Premier DLC du Season Pass de Fallout 4, Automatron vous propose de revenir faire une escapade dans le Commonwealth et de vous frotter massivement à des robots pour le moins belliqueux. Reste alors à savoir si ce nouveau contenu a les épaules assez solides pour vous donner l'envie de reprendre du service dans les terres désolées de Fallout 4.

Si vous avez suivi les quelques informations qui ont précédé la commercialisation d'Automatron, peut-être savez vous que l'aventure que nous propose Bethesda vous offrira l'opportunité de croiser à nouveau le chemin du mécaniste, personnage hautement barré déjà aperçu dans Fallout 3. Si en soit, le Mécaniste n'est pas le personnage le plus marquant de la saga, la perspective de l'affronter est plutôt alléchante.

Beaucoup d'action, peu de RPG

Comme le veut la tradition des Fallout estampillés Bethesda, vous accéderez à la nouvelle quête par l'intermédiaire d'un message radio reçu sur votre pip-boy. En vous rendant à l'endroit indiqué, vous aurez le plaisir de découvrir une joyeuse baston entre robots, occasion bien sentie pour Bethesda d'intégrer de nouveaux éléments à son bestiaire. Autant le dire tout de suite, si le niveau 15 est conseillé sur le papier pour parcourir la quête, nous vous recommandons très chaudement d'attendre d'obtenir un niveau bien supérieur tant les affrontements sont nombreux et corsés.

En effet, sur les trois heures que vous demandera Automatron pour être achevé, vous passerez 90% de temps en combat. Vos nouveaux ennemis mécaniques sont très nombreux, très résistants et tapent particulièrement fort. Autant dire alors qu'il vous faudra être bien préparé et surtout très bien armé si vous désirez venir à bout de l'aventure sans rendre l'âme en boucle. Malheureusement beaucoup trop portée sur les gunfights, la quête d'Automatron peine grandement à compenser cette monotonie par un scénario haletant, bien au contraire. En clair, les objectifs sont simples et peu inspirés : réunir trois éléments mécaniques, aller affronter le mécaniste et voilà tout. A l'image du jeu d'origine, l'écriture est très faible, peu impactante et jamais le joueur ne se sentira réellement impliqué dans les événements qui se produisent autour de lui. Et hormis la petite surprise finale, qui ne manque pas de mordant, on ne retiendra pas grand chose d'Automatron, tout juste se souviendrons-nous de lui comme d'une quête secondaire peuplée de robots.

Construisez vos compagnons de ferraille

Malheureusement encore, la dimension roleplay est a peu de choses près inexistante dans Automatron alors que la présence de deux factions dans la quête laissait entrevoir la possibilité d'assister à des embranchements. Ce n'est pas le cas, l'ensemble est très dirigiste et semble d'ailleurs davantage faire office de gros tutoriel pour la principale nouveauté introduite par le DLC : la possibilité de construire vos propres robots.

Au cours de votre quête, vous serez amené à construire un établi vous permettant de façonner vos robots "maison", que vous pourrez à terme choisir comme compagnon de route. Assez complet quoi que très gourmand en ressources, le système de craft de robot est plutôt amusant et varié. Vous pourrez récupérer de nombreux éléments de personnalisation sur la dépouille de vos adversaires mécaniques. Vous aurez également la possibilité de soigner vos êtres de ferraille par l'intermédiaire de kits de réparation disséminés dans le commonwealth qui sont en substance l'équivalent des stimpacks habituels.

Et c'est malheureusement à peu près tout. Outre son scénario embryonnaire, Automatron replace à nouveau la dimension crafting au cœur de Fallout 4, ce qui ravira sans doute les constructeurs en herbe mais déplaira fortement à celles et ceux qui attendent de Fallout qu'il soit un Action-RPG. Vous constaterez sans grande difficulté qu'Automatron rapproche davantage Fallout 4 d'un FPS tout en l'éloignant de sa composante RPG. C'est très regrettable, et nous croisons fort les doigts pour que Bethesda se montre plus inspiré dans les DLC à venir, on sait le studio capable de faire de grands DLC, il l'a déjà prouvé par le passé.