Ce sera ma surprise d'après exam (mardi quoi )

Quant au chapitre 25, je le prévois quelques jours avant Noel, je vous prévois une conclusion spectaculaire pour ce volume 1

Owii

Au fait le chapitre 24 sortira peut-être aujourd'hui

Cool !

Chapitre 24 : Le devoir d'un frère.

An 297. Jusque maintenant, les deux frères Brad et Helmut Priwin sont toujours restés ensembles et ont toujours vécu main dans la main, dans leur petite maison dans les faubourgs d'Adroder. A présent, cette époque est révolue. Fraîchement âgé de 16 ans, Helmut est désormais l'âge pour rejoindre l'association d'Unukor. Depuis tout petit, c'est son rêve et en se baladant dans les rues, il porte fièrement son armure et son épée, toutes les deux neuves. Il doit cependant s'arrêter quelque part avant et c'est pour ça que Brad l'accompagne. A l'époque un enfant de huit ans, il est anxieux.

Brad : Où allons-nous, Helmut ?

Helmut : Je te l'ai déjà dit. Tu n'as que huit ans, tu dois terminer ta formation. Je vais donc te conduire à un endroit où tu pourras la finir et y loger jusqu'à ce que tu l'aies finie.

Brad : Quoi ? Je vais me retrouver seul ? Tu vas partir aussi ?

Helmut : Tu ne vas pas te retrouver seul, je suis sûr que tu vas te faire plein de copains.

Brad : Mais qui va s'occuper de moi ?

Helmut : Des personnes responsables. Tu seras entre de bonnes mains.

Brad : Mais toi, qu'est-ce que tu vas devenir ?

Helmut : Je vais rejoindre l'association d'Unukor. Tu te souviens, Papa y était, c'est l'organisation des chevaliers qui défendent notre royaume ! Je vais en faire partie ! Je devrai sûrement passer quelques épreuves, mais le maître actuel connaissait bien mon père et je suis sûr qu'il m'accueillera à bras ouverts.

Brad : Je...je ne vais plus te voir, alors ?

Helmut : Bien sûr que si. De temps en temps, je te rendrai visite. J'aurai du temps libre, j'en suis certain, mais une seule étape à la fois.

Brad : Tu m'abandonnes ? Comment Papa et Maman nous ont abandonnés ?

Helmut : Brad, ne dis pas ça !

Helmut s'arrête et se retourne pour parler à son frère.

Helmut : Ils ne nous ont pas abandonnés. Papa s'est sacrifié pour son pays et Maman a été emportée par la maladie.

Brad : Je voulais pas qu'ils meurent, moi !

Helmut : Moi non plus.

Brad : Papa m'a demandé que tu t'occupes de moi ! Tu ne veux plus le faire ?

Helmut : Il m'a aussi demandé de rejoindre l'association d'Unukor.

Brad : Et moi, quand est-ce que je pourrai la rejoindre ?

Helmut : Dans huit longues années. Lorsque tu auras seize ans. Je suis sûr qu'à ce moment-là, tu seras devenu un homme et tu pourras servir Unukor comme Papa l'a fait et comme je vais le faire.

Brad : Huit ans, ça va être long...

Helmut : N'attends pas impatiemment ce moment, alors. Vis ta vie intensément et profites-en le plus possible. Je sais que tu en es capable.

Brad : Et ton devoir de frère ?

Helmut caresse les cheveux de son petit frère.

Helmut : Je ne l'ai pas oublié. Je ne l'oublierai jamais. N'oublie jamais, Brad, où que je sois, je serai toujours à tes côtés pour te protéger. Parce que c'est ça, mon devoir de frère.

Brad sourit et après ces paroles, il est prêt à reprendre sa route, Helmut mène toujours le pas.
C'était il y a neuf ans et ça paraît si loin. Et pourtant, Helmut, maître de l'association d'Unukor, repense à cette scène en ce moment. A présent, il n'a plus droit à aucun instant de répit. Il est plongé au coeur d'une bataille dont il est l'un des déclencheurs, cette bataille qui a déjà tué un grand nombre de ses amis et qui déchaînent les cieux. Après tous ces sacrifices, le jeune homme est presque parvenu à son objectif. Il tient son épée, son arme fétiche, le prolongement de son bras. En face de lui, son ennemi juré, Galao Transko, qui lui adresse déjà un sourire victoire. Borgne, sa vision semble pourtant optimale et les deux haches qu'il tient dans chaque main sont tranchantes.

Helmut : Tout va se terminer ici.

Galao : Es-tu sûr ? Tu as accompli de considérables efforts pour parvenir jusqu'à moi. Le destin l'a décidé : nous nous retrouvons face à face.

Helmut : Mes compagnons ne sont pas morts, je les ai laissés partir dans une autre direction parce que je voulais vous affronter seul.

Galao : C'est peut-être ton ultime erreur, jeune homme.

Helmut : Evitez les familiarités avec moi. Je suis Helmut Priwin, maître de l'association d'Unukor.

Galao : Tu prends ton titre qui ne te revenait pas de droit un peu trop à coeur.

Helmut : Ce titre ne vous revient pas non plus de droit. Vous avez profité de la mort de votre prédécesseur pour assassiner son successeur légitime.

Galao : Tu me sembles bien renseigné ! En effet, j'ai organisé le meurtre de ce pauvre Thorgeir, mais c'est parce que cette place ne lui revenait pas !

Helmut : Vous avez pris le pouvoir à cause du malheur des autres !

Galao : Toi aussi. Jerrick aurait dû succéder Cireg, mais tu lui as coupé la tête.

Helmut : C'était un traître. Et c'était le peuple qui l'a voulu, pas moi. Si vous n'étiez pas intervenu, jamais il ne nous aurait trahi, tous mes amis sont morts à cause de vous !

Galao : Tu me désignes comme responsable de tes malheurs ? Regarde autour de toi, c'est toi qui as déclenché cette bataille et tes amis meurent seulement à cause de tes désirs.

Helmut : Je viens rendre justice.

Galao : En m'attaquant ? Moi j'estime avoir le droit de me défendre. Qu'espères-tu faire, face à moi ? J'en ai tué des centaines comme toi.

Helmut : Je ne suis pas comme les autres.

Galao : Mais tu vas mourir comme les autres. Tu es mon dernier obstacle. Je suis maître de l'association d'Haeli, chef des armées et si je remporte cette guerre, je deviendrai le seigneur d'Haeli ! Je serai l'homme le plus puissant de Déra et mon nom restera gravé dans l'histoire !

Helmut : Je vous empêcherai de nuire. Au nom de tous.

Galao : Alors, les armes répondront pour nous.

De cette discussion, il suit le début du duel. Helmut et Galao avancent l'un vers l'autre et c'est au moment précis du cliquetis des armes que le duel entre les deux maîtres commence. Helmut attaque de tous les côtés et posséder deux armes reste un net avantage pour Galao qui pare le coup. Cependant, son attaque est réduite, puisqu'il ne peut pas exercer une pression très grande en sachant que ses mains tiennent une hache différente. L'épée croise la hache droite et le jeune homme essaie de dévier l'arme.

Galao : Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas battu !

L'armée déviée, le maître tente de transpercer son adversaire mais en croisant les bras, le vieil homme parvient à bloquer le coup. Helmut exécute alors quelques pas vers la gauche et tente de l'attaque de profil, d'abord de droite à gauche, le coup est bloqué par le deux haches, puis en assénant un coup sur son dos qui est paré par une seule des deux armes de son adversaire, cette fois-ci.

Galao : Néanmoins, je n'ai pas perdu mes moyens, au contraire !

Galao se tourne et exécute une première attaque à Helmut de sa hache droite, le coup est bloqué, il essaie ensuite d'attaquer plus bas mais après avoir reculé un peu et toujours exécute un mouvement de parade, le jeune homme a empêche le coup de le blesser. Celui-ci déplace son arme de bas en haut et Galao riposte en croisant ses deux haches : les trois armes s'entrechoquent.

Galao : C'est bien, tu te bats avec bravoure, mais pas avez assez de rage !

Helmut assène un coup de pied à Galao qui est poussé jusqu'au mur mais ne lâche pas ses armes pour autant. En poussant un cri, le maître exécute un mouvement horizontal pour trancher son adversaire mais ce dernier se déplace vers la droite et l'épée rentre juste en contact avec le mur de pierre. La hache gauche manque ensuite de la décapiter, mais au dernier moment , il se baisse et recule : la hache se plante contre le mur.

Galao : Ce mur n'est pas solide. Il est déjà fissuré.

Helmut : Je m'en moque !

Helmut croise le fer encore quelques fois avant que les trois armes soient de nouveau en contact contre le mur qui semble déjà se briser.

Galao : C'est fini, Helmut, je ne vais plus te laisser aucun instant de répit !

Les mouvement s'accélèrent. Helmut est pressé contre le mur et comme son adversaire attaque de tous les côtés, il peine à parer les coups. Et alors que le mur est en train de se briser, Galao veut achever son ennemi de cette manière : enseveli sous les décombres. Il lui assène alors un coup de pied et le mur s'écroule. Helmut tombe couché dans l'autre pièce, étourdi, mais non écrasé par les pierres comme prévu. Le trou béant qui s'est formé rejoint deux pièces et Galao se trouve dans l'une tandis que Helmut se trouve dans l'autre. Le jeune homme va finir par découvrir avec stupeur dans laquelle il se trouve exactement.
Brad a repensé aussi à cette scène. Cela lui paraît si loin désormais, l'époque de l'enfance, du bonheur et de la paix. A l'approche de ses 17 ans, il constitue une grande force agissante de cette bataille. A présent, il a un nouvel objectif et accompagné d'un groupe assez improbable mais néanmoins soudé, il se dirige vers le lieu où le danger est le plus grand.

Athalnir : C'est par là ! Allons-y !

Les deux amis d'Helmut, le patrouilleur Athalnir et le berserker Regnak veillent sur l'adolescent et mène le groupe composé principalement de membres des association d'Unukor et d'Haeli, ainsi que de quelques soldats et chevaliers. Ils approchent de leur objectif car le danger qu'il recherche est Ibytrem Qurth. Ce puissant mage continue de semer le chaos : dans la salle où il affronte les siens, il tient le cadavre d'une mage d'une main.

Amroth : Noooon ! Espèce de monstre !

Amroth, blessé, n'a rien pu faire pour sauver la mage d'une mort certaine. La femme avait essayé de le prendre par surprise et les sorts du vieil homme ont eu raison d'elle. Désormais débarrassé d'un ennemi de plus, Ibytrem lâche le cadavre et le laisse tomber à terre.

Ouai un chapitre !!

Ibytrem : Je suis lassé de ce combat. J'ai plus important à faire. Vous allez très vite la rejoindre, elle, et tous ceux que j'ai déjà tués !

Les mages perdent espoir. Les membres de l'association de Graef comme Amroth, Angelica, Aaron, Carcia, Gorvelin, Garv qui étaient venus pour l'arrêter ont jusqu'à présent échoué dans leur opération. La salle de l'affrontement est jonché de cadavres et Ibytrem paraît invincible.

Amroth : Nous n'abandonnerons jamais !

Ibytrem : Tu es lourd, à la fin. N'as-tu pas compris que je vous surpasse tous.

Angelica : Relevez-vous ! Nous pouvons encore y arriver !

Aaron : Il se protège à tous les endroits et régénéré ses blessures...

Garv : Je suis plus fort que lui et je vais le prouver !

Ibytrem : Bien, je me suis assez amusé avec vous et je vous ai fait assez souffrir. Je vais abréger vos souffrances dès à présent.

Ibytrem ouvre ses deux mains et les croise. Il prépare apparemment un dangereux sort mais il s'interrompt lorsqu'il ressent quelque chose au plus profond de lui-même.

Ibytrem : Oh ? On dirait que l'on vient changer la donne. Quelqu'un approche.

Aaron : Quoi ?

Soudain, le mur se brise, comme tranché. Bien que mages capables de prouesses, les membres de l'association de Graef sont impressionnés.

Carcia : Qui...qui a fait ça ?

Regnak : C'est moi.

Le berserker s'avance, l'épée de bronze à la main, il mène toujours cette troupe.

Athalnir : Ton épée de bronze est toujours impressionnante !

Regnak : Les murs ne sont pas très solides non plus.

Ibytrem : Des gêneurs ? Intéressants...

Par l'ouverture qui s'est créé, tout le monde entre.

Gorvelin : De quel côté vous êtes ?

Brad : Du côté du peuple.

Ragnarok : C'est qui, eux ? Ce ne sont pas des membres de notre association.

Athalnir : Ni de la nôtre.

Ils tiennent tous leur arme en mains, ce qui créé un contraste avec les mages présents.

Ibytrem : Ah, voilà les larves qui se battent entre elles. Vous n'êtes pas censés être alliés, par hasard ?

Brad : Qui êtes-vous ?

Ibytrem : Mon nom ? Ibytrem Qurth, régent de l'association de Graef. J'ai été le maître pendant 25 ans, mais je me fais vieux et l'année dernière, j'ai confié mon poste à quelqu'un de plus jeune. Figurez-vous que je ne sais pas pourquoi, mes disciples s'en prennent à moi.

Amroth : Vous nous avez trahis et vous avez tué des nôtres ! N'essayez pas de les mettre de votre côté !

Ibytrem : Je n'ai pas besoin d'allié, l'as-tu oublié ?

Brad : Attendez, je ne comprends pas.

Carcia : C'était notre maître, mais après avoir confié son poste, il a tué un de nos lieutenants ! C'est un criminel recherché dans tout Déra et il a profité de cette bataille pour semer le chaos ! Nous sommes venus pour le tuer !

Ibytrem : Et vous avez échoué, jusque là.

Loka : Il ne nie pas être responsable de ces crimes...

Ibytrem : Bientôt, tout ceci n'aura plus d'importance !

Angelica : Nous vous empêcherons de nuire !

Ibytrem : Ah oui ?

Ibytrem prépare un autre sort, en même temps, il se protège de la flèche d'Angelica et ensuite de trois mages qui se jettent sur lui.

Un chevalier : Je crois que c'est ce vieil homme, notre ennemi...

Brad : Quel genre de maître serait assez cruel pour tuer les siens ? Mon frère n'aurait jamais fait une chose pareille !

Ibytrem répond à Brad tout en combattant.

Ibytrem : Oh, tu es le frère du maître de l'association d'Unukor, n'est-ce pas ? Tu n'es pas n'importe qui !

Regnak : C'est vous le responsable de ces secousses !

Ibytrem : Proliférez donc des insultes autant que vous voulez ! Sachez cependant que si des mages ne sont pas capables de me vaincre, je me demande comment vous, simples combattants, vous pourriez faire quoi que ce soit !

Ragnarok : Parce que tu seras seul contre nous tous.

Ibytrem : Ca ne m'a pas empêché de gagner. Comme vous ne réalisez pas quels sont les pouvoirs d'un véritable mage, voici un petit aperçu !

Ibytrem éjecte un mage d'un coup de poing renforcé de magie puis tend son bras en direction du groupe. En quelque secondes, un chevalier tombe à terre et meurt.

Loka : Quoi ? Que s'est-il passé ?

Gorvelin : C'était un sort psychique. Vous n'avez aucune chance contre lui ! Fuyez !

Regnak : Hors de question ! Nous sommes venus pour toi et nous allons te tuer !

Ibytrem : Que vous êtes insignifiants...je pourrais tous vous tuer en même temps si je le voulais, mais il se trouve que parmi vous il y a quelqu'un d'important qui peut me faire obstacle, qui m'intéresse car il possède une magie immense alors que lui-même ne le sait pas ! Je vais donc vous tuer tous un par un jusqu'à ce que je découvre qui c'est !

Regnak : Nous ne te laisserons pas faire, t'entends ? Avec moi !

Ibytrem doit désormais faire face à plus d'adversaires. Tous en même temps, les troupes dirigés par Regnak s'approchent du vieux mage qui se contentent de se protéger comme habituellement d'un bouclier. Il écarte ensuite ses deux bras et éjecte tous ceux autour de lui. Le combat continue ainsi, les combattants ont beau se jeter à plusieurs sur lui, il parvient toujours à les repousser, voir même à les tuer. Ce combat interminable, ce mage qui semble plus puissant que la magie elle-même, c'est allé beaucoup plus loin que les gens du peuple ne le pensaient.

Brad : Helmut avait raison...ce n'était pas Haeli la vraie menace. Qu'est-ce que ce monde va devenir ?

Brad avait déjà porté quelques coups d'épées en vain, mais c'étaient surtout Athalnir et Regnak qui se sont acharnés sur leur nouvel adversaire, tandis que Ragnarok essaie d'utiliser la ruse. Epauler les mages est une stratégie qui est presque vaine, et pourtant, cette histoire approche de son dénouement.
Alors que la poussière se dissipe, Helmut, couché et blessé, regarde derrière lui : il aperçoit avec horreur deux cadavres.

Helmut : Qu...que...Elena ?

Helmut rampe jusqu'à la femme qu'il aime. A côté d'elle se trouve le cadavre de Sylvia. Elle la prend dans ses bras et se sent son coeur : aucun doute, elle est morte.

Helmut : Non, Elena ! Ne me quitte pas, pas toi non plus ! Elena !

Helmut tenant sa bien-aimée dans ses bras se met à pleurer de tout son corps. La femme qu'il aimait, la femme avec laquelle il allait forger son avenir, la guerrière qui l'avait accompagnée des années durant, elle aussi, partie.

Helmut : Tu...tu es donc morte de cette rivalité. Pourquoi ? Pourquoi ?

L'épée à terre, Helmut est désormais complètement vulnérable. Cependant, Galao, qui s'est avancé, observe plus le cadavre de Sylvia.

Galao : Elle est morte, elle aussi...que c'est pitoyable. Que penserait Lalia de ça ? Ses deux filles adoptives se sont entre-tuées. Je pensais que Sylvia était la plus forte, je me trompais. Une parfaite égalité. C'est si rare, dans un duel.

Helmut, plus triste que jamais, veut la serrer contre lui une dernière fois, il s'en veut, il s'en veut de l'avoir laissée se battre seule alors qu'il aurait pu l'aider.

Helmut : Vous n'auriez pas dû...vous auriez dû prendre le même chemin...vous aimez comme de vraies sœur !

Galao : Voilà les conséquences de tes actes. A ce que je vois, tu étais proche d'elle.

Helmut : Tais-toi ! Votre sort à toutes les deux, c'est...tragique...Elena, j'aurais voulu...j'aurais voulu être là pour toi ! Et toi Sylvia, je regrette qu'il n'y ait personne pour te pleurer !

Galao : Elle a fait des choix, elle l'assume. Un lieutenant est remplaçable.

Helmut : Vous n'accorder donc aucune valeur pour la vie humaine ?

Galao : Aucune.

Helmut risque à tout moment d'être achevé par Galao et pourtant, il serre toujours Elena dans ses bras. Alors qu'il est à genoux et elle couchée, il touche son ventre ensanglanté.

Helmut : Que...

Galao : Oh, je reconnais ces formes ! Vous êtes allés plus loin que je ne le pensais. Vous auriez pu avoir un bel avenir, car si je ne me trompe pas, elle était enceinte.

Cette révélation, c'est comme si Helmut mourrait sur le coup et cela renforce la tragédie. La femme qu'il aimait et l'enfant qu'ils auraient dû avoir ensembles, morts en même temps. Tous ces instants de bonheur, tous ces espoirs envolés, partis dans le néant. Helmut est dépité.

Galao : La mort de Sylvia est d'autant plus pitoyable. Comment a-t-elle pu échouer contre cette femme qui portait un poids avec elle ?

Helmut : Un poids ? C'est comme ça que tu parles de l'enfant qui devait naître ? C'est comme ça que tu parles de mon fils ou de ma fille ?

Galao : Il ne naîtra jamais. Il ne te reste plus rien.

Helmut reste calme pendant encore quelques secondes, le temps de reposer Elena à terre et de lui fermer les yeux pour lui accorder le repos éternel.

Helmut : Repose en paix, Elena. Et toi aussi, Sylvia.

Galao : Ce n'est pas bien d'accorder un quelconque honneur à son adversaire.

Helmut : Je ne t'accorde aucun honneur. Et Sylvia n'était pas mon adversaire.

Galao : Comme c'est touchant ! Regarde plutôt ce que tu as provoqué ! Tu n'as plus aucune raison de te battre, tout est fini !

Helmut : Plus de raisons de me battre ?

Helmut se retourne et se relève. Toute sa rage s'est accumulée. En évitant les deux coups de haches que Galao voulait lui asséner pour l'achever, il lui donne un coup de poing qui l'éjecte vers l'autre pièce.

Helmut : Oh que si, j'ai une raison de me battre, j'ai même la meilleure raison de me battre ! Je vais les venger ! Je vais me battre pour eux !

Helmut ramasse son épée et se précipite sur son adversaire. Il assène le plus puissant coup d'épée qui soit, mais il est tout de même paré par les deux haches de Galao qui s'est relevé.

Galao : Alors, montre-moi ce que tu sais faire !

Le combat se poursuit et à présent avec beaucoup plus d'intensité qu’auparavant. Les armes virevoltent et s'entrechoquent à une vitesse hallucinante. Le maître a séché ses larmes et il n'a jamais mis autant du sien, autant de volontés au sein d'un même duel. Il poursuit ses attaques, principalement en tenant son épée horizontalement.

Helmut : Meurs !

Mais il a beau insister, Galao n'a pas dit son dernier mot et ce dernier compte bien profiter de sa rage pour le vaincre. Ainsi, avec sa hache droite, il parvient à blesser Helmut en la plantant sur son épaule gauche. Alors que le jeune homme tombe à genoux, il lui assène un autre coup au niveau du bassin et alors qu'il avait le champ libre pour l'achever, il l'éjecte d'un coup de pied pour le laisser souffrir et le laisser plonger dans son désespoir.

Galao : Tu as échoué, Helmut Priwin.

Son épée à côté de lui, Helmut tend la main pour la récupérer. C'est inutile : il n'a plus assez de force pour l'attraper. Alors qu'il est sur le point de tomber inconscient, il repense à tous ses amis qui ont misé ses espoirs en lui :

Percedon : Helmut...tu dois les protéger...

Cireg : Tu vas les mener à la victoire, Helmut, je crois en toi...

Jerrick : Tout ce que je voulais, c'était vous protéger...

Elena : Tu es un meneur d'hommes, Helmut, je crois en toi, tu nous mèneras à la victoire.

Helmut revient à la réalité : il a encore quelques forces. Il se relève doucement.

Galao : Oh, tu souhaites que je t'achève directement ?

Helmut : Pourquoi...pourquoi je pense à tous mes amis et confrères défunts ?

Galao : Parce que tu vas bientôt les rejoindre. Quel serait ton intérêt de survivre ? Même si tu meurs, tu n'aurais plus de raisons de vivre. Ta "future" femme et ton fils sont morts, tes amis meurent aussi, si tu remportes la victoire, il ne te restera plus rien.

Helmut : Non, c'est faux...

Galao : Que dis-tu ?

Helmut : Il me reste...encore quelqu'un !

Directement, Helmut repense à son petit frère. Il en est sûr, il est encore vivant et il va s'assurer qu'il le reste.

Helmut : Mon petit frère, Brad, il est encore vivant, je le sais ! Et je pourrai le protéger !

Galao : Rassure-toi, lorsque je t'aurai tué, il te rejoindra très vite. Je lui montrerai ta tête et je lui couperai la sienne ! Il ne restera plus aucun Priwin ! Tout sera fini et j'aurai gagné !

Helmut : J'ai compris...ces visions...tous ceux qui ont misé leurs espoirs en moi...je les vois...qu'ils soient vivants ou morts...ils me regardent...ils misent leur confiance en moi, et moi...je ne vais pas les trahir ! Je vais en finir !

Galao : Je t'attends !

Helmut : Et...tu ne toucheras pas à Brad !

Galao : Tu ne le verras même pas !

Comme s'il possédait l'énergie de tous ses semblables, Helmut ramasse son épée et se prépare pour l'assaut final vers le tyran.

Helmut : Mes amis, vous pouvez...compter sur moi !

Et ce dernier assaut n'a jamais été aussi légendaire. Car malgré toutes les blessures que Helmut porte en lui, il parvient à dévier à de nombreuses reprises les armes de Galao. Mais lorsqu'il croyait pouvoir le désarmer, après que les armes se soient entrechoquées plusieurs fois de nouveau, les cliquetis cessent : il pose un genou à terre et le maître est de nouveau désarmé.

Galao : Je suis le plus fort !

Galao lève sa hache droite et l'abat sur Helmut, ou du moins a essayé, car même sans son arme, le jeune homme a réussi à pare le coup. Sa main droite qu'il a levé a absorbé tout l'impact.

Galao : Tu es tenace. Je reconnais que tu es l'un des adversaires les plus coriaces qu'il m'ait été donné d'affronter. Hélas, c'est fini pour toi !

Alors qu'il aurait dû retirer sa main de la hache pour ne pas se faire trancher, Helmut fait exactement le contraire : il serre son poing, mais avec une force tellement immense que la hache se brise en plusieurs morceaux, de tel sorte à ce que l'arme du vieil homme ne soit plus qu'un vulgaire bâton.

Galao : Comment ? Tu as réussi à briser ma hache avec la seule forces de tes mains ? Impressionnant, légendaire même, mais ce sera ton dernier geste, car à présent, tu ne peux plus rien faire !

Une énorme coupure se présente sur la paume de la main d'Helmut. Totalement vulnérable, cela paraît comme étant le champ libre pour Galao pour abattre sa hache sur son crâne, et pourtant, Helmut continue d'accomplir des exploits légendaires : il ramasse son épée et alors que la hache gauche de Galao est encore bien haut et qu'il la tient des deux mains après avoir jeté le manche de sa hache, il n'est pas en position défensive et Helmut saisit donc sa seule opportunité de vaincre avec prouesse : il transperce de son épée Galao et se remet debout par la même occasion.

Galao : Quoi ? J'ai perdu...contre lui ?

Helmut : Je suis le maître de l'association d'Unukor. Et en ce jour décisif, j'ai exercé la justice, accompli la justice et honoré les miens !

Galao : J'allais être l'homme le plus puissant de Déra...j'ai échoué...mais, crois-tu que c'est terminé ?

Helmut : C'est terminé.

Galao : Non, tu ne pourras pas arrêter cette bataille. Tu l'as enclenché, elle est inarrêtable...

Helmut : Je l'arrêterai !

Sur ces mots, Helmut retire son épée ensanglantée de son ennemi vaincu. Il lui assène ensuite un dernier coup de pied qui le fait chuter jusque tout en bas, entre la base et les remparts détruits, où a encore lieu la bataille. Son corps tombe au milieu de la foule : transpercé, Galao Transko, ce maître tyrannique qui a usurpé la place et exercé ses fonctions pendant près de douze ans est enfin mort. Helmut rengaine son épée et s'appuie sur le mur à gauche pour être sûr de ne pas tomber. Il regarde ensuite le champ de bataille en bas : alors qu'il croyait que la mort de Galao Transko était l'instant décisif de cette bataille, il n'en est rien : la bataille se poursuit, les combattants semblent avoir à peine remarqué la mort de leur maître ou de leur ennemi en fonction du camp dans lequel ils sont.

Helmut : Non arrêtez...arrêtez de vous battre !

Helmut plonge effectivement dans un désespoir. Il a l'impression que tout ce qu'il a fait n'a servi à rien. Que tous ceux qui sont morts pour lui le sont pour rien. La bataille est devenue inutile et chaque camp continue quand même de combattre, jusqu'à ce qu'ils ne restent plus aucun adversaire.

Helmut : Arrêtez ! Arrêtez de vous battre !

Le maître a beau hurler tant qu'il veut, il n'a pas assez de voix et la bataille ne s'arrête pas. C'est comme si elle n'allait jamais s'arrêter. Soudain, quelqu'un apparaît : il s'agit de son ami, Percedon Ermedes, qui vient de "nulle part".

Helmut : Percedon ? C'est toi ?

Percedon : Oui, c'est moi ! Je t'ai manqué ?

Helmut : Tu es mort, bon sang !

Percedon : Je pense que oui.

Helmut : Tu n'es pas réel...

Percedon : Non, ce n'est pas réel. Ca, c'est réel.

L'esprit de son ami pointe du doigt la bataille qui a lieu en ce moment.

Helmut : Que devient mon esprit si je vois des esprits ?

Percedon : Je ne sais pas. Peut-être es-tu rassuré la vision de quelqu'un que tu connais ?

Helmut : Pourquoi est-ce toi que je vois ? J'ai perdu tellement de proches récemment...

Percedon : Justement, je suis mort depuis plus longtemps, tu as le temps de faire ton deuil.

Helmut : Percedon, j'ai échoué ! J'ai constamment échoué ! Cireg, Jerrick, Golador, Elena, ils sont morts ! Tu m'as demandé de les protéger, je ne l'ai pas fait !

Percedon : Mais il y en a qui sont toujours vivants, pas vrai ?

Helmut : Oui mais...

Percedon : Et tu as accompagné ton objectif qui était de tuer Galao Transko, non ?

Helmut : Je pensais que ça arrêterait la bataille. J'ai été tellement naïf. Je m'en veux tellement...

Percedon : Alors tu dois accomplir un autre objectif, à présent.

Helmut : A quoi bon ? Regarde le chaos que j'ai causé...

Percedon : Ce n'est pas toi qui l'as causé. C'est Galao et il est mort.

Helmut : Si c'était le cas, ça se serait arrêté avec sa mort.

Percedon : Non, parce qu'un autre élément vient jouer. Pourquoi t'en vouloir, Helmut ? Tu as tout réussi : tu es devenu maître, tu as protégé les tiens, exercé la justice et mené tes hommes à la victoire, en aucun cas tu n'as failli à ton devoir.

Helmut : Et comment appelles-tu le prix qu'il a fallu payer pour que tout cela s'accomplisse ?

Percedon : Des sacrifices nécessaires. Je suis désolé.

Helmut : Galao avait peut-être raison. Je n'ai peut-être plus de raisons de vivres.

Percedon : On a toujours une raison de vivre. Je peux te le dire, la mort, ça a quelque chose de tellement définitif. Alors que quand tu es vivant, tu peux encore avoir un rôle à jouer.

Helmut : Tu penses que j'ai encore un rôle à jouer ?

Percedon : Mais bien sûr ! Déra a encore besoin de toi, Helmut.

Helmut : Tu crois ?

Percedon : J'en suis persuadé. Tu penses que tu es responsable du déclenchement du bataille, alors tu peux l'arrêter avant qu'il ne soit pas trop tard.

Helmut : N'est-il pas trop tard ?

Percedon : Il sera trop tard quand les combattants arrêteront de se battre parce qu'ils seront tous morts.

Helmut : Que dois-je faire ?

Percedon : Tu le sais déjà, au plus profond de toi-même, puisque je suis ton subconscient. Il y a une grande menace en présence ici et toi seul peut l'arrêter.

Helmut : Laquelle ?

Percedon : Allons, tu le sais très bien. Tu as envoyé Brad l'affronter.

Helmut : Brad ?

Helmut se souvient, juste avant d'aller affronter Galao, il a envoyé son frère et ses amis affronter la terrible menace qu'il craignait.

Helmut : Oui, je me souviens...je leur ai dit...je leur ai dit qu'Haeli n'était pas la vraie menace...

Percedon : Et c'est peut-être une menace trop grande pour eux.

Helmut : Ca veut dire qu'ils sont en danger ?

Une nouvelle secousse fait chavirer la base.

Percedon : Précisément.

Helmut : Non...non ! Ils ne doivent pas mourir ! Je dois empêcher que cela arrive !

Percedon : Tu as tout compris. Tu es un homme hors du commun et un héros et ton évolution a fait de toi le guerrier le plus puissant d'Unukor. Tu dois changer le cours de la bataille. L'arrêter. Les gens ont porté leurs espoirs en toi, ne les déçois pas ! Va les sauver !

Helmut : Tu...tu as raison ! Pendant tout ce temps, j'avais oublié l'essentiel. J'ai encore une raison de vivre et je ne perdrai pas cette raison !

Percedon : Voilà qui est bien dit. Sauve le monde, Helmut, tel que le Percedon que tu as connu l'aurait voulu. Si tu as repris courage, je n'ai plus rien à dire. Termine cette bataille !

Et la vision du jeune homme blessé s'estompe progressivement, jusqu'à totalement disparaître. Helmut se retrouve seul, mais plus pour longtemps. Avec cet objectif accompli, il ne lui reste plus qu'à affronter la dernière menace qui compromet la paix.

Helmut : Brad...dis-moi que tu es toujours vivant, dis-le moi ! Je t'ai fait découvrir l'association d'Unukor, je t'ai fait affronté mille dangers ! Tu es mon petit frère et je ne veux pas qu'il t'arrive le moindre mal, car mon devoir de frère est de te protéger ! J'arrive, Brad !

Et là, c'est comme si ses blessures avaient totalement disparues. Helmut reprend son courage à deux mains et plus déterminé que jamais, il quitte la pièce et se dirige vers l'origine des secousses, là où Ibytrem exerce son joug et est sur le point de mettre un terme à cette bataille de manière négative.
La mort de Galao finit par se faire remarquer. Son cadavre figure au milieu du front entre la base et les remparts. Lorsque Itard l'a remarqué, il s'est contenté de fixer le corps pendant quelques secondes avant de continuer le combat en tuant ses adversaires à l'aide de ses griffes. La mort de son maître ne l'affecte pas plus que ça, son seul objectif reste de survivre et de défendre Haeli. C'est ensuite Rosendil et Ugur qui le remarque, après que ce dernier ait tranché trois chevaliers d'Unukor avec sa hache de guerre.

Rosendil : Mais c'est Galao ! Non, c'est pas possible, il ne peut pas être mort !

Après que le guerrier ait croisé deux fois son épée contre un soldat ennemi et transpercé son cou, il se rapproche du cadavre de son maître, en sentant son coeur et en observant son corps, il se rend à l'évidence, pas de doute, il est mort.

Rosendil : Il est mort...il a été tué ! Transpercé ! Et il a chuté depuis le sommet de notre base...

Rosendil regarde l'endroit d'où Galao est tombé : il n'y a personne.

Rosendil : Il y avait quelqu'un il y a pas si longtemps, j'en suis sûr ! Celui qui a tué Galao ! Il est parti...

Les troupes d'Unukor reprennent courage car ils commencent à se rendre compte que l'homme qu'ils étaient venus tuer est mort.

Sedor : Nous avons réussi, non, il est mort !

Dilinne : Reste concentré, Sedor, ils ont l'air de toujours vouloir se battre !

Fornandos : Vous n'avez plus de chef ! Vous avez perdu, rendez-vous !

Rosendil : Nous avons perdu ? Malheureusement, vous ne comprenez pas qu'il y a aussi une affaire de nombre. Jamais nous ne laisserons soumettre par Unukor, vous entendez ? Ugur est notre lieutenant et il peut toujours diriger nos troupes ! Nous nous défendrons jusqu'à la mort !

Fornandos : Vous l'aurez voulu !

Malgré ses menaces, les blessures de Fornandos l'empêche de se battre comme il le veut. En revanche, Ugur, accablé par la colère, continue de massacrer tout ses ennemis, jusqu'à ce qu'ils reçoivent une flèche sur l'épaule.

Rosendil : Hein ? D'où ça vient ?

En tournant sa tête vers la droite, il aperçoit qu'à une vingtaine de mètres se trouve une ligne d'archers avec Yûki à son milieu qui dirige le groupe.

Rosendil : Hein ? Ils ont renvoyé des renforts ? C'est pas bon du tout ça ! Baissez-vous !

Yûki : Archers ! Tirez !

Rosendil se baisse tandis qu'une salve de flèches parvient près de son groupe. Six de ses amis meurent d'une flèche tandis que la carrure d'Ugur fait qu'il reçoit deux flèches mais qu'il ne bronche même pas.

Rosendil : Rah ! Soyez maudits !

Sous le coup de la colère, Ugur se sépare du groupe et fonce vers les archers.

Rosendil : Non, Ugur !

C'est trop tard pour lui, il se fait repérer directement par les archers qui se préparent à envoyer une autre salve, puisqu'ils encochent leurs flèches.

Yûki : Visez le lieutenant ! Tuez-le !

Ugur pensait être assez rapide pour abattre la hache sur le milieu du groupe, ce fut son ultime erreur : après l'ordre de Yûki, les cordes des arcs se sont détendues et les flèches ont fusé l'air jusqu'à percé son armure : une dizaine de flèches lui sont parvenus jusqu'au torse et deux au visage. Sans rien dire, il lâche sa hache et tombe à terre, cette mastodonte a finalement décédé de ses blessures.

Rosendil : C'est pas bon ça, pas bon du tout ! Soldats, on se replie, on se replie !

Certains obéissent à son commandement, d'autres non. Alors qu'il aurait pu simplement se rendre, le guerrier se replie, non pas vers la base qu'il pense très sincèrement déjà occupé, mais vers la gauche, ce qui pourrait être une impasse pour fuir. Et alors que le combat se poursuit derrière les remparts, Yûki et les archers avancent par ligne et continuent de tirer leurs flèches.

Fornandos : Ugur est mort ! Est-ce...terminé ?

Fornandos tombe à genoux. Sedor et Dilinne le relèvent, mais il ne peut plus tenir debout.

Dilinne : Ca ira, Fornandos ! Vous vous êtes bien battus, malgré votre âge !

Fornandos : Je me sens faible, je ne sais pas si je pourrai tenir jusqu'au bout.

Dilinne : Nous allons gagner, j'en suis sûre ! Pas vrai, Sedor ?

Sedor : Oui oui...

Yûki : Je suis arrivé aussi vite que j'ai pu, ça va ?

Fornandos : Nous déplorons de nombreuses pertes. Et j'ai l'impression que ce n'est pas terminé.

Une nouvelle secousse fait tomber Fornandos, ainsi que les chevaliers autour de lui. Yûki et les archers parviennent à rester debout.

Un soldat : Encore ? Mais c'est quoi, ces secousses ?

Fornandos : Les prémices d'une ère nouvelle.

Les chevaliers se redressent et malgré l'avantage considérable qu'ils viennent de prendre, ils ne rentrent pas dans la base, car il reste quelques ennemis persistants qui ne veulent pas se rendre. Yûki et les autres archers ont rejoint la troupe et ils aident leurs amis à triompher. Cependant, ceux-ci hésitent à partir derrière aider les espions et les patrouilleurs qui s'affrontent. Là, la situation stagne, les effectifs sont au même nombre. Rien ne semble les arrêter, ils ne se soucient guère de ce qui pourrait arriver aux autres, ils se battent jusqu'au bout et sentent à peine les secousses.
Elrond, Garon, Podrick, Milena et Simon, les cinq archers envoyés par Helmut ont pris leur décision. Tenant Shanarie comme otage, ils cherchent une sortie de la base pour emmener leur prisonnière au campement. A défaut de ne pas pouvoir l'empêcher de nuire, ils l'entourent.

Podrick : Nous pourrions, descendre par là, n'est-ce pas une bonne idée ?

Milena : C'est l'une des seules sorties disponibles.

Simon : Alors il vaut mieux que cette sortie ne mène pas à la mort.

Shanarie, au milieu du groupe, se laisse emmener. Pensive, son envie de mourir ne s'est pas estompé.

Shanarie : Pourquoi m'avez-vous épargné ?

Tous repensent à cette scène : quelques temps plus tôt, Shanarie, sans arme, demandait aux archers de la tuer. Les cinq archers en face d'elle se demandait quoi faire.

Garon : Je suggère de la tuer.

Shanarie : Oui, tuez-moi !

Elrond : Mais pourquoi ?

Garon : Cela me semble évident. C'est une lieutenant de l'association d'Haeli, c'est donc notre ennemie, la tuer avantagerait notre camp et elle souhaite elle-même mourir.

Elrond : Pourtant, elle me semble innocente et fragile.

Garon : Ce n'est qu'une illusion.

Milena : Attends ! Helmut nous a demandé de ne pas tuer ceux qui peuvent survivre ! Nous ne sommes pas des meurtriers et la tuer, comme ça, ce serait cruel.

Garon : Ce serait cruel de tuer la femme responsable de ce génocide ?

A partir de ce moment, Shanarie redevient consciente d'elle-même pour rétablir la vérité.

Shanarie : Ce génocide, ce n'est pas moi. C'est cette femme qui en est responsable.

Shanarie désigne le cadavre de Lucia du doigt.

Garon : Et elle n'est pas des vôtres ?

Shanarie : Non, c'est une assassin. Tout comme lui, là, il se faisait passer pour un lieutenant, mais c'est en réalité c'était un dangereux tueur. J'étais leur otage et je me suis libérée, je les ai tués tous les deux, après qu'ils aient tués tous ceux-là.

Elrond : Je te l'avais dit, elle est innocente !

Shanarie : Non...je mérite de mourir, pour tous ce que j'ai fait ces quinze dernières années. J'étais lieutenant avec Leonas, j'ai emporté tant de vies innocentes sous les simples ordres de mon maître. J'étais au château de Briamont.

Simon : Tu es donc responsable de la mort de Percedon ?

Shanarie : Je me suis battue contre lui et contre Helmut. Helmut m'a vaincu et m'a propulsée du haut du château, j'ai survécu par miracle, c'est Leonas qui a tué Percedon.

Milena : C'est aussi lui qui a libéré les prisonniers et tuer Thordod, pas elle ! Elle est responsable de quoi ?

Podrick : Elle vient pourtant de confesser ses crimes.

Shanarie : Je comprends que vous vouliez me tuer, récemment, ma vie a été misérable. Lorsque je suis rentrée, Galao m'a enfermé dans une cellule sans eau ni nourriture pendant trois jours parce que j'avais échoué. J'ai ensuite tenté de retrouver un déserteur, Leonas m'a retrouvée avant que je le retrouve, j'ai été l'otage de ce groupuscule pendant des mois et ils m'ont emmené. Je voulais...simplement me venger...

Milena : Je confirme, elle est innocente.

Garon : Tu dis que tu veux mourir, et pourtant, tu fais tout pour t'accorder notre pitié.

Shanarie : Je...

Elrond : Tu veux que ta vie s'achève aussi misérablement ?

Shanarie : Non, mais...j'ai fait tellement d'erreurs, je mérite de mourir...

Elrond : Une vie humaine est fragile et je déteste l'emporter comme ça, comme si elle n'avait aucune valeur. Tu peux encore vivre. Compagnons, je propose qu'on l'a prenne en otage et qu'on la ramène au campement !

Les archers se sont mis d'accord et depuis, ils emmènent la tueuse en tant que prisonnière jusqu'au campement où elle sera jugée. Leur marche se poursuit.

Elrond : Nous t'avons déjà expliqué pourquoi on t'a épargné.

Shanarie : Mais au fond, j'ai quand même été une tueuse sans pitié...

Milena : Si tu le reconnais, c'est déjà un considérable effort. Comme Elrond te l'a dit, tu peux te rattraper.

Shanarie : J'espère que vous dites vrai...

Garon s'avance un peu et sa vision d'archer lui permet de voir la bataille.

Garon : Il vaut mieux essayer de se replier au campement par le chemin le moins hostile.

Podrick : Et c'est lequel ?

Garon : Au final, il y a plein de chemins disponibles. Les remparts détruits nous ouvrent pas mal de chemins.

Shanarie : Le chemin le plus rapide, ce serait le mieux aussi. Je veux quitter cette vision d'horreur le plus rapidement possible.

Garon : Toi, n'oublie pas que nous avons été cléments et que tu n'as rien à exiger de nous.

Shanarie : Oui, c'est vrai, je suis désolée...

Elrond : Tu n'as donc pas été impliquée dans tous les coups d'Haeli ces derniers mois ?

Shanarie : Depuis l'attaque du château de Briamont, non.

Simon : Nous nous occuperons de son jugement plus tard. La priorité maintenant, c'est de partir d'ici !

Garon : Je confirme. J'ai comme un mauvais pressentiment.

Shanarie, qui reprend petit à petit son goût à la vie, reste au milieu des archers. N'ayant plus aucun attachement pour ce que l'association d'Haeli est devenu récemment, elle accepte son sort car cela reste la meilleur chose qui puisse lui arriver. Garon mène toujours le groupe et ils descendent les escaliers de pierre.

Shanarie : Quand j'y pense, les assassins sont toujours là...

Sur cette dernière réflexion, la tueuse continue son chemin toujours prisonnière. Prêts à se replier, les cinq archers se dirigent vers le lieu où les combats sont les moins hostiles, pour le meilleur comme pour le pire.
L'espion Aero a finalement été repéré par les assassins. Lui qui pensait être discret, il s'est fait prendre à son propre jeu. Sans se retourner, le maître sait qu'il est là, il le sent. Il tourne donc sa tête à droite pour s'adresser à Nost.

Le maître : Occupe-toi de l'intrus.

Nost : A vos ordres, maître.

Nost obéit promptement à l'ordre. Aero, caché derrière le mur, essaie de s'enfuir, mais c'est trop tard : Nost bondit sur lui, avec sa double lame qu'il sépare à deux pour avoir deux moyens de pression. Aero dégaine alors sa dague, puisqu'il n'a le temps de faire ça et bloque le mouvement de l'assassin.

Nost : Pour nous avoir gêné, tu vas mourir !

Aero : Je ne me laisserai pas faire !

Aero bondit au-dessus de Nost et tente de le transpercer par le dos, mais celui-ci place sa lame gauche derrière lui de façon à parer le coup. Il se retourne ensuite et exécute quelques mouvements rapide et attaque des deux côtés pour faire tomber son adversaire. Aero résiste malgré tout avec sa seule force et sa dague. Ils sortent de par derrière le mur, à la vue de tous et avant que Snekor ait eu le temps d'avancer, il regarde derrière lui : il reconnaît Aero, qui fut son allié pendant un certain temps.

Snekor : Aero !

Aero : Snekor, tu me reconnais...

Nost : Reste concentré !

Nost taillade le visage en une fois de son adversaire qui lâche ensuite sa dague et tombe à terre. Couché, il aperçoit la terrible lame qui plonge sur lui.

Snekor : Non ! Epargne-le !

Nost arrête son mouvement.

Nost : L'épargner ? Ce n'est pas parce que tu le connais que je dois lui laisser la vie sauve ! Nous sommes des tueurs, pas des sauveurs.

Snekor : Mais lui, c'est différent.

Nost : J'obéis aux ordres de mon maître et tu as fait pareil jusqu'alors. Pourquoi tu changerais.

Snekor : Justement, maître, je propose de l'épargner.

Le maître : Et pour quelle raison ?

Snekor : Je ne me suis jamais attaché aux membres de l'association d'Haeli, à une seule exception : lui. Il s'appelle Aero Nastaroth, il fut un espion comme moi et ses talents ne sont plus à prouver.

Le maître : Tu veux dire que...

Snekor : Oui. Je veux qu'il rejoigne la confrérie.

Le maître : Et si il refuse ?

Snekor : Il acceptera. Pas vrai ?

Aero : Ca me paraît être la seule solution pour survivre...

Snekor : Et ce n'est pas seulement pour ça. Regarde autour de toi. L'association d'Haeli n'est plus. As-tu envie de mourir pour Galao Transko ?

Aero : Non, bien sûr que non...

Snekor : Alors rejoins-nous. Nous, les assassins, nous avons pour objectif de changer le monde, le rendre meilleur. N'as-tu pas aussi envie de voir notre monde s'améliorer, Aero ?

Aero : C'est vrai.

Snekor : Nous parvenons à nos objectifs en éliminant les personnes mauvaises. Tu as déjà tué Aero, et ce, pour servir la justice. Désormais, tu vas tuer pour une cause juste.

Aero : J'accepte !

Le maître : Alors bienvenue parmi nous.

Aero se relève et rengaine sa dague après l'avoir ramassé. Nost attend de voir que cette présence n'est plus hostile avant de remettre son bâton comme il était avant et le ranger.

Tira : Allons-y maintenant, nous sommes presque parvenus à notre objectif.

Mais avant même qu'ils n'aient pu avancer, ils ressentent une autre secousse.

Aero : Qu'est-ce que c'était ?

Le maître : Un très mauvais présage. Repartons.

Tira : Partir pour quoi ? Pour quelques secousses ?

Le maître : C'est bien plus que ça. Il y a une force maléfique en présence ici. Bientôt, il ne restera plus rien. Nous sommes impuissants face à cette force.

Snekor : Et notre objectif, maître ?

Le maître : Galao Transko est mort.

Aero : Quoi ? Comment est-il mort ?

Le maître : Quelqu'un l'a tué à notre place. Le chaos s'est répandu et il n'y a pas eu que notre intervention. Notre objectif était de mettre à bas l'association d'Haeli, cette bataille s'en est chargée.

Tira : Nous devons nous replier ?

Le maître : Si nous voulons survivre, oui. Nous n'avons plus rien à faire ici. Rentrons à la base.

Aero : Où se trouve-t-elle ?

Snekor : Au sud. Très au sud.

Les assassins commencent à faire demi-tour pour descendre et à quitter le champ de bataille. Ils passent par différents chemins et retrouvent les cadavres qu'ils ont répandu. Certains d'entre eux sont déçus, car ils espéraient aller plus loin. Aero, quant à lui, trépigne d'impatience de quitter cet endroit et de rejoindre la confrérie des assassins d'Haeli. Il jette un dernier coup d’œil derrière lui.

Aero : Je ne suis pas un déserteur. Galao est mort en pensant que je suis resté fidèle en sa cause. Et je suis content qu'il ne soit plus là. Les citoyens d'Unukor disaient vrais, c'était un tyran qui abusait de son pouvoir. Quand je pense qu'il a failli devenir seigneur...tout s'est achevé ici pour lui, il nous a envoyé à la mort et il pensait en tirer gloire et titres. Il est mort de cette bataille qu'il a déclenché. Quant à moi, je m'en vais trouver une nouvelle voie. Adieu, mes anciens compagnons.

Désormais devenu un assassin, Aero retourne au milieu du groupe. Finalement, lui aussi ressent cette force qui va très certainement détruire ce qu'il reste de l'association qu'il a connu.
Rosendil a beau essayé de survivre et de diriger les troupes disloquées, il faut avouer qu'il est un peu déboussolé. Et encore plus maintenant, car en se repliant avec ses quelques compagnons, il a trouvé le cadavre de Zaran.

Rosendil : Putain, non ! Zaran, tu es mort aussi ! Nous allons tous mourir ici si ça continue !

Une femme : Il a essayé de se replier tout seul. Mauvaise idée.

Rosendil : On dirait qu'il n'a aucune blessure. Comment est-il mort ?

La femme : C'est une magie puissante à n'en pas douter.

Un membre : Comment ça, de la magie ? Y'a pas de mage, ici !

La femme : Ils sont certainement venus de Graef. Pour semer le chaos.

Rosendil : Pourquoi sommes-nous venus ici ? Est-ce vraiment la fin ?

La femme : Nous le saurons bientôt.

A présent, cette troupe est au point mort. Et ils ont beau regarder autour d'eux, tout ce qu'ils aperçoivent, c'est des mages qui s'échappent par le bois.

Helmut est essoufflé. Il a couru, malgré ses blessures, à la plus grande vitesse qu'il pouvait, il a descendu toute la base, a gardé l'équilibre malgré les secousses et a évité toute confrontation. Jusqu'à présent. Le jeune homme traverse un couloir en sprintant lorsque le mur à sa droite s'effondre sous le coup d'une arme et que deux membres de l'association d'Haeli armés d'épées se présentent devant lui.

Helmut : Qu'est-ce que...vous voulez ?

Un membre : Je le reconnais ! C'est le maître de l'association d'Unukor ! Je l'ai vu tuer notre maître !

L'autre membre : Ouais, c'est lui ! Nous allons le venger !

Helmut : Non, arrêtez, je ne veux plus me battre contre vous, je ne veux plus emporter des vies innocentes...

Un membre : Foutaises ! Tu es venu jusqu'ici pour tous nous tuer ! Et on se laissera pas faire !

Helmut : Tant pis.

Helmut dégaine son épée et ses deux adversaires se précipitent vers lui. Il cale les deux coups et passent entre eux deux. Ils se retournent alors et assènent un coup en même temps que le maître parvient à parer. Il passe alors en position défensive et cale les coups jusqu'à trouver un passage, repasser entre eux deux et manquer d'être transpercé au dos.

Un membre : Meurs !

Helmut en désarme un et le fait tomber d'un coup de pied puis attaque le deuxième en combat singulier. Par la droite et par la gauche, ils exécutent ces mouvements offensifs de leur épée. Puis, Helmut baisse la défense de son ennemi et l'empale. Après être sûr de l'avoir achevé, il retire son épée ensanglanté et laisse son adversaire mourir. Il se baisse ensuite, puisque le deuxième membre s'est relevé et après avoir ramassé son épée, a exécuté un mouvement pour le décapiter, ce qui a échoue. L'adversaire d'Helmut ne s'arrête cependant pas là, puisqu'il lui assène ensuite un coup de coude et le jeune homme est frappé par le mur. Il esquive l'autre attaque qui lui est porté tandis que l'épée de son ennemi vient se planter sur le mur. Helmut le décapite alors sans la moindre difficulté puis rengaine son épée.

Helmut : Assez...assez...

Helmut regrette ses pertes mais ne s'attarde pas dans ce couloir et il estime que par légitime défense, il n'a pas eu d'autres choix que de les tuer. Il poursuit sa route et se rapproche à grands pas de son objectif : sauver son frère.
Au milieu de la salle où il exerce sa domination, Ibytrem utilise un sort où un rayon mortel vient s'échapper de sa main et créé un trou béant au torse d'un chevalier d'Unukor après lui avoir percé son armure.

Regnak : Non ! C'est pas vrai !

La moitié des combattants sont morts, les autres sont blessés, certains mortellement. Athalnir et Regnak, qui sont arrivés pluys tard, ont encore suffisamment de forces pour se battre et ils décident ensembles d'attaquer Ibytrem.

Athalnir : Maintenant, Regnak !

Pendant ce temps, Angelica essaie de faire diversion, mais c'est clairement inutile : aucune des flèches envoyées vers Ibytrem ne parvienne à toucher sa cible et malgré la distance de sécurité qu'elle garde par rapport au vieux mage, elle ne se sent pas en sécurité. Amroth et Garv restent au corps à corps mais ils épuisent leur magie vainement. Enfin, Athalnir et Regnak parviennent jusqu'à Ibytrem, de part et d'autre, ils lèvent leur épée et assène un coup, bloqué par le bouclier d'Ibytrem.

Ibytrem : Vous ne comprenez pas ? C'est inutile !

Regnak : Tu as...assez semé la pagaille ici !

Pourtant, en synchronisant et en y mettant leur force, le patrouilleur et le berserker parviennent à briser le bouclier. Surpris, le vieillard se fait avoir à deux reprises par Amroth et Garv qui lancent vers lui des sorts offensifs.

Ibytrem : Soyez maudits !

Brad : Athalnir, Regnak, j'arrive !

L'adolescent tremble à l'idée d'affronter ce mage surpuissant et avant même qu'il n'arrive vers lui, Amroth et Garv sont repoussés et Athalnir et Regnak sont éjectés, bien que le vieillard voulait au départ les tuer.

Ibytrem : Tu ne leur seras d'aucune aide, mon garçon !

Brad lève son épée et s'avance, après trois pas, il est immobilisé en plein dans son mouvement.

Ibytrem : Vous voyez, c'est ça votre faiblesse, chez les non-mages ! Un sort simpliste suffit à vous arrêter ! A ton âge, que viens-tu faire dans cette bataille ? Tu ne tiens pas à la vie ?

Brad : Je ne suis pas un gamin ! Je vais avoir 17 ans !

Ibytrem : Ici, tout le monde me craint malgré mon âge. Tu aurais pu survivre si tu n'étais pas venu ici !

Brad : Je devais...honorer les décisions de mon frère !

Ibytrem : Cela n'a pas vraiment marché.

Brad : Ce...n'est pas...fini !

Dans un brillant exploit, Brad parvient à briser le sortilège et de nouveau bouger. Cependant, cet effort lui a coûté autant son physique que son mental et il tombe à genoux.

Ibytrem : Tu...tu as brisé son sortilège ? Décidément, tu n'es pas n'importe qui ! Je vais devoir t'éliminer le plus vite possible !

Aaron : Oh que non !

L'espion Aaron en a profité que Ibytrem se concentre sur Brad pour l'attaquer. Il lui tient tête et fait tournoyer ses deux dagues et l'érafle à plusieurs reprises. Tandis que Brad reprend petit à petit, Aaron regarde vers sa droite : au fond de la salle, assise contre le mur, Carcia est là, elle tient son bras gauche ensanglantée et Gorvelin vient lui apporter un coup de main.

Gorvelin : Carcia ! Ca ira ?

Carcia : Non, ça n'ira pas...regarde ce qu'il a fait mon bras !

Gorvelin regarde le sang qui coule tout le long du bras de son amie.

Gorvelin : Nous...nous pouvons soigner ça ! Mais je...je ne connais pas de sorts de soin, je suis désolé.

Carcia : A quoi bon ? Tu en as déjà fait beaucoup pour moi. Je ne mérite pas ton aide.

Gorvelin : C'est faux ! Tu ne mérites pas ce qu'il t'arrive !

Carcia : Nous ne faisons que retarder l'inévitable. La fin du monde, je la vois, elle approche, nous allons tous mourir...

Gorvelin : Non, nous allons triompher, j'en suis sûr !

Carcia : Je pensais que nous pouvions gagner, que la mal n'allait pas triompher, je me trompais. Tous les espoirs sont perdus, Gorvelin. Qu'est-ce qui pourrait nous sauver, maintenant ?

En tentant de rassurer son amie, Gorvelin se met à genoux près d'elle, et après, il lève la tête et aperçoit une silhouette.

Gorvelin : Qui est-ce ?

Brad a repris sa force, mais Ibytrem est parvenu à repousser Aaron et le vieillard concentre de nouveau son attention sur lui.

Ibytrem : Je vais te montrer ton impuissance ! Un sort de magie élémentaire pour te tuer !

Athalnir : Non ! Laisse-le tranquille !

Athalnir et Regnak ne peuvent rien faire : Ibytrem tend ses bras, il est juste en face de Brad qu'il veut tuer. C'est un sort de foudre qu'il utilise et des éclairs sont générés par ses mains, éclairs qui se dirige vers son ennemi. L'adolescent est pourtant protégé au dernier moment.

Helmut : Yaaaaah !!!

Helmut bondit, l'épée en mains et il atterrit juste à la trajectoire du sort. Il tient son épée de façon oblique et, en tant que sauveur, il encaisse tout le sort à sa place. C'est au départ son arme qui sert de paratonnerre, jusqu'à ce que son manche soit touché et qu'il lâche son épée. En voyant arriver un nouvel adversaire, Ibytrem arrête son sort.

Ibytrem : Encore un gêneur ? Quoique, cette fois-ci, ça n'a pas l'air d'être n'importe qui...

Brad : Helmut ! Tu es là !

Brad rengaine son épée car l'état de son frère le préoccupe plus qu'autre chose.

Helmut : Je suis désolé de t'avoir abandonné, Helmut. Vous tous, je suis désolé.

Regnak : Tu avais un combat important à mener, maître. Nous te pardonnons.

Brad : Oui ! Tu as gagné ton duel, non ?

Helmut : Oui, j'ai réussi...Galao est mort.

La nouvelle qui était déjà connue de beaucoup à l'extérieur se répand dans la salle. Ragnarok a un sentiment assez mitigé quant à cette perte, Loka, quant à elle, se réjouit que ce maître tyrannique soit enfin décédé. Athalnir et Regnak expriment également leur joie, quant aux membres de l'association de Graef, cela ne leur fait ni chaud ni froid puisqu'ils ne le connaissaient pas et donc que ce nom ne leur dit rien.

Athalnir : Bravo, Helmut ! Tu es vraiment digne d'être notre maître ! Tu as accompli ton objectif !

Helmut : Malgré cette réussite, cette bataille ne s'est pas arrêtée...

Regnak : C'est néanmoins une réussite. Il faut le dire, cette bataille n'allait pas s'arrêter comme ça.

Brad : Helmut, ne te sacrifie pas pour moi ! Tu es déjà en piteux état !

Helmut : Il fallait que je le fasse. Il allait te tuer. J'ai été absent trop longtemps, mon rôle est de te protéger.

Brad : Mon rôle aussi est de te protéger ! C'est à mon tour de me battre ! Mais Helmut...où est Elena ?

Helmut : Elena est morte...elle est parvenue à tuer Sylvia...mais ce combat lui a coûté la vie. Elle est morte, morte de cette rivalité !

Cette seconde nouvelle frappe surtout les membres de l'association d'Unukor qui admirait cette guerrière qui était restée dans cette guilde pendant une décennie.

Athalnir : C'est pas vrai ! C'est pas vrai !

Regnak : Oh non...

Brad : Dis-moi que c'est pas vrai ! Dis-moi que c'est pas vrai !

Helmut repense à cette scène tragique et se remet à pleurer. Brad, de son côté, pleure aussi. Mais très vite, ils reviennent à la réalité.

Ibytrem : Ainsi donc, tu es Helmut Priwin, maître de l'association d'Unukor depuis l'année dernière. Es-tu juste venu ici pour sauver ton frère ? En tout cas, tu n'es pas n'importe qui, puisque tu as réussi à tuer Galao Transko.

Reconnaissant immédiatement, Helmut lâche son petit frère, ramasse son épée, se relève et s'avance un peu.

Helmut : En effet, c'est moi. Plus que jamais, je suis ce que tu as dit. Et toi qui es-tu ?

Ibytrem : Tu ne me connais pas ? Je croyais que mon nom restait connu. Ibytrem Qurth, régent de l'association de Graef, et aujourd'hui, mes disciples veulent me tuer.

Helmut : Oui, je me souviens, j'ai entendu parler de tes méfaits...tu as tué deux des tiens dont un lieutenant. Tu as détruit des villages et semer le chaos. Que viens-tu faire ici ?

Ibytrem : Ce que je viens faire ici ? Accomplir ce que j'ai toujours voulu ! Ce monde misérable doit disparaître et la vraie magie doit régner !

Amroth : Ne l'écoute pas ! L'homme honorable qu'il était autrefois n'est plus ! Tu t'adresses à un fou !

Helmut : Tu veux détruire ce monde ?

Ibytrem : Tout juste. Oh, je suppose que tu souhaites m'en empêcher ?

Helmut : Je t'empêcherai de nuire !

Ibytrem : En quel honneur ? Tu sais, tu es responsable de ce qui est arrivé ici. Une déclaration de guerre ! Lorsque cette nouvelle est parvenue à mes oreilles, je prenais ça comme une révolution que je n'avais connu jusqu'alors de ma longue vie. Je voulais profiter de cette occasion pour accomplir mon propre plan.

Helmut : Tu dis que tout est de ma faute ?

Athalnir : Ne l'écoute pas, Helmut ! Il essaie de t'affaiblir !

Ibytrem : C'est ce que je dis ! Tu as peut-être déclaré cette guerre pour rendre justice, mais mon but est tout autre et j'y suis tellement proche !

Helmut : Je vais t'en empêcher.

Ibytrem se met à rire.

Ibytrem : Tu ne manques pas de cran ni de courage, je te l'admets. Mais être un grand guerrier et avoir tué un maître ne te rend invincible, je te signale ! Tu vas goûter à la puissance de la vraie magie ! Et vu ton état, tu ne risques pas de te défendre longtemps !

Helmut : Je me défendrai. Et je t'anéantirai.

Brad : Nous nous défendrons !

Brad s'avance à côté de son frère. Il a lui aussi repris son courage et désire se battre.

Helmut : Brad ? Que fais-tu ?

Brad : Quel genre d'homme laisserait son frère se faire tuer ? Je ne suis pas comme ça ! Nous devons nous protéger mutuellement !

Ibytrem : Bien, j'ai compris comment je devais tuer ce garçon. Pas de sort élémentaire, pas de sort puissant, juste un sort psychique.

Amroth : Quoi ? Non, n'utilise pas ce sort !

Helmut : Qu'est-ce qu'il va faire ? Brad, attention !

Ibytrem : Tu as déjà beaucoup perdu lors de cette bataille, Helmut Priwin. Je vais te faire sombrer dans le plus profond des désespoirs ! Regarde, tu n'auras même pas réussi à sauver ton frère !

Ibytrem tend son bras pour lancer le sort psychique capable de faire griller le cerveau de n'importe quel non-mage tout droit en direction de Brad. Ce dernier met ses mains devant son visage comme si ça servait à quelque chose. Tout le monde panique, impuissant. Pourtant, au bout d'un certain temps, rien ne se passe.

Angelica : Ce sort ne marche pas ! Pourquoi ?

Brad : Ca ne m'a rien fait ? Je ne comprends pas...il l'a utilisé plusieurs fois et ça tuait instantanément les gens !

Ibytrem est encore surpris. Il ne s'attendait pas à ce que ce sort échoue ainsi.

Ibytrem : Non, c'est impossible ! Seuls les mages peuvent résister à ce s...

Avant même que le vieillard ait le temps de finir sa phrase, une révélation lui vient. Sa surprise se transforme en joie.

Ibytrem : Mais oui, j'ai compris...Brad Priwin, c'est toi, oui...tu es l'élu de la magie !

Cette révélation frappe les mages de l'association de Graef qui ne s'attendaient à ce que cet adolescent, étranger pour eux, soit en réalité un mage surpuissant.

Brad : L'élu de la magie ?

Ibytrem : Oui, l'élu de la magie, tu possèdes d'immenses pouvoirs magiques dont tu ne me soupçonnes même pas l'existence ! Tu comprends, Helmut, pourquoi la vie de ton frère est si précieuse, désormais ! Tu ne t'en doutais même pas !

Helmut : Si, je le savais.

Ibytrem : Quoi ? Un guerrier d'Unukor ne connaît pourtant rien à la magie !

Helmut : Si, j'en ai entendu parler. Les histoires, les mythes, les légendes...lorsque Brad est né, j'avais huit ans et j'ai fait une promesse à mes parents : veiller sur lui. Ma mère a eu du mal à le mettre au monde, quant mon père, il m'a révélé qu'il renfermait des pouvoirs qu'il ne devait pas utiliser, car sinon il deviendrait surpuissant et incontrôlable.

Ibytrem : Intéressant. Alors comme ça, tu ne peux pas utiliser tes pouvoirs, Brad ?

Brad : Je ne savais même pas que j'en avais...je ne comprends pas ce qui se passe...je veux partir d'ici...

Ibytrem : Il y a bien un moyen de réveiller le monstre qu'il y a en toi ! Je...

Garv : Assez de discussions ! On va te tuer, une bonne fois pour toutes !

Garv, d'un coup poing chargé de magie, éjecte Ibytrem. Celui-ci, à peine sonné, se téléporte au fond de la salle.

Ibytrem : Bien. Je me suis assez amusé avec vous. Quand je vous ai dit que je pouvais tous vous tuer d'un seul coup, je ne mentais pas !

Sur ces mots, le vieux mage place ses deux mains en triangle et croise tous ses doigts respectifs. Amroth, qui s'est un peu éloigné pour rejoindre Angelica, tandis que tout le monde essaie d'improviser une action, reconnaît la posture.

Amroth : Non ! Cette posture, c'est...

Ibytrem : Tu as deviné, Amroth ! Ce sort va créé une violente explosion qui tuera tout le monde dans cette salle ! Il n'y aura plus aucun gêneur et je pourrai enfin lancer le sort ultime !

Amroth : Fuyez ! Fuyez !

Le sortilège de la mort se déclenche. Une lumière plus brillant que jamais se créé, elle traverse la pierre et est visible depuis l'extérieur. La mort, voilà ce que ça déclenche. La panique s'installe, tout le monde est ébloui, c'est la destruction totale, l'un des sorts les plus puissants capable de tuer instantanément plein de personnes sur un grand rayon. Et petit à petit, la lumière se dissipe et alors que tout le monde voyait arriver sa fin et perdait espoir, il y a un homme qui s'est dressé. Brad regarde à sa gauche, Helmut n'est plus à côté de lui, il est devant lui. Le sort se dissipe et il apparaît debout, les bras écartés, son épée tombée à terre et son armure brisée. Et alors que chacun reprend peu à peu sa vision, Ibytrem se met à rire, car il pense que son sortilège a marché. Mais en réalité, personne n'est mort et le sortilège de destruction n'a plus aucun effet.

Ibytrem : Quoi ? Personne n'est mort ? Ce n'est pas possible !

Helmut : Si. Parce que j'ai...j'ai...

Athalnir et Regnak reviennent près du milieu du groupe tandis que les mages sont allés un peu en arrière. Ibytrem est perdu : il pensait que personne ne pouvait résister à cette puissante magie.

Ibytrem : C'est tout bonnement impossible ! Cela veut dire que...tu as absorbé tout le sort ?

Helmut : Oui...je l'ai fait.

Ibytrem : Non, non ! Je devais tous vous tuer ! Quel espèce de légende es-tu pour pouvoir encaisser une attaque pareille ?

Amroth : Il...il nous a tous sauvés !

Brad : Helmut ! Qu'est-ce que tu as fait ?

Helmut : J'étais venu ici pour vous empêcher de tous mourir. J'ai réussi.

Helmut tombe à genoux. Brad commence à paniquer et rejoint son frère. Athalnir et Regnak tentent de le retenir mais ils ne peuvent rien faire contre un garçon qui s'inquiète pour son frère. Lorsque l'adolescent rejoint le maître, ce dernier tombe couché.

Brad : Helmut, relève-toi ! Me fais pas ce coup-là, tu entends ? Ne m'abandonne pas ! Je t'interdis de mourir !

Brad attrape Helmut par la main.

Brad : Helmut ! Réponds-moi !

Le jeune maître a du mal à respirer. Il a subi plus de blessures mortelles que n'importe quel homme.

Helmut : Je n'ai plus aucun regret...Brad, finis-en avec cette bataille...

Brad se met à pleurer de tout son corps.

Brad : Helmut ! J'ai besoin de ton aide ! Je ne peux pas y arriver sans toi ! Relève-toi ! Il en faut plus que ça pour vaincre quelqu'un comme toi !

Helmut : Il ne m'a pas tué...parce qu'au fond, je serai toujours présent...après tout, j'ai accompli mon devoir...ils m'ont appelé Helmut le Preux et ils m’appelleront à jamais comme ça, tant que je resterais dans les légendes...

Helmut adresse un dernier sourire à son frère puis il perd ses dernières forces. Sa main repose sur le sol et il ferme les yeux, accompli, car il a sauvé et protégé ceux qu'il aimait.

Brad : Helmut ! Helmuuuut !!!!

Helmut Priwin, maître de l'association d'Unukor, meurt à l'âge de 25 ans dans les bras de son frère qu'il a protégé, sous le regard de tous ceux qu'il a sauvé, Athalnir, Regnak, Ragnarok, Loka, même les membres de l'association de Graef le pleurent.

Regnak : Il s'est...sacrifié pour nous sauver.

Ragnarok : Nous étions ennemis...et pourtant, il n'a pas hésité une seule seconde...

Et dans sa tristesse, Athalnir se souvient d'une des paroles que Helmut lui a dit quelques années auparavant. Il lui a dit, lui a confié que Brad avait un terrible pouvoir caché en lui et que seul un choc émotionnel pourrait réveiller ce pouvoir. Et alors que tout le monde pleure, Ibytrem rit.

Ibytrem : Ainsi s'achève la vie d'Helmut Priwin. Il n'aura pas été maître. Que c'est pitoyable ! Il n'aura fait que retarder l'inévitable !

Brad : Qu'as-tu dit ? Qu'est-ce que tu as dit ?

Brad a fini de pleurer, car perdre son frère, c'est subir un lourd choc émotionnel. Le plus terrible choc émotionnel, capable de réveiller le plus terrible des pouvoirs.

Ibytrem : Oui...oui c'est ça ! Montre ta colère, Brad ! Libère tes pouvoirs !

Brad : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!!!!!!

Un immense potentiel magique enveloppe tout le corps de Brad : sa colère s'est transformée en puissante magie. Il est debout, fait trembler le sol et fend les cieux.

Amroth : C'est...oui ! C'est l'élu de la magie ! C'est peut-être lui qui va tous nous sauver !

Et tandis que les yeux de Brad devienne rouge, Ibytrem décide de se mettre au niveau. Il libère lui aussi son potentiel magique, il passe au stade final : ses yeux deviennent entièrement noirs.

Ibytrem : Approche, l'élu ! Je veux voir tes pouvoirs et puis après, plus personne ne pourra m'empêcher d'utiliser le sort ultime !

Carcia : Il va utiliser le...il va utiliser le...

Ibytrem : Vous avez choisi la pire des morts ! Le monde va être détruit et vous allez périr avec ! Ce sera...la fin de ce monde !

Tous les combattants présents dans la salle sont immobilisés et ne savent pas quoi faire. Son pouvoir libéré, Brad a développé une vitesse fulgurante et il s'apprête à livrer son combat ultime. Ibytrem se prépare lui aussi à ce combat, mais il se prépare aussi à autre chose : lancer le sortilège ultime, et dès que ce sortilège sera lancé, il n'y aura pas de retour possible : ce sera la fin de Déra.

Fin du chapitre 24

J'en été sur de l'élu

Récapitulatif du RPG

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), Nidaime75Suiton et manablanc

Carte de Déra :

Association d'Unukor

Maître de l'association : ?

Lieutenants : Tous morts

Guerriers : Brad Priwin, Aureg+autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Yûki Tenpoin, Garon Arkway, Milena, Podrick, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis+Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca+Autres

Mages : Pas pour le moment

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin

Association d'Haeli

Maître : ?

Lieutenants : Shanarie Pnow

Guerriers : Rosendil+Autres

Patrouilleurs : Loka+Autres

Espions : Procellan Anir+Autres

Archers : ?

Berserkers : Itard Roos+Autres

Responsables : Ragnarok Asthor+Autres

Mages : Idem

Nouveaux : Idem

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur

Association de Graef

Maître : Ibytrem Qurth(régent) et Pilan Cale.

Lieutenants : Maria Glewyth

Mages : Amroth Melwasùl,Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot, Garv+Autres

Responsables : Dronur Recas+Autres

Patrouilleurs : ?

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (archère)+Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof

Personnages secondaires hors association :

Snekor le sinistre
Aero Nastaroth
Fornandos Duroc
Rytha Voluntiis
Nost
Tira
Le maître de la confrérie des assassins d'Haeli
Carcia
Sedor Beomer
Dilinne Beomer

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. A paraître fin décembre 2013.

La bataille des trois royaume : Dernière partie

Résumé de la situation : Chaos total, destruction de masse, la fin de tout...voilà comment on pourrait résumer la bataille. Les derniers lieutenants de l'association d'Haeli ont été arrêtés : Ugur est mort et Shanarie Pnow a été capturée. Galao Transko a été tué par Helmut Priwin. La bataille touche aussi à sa fin, le sacrifice et la mort d'Helmut a réveillé les pouvoirs de Brad qui s'apprête à affronter Ibytrem Qurth dans un combat qui n'épargnera pas le monde. Car dans le prochain chapitre, Ibytrem lancera le sort ultime.

Ainsi,

Tous Pas de choix, car vos persos réagiront par instinct : ils fuiront, pas d'autres solutions, car le sort ultime n'épargnera personne dans Déra, qu'on se le dise.

A très bientôt pour le final du volume 1.

Sauf si il a pas lieu ce fameux sort

Maieuh,ce suspens quoi!
Par contre si il y a bien un truc qui me saoul,c'est que Tira me fait penser à mon perso de l'ancienne fic,Tiar,surtout qu'en plus c'est tout les deux des assassins

Super chapitre

Noctoir C'est Scraraugh qui l'a créé et c'est inspiré d'un personnage de Soul Calibur