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Sujet : [FIC] Les Derniers Fils de l'Ombre

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Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
25 mai 2017 à 20:01:02

Je sors la suite demain, je ramènerai l'intrigue sur Andunion promis :-)))

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
26 mai 2017 à 23:14:56

[DEUXIÈME PARTIE] : Héritages Chaotiques

CHAPITRE 23 : LA DÉFENSE DE DURTHANG
[ Durthang, sud d’Udûn ]

Le sol tremblait sous les pieds des hommes et des femmes, alors que l’ennemi était encore à des kilomètres du val. Les habitants du village au milieu des champs, au pied de la forteresse, couraient dans tous les sens, et une terreur indicible était gravée sur leurs visages. Des établis étaient renversés, des ustensiles et des pots brisés dans la course effrénée de leurs propriétaires, des animaux domestiques affolés brisaient leurs licous et s’échappaient de leurs enclos. De la citadelle montait le son d’une dizaine de tocsins, dont le glas lancinant ajoutait encore plus au chaos ambiant.
Soudainement, un mouvement de panique emporta les habitants de la vallée, qui d’un seul homme s’élancèrent sur le pont de pierre qui gardait l’entrée de Durthang. Les gardes aux portes furent complètement dépassés, et une marée d’hommes, de femmes et d’enfants se déversa dans la cour intérieure du fort.

Du haut de la tour de guet, le Comte Beleg de Durthang enrageait. Mais Andunion, à son côté, voyait au travers de sa colère, et lisait dans ses yeux la peur. Mais pas pour lui-même ?

- Les imbéciles ! fulmina le Comte. Pourquoi ont-ils forcé le passage à l’intérieur de Durthang ?!
- Mon seigneur, vous pensez qu’ils auraient dû rester dehors, avec cette armée d’Uruks Noirs qui approche ?
- Non, bien sûr que non ! répondit Beleg en se pinçant l’arête du nez de son pouce et son index. Ils auraient dû fuir, voyons ! Passer par le sud, emprunter le couloir du Morgaï jusqu’à ce qu’ils arrivent à Cirith Ungol ! De là ils auraient pu se réfugier au Gondor, sains et saufs !

Andunion pesa cette idée dans sa tête. Beleg était de fait ingénieux, son idée ne manquait pas de bon sens, et de générosité envers son peuple.
- Ils n’auraient pas fait long feu, remarqua cependant Andunion. Ils se seraient vite fatigués, et les Uruks les auraient rattrapés avant qu’ils aient parcouru la moitié de leur route.
- On ne pourra jamais le savoir à présent, rétorqua le Comte en serrant les dents. A présent, si nous n’arrivons pas à repousser cette armée, ils sont condamnés entre ces murs. Il n’y a aucun autre accès pour sortir de cette forteresse.

La situation était loin d’être idéale. Andunion hocha la tête en silence, réfléchissant à leurs options. Durthang était facilement défendable, mais terriblement isolée. Ils étaient trop éloignés pour demander la moindre assistance au reste des Rôdeurs d’Andunion, qui étaient loin dans l’Est du Mordor. Et l’avancée de l’armée Uruk empêchait tout passage par l’Isenmouthe vers la vallée d’Udûn, faire appel aux soldats de la plaine de Dagorlad était donc également exclu.
Cependant, les garnisons du Gondor à Cirith Ungol pouvaient peut-être être prévenues, si un cavalier assez rapide pouvait traverser le Morgaï sans se faire capturer par des avant-gardes Uruks. Mais c’était un pari risqué.

Andunion préférait laisser cette décision au Comte lui-même, car il ne voulait pas faire de choix malavisés sans connaître la disposition exacte des forces en présence.

- De quelles forces disposez-vous ici, mon seigneur ? demanda-t-il alors qu’ils redescendaient précipitamment les escaliers de la tour de guet.
- En plus de leurs familles – enfants, femmes, vieillards – Durthang a toujours une garnison d’au moins deux-mille hommes, répondit Beleg avec un souffle court. Nous pouvons armer les plus vigoureux de nos pères, et les plus âgés de nos fils, mais même avec cela nous ne sommes pas plus de trois-mille.
- Seulement ? L’armée en face de nous compte au moins sept-mille Uruks !

- Nous ne combattrons pas seuls, tonna le Comte alors qu’ils sortaient sur le perron du fort intérieur. J’enverrai des messagers demander de l’aide à mon vassal le Vicomte de Cirith Ungol, et lui demanderai de m’envoyer toutes les forces dont il pourra se séparer.
- Le Vicomte est-il fiable ? s’enquit Andunion. Répondra-t-il à notre besoin ?
- Je réponds de lui. C’est mon fils.

Andunion hocha la tête avec humilité. Le Comte Beleg était chez lui dans ce domaine. Son jugement était plus fiable que celui d’Andunion ici.
- S’il vient à notre secours, arrivera-t-il seulement à temps ?

Beleg s’arrêta de marcher, et inspira un grand coup. Il jeta un regard au ciel, où s’amoncelait un imposant tapis de nuages noirs comme la suie. Sur son visage se peignait une détermination inamovible, et une volonté de fer plus terrifiante encore que la masse grouillante qui s’avançait doucement vers la forteresse.
- Durthang est le plus grand château que le Gondor ait jamais construit sur les terres de l’Ennemi. Depuis la chute de Barad-Dûr, il n’est pas de place forte plus puissante en Mordor. Nous pouvons tenir un siège de plusieurs années. Les Uruks viennent se jeter en pâture sur nos murs, et ils ne s’en rendent même pas compte.
Ne perdant pas une seule seconde de plus, Beleg sortit un rouleau de papier de sous son armure, et se servit d’une plume pour y griffonner hâtivement un message, qu’il referma promptement. Puis, il retira une bague de sa main droite, et y inséra le rouleau. Il héla un messager, auquel il confia la missive avant de lui murmurer quelques mots. Le messager, un jeune homme qui ne devait pas avoir plus de vingt ans, hocha la tête, le teint blanc, et courut en direction des écuries, au niveau inférieur.

Carantur, Durvil et les autres Rôdeurs de l’expédition se montrèrent à ce moment-là, et aperçurent le Comte et Andunion sur le perron. Ils se dirigèrent immédiatement vers eux. La confusion se lisait sur leurs traits, mais avant qu’ils aient pu poser la moindre question, Andunion se tourna vers le Comte, dégaina son épée, et posa un genou à terre.

- Seigneur Beleg, Comte du Morgaï, je mets ma lame et celle de mes hommes à votre service au cours de cette bataille. Nous nous battrons à vos côtés aujourd’hui. Pour le Gondor.

Immédiatement, les Rôdeurs firent chanter leurs épées, et la posèrent sur leur genou en criant : « Pour le Gondor ! » Le Comte Beleg eut un sourire, et pressa une main puissante sur l’épaule d’Andunion.
- Relevez-vous, Mon seigneur. Ce soir, nous tirerons l’épée ensemble, pour le Gondor. Pour le Roi.

Andunion plongea son regard dans celui du Comte, et en cet instant, dans un sursaut de clarté, il sut que celui-ci connaissait la vérité. Il n’y avait aucune malveillance dans son regard, ni de jugement. La seule chose qui pouvait être lue dans ses yeux, était l’expression du devoir d’un sujet envers son lige.

Il se releva, et se tourna vers Carantur. Celui-ci se tenait prêt à recevoir les ordres d’Andunion.
- Prenez position sur les remparts de l’enceinte supérieure. Nettoyez l’ennemi à distance. Attendez qu’ils se soient engagés sur le pont pour décocher vos flèches.

Carantur hocha la tête avec un air entendu, puis il se tourna vers les Rôdeurs et les enjoignit de le suivre vers le rempart que son capitaine lui avait indiqué. Andunion aurait pu jurer, alors qu’il passait à côté de lui vers sa position, que Carantur arborait ce rictus carnassier qu’il montrait à chaque fois qu’il combattait avec un désavantage. Andunion fut rassénéré de voir que ses hommes étaient trop pris par l’excitation du combat pour avoir peur.

Andunion prit congé du Comte, et se dirigea vers la cour principale du château. Les civils qui étaient venus se réfugier à Durthang s’étaient peu à peu écoulés vers l’intérieur, se cachant dans les quartiers de vie des soldats. Mais dans la cour, devant la grande porte qui barrait l’entrée de la citadelle, de jeunes garçons aux armes trop grandes pour eux et de vieux hommes aux mains tremblantes s’alignaient. Des armures de cuir leur étaient passées sur les épaules, et des casques en fer simple leur étaient distribués.

En grimpant les escaliers qui menaient au rempart surplombant la porte, Andunion songeait qu’ils arriveraient probablement à repousser l’assaut avec l’aide des forces de Cirith Ungol, mais quelque part en lui existait la crainte glaciale qu’ils échouent bel et bien, et ne périssent en tentant de défendre le château.
Il arriva enfin sur le mur au-dessus de la porte, se positionnant au milieu des archers qui fourbissaient leurs armes. Face à lui, de l’autre côté du haut pont de pierre, il vit la vallée de Durthang, sombre et froide, où la vie avait presque recommencé à prendre le dessus. Il vit les champs cultivés, les pousses de blé et d’orge, les granges des paysans. Tous plongés dans l’obscurité, sous les nuages apportés par la ruine de l’Est.
Et il vit l’armée, qui s’était amassée à l’entrée de la vallée. Des dizaines de bannières ensanglantées flottaient dans l’air, porté par un vent glacial et mortifère. Les cris immondes et inhumains qui arrivaient jusqu’à ses oreilles étaient assez forts pour résonner dans tout le Mordor.

Le Comte revint à ce moment-là aux côtés d’Andunion. Aucun regard n’était nécessaire, tous deux savaient qu’ils étaient à présent dos au mur.
Mais Beleg surprit à nouveau Andunion, lorsqu’il se tourna, pour s’adresser aux soldats alignés sur les nombreux murs et cours intérieures de la forteresse.

- Hommes du Gondor ! Aujourd’hui notre mission sacrée est mise en danger ! Un ennemi se présente à nous ! Ils viennent pour goûter à la chair humaine !
Les hommes se turent, écoutant les paroles du Comte. Leurs yeux étaient remplis d’appréhension.
- Mais aujourd’hui n’est pas le jour où les hommes du Morgaï failliront à leur devoir ! Aujourd’hui, comme mon père et comme son père avant lui, je resterai fidèle au Gondor, et aujourd’hui nous résisterons aux forces du mal qui viennent nous assaillir !
Des grognements d’approbation se firent entendre, et nombreux hochèrent la tête avec fierté.

- Qu’il ne soit jamais dit que le Morgaï faillira à sa mission, car aujourd’hui, la seule chose qui transpercera nos cœurs, ce sera la joie de la victoire ! Et la seule chose que ces monstres venus des abysses récolteront, ce sera la ruine !

Galvanisés, les soldats brandirent leurs armes vers le ciel, et poussèrent un seul et même hurlement : « Pour le Gondor ! ».

Satisfait, le Comte se retourna vers Andunion, lequel le regardait avec un œil mi-amusé.
- Seigneur Beleg, vous semblez bien confiant de notre victoire.
- Je ne suis pas resté inactif pendant les décennies ou j’ai servi ici, répondit Beleg en lui adressant un clin d’œil complice. J’ai quelques tours dans ma manche.
Et au moment où il disait ces mots, l’innombrable masse d’Uruks se déversa tel un flot d’immondices dans la vallée de Durthang.

Message édité le 26 mai 2017 à 23:17:34 par Thanator1
Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
27 mai 2017 à 00:08:29

Ça annonce du lourd :bave:

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
27 mai 2017 à 09:55:11

Je vais la jouer comme dans les films de PJ, c'est à dire que je vais couper la bataille avec des chapitres dédiés aux autres personnages qui continuent leur train-train quotidien :hap: Rien que pour vous tuer la hype :noel:

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
27 mai 2017 à 11:47:38

Oh l'enfoiré :rire:

Overl0rd49 Overl0rd49
MP
Niveau 10
27 mai 2017 à 15:54:33

Monstre :fou:

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
28 mai 2017 à 02:48:28

J'ai plus d'obligations, je laisse libre cours à mon sadisme si je veux :nah: :noel:

(d'ailleurs quand le RPG sera prêt faudra que je mette un message en première page, un truc genre
"Attention : l'auteur de ce topic a pour réputation de s'en baleck des plaintes des gens et surtout d'avoir des réactions très agressives face au bullshit, merci de garder votre niveau de bullshit à un niveau acceptable à tout moment de l'attraction" )

:hap:

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
28 mai 2017 à 09:32:31

Mai pourqwa tu veu pa me laiser fer le fisse de Soron et de Guendalf ? :hap:

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
28 mai 2017 à 10:34:50

Oh merde il a tout compris ce con ! :fou:

Grenade fumigène :fou: *disparais dans un écran de fumée*

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
31 mai 2017 à 19:11:19

Je déconne, c'était juste pour vous faire rager / hyper :hap:
Par contre mon IRL fait que je dois m'absenter jusqu'à la fin de la semaine, je vous enverrai donc la suite lundi les petiots :noel:

(entre temps n'hésitez pas à rattraper votre retard, chenapans que vous êtes :hap: )

Message édité le 31 mai 2017 à 19:11:54 par Thanator1
Overl0rd49 Overl0rd49
MP
Niveau 10
31 mai 2017 à 19:50:36

https://image.noelshack.com/fichiers/2016/36/1473263674-jesus5.png

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
31 mai 2017 à 20:06:53

Je n'ai aucun retard ! :fou:

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
17 juin 2017 à 01:09:19

Je suis de retour, modafokas :fou:

Et pour compenser ma récente prise de retard, je vous balance un bon gros chapitre bien fat :hap: Normalement je devrais pouvoir en sortir un ou deux autres, ce weekend, mais en attendant de savoir, enjoy :noel:

[DEUXIEME PARTIE] : Héritages Chaotiques

CHAPITRE 24 : DAGOR Ï GYRTH ARNOEDIAD, LA BATAILLE DES MORTS INNOMBRABLES
[ Dûrthang, sud d’Udûn ]

La lumière douce et mélancolique du crépuscule filtrait à travers les pics acérés des Montagnes de l’Ombre, plongeant la vallée de Durthang dans une teinte orangée, et contrastait brutalement avec la tombée incessante de grêlons qui s’abattait sur les murs de la forteresse. Acharnés, implacables, et innombrables, les éclats de glace pleuvaient sans interruption, et se heurtaient aux casques des soldats Gondoriens, rebondissant contre leurs boucliers levés au-dessus de leurs têtes.
Du haut de son rempart, Andunion, le souffle court, leva la tête en fermant les yeux. Ne portant aucun casque, la grêle tombait avec obstination sur son crâne, mais en cet instant il ne ressentait même plus leur impact sur son visage tiré. Elle était même bienvenue, un souffle de fraîcheur au milieu d’un ouragan de flammes.

Autour de lui, les hommes du Gondor s’accroupissaient derrière les remparts et les créneaux, se mettant à l’abri d’une pluie d’un autre genre. Même les hurlements et les rugissements sauvages de la horde des Uruks Noirs à l’extérieur ne suffisait pas à couvrir les sifflements perçants de leurs flèches crevant les cieux et s’écrasant contre les murs noirs du château.
La puissante forteresse de Dûrthang avait été bâtie à la même époque reculée que les grandes citadelles de Minas Tirith et de l’Isengard, et son mur d’enceinte était fait du même matériau noir et indestructible que ceux des anciennes places-fortes du Gondor. Les armes de siège des envahisseurs s’étaient jusqu’à présent révélées inefficaces.

Voilà des heures que les sapeurs des Uruks avaient tenté de descendre au fond de l’immense tranchée qui encerclait Durthang, et d’escalader l’autre côté pour faire exploser leurs charges sur les fondations, sans le moindre succès. De gigantesques échelles avaient été hissées pour tenter d’enjamber le ravin, mais les défenseurs avaient repoussé chaque vague d’assaillants avant de faire chuter les échelles. A présent, les Uruks semblaient avoir décidé de vider leurs carquois sur eux jusqu’à ce qu’ils décident d’une nouvelle tactique.

- Commandant, que pensez-vous qu’ils essaieront la prochaine fois ?
- Tant qu’ils ne décident pas d’escalader les montagnes pour redescendre dans notre dos, j’aime autant attendre de voir, répondit Andunion à son lieutenant Carantur, alors que celui-ci montait les marches du mur d’enceinte extérieur.
- Je ne suis pas mécontent de les voir se décourager en tout cas, souffla Carantur avec un sourire goguenard.
- N’y crois pas trop Carantur, répliqua Andunion. Durbrod est beaucoup de choses, mais il est loin d’être capitulard.

Il jeta un œil à l’horizon, et observa les dernières lueurs du Soleil illuminer les plaines du Mordor d’une lueur mordorée et lugubre, tandis que la grêle tombait sans discontinuer et créait une mélodie dérangeante et dissonante en résonnant des chocs contre casques et boucliers.

Depuis le début du siège, le Comte Beleg dirigeait la bataille du haut des murailles, et coordonnait les efforts avec grande efficacité. L’assaut avait débuté il y a un jour, et au cours de toute la nuit et de la matinée passée, il avait accueilli les hordes noires de l’ennemi avec une mort foudroyante. Ordonnant aux archers de décocher leurs flèches à l’instant le plus pivotal, massacrant des Uruks par centaines. Dégainant le fer, et repoussant lui-même ceux qui avaient réussi à poser pied sur les remparts en escaladant les échelles.
Andunion était admiratif, car malgré son âge avancé, le Comte faisait honneur à son titre et à ses soldats. Beleg n’était pas seulement un tacticien de génie, mais également un guerrier valeureux, d’une grande robustesse et dénué de pitié face à ses ennemis.

Mais à présent qu’Andunion rejoignait en courant entre les flèches la section du mur qu’il tenait avec ses hommes, il fut intrigué de voir que les traits du Comte étaient tirés par l’inquiétude. Pour la première fois depuis le début de l’attaque, l’appréhension glaçait son regard.

- Nous n’avons encore subi que la première vague, marmonnait Beleg tandis qu’Andunion prenait place à ses côtés derrière un créneau. Le prochain ressac sera bien pire. Nous devons nous tenir prêts.
- Les vigies des tours d’observation vous ont bien confirmé que le messager avait réussi à échapper aux poursuivants ?
- Il les a semé sans souci. Je lui ai donné le meilleur cheval de nos écuries. Il devrait arriver à Cirith Ungol au milieu de la nuit.
- Alors il ne nous reste plus qu’à endurer un siège, répondit Andunion alors qu’une flèche vrombissait à son oreille.
- C’est bien ce qui m’inquiète, rétorqua Beleg. Je ne pense pas qu’ils se contenteront de nous assiéger.

C’est pourtant ce qui arriva. Alors que la nuit tombait doucement, les Uruks cessèrent de faire pleuvoir les flèches et se mirent à mettre en place des feux de camp à travers la vallée. L’obscurité fut chassée par la myriade de flammèches qui illuminèrent Durthang au milieu des ténèbres.
Les soldats gondoriens commencèrent à mettre en place des relais pour prendre du repos tandis que d’autres montaient la garde. Mais les grognements animaux des Uruks continuèrent de résonner longtemps, et empêchèrent longtemps les défenseurs de trouver le sommeil.

Tout du long de cette morne veillée, Andunion était resté adossé à son créneau devant la grande porte du château. Sur l’immense pont de pierre dont les supports descendaient profondément dans le ravin, s’amoncelaient des corps innombrables d’Uruks, décimés par des jets d’huile bouillante depuis le haut des remparts, auquel Carantur avait ensuite mis le feu d’une flèche enflammée bien ajustée depuis le mur d’enceinte intérieur. L’ennemi avait déjà perdu près de deux-mille Orques sous les traits des tireurs d’élite des rangers d’Andunion et sous les flots d’huile enflammée, mais ils ne faiblissaient pas dans leurs assauts.
Andunion accueillait ainsi avec satisfaction le répit que leur offrait le siège que les Uruks maintenaient à présent ; même s’ils utilisaient une stratégie de guerre psychologique en empêchant par leurs hurlements incessants les gondoriens de se reposer, ils avaient pour le moment cessé de vouloir se battre.

Ce qui était aussi perçu avec soulagement par les assiégés. Plus de trois-cent hommes avaient péri au cours de cette première journée. Les troupes de choc qui avaient escaladé les grandes échelles à l’assaut des remparts, ainsi que les innombrables flèches tirées par leurs bataillons démesurés, avaient fait leur ouvrage. Parmi les tombés, sept d’entre eux appartenait à l’expédition d’Andunion. Des vétérans de la guerre des Uruks Noirs.

Alors qu’Andunion jetait un regard à la cour centrale, où les corps des défunts avaient été allongés avec respect, il fut soudainement saisi d’un pressentiment glacial. Il leva la tête vers le ciel, où les nuages se faisaient toujours plus bas. La grêle ne tombait plus aussi brutalement que dans l’après-midi, mais les minuscules morceaux de glace continuaient de tinter contre l’acier des casques des soldats en faction sur les murs. Une pestilence insupportable commençait à s’abattre doucement sur le château. Le contraste entre la transparence maladive des grêlons et la noirceur impénétrable des cieux troublait la vision d’Andunion, qui peinait à comprendre ce qu’il cherchait du regard.

Soudain, un éclair déchira le ciel, et la lumière livide imprimée sur les pupilles d’Andunion refléta une vingtaine de formes gigantesques dans le ciel. Des formes ailées et serpentines, qui fondaient sur Dûrthang.

- Aux armes ! cria Andunion après un temps d’incompréhension, en courant le long du rempart et en dégainant son épée. Aux armes ! Une attaque !
Alarmés, les soldats en faction se secouèrent et saisirent leurs armes. Beleg, se concertant avec ses aides de camp non loin de là, se retourna vers le prince et lui demanda discrètement :
- Que se passe-t-il, monseigneur ?
- Nous sommes attaqués, seigneur Beleg ! Tous les archers doivent être à leur poste ! Nous ….
Sa phrase fut noyée dans un rugissement terrible venu du dessus, qui acheva de réveiller complètement la garnison de la forteresse, et terrifia tous les hommes sur les murs. De soudaines bourrasques s’abattirent sur Dûrthang sous les battements d’ailes démesurées, et, crevant les nuages, de terribles bêtes noires comme l’encre fondirent vers le château.

- Des Ombres Ailées, murmura Andunion, sous le choc.

Il aperçut des formes plus petites, juchées sur leur dos. Chaque Ombre Ailée était chargée d’une demi-douzaine de Sauvages Uruks. Comment Durbrod avait-il pu les domestiquer ?
- Tous les archers, en position !!! beugla le Comte. Tous les autres, aux armes de siège !!!

Le sens de sa dernière phrase échappa à Andunion, jusqu’au moment où il vit des pans entiers du mur d’enceinte intérieur se renfoncer, puis s’ouvrir, pour laisser place à une série de balistes surdimensionnées.
Estomaqué, Andunion observa les artificiers charger les engins de mort avec des Flèches Noires, les puissantes pointes venues de Dale au nord. C’était donc là la fameuse botte secrète que le Comte avait plus tôt évoqué. Ces machines devaient être destructrices face à des hordes d’infanterie, mais que valaient-elles face à des cibles aussi mobiles ?
- Feu à volonté ! rugit Beleg.

Dix traits meurtriers déchirèrent le ciel dans un son rappelant les explosions de poudre des Uruks, et vinrent séparer les nuages en deux. Les monstres battirent des ailes pour éviter les terribles armes. Deux Ombres Ailées furent frappées de plein fouet et chutèrent, l’une s’empalant sur le mur d’enceinte, l’autre s’écrasant tout au fond du ravin. Mais les autres Flèches Noires manquèrent leur cible.

- Rechargez ! gronda le Comte. Ne leur laissez aucun répit ! Ces bêtes immondes ne doivent pas se poser dans l’enceinte ! Archers, à mon commandement !

Tandis que les artificiers s’affairaient à verrouiller davantage de Flèches Noires dans le pas de tir des balistes, les archers bandèrent leurs arcs au maximum et, au signal de Beleg, décochèrent leurs munitions vers les nuées. Une autre Ombre Ailée fut frappée à la tête, et elle s’éloigna en perdant de l’altitude, perdant ses chevaucheurs un par un, jusqu’à s’écraser au milieu des campements Uruks en contrebas.

C’est alors que les flèches ayant manqué leurs cibles retombèrent presque à la verticale sur les défenseurs. Dans un vent de panique générale, les boucliers furent sortis et les assiégés s’abritèrent du mieux qu’ils purent pour éviter leurs propres flèches. Mais la catastrophe s’abattit sur la forteresse avec brutalité, et une pluie de flèches emporta une quarantaine de soldats qui n’avaient pu se protéger à temps. Andunion murmura un juron, avant d’encocher une flèche à son propre arc.

Une seconde volée de Flèches Noires partit vers le ciel alors qu’un éclair ponctuait l’ordre de tirer, et Andunion observa avec une appréhension grandissante quatre autres Ombres Ailées être blessées, une seule d’entre elles mortellement. La grêle empêchait les artificiers des balistes de viser correctement. Ils ne pourraient pas tirer une troisième fois avant que les créatures atterrissent à l’intérieur des murs.
Les archers décochèrent une dernière volée par pure défiance, et cette fois-ci trois Ombres Ailées périrent, criblées de hampes gondoriennes. Par réflexe ils se postèrent de nouveau à couvert pour évier la retombée de leurs propres flèches.

Mais à présent il était trop tard. Répandant une puanteur comparable à celle d’un amoncellement de charognes, les bêtes massives se posèrent une par une avec un bruit sourd sur les remparts, au sommet des tours, à l’intérieur des cours du château, et presque immédiatement les Uruks Noirs juchés sur leurs dos sautèrent en dégainant leurs immenses épées et en poussant des rugissements de victoire.

Overl0rd49 Overl0rd49
MP
Niveau 10
17 juin 2017 à 14:51:31
[[sticker:p/1lmh]]
Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
17 juin 2017 à 16:46:11

Je suis rassuré, y a toujours quelqu'un qui me lit [[sticker:p/1kki]]

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
18 juin 2017 à 12:43:55

Je vais essayer d'écrire la suite cet aprèm, mais je peux rien promettre :-)))

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
18 juin 2017 à 17:24:47

Au mon Dieu !!!

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
19 juin 2017 à 22:05:29

La souite! !!!

Cyber-OS Cyber-OS
MP
Niveau 9
20 juin 2017 à 20:59:23

Heureusement que tu anime encore le forum avec ta FIC . Il est pourtant depuis l'annonce de report et l'E3 ne la pas aidé beaucoup plus que sa à raviver son activité .

Merci à toi

Cyber-OS Cyber-OS
MP
Niveau 9
20 juin 2017 à 20:59:54

Pourtant vide*

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