CONNEXION
  • RetourJeux
    • Tests
    • Soluces
    • Previews
    • Sorties
    • Hit Parade
    • Les + attendus
    • Tous les Jeux
  • RetourActu
    • French Days
    • Culture Geek
    • Astuces
    • Réalité Virtuelle
    • Rétrogaming
    • Toutes les actus
  • French Days
  • RetourHigh-Tech
    • French Days
    • Actus JVTECH
    • Bons plans
    • Tutoriels
    • Tests produits High-Tech
    • Guides d'achat High-Tech
    • JVTECH
  • RetourVidéos
    • A la une
    • Gaming Live
    • Vidéos Tests
    • Vidéos Previews
    • Gameplay
    • Trailers
    • Chroniques
    • Replay Web TV
    • Toutes les vidéos
  • RetourForums
    • Hardware PC
    • PS5
    • Switch
    • Xbox Series
    • Overwatch 2
    • FUT 23
    • League of Legends
    • Genshin Impact
    • Tous les Forums
  • PC
  • PS5
  • Xbox Series
  • PS4
  • One
  • Switch
  • Wii U
  • iOS
  • Android
  • MMO
  • RPG
  • FPS
En ce moment Genshin Impact Valhalla Breath of the wild Animal Crossing GTA 5 Red dead 2
Créer un contenu
Tests
  • Accueil
  • Actus
  • Tests
  • Vidéos
  • Images
  • Soluces
  • Forum
Test Enemy Zero
Profil de shametblame,  Jeuxvideo.com
shametblame - Journaliste jeuxvideo.com

Enemy Zero est la suite spirituelle de D, un jeu d’exploration horrifique mettant en scène la jeune Laura et qui avait en son temps repoussé les limites du politiquement correct dans un jeu vidéo. Si cette actrice virtuelle est bien de retour, le contexte a quant à lui changé du tout au tout. Oubliez les châteaux moyenâgeux et préparez-vous à faire un bond dans le futur pour explorer les couloirs aseptisés d’un vaisseau spatial qui sillonne l’espace. D était déjà de bonne qualité, mais cette fois c’est une véritable équipe de choc qui est venue rejoindre le petit studio Warp. A la bande-son, on retrouve le talentueux Michael Nyman, un compositeur qui a acquis ses lettres de noblesse en signant la bande-son de films célèbres. Pour l’aspect graphique, merci d’accueillir Fumito Ueda dans l’une de ses toutes premières œuvres, bien avant les poétiques Ico et Shadow of the Colossus. Et n’oublions pas, à la tête du projet, l’irremplaçable Kenji Eno, un homme novateur qui nous a livré un des jeux les plus atypiques qui soit.

Enemy Zero

Quoi de mieux qu'une anecdote bien croustillante pour entamer un test dans la joie et l'allégresse tout en enrichissant sa culture générale ? A l'origine, Enemy Zero devait sortir exclusivement sur Playstation et avait d'ailleurs atteint un stade de développement assez avancé sur cette machine. Mais Sony a commis un impair qui a eu le don d'agacer profondément Kenji Eno. En donnant priorité à d'autres titres, Sony n'a pas été en mesure de produire suffisamment de copies de la version Playstation de D pour répondre à toutes les précommandes. Autant dire que pour un petit studio comme Warp, les conséquences financières ont été désastreuses. Bien décidé à prendre sa revanche, Kenji Eno a dévoilé Enemy Zero lors d'une conférence organisée par Sony au Japon en prenant le soin d'inviter plus de deux cents journalistes. Une fois la vidéo de présentation terminée, le logo Sony est apparu fièrement à l'écran avant de… se transformer en logo Sega Saturn à la grande consternation des gens présents dans la salle. Ensuite, pour ceux qui n'avaient toujours pas compris qu'une exclusivité venait de filer chez le concurrent direct, le vice-président de Sega est apparu à l'écran pour lancer d'un ton sarcastique : « Welcome to Sega ».

Enemy Zero
Le calme intergalactique va rapidement être brisé.
Maintenant que l'on vient de raviver une guerre des consoles que tout le monde croyait enterrée depuis longtemps, nous voilà dans le bon état d'esprit pour aborder la description d'Enemy Zero. La scène d'introduction s'ouvre sur quelques notes de piano qui se perdent dans l'immensité interplanétaire. Soudain apparaît l'Aki, une immense station spatiale qui revient vers la Terre. Les membres d'équipage avaient reçu pour mission de se rendre sur une planète lointaine afin d'y capturer plusieurs créatures d'une espèce aussi belliqueuse que dangereuse : l'Enemy Zero. Bien sûr, le calme qui régnait dans la station va rapidement être troublé quand les monstres vont s'échapper de la zone de quarantaine. Le système d'alarme va immédiatement se déclencher et tirer les sept membres d'équipage hors de leur sommeil cryogénique. Encore étourdie par ce réveil prématuré, Laura contactera par moniteur vidéo son collègue et ami Parker, le technicien de la station. Mais bien vite, ce dernier va se faire sauvagement attaquer et assassiner par un des monstres désormais en liberté. C'est maintenant à vous de jouer. N'ayant aucune arme et aucune nouvelle des autres membres d'équipage, vous êtes sur le point d'explorer la station afin de tirer la situation au clair, retrouver vos compagnons d'infortune et vous enfuir en un seul morceau.

Enemy Zero
Mieux vaut passer par le mode entraînement pour apprendre les rudiments du gameplay.
Au gré de vos pérégrinations, vous serez amené à alterner entre deux phases de gameplay différentes. La première s'applique lors de l'exploration des salles du vaisseau spatial et est entièrement réalisée en 3D précalculée. Comprenez par là que chacun des déplacements de Laura, enclenchés par une pression du pad directionnel, se fera via une scène cinématique. Autant dire tout de suite que la liberté d'action n'est pas au rendez-vous, le jeu ne permettant au joueur de se rendre qu'à certains endroits en particulier ou d'analyser certains objets et pas d'autres. Les plus attentifs d'entre vous se souviendront que D était constitué exclusivement de ce genre de cinématiques interactives et que la pauvre Laura se mouvait extrêmement lentement, plongeant le joueur dans une véritable léthargie à chaque déplacement. Force est de constater que le studio Warp a appris de ses erreurs passées en accélérant considérablement le déroulement des cinématiques. En revanche, il y a un long temps de latence entre le moment où vous appuyez sur une touche et le lancement de la scène.

Enemy Zero
Certaines scènes sont terriblement sanglantes.
Mais là où Enemy Zero se distingue vraiment de tous les autres jeux du marché, c'est lors des passages en FPS qui permettent de se balader dans les couloirs du vaisseau spatial et de rencontrer les terribles monstres qui y rôdent. Si vous espériez descendre tout ce qui bouge à coups de fusil à pompe façon Doom, vous risquez d'être déçu. En fait, l'Enemy Zero a la particularité d'être… invisible ! Stop ! Attendez une minute ! Comment peut-on espérer « plomber » de l'alien sans être capable de le voir ? Voilà une question bien légitime qui va nous permettre de décrire ce gameplay absolument unique en son genre. En fait, Laura possède un petit appareil qui détecte les présences hostiles en émettant trois notes de musique différentes selon que l'ennemi se trouve devant vous, derrière vous ou sur les côtés. La fréquence de retentissement des notes permet quant à elle de savoir à quelle distance l'adversaire se trouve. Plus les notes s'enchaînent rapidement, plus il est proche et quand une sonnerie de détresse se met à retentir, cela signifie qu'il se trouve à moins d'un mètre.

Enemy Zero
Attention, l’Enemy Zero est droit devant ! Ah oui c’est vrai…il est invisible.
Dans un premier temps, le simple fait de se déplacer sera un véritable cauchemar. Alors que dans la quasi-totalité des jeux vidéo, c'est le sens de la vue qui est mis à l'honneur, ici vous ne pourrez faire confiance qu'à votre ouïe. Préparez-vous à vivre de longs moments d'angoisse, paralysé par la peur de faire un faux pas et de perdre de nombreuses vies. En effet, un simple contact avec l'Enemy Zero sera synonyme de mort immédiate. Mais le calvaire ne s'arrête pas là. Si dans un premier temps, le fait d'éviter de croiser des monstres peut suffire pour arriver à destination, il faudra ensuite prendre son courage à deux mains pour passer à l'attaque et découvrir de nouveaux chemins. Pour ce faire, vous disposerez d'un pistolet laser qui possède trois particularités bien embêtantes. La batterie de cette arme doit en effet être rechargée très régulièrement (via des machines dispersées dans le jeu), chaque tir nécessite un temps de charge de trois secondes environ et surtout, la portée de ces tirs est extrêmement réduite ! Chaque duel sera donc synonyme de quitte ou double : soit vous faites mouche, soit vous mourez.

Enemy Zero
Ce pistolet sera votre plus fidèle allié.
Mais impossible de parler d'Enemy Zero sans évoquer son système de progression millimétré qui ne laisse aucune place à l'improvisation. En fait, le jeu tout entier est basé sur un système de switch événementiel qui demande au joueur de se rendre à un endroit précis, à un moment donné, de façon à déclencher une cinématique qui fera avancer l'intrigue. C'est un peu comme si vous lisiez le script d'un film et que vous deviez respecter scrupuleusement le déroulement de chaque scène et de chaque dialogue dans un ordre précis. Sauf que voilà, ce script, vous ne l'avez pas entre les mains et il est souvent compliqué. Il est même parfois impossible de deviner quelle sera votre prochaine destination. Cela vous condamne à analyser chaque centimètre carré de la station spatiale à la recherche d'une scène cinématique à déclencher. Les énigmes sont quant à elles extrêmement compliquées, les développeurs avares en indices et les situations manquent souvent de clarté. Il faudra fréquemment avoir l'idée saugrenue de faire interagir un objet avec un élément du décor alors que rien ne le laisse deviner. De plus, certains passages nécessitent de maîtriser sur le bout des doigts le langage binaire propre au monde de l'informatique, lequel ne vous sera expliqué à aucun moment durant la partie.

Enemy Zero
Laura, l’héroïne du jeu, est vraiment une dure à cuire.
Vous devriez maintenant avoir compris que venir à bout de ce jeu ne sera pas une mince affaire. Pour enfoncer le clou, évoquons à présent le système de sauvegarde, véritable abomination probablement née d'un esprit sadique. En fait, les sauvegardes s'effectuent par le biais d'un petit appareil qui ne peut pas être utilisé de façon illimitée ! A chaque fois que vous sauvegardez ou même que vous chargez une partie, la batterie de cet engin se videra un peu plus jusqu'à finalement rendre l'âme. Si vous en abusez, vous risquez donc d'être bloqué à jamais et de devoir recommencer une partie depuis le début. Quelques conseils pour la route : veillez d'une part à mourir le moins souvent possible, et d'autre part, ne sauvegardez pas à tout bout de champ et favorisez les parties longues. Au final, Enemy Zero est un jeu terriblement pointilleux qui exigera du joueur qu'il se plie à des mécanismes complexes. Cependant, une fois la bête domptée, préparez-vous à vivre une expérience unique que vous ne retrouverez dans aucune autre production vidéoludique.

Les notes
  • Graphismes17/20

    Les cinématiques (qui composent une grande partie du jeu), sont tout bonnement ce que l’on a fait de mieux sur la Saturn de Sega. Les personnages sont réussis, les animations criantes de réalisme mais c’est surtout l’attention qui a été accordée aux décors qui force le respect. On se croirait réellement en train d’arpenter les couloirs d’un vaisseau spatial qui sillonne l’espace intersidéral. Le résultat est moins convaincant pour les passages en 3D temps réel et, même si la Saturn n’est pas connue pour exceller en la matière, on ne peut que regretter la faible profondeur de champ et la répétitivité des décors. Pour ce qui est de la modélisation des ennemis, on ne pourra pas vraiment rechigner puisque ces derniers sont totalement invisibles. Des petits malins ces développeurs !

  • Jouabilité14/20

    Il n’y a pas grand-chose à dire sur les phases en 3D précalculée, lesquelles ne sont que de grosses scènes cinématiques interactives, demandant de presser une direction du pad pour lancer une nouvelle vidéo. Les passages en FPS sont par contre absolument uniques en leur genre. Non pas que le gameplay soit terriblement précis ou sophistiqué, mais avouons qu’il n’y a pas beaucoup de jeux qui demandent au joueur de se baser sur des sons pour repérer la position des adversaires. Signalons que la progression est pénible, la faute à des énigmes tordues, au manque d’indices concernant les endroits où vous devez vous rendre et à des couloirs qui se ressemblent tous. N’hésitez d’ailleurs surtout pas à sortir un crayon et une feuille pour tracer quelques cartes qui s’avèreront bien utiles.

  • Durée de vie13/20

    Même s’il tient sur quatre CD, le jeu reste relativement court. Cependant, la difficulté délirante du soft, ainsi que son système de sauvegarde qui ne pardonne pas, vous obligeront à reprendre depuis le début si vous ne vous montrez pas suffisamment vigilant. Une fois le titre fini, vous n’aurez aucune raison de relancer une partie à moins que vous n’aimiez refaire exactement les mêmes actions aux mêmes moments. Les plus inconscients pourront augmenter le niveau de difficulté, ce qui n’aura d’impact que sur le nombre de munitions et de sauvegardes autorisées.

  • Bande son17/20

    Tantôt discrètes, tantôt prenantes, les musiques ont toutes un point en commun : elles sont très réussies et contribuent en grande partie à l’ambiance pesante et angoissante qui accompagne le joueur. C’était prévisible dans la mesure où c’est Michael Nyman en personne qui s’est collé à la bande-son du jeu. Pour la petite anecdote, Kenji Eno a profité de la visite de ce compositeur au Japon pour l’inviter dans sa chambre d’hôtel et le supplier pendant sept bonnes heures de collaborer avec lui. Exténué et énervé, M. Nyman lui a finalement lancé : « Bon d’accord, je vais m’occuper de ta bande-son…mais laisse-moi sortir de cette chambre ! ». Les doublages français manquent cependant tous de conviction et on a l’impression que les personnages ont urgemment besoin d’antidépresseurs. Les hurlements des monstres, par contre, sont réussis et font froid dans le dos.

  • Scénario14/20

    Un vaisseau spatial qui se dirige vers la Terre et qui transporte à son bord des créatures extrêmement dangereuses. Ces dernières se libèrent et l’équipage doit faire son possible pour s’en tirer en un seul morceau. Ça ne vous rappelle rien ? Mais oui, le film Alien bien sûr. Mais le plus surprenant reste le nombre phénoménal de clins d’œil à ce classique du cinéma. En effet, de nombreuses cinématiques semblent tout droit en sortir. Heureusement, les scènes sont belles, ambitieuses et captivantes. Cela n’en reste pas moins dommage quand on songe à la trame scénaristique dont l’esprit dérangé et torturé de Kenji Eno aurait pu accoucher.

Enemy Zero n’est clairement pas un jeu à mettre entre toutes les mains. Ses énigmes ardues, son système de sauvegarde sadique, sa progression artificielle et sa difficulté scandaleusement élevée nous obligent à le conseiller uniquement aux plus téméraires d’entre vous. Néanmoins, une fois cette première impression passée et les mécanismes de base bien assimilés, préparez-vous à découvrir un titre unique en son genre qui propose une grande aventure qui brille particulièrement par son aspect visuel et sonore. De plus, rares sont les jeux dont le gameplay tout entier vous demande d’utiliser votre sens de l’ouïe autant voire plus que celui de la vue. Rien que pour ça, Enemy Zero mérite le coup d’œil. Pour ceux qui sont intéressés par les péripéties de Laura, rendez-vous dans D2 sur Dreamcast pour découvrir le dernier volet de cette série.

Note de la rédaction

14
11.3

L'avis des lecteurs (3)

Lire les avis des lecteursDonnez votre avis sur le jeu !
Saturn Sega WARP Aventure Rétrogaming
Dernières Preview
Preview20 ans après, l’un des meilleurs jeux vidéo Mario de la Gamecube revient sur Nintendo Switch. On a joué à Paper Mario La Porte Millénaire et on veut déjà voir la suite 25 avr., 15:00
PreviewCe jeu vidéo nous envoie au paradis : On a joué à Hades 2 et on ne pense plus qu'à lui ! 18 avr., 18:30
PreviewUn nouveau jeu vidéo Prince of Persia sort en 2024 et il promet d'être mortel 10 avr., 19:45
Les jeux attendus
1
Grand Theft Auto VI
2025
2
Star Wars Outlaws
30 août 2024
3
Solo Leveling : Arise
05 mai 2024
La vidéo du moment