Run Like Hell!, c'est d'abord l'histoire d'un pauvre aventurier, à la recherche d'un trésor sur une île perdue, et qui se retrouve poursuivi par des indigènes voulant faire de lui leur déjeuner. C'est là que le joueur intervient. Grâce aux trois boutons (saut, glissade et accélération), vous allez devoir vous démener pour échapper aux cannibales dans une bonne trentaine de niveaux. La maniabilité est, fort heureusement, exemplaire. Les touches répondent au doigt et à l'œil, même si, lors de certains passages, il arrive que l'on meure bêtement, juste parce que l'on a simplement appuyé un tout petit peu au-dessus de la touche. Enfin, certains passages vous demanderont d'appuyer frénétiquement sur deux touches, afin de faire sprinter au maximum votre personnage.

Dans sa course effrénée, le héros va également pouvoir utiliser des bonus au nombre de quatre : l'adrénaline, des éclairs bleus (peu puissants), des éclairs rouges (plus puissants) et le brouillard. Les éclairs et le brouillard ralentissent les cannibales, ce qui vous permet d'agrandir la distance qui vous sépare d'eux, tandis que ramasser les bonus d'adrénaline vous permet de remplir une jauge, indispensable pour utiliser l'accélération. Ces bonus sont disséminés dans les différents niveaux du jeu, notamment après des plates-formes difficiles d'accès ou des chemins que l'on n'emprunte pas, par manque d'avance sur les cannibales. On sait effectivement en permanence à quelle distance de nous se trouvent ces anthropophages, grâce à un indicateur situé en haut à gauche de l'écran. Un autre indicateur (en haut à gauche) vous permet également de savoir quelle distance il vous reste à parcourir avant d'arriver à la fin du niveau.

Le jeu est composé de trente-deux niveaux, répartis en sept environnements (deux plages, deux jungles, une ruine, une grotte et un village). Au niveau graphique, l'ensemble reste de bonne facture, même si on peut avoir la légère impression que les fonds d'écran auraient gagné à être un peu plus travaillés. Cependant on ne note aucun ralentissement et les cinématiques, réalisées façon B.D., possèdent un trait et un certain humour qui font souvent mouche. On regrette cependant que la plupart des cinématiques ne soient pas dotées de dialogues (seules les cinématiques d'intro et de fin en ont). Enfin, les défaites sont marquées par des petites phrases humoristiques (en anglais, le jeu n'étant pas traduit) qui permettent de sourire, même après une défaite à cinquante mètres de l'arrivée. Malheureusement, ces phrases ne sont pas très nombreuses et on retombe rapidement sur les mêmes phrases après plusieurs défaites.

Au fur et à mesure que l'on avance dans le jeu, les niveaux deviennent de plus en plus ardus et demandent de plus en plus de réflexes, notamment ceux des deux derniers environnements. Au final, on recommence tellement de fois que l'on finit par connaître le niveau quasiment par cœur. Cependant, ici, "recommencer" ne signifie pas "s'énerver". En effet, on tente à chaque partie de repérer tel endroit où sauter, où sont disséminés les bonus, etc. Le mode Histoire du jeu s'étire sur une bonne dizaine d'heures. Une fois ce dernier terminé, on découvre les (maigres) fruits du labeur fourni. Trois niveaux inédits en mode Sans fin (mode dans lequel il faut parcourir la plus grande distance possible), ainsi que l'intégrale des environnements pouvant être joués encore et encore, que ce soit en Sans fin ou en Contre-la-montre. Dans les deux cas, on peut partager ses meilleurs scores avec le monde entier grâce à Open Feint ou au Game Center. Pour finir, Run Like Hell! fait partie de ces jeux qui vont vous occuper pendant des heures et des heures, juste pour améliorer d'une ou deux secondes votre temps, ou tenter de battre les records mondiaux de vitesse ou de temps.