Avant de rentrer dans le vif du sujet, autant préciser tout de suite que cette compilation n'en est pas vraiment une. En effet, les trois titres au programme sont tous présents sur le même disque mais doivent être installés indépendamment. Peu importe serait-on tenté de se dire, cela ne prendra de toutes façons pas plus de 3 secondes par jeu. Le problème est que ce manque d'ergonomie se fera cruellement sentir tout au long de vos sessions de jeu, au point d'en faire de véritables calvaires. On notera par exemple que pour quitter ou mettre en pause une course, il faudra obligatoirement appuyer sur la touche P et non sur Echap comme on pourrait le croire. Si l'on passera sur le fait que cela ne se fasse plus depuis 15 ans, on sera nettement plus critique quant à l'absence d'informations sur ce point. Au final, il faudra marteler le clavier pour trouver la solution, ce qui est assez inconcevable aujourd'hui.

Les titres en eux-mêmes ne brillent guère par leur qualité, à commencer par Kart Racer. En effet, celui-ci est sans doute le moins mauvais du lot mais n'en reste pas moins calamiteux. On y retrouve ainsi tout ce que l'on n'aimerait pas voir dans un jeu de courses, et notamment une IA catastrophique. On notera par exemple que celle-ci fait preuve d'un comportement suicidaire et vous foncera allègrement dessus dès lors que vous empiétez sur sa trajectoire. De plus, quel que soit le niveau de difficulté choisi (60, 125 ou 250 cm3), vos adversaires bénéficieront d'un boost considérable en ligne droite, ce qui vous empêchera de doubler au freinage. Vous ne pourrez pas non plus compter sur l'aspiration, pourtant partie intégrante de la discipline, et au final, vous serez contraint de déborder vos différents concurrents en pleine courbe et en passant dans l'herbe, pour éviter de vous faire harponner. Cela illustre un nouveau défaut du titre, à savoir une gestion de la physique pour le moins surprenante. Il est ainsi possible de se retrouver collé contre un mur ou un rival et les vibreurs sauront vous réserver quelques surprises. Ces derniers pourront en effet être chevauchés comme si de rien n'était ou vous envoyer valser sans que l'on comprenne le pourquoi du comment. Bref, il est clair que nous avons ici affaire à un titre très mauvais et rassurez-vous, nous ne sommes pas au bout de nos peines.

Sprint Cars a le mérite de nous présenter une discipline méconnue dans nos contrées. Cela sera cependant son seul intérêt et le titre se montrera une nouvelle fois désastreux. On ne pourra ainsi que déplorer un manque cruel de contenu puisque seuls 4 circuits et 3 véhicules différents sont de la partie. Les modes de jeu sont en outre peu nombreux et vous devrez vous contenter de courses simples ou par élimination. L'IA est à nouveau affligeante et crashera systématiquement à certains endroits du circuit. Notons que le comportement de votre véhicule sera identique que vous rouliez sur la neige ou sur la terre, mais non, nous n'avons toujours pas touché le fond. Nous l'atteindrons cependant avec Super Karts qui sera quant à lui ni plus ni moins qu'injouable. Ainsi, s'il est possible de charger une partie, celle-ci plantera à la fin de la procédure de départ, vous affichant un bureau Windows salvateur. Nous pourrions alors vous parler longuement des graphismes déplorables et des bruitages insipides proposés, mais vous l'aurez d'ores et déjà compris, nous vous déconseillons vivement ce Fun Racing Games.