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News business Yves Guillemot : Avec Vivendi, « on ne parle pas la même langue »
Profil de Rivaol,  Jeuxvideo.com
Rivaol - Journaliste jeuxvideo.com

Il est à la tête du plus grand éditeur de jeux vidéo français mais se fait rare dans les médias. Yves Guillemot, co-fondateur et PDG d’Ubisoft, a pourtant choisi jeuxvideo.com pour s’adresser aux joueurs français, dans un contexte inédit. L’avenir d’Ubi, du jeu vidéo, le combat qui l’oppose à Vincent Bolloré, le patron du troisième éditeur mondial a évoqué tous les sujets, le temps d’un entretien exclusif.

Yves Guillemot : Avec Vivendi, « on ne parle pas la même langue »

Drôle d’été pour Ubisoft. D’ordinaire, les mines devraient être réjouies, détendues, célébrant comme il se doit les trente ans d’une société créée par la grande fratrie des Guillemot, au cœur de la Bretagne. Mais derrière les sourires sincères, l’incertitude pèse. Celle d’un avenir flou, à quelques jours d’une assemblée générale des actionnaires où le géant Vivendi pourrait tenter de grignoter un peu plus le gâteau qu’il miroite depuis presque un an.

Yves Guillemot : Avec Vivendi, « on ne parle pas la même langue »

Il est 18h et s’achève une longue journée de conférences, de discussions, au cours desquelles se sont succédé toutes les forces créatrices d’Ubisoft. L’objectif : diffuser l’ADN d’une marque dont les valeurs quasi familiales ne semblent pas corréler avec celles d’un grand groupe financier comme Vivendi. Mais aussi, de rappeler que la réussite historique d’Ubisoft ne tient pas au hasard : « L’élément majeur pour réussir, c’est d’avoir les meilleurs talents de l’industrie. Il n’y a pas de secret, ce sont eux qui font les meilleurs jeux. Mon rôle est d’apporter à ces talents la capacité de s’exprimer et de créer des jeux dont ils sont fiers » martèle Yves Guillemot, tout en admettant que la méthode n’est pas infaillible : « C’est l’objectif, même si nous ne réussissons pas tout le temps car nous prenons des risques quotidiennement, qu’une corporation multi-métiers ne prendrait pas ».

Via ces quelques mots, le PDG d’Ubisoft vient d’exprimer la crainte qui habite ses équipes. Celle de subir des décisions prises à partir de fichiers Excel et de projections financières avant tout basées sur la rentabilité : « On est attaqué par un groupe financier, pas par une entreprise industrielle ou de création. L’objectif est de faire rapidement de l’argent ». Vivendi a sans doute flairé le bon coup, la poule aux œufs d’or. En 2014, Ubisoft a généré 87 millions d’euros de résultat net. En 2015, 93. Des chiffres qui ne peuvent laisser insensibles des investisseurs extérieurs au milieu du jeu vidéo, qui ont les moyens de leurs ambitions. Pas une première, comme le rappelle Yves Guillemot : « Toute l’industrie de l’entertainment a été tentée de mettre la main sur des boîtes de jeux vidéo. Disney est venu, puis est reparti. 20th Century Fox également. A chaque fois, cela a été la bérézina ». Pour autant, il ne nie pas que des rapprochements plus naturels n’ont pas eu davantage de succès dans le passé : « En 2004, Electronic Arts souhaitait construire quelque chose de pérenne avec Ubisoft, en gardant les talents. Mais nous avions trop de différences d’ADN, ce qui nous a contraints à arrêter ». A l’époque, EA acquérait 19,9% du capital d’Ubisoft mais chassait davantage les talents, notamment ceux à l’origine de Splinter Cell, que les millions.

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<div class="quote-unique"> <h2>Toute l’industrie de l’entertainment a été tentée de mettre la main sur des boites de jeux vidéo. A chaque fois, cela a été la bérézina !</h2> </div>

Yves Guillemot : Avec Vivendi, « on ne parle pas la même langue »

Comme un parent qui protège ses enfants, Yves Guillemot montre donc les dents à chaque fois que l'on convoite sa progéniture et qu’on menace une méthode qui a fait ses preuves et rencontre l’adhésion des équipes. Difficile de lui donner tort tant il semble ne faire qu’un avec ses salariés. Une unité qui, si elle éclatait en morceaux, rendrait toute décision mécaniquement moins populaire en interne : « Nous avons pris des virages cruciaux qui font que nous sommes encore là. Par exemple, les joueurs nous ont demandé pourquoi nous avons arrêté Rainbow Six Patriots au profit de Rainbow Six Siege. Nous avions besoin de nous réorienter vers le multijoueur pour continuer à faire du shoot. Nous avons décidé d’arrêter le solo, de le mettre à la poubelle, puisqu’il fallait que le multi influence le solo, pas l’inverse. Ce genre de décision est difficile à prendre, il faut être assez sûr que les équipes suivront, qu’elles croient en vous ».

Et pourtant, les développeurs ont adhéré au projet, convaincus que ce choix était motivé par de bonnes raisons. L’eussent-ils été si l’instigateur d’un changement de direction aussi radical ne s’était pas appelé Yves Guillemot ? Sur ce point, il insiste lourdement : « La techno change tout le temps, il est difficile de prendre les bons virages quand on n’est pas dans le jeu vidéo. Une décision qui n’a pas été prise au bon moment aura des impacts, nous savons qu’il faut agir vite. Je pense que l’industrie a montré que prendre possession et manager des sociétés sans connaître ce métier est extrêmement dangereux ». Et lorsqu’on lui demande si ce débat philosophique existe dans ses échanges avec Vincent Bolloré, la réponse est on ne peut plus claire : « Quand vous venez avec vos histoires de respect de la créativité, de création de valeur, vous n’êtes pas compris. Cela ne fait pas partie de la même équation, nous ne parlons pas la même langue, nous ne pouvons donc pas nous comprendre ». Et d’enchaîner, toujours aussi calmement : « Il y a le discours officiel sur les synergies… Mais nous savons très bien qu’il en existe très peu. J’ai rencontré plusieurs personnes qui m’ont dit avoir essayé de créer des synergies avec Vivendi, avant même l’arrivée de Vincent Bolloré, mais elles n’arrivaient jamais à rien. Parce que chacun a son objectif. On ne peut pas forcer cette synergie, qui va parfois dans un sens mais pas dans l’autre ».

<div class="quote-unique"> <h2>Avec Vivendi, nous ne parlons pas la même langue, nous ne pouvons donc pas nous comprendre.</h2> </div>

Au fil de son discours, Yves Guillemot confirme qu’il tient autant du joueur d'échecs que du chef d’entreprise, anticipant chaque mouvement. Obsédé par l’idée de conserver le contrôle de sa destinée, il cite en exemple les ambitions bien mesurées d’Ubi en matière de cinéma : « Nous aurions pu acheter un studio de cinéma pour faire nos films. Mais nous aurions dû leur laisser la marque. En faisant ce travail en interne, nous récupérons toutes les créations des films pour les réutiliser dans nos jeux et les rendre meilleurs. C’est quelque chose qui n’est possible que lorsque nous avons le contrôle sur l’ensemble du processus ». Améliorer le line-up, une idée fixe dans l’esprit de l’entrepreneur français. Chaque investissement est pensé pour apporter une valeur ajoutée aux jeux : « Tout ce qui permet de faire grandir nos marques nous intéresse. Aujourd’hui, les 50 ou 60 millions de dollars dépensés pour les effets spéciaux d’un film ne peuvent pas être utilisées dans des jeux PS4 et Xbox One, mais très bientôt, nous pourrons le faire ».

Yves Guillemot : Avec Vivendi, « on ne parle pas la même langue »

Le futur. Une thématique qui enthousiasme le boss d’Ubisoft, qui en possède déjà une vision très précise. Quid du jeu vidéo dans 30 ans ? « Nous pouvons envisager que nos jeux immergeront les joueurs dans quelque chose de quasi réel. Les NPC seront plus intelligents et s’adapteront à vos actions, dans un monde plus vivant, plus crédible, beaucoup plus impacté par vos décisions. Les émotions que nous ressentirons seront juste incroyables. D’ailleurs, nous devrons faire attention à ce qu’elles ne soient pas trop fortes, pour ne pas câbler le cerveau avec des émotions qui pourraient traumatiser ». Et Ubisoft, en tant que troisième éditeur mondial : « L’objectif est de doubler les autres, nous espérons réussir à le faire. La seule façon de réussir, c’est en créant une expérience dont tout le monde sera fier. Et nous le serons lorsque les joueurs continueront de jouer à nos jeux, et à nous dire qu’ils les aiment ». Avec un catalogue de licences particulièrement riche (Anno, Assassin’s Creed, Far Cry, Ghost Recon, Just Dance, Rainbow Six, Rayman, The Division, Trackmania, Watch Dogs), Ubi peut voir venir.

<div class="quote-unique"> <h2>Dans 30 ans, Les émotions que nous ressentirons dans les jeux seront juste incroyables.</h2> </div>

Yves Guillemot a 56 ans. Se projeter dans les trente années à venir nécessite évidemment de réfléchir « à la suite ». La fameuse suite, à laquelle il semble heureux de ne pas avoir le temps de penser, peu pressé de passer le flambeau, en témoigne la composition de la direction générale, occupée par Yves et ses quatre frères depuis la création d’Ubisoft. A qui appartiendra la lourde tâche de lui succéder ? « Famille ou pas, ce qui comptera, c’est qu’il s’agisse de personnes prêtes à se lever la nuit pour prendre les bonnes décisions, faire les bons paris. Seule la passion est importante pour manager ». Tout au long de cet entretien, Yves Guillemot aura banni la première personne de son discours, offensif mais empreint d’humilité, valorisant les équipes plutôt que son action. Et malgré nos tentatives, cela ne changera pas. « L’image que j’espère laisser ? Je voudrais simplement qu’en jouant à nos titres, les joueurs se disent « quand je joue, je m’améliore », c’est notre crédo. Je crois énormément à l’apprentissage par le jeu. Je pense que ce qui me plaira le plus, c’est que le jeu leur permette d’ouvrir de nouveaux horizons, de les rendre plus forts que ceux qui n’ont pas joué à nos jeux ».

Extra-time

L’interview est terminée et clôt une journée d’une grande densité. Mais Yves Guillemot n’a pas fui poliment, comme c’est souvent de coutume. La discussion se poursuit, avec la même passion, et pourrait durer toute la nuit. Et comme pour soigner sa sortie, le patron d’Ubisoft s’autorise une analogie bien sentie : « Dans un jeu, vous affrontez des boss et des big boss. Peut-être que c’est ce que nous vivons aujourd’hui. Mais j’aime à croire que lorsqu’un boss se présente à vous, c’est parce que vous êtes prêt à l’affronter ». Le big boss est prévenu, la partie est loin d’être terminée.

Ubisoft
Commentaires
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Limtorak Limtorak
MP
Niveau 6
le 26 sept. 2016 à 12:33

"Obsédé par l’idée de conserver le contrôle de sa destinée"
Si il voulait garder le contrôle de sa boite, il ne fallait ni ouvrir le capital, ni faire entrer sa boite en bourse. C'est la base.
L'argent appelle l'argent c'est trop tard.

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