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Sujet : [jeu] Poursuite infernale

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DarioSpaceGalax DarioSpaceGalax
MP
Niveau 14
18 février 2024 à 16:38:33

Joueur Action 1 : Panacée transcendée sur Astrologue.
Chasseur de primes Actions 1/2/3/4 : Vaisseau de combat XX avec chargement des 4 actions pour l'invoquer et monter dedans en fin de tour.
Astrologue Action 1 : Néant X+ sur 2 cibles (Cellules Chasseur de primes / Cellules Astrologue).
Joueur Action 2 : Guérison transcendée X sur Chasseur de primes.
Astrologue Action 2 : Comète X+ avec les trois assauts sur Phi.
Joueur Action 3 : Guérison transcendée X sur Astrologue.
Astrologue Actions 3/4/5 : Combo improvisé sur Phi (Triple Comète X+, avec les trois assauts à chaque fois, donc 9 assauts en tout, nom du combo : Soleil Filant).
Joueur Action 4 : Terrain transcendé.

Le guerrier de l'espace avait remarqué la perte du sourire de son adversaire un instant, il avait peur de l'avoir brusqué ou mis mal à l'aise. Il hésitait quand même à tenter d'en savoir plus pour tenter de le réconforter si possible, mais dans tous les cas il attendrait la fin du combat pour ça. Pour le moment il s'était tenu prêt et se donnait tous les moyens de réussir ce combat.

Suite au discours de Phi sur sa dernière leçon en tant que guerrier de l'espace, Dario trouvait ses capacités toujours plus incroyables, se demandant jusqu'où l'infinité de ses pouvoirs semblait s'étendre. Là-aussi il prit note rigoureusement du conseil donné par son adversaire, et fut impressionné d'observer l'endroit où Phi lui avait demandé de le rejoindre, ces nombreuses stations spatiales miniatures étaient dantesques à ses yeux.

- Je suis prêt également à repartir au combat ! Montre moi tout ce que tu peux, je veux en savoir le plus possible sur le guerrier de l'espace et ses possibilités ! Je ne me retiendrai pas non plus un seul instant, tu peux compter sur moi ! Déclara alors le guerrier de l'espace à l'égard de son adversaire.

PYAuLait PYAuLait
MP
Niveau 5
18 février 2024 à 18:18:44

https://www.youtube.com/watch?v=WHFvtwSoRgI

Énoré fixa Max un bref instant.

Énoré : Sniper de glace
Énoré : Visée Tête
Énoré - 20 MP
Énoré - 20 HP

Puis, après l'avoir observé de haut en bas, elle se tourna vers son public. Elle haussa légèrement la voix :

"Comme vous pouvez le constater, j'ai des capacités en matière de combat qui justifient largement mon intégration dans l'équipe..."

"Tu vises encore ma tête, là? t'as pas mieux?"

Max parlait avec un ton provocateur cachant néanmoins une profonde fatigue. Il ramena sa rapière à elle, au niveau du visage, prêt à analyser les prochains mouvements de son adversaire.

Max utilise Esquive partielle!

Même pas un regard, même pas une réponse. Juste un "pan !" bien froid.

Max - 1484 HP !
Énoré - 30 MP
Énoré - 20 HP

"... Alors je vous prierais d'oublier ma condition si singulière sur le champs de bataille. Je serais aussi humaine que vous lorsque j'infligerais des coups. Pour le reste, l'opinion que vous portez sur qui je suis m'importera peu tant qu'elle ne nuiera pas au travail..."

Bien qu'il réussi à se maintenir sur ses deux jambes, le coup le fit glisser sur plusieurs mètres. Malheureusement pour l'écuyer, il ne pu s'empêcher se sortir un râle de douleur au coup... lui qui s'était donné tant de mal pour les retenir.

Probablement que le clone ne pensait pas qu'il allait tenir, Max profita de sa pause publicitaire pour planter sa lame dans le sol.

"Tes yeux sur MOI, la copie!"

Une plante géante sorti brusquement de sous les pieds d'Enoré, l'attrapant par le pied et l'envoyant valdinguer en l'air, interrompant sa petite promotion. D'autre lianes plus fines fouettèrent le clone tandis qu'elle prit son envol, occasionnant quelques dommages en plus de la surprise.

Max utilise Mad Growth !
Enoré - 260 HP
Max - 3V

"Je me qualifierais tout au mieux d'ersatz. Cela ne me dérange pas, car je ne compte pas reproduire ses erreurs. J'ai peut-être moins de valeur à vos yeux qu'elle n'en avait pour vous--- peu m'en chaut. Monsieur Végétal m'a accepté parmi vous et m'a trouvé une utilité unique. Je suis nécessaire au groupe, désormais."

"Bien que je m'en passerais." songea-t-elle, se demandant si on allait la disséquer dès lors qu'elle entrerait dans le laboratoire d'études.

Toute cette réflexion se fit dans les airs qu'elle ne semblait pas craindre. Ironiquement, elle tenait peut-être ça de ses origines d'alpiniste.
Elle dégaina une dernière fois son fusil, attendant de trouver un angle idéal pour tracer une ligne droite entre elle, la plante géante, et Max. Lorsque le coup partit, légèrement en retard au prix de quelques blessures supplémentaires, Énoré brisa d'elle-même son arsenal. Elle se servit des miettes pour créer une tige improvisée qu'elle planta dans le sol afin d'amortir sa chute, explosant sa création au passage.

Maintenant bien droite sur ses deux pieds, elle déclara, le sourire de retour sur ses lèvres :

"Ne te blesse pas. Ce serait bien dommage."

Max - 1483 HP ! (-492 HP)
Énoré - 30 MP
Énoré - 20 HP

Malgré ses précautions, Max ne réussit pas à esquiver à temps les balles de glace, qui la frappèrent à divers endroits du corps. Dans un état lamentable, voilà maintenant l'écuyer un genou à terre, en train de se tenir à sa rapière.

A la descente et au sourire d'Enoré, Max ne répondit pas. Il semblait fixer le sol, le regard caché sous sa fidèle casquette. Peut-être était-il évanoui et qu'il avait pensé à garder la face avant de perdre connaissance? Cela lui correspondrait bien.
Prêt à annoncer officiellement la fin du combat, les membres de l'escouade commencèrent à s'avancer sur le terrain en direction de la victorieuse clone d'ombre. Mais au moment de poser un pied sur le terrain...

"J-Je...Je n'ai pas entendu le gong."

Ces paroles venaient de Max, qui contre toute attente, était encore de ce monde. Sa voix semblait éteinte, mais il fit de son mieux pour qu'on puisse bien l'entendre.

"Toi... non, vous... VOUS avez tous beaucoup à apprendre, vous ne trouvez pas? Hein? Et toi, le clone, t'as pas compris la situation dans laquelle tu te trouvais, je pense!"

Il se releva à l'aide de sa lame, qui fut arraché du sol une fois l'écuyer sur ses jambes. Son joli miroir dépassait de sous sa cape, tandis que sa gavroche lui tomba sur le visage.

"Je t'avais dit de bien faire attention! Alors retiens bien la leçon! et c'est pareil pour tout le monde ici!"

L'épéiste se releva bien droite et donna un coup sous sa cape avec sa main. Au choc, une flamme se précipita à toute vitesse vers Enoré, qui explosa une fois arrivée à son niveau. La détonation fut démesurément grande pour un simple "combat amical", arrivèrent à penser quelques-uns.

Max utilise Blast !
Enoré - 260 HP
Max - 2M

"Il n'y a pas de gong, sur ce terrain. Qui plus est, je réitère : Ne te blesse pas."

Elle utilisa ses bras pour se protéger de la détonation de flammes. Ses cornes disparurent encore une fois, ne laissant qu'une Onérone un peu trop sérieuse devant Max.
Assaut terminé, la soldate s'approcha de Max, agrippant le col de sa cape avant de présenter son adversaire au public.

"Récupérez-le. Je ne veux pas aller plus loin."

Encore prise par la cape, Max ressemblait à un chat qu'on venait de sortir de l'eau, avec sa tête des mauvais jours.
Malgré l'intense défaite qu'elle venait d'essuyer, elle eu assez d'énergie pour se débattre et faire lâcher prise à Enoré. Elle tomba dans un "oomph" retentissant, mais trouva l'énergie pour se relever. Enfin, du mieux qu'elle pouvait. C'est qu'elle avait le cuir dur.

"T'as rien compris ou quoi?! C'est pas toi qui décide quand est-ce que c'est fini! Je n'ai rien perdu, aujourd'hui! Je ne fais que repousser mon inévitable victoire!"

Dans son caprice, Max releva la rapière en direction du clone, peu impressionné par les remarques de l'écuyère. Mais alors que quelqu'un était sur le point d'arrêter la furie qui servait d'écuyère, elle mit la main sur le crâne, le visage grimaçant.

"Ah... Ma tête... Pas maintenant..."

Elle tituba un bon coup... et tomba à la renverse, inerte, le regard vers le ciel. Est-ce que l'excitation et les balles de glace avait eu raison de son esprit? ou bien la fatigue?

Difficile à dire.

Victoire d'Enoré!

Message édité le 18 février 2024 à 18:19:17 par PYAuLait
dydy91220 dydy91220
MP
Niveau 18
20 février 2024 à 15:13:41

(Cette scène se passe après l'enfermement d'Onérone)

~~~

:gba: Retranchement :gba:

Ben avait dû s'y prendre en avance pour rendre visite à la jeune alpiniste. Une demande signée de son nom qui le mettait en garde contre les risques qu'il encourrait en approchant cette dangereuse créature qu'était Onérone.

Le jour du rendez-vous, il fut accompagné par un garde-mage qui l'amena à une section bien particulière de la prison de Lumen. Ici, pas de barreaux métalliques et de murs de béton, mais plutôt du marron terne du sol au plafond. Quelques chambres étaient alignées, sans qu'aucune n'ait d'intimité particulière. On y voyait tout de leur vie sommaire qui tournait autour d'un lit et du plus simple nécessaire d'hygiène, ce qui devait largement faciliter le travail de surveillance.

Lorsqu'ils furent arrivés à la cellule de la jeune fille, le scientifique put remarquer cette masse blanche qui dormait paisiblement contre un matelas posé à même le sol. "Elle est très fatiguée" lui avait-t-on répondu. Une remarque crédible à la vue des dégâts qu'elle avait subis lors de cette terrible nuit. Mais, parce qu'il était proche de l'heure du midi et qu'il imaginait mal Onérone ne pas bondir de joie face à une visite, Ben eut l'impression que l'on assaisonnait la nourriture avec des sédatifs.

Mais peu importe. Le garde interpella la prisonnière pour la réveiller. Elle remua un peu sans vraiment se redresser... Elle ne pouvait visiblement pas, la tenue de prisonnier étant munie de diverses sangles qui maintenaient ses membres contre son corps. Le garde corrigea le tout en utilisant un sort pour libérer l'alpiniste.

Ceci fait, le garde se mit dans un coin de la pièce. On indiqua à Ben un temps limite, et quelques consignes : la vitre qui séparait Onérone du reste du monde était constituée d'une puissante magie défensive. Ben n'avait pas les capacités de la traverser et n'en avait de toute façon pas le droit. Qui plus est, il était tenu d'informer le garder s'il sentait qu'Onérone se mettait à devenir agressive.

Quelle ambiance !

Ben ne s'en formalisa pas, cependant. Tout au plus, il fut quelque peu amusé d'observer le traitement réservé à l'alpiniste. Il n'y avait rien de bien chevaleresque dans les conditions de vie que lui avait réservées l'armée de Lumen.

- Bien dormi ? demanda-t-il simplement avec un sourire nonchalant en observant son ancienne alliée, confuse et épuisée.

- Ben !

Une sorte d'exclamation joyeuse, mêlée à un bruit de bouche fort désagréable. Elle s'approcha frénétiquement de la barrière.

- Je pensais que Serena serait la première à venir. fit-elle malgré tout, un peu déçue. Mais c'est gentil d'être venu me voir ! Je n'ai plus l'habitude de passer la majorité de mes journées à me tourner les pouces...

C'est vrai qu'à y regarder, il n'y avait aucune occupation dans cette cellule. Elle ne pouvait que faire des flaques dans le lavabo et observer le plafond.

- J'ai l'habitude de dormir un peu partout, alors j'me formalise pas. Mais j'avoue que c'est désagréable de dormir avec cette tenue. Des fois je tombe du matelas...

C'était certainement pour ça qu'il n'était pas bien haut. En tout cas, elle tendit les bras, montrant le nombre assez important de sangles qui pouvait la maintenir.

- J'sais même pas pourquoi ils sont si stricts avec ça... J'suis pas assez en forme pour faire quoi que ce soit. J'ai voulu refaire mes cheveux, mais ça les a mis en colère !

- Je ne saurais pas vraiment les blâmer de prendre leurs précautions. Ça fait maintenant deux fois que je vois de quoi tu peux être capable quand tu te mets dans cet... état. Je m'en ferais aussi, à leur place.

Il se massa un peu l'épaule droite, ses muscles étant toujours quelques peu douloureux suite à l'affrontement dans la forêt d'il y a quelques jours.

- Il faut dire que tu as créé une sacrée pagaille.

Elle baissa la tête. Ah, il était venu chercher des excuses, pas pour prendre de ses nouvelles. Finalement, sa venue sonnait plus douloureuse que réconfortante, dans cette perspective.

- ... Écoute. Comme j'ai dit l'autre jour, je suis sincèrement désolée. Je ne sais pas ce que je t'ai fait ce soir-là, mes souvenirs sont vraiment flous. Mais quoi que ça soit, ça n'était vraiment pas intentionnel. J'ai jamais voulu faire du mal au Chef ou à n'importe qui de l'Escouade, quelqu'un d'autre m'a obligé à le faire. Et -- Je sais que je suis responsable car j'ai accepté le pacte. Mais j'espère que tu me pardonneras un petit peu, si je te dis que je n'ai jamais voulu te blesser.

- Ça ne m'intéresse pas vraiment d'entendre tes excuses, rétorqua Ben en levant sa main droite. Ou de te faire des remontrances. M'est avis que tu t'es déjà bien assez faites enguirlander comme ça.

Il pencha légèrement la tête sur le côté, toisant la jeune femme.

- C'est comme je te l'avais déjà dit. Je t'avais prévenu que, dans l'éventualité où tu présenterais à nouveau un danger pour le groupe, je soutiendrais ton élimination. Pas par rancœur personnelle, simplement par nécessité de préserver le collectif. Et c'est bel et bien ce qui est arrivé... même si tu as eu la chance d'être à nouveau épargnée de la peine capitale.

-... Tu... Tu as soutenu ça ? Pourquoi ?! Tu t'étais pas attaché à moi ou quelque chose comme ça ?

Elle frappa la barrière de la paume de sa main, ce qui en plus de lui faire mal, fit également froncer les sourcils du garde.

- T'as proposé de m'apprendre des trucs comme un prof', non ? Qu'on ne soit pas les meilleurs amis du monde me semble une évidence, mais j'attendais un peu de soutien de ta part ! Un prof', c'est censé être gentil !

Une réflexion un peu naïve comme elle savait si bien les faire.

- Puis, franchement... J'ai bien réfléchi, et ma survie n'est *pas* une chance. Tu te rends compte de tout ce qui va m'arriver ?! Je ne veux pas mourir ou être enfermée par dépit, moi ! Je veux être libre !

Le scientifiques colla son index contre ses lèvres, toujours retroussées en un sourire serein.

- Doucement. Tu ne voudrais pas agiter monsieur le garde, n'est-ce pas ?

Il adressa un petit signe de la main à ce dernier, afin de lui signifier que la situation était toujours sous contrôle.

- La situation dans laquelle tu te retrouves est de ton fait. Je t'avais déjà prévenu sur ce qui arriverait si tu récidivais et je n'ai pas l'intention de m'apitoyer sur ton sort.

Son sourire s'élargit quelque peu.

- Te voilà seule, Onérone.

Ayant déjà passé des heures à pleurer ces derniers jours, elle ne se sentait plus à le faire. Désormais, elle était plutôt en colère face à toute cette situation, et il n'arrangeait clairement pas les choses.
Mais elle tenta de se canaliser, histoire de ne pas se faire réprimander.

- Pourquoi tu m'dis tout ça ? Tu veux que j'te donne quelque chose ? Car si ce n'est pas pour que je m'excuse, je ne vois pas pourquoi tu me racontes tout ça. Et ne me dis pas que c'est pour m'apprendre le sens des responsabilités ou un délire du genre… J'arrive à reconnaître mon tort.

- Oh, je n'ai pas vraiment d'objectif précis en tête. Je suis simplement venu prendre des nouvelles, voilà tout. Même si... j'avoue qu'il y a bien une question qui me trotte en tête depuis un petit moment.

Le sourire du jeune homme disparut soudainement, ne laissant place qu'à un visage profondément froid.
D'un ton sec, il demanda simplement :

- Pourquoi ?

- Pourquoi... Quoi ? Tu veux parler du pacte ?

Un rire amer.

- J'ai déjà expliqué mes raisons, même si j'ai compris depuis un bon moment que seule moi y croyais, à l'origine. Je reconnais avoir merdé, mais je maintiens que mes intentions ont toujours été les mêmes. Si vous me tuez, je resterais persuadée jusqu'au bout de ne pas avoir été une méchante…

Ben la coupa soudainement, vraisemblablement peu intéressé par son plaidoyer :

- La première fois que nous nous sommes parlés toi et moi... tu m'as signifié que tu étais quelqu'un de distant avec autrui. Une personne motivée par ses propres besoins et qui n'était pas du genre à s'attacher aux autres.

Son expression se troubla presque imperceptiblement.

- Ce que je veux savoir... c'est pourquoi une telle personne se prendrait soudain à ce point d'affection pour ce groupe qu'elle ne connaît que depuis si récemment. Pourquoi elle s'est soudainement retrouvée prête à tout sacrifier simplement pour pouvoir rester aux côtés de ces gens.

Il planta son regard dans celui de l'alpiniste.

- Avant de rejoindre l'Escouade, tu n'avais connu que la solitude, je me trompe ? Seuls tes besoins importaient et ils passaient avant tout. Mais tout ça a vraisemblablement changé... et voilà le résultat. Alors je veux savoir... pourquoi ?

- Elle est bizarre, ta question.

Onérone chercha la réponse dans le plafond. Elle ne s'attendait pas à devoir répondre à ça.

- T'es rentré avec ta blouse, c'est le même effet.

Une explication bien étrange. Voyant la mine perplexe du scientifique, elle continua.

- T'avais peut-être pas froid, en venant ici. Mais y'a des chances qu'en repartant, tu aies soudainement froid alors que la température n'a pas changé. Tu vas "souffrir" à cause de cette habitude que tu as pris. Je me sens comme ça vis-à- vis du groupe. Vous êtes les premiers humains avec qui j'ai eu un semblant de relation sociale. Ça a remis beaucoup de choses en perspective pour moi…
- J'étais si fière de mes capacités d'alpiniste pour que, du jour au lendemain, je découvre que j'étais si simple à abattre. Je ne m'intéressais pas aux autres, et tout d'un coup, j'ai appris à manger avec vous, à discuter avec vous, à vivre avec vous... Et je découvre alors que je ne me sens plus capable de passer mes journées seule, dans le froid, avec mes pensées comme seules guide. Pour preuve, je m'ennuie à mourir, ici. Il y a quelques mois, ça n'aurait pas été pareil.

Elle fixait désormais le scientifique dans les yeux.

- Vous m'avez arraché à mon quotidien. Je crois que je vous déteste un peu pour ça... Avant, je restais dans ma grotte sans me poser la moindre question. Maintenant que j'ai vu le monde, je ne peux plus reculer.
En fait, vous auriez pu être n'importe qui. Même l'Étoile Sombre... Je crois que j'aurais connu la même trajectoire : ma vie aurait changé du tout au tout. Et j'aurais ressenti le même attachement profond à cette sensation qu'est l'amitié, la camaraderie, et j'en passe.
Cette Onérone, froide et détachée du monde, ce n'est plus moi. Elle n'existe plus. J'ai changé.

Elle gloussa à nouveau, le visage tordu.

- Mais crois-moi, tu continueras à entendre parler de moi. Je doute que Lumen me laisse croupir dans cette prison comme de bons samaritains... Ils me sortiront, pour le pire. Je sais que je finirais par vous recroiser un jour, vous... Mes amis. C'est la suite logique des choses. Je ne resterais pas seule.

Ben écouta en silence, semblant étonnamment attentif à ce que l'alpiniste avait à raconter. Puis, une fois qu'elle eut fini, il lâcha simplement :

- Je vois.

Il avait détourné les yeux d'Onérone, le regard plongé dans le vide. Son expression était indéchiffrable.
Puis, après un moment de silence, il reprit soudain de l'aplomb, retrouvant son perpétuel sourire.

- Ma foi, j'espère pour toi que tu as raison et que tu sortiras bientôt d'ici... même si j'admets avoir quelques doutes à ce sujet.

Il leva la main en guise de salutations.

- Sur ce, je vais devoir m'éclipser. Je m'en voudrais de te prendre plus de ton temps, tu dois être très occupée ces temps-ci…

- Tout ça pour un "je vois" ? Tu es un vrai clown.

L'animosité transparaissait dans sa voix. Elle resta stoïque jusqu'au bout pour ne pas alerter de niveau, mais ce genre de colère froide n'allait pas à la si enfantine Onérone.

- Si tu m'as posé cette question, c'est que tu n'as sûrement pas changé d'avis depuis tout ce temps. Je ne sais pas si je te plains ou si je t'envie... Mais je te souhaite de trouver ce quelqu'un ou ce quelque chose qui boulversera ta vie.

Elle le salua malgré tout, tournant la tête vers son lit.

- À bientôt.

Suite à cette petite visite de courtoisie, Ben déambulait maintenant seul dans les rues. Mains dans les poches. Le regard tourné vers le sol. L'air morose.
Il avait été idiot de penser que cette pauvre gamine pouvait lui être similaire. Onérone avait passé une bonne partie de sa vie à vivre comme une bête, uniquement animée par son propre instinct de survie… mais elle restait profondément humaine. Naturellement vouée à l'empathie et la sociabilité.

L'idée d'avoir pu ressentir ne serait-ce qu'un semblant de connivence à son égard apparaissait maintenant comme une terrible honte pour Ben. Elle n'avait rien à voir avec lui. Personne n'avait rien à voir avec lui. Pas même le jeune Koben des frères Trancheurs.

Ce “quelqu'un ou quelque chose” n'existe pas et n'existera jamais. Et tant mieux, car il serait de toute manière trop tard pour changer qui il était réellement.
C'était là une vérité que Ben pensait avoir accepté et intégré il y a bien longtemps. Il sortit de sa poche son sinistre scalpel ensanglanté. L'observa. Ce petit objet était supposé être le symbole définitif de sa résolution à poursuivre sur cette route jusqu'au bout.

Alors pourquoi était-il venu voir Onérone aujourd'hui…? Pourquoi lui avoir posé cette question ? Avait-il besoin d'entendre ses explications ? S'était-il imaginé qu'il arriverait à trouver une forme de validation dans celles-ci…?

Ben rangea le scalpel et poursuivit son chemin en essayant de faire taire ses pensées. Car plus il réfléchissait, plus ses propres actions le frustraient.

dydy91220 dydy91220
MP
Niveau 18
22 février 2024 à 11:57:52

:gba: Deux vétérans :gba:

Après les événements récents, Archibald avait besoin de décompresser. Il avait dû gérer les retombées de l’incident avec Onérone, s’occuper de valider la demande de Végetal de l’incarcérer et trouver la prison la plus adaptée à sa… condition. C’était aussi lui qui avait dû redoubler d’effort pour qu’on laisse l’Escouade séjourner dans une caserne de chevaliers, quand bien même elle eût été disponible. Les hautes sphères de la ville doutaient de plus en plus de cette petite troupe de mercenaires soudain sortie de nulle part, et il devenait difficile de les défendre sans perdre en crédibilité.

Alors, il buvait. Oh il restait raisonnable bien sûr, juste une soirée entre chevaliers à une table dans un bar. C’était une enseigne proche des quartiers résidentiels des chevaliers, où beaucoup d’entre eux se regroupaient après le travail. Ce soir encore, la majorité des tables était occupée par des soldats en tous genres.

Au fil de la conversation, les verres se vidèrent. Deux chevaliers à sa table se proposèrent pour aller chercher une nouvelle tournée. Un troisième se leva avec eux puis se dirigea vers la sortie pour prendre l’air. La conversation à leur table s’étant quelque peu éteinte, deux autres soldats se décalèrent pour parler avec les chevaliers d’une table adjacente.

Cela ne laissait plus que lui et Marco Frankwall, un soldat de bas rang, chose étonnante malgré son âge avancé, à peu près le même que lui. Bien qu’ils n’étaient pas spécialement amis, les deux chevaliers avaient déjà eu l’occasion de travailler et d’échanger ensemble par le passé et étaient en bons termes.

- Alors dis-moi Marco, comment ça se passe avec les mercenaires ?

Question dont il connaissait la réponse, c’était en partie la raison pour laquelle il était là ce soir lui-même. Malgré tout, il était soucieux du point de vue qu'avaient les troupes les plus proches de l'Escouade sur cette situation.

- Je n'ai eu l'occasion d'effectuer qu'une mission à leurs côtés, répondit Marco de son ton placide habituel. Je n'ai pas encore véritablement eu l'occasion d'en apprendre tant à leur sujet. Il n'y a qu'une seule de ces mercenaires avec laquelle j'ai pu m'entretenir en tête-à-tête.

Le vieux soldat contempla son verre, un soupçon de contrariété se formant sur son visage.

- Mais j'ai cru comprendre que cette jeune fille avait fait beaucoup parler d'elle, ces derniers jours. Malheureusement en de mauvais termes...

- Une situation difficile, c'est sûr.

Archibald agita son verre, observant le fond de boisson qu'il lui restait suivre le mouvement d'un air pensif. Il releva ensuite les yeux vers Marco.

- Tu dis que tu lui avais déjà parlé avant ?

- Quelques temps avant son... coup d'éclat, oui. C'est une jeune fille qui manque de confiance en elle. J'ai essayé de lui remonter le moral comme je le pouvais.

Il soupira.

- Le fait que les choses aient tourné ainsi est bien regrettable. J'en viens à me demander si j'aurais pu faire plus pour l'aider.

- De ce que j'ai compris de cette affaire, la nuit dernière n'était que les retombées d'un événement qui s'était déjà passé avant, il était peut-être déjà trop tard au moment où tu lui as parlé.

Après avoir prononcé sa phrase, Archibald afficha une mine dubitative, se disant que ses mots n'étaient probablement pas les plus réconfortants. Il s'efforça d'afficher un sourire avant de corriger :

- Ce que je veux dire, c'est que si ni les mercenaires de son groupe ni les chevaliers lui étant assignés n'ont pu l'assister, tu n'as pas à t'en vouloir de ne pas l'avoir pu non plus, tu as déjà fait tout ce que tu pouvais.

Nouveau mouvement sec du poignet tenant son verre, les glaçons au fond s'entrechoquant en un bruit de tintement distinctif.

- Et puis, ce n'est pas comme si elle était morte, nos prêtres vont se charger de trouver un moyen de la soigner de son mal !

- Quand je lui ai parlée, elle semblait désespérément tenir à l'idée d'être acceptée par ses alliés. Je ne conteste pas la décision qui a été prise de l'isoler pour rechercher le phénomène qui la touche... mais la mettre à l'écart de son groupe risque de lui faire beaucoup de mal.

- Les visites sont autorisées. Si ses alliés tiennent à elle après tout ça, ils viendront la voir. Même si après un tel coup dans le dos, ce n'est pas certain qu'ils veuillent la revoir...

Marco maintenait le regard baissé.

- Je sais que je ne devrais logiquement pas me sentir coupable pour ce qui est arrivé... mais j'admets que cette situation me met malgré tout mal à l'aise. Peut-être est-ce parce que je me reconnais un peu en cette jeune fille, quelque part...

Archibald fut à nouveau interloqué par les paroles de Marco. Il pencha légèrement la tête, intrigué. Il connaissait les grandes lignes du profil de son interlocuteur, mais n'en savait pas plus sur son vécu personnel.

- Ah ? Comment ça ?

- Oh, ce n'est rien de bien intéressant. Je m'en voudrais de prendre de votre temps avec mes petites histoires personnelles, capitaine.

- Si un de mes chevaliers risque de finir en pantin, j'aimerais bien le savoir !

Archibald se râcla la gorge après un moment de silence, comprenant que la plaisanterie était malvenue.

- Plus sérieusement, t'es pas obligé de me raconter, mais pour une fois, j'ai tout mon temps devant moi ce soir, alors tu me déranges pas du tout ! Je dirais même que je suis un peu curieux.

Marco resta silencieux un moment... avant de se résoudre à parler.

- Ma foi, si vous y tenez. Mais je maintiens que ce n'est pas une histoire passionnante. Simplement que, comme elle, j'ai moi aussi été obnubilé par l'idée d'être "utile" à mes compagnons d'armes... et frustré par mon inaptitude à prouver ma valeur au combat. J'ai passé mes premières années en tant que chevalier incapable de démontrer mon potentiel, forcé à observer d'autres camarades plus talentueux que moi briller.

Il sembla hésiter un instant puis, toujours sans regarder Archibald :

- Des camarades comme vous, capitaine.

Le concerné afficha une mine un peu surprise à sa mention. Il esquissa un sourire amusé.

- Je suis flatté, mais au-delà des apparences, je ne sais pas si mon parcours est si brillant que ça.

Puis, ramenant le sujet vers Marco, il poursuivit :

- Je ne crois pas que tu ais fait de demande pour monter en grade récemment, avec toute ton expérience, je suis sûr que ça n'aurait pas de mal à être accepté.

- Peut-être. Mais je me fais vieux. Le poids des années commence à me rattraper, et je le ressens de plus en plus à chaque mission. C'est peut-être sot de ma part, mais je ne peux m'empêcher de penser que j'ai laissé passer ma chance. Je pense qu'il est trop tard pour que je me mette à penser à faire évoluer ma carrière.

Malgré ces paroles quelque peu pessimistes, le vétéran laissa échapper un petit rire.

- Mais ce n'est peut-être pas si mal. Rester dans les bas échelons me permet de rester plus proche des jeunes recrues, davantage que je ne le pourrais en montant en grade. Il s'agit là de la meilleure place pour l'utiliser, cette expérience. La transmettre, c'est bien le mieux que je puisse offrir, à ce stade.

- Oh je suis sûr que tous ces petits jeunes te traitent comme un supérieur de toute façon, commenta Archibald en riant.

Puis nouveau regard pensif vers Marco, réfléchissant aux missions de terrains où il avait travaillé avec lui.

- Même ton armure, tu utilises encore une classique, non ? T'as jamais eu l'occasion de recevoir une armure divine ?

- Si. Mais je n'ai jamais réussi à matérialiser mes ailes. Et ce malgré bien des efforts. Donc je me suis simplement résigné à reprendre une armure basique au bout d'un moment.

Un autre échec à marquer sur ma carrière, songea Marco.

- C'est dommage, beaucoup de chevaliers finissent par y arriver sans s'y attendre. T'as jamais eu envie de retenter ?

- Ça m'est arrivé, quelques fois. Mais je n'ai jamais resauté le pas. J'ai un peu honte de le dire, mais ne pas réussir à manifester mes ailes a été la culmination de ma frustration, durant mes jeunes années. Parvenir à utiliser une armure divine est l'un des plus grands rêves de tout chevalier, un symbole d'accomplissement dans sa carrière. Moi, je n'ai jamais atteint ce but. Je pourrais réessayer... mais la possibilité d'échouer à nouveau a quelque chose d'assez terrifiant, je l'admets. Alors je préfère me contenter d'accepter que je suis incapable de réussir. C'est moins douloureux, ultimement. Et ça me permet de me focaliser sur d'autres choses.

Marco se massa la tempe, semblant quelque peu contrarié.

- Je dois sonner bien pitoyable. Piètre image à renvoyer au capitaine de l'ordre... je m'excuse. C'est en partie pour ça que j'évite la boisson, d'habitude. L'alcool me rend un peu trop... bavard.

- Allons, pas de ça avec moi ! Je suis peut-être capitaine, mais on a dû commencer la chevalerie à peu près en même temps. J'ai juste eu de la... de la chance d'être aux bons endroits aux bons moments, ou quelque chose comme ça.

Il cogna son torse de son poing, à l'endroit où était typiquement inscrit le symbole de Lumen sur les armures de chevaliers, imitant le salut que les chevaliers de Lumen faisaient à leurs supérieurs.

- Et puis, la forme de Chevalier Sacré, c'est très joli et flashy, mais personne l'utilise si souvent que ça. On dit que pour l'obtenir, il faut trouver ce que représente la chevalerie et la ville de Lumen pour soi, mais pour plein de gens ça implique pas forcément d'être sur le front à manier le Souffle d'Anima.

Il réfléchit un instant avant d'ajouter :

- Je t'ai déjà vu faire des petits travaux pour des commerces locaux, non ?

- J'y passe beaucoup de temps, en-dehors des missions. C'est mon ancien mentor qui m'a enseigné l'importance de ces petites tâches auprès des habitants, il y a des années.

dydy91220 dydy91220
MP
Niveau 18
22 février 2024 à 11:59:44

Une gorgée.

- J'imagine que c'est ça, ce que représente la chevalerie pour un homme comme moi qui ne saurait briller au combat. Aider le peuple de Lumen, à mon échelle, autant que je le peux. Même quelqu'un comme moi peut contribuer à alléger le poids du quotidien de certains. Je pense que ça me suffit...

Difficile de définir la sincérité de cette dernière phrase, derrière le visage stoïque et impassible de l'homme.

- Tu te sous-estimes trop ! commenta Archibald en souriant. Lumen c’est avant tout des gens, au-delà des grands bâtiments et des titres glorieux. Si tu t’en souviens après toutes ces années, crois-moi, t’es dans la moyenne haute des chevaliers.

- Et vous, capitaine ? Que représente Lumen et la chevalerie, à vos yeux ?

Le concerné agita à nouveau le fond de son verre, réfléchissant à la question avec une mine plus sérieuse.

- Ah, la grande question, hein ? Évidemment les réponses qui viennent à l’esprit c’est protéger ses habitants, défendre l’image et les valeurs de la ville, mais c’est vague tout ça.

Il tourna la tête vers Marco, esquissant un sourire.

- Tu veux savoir ce qui a débloqué ma forme de Chevalier Sacré ?

Nouveau moment de silence avant qu’il reprenne.

- C’était quelques années après le grand conflit entre chevaliers et mages. A l’époque où des petits groupes d’entre eux refaisaient surface et tentaient des attaques régulièrement. J’étais encore jeune chevalier à l’époque, je pense que toi aussi. Avant, les armures divines étaient réservées aux “élites”, mais c'était le moment où ils commençaient à les autoriser en masse pour qu’on ait une chance face aux mages, tu te rappelles ?

Nouveau rire, observant les glaçons devenus minuscules au fond de son verre.

- Quand mes ailes sont apparues, je m’en souviens bien, j’étais contre un groupe de mages qui avaient réussi un sale coup en trahissant des gens de notre camp qui les avaient aidés. A ce moment là, tout ce que je ressentais, c’était de la colère, je pensais qu’à les détruire. Pas ce qu’il y a de plus chevaleresque ! Et pourtant, c’est là qu’Anima m’a accordé son pouvoir…

Il esquissa un sourire amusé avant de prendre une expression plus neutre.

- Même aujourd’hui, quand j’utilise ce pouvoir, c’est comme si tout disparaissait sauf la lumière… une espèce de… puissance pure. J’avais perdu… pas mal de choses… pas mal de gens, dans ce conflit, à l’époque, je me voyais plus que comme une arme qui détruirait les ennemis de la cité... c’était tout ce qui comptait… c’est parfois encore le cas… Alors voilà, tu me demandais ce que c’était que Lumen et la chevalerie pour moi…

Il marqua un temps, comme pour réfléchir à comment formuler la chose avant de conclure :

- Cette ville c’est tout ce qu’il me reste.

Il but le fond de son verre, bien qu’il ne s’agissait que d’eau à ce stade. Il reprit alors son air amusé.

- Probablement pas aussi glorieux que ce que j’aime raconter, lança-t-il alors.

Son regard se jeta vers le bar, il observa d’un air frustré les chevaliers qui s’étaient proposés pour aller chercher une nouvelle tournée, ceux-ci étant en train de discuter avec une serveuse alors que leurs commandes étaient prêtes.
Marco écouta le capitaine dans un silence solennel. Puis, une fois qu'Archibald en eut fini, fit :

- C'était... une terrible époque. Comme beaucoup des chevaliers l'ayant vécu, j'ai vu trop de camarades tomber sous mes yeux. Des gens talentueux, qui auraient probablement pu connaître un avenir glorieux... mais sont partis trop tôt.

Exceptionnellement, le visage de Marco se tordit de manière assez perceptible pour être notée. Se tordit en une expression de peine et de douleur qui ne lui était pas coutumière.

- Encore aujourd'hui... il m'arrive de me dire qu'il est peut-être injuste que quelqu'un comme moi ait survécu à tout ça, là où eux y sont resté.

Il laissa passer un moment de silence pour prendre une profonde inspiration. Archibald le laissa faire, ne disant rien non plus.

- Ceci étant dit, capitaine... reprit finalement Marco. Sauf votre respect, je me demande si vous n'êtes pas un peu trop dur avec vous-même, vous aussi.
Archibald se mit à nouveau à rire, ayant visiblement retrouvé son air enjoué.

- Ha, si je ne le fais pas, qui va le faire pour moi ? Les gens qui osent critiquer le capitaine de la Garde Royale, ça ne court pas les rues !

- J'imagine que vous avez raison. Ou en tout cas, il doit y en avoir bien peu qui oseraient le faire devant vous, tout du moins.

Marco fronça soudainement les sourcils, se rendant compte que ce qu'il venait de dire était peut-être un peu inconvenant.

- ... Je m'excuse, je ne cherchais pas à impliquer quoi que ce soit par là.

- Oh il y a pas de mal ! répondit le capitaine en souriant. Je me doute qu'il y a des langues bien pendues dans mon dos de temps à autre !

- Cela semble inévitable, pour un homme de votre rang.

Marco but une dernière gorgée, terminant son verre. Il en considéra le fond, semblant en proie à quelque réflexion. Comme s'il hésitait face à un dilemme complexe.
Puis, finalement :

- Je vous remercie pour cette conversation, capitaine. Malheureusement, il semblerait que j'aie de plus en plus de mal à tenir l'alcool au fil des années... Je pense qu'il serait préférable que j'en reste là pour aujourd'hui.

- C'est raisonnable de ta part. Quant à moi, je vais aller m'occuper de ces malandrins qui tiennent mon verre en otage, je te souhaite bonne soirée !

Il se leva alors, commençant à se diriger vers le bar. Après un pas, il s'arrêta et se retourna vers Marco, plaçant à nouveau son poing sur son propre torse pour imiter le salut des chevaliers de Lumen.

- Et tâche de ne pas être trop sévère envers toi-même, t'es autant un chevalier que moi ou quiconque ici, l'oublie pas !

Marco resta silencieux un instant... avant de laisser échapper un petit rire et de rendre son salut à Archibald.

- Merci, capitaine. Passez une bonne soirée, vous aussi.

Et, tandis qu'Archibald s'éloignait vers le bar, Marco se leva et sortit.

...

A présent seul, Marco marchait dans les rues sombres de Lumen. A la vérité, il ne se sentait guère si ivre que ça. S'il l'avait voulu, il aurait pu prolonger cette conversation. Il avait même considéré le faire.
Mais il avait préféré en rester là.

Même s'il n'aurait jamais la témérité de l'avouer à quiconque, Marco estimait qu'une part de lui-même avait haï Archibald Adechlys, par le passé. Et peut-être même que ce sentiment survivait toujours, dans une partie reculée de son esprit.

Ce dernier pouvait le démentir autant qu'il le souhaitait, Archibald restait son opposé. Un chevalier s'étant enrôlé à peu près à la même époque que lui, mais qui avait tout réussi là où Marco se vautrait dans la médiocrité. Un guerrier respecté et craint pour sa force, s'étant hissé au sommet de la hiérarchie de l'ordre par ses prouesses martiales.

Mais cette haine n'était qu'une partie de l'image que le capitaine de l'ordre avait dans l'imaginaire de Marco Frankwall. Car cette haine, en considérant sa nature, restait ancrée dans une admiration évidente.

Un idéal inatteignable, le reflet dans le miroir que Marco n'osait observer. Le pinacle de la chevalerie.
Voilà ce qu'était Archibald Adechlys, aux yeux de Marco. Une image d'épinal, que Marco avait consolidé dans son esprit au travers des années. Un symbole aussi idéalisé que méprisé.

Tandis qu'il pensait à tout cela, Marco se rappela que, durant ses jeunes années, son arme de prédilection n'était pas la même qu'aujourd'hui. A l'époque, lorsqu'il était toujours si enragé à l'idée de prouver sa valeur sur le champ de bataille, c'était une épée qu'il amenait avec lui pour combattre.
Ce n'est que bien plus tard, après avoir enfin réalisé que protéger le peuple de Lumen devait être son plus grand objectif en tant que chevalier, qu'il avait décidé d'échanger cette épée pour le large bouclier qu'il emmène toujours en mission aujourd'hui.
Un grand bouclier. Presque aussi large que celui d'Archibald.

Tant de raisons le persuadant qu'il avait fait le bon choix en mettant fin à cette conversation. Archibald Adechlys était un symbole, aux yeux de Marco. Un symbole distordu et irréaliste, il le savait bien. Mais un symbole autour duquel il avait fondé le chevalier qu'il était aujourd'hui.

S'il avait poursuivi cette discussion, le "capitaine" serait peut-être simplement devenu "Archibald". Et cette perspective avait quelque chose d'effrayant pour le vieux soldat.
Alors il était parti du bar. Archibald Adechlys était resté le capitaine de l'ordre des chevaliers de Lumen. Marco était resté lui-même.

Pourtant, alors qu'il déambulait dans le noir, il ne pouvait retenir cette sensation entêtante. Ce soir, il avait discuté avec Archibald. Il avait eu un aperçu, même vague, de ce qui se cachait réellement derrière cette image. Ce soir, il avait entraperçu l'homme derrière le symbole. Ce soir, il avait été plus proche que jamais d'effleurer cet idéal inatteignable.
Et, bien qu'il faisait de son mieux pour enterrer ce sentiment, ce fait lui provoquait indubitablement une certaine satisfaction.

[JV]Dragonite [JV]Dragonite
MP
Niveau 40
22 février 2024 à 14:34:17

GODDAMN les boutiques :

J'achète tout le dojo de progression ce qui revient à : 3513 - 180 gils = 3333 gils restant

J'achète ensuite tout le dojo de méditation : 3333 - 120 gils = 3213 gils restants

Pour l'armurerie, j'achète le Tranchant impétueux, la Carapace de tortue alligator, la Capuche de bête et 14 baies sauvages

3213 - 285 + 2928 Gils restants

Voilà pour tout ça, la suite avec les stats au prochain épisode

Nimerone Nimerone
MP
Niveau 7
22 février 2024 à 21:14:36

(Cette scène se passe après l'enfermement d'Onérone, quelques jours après la visite de Ben.)

:gba: État d'âme :gba:

À l'instar de Ben, Max avait dû faire sa corvée administrative pour rendre visite à Onérone. Il fut donc
accompagné dans la même section spécifique de la prison, celle aux murs marrons et aux cellules
composées barrière défensives. Et, comme y voyait toujours tout, l'écuyer pu admirer l'occupation du
jour de l'alpiniste : Une fenêtre.
Ce n'était pas une vraie fenêtre, mais une image projetée dans le fond de sa petite et triste chambre.
Un beau ciel bleu y défilait constamment, captivant la jeune fille qui n'avait que ça à faire de ses
journées. En entendant une nouvelle visite, Onérone tourna légèrement la tête, pointant la fameuse
image.

- Regarde, c'est un nuage ! En forme de...

Elle se concentra, cherchant à trouver une forme amusante à décrire dans ce petit coton blanc.

- De nuage !

Max avait déjà envie de partir. Mais l'albinos, calmée de tant d'émotions météorologiques, reprit :

- Tu veux des excuses ? Si c'est ça, je peux te les faire rapidement, histoire que tu ne perdes pas trop
de temps.

Elle semblait déjà un peu plus blasée qu'à l'habitué.

En entrant dans la pièce, le visage neutre de Max ne put s'empêcher de tirer un petit peu la moue
face au spectacle face à elle. C'était définitivement pathétique à voir, et la réaction de l'alpiniste
enfonça encore plus cette impression. Mais elle devait se concentrer sur sa mission.

- Des excuses ? Si ça te fait plaisir, oui... Elle sortit un bras de sous sa cape pour se gratter la joue.

À vrai dire, elle s'en fichait un peu... Mais malgré le fait qu'elle se sentait vengée, sa double défaite face
à la Marionnette lui restait au travers de la gorge.

- Enfin, je ne viens pas pour ça, à la base. Je voulais juste discuter avec toi.

- Oh ! J'adore discuter !

Son visage s'éclaira à nouveau. Elle était décidemment très simple à influencer dans ses humeurs. En
tout cas, elle daigna se lever et s'avancer vers Max, prête à entendre ce qu'il avait à lui dire.

- J'espère que ça sera gentil.

- Ça dépend.

Max ne changea pas vraiment d'expression, mais se permit d'approcher d'Onérone et de
ses barreaux. Elle prit une voix un petit peu plus basse, comme si elle ne voulait pas que le garde
derrière elles épie leur conversation.

- En réalité, j'ai trouvé ça plutôt chouette de te voir à l'œuvre comme ça. Tu n'avais pas les bonnes
raisons ni vraiment le contrôle, de ce que j'ai vu. Mais j'ai bien aimé ton potentiel.

Elle jaugea l'alpiniste du regard. Malgré tout, elle restait bien faible, de prime abord. Une vraie petite
bombe. Quel gâchis, pensa-t-elle.

-J'ai besoin de savoir comment t'as fait pour l'avoir, ce pouvoir. J'ai entendu parler d'un certain El...
Non, Ulrishe. Je peux savoir ce qu'il en est?

- Pourquoi vous êtes tous bizarres ? pesta-t-elle en fronçant les sourcils. C'était pas chouette. T'as
envie de finir là où j'en suis ? On mange peut-être de bonnes saucisses-purée, mais hormis ça, c'est
vraiment déprimant. J'ai beau y être que depuis quelques jours, j'ai déjà horriblement envie de partir.
Son humeur avait encore fait un sacré virage. Son expression était bien plus dure, et elle dévisageait
Max, les bras croisés.

- En quelques heures, j'ai tout perdu ; Mon travail... Mes ambitions... Et surtout, mes amis. Je ne
comprends pas ce qui peut t'attirer là-dedans.

Un soupir un peu las.

- C'est Ulrich, le chaman - libraire - fou furieux. J'ai vaguement souvenir que Zéphyr ait demandé de
plus amples explications l'autre jour, et elles doivent avoir été assez exhaustives. C'est lui qui m'a
indirectement introduit au concept de l'Escouade, et à qui j'ai réclamé une compensation il y a
quelques mois. Là-dessus, nous avons formulé un pacte et je me suis retrouvé avec le pantin.
Je ne savais pas quelle forme ça allait prendre. Je crois qu'à l'époque, tout m'aurait été... Mais si
j'avais su tous les dégâts que ça allait engendrer, je crois que j'y aurais réfléchi à deux fois. Je m'en
veux d'avoir été aussi naïve, et tout le monde m'en veut pour l'exacte même raison. Pourquoi est-ce
qu'il t'intéresse ?

« Bizarre ?! je ne suis pas bizarre ! » Max préféra garder cette remarque pour elle, préférant réfléchir
à la dernière question de l'alpiniste.

- Il m'intéresse... enfin, c'est ce qu'il est capable de faire qui m'intéresse. Mais, heu...
Onérone pu enfin voir l'écuyère perdre la face, tordant son visage d'une grimace. Serait-ce de la
douleur, ou de l’hésitation ? Difficile à dire, en l'état. Probablement un mélange des deux.

-... Je... Je ne sais pas. J'ai besoin de comprendre... Elle resta ainsi pendant quelques secondes, avant
de rembrayer sur la conversation, la main sur le crâne.

-Et... Tu dis que c'est lui qui t'a indiqué le chemin vers l’Escouade ? Il t'a demandé quoi, en échange
de tes capacités ?

- Il est dangereux. Je n'ai jamais cru que l'Escouade puisse rivaliser avec un tel pouvoir. C'est
probablement lui qui détruira le monde à un moment ou à un autre... Et, indirectement, je pourrais y
participer. Quelle farce, moi qui espérais rivaliser avec lui d'une quelconque façon.

Un rire jauge.

- Je suis descendue de ma montagne pour chercher à manger car ça faisait plusieurs semaines que je
ne trouvais plus rien de convainquant dans les hauteurs. C'est là où j'ai rencontré quelques membres
de l'Escouade, accompagnés d'Ulrich qui se faisait passer pour je ne sais quelle sorte de guide
touristique.
Il a fini par nous attaquer et j'ai été pitoyable. Si les autres n'avaient pas été là, j'y aurais laissé ma
peau. C'est à peu près là que j'ai décidé de m'intéresser au combat, bien que ça n'était pas ma
spécialité à l'origine. Enfin, il manipule la réalité... Ou le corps des individus, j'ai du mal à déterminer
sur quoi il agit exactement mais c'est stupidement puissant et imparable... En tout cas, ce qui est sûr,
c'est ce que ce ne sont pas des hallucinations. Il avait même changé Guillaume en chat, à l'époque.
J'aurais peut-être dû demander ça... Plus de questions à se poser, juste mioumiou.
Une étrange considération de la part de l'alpiniste. L'histoire de l'Escouade aurait été un peu plus
étrange, dans cette configuration.

- Et pour ce qui est de l'échange... Il ne m'a rien demandé. Je lui avais proposé, pourtant... Qu'est-ce
qu'il m'avait dit, déjà ? Quelque chose comme "Je ne désire rien en particulier. S'il n'y avait que moi,
juste voir ce qui arrive en bouleversant l'ordre des choses est un investissement bien suffisant. Tu n'as
pas besoin de me donner quoi que ce soit, seulement ta confiance. Mais tu sais, je fais partie de
l'Étoile Sombre... Je pourrais te voler ton âme, ou t'utiliser pour atteindre le reste de l'Escouade...". La
dernière partie s'est malheureusement réalisée.

Max écouta attentivement les paroles d'Onérone, visiblement très intéressée. Comme quoi, cet Ulrich
était définitivement quelqu'un de fascinant, malgré son rôle dans cette histoire. L'écuyère fini par
lever les yeux au ciel, l'air pensive.

- Ouah. On s'est bien fichu de toi.

Elle dirigea de nouveau son regard vers Onérone, de nouveau avec sa tête habituelle.

- Quelque part, l'Escouade... ils l'ont un peu cherché, tu ne penses pas?

Onérone ne répondit pas dans un premier temps. Des remontrances quant à son comportement passé,
elle s'en faisait déjà bien assez toute seule. Alors les autres... Toutefois, elle fut plus interloquée par le
reste.

- Qu'est-ce que t'veux dire par là ?

- Tu veux que je sois franc avec toi? T'es faible.

Ce fut extrêmement brusque. Dans son esprit, Max avait déjà assumé que Onérone le savait, de toute
façon.

- T'es vraiment, vraiment pas forte. Tu n'as rien pour toi en termes de combat. Il suffit de te comparer
avec le reste de l'Escouade- moi, la montagne de muscles, le piaf de feu, le chevalier noir... tous
débordent d'énergie. Même l'autre scientifique, il ne paye pas de mine, mais il a l'air assez taré pour
pouvoir accomplir de grandes choses. Mais toi? Tu fais de la glace, c'est pas mal... Mais c'est tout. Tu
n'as ni le mental, ni les capacités pour jouer les soldats. Tu n'avais même pas réfléchi à cette carrière
avant que ce libraire fou furieux ne te fasse la proposition.

Elle fixa intensément Onérone, qui pouvait se sentir oppressé face à un regard si sévère.

- Pourtant on t'a fait la charité, et regarde ou tu en es. Tu es responsable de tes choix, miss, mais de
toute façon tu n'avais rien à faire la, et personne ne s'est dit avant que ta place n'était pas sur le
champ de bataille. Ils ont dû subir ta faiblesse, et c'est entièrement de leur faute. Tout ce qu'il leur
reste à faire, c'est de jouer les victimes en te privant de liberté.

Une sacrée tirade. Elle prit néanmoins une pause pour analyser les réactions d'Onérone.

- ... Ne va pas croire que je te prends en pitié, toi et tes choix plus que douteux. En réalité, je n'en
avais rien à faire de ton sort jusqu'à maintenant. Mais il va falloir regarder la vérité en face : on t'a
collectivement transformé en une véritable petite bombe, alors que tu n'avais pas les épaules pour
ça.

Nimerone Nimerone
MP
Niveau 7
22 février 2024 à 21:14:53

Il ne fallait pas que l'alpiniste s'énerve. Peut-être parce qu'elle avait déjà donné tout récemment et que Max
était une trop nouvelle recrue pour qu'elle lui porte un attachement profond, Onérone arriva à
rester visuellement stoïque.

-... Avant de répondre, je veux savoir pourquoi tu me racontes ça. Tu veux que je déteste le groupe ?

- ... Nan, pas spécialement. En réalité, je n'ai vraiment d'attachement envers l'Escouade. Tu peux les
détester ou les aimer, ça ne me change rien.

Elle pencha la tête.

- Je... Je préfère m'en tenir à une vision extérieure de ce groupe. Et de mon point de vue, je pense
que ta situation n'est vraiment pas équitable.

Elle prit un instant pour réfléchir en détournant le regard en direction des murs de la prison. Suite à
ce petit silence, elle finit par pousser un grand soupir.

- ... Cette situation me déplait, d'une manière ou d'une autre. Je ne saurai l'expliquer, par contre.

Onérone ne se sentit pas plus éclairée par cette réponse sur les intentions de Max. Elle laissa donc
l'écuyer se questionner avant de reprendre sur ce qu'elle voulait initialement répondre :

- J'aurais aimé plus de soutien de leur part. J'aurais aimé que l'on développe des liens plus puissants,
qu'ils me rassurent sur notre avenir... Je ne me serais pas intéressée à ce pacte si nous en étions là...
Si j'avais senti que mon amour était réciproque.

Elle fit une légère pause.

- Mais, tout ça, ça reste la faute d'Ulrich... Et, malheureusement, de la mienne. Serena a essayé de
m'avertir, avant que le roux n'm'invite en privé.

Et Ulrich avait réussi à tourner ça à son avantage.

- Et je crois que là, tout de suite, je veux être faible. Je ne veux plus être puissante ! Toute cette force,
je la voulais pour le sentir bien au milieu de mes amis, pour attirer leur affection ! Et maintenant...
Maintenant...

Ses yeux se vidèrent un instant de toute émotion. Son timbre s'était éteint. Son futur la terrifiait à un
tel point que son cerveau ne suivait plus à partir de là.

- J'ai perdu mon humanité, Max. Si Lumen me voit actuellement comme un danger, je ne doute pas
que leur vision changera très bientôt... Dès lors qu'ils comprendront comment contrôler cette force...
Ça sera la fin.

Max pausa un instant, se confirmant à elle-même qu'elle avait raison. Elle croisa les bras et leva la
tête vers le ciel, fixant le plafond. Encore une fois, Onérone pourra observer un rictus de douleur sur
la face de l'écuyère.

- Avant que je revienne à Lumen, j'ai connu quelqu'un qui était techniquement mon supérieur. C'était
quelqu'un en position de force et qui agissait tel quel. Elle se débrouillait d'ailleurs très bien.
Elle plissa les yeux.

- En réalité, j'ai vite compris qu'elle n'était pas faite pour ça. La vie a fait qu'elle s'est retrouvée dans
cette position, alors qu'elle comptait justement perdre ce pouvoir pour redevenir faible. Car c'était ce
qu'elle voulait. ... Tout ça pour que finalement, on lui fasse admettre de force qu'elle était tout en bas
de la chaîne. Elle n'a rien pu faire face à ça.

Légère pause, le temps de se rendre compte que c'était à son tour d'exposer ses faiblesses. Elle releva
correctement la tête.

- ... Ce n'est pas si grave de ne pas être taillé pour le combat. Moi, je suis fait pour, et je suis excellent
dans le domaine. Toi non, et c'est comme ça. Et c'est ce que tous tes "potes" auraient dû te dire dès
le début, au lieu de participer à la création de ce qui peut être leur propre chute.

Le ton était définitivement bien plus grave que prévu- bien que les attentes n'étaient pas bien hautes.
Elle finit par poser son doigt replié sur sa bouche.

- Hé, tiens, dis-moi. Est-ce que t'as un rêve, ou un objectif, quelque chose du genre ? Tu en avais un
avant de te retrouver dans cette pièce, au moins ?

Une question étonnamment niaise de la part de Max, qui observait la jeune fille en l'attente d'une
réponse.

- Quand je vivais très simplement, je voulais juste goûter un maximum de saveurs différentes. J'aime
bien manger. Mais ça n'a plus trop de sens, maintenant. ...
J'imagine que trainer avec mes amis est un objectif. Aller à l'école, peut-être. Me faire soigner du
pantin.

- Je vois.

Max semblait satisfaite de cette réponse.

- Je ne peux rien faire de plus pour toi, malheureusement. Mais j'imagine que ta copine le piaf va se
démener pour trouver un moyen de te libérer du joug de... du rouquin. Ça serait la moindre des
choses, crois-moi.

Encore une pause.

- C'est tout ce que j'avais à te demander. Merci pour tes réponses. Je vais te laisser... compter les
nuages, il semblerait.

- Ulrich. Mais oui, peut-être qu'elle trouvera un moyen. J'aimerais au moins qu'elle vienne me parler.
Elle se tourna, s'asseyant à nouveau devant son ciel bleu. Elle ne salua pas Max, la laissant
simplement dans le silence.

Max regarda la jeune fille se terrer dans son coin. Et sans un mot, elle s'en alla. Ce n'était pas une
discussion si gentille, finalement. Une fois sortie du bâtiment, Max leva la tête vers le ciel, pensive.

"C'était intéressant. Cet Éric est vraiment vicieux, mais rien qui puisse me faire peur."

Elle reprit sa marche. Sur le chemin, une pensée lui traversa néanmoins l'esprit.

"Finalement, j'ai quand même laissé mes états d'âme me guider. Qui l'eut cru. ... Je me demande si
elle arrivera à s'en sortir, elle."

VG-tal VG-tal
MP
Niveau 36
23 février 2024 à 20:23:53

:cd: Nouveau gameplay de l’Ange Divin :cd:
L’ange fonctionne désormais de concert avec la Divinité à laquelle il est associé, qui peut intervenir en combat pour l’aider quand elle le souhaite. Cela est symbolisé par la “jauge de Dévotion”, qui se remplit progressivement au fil du combat et des compétences réalisées par l’ange.
Lorsque cette jauge est à son maximum à la fin d’un tour, l’ange entre automatiquement en état “Jugement Divin”, une sorte de burst temporaire pendant lequel ses stats sont augmentées et il a accès à des compétences et actions supplémentaires via la Divinité.
Une fois Jugement Divin activé, l’effet dure jusqu’à ce que la jauge de Dévotion soit vidée (à 0 ou passée dans le négatif), auquel cas il s’arrête automatiquement en fin de tour. L’ange n’a ainsi pas de contrôle direct sur quand commence et finit l’intervention de la Divinité, tout passant par la gestion de la Dévotion.
La jauge de Dévotion est conservée d’un combat à un autre dans un donjon mais retourne à 0 au début de chaque nouvelle quête.

 

Emeriel (Ange divin)
500/500 HP . 3500 gils . 50/50 PI . E=100% . 0/5 EP . 0/1000 Dévotion
1.[Pendule divin] 2. 3. 4.
Attaque 50 ; Intelligence 50 ; Défense 20
- Grâce divine (20 PI puis 10 par tour d’utilisation) : Place un effet permettant de convertir 10% des dommages subis en Dévotion. Lorsque la Dévotion est remplie alors que l’effet est activé, déclenche automatiquement Jugement Divin en fin de tour.
- Offrande : Sacrifie jusqu’à 200 HP pour donner autant de Dévotion. Utilisable une seule fois par tour.

Baboolishki (Divinité) | 2 actions par tour
- Don de vol (100 Dévotion) : Permet à l’ange de voler en continu. Activé obligatoirement et automatiquement (sans coût d’action) à chaque tour pendant la durée de Jugement Divin.
- Intervention divine (100 Dévotion) : Monte de 5% l’Attaque et l’Intelligence de l’ange durant le tour. Activé obligatoirement et automatiquement (sans coût d’action) à chaque tour pendant la durée de Jugement Divin.
- Regain de santé (50 Dévotion) : Restaure 10% des HP de l’ange.
- Explosion de lumière (100 Dévotion) : Libère un dôme lumineux infligeant une attaque magique (basée sur les stats de l’ange) de Lumière à distance à deux ennemis proches.
.
- Jugement Divin : La silhouette de la Divinité est présente derrière l’ange, lui accordant ses pouvoirs temporairement. S’active automatiquement en fin de tour quand la Dévotion atteint le max et s’annule automatiquement en fin de tour quand elle atteint 0 ou moins. La Dévotion ne peut plus monter pendant toute la durée d’activation.

VG-tal VG-tal
MP
Niveau 36
23 février 2024 à 21:54:06

Emeriel (3500 gils), Dojo de progression (compétences à utiliser en combat) :

- Grâce divine + (40 gils) : La conversion en Dévotion vaut désormais 20% des dommages subis et ajoute des compétences utilisables par la Divinité pendant Jugement Divin. (20 PI puis 15 PI par tour d’utilisation)
- Offrande + (25 gils) : Peut sacrifier jusqu’à 300 HP.
- Sacrement (30 gils) : Place jusqu’à la fin du tour un effet doublant la Dévotion obtenue par tout moyen autre que Offrande (qui ne reçoit que 25% en plus). (30 PI)
- Sermon (50 gils) : Donne le statut “Apôtre” aux deux alliés les plus proches pendant le tour actuel et les deux prochains. Ils généreront 10 de Dévotion à la fin de chaque tour et peuvent également utiliser leurs actions pour en générer 10 de plus par action. (10 PI)
- Estoc dévote (20 gils) : Inflige une attaque physique de Lumière au corps à corps convertissant le dixième des dommages infligés en Dévotion. En Jugement Divin, ne charge pas la Dévotion mais reçoit un bonus de dommages en pourcentage égal au pourcentage de Dévotion actuel. (15 PI)

 

Emeriel (3500 gils), Dojo de méditation (compétences passives - une seule peut être équipée à la fois) :

- Envol habile (35 gils) : Monte de 5% les statistiques secondaires quand le personne vole.
- Zèle (25 gils) : La dévotion peut surpasser le maximum, permettant d’en avoir jusqu’à 25% plus pour Jugement Divin (qui s’activera toujours lorsque la Dévotion atteint 1000).
- Protection divine (45 gils) : En recevant un coup fatal durant Jugement Divin, survit à 1 HP (si les HP ne sont pas déjà à 1) mais baisse la Dévotion à 0.

 

Emeriel (3500 gils), Armurerie (équipement - une pièce par type peut être équipée à la fois) :

1) Arme principale :
Achetable :
- Pendule pieux (30 gils) : Fourni Dévotion/20 en Intelligence. Pendant Jugement Divin, le bonus reste à son maximum jusqu'à la fin de l’effet
- Arc brillant (15 gils) : Arc tirant des flèches d’énergie légèrement guidées infligeant des dommages magiques de Lumière à distance. Précision + 20
- Sceptre de foi (35 gils) : Bâton doré ne pouvant attaquer mais pouvant être utilisé pour soigner 5% des HP d’une cible. Possibilité à tout moment d’utiliser deux actions pour accumuler de l’énergie dedans, sa prochaine utilisation restaurant alors trois fois plus de HP et montant la Dévotion de HP soignés / 10. En Jugement Divin, ne monte pas la Dévotion mais la charge est deux fois plus rapide.
En possession :
- Pendule divin : Accessoire de prière utilisé pour accumuler de l’énergie. Utilisé comme arme, inflige des dommages physiques neutres à distance.

2) Arme secondaire :
Achetable :
- Cercle d’épines (15 gils) : Attaque + 10. Anneau aiguisé faisant office d’auréole. Peut être attrapé et lancé comme un chakram pour infliger des attaques physiques de Lumière à distance.
- Bouclier béni (30 gils) : Défense + 10. Monte de 10% la Défense durant Jugement Divin.
- Satellite gyroscope (25 gils) : Appareil flottant autour de son porteur. Intelligence + 15. Inflige des dommages physiques neutres à distance en temps normal. En Jugement Divin, libère des tornades infligeant des dommages magiques de Vent à distance.

3) Pièce d’armure.
Achetable :
- Bracelet sacré (20 gils) : Grand bracelet protégeant tout l’avant bras avec inscrit le nom de la divinité (utile pour se rappeler comment ça s’écrit). Défense + 10. En Jugement Divin, le gantelet s’entoure de lumière et fournit à la place Attaque + 10, en plus de pouvoir être utilisé pour réaliser des attaques physiques de Lumière au corps à corps.
- Armure de foi (30 gils) : Convertit 10% des dommages subis en Dévotion, que Grâce Divine soit activée ou non.

4) Pièce d’équipement.
Achetable :
- Idole (40 gils) : Petite statuette à l’effigie de la divinité. Monte de 20% la puissance de ses compétences non automatiques.
- Chapelet de prière (55 gils) : Diminue de 25% le coût des compétences obligatoires de la Divinité.

neeya_neeya neeya_neeya
MP
Niveau 1
23 février 2024 à 23:18:05

J'achète tout !

Dojo de progression : 40 + 25 + 30 + 50 + 20 = 165 gils
Dojo de méditation : 35 + 25 + 45 = 105 gils
Armurerie : 80 + 70 + 50 + 95 = 295 gils
1) Arme principale : 30 + 15 + 35 = 80 gils
2) Arme secondaire : 15 + 30 + 25 = 70 gils
3) Pièce d'armure : 20 + 30 = 50 gils
4) Pièce d'équipement : 40 + 55 = 95 gils

Total : 165 + 105 + 295 = 565 gils
Gils restants : 3500 - 565 = 2935 gils

J'augmente mes stats :

Esquive 0 --> 100 : 7 + 8 + 7 + 8 + 7 + 15 + 15 + 15 + 15 + 15 = 112 gils
Agilité 0 --> 100 : 8 + 7 + 8 + 7 + 8 + 15 + 15 + 15 + 15 + 15 = 113 gils
Adresse 0 --> 100 : 7 + 8 + 7 + 8 + 7 + 15 + 15 + 15 + 15 + 15 = 112 gils
Précision 0 --> 100 : 8 + 7 + 8 + 7 + 8 + 15 + 15 + 15 + 15 + 15 = 113 gils

Défense 20 --> 200 : 5 + 5 + 5 + 5 + 5 + 10 + 10 + 10 + 10 + 10 + 20 + 20 + 20 + 20 + 20 + 30 + 30 + 30 + 30 + 30 = 325 gils

Vitesse 0 --> 100 : 10 + 10 + 10 + 10 + 10 + 20 + 20 + 20 + 20 + 20 = 150 gils
Attaque 50 --> 150 : 20 + 20 + 20 + 20 + 20 + 30 + 30 + 30 + 30 + 30 = 250 gils
Intelligence 50 --> 150 : 20 + 20 + 20 + 20 + 20 + 30 + 30 + 30 + 30 + 30 = 250 gils

HP 500 --> 1500 : 100 * 10 = 1000 gils
PI 50 --> 255 : 51 * 10 = 510 gils

Total : 112 + 113 + 112 + 113 + 325 + 150 + 250 + 250 + 1000 + 510 = 2935 gils
Gils restants : 2935 - 2935 = 0 gils

J'équipe :
1) Pendule Pieux
2) Satellite gyroscope
3) Armure de foi
4) Idole
Et Envol habile en passif

VG-tal VG-tal
MP
Niveau 36
24 février 2024 à 19:55:49

:gba: Màj :gba:

Les membres du groupe étaient pour une bonne partie en train de s’entraîner sur le terrain de la caserne, là où Max et Enoré s’étaient affrontés. Ils s’étaient accommodés aux lieux plutôt vite. Bien que le changement de repères et les chambres partagées demandaient un certain ajustement, la présence d’un espace d’entraînement à leur disposition était un ajout appréciable.

Au bout d’un moment, Ace entra sur le terrain, interrompant la séance des combattants en les interpellant.

- Dites, l’un d’entre vous a rejoint une secte récemment ?
- Pas récemment, répondit Serena en levant un sourcil.
- T’es qui, la police ? lança sèchement Max.

L’agressivité était le comportement naturel de l’Ecuyer, mais il n’avait effectivement aucune idée de qui était Ace.

- Pourquoi ? demanda Guillaume, craignant qu’il y ait des problèmes avec les instances de Lumen.

Ne semblant pas particulièrement concerné par les réponses, le membre de l’Escouade pointa derrière lui avec son pouce.

- Il y a un ange et des genre de prêtres qui regardent le bâtiment depuis un moment.
- Ils sont encore là ? s’étonna Aurio.
- Tu le savais et t’as rien dit ?! s’écria Bronov.
- On est juste à côté du quartier des aventuriers maintenant ! se défendit le Lucario. Il y a plein de gens bizarres et excentriques partout dans les rues !

Les membres du groupe le considérèrent un instant, songeant au fait que la remarque provenait d’un canidé bleu anthropomorphe. Ils décidèrent malgré tout de ne pas le mentionner.

- Bon, soupira Dario. Qu’est-ce que veulent ces personnes ?
- Oh ça je sais pas vous avez qu’à aller leur demander.
- N’est-ce pas plutôt le genre de tâche incombant à notre chef ? commenta Ben, qui observait l’entraînement des autres depuis un banc sur le côté.
- Végetal et Mélodie ne sont pas là, ils sont en réunion avec des chevaliers de Lumen pour cette histoire avec Onérone là. Enfin, moi je voulais juste voir si ça disait quelque chose à quelqu'un.

Sur ces mots, il repartit, visiblement guère intéressé par la situation. Les membres du groupe de retrouvèrent seuls à réfléchir à cette situation.
Ce furent Bronov et Dario qui s’élancèrent vers la sortie en premiers, en ayant plus que marre des surprises et des coups dans le dos. Si quelqu'un était en train de les épier, cette personne aurait à s’expliquer devant eux.
D’autres, plus prudents comme Serena ou Guillaume, les suivirent aussitôt pour s'assurer qu’ils ne causent pas de drame. Finalement, une bonne partie du groupe sortit de la caserne pour aller voir ces personnes…

Une fois dehors, ils purent voir à quelques mètres de l’entrée un individu vêtu d’une grande toge blanche et disposant de trois paires d’ailes flottant dans son dos. Au-dessus de ses longs cheveux, dont la teinte oscillait entre le blanc et le noir au niveau des pointes, trônait un cercle de lumière dorée muni de pics de la même couleur.
A ses côtés se trouvaient deux individus portant de grandes tuniques blanches et de longs sceptres dorés.

En voyant le groupe approcher dans leur direction, les deux prêtres se placèrent devant l’ange, qui leur fit un signe de la main et un léger hochement de tête, leur indiquant de ne pas s’interposer.
Après un moment d’hésitation, ils acquiescèrent eux aussi avant de s’éloigner, laissant l’individu faire face au groupe seul.

Une fois que les combattants arrivèrent face à l’ange, iel les salua en souriant.

dydy91220 dydy91220
MP
Niveau 18
24 février 2024 à 22:25:29

(retranscription du RP effectué sur discord jusqu'ici)

L'ange arborait un sourire constant, même si avec la frange qui cachait ses yeux, dur de définir si c'était un sourire sincère ou simplement un geste de politesse.

Voyant les combattants s'approcher, iel leva la main en guise de salutation.

- N'ayez crainte, mes enfants.

Sa voix était d'une infinie douceur, au point où cela pouvait en être perturbant.

- J'ai beaucoup entendu parler de vous, dernièrement.

Un geste dirigé vers ses prêtres suivit ses paroles.

- Vous m'intéressez.

En opposition à l'air agréable de l'étrange personnage en face du groupe, Max tirait la tronche. A vrai dire, depuis sa "victoire retardée" sur Enoré, l'écuyère était visiblement et vocalement irritée par tout ce qui l'entourait.
Techniquement ça ne changeait pas grand chose pour le groupe, du coup.

- ...On a l'air de vouloir prendre des prospectus pour des sectes bizarres? Vous voulez quoi? répondit Max sans vraiment de diplomatie dans la voix.

Evidemment qu'elle était intéressante, pas la peine de lui rappeler, pensa t-elle.

- Non, répondit l'ange à l'écuyer.

C'était cash, au moins, mais sans aucune agressivité.

De son côté, Bronov s'était avancé face à l'individu, prêt à dégainer son arme à tout instant, mais son attitude pacifique calma légèrement les ardeurs du barbare, qui estima que la violence n'était pas nécessaire. Pour une fois.

- Je vous préviens, votre dieu ne m'intéresse pas. Je n'ai d'yeux que pour Crom !

- Je ne suis pas là pour ça. J'ai beaucoup eu vents de vos aventures, en particulier depuis l'un de vos... Incidents ?

L'être de lumière semblait presque moqueur, avec son sourire constant.

- Je voudrai apprendre à mieux vous connaître.

Iel tendit sa main vers son interlocuteur.

- Emmenez-moi avec vous.

- C'est une étrange façon de commencer un rencard... observa Enoré. On manquerait presque de fleurs et de chocolats.

Peut-être parce qu'Emeriel venait de mentionner un certain incident, le clone d'ombre avait été de son petit commentaire. Énoré qui se tenait à la porte, ses lunettes de sniper sur les yeux pour observer en détails l'ange qui venait de se présenter.

- Il faut demander son autorisation à Monsieur Végétal. Sans lui, votre présence ici n'a pas de sens.

Non loin, Dario tiqua sur la remarque du clone d'ombre, ne se rappelant pas la moindre intervention de Végétal dans les recrutements du groupe à l'exception d'Enoré elle-même, mais préféra ne pas mentionner ce fait.

- Attends une minute ! coupa Bronov. Tu parles de quel incident ?

Il affichait un air dubitatif, selon la réponse de l'ange, il se pourrait qu'il ait bien des questions à lui poser.

- Nous ne sommes pas exactement la milice la plus... discrète, disons, fit Hana d'un air pensif. On a plusieurs aventures qui pourraient être qualifiées d'incident. Pourquoi avoir envie de nous rejoindre ? Je ne suis pas contre la venue d'un barde, cela dit.

La ninja semblait à la fois amusée et blasée par l'individu tout vêtu de blanc. A l'évidence, l'aspect religieux lui passait sous le nez.

- Oh, tant de formalités... répondit l'ange. Mais je peux bien répondre à quelques demandes.

Il suffit d'un geste aussi bref qu'un claquement de doigts d'Emeriel vers l'un de ses larbins pour que ce dernier s'éclipse sur le champ, non sans une belle courbette.

Ceci fait, iel se pencha légèrement sur le côté à la demande de Bronov.

- J'ai des yeux et des oreilles un peu partout, vous savez. Et puis, même sans ça, un tel feu de forêt n'est jamais discret. Cependant, navré de décevoir la demoiselle, je ne suis pas un barde. Rien ne m'empêche de vous en offrir un en échange de votre hospitalité, ceci-dit.

- Nous en... Offrir un ?

Hana enfonça une partie de son visage dans son écharpe. Cette tournure de phrase n'annonçait rien de bon.

L'ange se pencha de l'autre côté.

- Et pour la question du pourquoi, hé bien... Vous avez l'air de bien vous amuser. Je veux vivre des aventures rocambolesques, moi aussi.

- Je connais assez peu ce groupe, dit Enoré avec sérieux, mais j'ai l'impression qu'une bonne partie de ses membres souffrent de dépression. Le travail guerrier n'est pas un loisir. Je pense que vous vous trompez d'adresse.

- Bah ! lança Max. Evidemment qu'iel parle de la gamine. Qui d'autre ? Tout le monde a vu les dégâts qu'elle a provoquée.

Visiblement, Max ne se sentit pas concerné par la mention de l'autre incident ce soir-là.

- Et puis même, c'est bien beau de vouloir s'amuser, mais si c'est pour nous claquer entre les doigts à la moindre baffe, tu peux toujours rêver. Tu penses avoir le niveau pour ça ?

- Alors, tu veux nous rejoindre... après avoir entendu ce qu'on a traversé l'autre jour ? questionna Bronov, toujours aussi perplexe.

Loin de lui l'envie de juger l'ange, lui-même apprécie la compagnie d'esprits téméraires, mais la tentative d'assassinat sur Végétal, n'était pas vraiment l'aventure la plus attrayante qu'ils avaient vécu, et encore moins la plus amusante.

De son côté, Dario était dubitatif au fait que cet individu semblait traiter ses alliés comme des larbins, il supposait que c'était une coutume dont il ignorait les agissements mais trouvait malgré tout cette pratique déplacée, il ne pouvait s'empêcher d'être dérangé par cette attitude.

- Pourrait-on savoir qui sont les prêtres qui t'accompagnent ? Est-ce que vous comptez rejoindre le groupe également tous les deux ? Demanda t-il en s'adressant directement à ces deux personnes.

Il enchaîna ensuite, un autre point l'interloquant :

- Je ne crois pas t'avoir entendu t'être présenté, tu t'appelles comment ?

Cette fois Dario s'adressa directement à Emeriel.

dydy91220 dydy91220
MP
Niveau 18
25 février 2024 à 00:23:16

Un autre ange, hum...?

A l'écart, Ben observait ses alliés interagir avec l'ange. Il se fit la réflexion que le groupe avait attiré des individus fort intéressants, en l'espace de quelques jours.
Il ne semblait guère intéressé à l'idée de se présenter à ce nouveau venu. Il se contenta donc de continuer à observer la scène sans se révéler.

Il paraissait cependant assez intrigué par Emeriel.

PYAuLait PYAuLait
MP
Niveau 5
25 février 2024 à 11:35:09

"Nous en... Offrir un ?"

Hana enfonça une partie de son visage dans son écharpe. Cette tournure de phrase n'annonçait rien de bon.

Iel n'accorda pas beaucoup d'importance à la remarque d'Énoré. Cependant, c'est au même moment que le prêtre qui avait reçu l'ordre revint en courant, pour tendre un bouquet de fleurs et une boîte de chocolats à la jeune fille en question dans une courbette silencieuse. C'en était presque absurde.

Iel jugea par la même occasion que c'était une réponse suffisante à la question d'Hana.

Emeriel s'approcha ensuite de Max, sans dire mot à son propos. Même si, à cette distance, l'écuyère pouvait distinguer deux yeux rouges perçants la fixer sous la frange de l'ange.

Les prêtres restaient silencieux, laissant la parole à leur maître.

"Pardonnez mon impolitesse. Je suis Emeriel, et ces deux personnes font partie de mes adeptes. Mais rassurez-vous, je serai la seule personne à rejoindre votre groupe."

Énoré fixa la boîte de chocolats puis les fleurs. On sentait qu'elle ne savait pas trop comment réagir. Onérone aurait sûrement été ravie, mais son clone lâcha un simple "Ah.".

L'extraterrestre devenait encore plus dubitatif à la remarque de l'ange, ne comprenant pas en quoi c'était forcément rassurant que les prêtres ne postulent pas, comme si c'était un risque qu'ils le fassent. Il lui laissa le bénéfice du doute, supposant que cet individu disait peut-être ça pour ne pas surcharger l'Escouade de demandes soudaines.

"Enchanté. Je m'appelle Dario. Pour ma part je ne vois pas d'inconvénient à tenter un essai avec toi dans le groupe, même s'il faudra en discuter avec tout le monde. Je laisse les autres se présenter également s'ils en ont envie."

Max fixa d'un air mauvais l'ange, visiblement peu impressionné par le retour de provocation. Elle semblait l'analyser du regard, de toute sa hauteur.

Au bout d'un petit instant, elle répondit avec un sourire en coin sur son visage, avec une pointe de satisfaction dans le regard.

"Okay, t'as du cran, j'le reconnais. Mais va falloir plus qu'une bonne aura pour prouver sa valeur. Je t'aurai bien testé ici et maintenant, mais..."

Elle fit tourner son épaule qui craqua bruyamment.

"... J'ai pas envie. Des adeptes de quoi, au juste?"

"Enchanté, Dario."

Le prêtre en charge d'Énoré restait là sans bouger, attendant sûrement une réponse plus étoffée qu'un simple "Ah." à son offrande. Il n'allait visiblement pas lui lâcher la grappe.

De son côté, l'ange fixa Max silencieusement pendant encore quelques secondes, avant de retenir un gloussement au craquement de l'épaule.

"Des adeptes de ma personne. Je suis la liaison directe entre leurs prières et leur divinité."

Énoré fixa donc dans le blanc des yeux un des adeptes. Sans rien dire. Presque sans respirer.

Dario était intrigué par cette réponse, amenant d'autres questions à l'ange :

"Par le passé on a déjà eu plusieurs anges dans le groupe, se dévouant à leurs divinités respectives. Quelle est la tienne ? Est-ce que les deux prêtres ont également pour dévotion la même divinité que toi ?"

Pauvre Énoré, ça risquait de durer un moment.

"Je me dévoue à Baboolishki. Une grande âme, même si son nom n'a pas l'air de beaucoup résonner dans vos contrées.
Ces deux là partagent ma dévotion, mais ce n'est pas le cas de tous mes adeptes."

"Jamais entendu parler désolée, fit Hana. Je ne suis pas une théologienne, ni même d'ici. Mais tant que tu n'as pas envie de faire de l'escouade une théocratie, je n'y vois pas d'opposition."

"Je vois, s'écria Dario. Effectivement ce nom ne me disait rien. Mais je ne suis pas la personne la plus pertinente à prendre en compte là-dessus, je ne suis pas issu de cette planète. Même si je ne suis pas sûr que d'autres membres du groupe en aient entendu parler malgré tout."

Il se tourna ensuite vers le prêtre qui essayait désespérément d'offrir le cadeau à Enoré, sachant que ce petit jeu pourrait durer très longtemps :

"Vous devriez laisser tomber je pense, elle n'a pas du tout l'air réceptive à votre tentative."

Max laissa retenir un gloussement au nom de la divinité. Ils étaient désormais quitte.

"Q-Qui tomberait dans une secte ici, de toute façon? Soyons sérieux..."

L'écuyère se redressa, de quoi paraitre plus sérieux, au moins.

"Les adeptes d'une religion ne doivent pas être tous dévoués à leur Dieu, normalement? c'est stupide, sinon."

Le prêtre se mit même à genoux devant Énoré, sans écouter les remarques de l'extraterrestre. Que de dévotion.

L'ange le zieuta mais ne fit aucun geste, trouvant son insistance très amusante. Iel haussa ensuite les épaules à la remarque de Max.

"Que voulez-vous, ma nature d'intermédiaire entre les hommes et les dieux leur suffit."

Elle tourna le regard vers ses collègues de travail, se demandant si on allait lui donner une consigne quelconque. À défaut, elle restera tout aussi stoïque et silencieuse.

Dario soupira, haussant les épaules en voyant que le prêtre n'allait pas changer d'avis. Néanmoins il avait un moyen de débloquer la situation en essayant plutôt d'agir du côté d'Enoré. Il la vit se tourner vers eux, semblant attendre une consigne, il s'adressa alors à la clone d'ombre, lui répondant alors :

"Tu peux accepter ce que le prêtre t'offre, il ne va pas te lâcher sinon. Et si tu n'en veux pas, tu pourras essayer de donner ça à des membres du groupe qui en veulent, si tu veux."

Sans se faire prier, Hana gouta un des chocolats.
"Hé, si tu veux pas les manger tu peux au moins les faire partager. Ou tu peux seulement manger des clones de friandises ?
-Je ne me porte pas garante s'ils contiennent du poison ou toute autre drogue du genre. Il ne faut pas accepter les offrandes des inconnus.
-Ah, très bon réflexe, le clone. Enfin, si tu es sensible au poison."

Elle regarda la scène devant-elle, jugeant du regard l'ange qui essayait de lui faire peur l'instant d'avant.

"... C'est bon, non? T'es pas la pour draguer, à ce que je sache?"

La ninja haussa les épaules en se saisissant d'un autre bonbon.

"Je ne me suis pas effondrée. Et ce serais la tentative d'assassinat la plus stupide que j'ai vu de ma vie. Devant tous les alliés de ma cible, à visage découvert. Je veux bien jouer la prudence, mais il s'agirait aussi de garder les pieds sur terre.
...Ce sont des chocolats artisanaux ? Ils sont succulents... Quelle grâce. Non, c'est bon !"

Il était rare de la voir sourire.

L'ange étouffa son rire d'une de ses mains, jetant un regard à l'écuyer.

"Oh, allons. Avouez que c'est amusant."

D'un petit geste de la main, iel commanda son prêtre.

"Laisse donc les chocolats à la demoiselle intéressée. Pour les fleurs, c'est cadeau, tu n'as qu'à aller t'amuser à les replanter."

Et sans attendre, le prêtre offrit toute la boite de chocolats à Hana, pour repartir gaiement avec le bouquet de fleurs.

Le mage noir avait observé et écouté de loin l'individu qui s'était présenté au groupe. Il n'était cependant pas certain d'avoir bien compris qui il avait en face de lui.

-Vous avez dit être un intermédiaire entre les hommes et les dieux ? Vous n'êtes donc... pas humain, si ?

Malgré ses doutes sur la nature de cette personne, la raison de sa venue lui semblait aussi flou.

-Vous êtes sûr de vouloir venir avec nous ? Je veux dire, nous nous battons contre des personnes dangereuses, ça ne vous effraie pas ?

Serena regarda l'ange en face d'elle. Elle n'était pas vraiment étonnée mais iel semblait bien différent de Redro... peut être car Redro était plus comme un oncle pour elle plutôt qu'un ange au service d'une divinité ? Elle n'en était pas vraiment sûre. Cependant...

"Je suis Serena Esa'naft Fftana, demi-Déesse fille de la Flamme Eternelle. Je n'ai rien contre votre venu dans le groupe, cependant nous ne sommes pas là pour étendre l'influence de votre Dieu et si c'est ce que vous souhaitez faire, utiliser nos aventures et nos exploits pour les mettre sur le dos de votre religion et de votre divinité vous pouvez dès maintenant faire demi-tour."

Les Dieux ont toujours des motifs cachés. C'est une chose que sa mère lui a apprise. Plus de gens se dévoue à un Dieu plus le Dieu devient puissant et influent... Même elle, si on l'attribue en tant que fille de la Flamme Eternelle, sauver un village avec le groupe pourrait faire penser aux villageois que le groupe est protéger par Slyth et ils pourraient commencer à la prier... c'est une boucle interminable.

L'ange haussa les épaules.

"Je suis un ange, d'où le rôle d'intermédiaire. Et me battre ne m'effraie pas, au contraire, c'est en partie ce qui m'attire."

Iel se tourna ensuite vers Serena, son sourire se réduisant légèrement.

"Je l'ai dit, je ne suis pas là pour ça. Mais n'est-ce pas un conseil contradictoire, venant d'une personne se présentant comme une demi-déesse ?"

"La différence c'est que je ne suis pas au service d'un Dieu, et je ne viens pas accompagner d'apôtre pour rejoindre un groupe d'aventurier. Je ne me présente en tant que divinité que lorsqu'une autre divinité est en jeu. Fit-elle en fronçant un peu les sourcils. Je sais que les anges ne font pas grand chose sans que leur Dieu ne leur demande, alors permettez moi d'avoir des doutes sur le fait que rejoindre notre groupe est un acte venant de votre volonté seul."

Elle lâcha un soupire, elle n'était... probablement pas gagnante. Provoquer plus un ange pourrait énerver son Dieu, et même si elle n'aimait pas forcément ça, elle allait devoir laisser l'ange.

"Mais soit, on ne peut cependant pas simplement vous accepter dans le groupe. Je pense que vous avez raté le coche pour rejoindre ce groupe simplement en disant "bonjour je voudrais venir avec vous". Il va falloir s'entretenir avec notre chef avant tout."

Roxas374 Roxas374
MP
Niveau 15
25 février 2024 à 15:59:21

Je m'y prend tard, mais je vais acheter tout ce qu'il y a dans mes Dojos et mon armurerie !

---

[ Dojo de Progression ]

- Psych élément ++ (45 gils)
- Psych pouvoir ++ (50 gils)
- Focus ++ (25 gils)
- Gravure (60 gils)
- Moment présent (40 gils)

45+50+25+60+40 = 220

3580 - 220 = 3360

Il me reste 3360 gils

[ Dojo de méditation ]

- Plumes inspirées (45 gils)
- Idée galvanisante (50 gils)
- Réflexion complexe (40 gils)

45 + 50 + 40 =135

3360 - 135 = 3225

Il me reste 3225 gils

[ Armurerie ]

- Grimoire avancé ([Grimoire basique]+30 gils) :
- Kinésiste félin (50 gils) :
- Sceptre doré (45 gils) :

30 + 50 + 45 = 125

3225 - 125 = 3100
Grimoire basique consommé

- Egide de pensées (40 gils) :
- Iris brillantes (35 gils) :
- Lyre de nymphe (30 gils)

40 + 35 + 30 = 105

3100 - 105 = 2995

- Tunique de pouvoir (40 gils) :
- Mur phasianidae (50 gils)

40 + 50 = 90
2995 - 90 = 2905

- Rapport secret (30 gils)
- Casque d’isolement (40 gils)

30 + 40 = 70

2905 - 70 = 2835

- Saphir de force (5 gils)
- Pétale irisé (5 gils)

5 + 5 = 10

2835 - 10 = 2825

Il me reste en tout 2825.

DarioSpaceGalax DarioSpaceGalax
MP
Niveau 14
26 février 2024 à 19:31:31

Incroyable ! Tu veux revenir dans le groupe ? :cute:

Nimerone Nimerone
MP
Niveau 7
26 février 2024 à 19:32:47

Le 26 février 2024 à 17:13:38 :
✨POUDRE✨DE✨CREATIVITE✨IN✨BIO✨

Quand est-ce que tu reviens, toi

dydy91220 dydy91220
MP
Niveau 18
27 février 2024 à 17:41:58

:gba: Infernologie :gba:

Les mains dans les poches, Ben avançait nonchalamment entre les allées sombres, observant avec intérêt les sinistres curiosités exposées dans les rayons. Un croc de serpent luma, une griffe de wyvern, un oeil de dragon… une multitude de babioles grotesques, toutes proposées à des prix relativement élevés.
Ce n’était pas la première fois que le scientifique se retrouvait à flâner entre ces rayons. Il avait pris l’habitude de passer par cette étrange petite boutique, nichée dans l’ombre de Lumen. Le “Petit Cabinet des Curiosités”, établissement excentrique spécialisé dans la vente de produits liés de près ou de loin aux monstres.

En plein lèche-vitrine, Ben fut interrompu lorsqu’une voix familière l’interpella soudain :

- Je ne m’attendais guère à vous rencontrer dans un endroit pareil, monsieur Goodwill.

Le concerné se tourna, faisant alors face à Marco, un des soldats de son escouade.

- Je pourrais vous retourner la remarque, monsieur Frankwall, répondit Ben avec un sourire affable. Il est plutôt surprenant de retrouver un homme de votre stature dans un établissement si sinistre.

- Je suis familier avec le gérant. Nous avons une sorte d’accord commun, lui et moi. Lorsque je pars en mission en-dehors de Lumen, je tâche généralement de récupérer des articles pouvant l’intéresser sur des carcasses de monstres et il me les achète à prix d’ami. Ce genre de petites transactions est son principal moyen de remplir la boutique.

- Je me doute, il ne doit pas être évident de se fournir efficacement, avec ce type d’articles.

- Sans vouloir être indiscret, je suis curieux de savoir ce qui vous amène ici.

- Un besoin d’approvisionnement. Pour beaucoup, les articles exposés ici doivent n’apparaître comme guère plus que des babioles inutiles et repoussantes, mais elles ont en réalité de nombreuses utilités pratiques. Certains mages et druides peuvent utiliser des appendices de monstres pour effectuer des rituels. D’autres connaisseurs plus téméraires peuvent s’en servir dans le cadre de recettes gastronomiques… Quant à moi, certaines des formules que j’utilise pour fabriquer mes potions nécessitent parfois d’utiliser des ingrédients tirés de créatures sauvages.

- Je vois…

- Pour les aventuriers tels que moi, une boutique pareille est un véritable nid à trésors. Il faut dire qu’il est assez rare de dénicher des enseignes spécialisées dans les produits monstrueux. C’est une niche obscure et peu attrayante pour le grand public, difficile à entretenir… sans parler des quelques soucis éthiques qu’un tel commerce peut éveiller.

- Que voulez-vous dire ?

- Je veux dire qu’il est encore fort compliqué aujourd’hui de définir bien clairement ce qui est ou n’est pas un monstre, monsieur Frankwall. Il s’agit là d’un sujet assez épineux qui fait toujours débat dans la communauté scientifique, notamment car il est étroitement lié à des questionnements philosophiques relativement abstraits. On a communément en tête la figure du “monstre” comme une créature pleine de crocs et de griffes, purement bestiale… mais la vérité est que beaucoup d’entités vivantes classifiées comme “monstres” ne s’alignent pas sur cette image mentale.

Ben s’arrêta devant un imposant rouleau de laine touffue. En-dessous, une étiquette affichait “laine de Moumouton”.

- Pour prendre un exemple, les Pokémon sont aujourd’hui toujours assez communément considérés comme des monstres, indépendamment de l’impressionnante diversité d’espèces se rattachant à cette grande catégorie… et du fait qu’il puisse arriver sporadiquement que certains Pokémon démontrent des capacités sociales et mentales comparables à celles de l’Homme. Rien que le groupe avec lequel je travaille comporte en son sein un Lucario, doué de parole et tout à fait apte à vivre à la manière d’un humain. Je me demande comment ce cher Aurio réagirait en observant certains des articles proposés ici…

Cette pensée semblait lui tirer plus d’amusement que de peine.

- C’est un sujet tout à fait fascinant, si vous voulez mon avis. Cette capacité que peuvent avoir certains “monstres” à se rapprocher si étroitement de l’Homme…

- J’espère ne guère paraître impertinent, monsieur Goodwill, mais votre intérêt pour le sujet semble dépasser le contexte d’un simple “besoin d'approvisionnement”. Seriez-vous personnellement intéressé par l’infernologie ?

- Oh, il est bien rare de croiser des gens connaissant ce terme, observa Ben avec un ricanement. Mais j’imagine que ce n’est pas si surprenant de la part d’un chevalier. En considérant la nature de certaines de vos missions, je suppose que les recrues de votre ordre doivent être formées à certains rudiments de l’étude des monstres, n’est-ce pas ?

- C’est exact… bien que je n’aie jamais été très doué dans le domaine. Simon, malgré son jeune âge, semble déjà bien mieux s’y connaître que moi à ce sujet.

- “Doué” ou non, vous restez probablement mieux informé que la majorité des gens de ce monde. Mais pour répondre à votre question… l’infernologie est effectivement une petite passion, pour moi.

- Une passion assez peu répandue.

- Effectivement. Encore une fois, le sujet a quelque chose d’un peu repoussant, chez la plupart des gens. Mais moi, j’avoue avoir toujours été fortement intrigué par la figure du monstre, depuis ma plus tendre enfance… Un intérêt davantage folklorique et philosophique, mais j’estime personnellement que l’étude scientifique pourrait m’aider à atteindre certaines réponses à mes propres questionnements.

- Puis-je savoir quels sont ces questionnements ?

- Je ne vais pas vous ennuyer en vous les listant tous. A la place, je vais simplement vous donner mon interrogation centrale…

Il plongea son regard dans celui du chevalier. Un regard indéchiffrable, mais empreint d’une évidente intensité :

- Qu’est-ce qu’un monstre ?

- Une question qui, comme vous l’avez vous-même dit plus tôt, n’a toujours pas de réponse scientifique fermement établie.

- C’est exact. Et puisque la question est toujours ouverte, chaque scientifique de ce monde reste libre de chercher sa réponse. Je peux donc me permettre de soumettre la mienne sans avoir mauvaise conscience…

Il se détourna de Marco, allant inspecter avec intérêt ce qui ressemblait à deux énormes ailes de chauve-souris empaillées. Leur imposante taille laissait imaginer qu’elles n’appartenaient guère à une espèce animale commune.
Leur apparence et leur envergure faisaient penser à des ailes de démon.

- Pour moi, poursuivit Ben, tournant le dos à Marco, un monstre est un être ayant été renié par Dieu.

dydy91220 dydy91220
MP
Niveau 18
27 février 2024 à 17:42:29

- “Dieu” ? répéta Marco, vraisemblablement confus. Quel dieu ?

- Le Dieu, monsieur Frankwall. Il s’agit là d’un concept qui peut paraître difficile à cerner pour un habitant de Lumen, je le conçois. Le polythéisme et la vénération des reliques reste, après tout, le système religieux le plus répandu dans notre monde… mais il existe aussi plusieurs endroits où l’on croit en une religion alternative. Une religion monothéiste vénérant un Dieu unique, omnipotent et omniscient. Cette croyance a toujours eu bien moins d’ampleur que le culte voué aux reliques, mais elle survit toujours dans certaines parties du monde et quelques communautés isolées. J’ai moi-même grandi dans une de ces communautés.

- Je ne suis malheureusement pas un expert dans le domaine de la théologie, je le crains.

- Ce n’est pas grave, ça ne me dérange pas de parler tout seul, pour peu que vous soyez disposé à écouter.

- Faites donc, je vous en prie.

- Connaissez-vous l’étymologie du terme “infernologie”, monsieur Frankwall ?

- Je suppose que le préfixe “inferno” renvoie à l’Enfer.

- C’est exact. Mais, s’il est entré dans le vocabulaire commun, ce concept “d’Enfer” a en réalité des origines assez nébuleuses… Je sais que certaines mouvances du culte des reliques font état de l’existence d’un Paradis et d’un Enfer… mais la réalité est qu’aucun texte fondateur ne fait mention de ces concepts, originellement. Ou pas en ces termes exacts, en tout cas. Il est alors nécessaire de se demander d’où proviennent ces concepts, qui se sont spontanément rattachés aux croyances liées à la vénération des divinités des reliques… Savez-vous où se trouve la mention la plus ancienne historiquement connue du mot “Enfer”, monsieur Frankwall ?

- Je suis toute ouïe.

- Elle se trouve dans les textes fondateurs de la religion monothéiste que je vous évoquais plus tôt. Il en va de même pour le concept de “Paradis”. Plus encore, ces deux lieux prennent une importance centrale dans la mythologie dépeinte par cette croyance. L’Enfer y était décrit comme le lieu où Dieu envoie tout être ayant trahi ses enseignements. Un royaume de souffrance et d’obscurité, peuplé par des entités vengeresses et violentes. Ma théorie est que ce culte monothéiste a été, dans des temps reculés, plus influent qu’il ne l’est aujourd’hui. Probablement jamais autant que le culte des reliques, mais assez pour justifier le fait qu’on retrouve toujours ses traces éparpillées à travers le monde entier et qu’il ait influencé à une certaine échelle la croyance en les reliques.

Marco continuait d’observer le dos du scientifique, toujours incapable de voir son visage. Le chevalier était quelque peu perplexe. S’il n’était guère un expert sur les questions de religion, il avait malgré tout reçu une éducation théologique sommaire, comme chaque chevalier de l’ordre. Et ce que racontait actuellement le scientifique ne collait guère avec les enseignements qu’on lui avait inculqués.
Cela n’invalidait pas automatiquement ses conclusions et recherches… mais il semblait clair qu’il avait été fouiller dans des sources relativement officieuses.

- Historiquement, poursuivit Ben, l’étude des monstres a donc vraisemblablement toujours été un domaine intimement relié à des questionnements théologiques. La vision commune de ce qu’est un monstre pourrait être ancrée culturellement dans de très vieilles croyances, affectant toujours inconsciemment aujourd’hui notre perception du monde. Comment exactement s’est formée cette perception, je ne saurais le dire. Mais il semblerait qu’originellement, l’on définissait comme “monstre” toute créature s’approchant d’une figure démoniaque. Une entité dont la simple existence crachait sur les enseignements divins. Une entité s’opposant à l’Homme, que Dieu aurait créé à son image.

- En d’autres termes, fit Marco, toute entité manifestant un danger pour l’Homme. Il n’est donc pas anodin que l’une des caractéristiques majeures unissant toutes les entités que l’on considère communément comme des “monstres” soit l’agressivité instinctive et la tendance à attaquer les humains de manière indiscriminée.

- Exact. Cependant, je dois apporter ma propre objection à cette définition arbitraire qui semble régir inconsciemment chacun de nos petits esprits. Dans les écrits que l’on me contait pendant mon enfance, il était spécifié que l’Enfer n’était pas peuplé que par des entités grotesques et griffues. En vérité, des humains pouvaient y finir aussi. Ceux qui, de leur vivant, avaient bafoué les commandements de Dieu et ignoré ses enseignements. Ceux qui avaient été reniés par le Créateur. Ainsi, si l’on reprend ma définition…

Marco ne put le voir, mais le regard de Ben sembla se troubler et se perdre dans le vide.

- Même quelqu’un né sous les traits biologiques d’un humain pourrait en réalité être classifié comme un monstre.

Un long silence passa suite à ces dernière paroles.
Marco fut celui qui finit par le briser :

- Vous semblez avoir pris beaucoup de temps pour réfléchir à cette question, monsieur Goodwill. Cependant, j’avoue être quelque peu surpris d’entendre un homme de science tel que vous fonder à ce point ses raisonnements dans des sources religieuses.

- Voilà une bien drôle de remarque, venant d’un chevalier de Lumen. J’avais cru comprendre que Lumen se rapprochait d’une théocratie.

- La vénération des reliques et des divinités les protégeant se fonde sur des phénomènes assez facilement observables. Comme vous l’avez vous-même dit plus tôt, bien peu de gens aujourd’hui viendraient renier l’existence de multiples divinités dans notre monde. On ne peut guère en dire autant de ce “Dieu” unique et absolu que vous évoquez.

- Je vous l’accorde. Et il semble malheureusement difficile d’imaginer que la communauté scientifique accepte un jour d’admettre l’existence de Dieu et d’intégrer son étude aux disciplines officielles. Cependant… pour ma part, je suis convaincu de son existence.

- Puis-je savoir pourquoi, monsieur Goodwill ?

- Parce que j’ai besoin qu’il existe.

Marco fut surpris par le ton ferme, presque sec, que le scientifique avait soudain pris pour répondre.
Finalement, avant que Marco n’ait le temps de s’interroger sur le sens de cette dernière phrase, Ben daigna enfin se retourner pour à nouveau faire face au chevalier. Toujours ce même sourire affable et serein.

- Malheureusement, je vais maintenant devoir vous quitter, monsieur Frankwall. Je vous remercie d’avoir prêté attention à mon monologue. Il est bien rare de croiser quelqu’un d’un minimum instruit sur ces sujets qui soit prêt à m’écouter si longtemps.

- Je vous en prie. C’était très instructif.

- Heh, si vous le dites. Sur ce, je vous recroiserai sur le champ de bataille. J’ai hâte d’à nouveau combattre à vos côtés.

- Moi de même, monsieur Goodwill.

Petites amabilités, plus sincères d’un côté que de l’autre, probablement. Une fois ses salutations soumises, Ben s’éloigna du chevalier, sortant de la boutique.
Marco observa qu’il était reparti sans rien acheter, lui confirmant que ces “besoins d’approvisionnements” semblaient effectivement assez secondaires, tout bien considéré.

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