Fire Emblem Lanta : Saison 2

Tribu réunifiée Mathilda - Fir - L'Arachel - Cormag - Nanna

Jury Final Charlotte - Elincia - Aran - Kieran - Zelcher - Ethlyn - Rath - Laura

« Mathilda… On peut parler s’il-te-plait ? demanda Fir en arrivant à côté de la cavalière.
- Comme tu veux… accepta plus ou moins la blonde – qui n’avait pas vraiment le choix en réalité.
- Je voulais juste que tu saches que je suis désolée, mais tu sais bien que ce soir si tu ne remportes pas l’immunité, c’est toi qui sors, s’excusa l’épéiste. Alors je voulais juste m’en excuser. Je voulais que l’on s’affronte sur les poteaux si on avais l’opportunité, mais ça semble maintenant compromis… Je ne me le pardonnerait pas si j’éliminais un Rouge : j’ai tout fait pour garder un semblant d’unité parmi eux, et je ne veux pas que tout cela soit réduit à néant.
- Je comprends, fit sincèrement Mathilda en hochant la tête. Néanmoins, je ne me laisserai pas faire. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour atteindre la finale. Je compte bien remporter cette immunité : je suis surmotivée. Je n’ai jamais envisagé la défaite, et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer.
- C’est exactement ce que j’aime voir ! félicita la capitaine Rouge, enjouée. Je compte sur toi pour faire de ton mieux, parce que ce sera mon cas aussi ! Aujourd’hui sera peut-être la dernière fois que nous nous affronterons, alors je veux que ce soit un duel au sommet ! Je sais que tu ne me décevras pas, termina-t-elle en se levant et avec un clin d’œil en direction de Mathilda.
- Je ne me laisserai pas faire… chuchota cette dernière. Laura n’est plus là pour me protéger, alors je vais jouer fort aujourd’hui. J’obtiendrai ma place à n’importe quel prix. Je n’ai plus rien ni personne à protéger de toute façon… »

Fir n’entendit pas les derniers mots de celle qu’elle considérait comme son amie, bien qu’elle doive sûrement l’éliminer le soir même. C’était sûrement une bonne chose pour Mathilda : personne ne se doutait de ce qu’elle pouvait préparer. Après réflexion, il valait mieux pour elle de garder Nanna dans le jeu. La noble était certainement la seule personne qu’elle était sûre de pouvoir battre en finale. Il était impossible que qui que ce soit ne se retourne contre L’Arachel – la princesse de Rausten avait su se positionner parfaitement dans le jeu, étant appréciée de tout le monde et ne semblant pas une grosse menace. Ainsi, il ne restait plus que Cormag ou Fir. Peu importe qui elle choisissait de viser, Mathilda savait qu’il s’agissait d’un plan risqué.

Néanmoins, alors que Fir était en train d’encourager sa plus grande rivale de l’aventure, Nanna était elle aussi en pleine discussion avec L’Arachel – bien que le contenu ce celle-ci soit nettement plus stratégique. La noble avait peur pour sa place dans le jeu, et se confiait à celle qu’elle considérait comme la seule véritable amie qu’elle se soit faire ici avec Elincia, qui n’était de toute façon plus là pour l’aider. Nanna avait fait preuve depuis la réunification d’une incroyable débrouillardise stratégique et ne comptait pas se laisser faire si les choses tournaient pour le pire.

« L’Arachel, j’ai peur que Cormag tente de m’éliminer, avoua-t-elle.
- J’en ai bien peur aussi, révéla la princesse de Rausten. Il faut que nous prévoyons des mesures au cas où ça arriverait. Le pire cas de figure possible serait que Mathilda remporte l’immunité. Dans ce cas, il serait impossible de l’empêcher de voter contre toi puisque nous n’aurions plus de cible commune…
- Il faudrait alors l’éliminer, résuma Nanna.
- Exactement. Le seul problème est qu’il possède un collier d’immunité qu’il utilisera de toute façon ce soir puisque c’est la dernière fois qu’il peut lui servir. Il n’y a donc qu’une solution : nous devons lui extorquer ce collier.
- Ne me dis pas que tu comptes lui voler ?! s’exclama Nanna qui, bien que stratège, n’était pas malhonnête à ce point.
- Non, ne t’inquiète pas ! la rassura son amie en riant. J’ai de grandes capacités de persuasion, tu sais. Je dois simplement trouver un scénario crédible dans lequel j’aurais besoin de son collier. Si l’on fait cela, il ne restera plus que le vote de Mathilda qui sera décisif. Tu penses être capable de la rallier à nous ? Je préfère laisser Fir en dehors de tout cela, il n’y a aucun doute qu’elle révélera tout à Cormag si elle apprend notre plan.
- Laisse-moi faire sur ce plan, affirma Nanna. Bien que nous ne soyons pas vraiment proches, Mathilda et moi avons déjà travaillé ensemble plusieurs fois – avec plus ou moins de succès d’ailleurs. Si elle le peut, elle a tout intérêt à éliminer Cormag plutôt que moi.
- En réalité, je dois avouer que mon inquiétude est plutôt au sujet de l’avantage que Elincia lui a laissé… Ça peut tout chambouler, mais j’essaierai d’obtenir l’information pendant que je lui demanderai son collier. De toute façon, tout ceci ne servira peut-être à rien, mais il vaut mieux prévenir que guérir. »

Justement, Cormag ne tarda pas à revenir de sa baignade. Il semblait assez pressé, ce qui étonnait les deux femmes sur la plage. Elle comprirent néanmoins rapidement la raison de son empressement : une bouteille était arrivée sur la plage. L’épreuve était sur le point de commencer. Pour la première fois, le mot contenu dans la bouteille n’était pas qu’une simple annonce. Il s’agissait d’une véritable énigme. « Battez vous avec le sens que vous avez le moins utilisé jusqu’ici pour obtenir chaleur et réconfort. » Que cela pouvait-il bien signifier ? Les cinq aventuriers le découvriraient bien assez tôt, puisque le bateau qui devait les emmener sur le lieu de ce qu’ils pensaient leur dernière épreuve d’immunité individuelle était en train de percer les vagues pour s’arrêter juste avant le sable chaud de la plage.

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Les cinq aventuriers se rassemblèrent devant Anna pour ce qu’ils pensaient être la dernière épreuve d’immunité individuelle. Ils étaient en réalité loin du compte, mais ne s’en doutaient pas le moins du monde. Ainsi, la maîtresse du jeu les accueillit avec son habituel large sourire qu’elle arborait en toutes circonstances – sous le soleil ou la pluie, qu’il fasse chaud ou froid. Celui-ci semblait d’ailleurs étrangement fixé sur son visage comme les planches d’une étagère. En réalité, elle l’avait développe lors de son ancienne carrière de marchande après avoir remarqué que, lorsqu’elle souriait, les clients étaient plus enclins à acheter des produits inutiles et donc à augmenter son bénéfice. Ce fut néanmoins ce sourire qui lui permit par la suite de décrocher le rôle de remplaçante d’Izana pour cette saison de Fire Emblem Lanta – assouvissant ainsi son avidité.

« Bonjour chers candidats et bienvenue ! Aujourd’hui, vous ne disputerez pas une épreuve d’immunité… mais une épreuve de confort ! déclara-t-elle, déclenchant une vague de surprise chez les naufragés. » Ceux-ci avaient une certaine idée de ce que pouvait être la nature de la récompense qui les attendait, ayant tous regardé avec assiduité la première saison. « Avant de vous présenter ce que pour quoi vous jouez, je vais vous expliquer le principe de l’épreuve. Vous disputera aujourd’hui la célèbre épreuve de dégustation ! Vous devrez tout d’abord déguster une blatte entière. Les trois premiers d’entre vous à y arriver se qualifieront pour la seconde et ultime étape de l’épreuve que je vous expliquerai en temps voulu. Maintenant, je vous laisse découvrir ce pour quoi vous jouez. Je sais que vous avez passé de nombreux jours seuls avec des inconnus sur une île déserte, avec très peu de nourriture et aucune nouvelle de ceux que vous aimez. Ainsi, je vous propose aujourd’hui des retrouvailles avec l’un d’entre eux ! Vous l’avez compris, vous vous battre pour une après-midi, une nuit d’hôtel et un petit-déjeuner avec l’un de vos proches ! termina Anna, créant une vague d’enthousiasme et d’exaltation parmi les naufragés. Je vous laisse maintenant découvrir qui est venu pour chacun d’entre vous ! »

Un jeune homme blond au teint légèrement bronzé sortir des buissons le premier. Ce fut Cormag qui le reconnut : il s’agissait de son frère, Glen. Aussi pudiques dans l’expression de leurs sentiments l’un que l’autre, les deux frères – aussi bien de sang que d’armes – se serrèrent simplement dans les bras d’une étreinte virile qui dura tout de même longtemps. Bien que silencieux, les deux hommes se transmettaient pourtant de nombreuses émotions par le contact de leurs corps. Lorsque wanna leur demanda de se séparer, ils le firent avec une difficulté apparente. Apparemment, même le soldat d’apparence froid de l’aventure pouvait avoir des sentiments. Cormag et Glen se saluèrent simplement d’une poignée de main pour conclure leur brève rencontre, espérant avoir par la suite le loisir de prolonger ce moment.

La personne suivante à se montrer fut un homme âgé, portant une étrange robe de prêtre qui le couvrait jusqu’aux pieds. Sans attendre, L’Arachel lui sauta aux bras et l’embrassa autant qu’elle le pût. « Oncle Mandel ! Tu as pu te libérer ! » criait-elle alors qu’elle courait vers lui. Leur étreinte était pleine de sentiments et d’amour. Il était évident qu’ils étaient très proches. La princesse de Rausten décida alors d’expliquer la raison de cette proximité aux autres candidats. « Mes parents sont morts lorsque j’étais très jeune. C’est mon oncle qui s’est alors occupé de moi alors même qu’il gouvernait tout un pays. Je l’admire et j’aimerais être comme lui un jour, admit-elle. Je suis tellement heureuse que tu aies pu te libérer pour venir me voir ! reprit-elle à l’encontre de son oncle. » Lorsque l’animatrice demanda à Mansel de se placer aux côtés de Glen sur le banc, L’Arachel fit la moue, ne souhaitant pas se séparer à nouveau de celui qu’elle considérait comme un père. « Je sais que tu es forte et que tu vas gagner ! l’encouragea-t-il en l’embrassant une dernière fois. »

Ce fut ensuite au tour d’un homme blond, au teint pâle et en armure bleue de révéler sa présence. Il avait un immense sourire sur ses lèvres, que partagea Mathilda. Il s’agissait en réalité de son mari, Clive. Elle marcha vers lui avec toute la dignité et l’élégance dont elle fait preuve au quotidien – sur l’île comme en dehors. Une fois face à lui, ils échangèrent un long baiser et s’enlacèrent pendant de longues minutes qui leur semblaient pourtant un claquement de doigts. Elle demanda des nouvelles de toutes les personne qu’elle avait laissées chez elle, au sujet de quoi Clive la rassura, lui disant qu’elle pouvait jouer sans s’inquiéter pour eux. Elle ne lui dit pas qu’elle était dans une position désespérée, mais il le lut tout de même en elle. Leurs esprits étaient indéniablement connectés. Il était impossible qu’un d’entre eux pense quelque chose sans que l’autre ne le sache immédiatement. Ils étaient vraiment des âmes sœurs. « Tu peux le faire, je crois en toi, l’encouragea-t-il en chuchotant dans son oreille. Tu es la personne la plus forte et la plus endurante que je connaisse, je sais que tu peux le faire. Je t’aime, conclut-il lorsqu’Anna leur demanda de se séparer. »

Ce fut ensuite au tour d’un jeune homme brun en armure brillante de se montrer. Nanna courut vers le nouvel arrivant qui la prit dans ses bras d’un air protecteur. « Leif… Je suis si contente de te revoir après tout ce temps ! Tu ne peux pas savoir à quel point toi, Finn et tous les autres, vous m’avez manqué à un point inimaginable ! » Le jeune homme semblait gêné par toutes ces marques d’affection soudaine, mais Nanna était trop heureuse de le revoir pour y prêter attention. Ils avaient grandi ensemble sans être de la même famille. Ils étaient comme un frère et une sœur – voire même plus. Ils avaient passé toute leur enfance à fuir une armée voulant leur mort, accompagnés d’un seul homme qui était comme un père adoptif pour eux : Finn. Jamais ils n’auraient imaginé leurs vies l’un sans l’autre. « Tu es forte Nanna, je sais que tu peux gagner, l’encouragea Leif. Tu n’es peut-être pas la plus sportive, mais tu es sans aucun doute la plus maligne. J’ai confiance en toi. » Le jeune homme se plaça après ses mots aux côtés de Clive, Mansel et Glen – opposés aux cinq aventuriers. Il ne restait plus qu’un proche à appeler, et il s’agissait sûrement du plus grand de ces moments d’émotions.

« Fir, commença Anna avant que qui que ce soit ne sorte des buissons. Tout d’abord, sachez que nous avons tout d’abord contacté votre père, Bartre, pour venir vous rendre visite. Il a refusé, révéla-t-elle, choquant l’épéiste. Il a considéré que ce ne serait pas lui qui vous encouragerait le plus à persévérer dans le jeu. Il nous a aussi indiqué qui contacter. Fir, voici votre mère, Karla. » À ces mots et avant même de voir cette femme, la capitaine Rouge s’écroula au sol. Elle pleurait des flots de larmes de joie. Sa mère était morte alors qu’elle était très jeune. Cela l’avait poussée à parcourir le monde pour améliorer sa technique à l’épée. Si Fir participait à Fire Emblem Lanta, c’était en grande partie pour rendre sa mère fière d’elle. Alors, pouvoir la voir en face à face comme cela était comme un rêve pour elle. Karla sortit finalement de la broussaille. Il s’agissait d’une grande femme brune, vêtue d’une espèce de kimono. Elle était tout bonnement magnifique, les candidats ne trouvaient pas d’autre mots pour la décrire. Malgré une certaine sévérité apparente, elle releva doucement sa fille à terre et la prit dans ses bras avec silence. Fir pleurait – chose qu’elle n’aurait jamais pensé faire un jour – et sa mère la consolait. Cela pouvait sembler une scène normale, mais pas pour ces deux femmes. Elles avaient tant de choses à se dire, mais pas le temps de le faire. Alors elles restèrent silencieuses. Il valait mieux ne rien dire que de dire qu’une partie des choses. « Je suis si fière de toi, souffla Karla en l’embrassant sur le front tandis qu’elle s’éloignait sur ordre d’Anna. »

« Tout le monde a maintenant reçu le soutien d’un proche ! annonça l’animatrice. Sachez que le gagnant de cette épreuve remportera une nuit d’hôtel avec son proche et ne vous rejoindra que demain pour l’épreuve d’immunité. Nous pouvons donc commencer l’épreuve ! Placez-vous devant les tables qui vous sont attitrées, vous pourrez enlever la cloche à mon signal. » Les cinq aventuriers obéirent, reboostés alors bloc par la présence de leurs proches. Personne ne voulait décevoir ceux qu’ils aimaient. « C’est parti ! cria Anna dans l’air. » Les naufragés retirèrent en vitesse la cloche en bois qui cachait leur repas et la jetèrent au sol. Finalement, il valait peut-être mieux qu’ils ne voient pas ce qui se cachait dessous. Une immense blatte était posée, morte, sur une large feuille d’arbre. L’Arachel se retint de vomir, beaucoup plus habituée à la vie de château et aux mets distingués. Cormag, lui, n’eût aucune réaction : il avait mangé bien pire lorsqu’il était en opération. Mathilda avait la même attitude que lui : tous deux étaient des militaires expérimentés qui ne craignaient pas ce genre de choses. Tous deux mangeaient à une vitesse impressionnante compte tenu de ce qu’ils mettaient dans leur bouche. L’Arachel n’avait pas encore touché à sa blatte qu’ils en avaient déjà avalé la moitié. Nanna arracha la tête et la goba d’un coup. Elle faillit déglutir mais, après quelques efforts, cette partie de l’insecte termina dans son estomac. Fir aussi avançait à un rythme exceptionnel – la pensée de pouvoir passer presque une journée entière avec sa mère la motivait plus que jamais. L’épéiste avait tant de choses à lui dire, d’anecdotes à lui raconter, de secrets à lui confier. Ce serait peut-être sa seule occasion de le faire, alors elle comptait la prendre à pleine main. « Fir est qualifiée pour la seconde phase ! déclara Anna après que la capitaine Rouge ait terminé d’avaler sa blatte. »

Il ne restait plus que deux places pour la suite de l’épreuve. L’Arachel était à la traîne : elle sursautait et reculait dès qu’elle touchait l’insecte. Une chose était sûre : jamais elle ne remporterait cette récompense. Cormag avait pris un petit d’avance sur Mathilda, et s’approchait de plus en plus de la fin de son supplice. Il mastiquait avec ardeur et sans réel dégoût – après tout, cela restait de la nourriture qui ne pourrait que le fortifier pour la prochaine épreuve. Après une minute supplémentaire, il tira la langue, et Anna valida son ticket pour la phase finale de l’épreuve. C’était maintenant un duel entre Mathilda et Nanna. La cavalière avait ralenti à cause de la carapace qu’elle avait un petit peu de mal à briser. La noble profitait de cette occasion pour la rattraper petit à petit, mais elle aussi butait à la carapace. Mathilda conservait ainsi une certaine avance. « Mathilda est la dernière qualifiée pour la phase finale ! annonça-t-elle. »

« Mansel, Leif, ne partez pas tout de suite, invita la maîtresse du jeu. En effet, le vainqueur de l’épreuve pourra choisir un autre candidat qui aura lui un repas un son proche. Tout n’est donc pas perdu pour vous. Maintenant, nous pouvons passer à la finale. Karla, Glen, Clive, avancez-vous. Pour cette finale, vous participerez en duo avec votre proche. Chaque duo devra déguster en tout cinq mets en alternance, dont je vous laisse la surprise de la découverte. L’aventurier du duo mangera le premier élément, son proche le suivant et ainsi de suite. Le premier duo à terminer les cinq aliments remportera une nuit d’hôtel avec dîner et petit déjeuner compris. Les autres, votre destin sera entre les mains du vainqueurs. Mettez-vous en place ! »

Les trois aventuriers se mirent en place, accompagnés de leurs proches respectifs. Tous trois voulaient remporter cette épreuve, mais un seul y arriverait. Qui allait remportera cette nuit d’hôtel avec son proche ?

1/ Fir
2/ Cormag
3/ Mathilda

Petit up les enfants

1/

La 3/

La 3/

2
NUL NUL NUL
On voulait Bartre pas randomasse

1/ 1
2/ 1
3/ 2

Je clos les votes demain

La 3 !

Avec une semaine de retard, je clos les votes et retiens la 3/

Salut à tous, je up la fic pour les nouveaux arrivants et pour vous signaler que le chapitre est presque fini d'écrire
Je suis désolé du retard mais il s'agira sûrement du chapitre le plus long de la fic jusqu'à maintenant et, avec mes occupations personnelles, je dois bien dire que c'est difficile de garder un rythme rapide mais je ne compte pas abandonner la fic !

Fire Emblem Lanta : Saison 2

Tribu réunifiée Mathilda - Fir - L'Arachel - Cormag - Nanna

Jury Final Charlotte - Elincia - Aran - Kieran - Zelcher - Ethlyn - Rath - Laura

« Trois… Deux… Un… Top ! C’est parti ! annonça Anna tout feu tout flamme tandis que les six participants de cette finale découvraient le premier met qu’il devraient déguster. » Il s’agissait de trois sauterelles grillées : la production souhaitait commencer doucement. Ce seraient donc les naufragés qui avaient la tâche d’engloutir ce qui se cachait sous la première cloche. Reboostée par la présence de sa mère à ses côtés, Fir ne fit qu’une bouchée de chacun des trois insectes et présenta à Anna une bouche parfaitement vide, prenant ainsi la tête de l’épreuve. Mathilda finit son « repas » à quelques dixièmes de seconde d’écart de l’épéiste, passant elle aussi à la seconde étape. Enfin, Cormag mit un petit peu plus de temps mais termina lui aussi ses sauterelles très rapidement, ne perdant que peu de terrain. Ainsi, les trois duos semblaient au coude à coude.

Sous la seconde cloche à destination des proches des aventuriers se trouvaient un bol entier de vers de terre encore remuant. Bien que réticents, ils avaient pour tâche de tous les manger. Glen et Clive, tous deux militaires, n’hésitèrent pas une seconde et prenaient des pincées entières qu’ils enfonçaient dans leur gorge comme s’il s’agissait de spaghettis. La réalité était que tous deux avaient dû ingurgiter des choses bien moins savoureuses que ces lombrics qui leurs paraissaient presque raffinés à côté. Karla, moins habituée, eut une légère appréhension à la découverte de son repas qui fit perdre l’avance que sa fille avait gagné pour elles. Cependant, la bretteuse se reprit bien rapidement et leva le bol entier vers sa bouche, laissant couler un flot entier de vers dans sa gorge. Bien que toussotante après ceci, elle regagnait le retard qu’elle avait elle-même pris. Tous semblaient encore au coude à coude.

Mathilda fut la première à retirer la troisième cloche et à découvrir ce qui se cachait en dessous : un ver de coco, un gros ver blanc possédant une espèce de boule noire au bout de son corps. La cavalière poussa un cri de dégoût en apercevant l’animal, mais ne se laissa pas impressionner et entreprit de retirer la boule noire – non comestible. Bien que tremblante, elle tira d’un coup sec sur l’extrémité du corps du ver, arrêtant tout mouvement de sa part. Elle le mastiqua avec difficulté, et manqua même de vomir. Néanmoins, la cavalière ne perdit rien de sa légère avance. En effet, les deux autres naufragés étaient tout aussi dégoutés par cette chose qu’elle-même. Étonnamment, Cormag était celui qui avait le plus de mal à l’ingurgiter. Fir ne semblait quant à elle rien ressentir, poussée uniquement par le désir de passer du temps avec sa mère. Ainsi, les deux femmes creusaient un certain écart avec le chevalier wyvern, tout en demeurant au coude à coude entre elles.

Karla et Clive découvrirent en même temps ce qui se cachait sous leur deuxième et dernière cloche. Celle-ci abritait le contenu des deux premiers plats réunis : trois sauterelles grillées et un bol entier de vers de terre. Sans hésitation, le cavalier et la bretteuse vidèrent rapidement le bol, si on peut le dire ainsi habitués à ce met peu attirant. Glen arriva lui aussi à la quatrième station avec un certain retard. Il faudrait un miracle maintenant pour que les deux frères remportent cette épreuve et la nuit d’hôtel qui va avec. Ainsi, Mathilda et Fir caracolaient maintenant en tête. Excepté Cormag, chaque aventurier encore en jeu avait remporté au moins deux épreuves individuelles, et même trois pour Fir. Cela démontrait un niveau général extrêmement haut, et remporter la victoire aujourd’hui serait certainement un réel argument supplémentaire pour chacune des deux femmes, notamment face au jury final dont plusieurs membres avaient déjà prouvé vouloir voter selon le principe du mérite sportif. Leurs proches respectifs terminèrent leurs sauterelles au même instant. Les deux duos étaient exactement au même niveau. Il ne faisait aucun doute que la victoire de jouerait à quelques millièmes de seconde.

Sous la dernière cloche se trouvait une combinaison des trois premiers mets. Un ver de coco, un bol de vers de terre et trois sauterelles. Les deux aventurières optèrent pour deux stratégies différentes. Fir commença par le ver de coco, considérant que commencer par le plus difficile était la meilleure option. Au contraire, Mathilda décida de manger les trois sauterelles en premier, qui lui semblaient presque savoureuses comparées à certaines choses qu’elle avait ingurgité durant son aventure. Elle eût rapidement terminé les insectes tandis que l’épéiste avait du mal à avaler le gros ver qu’elle recracha plusieurs fois. L’épéiste semblait avoir du mal à avancer, tandis que la cavalière terminait ses vers. Plus reboostée que jamais, Mathilda ne fit qu’une bouchée du ver de coco, et Anna annonça l’inévitable. « La victoire est pour Mathilda ! »

La cavalière se jeta dans les bras de son mari et le serra aussi fort que possible. Ils s’embrassaient à pleine bouche, devant les quatre autres naufragés déçus de ne pas avoir remporté cette épreuve qui aurait très bien pu leur apporter joie et réconfort. La plus déçue était certainement Fir. L’épéiste venait enfin de retrouver sa mère et devait déjà lui dire au revoir. Une larme coula sur sa joue. Elle oubliait même qu’il lui restait une dernière chance. « Mathilda, en remportant cette épreuve, vous remportez une nuit d’hôtel avec votre mari Clive, rappela Anna. Néanmoins, vous avez aussi remporté le pouvoir de permettre à l’un des quatre autres naufragés ici présents de bénéficier d’un repas avec leur proche. Je vous laisse quelques instants pour réfléchir. »

À vrai dire, la cavalière n’avait même pas pensé à ce qu’elle ferait si elle remportait la victoire. Même après avoir gagné l’épreuve, elle était trop absorbée par ses retrouvailles avec son mari pour songer à la personne qui bénéficierait de ce sublime cadeau. C’était un choix extrêmement difficile pour elle car, si elle le pouvait, elle souhaiterait donner un repas à chacun d’entre eux. Mais elle devait faire un choix. Alors elle procéda par élimination. L’Arachel et Cormag semblaient tous les deux très forts mentalement. Selon elle, ils étaient parmi les quatre Rouges ceux qui auraient le mieux tenu la suite du jeu sans cette visite des proches. Enfin, son cœur balançait entre Nanna et Fir. Donner ce repas à la noble lui assurait de son soutien lors du prochain conseil, notamment si elle visait Fir ou Cormag dont elle n’était pas particulièrement proche. Néanmoins, la cavalière avait toujours apprécié Fir et ses retrouvailles avec sa mère aujourd’hui l’avaient profondément touchée. Que privilégier : le jeu ou sa relation avec la capitaine des ex-Rouges ? « Je vais choisir… Fir, annonça-t-elle. »

À ces mots, l’épéiste ne réalisa tout d’abord pas ce qui se passait, puis fondit en larmes. Karla la serra dans ses bras en silence. « On aura finalement le temps de se raconter tout ce qu’on a à se dire… lui murmura-t-elle. » Anna invita ensuite Mathilda et Clive à monter dans la voiture qui les attendait un petit plus loin le long du chemin, tandis que Fir et Karla allaient monter dans un bateau les emmenant sur une île à l’écart. Enfin, Cormag, L’Arachel et Nanna rentrèrent seuls sur leur camp après une dernière étreinte avec leurs proches.

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Fir et Karla prirent main dans la main le chemin qui leur était indiqué par Anna. Elles traversèrent ainsi une grande plaine et une petite forêt. Ce moment semblait comme un extrait de paradis pour la fille comme pour la mère. Fir n’avait plus vu la femme qui lui avait donné naissance depuis des années tandis que Karla rencontrait pour la première fois son enfant adulte. Ceci était un moment plein d’émotions pour les deux femmes. Au bout de cette promenade champêtre les attendait un petit bateau à moteur – le même genre que celui qui amenait les aventuriers sur les lieux de chacune de leurs épreuves. Les deux épéistes montèrent dedans, excitées de découvrir ce que Mathilda leur avait offert.

Fir et Karla découvrirent au terme de leur balade maritime une île déserte où leur moyen de transport les déposa avec un caméraman. Elles étaient seules – enfin si on excluait les équipes de l’émission. Cela s’annonçait comme une véritable séquence émotion et Anna refusait d’en perdre une seule minute. « Les larmes, c’est comme les disputes : ça fait vendre ! avait-elle déclaré avec ferveur au reste de l’équipe de production. Un festin à proprement parler était disposé sur un tapis à même le sol. Il y avait des cuisses de poulet, de la salade, différents légumes, des fruits de toutes sortes, des jus de fruits et même un énorme gâteau au chocolat. Fir semblait découvrir le monde pour la première fois à en juger de ses yeux ronds et de sa bouche béante lorsqu’elle aperçut tous ces mets. Cette attitude eût le don de faire rire discrètement Karla, qui ne se doutait pas le moins du monde des conditions de vie de sa fille dans cette aventure.

Les deux femmes s’assirent et, tandis que sa mère voulait engager une conversation, Fir se précipita sur une aile de poulet qu’elle dégusta avec une passion et un intérêt apparent. Peut-être valait-il mieux ne pas trop parler pour l’instant. Alors, les deux femmes mangeaient en silence. Fruits, légumes, viande, Fir goûtait de tout avec plaisir. Néanmoins, son sourire fut le plus grand lorsqu’elle mordit enfin dans une tranche du gâteau au chocolat, étalant au passage de la crème autour de sa bouche, ayant un petit air de personnage de dessin animé. « Fais un petit peu attention quand tu manges… la conseilla avec bienveillance sa mère en essuyant le visage de sa fille. » Karla, quant à elle, ne mangeait pas. Elle ne voulait pas prendre de la nourriture à sa fille, qui avait l’air absolument affamée. Bien qu’elle ne doutait pas de sa réussite, avoir l’opportunité de manger un vrai repas aussi près de la fin du jeu lui assurait un avantage certain pour la dernière ligne droite qui s’annonçait devant elle. Au bout de près une demi-heure et après avoir englouti presque entièrement la nourriture qui se tenait auparavant sur la serviette, Fir fut enfin repue et le signala en s’allongeant directement sur les rochers derrière elle, position que sa mère imita.

« Je suis désolée de t’avoir laissée toute seule comme je l’ai fait… s’excusa cette dernière en prenant la main de sa fille.
- Ce n’est pas grave, la pardonna Fir en regardant le ciel. Papa s’est bien occupé de moi. Tu n’as pas à t’excuser, tu n’as pas choisi de partir. Et puis, c’est grâce à cela que je suis venue ici et que j’ai rencontré toutes ces personnes formidables !
- Vraiment ? demanda Karla étonnée de cette déclaration.
- Oui… Je me suis inscrite pour te rendre fière. Même si ce sont mes compétiteurs pour l’instant, je suis vraiment heureuse d’avoir rencontré toutes les personnes qui ont participé à cette saison.
- Tu as été formidable… Je suis très fière de toi, n’en doutes jamais, rassura Karla en embrassant le front de son enfant.
- Au fait… Je me demandais, comment est-ce possible que tu soies ici ? questionna l’aventurière. Tu n’es pas censée être…
- Morte ? termina sa mère. Pas dans le monde d’où je viens. Si j’ai bien compris, la production comptait tout d’abord contacter ton père mais il était occupé. Une histoire de tournage, je n’ai pas vraiment compris… Bref ils m’ont donc contactée moi. Néanmoins, je viens en quelque sorte du passé. Je sais que c’est étrange et je ne le comprends pas vraiment moi-même, mais le monde d’où je viens est le même que le tien mais quelques années plus tôt. Tu viens à peine de naître dedans. La production s’est débrouillée pour me faire venir ici, et voilà toute l’histoire.
- Je… Je ne sais pas vraiment quoi dire je dois bien avouer… fit Fir bouche bée par cette histoire abracadabrante.
- Pourquoi pas ne pas juste profiter du moment alors ? la conseilla Karla avec un sourire. »

La mère et la fille demeurèrent alors dans cette position, allongées sur les rochers, à se raconter des anecdotes plus ou moins intéressantes de leurs vies pendant des heures. Karla racontait à sa fille toutes les histoires de famille qu’elle n’avait apparemment pas eu le temps de lui transmettre de son vivant. Pendant ce temps, Fir lui racontait toutes ses histoires de jeune fille. Pour la première fois, l’épéiste avait l’impression d’avoir enfin une véritable relation mère-fille. Ce moment fut uniquement interrompu par le caméraman qui les rappela à la réalité : l’aventure n’était pas finie et Fir devait retourner au jeu. La mère et la fille se dirent leurs au revoir. Submergée par l’émotion, l’aventurière pleura ce qui semblait être toutes les larmes de son corps. Il s’agissait en réalité là sûrement d’adieux. Néanmoins, elle devait retourner au jeu où elle serait disqualifiée. « Je t’aime ma chérie, et je suis infiniment fière de toi, ne l’oublies jamais, souffla Karla à sa fille lors de leur dernière étreinte, avant que chacune ne monte dans un bateau différent. Fir était accablée par cette séparation, mais aussi reboostée par ces retrouvailles. Nul doute que sa détermination à arriver au bout de l’aventure venait d’être redoublée.
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Mathilda et Clive découvrirent au bout de la route une splendide limousine noire. La cavalière avait l’impression de faire tâche dans ce véhicule luxueux avec ses vêtements sales, son haleine fétide et son odeur à réveiller un mort comme l’avait qualifiée son mari. Néanmoins, après quelques secondes aux côtés de l’homme de sa vie, elle oublia très rapidement ces petits soucis matériels. Cela faisait maintenant des semaines que les deux amoureux étaient séparés : Mathilda vivait son rêve tandis que son mari l’attendait chez eux. Bien qu’elle était heureuse de vivre cette aventure, cela aurait été fantastique pour elle de pouvoir la partager avec lui. Un jour peut-être… Si jamais l’occasion de présentait à elle, elle n’hésiterait pas à la saisir. La limousine emmena les deux amoureux à un hélicoptère. Alors que l’engin fendait les cieux avec l’aventurière et son mari à son bord, celle-ci remarqua le bateau au bord duquel L’Arachel, Nanna et Cormag étaient en train de rentrer sur leur île.

« Je me demande ce qu’il va se passer pendant que je ne suis pas là… chuchota-t-elle.
- Tu as dit quelque chose ?
- Non… Enfin rien d’important pour toi. Je m’inquiète juste de ce qui pourrait se passer pendant que l’on passera la nuit dans cet hôtel.
- Tu es forte et intelligente, tenta de la rassurer Clive. Je suis sûr que tu arriveras à t’en sortir peu importe la situation dans laquelle tu es.
- Je l’espère mon amour, je l’espère... fit la cavalière en embrassant son mari. »

À peine leur semblant de conversation terminé, le couple se prit dans les bras l’un de l’autre. Cela leur semblait une éternité depuis la dernière fois qu’ils s’étaient enlacés de cette manière – bien que cela ne fasse en réalité que quelques semaines. Ils auraient aimé que ce moment dure toujours, et particulièrement Mathilda qui n’avait pas une extrême envie de retourner à la pression du jeu. Elle n’était néanmoins pas prête à abandonner – bien au contraire. Elle était arrivée jusqu’à ce stade du jeu et ne comptait pas perdre espoir si près de la grande finale. Elle avait une position d’outsider et elle en était consciente mais cela ne faisait que renforcer sa détermination.

Après environ un quart d’heure de trajet, l’hélicoptère se posa sur une colline verdoyante. Le couple fut escorté par un membre du personnel de l’hôtel qui les accueillait pour la nuit jusqu’à l’établissement. Une fois arrivés dans leur chambre, la première chose que fit la cavalière fut de se diriger vers la salle de bain. Mathilda s’observa dans le miroir : elle était tout simplement méconnaissable. Ses cheveux étaient gras, sa peau sale, ses vêtements déchirés par endroits. On aurait dit qu’elle venait de passer un mois entier dans une déchèterie. « Je suis horrible ! s’exclamait-elle en frottant avec vigueur son corps entier avec le savon de la douche. » La cavalière passa presque une heure entière sous la douche, se lavant plusieurs fois, se passant du savon sur tout son corps, du shampoing dans ses cheveux. Elle se sentait vivre à nouveau.

Lorsqu’elle sortit de la salle de bain, elle enfila le peignoir que lui tendait son mari et tous les deux se dirigèrent main dans la main vers la salle de restaurant où ils étaient seuls. La production s’était arrangée pour qu’aucun autre client ne vienne déranger cette nuit d’hôtel. Les deux amoureux pouvaient aussi commander le repas de leur choix, la production payait seule l’addition. La cavalière engloutit à elle seule une pizza quatre fromages, sous le regard choqué de son mari. Elle mâchait son repas avec un plaisir non dissimulé – presque inhumain.

« Tu m’avais habitué à un petit peu plus de classe ! fit remarquer Clive avec ironie.
- La classe est bien le dernier de mes soucis en ce moment, répliqua Mathilda. C’est mon premier vrai repas depuis des semaines. Serveur ! Une autre pizza s’il-vous-plait !
- Tu ne devrais pas te calmer un peu sur la nourriture ? conseilla le cavalier. Je ne veux pas que tu perdes l’épreuve de demain parce que tu auras trop mangé aujourd’hui.
- J’ai la nuit pour digérer, ne t’inquiètes pas pour ça ! fit l’aventurière en continuant de s’empiffrer. Au fait, comment va tout le monde à la maison ?
- Tout se passe comme d’habitude – enfin au détail près que tu n’es pas avec nous. On te supporte tous du plus profond de nos cœurs. Sinon, rien de particulier à signaler. »

Après avoir englouti plus de trois pizzas et deux bols de salade, Mathilda alla se coucher avec Clive. C’était la première fois depuis que l’aventure avait commencé qu’elle dormait dans un véritable lit et non pas à même le sol, séparée de la terre uniquement par une couche de feuilles de palmier qui leur servait de matelas. Tandis que Clive prenait à son tour une douche, Mathilda se glissa dans les draps et tomba rapidement dans les bras de Morphée. Lorsque son mari revint dans leur chambre et qu’il l’embrassa, il eût la surprise de la trouver déjà endormie. « Je crois que je ne me rendrai jamais compte des conditions de vie auxquelles les gens participant à cette aventure doivent faire face… » Il se résigna alors à tout simplement dormir en espérant que Mathilda parviendrait au bout de cette aventure – chose dont il ne doutait absolument pas.

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Le lendemain matin, un vent de finale soufflait sur le camp. Il n’y avait plus que quatre naufragés qui dormaient paisiblement sous la cabane, Mathilda ayant passé la nuit à l’hôtel. Les quatre derniers ex-Rouges étaient seuls sur le camp. Tout semblait idéal ; le monde semblait parfait. Il était aux alentours de sept heures du matin – le soleil perçait à peine le voile de l’horizon. Les oiseaux s’éveillaient avec le jour ; la dernière journée de stratégies et de manipulations s’annonçait pour les aventuriers et elle s’apprêtait à se dérouler sur les chapeaux de roues. La première aventurière à se réveiller fut Fir. L’épéiste avait été passablement remuée par les événements de la veille et notamment par ses adieux avec sa mère qui les avaient littéralement déchirées l’une comme l’autre. Ce fut les yeux embués de larmes qu’elle revint sur le camp après ce repas qui lui avait en apparence fait plus de mal que de bien. Néanmoins, rien ne pouvait être plus loin de la réalité. Bien que littéralement tremblante après sa seconde séparation avec sa mère, Fir était aussi maintenant apaisée et remotivée pour la dernière ligne droite du jeu. Apprendre que sa mère la soutenait et était fière d’elle la rendait bien moins nerveuse. Elle pouvait maintenant aborder la fin de l’aventure beaucoup plus sereinement, sans avoir peur de la décevoir.

Après s’être complètement réveillée et étirée, l’ancienne capitaine Rouge se leva et commença ses tâches quotidiennes. Ce n’était pas parce que la fin de l’aventure se rapprochait de plus en plus qu’il fallait se relâcher. Négliger ses conditions de vie pourrait grandement porter préjudice à tous les aventuriers encore en course. La plus importante de ces tâches était bien évidemment d’entretenir le feu. Ainsi, l’épéiste alla tout d’abord prélever une quantité importante de petit bois dans l’abri qui avait été construit par l’ensemble des aventuriers peu après la réunification afin de le conserver au sec. Tout le monde avait vraiment fait du bon travail : il y avait assez de bois stocké ici pour tenir jusqu’au dernier jour de l’aventure. Elle eût un sourire en observant ces lieux qu’elle quitterait bientôt – qu’elle soit éliminée ou qu’elle parvienne au terme du jeu. Elle revint ensuite près de la cabane, et s’installa sous l’abri du feu qu’elle se mit à alimenter paisiblement. Fir se sentait apaisée de cette façon, et demeura dans cette position – accroupie face au foyer – pendant plusieurs dizaines de minutes. Elle ne la quitta que lorsque Cormag se réveilla à son tour et vint lui parler. Les deux anciens Rouges s’installèrent côte à côte, en tailleur, face au feu.

« Tu ne nous as pas parlé hier soir en rentrant de ton confort… Tu avais l’air triste, est-ce que ça va ? s’inquiéta le chevalier wyvern.
- Oui, oui… le rassura Fir. Ça m’a fait du bien de voir ma mère. C’était un petit peu dur de lui dire au revoir, mais ça m’a reboostée de lui parler. Ce sera sûrement la dernière fois que j’en aurai l’occasion, alors je n’en retiens que du positif et je suis encore plus déterminée qu’avant à arriver au bout du jeu.
- Je n’imaginais pas qu’elle te manquait autant… Enfin, je suis désolé de te dire ça comme ça, bien sûr qu’une mère ne peut que manquer à sa fille.
- Ce n’est pas grave.
- Dans tous les cas, tu as bien dit être encore plus motivée à parvenir au bout du jeu ? répéta Cormag, clairement une idée en tête.
- Oui, confirma l’épéiste, peu dupe du jeu du chevalier wyvern.
- J’aurais un accord à te proposer. Toi, moi et L’Arachel sur les poteaux. On fait tout ce que l’on peut pour arriver à l’orientation ensemble, et là on ne prend pas les mêmes repères. L’objectif est de ne pas se mettre de bâtons dans les roues pour arriver tous les trois aux poteaux, conclut Cormag, fier de sa proposition.
- Je… hésita Fir qui ne savait pas vraiment quoi répondre. Bien sûr, c’était ce que j’espérais, mais de là à en faire un accord officiel… Disons que je suis un peu prise au dépourvu. Mais bien sûr que ça me va.
- Parfait ! s’exclama à voix basse le chevalier wyvern fier de lui. À vrai dire, je te promets que, si je remporte les poteaux, je t’emmènerai au bout. Tu es la plus méritante ici et je ne trouverais pas cela juste que tu n’arrives pas jusqu’au bout de l’aventure parce que tu es trop forte, s’expliqua-t-il, clairement dans l’optique de faire promettre à Fir la même chose à son égard. »

Justement, l’épéiste était perdue dans ses pensées. La promesse que lui faisait là Cormag démontrait d’une grande loyauté de sa part, mais cela l’enchainait elle-même en quelque sorte. Si elle le laissait conserver cette promesse, elle se sentirait redevable vis-à-vis de lui et elle n’aimait pas cette idée. Toute redevance risquait de résulter en quelque chose de mauvais, et particulièrement dans ce jeu. De plus, elle sentait bien que le chevalier wyvern souhaitait obtenir d’elle la même promesse en retour. Elle pouvait accepter cette promesse et répondre aux attentes de Cormag, mais ce serait tirer un trait sur sa finale rêvée avec L’Arachel. Elle pouvait aussi accepter sa promesse, mais ne rien promettre de son côté. Enfin, elle pouvait tout aussi bien refuser tout simplement cette proposition. Ces deux dernières options étaient néanmoins risquées : elles contrarieraient très certainement le chevalier wyvern, et qui savait ce qu’il pouvait alors faire.

Qu’allait répondre Fir à Cormag ?

1/ « J’accepte, et je te promets la même chose en retour. Si nous en avons l’occasion, nous ferons face au jury final ensemble. »
2/ « Merci beaucoup… Je te suis reconnaissante de cette loyauté, même si je ne suis pas sûre de la mériter. »
3/ « Je suis désolée, mais je ne peux pas te laisser promettre cela. Je suis incapable de t’assurer la même chose en retour, alors je propose de laisser notre accord s’arrêter aux poteaux. »

Tandis que le chevalier wyvern et l’épéiste étaient en pleins pourparlers quant à leur futur dans le jeu, L’Arachel et Nanna s’éveillèrent à l’exact même moment, comme si leurs sommeils étaient en quelque sorte connectés par une force mystique. Les deux jeunes femmes aperçurent le soleil qui entamait sa montée dans le ciel matinal avec un sourire aux lèvres : ce spectacle était véritablement ravissant. Nanna fut la première à se tirer de son lit de feuilles dans un silence parfait. En réalité, ceci lui permit d’entendre Cormag prononcer le mot « finale » lors de sa conversation avec Fir. Peu importe ce qu’ils se disaient, il était clair qu’il parlaient là de stratégie. L’Arachel, elle, fut plus bruyante, ce qui eût pour effet de faire baisser le ton du chevalier wyvern, maintenant conscient que lui et l’épéiste n’étaient plus les seules personnes réveillées sur le camp.

Après avoir fait pendant quelques minutes des allers-retours sur la plage dans l’espoir d’attraper au vol quelques informations sur les plans du chevalier wyvern, Nanna dût se rendre à l’évidence : elle n’entendrait plus rien. Néanmoins, ceci lui fit réaliser quelque chose : Cormag tentait bel et bien de mettre une stratégie en place. C’était évident qu’il le tenterait vu le stade du jeu auquel les aventuriers en étaient arrivés, mais elle en avait la preuve. De plus, la noble était certaine que ce plan impliquait à court ou moyen terme son élimination. Elle devait agir contre Cormag avant qu’il n’agisse contre elle – c’était évident. En réfléchissant à ses possibilités, Nanna comprit très rapidement qu’elle devait convaincre L’Arachel d’agir contre Cormag. C’était son seul moyen de l’éliminer au prochain conseil – d’autant plus qu’il faudrait trouver un moyen de le convaincre de ne pas jouer son collier d’immunité.

Ainsi, Nanna retourna sous la cabane où elle trouva de nouveau L’Arachel. Elle se plaça debout devant elle afin d’être sûre d’avoir son attention, puis collecta les gourdes vides placées sur le côté de la cabane, contre le semblant de mur de bois. « L’Arachel, tu m’accompagnes aller chercher de l’eau ? demanda-t-elle innocemment en joignant à sa parole un clin d’œil afin de signifier à son alliée qu’elles n’allaient pas uniquement chercher de l’eau. » Les deux femmes s’éloignèrent ainsi du camp sous les yeux de Fir et Cormag qui ne se doutaient pas du tout de ce qui était en train de se passer. L’Arachel et Nanna marchèrent tranquillement jusqu’à la source d’eau et remplirent alors les gourdes qu’elles avaient emmenées avec elles afin de ne pas paraître suspectes, mais la tension était palpable – notamment pour la première qui ne savait pas ce qui se passait.

« Je dois te dire quelque chose… Enfin plutôt te demander quelque chose, rectifia Nanna. Serais-tu prête à éliminer Cormag ce soir s’il ne gagne pas l’épreuve d’immunité ?
- Je… commença L’Arachel, estomaquée par cette question. Il me semblait que l’on avait un accord tous les quatre avec Fir. On élimine Mathilda ce soir et on avisera si elle remporte l’immunité. Pourquoi s’écarter de notre chemin si près du but ?
- À vrai dire, il y a bien quelque chose qui m’a faite changer d’avis, révéla la noble. Tout à l’heure, en me levant, j’ai entendu Fir et Cormag discuter pendant qu’ils s’occupaient du feu. Ils parlaient de la finale… Pourquoi est-ce qu’ils parleraient de ça en privé alors que l’on pourrait en parler tous ensemble ? Mon avis est qu’ils ont un accord pour aller jusqu’au bout ensemble – ce qui ne serait pas une immense surprise. Ils sont très proches, et Cormag respecte beaucoup Fir. Ça ne m’étonnerait pas qu’ils aient fait un pacte pour faire face au jury final ensemble.
- Je ne pense pas que Fir puisse faire cela… douta L’Arachel. Elle est gentille, peut-être même trop gentille pour ce jeu. Elle ne doit pas vouloir risquer de froisser Cormag… ajouta-t-elle tout en croyant uniquement à moitié à ses propres mots.
- Quelles que soient ses intentions, il est clair que Cormag l’emmènera au bout du jeu avec lui s’il en a l’occasion vu ce que j’ai entendu, rappela Nanna. Si nous n’agissons pas maintenant, nous sommes fichues L’Arachel. Nous ne sommes peut-être pas en danger immédiat, mais si nous ne les controns pas maintenant ce seront ces deux là qui feront face au jury final.
- Peut-être… Enfin tu as sûrement raison, hésita tout de même L’Arachel. J’aimerais réfléchir s’il te plaît.
- Avant cela, j’ai une dernière chose à te dire, l’interrompit la noble. Cormag est actuellement l’une des plus grosses menaces face au jury final pour toi, avec Fir. Le jury entier me déteste, le seul vote auquel je peux prétendre est celui d’Elincia. Mathilda a éliminé Rath, je ne vois personne à part Zelcher, Ethlyn et Laura qui pourraient voter pour elle. Par contre, Cormag a beaucoup d’amis au jury. Elincia, Kieran et Rath voteront pour lui peu importe contre qui il sera. De plus, ça ne m’étonnerait pas que Rath tente de rassembler les votes des anciens Jaunes – notamment Charlotte et Aran – en sa faveur. S’il arrive au bout, il est presque sûr de gagner et j’ai l’impression que personne ici ne l’a réalisé, conclut-elle en exagérant légèrement son propos afin de convaincre son amie. Alors je vais te reposer ma question L’Arachel : serais-tu prête à éliminer Cormag ce soir ? »

Sans même s’en rendre compte, L’Arachel était dans une situation extrêmement délicate. Elle était maintenant déchirée entre son alliance principale avec les autres anciens Rouges et son intérêt personnel dans la suite du jeu. Le problème pour elle n’était pas la loyauté : si cela était complètement à son avantage, elle aurait déjà vendu la peau de Cormag au plus offrant. Néanmoins, sa principale crainte était de perdre alors les votes des autres anciens Rouges faisant partie du jury final, ne se sachant déjà que peu populaire parmi les anciens Jaunes dont elle était en partie responsable de la chute. Elle pouvait ainsi simplement refuser la proposition de son amie et éliminer Mathilda ce soir, au risque cependant de se faire couper la route un petit peu plus tard dans l’aventure. Elle pouvait aussi la suivre dans son plan, au risque de perdre quelques votes au jury final. Enfin, L’Arachel pouvait aussi demander à son amie d’attendre de voir les résultats de l’épreuve avant de se décider.

Qu’allait répondre L’Arachel à Nanna ?

4/ « Je te suis. Cormag est une menace pour toutes les deux et nous devons l’éliminer tant que son destin est encore en partie entre nos mains. Laisse-moi m’occuper de son collier, je sais quoi faire pour ça. »
5/ « Je préfère prendre le temps de réfléchir et voir les résultats de l’épreuve avant de me décider… »
6/ « Je suis désolée, c’est trop risqué pour moi de trahir ainsi mon alliance. J’ai peur de n’avoir aucune chance face au jury final si je le fais, déjà que je n’y suis pas très populaire. »

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Désolé du retard et du triple post, mais ces deux choses sont dues au fait que ce chapitre est le plus long de la fic à l'heure actuelle, et surement jusqu'à sa fin (quoique rien n'est sûr ). Bref bravo si vous êtes arrivés jusqu'au bout parce que même en l'écrivant j'ai cru ne pas en voir le bout

L’espace d’un instant j’ai cru que Mathilda choisirait Nanna, j’ai eu peur…

Les deux épéistes montèrent dedans, excitées de découvrir ce que Mathilda leur avait offert.

Ah c’est elle la mj maintenant ?

Si j’ai bien compris, la production comptait tout d’abord contacter ton père mais il était occupé. Une histoire de tournage, je n’ai pas vraiment compris…

Inb4 Bartre dans la S2 ?…

Bref, disons 3/ et 4/.

Les deux épéistes montèrent dedans, excitées de découvrir ce que Mathilda leur avait offert.

Ah c’est elle la mj maintenant ?

Ben techniquement c'est elle qui leur a permis d'avoir la récompense

Si j’ai bien compris, la production comptait tout d’abord contacter ton père mais il était occupé. Une histoire de tournage, je n’ai pas vraiment compris…

Inb4 Bartre dans la S2 ?…

Qui sait ?

Je up vu que j'ai eu qu'un vote pour l'instant

2 et 4.

1/ 0
2/ 1
3/ 1

4/ 2
5/ 0
6/ 0

2 et 4