Des applaudissements suivent ces paroles. Pilan salue ensuite ses compagnons puis se dirige vers la sortie de la salle en tenant Maria par la main.

Pilan : Suis-moi, nous avons des choses importantes à faire.

Pilan et Maria s’éclipsent discrètement. Ironiquement, c'est une réunion organisée par le maître, et c'est lui qui quitte cette salle en premier. Beaucoup des membres dans l'association sont contents, puisqu'ils ont une liberté totale acquise, même si ça ne durera que la fin de la journée. Après avoir réglé quelques affaires administratives, le couple décide de lâcher toute pression et ils vont ensembles dans la chambre de Pilan. Cette pièce, très décorée par quelques meubles en bois remplis d'outils et de livres, est un lieu idéal pour se détendre. C'est évidemment une chambre plus luxueuse que les dortoirs habituels. Un grand lit de plume avec une couverture en fourrure d'animale, spécialement conçue pour l'hiver, est disposé contre le mur au milieu de la pièce. Quelques ouvertures éclairent la pièce et il y a un balcon à côté de la pièce et il est disposé de tel sorte à avoir une vue splendide.

Pilan : C'est le meilleur endroit pour se reposer un peu. La nuit va bientôt tomber et il va faire froid. C'est dommage que ce que l'on appelle le lit du maître ne soit prévu que pour une seule personne.

Maria : Ce n'est pas grave, nous pouvons nous serrer.

Pilan : C'est vrai. Tant que j'y pense, je ne sais plus qui a bâti cette fondation, mais il aurait dû savoir que les maîtres ont toujours eu suffisamment de charisme pour avoir une pléthore de femmes à leurs pieds. Allons bon...veux-tu une coupe de vin ?

Maria : Comme il vous plaira, maître.

Pilan saisit la cruche disposée sur sa table de nuit, le tient et le penche puis verse son contenu sur les deux coupes argentées placées sur ce même meuble. Il prend ensuite les deux coupes remplies en main et donne une à son épouse.

Maria : Merci.

Pilan : Rien de tel qu'un peu de vin rouge. En hiver, certains artisans et taverniers aiment le réchauffer, mais personnellement, je me contente de celui conservé dans les caves.

Pilan lève son verre et en déguste une gorgée.

Pilan : Epuisant, on peut le dire...pourquoi il a fallu que tout ceci arrive quand je suis maître ? Ibytrem a eu un long règne tranquille et dès qu'il quitte son poste, il provoque la panique et devient un criminel recherché dans les trois royaumes ! Les autres ne voudront pas l'admettre, mais j'aurai toujours du respect pour ce vieil homme. Je ne sais quels sont ces plans, mais ce n'est pas moi qui essaierai de les empêcher !

Le maître prend une autre gorgée et sa femme fait de même.

Pilan : Pendant des générations, les vieux disaient que les temps changeaient. Il n'y a que les vieux de cette époque qui avaient raison. Mais pendant combien de temps sera-t-il question de vieillesse ? Après tout, les possibilités de la magie oubliée sont nombreuses. On peut exécuter le plan final directement, ou simplement profiter de ses pouvoirs un long moment.

Maria : Je ne peux qu'approuver.

Les mariés savourent leur boisson pendant encore un long moment. Dès qu'ils ont fini, ils reposent leur coupe sur la table.

Pilan : Tu sais ce que nous allons faire maintenant, j'espère ?

Maria : Bien sûr. Je suis prête.

Pilan : Nous n'avons pas encore savouré notre mariage. Mon importance en tant que maître doit être grande et ce, pour des générations. Il est temps de fonder ma dynastie, nous nous approchons de l'âge limite pour le faire. Aide-moi à fonder ma dynastie.

Maria : Allons-y, maître.

La mage consent une nouvelle fois à tous les choix de son mari et ils commencent à se déshabiller, puis il prenne place ensembles dans le lit de Pilan et entament l'acte. Devant la porte de la chambre, Aaron est debout et a écouté toute la conversation. L'espion les a suivis depuis qu'ils ont quitté pour savoir précisément ce qu'ils allaient faire. C'est un peu comme si le jeune homme avait des yeux et des oreilles partout. A présent, il se dit qu'il doit fêter la nouvelle année comme il se doit, mais avant, il parcoure les couloirs et se rend dans la chambre de Gorvelin afin de rendre une petite visite à Carcia. La mage bannie est assise sur une chaise et est en train de manger sur une petite table deux pilons de poulet.

Aaron : Bonjour, Carcia.

Carcia : Aaron ! Je suis contente qu'il y a encore des gens qui pensent à moi !

Aaron : Les autres ne sont pas au courant que tu es encore ici.

Carcia : C'est vrai. Gorvelin est passé tout à l'heure, il m'a donné à manger. Vous allez déguster un fabuleux festin ce soir, je vous envie !

Aaron : Tu n'as pas de la famille, à Jeoreg ?

Carcia : Mes parents sont morts quand j'étais petite et je n'ai pas envie de revoir la nourrice qui m'a élevée.

Carcia prend une autre bouchée de la volaille pendant que l'espion continue la conversation.

Aaron : Je venais voir comment tu allais.

Carcia : Comme une fille qui est bannie et condamnée à rester seule. C'est ici, ma place. Tous mes amis, tous ceux que j'aime...Pilan a gâché la nouvelle vie que je m'étais faite...

Aaron : Je ferai tout mon possible pour m'aider. Tout ce que tu as fait, ce ne sera pas en vain.

Carcia : Que veux-tu dire ?

Aaron : Si j'ai la possibilité de retrouver Ibytrem, je vengerai ceux qu'il a tués, que notre maître actuel le veuille ou non, je te le promets.

Carcia : Je suis sûre que ça arrivera d'ici peu. Je veux le voir mort.

Aaron : Il va falloir encore attendre un peu. Sois patiente. Pour le moment, je ne peux rien faire.

Carcia : Alors, il n'y a plus rien à dire. Passe une bonne soirée, Aaron.

Aaron : Tu es sûre que ça ira ?

Carcia : Je dois passer la nouvelle année seule, tant pis. Tes visites et celle de Gorvelin me suffiront.

Aaron : D'accord. Je te souhaite la meilleure soirée possible. Je vais rejoindre les autres. Mais avant, une dernière chose : est-ce bien prudent de laisser la porte ouverte ?

Carcia : Gorvelin m'a dit que Pilan et Maria sont allés faire des choses intimes et qu'ils en avaient pour toute la nuit. Quant aux autres, si jamais ils ont le culot de fouiller dans l'intimité de Gorvelin, ils sauront normalement garder le secret. A bientôt !

Aaron : A bientôt...

Libéré de tous ses soucis, l'espion part dans la salle principale pour vivre une soirée mouvementée digne de la transition entre cette année difficile et une nouvelle année incertaine.
En entrant dans les fonctions de maître de l'association d'Unukor, Helmut hérite de tout ce que possédait Cireg avant lui : ses titres, son bureau, ses appartements et sa réputation de dirigeant. Le jeune homme est dans son nouveau bureau où il dispose ses nouvelles affaires. A présent, il nettoie son épée avec une peau de bête puis range cette même peau dans un vieux tiroir poussiéreux. L'épée d'acier du maître brille et est plus aiguisée que jamais. Il range ensuite son épée dans son fourreau, décroche son fourreau de sa ceinture puis accroche son arme sur le mur à droite de la pièce. En posant son épée, il médite sur ses dernières actions :

Helmut : Cette épée...récemment, elle a pris beaucoup de vies et mes actions font que c'est loin d'être terminé. Néanmoins, je peux le confirmer : c'est terminé pour cette année.

On frappe à la porte.

Brad : Helmut, c'est moi, Brad !

Helmut : Brad ? Entre, c'est ouvert !

L'adolescent s'exécute et après quelques pas, ils se retrouvent en face à face, idéal pour discuter.

Helmut : Brad, tu voulais me parler ?

Brad : Tout d'abord, je voulais voir si tu t'habituais à tes nouvelles fonctions.

Helmut : Je m'y habitue comme je peux.

Brad : Je tenais à te dire que je suis vraiment fier de toi. Tu es vraiment le meilleur grand frère que je pourrais avoir, un modèle, un vrai combattant, un vrai meneur d'hommes ! Papa et Maman seraient fiers de toi !

Helmut : J'ai des talents, je dois l'admettre, mais j'ai aussi beaucoup de chance. Si je me suis hissé aussi haut, c'est à cause du malheur des autres.

Brad : Il ne faut pas dire ça !

Helmut : Si, parce que c'est vrai. Pourquoi Percedon est mort et pas à moi au château de Briamont ? Pourquoi Thordod est mort lors de l'évasion des prisonniers alors que c'est moi qui aurais dû les surveiller ? Pourquoi je suis maître alors que ça aurait dû être Jerrick ?

Brad : Parce que Jerrick a tué son père et qu'il a payé pour son geste, peut-être même un peu trop...

Helmut : Jerrick était mon ami. Il n'avait pas que des qualités, mais je suis sûr qu'il aurait été un bon maître si il n'était pas sorti du droit chemin. Si tout s'était passé normalement, Cireg serait mort de vieillesse et Jerrick lui aurait succédé. Ca ne s'est pas passé comme ça et ils sont tous les deux morts. La dernière fois que j'ai utilisé cette épée...c'était pour lui couper la tête devant des centaines de personnes...

Brad : Le destin en a décidé ainsi. La seule chose que tu aurais pu changer, c'est qu'il aurait pu à la place de mourir maintenant passer le reste de sa vie en prison.

Helmut : J'ai préféré écouter la voix du peuple. Au moins, Jerrick est mort en paix. Brad, je tenais à m'excuser.

Brad : T'excuser ? Pourquoi ?

Helmut : Il y a huit ans, je suis entré dans l'association pour honorer la mémoire de mon père et réaliser mes rêves. A l'époque, je ne m'attendais pas à me hisser aussi haut dans la hiérarchie de l'association. Papa n'a jamais été gradé de sa vie alors qu'il est resté assez longtemps. Quand je suis arrivé, je formais, avec Elena et beaucoup d'autres, une nouvelle génération de membres et la plupart du temps, les choses se déroulaient normalement. Après la mort de Père, tu m'as pris comme modèle et tu voulais me suivre, ce que tu as fait, la suite, tu connais.

Brad : Ce qui est arrivé n'est pas ta faute, au contraire ! Tu as réagi de la meilleure façon qui soit !

Helmut : Tu trouves ?

Brad : Je suis sincère !

Helmut : Je te remercie, petit frère, d'avoir encore confiance en moi à l'heure actuelle.

Brad : Je ne suis pas le seul, tout le monde dans l'association glorifie ton nom. Tu es le nouveau maître, le courageux, le preux, le meneur d'hommes. Ce n'est pas parce que tu as fait des erreurs que tu dois t'en vouloir, car tes bonnes actions les ont largement compensées ! Tu dois avoir plus d'assurance, grand frère.

Helmut : Je suppose que ça viendra avec le temps...

Brad : A propos des autres, je pense que le moment est venu de nous rejoindre. Ce soir, je veux oublier la guerre, les morts, je veux m'amuser comme ils auraient voulu qu'on le fasse !

Helmut : Tu as raison, rejoignons-les.

Pour une fois, c'est Brad qui mène son grand frère dans la salle principale. Cette pièce est décorée par des bougies, des mets des plus succulents, des tables somptueusement décorées. Parmi tous les membres de l'association, certains sont allés fêter la nouvelle année dans la capitale, d'autres avec leur famille et le reste, suffisamment nombreux, sera dans la base pour la nuit. A leur arrivée, les deux frères sont bien accueillis.

Yûki : Maître ! Vous voilà enfin !

Helmut : Pas trop de politesse, après tout, je resterai toujours le Helmut que vous avez connu.

Athalnir : Tu es toujours prêt à faire la fête ? En tant que patrouilleur, je dis : d'abord la fête, et puis la guerre !

Regnak : C'est vrai ! Helmut, je tenais à te le dire, lorsque tu as déclaré la guerre à Haeli, tu les a tous impressionnés ! Ces petits nobles ne s'attendaient pas à ce que leur quotidien soit bouleversé ! C'est la bonne décision, je suis plus que prêt pour la guerre, pour l'heure, mon épée est bien aiguisée !

Helmut : Et était-ce la bonne décision, celle de tuer Jerrick ?

Rebecca : C'était un traître. Il fallait le punir, d'une façon ou d'une autre.

Helmut : C'était mon ami et quand j'y pense, la fin de sa vie est bien triste.

Yûki : Inutile de trop méditer sur le passé, ce qui est fait est fait. Je propose d'oublier tout cela pour quelques heures.

Helmut : Où est Elena ?

Brad : Ah oui, Elena ! Elle a du mal à encaisser le choc, si tu vois ce que je veux dire.

Helmut : Il faut que je la voie.

Brad : Elle s'est isolée dans sa chambre et elle a demandé à ne pas être dérangé.

Helmut : Je sais où est sa chambre, je vais aller la voir !

Rebecca : Est-ce bien raisonnable ?

Helmut : Je suis le maître à présent et parler avec mon lieutenant, ça ne peut être que bénéfique. Je reviendrai plus tard et avec elle à mes côtés, en attendant, passez une bonne soirée !

Sur ces mots, le maître quitte la salle principale et déambule les couloirs pour retrouver la jeune femme isolée. Il atteint finalement la chambre, qui est resté au même emplacement depuis qu'elle a obtenu son titre. Directement, le jeune homme frappe à la porte.

Elena : Je ne veux pas être dérangée !

Helmut : Si je viens ici, c'est pour tout sauf pour te déranger.

Helmut, sans l'autorisation de son amie, entre dans la chambre. Il aperçoit la blonde assise sur son lit, la tête baissée, ne payant pas bonne mine. Pour lui parler, il s'approche d'elle.

Helmut : Elena, tu dois profiter de la fête comme tout le monde ! La nouvelle année, ce n'est qu'une fois par an !

Elena : Avec qui la fêter ? Tellement de personnes sont mortes, ces derniers temps...

Helmut : Mais il en reste beaucoup d'autres qui n'attendent que toi ! Ecoute, je l'admets, sous mes airs joyeux, je suis aussi angoissé, je sens aussi l'avenir incertain, mais il faut oublier tous tes problèmes pour un soir, sourire, s'amuser !

Elena : Je ne peux pas, même pas faire semblant. Ce n'est pas contre toi, après tout, tu vas faire certainement un meilleur maître que Jerrick l'aurait été. Seulement...

Helmut : Je t'ai toujours écouté et je t'écouterai toujours.

Elena : Nous ne pouvons plus le nier, tu as pris la bonne décision, nous sommes en guerre, ce qui implique beaucoup de bonnes choses. Quoi qu'il arrive, je te suivrai, mais affronter Haeli...ça signifie beaucoup de morts, de sang, des anciennes plaies qui s'ouvrent...est-ce que tu penses que je serai prête ?

Helmut : Tu n'as jamais failli à ta tâche et tu es la plus grand guerrière que j'ai connue. Tu es plus que prête.

Elena : Je comprends les autres...c'est vrai qu'il faut profiter de ce dernier moment avant la guerre...mais je ne peux pas m'empêcher de penser à l'avenir, d'angoisser à l'idée de savoir ce qui pourrait nous arriver...

Helmut : Je pense que parfois, il faut oublier l'avenir et profiter de l'instant présent comme jamais.

Elena : Je...je comprends. Merci d'être venu, Helmut.

Helmut s'apprête à faire demi-tour, mais à ce moment-là, Elena se relève et le tient par la main pour l'empêcher de partir.

Elena : Non, attends ! Par pitié, ne me laisse pas seule !

Helmut tourne sa tête vers son amie et lui sourit.

Helmut : A ce que je vois, nous sommes deux à ne pas supporter la solitude.

Elena : Si je meurs, je ne veux pas que ce soit seule, je veux profiter de la vie jusqu'au bout...

Helmut : Où veux-tu en venir ?

Elena : Helmut, nous nous connaissons depuis longtemps. Très longtemps...j'ai des sentiments pour toi, et je pense que c'est réciproque.

Helmut : Je...oui, c'est vrai. Nous sommes plus qu'amis.

Elena : Promets-moi, Helmut. Promets-moi que quoi qu'il arrive, nous resterons toujours ensembles !

Helmut : Je te le promets, je t'aime, Elena.

A présent, les mots ne comptent plus : Helmut et Elena se rapprochent et s'embrassent pendant un long moment, un moment d'intensité. Leur geste d'amour ne finit pas là puisque ensembles, ils se déshabillent, se mettent dans le lit d'Elena et passent à l'acte comme ils le souhaitaient depuis bien longtemps. Ils expriment leur amour comme jamais auparavant.

En pleine nuit et à quelques heures du premier de la nouvelle année, une fête immense bat son plein à Keinnor, capitale d'Haeli. Bien que ceux-ci aient beaucoup envie de ne plus être chargé de cette tâche, les gardes continuent à faire des rondes dans les rues afin de surveiller la population et d'intervenir en cas de dérapage. Les taverniers, quant à eux, ont beaucoup plus de travail que d'habitude puisque bon nombre de personnes viennent faire la fête dans les nombreuses tavernes de la capitale, notamment l'espion Aero, accompagné de Procellan et Loka. Eux trois font partie des seuls membres de l'association d'Haeli à ne pas faire la fête dans leur base. A l'heure actuelle, ils mangent et boivent ensembles sur une table en bois rectangulaire.

Aero : Enfin un moment de détente ! Ma mission à Unukor fut particulièrement longue...

Procellan : Peut-être, mais tu as réussi avec succès !

Aero : Je ne dis pas le contraire. Et éviter tous les problèmes locaux, comme cette fois-ci, m'a fait beaucoup de bien. Quoique, isolé et concentré pour ma seule mission, je n'ai appris que tard bien des nouvelles importantes.

Procellan : C'est notre travail d'espion. J'ai choisi ce poste pour plusieurs raisons, pour ma part. Bon nombre de guerriers proviennent de cette guilde, cependant, je n'ai jamais le combat direct. Etre espion, c'est avoir des yeux et des oreilles partout. Je pense avoir certains talents et j'ai toujours voulu les exploiter.

Loka : Vous parlez encore du travail un jour de fête ?

Procellan : Que veux-tu ? C'est dans les jours de fête que l'on parle le plus du travail...

Loka : Je ne connais pas bien le travail d'un espion, mais je peux vous dire que celui d'une patrouilleuse comme moi n'est pas du tout repos. Je dois protéger le royaume par tous les moyens, ce qui n'est plus possible maintenant.

Procellan : C'est vrai. Qui sommes-nous, maintenant, pour notre maître ? De la chair à canon ? Il suffit de voir ce qu'est devenu notre base. Tous ces chevaliers et ces gardes qui s'y promènent alors qu'ils ne font pas partie de l'association ! Ca me révulse.

Aero : A qui le dis-tu...

Loka : D'où l'intérêt qu'il porte aux guerriers et aux berserkers. Quoique, les patrouilleurs doivent maîtriser l'art du combat et mes missions m'ont souvent amenées à utiliser mon arme.

Aero : Tous ces gens ici essaient de l'oublier. Nous sommes en guerre.

Loka : Eux, ils ne se battront pas.

Procellan : Nous, il le faudra bien. Pour défendre notre patrie, qu'ils disent...tout le monde dans l'association est bien au courant que Galao a déclenché volontairement ce conflit...à qui ça va apporter du bien, je vous le demande ?

Aero : Il faut admettre que le nouveau maître de l'association d'Unukor a plus d'audace que l'ancien.

Loka : Nous sommes entre nous, donc j'espère que je peux me confier à vous. Si on doit parler de la situation, alors soit. Je n'aime pas Galao et je ne l'ai jamais aimé, donc si il meurt, je ne le regretterai pas.

Aero : Le problème, c'est que si il meurt, tu risques de mourir toi aussi.

Procellan : Nous sommes jeunes et nous devons comprendre. Une guerre entre deux royaumes ! Ca n'était pas arrivé depuis des siècles !

Aero : Eh bien, c'est reparti pour un tour, comme on dit.

Loka : Mais après un conflit, après un massacre, qu'est-ce qu'il reste ?

Aero : Des gens pour tout reconstruire et pour aider les survivants à s'en remettre.

Loka : Ce n'est pas aussi simple. L'humanité a facile de détruire, mais difficile de construire. Elle comprend ses erreurs, mais les recommence.

Procellan : Oui...je propose que l'on reparle de ça un autre jour et qu'on profite de cette fête comme il se doit !

Aero, Loka et Procellan lèvent leur verre au nom de leur amitié. D'ordinaire, Aero ne fréquente pas beaucoup les autres, mais cette fois-ci, il est capable de faire un effort pour la soirée. A l'avenir, cet espion devra user d'autres talents.

Garv est devenu un mage de l'association de Graef, mais il n'oublie pas qui il est, et il a un sombre passé. L'homme estime qu'il n'a pas encore assez gagné la confiance des autres pour partager cette soirée, c'est pourquoi il décide d'aller savourer cette soirée dans une taverne plutôt luxueuse de Jeoreg, la capitale du royaume de l'est. Lorsqu'il arrive, il ne fait guère attention aux autres mais doit admettre que son masque n'inspire pas la confiance et que sa réputation de meurtrier risque de le faire reconnaître. Il s'assied tranquillement sur une chaise et demande à une servante son repas. Celle-ci lui répond qu'à cause du nombre de clients pour ce jour, elle prendra du temps à arriver. Le mage attend encore quelques minutes, et mal lui en pris d'avoir choisi une table pour deux puisqu'un homme vient s'asseoir en face de lui. Si lui ne le connaît pas, on ne peut pas dire qu'il passe inaperçu puisqu'il s'agit d'Hermod Gunnof, patrouilleur de l'association de Graef et anciennement de l'association d'Haeli.

Garv : Désolé, je ne t'ai pas invité.

Hermod : Je sais bien, mais je n'ai pas envie de passer la soirée à la base de l'association de Graef.

Garv : Pourquoi ?

Hermod : Même si je suis humanitaire et me soucie du peuple, je ne suis pas du genre à être accompagné de dizaines de personnes. En revanche, ton masque peut inspirer la méfiance et à deux, il y aura moins de gens qui te regarderont de travers. Je m'appelle Hermod Gunnof, je suis un patrouilleur.

Garv : Enchanté.

Ce ne sont que des mots, puisque Garv ne prend même pas la peine de se lever pour lui serrer la main. Hermod continue donc de lui parler.

Hermod : Rien qu'en te regardant, je devine que tu as un passé sombre et que tu ne veux pas le dévoiler.

Garv : Je voulais passer cette soirée seul et tranquille. Pourquoi es-tu venu ?

Hermod : Parce que quelqu'un comme toi a besoin de compagnie. Je me suis un peu renseigné, je suppose que tu ne t'es jamais soucié des problèmes des royaumes et des associations, n'est-ce pas ?

Garv : Pour le moment, j'essaie juste de m'intégrer.

Hermod : Difficile de s'intégrer quand on a pour maître un fou qui agresse les siens à son propre mariage...j'ai toujours fait partie d'une association, d'après mes souvenirs...et à Haeli, ils sont aussi fous qu'ici.

Garv : Quelle importance ?

Hermod : Ca a plus d'importance que tu ne le crois ! Cireg Jeatrem, Galao Transko, Ibytrem Qurth, il y a encore quelques mois, ces trois noms inspiraient la confiance et donnait l’illusion que Déra était en parfaite sécurité. Qu'est-il advenu d'eux ? Cireg est mort, Galao a déclenché une guerre et Ibytrem a trahi sa propre association.

Garv : Où veux-tu en venir ?

Hermod : Je suis venu à Graef parce que je croyais que c'était un royaume plus sûr qu'Haeli. Je me trompais. Vous avez aussi vos propres problèmes, ici.

Garv : Ne me compte pas spécifiquement parmi les citoyens de Graef, je ne le suis pas vraiment.

Hermod : Et voilà mon avis : j'ai assez fui ! Je pense que pour que Graef récupère son honneur, il faut au moins qu'Ibytrem paie pour ses crimes !

Garv : Et comment ?

Hermod : Je vais attendre le bon moment, dès qu'on aura retrouvé une position précise d'où ce vieil homme se trouve. A ce moment-là, je mènerai une expédition pour le retrouver et l'affronter, avec tous les membres de l'association qui voudront me suivre.

Garv : Qui voudra te suivre ? Et le voyage jusqu'à sa position prendra un certain temps.

Hermod : Je sais bien qu'Ibytrem est l'un des mages les plus puissants de l'association, mais si on s'y met ensembles, on pourra le battre. Et il y a bien un moment où sa position stagnera...je veux voir Galao mourir dans cette guerre qu'il a déclenché, mais je sais qu'Ibytrem saisira l'opportunité de la guerre pour intervenir. Si une grande bataille survient et qu'il y participe, je compte bien y participer aussi.

Garv : Beaucoup de motivations, mais je ne sais pas encore si je vais te suivre.

Hermod : Réfléchis bien.

Un silence se fait puis la serveuse vient apporter le repas à Garv qui commence à le manger. Elle demande, pendant ce temps, si Hermod désire quelque chose, et il commande un simple bière, car il dit qu'il n'a pas faim.
Dans la salle principale de l'association d'Unukor, tout est prêt pour que la soirée se passe de la meilleure façon. Le repas est déjà bien avancé et tous les plats principaux sont maintenant presque vides. L'alcool et la boisson en général coulent à flots. Les premières bougies commencent à s'éteindre et elles sont rallumées. L'orchestre, composée d'une demi-douzaine de musiciens originaires des quatre coins d'Unukor jouent diverses musiques, également originaires de la capitale jusqu'au plus petit bourg du royaume de l'ouest. Sur les différentes tables sont assis les plus illustres et les membres les plus connus de l'association : Brad, Athalnir, Elrond, Garon, Regnak, Yûki, Lantan, Aureg, Dothina, Rebecca, Dragar, et bien d'autres. ils ne manquent à l'appel que le maître Helmut et son lieutenant Elena.

Garon : Qui a donc cuisiné ce somptueux repas ?

Elrond : Aucune idée, mais c'est très bon !

Yûki : Un illustre cuisinier, dont j'oublie toujours le nom. Misère !

Un membre : En fait, Brad, pourquoi ton frère n'est-il toujours pas revenu ?

Brad : Bonne question...il était censé remettre Elena d'aplomb et aucun d'entre eux n'est revenu. Etrange...

Dothina : Je peux peut-être aller voir.

Regnak : Inutile. Ils vont revenir, j'en suis persuadé.

Athalnir : Que font-ils, dans ce cas ?

Aureg : Excellente question. Et que fait le monde pendant que nous, nous nous amusons ?

Lantan : Il y en a qui s'amusent réellement, d'autres qui font d'autres choses.

Aureg : Qu'est-il advenu de Rytha ? Et de Golador ?

Lantan : Ne viens pas reparler de ça !

Aureg : Pourquoi ? Je m'inquiète pour eux...

Lantan : Ils sont toujours vivants, je te l'assure.

Garon : Je pense que l'essentiel pour le moment, c'est de profiter de la soirée ! Pour le moment, j'attend le dessert !

L'inquiétude de Brad s'estompe lorsqu'une porte du couloir s'ouvre et que Helmut et Elena reviennent en se tenant la main.

Brad : Helmut ! Tu es de retour !

Helmut : Qu'est-ce qui m'aurait empêché de revenir ?

Elena adresse à son bien-aimé un sourire émotif.

Elena : Moi...

Un membre : Qu'avez-vous fait pendant tout ce temps ?

Le maître et le lieutenant se regardent dans les yeux puis tournent de nouveau leur visage devant les membres.

Helmut : Disons simplement qu'on a compris ce que c'était, la vie.

Regnak : Je ne vous comprends pas...

Elena : C'est simple, Rek. Helmut et moi, nous nous connaissons depuis longtemps. A présent, nous sommes plus que proches.

Garon : Vous avez raté une bonne partie du repas, surtout !

Elena : Qu'allons-nous faire maintenant ?

Helmut : J'ai ma petite idée...musiciens !

Le joueur de luth : Oui ?

Helmut : Une autre musique ne serait pas de refus. Une musique qui se danse ?

Le joueur de luth : Tout de suite ! Osor, Ithas, Baglar, Albodon, Anecas, nous changeons de musique !

Une nouvelle mélodie se fait et dans le bonheur le plus épanoui qui soit et sous le regard ébahi de dizaines de personnes autour d'eux, Helmut et Elena se mettent à exécuter quelques pas de danse. Ensembles, ils se serrent dans leurs bras, leurs mouvements sont complémentaires et la musique est rythmée à leurs gestes. Dans quelques minutes, il sera minuit.

La fête bat son plein à la salle principale de l'association d'Haeli. Certains prennent le repas, d'autres discutent, à l'intérieur, dehors, et même si c'est Soerid qui a été désigné comme chef pour ce soir, mais il n'y a pas vraiment de dirigeant. Asocial comme à son habitude, son statut de lieutenant qui change la donne par rapport à l'année dernière n'y change pas grand-chose : c'est un berserker narcissique à l’ego surdimensionné. Il observe tout d'un œil avisé et s'étonne que la nature brutal de certains ne se réveillent pas. Ugur a décidé de rester seul et son absence n'est presque pas remarquée. Itard reste toujours le même berserker simple d'esprit depuis son traumatisme et contrairement aux autres années, il ne s'amuse pas, il se content de manger et de boire et malgré les plaintes répétitifs de Ragnarok et de deux ou trois autres membres, il ne discute avec personne. Sylvia, quant à elle, a objectivement un peu abusé sur l'alcool et abuse d'elle-même, car elle souhaite prouver qu'elle une vraie femme et pas simplement un lieutenant et une guerrière. Cependant, elle repousse toutes les avances que des prétendants lui font car la jeune femme ne s'est tout simplement pas remise de sa dernière aventure amoureuse qui s'est terminée par la mort de son fiancé. Sur les tables, à la fin du repas, Zaran et son ami le guerrier Rosendil sembleent mettre l'ambiance.

Rosendil : Nous approchons du moment tant attendu ! Cette année va se terminer en beauté, mes amis !

Zaran : J'espère que vous vous amusez tous, parce que moi, je m'éclate !

Le guerrier Rosendil s'aperçoit que les chopes et les coupes de ceux qui l'entourent à sa table sont pour la plupart vides. Il commande alors à un serveur désigné pour la soirée de servir du vin rouge, même à ceux qui n'en sont pas vraiment amateurs. Une fois qu'ils sont tous servis, Zaran et Rosendil lèvent leur verre.

Rosendil : Je lève ma chope au souvenir des jours glorieux et à l'approche de jours encore meilleurs !

Zaran : Je lève ma chope à notre grand succès, au sang qui coulera et à notre future victoire !

Un membre : Je lève ma coupe et la gloire d'Haeli !

Rebin : Je lève ma chope pour vous tous !

Même Ragnarok semble se prendre au jeu.

Ragnarok : Je lève ma coupe au bonheur collectif et en l'espérance de jours meilleurs !

Une membre : Je lève ma chope vers l'avènement d'une nouvelle ère !

Un membre : Je lève ma coupe pour la fondation d'une vraie dynastie !

Un autre membre : Je lève ma chope simplement pour vous !

Et après que chacun ait dit ce qu'il a à dire, Rosendil prend une dernière fois.

Rosendil : Dans quelques minutes, il sera minuit. Je vous souhaite d'ores et déjà une bonne année !

Des cris de joies sont poussés par divers personnes et toutes les coupes et chopes sont levées en même temps. Dérangé par le bruit, Soerid s'éloigne de ce petit groupe qu'il ne veut guère écouter.
Dans la salle principale de l'association de Graef, l'ambiance y est plus calme, mais à un aspect plus magique. Là, il n'est pas question de musique, de fête ou de somptueux repas mais simplement un remerciement pour une année de plus dans ce monde de la magie et l'espérance d'une année encore merveilleuse en ce même monde. Après avoir partagé un repas humble mais suffisant dans cette salle éclairée seulement par des sorts de lumière, les membres sont assis sur des chaises des longues tables en bois alignées et désormais sans rien dedans, sauf les mains posées de toutes les personnes présentes. Amroth est au bout de la table, sa main droite posée tenue par sa femme Angelica.

Angelica : Je suis contente qu'au moins, cette soirée se passe bien, mon amour.

Amroth : Je suis content qu'on ait eu le temps de voir notre fils. Il se porte toujours bien.

Angelica : Il est épanoui et vit en plein bonheur. Je suis fière d'être sa mère.

Amroth : Et je suis fier d'être ton mari.

Ils s'embrassent. Au long de la table, des dizaines de membres discutent en attendant le moment espéré. Sollen et Mellissa continuent à être ensembles, assis à côté, ils s'aiment et ignorent un peu les autres. Aaron, Gorvelin, Dronur et Clarisse, quant à eux, sont ensembles, assis côte à côte.

Aaron : Au fait, où sont Garv et Hermod ?

Clarisse : Ils ont quitté l'association pour aller dans une taverne en ville. J'y vais souvent, moi, mais pas le jour de la nouvelle année, quoi ! Ils ne savent pas ce qu'ils ratent !

Gorvelin : Ils font ce qu'ils veulent, quand même...

Dronur : Le travail de responsable est plus difficile que ce que je croyais. Une petite pause est bien méritée !

Aaron : Nous avons tous besoin d'une petite pause.

Gorvelin : Et nous sommes tranquilles puisque Pilan et Maria ne viendront pas ici de la soirée...au final, c'est mieux comme ça.

Aaron : C'est la première fois que je passe la nouvelle année dans ce genre de lieux. C'est plaisant.

Clarisse : Ces lumières créées par des sorts, c'est si beau, en plus, bien mieux que des bougies et des chandelles ! J'espère que j'apprendrai comment lancer ce sort !

Gorvelin : Moi, je sais comment le faire !

Clarisse : Et comment on le fait ?

Gorvelin : Ce n'est pas le moment. Ce sera pour une autre fois.

Aaron : Chut, écoutez ! La cloche sonne. Il est minuit !

Ca y est, le moment tant espéré est arrivé, nous sommes le premier jour de l'an 306. Où qu'ils se trouvent, les personnes souhaitent à leur entourage une merveilleuse année, se sourient, s'embrassent, à ce moment-là, elles n'ont jamais été aussi insouciantes. L'avènement d'une nouvelle année...qui risque d'être plus violente encore que la précédente.

Minuit et la pleine Lune. C'est l'heure de souper pour l'un des nombreux comtes de l'est d'Haeli, le Comte de Rubenius. Son petit domaine comporte un château ainsi qu'un grand parc, deux lieux comportant tous deux plus de gardes qu'il n'en faut qu'à l'ordinaire. Le Comte dîne seul ce soir, sa femme était partie prendre des vacances au Nord, à Dagoni, tandis qu'il restait défendre sa demeure et qu'il se préparait à la guerre. Le feu crépitait dans la cheminée, et la longue table de la grande salle à manger était garnie de nombreux mets plus appétissants les uns que les autres. Ce serait sûrement l'un des derniers repas qu'il pourrait s'offrir, alors autant profiter du moment. Les serviteurs étaient les seules personnes conviées auprès du Comte à l'instant.

Le Comte : Cette entrée et la suite qui venait étaient délicieux, je féliciterai moi-même le cuisinier de me préparer aussi bien à la guerre.

Un serviteur : La suite s'ensuivra par un dessert dont la recette est spécialement faite par le cuisinier en personne. On dit qu'il contient mille saveurs charmant les esprits.

Le Comte : Eh bien, je pense qu'il me reste encore un peu de place pour accueillir ce fameux dessert dont vous me dites tant de bien. Qu'on le fasse apporter par la nouvelle servante, pour voir comment elle se débrouille lors de son premier service.

Le serviteur : Bien Maître.

L'homme quitte la salle et refermait la porte derrière lui en sortant. Le Comte patiente quelques minutes, puis une jeune femme, qui ne devait pas avoir la trentaine, entra, et apporte un plat couvert, renfermant probablement le dessert. Elle semblait sûre d'elle et même décontractée. Pas mal pour un premier service.

Le Comte: Votre prestance lorsque vous m'apportez les plats sont importants afin de bien déguster leur saveur. Vous avez l'air de savoir en tenir compte. J'aime cela.

La servante : Ne vous inquiétez pas Monsieur, j'ai appris cela il y a des années, une action ne sera jamais totalement accomplie si elle n'est pas exécutée parfaitement dans les moindres détails.

A peine avait-elle fini de parler qu'elle sortait un bâillon de sa poche et qu'elle commençait à l'enrouler autour de la tête du Comte pour lui obstruer la bouche..

Le Comte : Mais que faites-v... hmm HMMM !!!!!

La servante, toujours dans une démarche aussi raffinée et élégante que provocatrice marche alors vers les portes pour les sceller, puis revient vers l'homme. Le sourire jusqu'aux lèvres, elle se met sur ses genoux et commençe à lui caresser la joue.

La servante : Chuuuut Monsieur le Comte. Taisez-vous, et savourez le dessert.

Elle enlève alors la cloche pour dévoiler un verre dans lequel baigne du vin couleur sang. La servante le prend et commençe à le boire, non pas entièrement.

La servante : Aaaah délicieux ! Vous voulez aussi goûter "Maître" ? Oh attendez je semble avoir oublié quelque chose.

Elle sort alors encore de sa poche, cette fois une petite fiole renfermant une petite poudre blanche.Elle l'ouvre et versede son contenu dans la verre. Puis elle entrouvrele bâillon, suffisamment pour laisser couler le tout mais pour ne pas laisser crier le Comte de Rubenius. Quelques secondes passe et celui-ci ne peut plus retenir le poison qui commençait sa descente dans son corps. D'autres secondes passent, et la servante remet pied à terre, pour voir tomber raide mort l'homme.

La servante : Il est vrai que ce dessert était fabuleux. Mais vous ne semblez pas avoir pris autant de plaisir à le prendre que moi, Monsieur le Comte.

Celle-ci prend une torche accrochée au mur, et la balançe sur la table en bois. Puis elle ouvre la fenêtre pour pouvoir sauter et s'échapper en passant par le parc. La pleine Lune éclaire beaucoup ce soir, mais pas assez pour la dévoiler aux yeux des nombreux gardes qui parcourent le terrain. Les haies sont suffisamment hautes pour se cacher et s'enfuir. Enfin, quand elle finit par sortir pour rejoindre une forêt environnante, on pouvait observer au loin le château qui laissait s'échapper les flammes assassines de Tira. Snekor et Nost l'attendent sur les branches forestières, et se laissaient tomber au sol.

Nost : Tu en as mis du temps, ma soeur. Tu joues toujours autant avec tes victimes à ce que je constate.

Tira : Ce n'était qu'une petite mise en scène théâtrale que j'ai faite, rien de bien méchant. Je me suis juste faufilée pour empoisonner le vieux. Au fait, rends-moi ça, mon frère.

Elle prend des mains de Nost, le cerceau de fer qui lui appartient, son arme fétiche. Snekor devient songeur.

Snekor : A ta place je l'aurais tout simplement égorgé. C'est rapide. En s'y prenant bien, on ne crie pas.

Nost : De toute façon c'est fait. Il reste encore une petite dizaine de comtes, barons et généraux. Le prochain sur la liste est le Baron Lomon. Il n'est pas très loin, mais hâtons-nous. Les messagers iront vite si cela dure trop longtemps. Snekor, je te laisserai l'honneur de le faire taire à tout jamais.

Snekor : Avec plaisir...

Les trois assassins se mouvent une fois de plus afin de faire chanter leurs lames au bout de la course.

Elbonur Penehas, l'un des plus grands adeptes de la magie oubliée est de retour de là d'où il vient. Son entrevue avec Ibytrem qui a eu lieu il y a quelques semaines l'a amené à revenir auprès des siens. Après avoir accomplir un voyage à pied dans la plus grande des discrétions. Il regarde le ciel étoilée et se sent une chose : il est minuit, la nouvelle année est arrivée. Quelques minutes plus tard, il parvient à arriver dans une grotte humide, sombre et lugubre, cachée dans la forêt de Zéliak. En s'aventurant dans ces souterrains, il arrive à une zone où ses amis résident et établissent leur plans. En face de lui, il ya une grande porte verte avec le motif de la magie oubliée, une main fermée qui tient une espèce d'orbe noire. Il frappe à cette porte et une femme lui répond.

La femme : Mot de passe ?

Elbonur : La vraie magie est inconnue du peuple.

La femme ouvre la porte. Il s'agit d'une mage encapuchonnée, portant des vêtements qui laissent juste percevoir qu'elle est dans la fleur de l'âge.

La femme : Elbonur ! Te revoilà !

Elbonur : Je n'ai pas voyagé jusqu'à Ibytrem pour rien. Ca a été un franc succès et je t'attends plus que vous.

La femme : Alors, je te souhaite déjà une bonne année ! Nous t'attendions, Elbonur.

Elbonur : Ah oui, le rituel de la nouvelle année. Qui avez-vous attrapé, cette fois-ci ?

La femme : Un simple écuyer. Le pauvre est mort de peur et je pense que ce qui va lui arriver ne va rien changer.

Elbonur : Au moins, il ne mourra pas dans l'ignorance. Allons nous occuper de ce garçon, je parlerai du plan demain.

La femme : Parfait. Rejoignons les autres ensembles.

Elbonur rentre dans ce complexe souterrain et avec la femme encapuchonnée, ils traversent les différentes salles aménagées pour eux. Bien entendu, ils ne croisent personne, puisque tous les adeptes sont réunis dans une salle circulaire aux différents motifs où une stèle est déposée au milieu. Lorsqu'ils arrivent, ils découvrent le petit écuyer vêtu de haillons enchaîné sur la stèle de pierre, tandis que la totalité des adeptes sont agenouillés, tous encapuchonnés, hommes et femmes, et vêtus des vêtements de la secte.

La femme : C'est à toi que reviens l'honneur d'accomplir le rituel, Elbonur.

Elbonur : Parfait. Agenouille-toi avec les autres, je m'en occupe tout de suite.

La femme fait un signe de la tête et elle se met à genoux et croise respectivement ses doigts comme le font les autres. Elbonur, pendant ce temps, s'approche de la stèle et se met en face de l'écuyer en larmes et saignant.

L'écuyer : Qui êtes-vous ? Qu'allez-vous me faire ?

Elbonur : Gémir et crier ne te servira à rien, mon garçon. Dis-moi, comment t'appelles-tu ?

L'écuyer : Je m'appelle Toral. Je suis l'écuyer du chevalier Harris Foranger...

Elbonur : Pourquoi t'aventurais-tu dans la forêt de Zéliak ?

Toral : J'étais en train de faire une livraison pour le chevalier que je servais, mais mon cheval s'est effondré tout d'un coup, il est mort, puis vous êtes arrivés...vous m'avez capturé ! Pourquoi ? Laissez-moi partir, par pitié, je ne dirai rien à personne !

Elbonur : Une dernière question. Que sais-tu de la magie ?

Toral : Pourquoi...pourquoi cette question ? Je sais bien que c'est un bienfait de la nature et que quelques chevaliers des seigneurs l'utilisent.

Elbonur : Ces ignorants n'utilisent pas la vraie.

Toral : Mais qu'est-ce la vraie, alors ? Je n'en sais rien ! Je ne connais pas bien la magie !

Elbonur : Tu vas l'apprendre, ne t'en fais pas.

Toral : Qu'allez-vous me faire ? Ne me tuez pas, par pitié !

Elbonur : Tu ne comprends pas. Beaucoup meurent dans l'ignorance. Tu auras l'honneur de connaître la vraie magie. D'où vient la magie ? On ne sait pas. Mais depuis toujours, l'homme l'a utilisé et depuis toujours, elle n'est pas considérée comme naturelle. C'est une bénédiction bien étrange, dont on se prive en partie à Déra.

Toral : Comment ça ?

Elbonur : Tu connais l'histoire de Thaob le colonisateur et le conquérant, n'est-ce pas ?

Toral : Comme tout le monde, oui...

Elbonur : A cela je te réponds : tu n'en connais que la version que l'on t'a raconté. Même si je ne l'ai pas connu, je n'ai aucun respect pour lui, car il a dissocié la magie en deux branches et en a banni une : la première est la magie élémentaire et la deuxième est la magie oubliée. C'est cette première que tes pitoyables chevaliers utilisent.

Toral : Je ne comprends pas ! Où voulez-vous en venir ?

Elbonur : La magie oubliée est destructrice. Mais c'est une destruction bénéfique. L'heure est enfin venue. Le monde doit connaître la vérité. Et tu vas la connaître avant tout le monde. En voici un aperçu !

Et alors que le pauvre écuyer est immobilisé et ne peut rien faire, Elbonur pose sa main sur sa poitrine et déclenche un sort noir. Les cris que poussent ensuite Toral n'ont plus rien d'humain. Il est complètement désintégré, son corps se désagrège et pendant une minute, il disparaît, se meurt et même la stèle de pierre disparaît. A la fin, il ne reste plus rien du centre de cette salle circulaire. C'est comme si ce sort ciblé avait tous supprimé.

Fin du chapitre 19

Récapitulatif du RPG

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), Nidaime75Suiton et manablanc

Carte de Déra :

Association d'Unukor

Maître de l'association : Helmut Priwin

Lieutenants : Elena et Golador Bledinis

Guerriers : Aureg+autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Yûki Tenpoin, Garon Arkway+Autres

Espions : Dothina Sauthis+Autres

Berserkers : Regnak "Rek", Dragar Mitus+Autres

Responsables : Rebecca+Autres

Mages : Pas pour le moment

Nouveaux : Brad Priwin+Eventuels autres personnages

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem

Association d'Haeli

Maître : Galao Transko

Lieutenants : Sylvia, Soerid,Shanarie Pnow (portée disparue) et Ugur

Guerriers : Zaran, Rosendil+Autres

Patrouilleurs : Loka+Autres

Espions : Aero Nastaroth,Procellan Anir+Autres

Archers : Rebin Runtard+Autres

Berserkers : Itard Roos+Autres

Responsables : Ragnarok Asthor+Autres

Mages : Idem

Nouveaux : Idem

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko

Association de Graef

Maître : Ibytrem Qurth(régent) et Pilan Cale.

Lieutenants : Maria Glewyth

Mages : Amroth Melwasùl,Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot, Garv+Autres...

Responsables : Dronur Recas+Autres

Patrouilleurs : Hermod Gunnof+Autres

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (archère)+Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet

Personnages secondaires hors association :

Snekor le sinistre
Fornandos Duroc
Le maître de la confrérie des assassins d'Unukor
Leorine Shasen
Rytha Voluntiis
Elbonur Penehas
Nost
Tira
Le maître de la confrérie des assassins d'Haeli
Carcia
Sedor Beomer
Dilinne Beomer
Lucia
Leonas Troks
Belegore Ival

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. A paraître deuxième moitié du mois de novembre 2013.

Les choix de fin de chapitre

Et v'là le 500e post inauguré par moi-même

Bon, allons-y sérieusement. D'abord, je vous préviens d'ores et déjà qu'entre le chapitre 19 et 20, une ellipse de deux mois sera faite, c'est à dire que le chapitre 20 démarrera le début du troisième mois de l'an 306, c'est à dire en mars, car le levée des troupes d'Helmut est préférable après l'hiver. Pendant ces deux premiers mois, Helmut fêtera ses 25 ans et Elena ses 26 ans, mais ce n'est pas si important que ça, revenons à présent aux choix :

Membres de l'association d'Unukor Participerez-vous à la guerre et au départ des troupes vers l'est ? Si oui, comment allez-vous vous équiper, qu'allez-vous prendre avec vous ?

Membres de l'association d'Haeli Lorsque les troupes d'Unukor atteindront la base de votre association, allez-vous la défendre ? Si oui, comment allez-vous vous équiper ?

Membres de l'association de Graef Si Ibytrem se dirige vers le lieu d'une grande bataille entre Unukor et Haeli, allez-vous essayer de l'arrêter ? Si vous le faites, vous participerez vous-même à cette bataille. Si oui, comment allez-vous vous équiper ? Qu'allez-vous prendre avec vous ?

PS : Je tiens à dire que cet énorme chapitre n'est pas de mon seul forfait. Les deux passages sur les assassins d'Haeli ont été écrits par Scaraugh, que je remercie beaucoup ! Au passage, MatWaker, tu as un aperçu de la longueur des chapitres de ma Fic

Beaucoup de sayks dans cet épisode.

Aero défendra et prendra une arbalète et deux poignards+couteaux de lancers. /

Ragna fera ce qu'il pourra,il aidera peut-être les archers.

Kero m'a devancé concernant les persos qui se sautent

Good chapter sinon

Moi j'aime bien le pron
Itard va défendre la base,ses griffes comme armes principales et ses haches comme haches de jet.
Garv participera mais c'est uniquement pour prouver qu'il est aussi fort voir plus qu'Ibytrem. (Il est vraiment obsédé )

Je voulais vous faire la remarque du saiks avant mais j'ai voulu laisser le suspens

Je tiens à préciser que cette fois-ci il faut que tous les participants commentent, car je suppose que vous voulez voir votre ou vos personnages agir à la fin du volume 1

Biographie fictive numéro 4 :

Jerrick Jeatrem (278-305), lieutenant de l'association d'Unukor de l'an 2E 299 jusqu'à sa destitution suite à son parricide en 305. Sa mort a lieu quelques jours avant l'an 306.

Jerrick est le fils de Cireg Jeatrem et de sa mère au nom inconnu des actuels membres de l'association. Il est né en l'an 278 de parents déjà assez vieux (en général, avant Déra, un couple marié souhaite avoir un enfant avant la trentaine). Ses parents sont déjà tous deux membres de l'association d'Unukor et il grandit dans ce milieu. Il sera toujours fils unique et n'aura jamais de frère ni de sœur.

Pendant son enfance, Cireg ne sera pratiquement jamais pour lui, puisque son statut de lieutenant obtenu trois ans avant la naissance de Jerrick l'oblige à avoir d'autres responsabilités et c'est donc sa mère qui va l'élever, il s'y attachera donc très fort. En revanche, Jerrick n'aura presque aucune considération pour son père, malgré les titres qu'il possédait déjà à l'époque.

Néanmoins, Cireg désirait que son fils suive ses pas et faisait tout pour qu'il désire rejoindre l'association dès qu'il aura l'âge requis. En 284, à l'âge de 6 ans, Jerrick commence déjà à s'entraîner au maniement de l'épée. Au départ, l'enfant utilise des épées en bois et est secondé par différents bretteurs de la guilde ainsi que quelques maîtres d'armes.

En parallèle, les années qui suivent, il reçoit la formation habituelle de tout citoyen du royaume de l'âge de 6 à 12 ans. Aidé par sa mère, il apprend à écrire, à lire, à faire des calculs élémentaires et apprend l'histoire de Déra et d'Unukor dont il se passionne. Entre temps, lorsqu'il est âgé de 10 ans, Jerrick assiste à la mort du maître Bercidan Gesor en l'an 288 et Cireg, qui était second depuis l'an 283, lui succéda. A ce moment-là, le nouveau maître se disait que son fils pouvait intégrer la guilde plus tôt que prévu, et il s'en suivit une violente dispute avec sa femme qui ne voulait pas précipiter les choses et le laisser grandir.

A l'âge de 12 ans, en 292, Jerrick finit sa formation. A cet âge là déjà, il maîtrise déjà fort bien le maniement de l'épée. L'année d'après, malgré les réticences de sa mère, il obtient sa première épée de combat. Il accompagne également Cireg pendant une expédition et ils ne revinrent à la base qu'à la fin de l'an 291. Jerrick dût à plusieurs reprises se battre malgré lui, mais contrairement à ce qu'il pensait, son père était fier de lui et il considéra ce voyage comme la nouvelle étape de la vie de son fils : celle où il est un homme. Sa femme ne l'entend toujours pas de cette oreille et préfère que Jerrick passe une adolescence normale.

Pendant les mois qui suivent, la haine que Jerrick a pour son père s'accroît. Le drame et la rupture entre le père et le fils survient lorsqu'en l'an 292, la mère de Jerrick meurt en mission. Celui-ci ne pardonnera jamais à son père qu'il considère comme le responsable de sa mort. Pour se remettre de cette tragédie, il s'exile pendant quelques mois à des centaines de lieues de la capitale. Il se rend lui-même compte qu'il se responsabilise et au final, il revient en l'an 293 à l'association pour honorer la mémoire de sa mère qui voulait que son fils rejoigne cette guilde. Il fait semblant de se réconcilier avec son père et devient un guerrier, poste qu'il a choisi, à l'âge exceptionnel de 15 ans.

Cependant, Jerrick, par après, profite de son poste pour s'éloigner pour s'éloigner de son père. Cireg finit par le considérer comme indigne des Jeatrem et espère qu'il va devenir plus mature en prenant de l'âge. En effet, Jerrick accomplit de mission que la moyenne des membres, même si il les fait bien. A l'âge de 17 ans, en 295, Jerrick estime qu'il a compris le monde et que le meilleur moyen de profiter de son passage sur Terre est de vivre sa vie le plus simplement possible, sans se soucier des problèmes. Cette même année, il se dépucelle sur une jeune fille qu'il ne reverra jamais et aura sa première cuite, ce qui décevra au plus haut point son père.

Les deux années qui suivent, une nouvelle génération de membres se forment, avec notamment Helmut et Elena avec qui Jerrick se lie d'amitié. Il ne peut oublier son statut de fils de maître et essaie de rester un homme comme les autres. En revanche, il voue une haine à certains qu'il considère comme des moutons pour considérer Cireg comme un grand maître, il leur rétorquait qu'ils n'ont pas connu Bercidan et qu'ils ne savaient pas ce qu'ils disaient.

En l'an 299, son père le nomme lieutenant. Jerrick est content de prendre du grade, mais ne remercie pas son père car il sait qu'il l'a fait uniquement parce qu'il a envie que son héritage lui succède au titre de maître et que son nom de famille perdure. A ce moment-là, il est déjà l'un des meilleurs bretteurs de l'association et garde la forme, âgé de 21 ans.

Pour Jerrick, les années 300 commencent avec un sentiment mitigé. A cette époque, il n'y avait que deux lieutenants, lui et un autre, qui n'était pas second alors qu'il était plus méritant que lui. Cireg désirait une personne comme Golador au titre du troisième lieutenant, mais il ne parvint à se décider à ce moment-là.

En l'an 301, alors que Jerrick se relâchaient de plus en plus, son père décida de lui confier une mission importante en compagnie du lieutenant et d'une dizaine de patrouilleurs et guerriers. Ils devaient partir en expédition à Haeli pour une raison qu'ils découvriraient là-bas. Non loin de Keinnor, ils se font piéger par des espions de l'association d'Haeli et ne peuvent se défendre. Seul Jerrick survit et il est fait prisonnier par Galao qui le reconnaît immédiatement comme étant le fils du maître de l'association d'Unukor et décide de le garder prisonnier, contrairement à l'autre lieutenant qui est démembré et décapité, avant d'être jeté en pâture aux corbeaux.

Retenu comme otage pendant plusieurs semaines, Jerrick décide de tout faire pour se libérer. Au final, Galao lui impose ses conditions de libération, il devra être un espion d'Haeli et collaborer pour faire tomber Cireg et l'association d'Unukor. Jerrick, détestant son père, accepte et est ramené par deux espions à la frontière. En revoyant son père, il invente un mensonge, puisqu'il dit qu'ils sont tous morts lors d'une attaque de bandits et que l'autre lieutenant s'est sacrifié pour que Jerrick puisse s'enfuir sans accomplir la mission. Pendant quelques mois, Jerrick fait semblant d'être encore des leurs mais s'attache tout de même d'amitié aux nouveaux venus. Par la suite, Helmut et Elena sont nommés lieutenants tandis que Jerrick est nommé second encore une fois contre son gré, puisqu'il n'a rien fait pour obtenir ce titre.

L'année qui suit, il repense aux conditions de Galao et espère que son plan n'impliquera pas trop de morts, car il considère certains des membres comme ses amis. En l'an 303, il rencontre son oncle, le frère de son père. Comme c'est un grand navigateur, le jeune homme lui voue une espèce de fascination. Son oncle est assassiné par un mystérieux personnage l'année d'après, furieux, Jerrick le poursuit à travers tout le royaume et parvient jusqu'à Dagoni. Dans la capitale indépendante, il l'empale de son épée dans une ruelle sombre et jamais il n'aura été aussi content de tuer. En revanche, il ne saura jamais qui c'était ni pourquoi il a tué son oncle.

A son retour dans la base, c'est déjà l'été de l'année 305. Il continue à jouer son double-jeu et suite à l'agression en ville d'Aureg et de Lantan par des archers et la mort de Percedon Ermedes, Jerrick se rend compte que Galao accélère son plan. Il est une fois de plus déçu par son père lorsque celui-ci refuse de défendre les siens et réagit à peine à ces différentes attaques.

Au début, Jerrick se range du côté d'Helmut qui souhaite la guerre au profit de la paix, pour montrer sa bonne foi. Plus ou moins au même moment, le lieutenant Leonas de l'association d'Haeli parvient à la base en pleine nuit et Jerrick décide de montrer que c'est un allié du royaume du sud, et il l'aide à libérer les prisonniers. Cette émeute ira plus loin qu'il ne le croit puisque le responsable Thordod sera tué lors de l'émeute par Leonas lui-même. Quant aux prisonniers, sans que Jerrick le sache, ils seront pour la plupart tués.

Pendant ce temps, le nouveau lieutenant Golador échoue dans ses négociations avec Galao et est fait prisonnier dans le royaume du sud, en plus d'être amputé d'une de ses jambes, acte qui a été accomplir sans que Jerrick intervienne cette fois-ci. Furieux, Cireg accuse Helmut d'être un traître et d'être le responsable de tout ce tumulte.

Au final, lorsque Cireg accuse son lieutenant Helmut de trahison, Jerrick craque et avoue ses crimes. Son père retourne alors sa colère contre lui et décide de le destituer et de nommer Helmut second. Dans un accès de colère, Jerrick, qui pensait que son père n'oserait jamais faire une chose pareille, assassine son père en le transperçant de son épée alors qu'il avait le dos tourné. Il essaie ensuite de tuer son ami Helmut pour s'approprier le pouvoir. A la suite de ce duel, Elena l'arrête finalement, devinant qu'il est responsable de parricide.

Pendant quelques semaines, en attendant son jugement, Jerrick est enfermé au sous-sol de la base, enchaîné et médite sur ses crimes et sur sa vie. Il finit par se dire qu'il ne regrette rien, et se dit que si il meurt, il se sera au moins débarrassé de son père qu'il a haï toute sa vie. Il estime également que même si Helmut est un grand guerrier est un meneur d'hommes, sa précipitation pourrait conduire à la perte des siens.

Son jugement a lieu quelques jours avant la nouvelle année. Devant une foule de plusieurs centaines de personnes, il confesse ses crimes et demande le pardon. Au final, même si Helmut désirait l'épargner, le peuple souhaite l'exécuter pour trahison, ses dernières volontés sont donc que ce soit son maître lui-même qui le tue.

Jerrick meurt donc exécuté à l'âge de 27 ans. Ses dernières pensées étaient pour le monde et ce qu'il allait advenir. Il considère sa mort comme l'avènement d'une autre époque, puisqu'il était le dernier représentant de la dernière génération des membres de l'association d'Unukor.

N'oubliez pas de commenter les autres et je continue de upper le topic

Maintenant que le forum est plus actif, je dois up plus souvent ce topic

Bon chapitre
Athalnir va au combat avec son équipement habituel + une armure
Aaron va au combat avec ses armes et une armure legere

je vous somme de lire

Maieuh,pourquoi tu nous râle dessus

Pas spécialement sur toi mais je suis arrivé à un stade où je ne peux plus écrire avant de voir les commentaires des lecteurs

J'attends encore radical900, Arthur, OnchOnchPro et manablanc

Le chapitre 20 est en cours d'écriture