Les nouvelles GeForce RTX sont donc en notre possession depuis maintenant quelques jours, et bien évidemment, nous allons dans les pages qui vont suivre vous détailler l’ensemble des tests que nous avons pu mener afin de déterminer si ces nouveaux bolides graphiques sont à la hauteur de l’investissement qu’ils demandent. Nous allons parler nouvelles technologies, spécifications, benchmarks… Pour autant, il est une impression qu’il nous semble important de partager dès maintenant, et qui nous est apparue dès les premières présentations techniques des RTX lors du salon gamescom : une grande partie du succès de ces nouvelles cartes va sans doute reposer sur un certain nombre de paris technologiques. Celui de l’Intelligence Artificielle, ou celui de la démocratisation, à termes, du rendu ray tracing… Certes, vous allez nous dire que ce n’est pas la première fois que NVIDIA s’impliquent dans de nouvelles formes de rendu : on se souvient par exemple des unités SMP, destinées à accélérer ou à améliorer le rendu VR. Mais nous étions alors sur des fonctionnalités annexes, qui venaient enrichir une architecture par ailleurs stabilisée. Ici, c’est bien le cœur du GPU qui a subi de profonds changements, au point qu’il semble bien plus tourné vers les jeux à venir que vers ceux qui reposent sur des méthodes de rendu que nous qualifierons de traditionnelles.

Se pose dès lors une question : une fois nos tests habituels réalisés, pourra-t-on réellement se positionner en faveur ou contre ces produits ? Rien n’est moins sûr, car nombre de technologies d’affichage pourtant prometteuses se sont cassé les dents sur les réalités du marché vidéoludique. Parallèlement, il faut reconnaitre que NVIDIA fait payer cher ses nouveautés : la GTX 1070 avait été lancée en juin 2016 autour des 500€, tandis que la RTX 2070 s’annonce à 639€. Même chanson du côté de la RTX 2080 Ti, qui flirte gentiment avec la barre des 1300€. Entre des prix élevés, des doutes sur les performances brutes, et des nouvelles technologies nombreuses mais qui devront faire leurs preuves, l’équation ne semble pas si simple pour NVIDIA et pour sa nouvelle génération de cartes RTX. Cependant, signalons que le fabricant n’aurait pas pu opérer sa transition technologique à un meilleur moment, puisque sauf incroyable retournement de situation, les premières GeForce RTX 2070, 2080 et 2080 Ti n’auront pas de concurrence avant plusieurs mois, voire plusieurs années, que ce soit du côté d’Intel ou d’AMD.

Maintenant que le contexte est posé, un mot sur ce qui vous attend dans ce dossier test. Pour le moment, les GeForce RTX cachent encore bon nombre de leurs atouts, faute de pilotes adéquats ou de jeux supportant les nouvelles technologies esquissées plus haut. Attendez-vous donc à ce que cette première approche soit encore incomplète, et à ce que ce dossier subisse plusieurs mises à jour dans les semaines à venir : pour ce qui est d'aujourd'hui, nous ferons surtout le point le point sur les performances 3D "classiques", ainsi que sur la maitrise des constantes environnementales. Par la suite, nous élargirons notre analyse à l’overclocking, au support HDR, à l’environnement logiciel de ces cartes, ou à la comparaison des modèles custom vs Founders Edition. Et derrière cette introduction bien trop longue, place au sommaire, et à un premier point « architecture ».