après la naissance de Gregorius, il était devenu terrifié à l’idée de concevoir une nouvelle fois une horreur pareille, et n’accomplissait son devoir que par amour envers sa femme. Dans une lettre écrite lors du conflit contre la reine Nilwen, il lui confit ses craintes :

« Ma très chère Marina, je t’écris cette lettre depuis un camp éloigné du front où je me trouve avec Thollebros. Nous nous amusons bien. Mais ce n’est pas de notre amitié dont je veux te parler. J’ai appris en route que nous attendons un nouvel enfant. Je pris chaque jour Peryite pour qu’il ne nous offre pas une autre de ses "bénédictions", mais je t’en prie, si il s’avère que cela ne suffit pas, ne te force pas à souffrir une deuxième fois. J’ai apporté Gregorius avec moi, pour qu’il découvre les métiers de la guerre. Mais non seulement il se trouve être incapable physiquement, mais aussi mentalement. C’est d’une grande pénibilité, je ne le supporte que grâce à l’aide de Thollebros. Heureusement nous enchaînons les victoires, et j’espère revenir rapidement vers toi. »

Heureusement pour eux, Caelia naquit sans encombre ni handicap, au grand réjouissement de ses parents.''

Rusoc s’attarda un instant sur cette lettre. Un détail intéressant l’intrigua. Thollebros, n’était-ce pas un nom bosmer ? N’étaient-ils donc pas « ennemis de l’empire » ? Cette lettre dévoilait une autre face de Callisos, ce fut un grand conquérant, mais aussi un fabuleux aventurier, un des plus grands aventuriers que Tamriel ait connu. Le mage reprit son calame en main.

Une face peu documentée de la vie de Callisos mais d’une importance capitale fut le rôle qu’il joua dans la guilde des guerriers de Tamriel, un regroupement des meilleurs combattants du continent. Il avait pour habitude entre deux guerres – et même parfois pendant – de quitter la cour impériale pour se lancer dans de grandes quêtes où à chaque fois il prouvait sa grande valeur guerrière. Il est prétendu qu’un lien fort et puissant, qui outrepasse toute barrière sociale ou culturelle, unit les membres de la guilde. Il semblerait que ce soit le cas pour Callisos et ce Thollebros, nom qui signifie « Grand frère » en bosmer. Callisos souhaitant s’extirper quelques temps de la guerre, il rejoignit un groupe guerriers de la guilde dans une quête quelconque, ce fut dans ce groupe qu’il rencontra Thollebros. Si pour des raisons évidentes ils ne s’entendirent pas immédiatement, il découla de cette rencontre une amitié sincère et durable. Il semblerait que ce soit en le côtoyant que Callisos développa le premier de ses talents légendaires, et sa plus grande passion : la forge. Thollebros lui apprit à manier les différents minerais pour en faire ce qu'il souhaitait, d’aucuns prétendent même qu’il lui apprit à forger le verre, roche utilisée principalement par les elfes.

Ces aventures ne faisaient pas négliger à Callisos son devoir en tant qu’empereur, au contraire, ces escapades lui permettait d’une certaine manière de faire du repérage dans la partie d’Anvil contrôlée par les elfes. Il y apprit ainsi que contrairement à ce qu’il pensait, la région n’était pas peuplée de coloviens soumis aux elfes, mais bien presque entièrement d’elfes. En effet, tout comme la Cité Impériale ainsi que d’autres provinces de Cyrodiil, l’est d’Anvil a subit une colonisation d’étrangers qui profitaient alors de l’instabilité de la région. L’arrivée des Lorne sur le trône impérial renvoya une bonne partie de ces intrus chez eux, tels que les fameux khajiits de la Cité Impériale, mais ce genre de poches existaient toujours. Cela allait être une chose à prendre en compte après la reconquête.
D’après les informations accidentellement données par des notables locaux lors des missions de Callisos – les clients de la guilde ne connaissant pas forcément l’identité des guerriers –, l’armée bosmer étant déjà occupée dans une autre guerre ne pouvait arriver qu’en deux partie, une aubaine pour les impériaux. Callisos coinça la première armée à Beldaburo alors qu’elle tentait de contourner Anvil par l’ouest. Après les avoir défait, il s’empara sans difficulté du comté d’Anvil. La seconde armée arriva en renfort et tenta de rejoindre la première en débâcle, mais elle ne put dépasser la Pierre de Jode avant d’être interceptée. Les mercenaires khajiits engagés dans l’armée célébrèrent glorieusement la fin de la bataille avec une fête en l’honneur de Ja-Kha'jay, et même les adorateurs des Huit prièrent pour les « Larmes de Mara ». Et à côté, les prisonniers bosmers, et quelques altmers priaient leurs dieux à eux, connaissant le sort qui allait leur être réservé.
Acculée, Nilwen ne put qu’accepter la reddition, et laissa ses sujets elfes d’Anvil aux mains des impériaux. Si cela semble une nouvelle fois un bien maigre victoire, ce n’était que la première guerre d’importance menée par Callisos, une manière de tester son armée en d’en vérifier l’efficacité.

De retour à la Cité Impériale, Callisos prit connaissance des nombreux événements survenu en route. Quelques révoltes de rougegardes fanatiques survenaient à Lenclume, mais plus inquiétant encore, le roi de Colovie avait usé de moyens fallacieux pour s’emparer du comté de Scindepierre, un comté appartenant aux Lorne. Callisos réunit immédiatement le Conseil des Anciens. Sous les regards inquiets des conseillers, il entama une procédure pour faire voter une nouvelle loi. Et alors que tous s’imaginaient qu’il allait prendre des mesures contre le roi Fasilius, ce qui aurait pu provoquer une nouvelle guerre civile, il fit simplement à leur grande surprise voter une loi pour autoriser l’expulsion des étrangers du territoire impérial. Les laissant à leur réflexion, il sortit du palais impérial. Ayant entendu parler de la réunion du conseil une foule inquiète s’était attroupée tout autour du palais. D’un air détendu, ne semblant pas s’inquiéter de la bouillante situation, Callisos leur annonça nonchalamment l’organisation d’une immense orgie pour fêter la victoire impériale dans toute la capitale. Si peu d’informations concernant cette orgie nous parvinrent, il est très probable que de nombreux sacrifices y eurent lieu, et que ce fut lors de cette fête que Callisos conçut son troisième enfant. À la fin de l’orgie, un immense portail en provenance de l’Oblivion s’ouvrit à l’extérieur de la ville, un drémora nommé Vregas en sortit, et jura de servir pour éternellement Callisos. Sans doute Peryite a-t-il apprécié l’organisation d’un événement aussi propice aux transmissions de maladies. Il n’envoya cependant pas le plus futé des daedras, et Vregas n’eut jamais l’occasion de prouver sa loyauté.
Toute la cité restait estomaquée par cette fête, nul ne comprenait où l’empereur voulait en venir, et il faut avouer que même les plus hardis des historiens préfèrent ne pas s’avancer. Aucune mesure ne fut prise contre Fasilius, cet étrange jour fut donc nommé « Les drôles de Fasiliées

Rusoc lui-même se demandait parfois ce qui avait pu se passer dans la tête de Callisos ce jour-ci. Il y avait-il un rapport avec Thollebros ? Le bosmer ne figurait plus sur aucun document de l’époque après la guerre d’Anvil. Tout cela méritait réflexion, mais pas maintenant.

Callisos quitta seul la nuit-même la Capitale Impériale, laissant tout la cité dans le désarroi. Pendant un long moment il abandonna son rôle d’empereur pour se consacrer entièrement à ses aventures dans la guilde des guerriers. Aidant anonymement le peuple de Cyrodiil, il acquis progressivement une réputation de preux chevalier, il fut même nommé « Gardien de la Guilde » par ses camarades. Il semblerait qu’il fut aussi capable de maîtriser la magie, notamment un sort de protection contre les autres sorts malveillants. Le retrouver fut probablement une tâche difficile à cause de ce sort.

En l’absence de Callisos, l’impératrice Marina prit les rênes du pouvoir. Lors de cette courte régence elle se montra étonnamment compétente, sûrement grâce à l’aide du Conseil des Anciens. Celui-ci lui conseilla de rester sur la même ligne martiale que son mari, pour ne pas faire croire à une passivité de l’Empire à ses ennemis. N’étant pas une sympathisante du Culte de Peryite, loin de là, Marina dut utiliser plus de finesse qu’un simple appel à la guerre religieuse. En tant qu’Aquilarios, famille remonta à Réman lui-même, elle avait une grande connaissance des différentes familles qui composaient le paysage politique de Cyrodiil. Elle fit donc appeler Petellius Aboriil, un petit et vieux baron colovien qui par différents lien de parenté revendiquait le trône de Skingrad. Ce petit royaume voisin de la Cité Impériale était prospère grâce au commerce de teintures et de draperies, mais il refusait catégoriquement la souveraineté de l’Empire sur Cyrodiil, ce que en faisait une grosse épine dans le pied de Marina. De plus, en aidant un baron de Colovie à devenir roi, elle l’extirpait de la suzeraineté de son parent le roi Fasilius de Colovie, ce qui d’une certaine manière punissait en partie ses agissements.
Outre la guerre en elle-même, anecdotique tant elle fut rondement menée, l’événement le plus remarquable de celle-ci fut la découverte lors d’une visite de ses troupes par un général, ayant l’habitude de fréquenter la cour, de… Callisos. L’empereur avait réussi par un moyen inconnu à intégrer une cohorte de la Légion, et il ne se priva pas pour combattre à Skingrad. Légèrement dépité d’avoir été démasqué, il accepta tout de même finalement d’abandonner ses escapades – en partie – et de retourner à son trône.

Rapidement, Callisos reprit son rôle de grand conquérant et protecteur du culte de Peryite. Il tâcha de faire respecter les lieux où l’on priait le Seigneur décharné. Folpertuis, petit village minier crevassais, attirait chaque année de nombreux pèlerins adorateurs de Peryite. Selon la légende colportée par le culte, les harfreuses de l’autre côté de la montagne à l’est souhaitait il y a bien longtemps s’emparer de ce village. Pour ce faire, elles pactisèrent avec Peryite pour disséminer dans la population de Folpertius une maladie débilitante qui empêcherait à la population de s’insurger face à elles. Le Prince Daedra accepta, et le village se montra comme mortifié par la maladie. Mais alors que les harfreuses se glorifiait de leur victoire sans bataille au milieu des corps malades, ces derniers se relevèrent peu à peu de leur alitement. Non seulement ils n’avaient aucune séquelle de la maladie, mais ils étaient à présent entièrement immunisé à la magie des sorcières ! Les viles créatures ne purent que retourner se terrer, ne pouvant corrompre ces villageois ayant reçus la bénédiction de Peryite.
Folpertuis était donc un lieu saint pour la religion de l’empire, mais le village était alors sou la domination du royaume de Bordeciel, qui n’autorisait pas le culte des Daedras. C’est donc en chevalier de Peryite que Callisos partit à la conquête du reste de la Crevasse. Tout comme la reine du Val-Boisé, le roi nordique fit l’erreur de séparer son armée en deux. Callisos n’eut qu’à cueillir une première moitié à Karthecime, et à accueillir la seconde qui arrivait en renfort sans savoir que les impériaux avait déjà gagner une première fois. Acharnés, les nordiques firent subirent à Callisos de très nombreuses pertes lors de cette seconde bataille, alors qu’il avait pourtant un avantage certain.

Rusoc s’arrêta un instant. Si il en croit ses sources, c’est après cette bataille que Callisos renonça définitivement à son ambition de début de règne, et ce, sans explication véritable. Sans entrain, il ressortit la même rengaine que tous les historiens sortent à propos de cette perte d’ambition :

Visiblement bouleversé par la bataille sanglante qui s’achevait, Callisos réfléchit un long moment avec Orben, un autre nouvel ami bosmer trouvé sur la route, sur les conséquences des guerres qu’il menait. Pouvait-il se permettre de conquérir Tamriel, alors même qu’Alessia ou Réman n’y parvinrent pas ? Tout ce sang versé servait-il vraiment ? Bien sûr, il n’abandonnait pas l’idée d’unir Cyrodiil, ou même de simplement d’étendre l’empire, mais il le ferait de manière beaucoup plus mesurée.

Le vieux mage pensait évidemment d’une toute autre manière. Toutes les sources parlant de Callisos montrent qu’en réalité, il n’a jamais eu cette ambition qu’on lui donne. Callisos ne semblait s’intéresser qu’à ses aventures, la place d’empereur ne l’avait jamais intéressé. Si il se montrait si pieux envers Peryite, si conquérant envers le monde, ce fut probablement à cause de la pression de ses proches et de son gouvernement, notamment le Conseil des Anciens. Il ne voyait probablement d’intérêt dans ces guerres qu’au moment de combattre, ou bien lors des différentes escapades qu’il a pu faire. Enfin, écrire cela serait condamner Codir à se faire haïr par toute la communauté des historiens de Tamriel pour avoir osé émettre un avis différent, et il préférerait que cela n’arrive pas. Il se remit donc à écrire juste après cet avis insipide.

Concernant cet ami elfe, il semblerait que Callisos se soit tant attaché à lui qu’il lui donna le titre de Légat de l’empire, ainsi que la baronnie de Mèche, précédemment conquise lors de la guerre d’Anvil. Les bosmers s’y étaient bien installés et Callisos pensa sans doute qu’un baron bosmer aiderait les locaux à accepter l’empire. Quoi qu’il en soit, cela rentre en contradiction avec la loi sur l’expulsion des étrangers votée lors des Fasiliées. Il se pourrait donc que Callisos n’ait pas été à l’origine de cette loi, mais ce n’est qu’une supposition.

Bien sûr, le retour à la Cité Impériale s’accompagna d’un nouveau triomphe – sans orgie cependant –, ainsi que du devenu traditionnel sacrifice à Peryite. À la fin de celui-ci, un grand coffre se matérialisa sous les yeux stupéfiés des fidèles du Daedra. L’intérieur du coffre était rempli de malachite, et les fidèles furent une nouvelle fois interloqués sur l’utilité d’un tel cadeau. Callisos, au contraire, semblait parfaitement comprendre de quoi il en retournait. Il ordonna à quelques serviteurs de transporter ce coffre dans sa forge personnelle où il s’enferma durant une nuit entière. Des témoignages parlent de bruits étranges et d’une voix terrifiante émanant de la forge. Le matin, Callisos sortit, une épée d’un vert éclatant à la main. Contrairement au drémora incapable, jamais l’empereur ne se séparera de cette lame.

Pantea, la seconde fille de Callisos, naquit lors de ces réjouissances dans l’indifférence absolue de son père.

En revanche, le peuple de Cyrodiil adorait Callisos, il avait auprès d’eux l’image d’un chevalier sans pareil, protecteur de l’empire et lieutenant de Peryite sur terre. Si de grandes dissensions restaient existantes sur la religion, l’empereur unifiait l’empire, accomplissant son ambition d’une certaine manière.

Si jusque-là Callisos peut donner l’air d’un pur guerrier sans considération pour le fait de régner en soi, c’est n’est absolument pas le cas. L’Empereur était un très administrateur, et un législateur compétent (hormis concernant l’épisode des Fasiliées). Il fit en sorte de légiférer les successions des différents vassaux, empêchant ceux-ci de s’expatrier hors de l’Empire. Il faisait ainsi un nouveau pas en dehors de la période chaotique de l’Intéregne et vers un Empire stable et centralisé. Il mit aussi fin à « l’impôt contre soldats » qui permettait aux vassaux nobles de s’abstenir d’envoyer une partie de leur armée en échange d’un impôt plus important. Les seigneurs impériaux se devaient dorénavant tous d’offrir un pourcentage fixe de leurs armées à la Légion Impériale.

Callisos fit aussi construire un temple proche de Folpertuis, pour accueillir les pèlerins et renforcer l’emprise du culte de Peryite sur la Crevasse. Les adorateurs du Prince décharné avaient conscience de l’importance de la région dans l’histoire de l’Empire, et n’hésitaient pas à jouer les scaldes dans ces montagnes en racontant partout l’histoire du village béni par le Daedra, pour convaincre les crevassais que la souveraineté de l’Empire sur eux est logique et prévue par Peryite. C’était aussi une manière de lutter contre les harfreuses, les crevassais étant réputés pour les prier. Depuis le tragique sac de la Cité Impériale par des crevassais à leur services, ces horribles sorcières étaient farouchement traquées et leur culte interdit dans tout l’Empire.

Si le Chevalier-Empereur n’était cependant pas un grand diplomate, cela était compensé par l’impératrice Marina, notamment grâce à ses nombreux voyages qui l’ont rendu populaire après de nombreux seigneurs étrangers tels que le Grand-Maître Ganthis de la Maison Sadras, siégeant au Conseil des Grandes Maisons de Morrowind.

Après trois petites années de paix, Callisos s’en retourna vers la guerre pour assouvir « ses » ambitions. Ayant une confiance absolue en la supériorité de la Légion Impériale, il déclara trois guerres en même temps : au roi Tharn du Nibenay pour le comté du Rubis Rouge, aux adorateurs de Mérhunes Dagon pour le comté de Cedrian, et enfin, à la reine de Boinoir, pour le comté d’Hommerouge.

Les armées ennemies ne font bien sûr pas le poids contre l’armée de Callisos, mais nous pouvons noter la ruse de la reine Ahetotis « la Lubrique » de Boinoir, qui profitera du fait que les combats soient pour le moment menés plus au nord contre Ennius Tharn pour tenter de contourner l’Île de la Cité et de s’attaquer à la capitale. Les Boinoireaux furent cependant interceptés au fort de Vertu par Callisos, qui s’élança dans une bataille où il fit preuve de tant de bravoure et de force qu’il fut reconnu officiellement par la Guilde des Guerriers comme Maître-Chevalier, et ce, dans son campement impérial entre deux phases de la bataille. Loin de se reposer sur ses lauriers, Callisos allait désormais tenter de canaliser sa rage de combattre en sagesse guerrière, s’entraînant aux Arts Martiaux, selon certaines rumeurs en se battant à mains nues contre les soldats de Val-Boisé.

La fin de la guerre coïncida avec l’achèvement de la construction du temple de Peryite de Folpertuis. Le Culte du Daedra sortait grand gagnant des ces trois guerres, que le bas-peuple commençait déjà à appeler la « Triplette à Peryite ».

Cette « triplette » portait aussi visiblement chance aux impériaux. En dessous de la Tour d’or blanc, une grande cave Ayléide fut découverte, remplie de trésors ayant appartenu aux anciens maîtres de Cyrodiil. Une immense exposition des ces objets fut organisée – en même temps que les sacrifices du triomphe –, qui attira des curieux de tout l’Empire et apporta une certaine prospérité à la Capitale.

Callisos n’était pas non plus à plaindre. Du haut des ses quarante années d’existence, il arrivait alors au summum de sa force. Peu pouvait se venter de pouvoir lui tenir tête en duel. Ainsi, c’est sans surprise qu’à la mort de l’ancien chef de la Guilde des Guerriers il fut nommé Maître de celle-ci. Bien sûr, tous ne l’appréciait pas, notamment à cause de sa religion ainsi que de son comportement qui était parfois étrange, il eut même une tentative organisée par un dunmer pour lui faire quitter son poste de Maître, qui échoua lamentablement. Cependant, la majorité le soutenait, et voyant en lui en héros, on s’attendait presque à ce qu’il retrouve l’Amulette des rois et qu’il rallume les Feux de Dragon.

À l’étranger, Callisos continuait grâce aux voyages de Marina à se créer une bonne réputation. Le grand chef argonien Ashgar d’Archon fut tant charmé par la visite de l’impératrice qu’en plus de signer avec l’Empire un pacte de non-agression, il envoya à Callisos un prêtre de Sithis versé dans le combat rapproché qui lui permit d’approfondir ses études monastiques. Sithis étant considéré par beaucoup comme le créateur de l’Oblivion, il n’est pas aberrant de voir deux êtres fascinés par ce plan s’entendre.

Callisos se relança dans ses conquêtes en s’attaquant une nouvelle fois à Bordeciel. Blancherive, terrain de jeu des Lorne et des nordiques depuis des décennies, était un passage presque obligatoire entre l’est et l’ouest de Bordeciel. Son annexion était absolument nécessaire pour pouvoir à terme connecter Épervine à Estemarche, cette dernière étant complètement séparée de l’Empire

'Il ne put cependant mener les premières batailles, car alors qu’il rassemblait son armée à Helgen, il fut pris d’un terrible mal, le chrondiasis, une maladie magique qui draine l’intelligence et la magicka jusqu’à la mort. En urgence, il dut être ramené à la Cité Impériale pour y être guéri.''

Marina, qui s’inquiétait du fait que son mari ne s’intéresse que bien peu à l’héritage de l’Empire, tenta de profiter sa perte d’intelligence pour lui faire donner un titre à Gregorius. Cependant, la comtesse Vitellia, une puissante mage, avait déjà administré à l’empereur un sort de guérison, et il entrait alors dans la convalescence. Naturellement, il refusa, déclarant que « Cette petite erreur de la nature peut bien rester dans sa chambre à écrire des commentaires sur les cantiques de Dibella » (sic).

Après s’être remis du chrondiasis, Callisos retourna vers le nord, et termina l’œuvre déjà bien entamée de ses généraux en prenant Blancherive. Il y démontra encore une fois ses talents de chef, et d’aucuns dirent que longtemps après sa mort ses stratégies seront étudiées.

Le dernier contact rapporté entre Peryite et Callisos eut lieu en dehors des sacrifices triomphaux. Deux semaines après la guerre de Blancherive, l’empereur, qui semblait plus pieux que d’ordinaire, demanda au Prince Daedra une faveur, lui donner un objet qui assurera la protection de l’Empire. Sans qu’un mot soit prononcé, le Prince de la pestilence fit apparaître au bras de l’empereur un bouclier dwemer finement ouvragé. Cet artefact, que les historiens de l’époque reconnurent comme étant Parasortis le fameux bouclier de la bataille de Rourken-Shalidor, était capable de réfléchir les sorts qui parvenait à son porteur. Bien qu’aucune description claire de l’objet ne nous soit parvenu, voici un croquis de ce à quoi il devait ressemblait :

Ce contact fut en effet le dernier, quelques mois seulement après celui-ci, Peryite arrêta tout contact avec Nirn. La raison est inconnue, le Culte assurant que le Daedra prit cette décision car, ravi de la prestation de Callisos sur Nirn, il était confiant sur le fait qu’il réussisse à transmettre sa parole sans lui. Évidemment, tous ne furent pas convaincus, quelques superstitieux craignaient au contraire que l’empereur ait déçu Peryite, pour une cause indéterminée.

D’autres fardeaux pesèrent sur Callisos. De révoltes éclataient chez les nordiques, et sa mère mourut à quelques mois d’intervalle. L’Empereur qui commençait à vieillir avait de plus en plus de mal à gérer ces problèmes. Les fantômes de toutes ses guerres le hantaient, il ne survivait qu’en s’administrant à soi-même des sorts curatifs.

Il ne s’intéressait plus aux affaires politiques, allant de guerres en guerres, de batailles en batailles. Lorsque qu’un groupe de citadins de la Cité Impériale demandèrent audience pour discuter de la rénovation de la Tour d’or blanc, Callisos répondit simplement : « Faites là plus grande. ». Ce qu’ils firent, ou tentèrent de faire.

Alors qu’il investissait Rihad, aux mains des bosmers, les elfes virent en lui la réincarnation de Pélinal. Mais il n’y avait aucune haine en lui, seulement une envie irrépressible de se battre, la seule chose qui avait encore un peu de sens pour lui était le combat. Les nibonais, qui subissait toujours la pression de plus en plus grande de l’Empire, ne voyait en Callisos qu’un parjure, un être si abject qu’il fut abandonné par son propre Dieu, le Prince du Pus et de la Pestilence. Ainsi la boucle était-elle bouclée, sans doute comprenait-il le sort des crevassais. De tous les héros qui ont était attribués à Callisos, il n’est pas insensé de se dire que le plus proche de lui a été Durcorach.

Oui, Callisos était un brave, bien qu'il se montrait plus mesuré que dans sa jeunesse, c'était un des plus grands guerriers de son époque, mais quand Sai, le dieu de la Chance, décide que la bonne étoile d’une personne est éteinte, alors elle l’est pour toujours. C’est dans la bataille de Neugrad, lors d’une énième guerre contre les nordiques, que Callisos mourut, frappé par un vieillard nordique. Son corps fut ramené à la Cité Impériale par ses soldats, rejoints sur la route par une immense foule d’impériaux, silencieux.

Le Conseil des Anciens procéda rapidement à l’élection du nouveau souverain de l’Empire. Amandia Lorne fut choisie, une femme juste et érudite, qui était cependant âgée, et priait les Huit. Sans doute Callisos ne l’aurait pas choisi, mais n’ayant aucun intérêt pour ce qui allait arrivé après lui, cette décision revint entièrement aux conseillers de l’empire.

Eh bien, c’était un gros morceau. Et encore, Rusoc n’y avait pas détaillé toutes les guerres et toutes les escarmouches de Callisos. Mais c’était certainement suffisant.
Il allait passer à Amandia, lorsque l’on toqua une nouvelle fois à sa porte. Cette fois, ce fut un autre mage, un dunmer qui pourrait avoir l’âge de Codir, qui ouvra.

- Je suis occupé, j’écris un rapport historique très important.

Le jeune homme s’avança vers le bureau, et s’empara d’un des manuscrits sur la table. Il le feuilleta un instant d’un air plein de dédain avant de le reposer.

- C’est de l’Histoire ça ? Je vois plutôt un receuil de contes et légendes…

Rusoc se retenait très fortement de lui jeter un sort, n’importe lequel. Pourquoi fallait-il que les mages les plus talentueux de cette académie soient aussi les plus arrogants et agaçants ?

- Enfin, c’est n’est pas pour discuter de votre « travail » que je suis ici Maître Rusoc, on m’a envoyé pour vous informer que Codyr a une nouvelle fois fugué de Fortdhiver.

- M’en fous, c’est pas un internat ici il peut bien aller où il veut. Par contre toi il vaudrait mieux que tu parles parce qu’elle va venir celle-là.

Le dunmer sourit de mépris.

- C’est que… Il est parti avec un autre exemplaire du « Coeur de Moro », la biographie sur Moro Lorne en seulement quatre exemplaires dans tout Tamriel, et il risque encore une fois de faire baisser ce nombre…

Rusoc se leva d’un bond.

- Ce foutu… Je vais aller le chercher, toi, prends mes « contes et légendes » et rapporte-les à Benus, qu’il voit si il veut continuer mon affaire.

- Maître Benus est sûrement trop occupé pour ça.

- Eh bien tu donneras ça à qui voudra bien le prendre, moi ce n’est plus mon problème.

Le vieux mage sortit en trombe, laissant le dunmer seul dans son bureau, les bras pleins de contes et légendes.

Carte politique de Tamriel :

Carte religieuse :

Carte culturelle :

Sauvegarde : https://www.mediafire.com/file/zexma0lqzdv2tfo/DC_Lorne_tour_Papyruso.ck2/file

Bondn nuit

Toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite*

Bon on a attendu mais c'était de la qualité

Bon résumé avec quelques vannes qui m'ont fait marrer
Bon par contre le fait que tu me refiles une vieille granny à moitié décomposée pour mon tour ça me fait moins marrer en dépit de

À un moment j'ai eu un bug où mon vote comptait pour une voix au lieu de dix, et les membres du Conseil des Anciens prient majoritairement les Huit, donc autant dire que j'ai rarement pu faire valoir l'héritier que je voulais

très bon résumé !
L'attente a produit de la qualité

- Bien, nous en étions au décès de l’empereur Callisos et à la transition de pouvoir vers sa cousine éloignée, Amandia la Juste.

Le Dunmer Benus poursuivit sa leçon magistrale à l’attention de ses élèves de l’Académie.

- Comme je vous l’avais dit la fois dernière, Amandia n’était qu’une cousine éloignée de la lignée impériale des Lorne. Sa parenté avec Callisos remontait à Corinna l’Ancienne, dont nous avions longuement parlé il y a deux mois. Pour être plus exact, Amandia était une cousine issue de germain du grand-père de Callisos, Frinnius le Balafré, mais aussi une cousine issue de germain de Megalostrata Lorne, la mère de Callisos.

- Elle descendait d’Eorlund Lorne, septième enfant de Corinna l’Ancienne, et était fille d’Irlav Lorne, que la population de Bruma avait plébiscité pour devenir le comte de la ville. Amandia n’était pas censée hériter : elle n’était qu’une cadette ; cependant son frère unique, Vidicius, mourut jeune sans hoirs ; et sa sœur aînée, Ria, refusa toujours de se marier. En réalité, Amandia n’aurait pas dû venir au monde, cependant son père, en voyant son unique fils mourir avant lui et son unique fille refuser de prendre époux, craignit de ne pas avoir de descendance, aussi reprit-il une nouvelle épouse pour ses vieux jours. Amandia naquit peu avant sa mort, et était plus de quarante ans la cadette de sa sœur Ria. Ladite Ria, prenant sa petite sœur comme héritière désignée, la prit sous son aile et l’éduqua elle-même comme la fille qu’elle n’aurait jamais ; en retour, Amandia la servit avec loyauté et fidélité. Ria mourut à quatre-vingts ans passés et Amandia, comme prévu, hérita du comté de Bruma.

- Quant à sa descendance, Amandia avait six enfants : les quatre aînés, elle les avait eus de son cousin issu de germain Balventius Lorne du Nibenay ; les deux puînés, elle les avait eus d’Antoninus Lorne de Vahtacen, cousin germain de feu l’empereur Callisos.

Benus se râcla la gorge.

- Amandia était déjà âgée au moment de son accession au trône, et son autorité était contestée. En effet, ses prédécesseur avaient tenté d’instaurer le culte de Peryite dans l’Empire, alors qu’Amandia était une fidèle des Huit. La tâche s’avérait ardue : elle devait, en même temps, restaurer l’autorité de l’Empire sur tout Cyrodil, et restauter l’autorité des Divins au sein des populations qui les avaient abjurés. Le fait qu’Amandia opta pour un couronnement religieux, recevant sa couronne du Primat des Huit, jeta de l’huile sur le feu et annonça la couleur de son règne.


- Les seigneurs adeptes du Daedra du pus se coalisèrent bientôt contre l’Empire, et exigèrent leur indépendance, ce qu’Amandia ne put décemment accepter. La guerre était inévitable, mais la trahison de la reine Maereeda des États Coloviens, qui était pourtant elle aussi adepte des Huit, vut vécue comme le scandale du siècle par le Conseil impérial.


- Les coffres de l’Empire avaient cependant été laissés bien remplis par le prédécesseur d’Amandia, laquelle put utiliser ces fonds pour recruter en masse des mercenaires issus de tout Cyrodiil. La Bataille de Pale Pass fut décisive, et de nombreux rebelles furent massacrés, l’Impératrice Amandia montrant une grande bravoure au combat à cette occasion. Cependant la guerre continua encore, les rebelles résistant longuement ; mais ils furent finalement entièrement défaits, et le triomphe d’Amandia et des Huit était total.


- Amandia révoqua les titres de l’intégralité des traitres qui s’étaient rebellés contre le pouvoir impérial, et les redistribua à ses proches fidèles, essentiellement parmi les membres de sa propre famille élargie. Les Lorne se sortaient renforcés de cette guerre civile, Amandia plaçant ses cousins dynastiques sur les fiefs des quatre coins de l’Empire ; elle usa également de son autorité impériale pour déchoir la reine des Maereeda de son titre, et remodela les frontières des États Coloviens selon une forme qui rendrait les futurs monarques davantage dépendants de l’Empire. Ceci fait, elle s’opposa à l’élection traditionnelle du monarque, et imposa son fils Larus Lorne, à qui avait déjà échu le comté de Bruma depuis l’accession au trône de sa mère, comme nouveau roi de Colovie.

- Amandia épousa ensuite Ario Cuptor, l’un des parents éloignés du roi de Nibenay, pour le compte duquel elle attaqua le royaume. Cependant, avant la fin de l’invasion, le roi mourut et Ario fut élu pour lui succéder, ce qui rendait l’invasion impériale caduque. Ario profita d’une argutie juridique pour demeurer indépendant : puisque ce n’était techniquement pas son épouse qui lui avait permis de devenir roi, il n’était tenu d’aucun serment de vassalité envers l’Empire. Il s’en sortit ainsi, mais tous les petits seigneurs du nord du Nibenay profitèrent de la confusion pour prendre leur indépendance, et le royaume en fut affaibli de moitié. Amandia profita pour imposer l’autorité de l’Empire sur ces seigneurs, ainsi, même si l’Empereur consort s’était avéré être un traître qui manquait à sa parole et refusait de réintégrer le Nibenay au sein de l’Empire, la moitié nord du royaume put malgré tout être reconquise.

- Amandia passa les dernières années de son règne à renforcer la religion des Huit. Sous n’importe quel prétexte, souvent fallacieux, elle accusait de trahison les seigneurs qui suivaient le culte de Peyrite ou celui des anciens dieux, et exigeait qu’ils se rendassent et finissent leur vie dans les geôles de la Cité impériale ; ceux-ci refusaient de subir pareil destin, en toute logique, et Amandia décrétait alors qu’ils étaient des traîtres à l’Empire et saisissait leurs terres, qu’elle redistribuait ensuite à des fidèles des Huit. Le visage politique de l’Empire changea fortement durant son règne, mais la démographie demeura stable, car elle ne réussit pas à ramener beaucoup de citoyens dans le giron des Divins. Même la capitale impériale, à la fin de son règne, était encore majoritairement peuplée d’adeptes du Daedra du pus, Amandia n’ayant pas osé prendre des mesures trop sévères à l’encontre du cœur de son pouvoir. Finalement, elle mourut d’une longue maladie, non sans avoir réussi à imposer au Conseil le choix de son fils Larus, roi de Colovie, comme successeur au trône impérial.

Amandia à sa mort :
Le successeur :
Politique :
Religieux :
Territoires possédés par les Lorne, en-dessous de l’Empereur :

La save : https://1fichier.com/?99sy5gs7z30lvku56bdx

Serait-ce la fin de l'arc Peryite ?

Le 09 avril 2022 à 11:36:02 :
Serait-ce la fin de l'arc Peryite ?

Le 09 avril 2022 à 11:36:02 :
Serait-ce la fin de l'arc Peryite ?

Quelle tristesse