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Sujet : L'Armée Blanche et le général Dénikine

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silentgladia66 silentgladia66
MP
Niveau 10
27 août 2015 à 12:54:07

Tu oublies également les liens très forts qui unissaient la Russie des Tsars et les blancs aux pays occidentaux, notamment la France avec qui ils étaient alliés. Si les blancs avaient gagné, il y a tout à parier qu'ils seraient dans le camps des alliés et très potentiellement qu'ils recouvreraient les terres perdues en plus de quelques terres qui leur était destinée à la fin de la guerre.

gogeta853 gogeta853
MP
Niveau 10
27 août 2015 à 20:16:43

Docteur_Koba :d) La guerre débute pourtant bien en avril 1919 avec l'attaque polonaise sur Vilnius, alors tenue par les Soviétiques depuis deux mois. Après quoi ce succèdent une série d'offensives visant à chasser les bolcheviks d'Ukraine et de Biélorussie : celle de l'été 1919 qui aboutit à la prise de Minsk, puis celle de janvier 1920 en Lettonie, et enfin la prise de Moznyr en mars. La grande offensive d'avril contre Kiev s'inscrit dans la continuité de ces opérations, par lesquelles les Polonais tentent d'accroitre leurs gains au maximum tant que les Soviétiques ne sont pas en mesure de contre-attaquer. Dans une telle optique, la Pologne a bel et bien conquis d'importants territoires au détriment des Soviétiques, et bénéficie fin 1920 de frontières bien plus avantageuses qu'au moment de l'ouverture des hostilités début 1919.

Docteur_Koba Docteur_Koba
MP
Niveau 10
27 août 2015 à 22:05:41

On considère habituellement que la guerre n'a véritablement débuté qu'avec l'offensive générale des forces polonaises sur l'Ukraine en avril 1920. Auparavant il s'agissait plutôt d'affrontements intermittents, pas de guerre à proprement parlé. Les bolcheviks ne se préoccupaient alors pas particulièrement d'une Pologne dont ils avaient reconnu l'indépendance et qui ne menaçait pas le gouvernement soviétique. Non, avant l'opération Kiev, priorité exclusive était donnée à la lutte contre l'insurrection contre-révolutionnaire et la Pologne ne représentait encore aucunement une source d'inquiétude, d'autant plus qu'elle affrontait elle aussi des troupes anti-bolcheviks.

Mais la nouvelle attaque polonaise d'avril 1920 change la donne. Ioudenitch, Koltchak et Dénikine avaient été successivement vaincus par l’Armée rouge et celle-ci pouvait alors se permettre de répliquer avec force à l'assaut de Pilsudski en Ukraine. La contre-offensive sera implacable. Les troupes polonaises balayées jusqu'à Varsovie. La situation s'inverse de nouveau et la Pologne évite de justesse l'annihilation grâce à une éclatante victoire devant sa capitale.
Cependant, comme nous l'avons vu, le traité de paix signé à Riga lui sera douloureusement défavorable au regard des frontières acquises avant la guerre et qui auraient pu être maintenues si Pilsudski ne s'était pas fourvoyé dans une entreprise insensée ( la situation ne lui était clairement plus favorable, la guerre civile s'achevait, mais il a refusé de le comprendre ).

------------------------------

Silentgladia,

Tous les tsaristes n'auront pas eu l'attitude de Dénikine. Avilis par l'anticommunisme, certains, tels les ex généraux blancs Chkouro et Krasnov, se vendent auprès du Troisième Reich et se battront contre leur pays dans l’armée hitlérienne.
On peut aussi rapprocher certains aspects des régimes respectifs d'Adolf Hitler et de Nicolas Romanov., et en premier lieu l'antisémitisme d’État. Rappelons que l'Okhrana est à l'origine des très fameux Protocoles des sages de sions et que les pogroms étaient chose courante au tournant du siècle. Les forces contre-révolutionnaires déchaineront leur antisémitisme au cours de la guerre civile, les juifs étant assimilés aux bolcheviks.

gogeta853 gogeta853
MP
Niveau 10
27 août 2015 à 22:25:49

Même si la Pologne n'est en 1919 qu'un théâtre secondaire pour les Soviétiques, on est bien dans le cadre d'une guerre . On a une escalade en 1920 parce que les Soviétiques peuvent désormais déployer plus de troupes, mais la nature du conflit ne change pas pour autant.

Quant à la contre-offensive de mai 1920, les circonstances en fait une réponse à la prise de Kiev, mais elle planifiait de longue date et la concentration des forces soviétiques débute en janvier. Les bolcheviks avaient bien l'intention de reprendre immédiatement les territoires perdus en 1919, offensive de Pilsudski ou non. C'est bien pour ça que les Polonais attaquent, espérant accroitre leurs gains au maximum, et dont leur profondeur stratégique, avant la contre-attaque inévitable.

Docteur_Koba Docteur_Koba
MP
Niveau 10
28 août 2015 à 21:56:07

Ton second paragraphe me parait surtout relever de la propagande polonaise, la nécessité de justifier cette nouvelle guerre auprès de ses protecteurs internationaux et de sa propre opinion publique.
Au début de l'année 1920 Dénikine n'était pas encore vaincu, des bandes sévissaient toujours en Sibérie et Wrangel massait des troupes en Crimée. Il aurait été imprudent de maintenir des forces non-utilisées alors que la victoire n'était pas encore acquise.
D'ailleurs l'idée de poursuivre jusqu'à Varsovie est loin de faire l’unanimité au sein du commandement soviétique, justement en raison des impératifs militaires et de l'absence de troubles révolutionnaires en Pologne. Car contrairement aux Blancs qui refusaient tout séparatisme, les bolcheviks avaient proclamé le droit des peuples à l'autodétermination et étaient pleinement disposés à négocier avec Pilsudski.

gogeta853 gogeta853
MP
Niveau 10
28 août 2015 à 23:32:39

Ben, pour reprendre le processus de décision soviétique :
- Début janvier 1920, il est décidé de porter les forces faisant face à l'armée polonaise de 5 à 20 divisions.
- A la fin du mois, le général Shaposhnikov rédige le plan d'offensive, prévu initialement pour avril.
- Le 27, le Politburo approuve le plan, malgré les réserves de Trotsky et Tchitcherine.
- Le 14 février, Lénine confirme l'invasion de la Pologne.
- Le 19 est créé le front de l'ouest, rassemblant les forces destinées à mener l'offensive.
- Le 27, Lénine exige que le transfert des troupes venant de Sibérie et de l'Oural soit accéléré.
- Le 10 mars, le général Gittis rencontre Kamenev (qui a remplacé Shaposhnikov). Ils s'accordent sur l'application du plan de janvier, qui prévoit une offensive visant Vilnius.
- Le 1er avril, la Première armée de cavalerie entame son redéploiement (décidé le 10 mars) depuis le Caucase, où les opérations s'éternisent. Sachant qu'il va falloir attendre plusieurs semaines avant son arrivée, l'offensive est retardée, ce qui permet aux Polonais de prendre les devants.

Bref, l'attaque est planifiée et préparée bien avant l'offensive polonaise, qui vient bouleversée les plans soviétiques et contraint ces derniers à rester sur la défensive jusque fin mai. Attention, il ne s'agit pas de dire que l'attaque polonaise en est justifiée, mais bien que les deux camps acceptent simultanément de s'engager dans une guerre à outrance, et que l’offensive soviétique n'est donc pas uniquement une riposte.

Quant à la volonté des Soviétiques de négocier, elle est discutable. Le gouvernement reste effectivement très divisé entre partisans d'un compromis, d'une offensive limitée et d'une invasion de l'Europe. Cela étant, il n'en reste pas moins que les dirigeants soviétiques ne souhaitent majoritairement la paix que fin 1919, lorsque leur situation est des plus précaire. Là, le Politburo est quasiment prêt à accepter les conditions énoncées par Pilsudski début novembre lors des tractations secrètes (la seule pierre d'achoppement étant alors la reconnaissance de Petlura).
Mais après le spectaculaire retournement de novembre, les bolcheviks sont en position de forces, et Lénine devient alors partisan d'une attaque contre la Pologne. Dès lors, les appels à une ouverture des négociations deviennent plutôt un instrument visant à renforcer les partisans de la paix en Pologne (notamment au sein des masses ouvrières, dont Lénine et Toukhatchevski attendent un soulèvement devant l'approche des troupes soviétiques, ce qui leur ouvrirait les portes de l'Allemagne), alors que ce conduit parallèlement un renforcement des forces soviétiques.

silentgladia66 silentgladia66
MP
Niveau 10
29 août 2015 à 12:04:28

Le 27 août 2015 à 22:05:41 Docteur_Koba a écrit :

Silentgladia,

Tous les tsaristes n'auront pas eu l'attitude de Dénikine. Avilis par l'anticommunisme, certains, tels les ex généraux blancs Chkouro et Krasnov, se vendent auprès du Troisième Reich et se battront contre leur pays dans l’armée hitlérienne.
On peut aussi rapprocher certains aspects des régimes respectifs d'Adolf Hitler et de Nicolas Romanov., et en premier lieu l'antisémitisme d’État. Rappelons que l'Okhrana est à l'origine des très fameux Protocoles des sages de sions et que les pogroms étaient chose courante au tournant du siècle. Les forces contre-révolutionnaires déchaineront leur antisémitisme au cours de la guerre civile, les juifs étant assimilés aux bolcheviks.

Sauf que Dénikine était au commande de l'armée blanche et l'armée blanche était alliée à l'Entente, tout comme l'Empire russe et l'éphémère république russe l'ont été. Si l'armée blanche avait gagné la guerre civile, ce serait Dénikine qui se serait retrouvé à la tête de l'état et soit il y aurait eu une restauration immédiate de la monarchie (peu probable toutefois), soit une république. Quoi qu'il en soit, la Russie dans une telle configuration serait alliée à la France et au Royaume-Uni.
On ne peut pas prendre le comportement de certains généraux comme étant commun à toute l'armée blanche, sinon ça voudrait dire que tous les généraux de l'armée blanche se faisaient la guerre et cherchaient à envahir la Chine comme le voulait Ugern-Sternberg, ce qui est faux. Ensuite il faut se souvenir qu'à l'époque, les gens ne savaient pas forcément le vrai visage de l'Allemagne nazi, aussi pour certains généraux pragmatiques, c'était une solution viable surtout que la popularité de Staline n'était pas bien grande au début de l'opération Barbarossa, si Hitler ne s'était pas mis à faire l'extermination systématique de la population mais aurait cherché à se la jouer libérateur, Staline aurait été à terme renversé. Ainsi le calcul de ces généraux pragmatiques avait des bonnes bases sauf qu'ils ont oublié que Hitler était tout aussi impitoyable et n'avait pas envie de partager.

Docteur_Koba Docteur_Koba
MP
Niveau 10
29 août 2015 à 23:22:55

En février 1920 le front caucasien menaçait de céder sous la pression des blanc et il est décidé au début du mois d'y transférer une fraction conséquente des troupes victorieuse de Dénikine, c'est-à-dire de les éloigner considérablement de la frontière polonaise. Et ainsi tu soutiens que le politburo aurait décidé simultanément de masser des forces en perspective d'une offensive vers l'ouest ? Ça entrerait pourtant non seulement en contradiction complète avec les objectifs militaires du moment, mais aussi avec les directives de Lénine.
Et puis, il me semble que tes sources sont un peu imprécises. Une décision de cette nature ne revenait théoriquement pas au politburo, dont les prérogatives étaient d'ordre technique, mais au Comité central. Bien sur il était un peu dispersé du fait exigences d'une guerre civile et peut être pas toujours opérationnel. Quant à la fonction de commandant en chef de l’Armée rouge, elle était assumée par S.Kamenev depuis juillet 1919, non par Chapocnikov.

Concernant l'approche des bolcheviks sur la question des nationalités, elle peut être résumé en cette formule : droit des peuples à disposer d'eux même. C'est ainsi qu'ils proposent l'organisation d'un référendum pour la résolution du problème alsacien accopagné d'une paix blanche pour en finir avec la guerre mondiale, et qu'ils reconnaissent de façon inconditionnelle et immédiate l'indépendance de la Finlande, et après accord par négociation celle des Républiques baltes. On ne doute pas que les bolcheviks eurent souhaités leurs soviétisations, mais ils espéraient que le processus s'accomplissent de part l'initiative du prolétariat national plutôt que par une invasion et une occupation militaire.
Les blancs de leur coté s’opposaient strictement à tout séparatisme. Leur intransigeance aura d'ailleurs provoqué la ruine de certaines alliances.

gogeta853 gogeta853
MP
Niveau 10
31 août 2015 à 20:19:26

Les ordres de transferts sont pourtant bien là. En mars, les 20 divisions prévues sont effectivement rassemblées, et le plan d'attaque est avalisé. A cet égard, même les documents soviétiques publiés peu après le conflit ne s'en cachent pas. Ce qui n'a rien d'étonnant, les deux pays se considérant en conflit et dans leur droit de prendre l'offensive.

Quant à la question du rôle du Politburo, je ne connais pas assez le système politique soviétique pour en parler surement. Mais puisqu'il s'agit là d'une décision majeure à prendre rapidement, et qui nécessite de rester secrète, le Politburo ne peut-il pas se passer du Comité central ?
Concernant Shaposhnikov, je me suis effectivement emmêlé les pinceaux. Il rédige le plan d'attaque en tant que directeur du département des opérations.

Pour ce qui est du droit des peuples à disposer d'eux mêmes, il est quand même très sélectif. Je ne crois pas que les Caréliens (pourtant finlandais), les Ukrainiens, les Cosaques, les Géorgiens, les Arméniens, les Azerbaïdjanais et autres peuples d'Asie centrale et de Mongolie aient eu l'occasion d'en bénéficier...A cet égard, les états baltes constituent des exceptions (la Finlande étant un cas à part, son territoire étant libéré dès mai 1918, ce qui place les Soviétiques devant le fait accompli).

Docteur_Koba Docteur_Koba
MP
Niveau 10
31 août 2015 à 21:49:00

De quelles sources tires tu tes informations ? Pour ma part je n'ai jamais eu connaissance, dans aucune lecture, d'un plan soviétique préconçu depuis janvier ou février 1920. Ça me parait d'autant plus étrange que durant cette même période les blancs étaient à l'offensive sur le front caucasien, menaçant dangereusement d'y réaliser une percée, et que les bolchéviks avaient en conséquence décidé d'y acheminer d'important renforts à partir de troupes prélevées sur le front Sud-ouest ( et donc de les éloigner de la frontière polonaise ). Les manoeuvres et déplacements des forces de l'Armée rouge au cours des premiers mois de l'année 1920 ne laissaient absolument pas présagés d'une prochaine offensive vers l'ouest.

La mot d'ordre du droit des peuples à disposer d'eux mêmes avait provoqué quelques remous et polémiques au sein du parti bolchevik et de ses soutiens et critiques " de gauche " tels Rosa Luxemburg. Il lui était reproché son caractère nationaliste et potentiellement contre-révolutionnaire. Cependant, il faut bien garder à l'esprit que si Lénine et ses partisans sur la question étaient disposés à accepter le séparatisme dans la mesure où le sentiment nationaliste était propagé parmi les masses, il ne l'encourageait pas, bien au contraire.
Je ne connais pas la situation de chacun des peuples de l'ex empire russe, de ce qui a pu les amener à accéder à l'indépendance où à adhérer à la nouvelle Union soviétique, mais dans le cas précis de la Finlande, son émancipation de l'autorité russe est officiellement reconnue par le Sovnarkom bien avant mai 1918 et sans plus de négociation. Le cas de la Finlande était par ailleurs fréquemment utilisé par la propagande bolchevique avant la révolution pour dénoncer l'oppression tsariste sur des peuples aspirant à leurs indépendances.

Message édité le 31 août 2015 à 21:50:43 par Docteur_Koba
gogeta853 gogeta853
MP
Niveau 10
31 août 2015 à 23:01:45

Je m'appuie principalement sur les seuls (à ma connaissance) ouvrages de synthèse parus en anglais sur le conflit : Warsaw 1920 (Adam Zamoyski, 2008) et White Eagle, Red Star (Norman Davies, 1972). Ce dernier est celui qui s'attarde le plus sur les prémices de l'offensive soviétique, et pour se faire il utilise essentiellement des sources russes : recueils de documents publiés en URSS et en Pologne dans les années 1960, l'ensemble des écrits et de la correspondance de Lénine (réédités dans les années 1950), et plusieurs ouvrages parus à Moscou dans les années 1920. Elles confirment la préparation de l'offensive.

La Finlande est un cas à part. Elle conserve son statut de grand-duché sous l'empire, elle accède à l'indépendance lors du chaos de la Révolution d'octobre, puis elle chasse (ou élimine) les forces révolutionnaires sur son territoire (avec l'appui des Allemands qui viennent de vaincre les bolcheviks). Tout cela fait qu'elle sort rapidement de la guerre. Mais l'essentiel des nationalités n'ont pas cette chance. L'Armée rouge reconquiert et écrase ensuite les éventuelles résistances, mais pas question d'autodétermination.

Docteur_Koba Docteur_Koba
MP
Niveau 10
02 septembre 2015 à 22:39:14

Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Finlande,... les " cas à part " et " exceptions " commencent à se faire nombreux. :noel:
La réaction finlandaise et ses parrains allemands s’imposent sur la révolution oui. Mais ce n'est de là que son indépendance provient: alors que la guerre civile s’achève en mai, l'indépendance était reconnue par la Russie depuis janvier, conformément au principe porté par les bolcheviks sur le droit des peuples à l'autodétermination.
Il y a aussi des contre-exemples en effet. Le cas géorgien notamment. Ceci dit se cachait derrière son indépendance quelque chose d’hypocrite. Alors que les leaders ( principalement mencheviks ) affirmaient leur attachement à l'unité de la Russie au cours de la révolution de février, ils précipitent la proclamation d'indépendance après celle d'Octobre qui les rejette hors du pouvoir. Indépendance qui sera tout de même reconnue par Moscou jusqu'à l'invasion ( sans l'accord préalable du comité central qui s'y serait probablement opposé ) par les Géorgiens Ordjonikidzé et Staline du pays en 1921. C'est bien là que nous avons affaire à un cas à part.

Silentgladia
En vérité Denikine n'aura été au commande des armées blanches que durant une période assez brève, de janvier ( 1920 ), suite à l'abandon de Koltchak par les occidentaux et à sa capture par les bolcheviks, à avril, après l’effondrement de son armée du Sud sous les coups des Soviétiques.

L'amiral Koltchak, sans être monarchiste, n'avait rien d'un démocrate et les causes principales de son engagement à la tête des blancs sont sans doute à rechercher à l'intérieur de sa personnalité cruelle et ambitieuse. Il s'impose en septembre 1918 à l'occasion d'une petit coup de force accompagné d'assassinats et d'exils de rivaux ou opposants.

gogeta853 gogeta853
MP
Niveau 10
02 septembre 2015 à 23:35:26

Mouais, enfin dans le cas de ces exceptions, je vois mal en quoi il y a autodétermination et reconnaissance bienveillante des bolcheviks. Ceux-ci reconnaissent certes l'indépendance de la Finlande (principalement en raison de son statut particulier au sein de l'empire), mais qu'en est-il de l'Ukraine, de l'Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie, des états du Caucase ? Tous proclament également leur indépendance après la révolution d'Octobre ou l'armistice de 1918, mais loin d'être reconnus par les bolcheviks, ces nouveaux états doivent plutôt faire face à leurs attaques. Ce n'est qu'une fois celles-ci contenues que les Soviétiques consentent à négocier. Quant aux régions reconquises sont tout simplement réintégrées à l'Union Soviétique, sans qu'on leur laisse le choix, quand aux révoltes postérieures à la guerre civile, elles sont écrasées sans que les peuples aient beaucoup l'occasion de s'exprimer. Drôle de conception de l'autodétermination...

Docteur_Koba Docteur_Koba
MP
Niveau 10
03 septembre 2015 à 10:41:52

Il faut comprendre qu''autodétermination ne signifie pas obligatoirement sécession. Maintenant, bien sur que les États baltes sont reconnus " avec bienveillance ". Crois tu que l’Armée rouge aurait rencontré une quelconque difficulté à réimposer l'autorité de Moscou sitôt la guerre civile terminé ? Les Baltes auraient été broyés par la supériorité numérique de Soviétiques enfin capables de se concentrer sur un seul front et non plus dispersés à travers tout le pays comme auparavant. Seulement, ce n'est pas comme si ces pays s'étaient contentés d'observer une attitude de neutralité durant la guerre civile. Par exemple, le mercenaire de l'Angleterre, le général Ioudenitch, organise ses troupes et mène son offensive sur Petrograd depuis l'Estonie. Dans ces conditions, comment prétendre ne pas être un ennemi déclaré de l'Armée rouge ? Les gouvernements baltes ont pris une part active à la guerre civile et clairement manifesté leur hostilité aux rouges et leur soutien aux blancs. Ce ne sera qu'après la défaite définitive de ces derniers que l'indépendance est officiellement reconnue, pas en période de guerre.

gogeta853 gogeta853
MP
Niveau 10
03 septembre 2015 à 12:20:30

Sauf qu'en novembre 1918, les États baltes se contentent de proclamer leur indépendance, pour être aussitôt attaqués par les bolcheviks. Difficile de rester neutre dans de telles conditions...

Quant à la reconnaissance bienveillante des Soviétiques, elle ne se fait pas après que les blancs aient été vaincus, mais bien lorsque la situation impose de négocier : l'Estonie n'obtient la paix qu'après avoir repoussé l'offensive rouge de décembre 1919, idem pour la Lettonie après son avance de janvier 1919. Même la Lituanie ne négocie avec les Soviétiques qu'après avoir stabilisé son front, et ce afin de se retourner contre son ennemi polonais (ce qui est tout à l'avantage de Moscou). C'est du pur pragmatisme, les bolcheviks se désengagent face aux Baltes pour pouvoir se renforcer en Pologne et en Ukraine.

Et si l'autodétermination n'est pas la sécession, alors qu'est-elle censée être ? Je ne crois pas que les bolcheviks aient laissé beaucoup l'occasion aux Caréliens, aux Ukrainiens ou aux Caucasiens d'exprimer leur volonté nationale d'une quelconque manière...

silentgladia66 silentgladia66
MP
Niveau 10
03 septembre 2015 à 13:27:52

Le 02 septembre 2015 à 22:39:14 Docteur_Koba a écrit :

Silentgladia
En vérité Denikine n'aura été au commande des armées blanches que durant une période assez brève, de janvier ( 1920 ), suite à l'abandon de Koltchak par les occidentaux et à sa capture par les bolcheviks, à avril, après l’effondrement de son armée du Sud sous les coups des Soviétiques.

L'amiral Koltchak, sans être monarchiste, n'avait rien d'un démocrate et les causes principales de son engagement à la tête des blancs sont sans doute à rechercher à l'intérieur de sa personnalité cruelle et ambitieuse. Il s'impose en septembre 1918 à l'occasion d'une petit coup de force accompagné d'assassinats et d'exils de rivaux ou opposants.

ça se saurait si il y avait un camps de gentils chevaliers blancs dans cette guerre, il n'y en avait pas. Quoi qu'il en soit, bien que Dénikine ne soit pas resté longtemps au pouvoir, il était l'un des généraux les plus importants de l'armée blanche et l'un des plus prestigieux, ensuite viennent Wrangel et Kolchak.

Docteur_Koba Docteur_Koba
MP
Niveau 10
03 septembre 2015 à 22:14:32

Pendant la guerre qui précédait la révolution, les bolcheviks s'étaient engagés depuis la clandestinité dans une campagne de propagande défaitiste et s’efforçaient de démasquer et de dénoncer les éléments chauvinistes du mouvement ouvrier, traitres à l'internationalisme. Pour eux, il était inconcevable de prendre parti pour un belligérant ou l'autre, eut-il s'agit de leur propre patrie, dans une guerre qui voyait mourir par centaines de milliers des fils du peuple de toutes nationalités pour un redécoupage de l'Europe et des colonies à l'avantage de leurs capitalistes nationaux.
Ainsi, nous retrouvons Lénine et Trotski à la conférence de Zimmerwald, en 1915, et y préconiser l'adoption d'une " paix blanche " ( sans annexions ni indemnités ) pour en terminé avec la guerre. Trotski sera par ailleurs expulsé de France sous prétexte de contribuer à la diffusion des idées pacifistes auprès des soldats.
Alors non, les bolcheviks n'étaient pas des chauvinistes grand-russien, et n'auront pas hésité à s'opposer aux intérêts de leur patrie s'ils étaient amené à bousculer ceux du prolétariat international. L'indépendance des pays baltes est reconnue, mais ceux çi s'associent à la contre-révolution russe, ce qui ne permettra à la paix de s'imposer qu'avec l'écrasement de Ioudenitch et toutes menaces provenant du nord ouest écartées.
Bien sur, ça ne signifie pas pour autant que les Soviétiques avaient la moindre sympathie ou bienveillance pour des gouvernements bourgeois et réactionnaires ( avec une armée de 5 millions d'hommes en 1921 concentrée sur un seul front ils n'auraient de toute façon eu aucun mal à les balayer ), seulement, tout espoir de soulèvement prolétarien s'était alors dissipé et il paraissait indubitable que les nations baltes et polonaise aspiraient plus à l'indépendance nationale qu'à la révolution sociale.

Quant à Denikine, peut être l'un des plus prestigieux mais certainement pas le plus important. Il ne supplantera Kotchak qu'après la mort de celui çi.

gogeta853 gogeta853
MP
Niveau 10
03 septembre 2015 à 22:50:11

Mais nous sommes ici dans le cadre de la doctrine. Les bolcheviks prônent certes l'autodétermination, mais ils ne l'appliquent pas. Non, les états baltes qui proclament leur indépendance en novembre 1918 ne sont pas reconnus par les Soviétiques. Au contraire, ceux-ci lancent aussitôt une série d'offensive visant à reprendre les territoires abandonnés par les Allemands. Le droit des peuples à disposer d'eux mêmes n'a aucune place dans l'internationalisme soviétique, pas plus que dans le nationalisme des Russes blancs.

Koliakkov Koliakkov
MP
Niveau 16
03 septembre 2015 à 23:31:29

Euh, je rappelle que l'URSS était une union de républiques soviétiques. :(

01110010101 01110010101
MP
Niveau 8
04 septembre 2015 à 12:18:18

Je crois me souvenir que Kornilov était pour l'indépendance des pays Baltes.

Mais bon c'est un cas a part il était républicain au fond de lui, avant que cet abruti de Kerensky ne le trahisse. Et de toute façon idéologiquement il s'en foutait, à la base il voulait juste continuer a se battre contre les Allemands.

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