Vous n'en avez peut-être jamais entendu parler, mais ce long-métrage est connu pour être l'une des plus honteuses copies de Star Wars.
Dans l'histoire du cinéma inspiré par la filmographie de George Lucas, il y a des plagiats qui ne se cachent même pas d'en être. Rappelé par nos confrères d'Allociné, L'Humanoïde est un film de science-fiction italien qui copie sans aucune vergogne la saga Star Wars. Il est sorti à peine deux ans après Un nouvel espoir, en 1979, et reprend plusieurs éléments de La Guerre des étoiles sans prendre la peine de les transformer réellement. Mais avec une note spectateurs de 1,9/5 sur Allociné, difficile d'imaginer qu'il a autant séduit le public que la franchise culte.
L'histoire débute alors que le diabolique Graal veut détrôner son frère au pouvoir de la planète Metropolis en exigeant l'aide de Dr. Kraspin, un savant fou qui met au point une potion capable de transformer des humains lambdas en soldats surpuissants. Les effets de cette dernière dérapent légèrement sur le pilote Golob qui se transforme alors en une création indestructible et va naturellement servir d'instrument de vengeance contre la nation pacifique. Un film signé Aldo Lado, qui avant ça était assistant réalisateur de westerns italiens, puis avait réalisé Le Dernier train de la nuit, Qui l'a vue mourir?, et Je suis vivant !, que seuls les amateurs de genre connaissent. Son dernier long-métrage est La Desobeissance, sorti en salle en 1981. Notez qu'il a également co-écrit le scénario de L'Humanoïde.
Du plagiat à peine caché
Avec un budget tout de même conséquent, le long-métrage peut se targuer de diffuser une bande originale signée Ennio Morricone, compositeur de renom récompensé d'innombrables fois, qui a travaillé pour les plus grands, à savoir Morricone Mike Nichols, Brian De Palma, John Carpenter ou même encore Quentin Tarantino. On dit aussi qu'il a influencé de nombreux artistes populaires tels que Metallica et Radiohead. Le casting est en revanche plus anonyme pour le public occidental, mais on y retrouve néanmoins Richard Kiel, probablement le plus célèbre du lot, lui qu'on connaît surtout pour son rôle phare dans Moonraker. Il donne la réplique à Ivan Rassimov, Corinne Cléry, Barbara Bach et Venantino Venantini.
Pour les moins curieux, vous n'aurez pas tellement besoin de visionner le film pour dénicher les similitudes avec la saga Star Wars, un tour sur Google Images suffira amplement pour y retrouver bon nombre de copier-collers, entre les costumes de méchants, le texte qui défile en introduction, ou même le robot-chien dont les bruitages rappellent très bien les machines de Star Wars. Plus drôle encore, le réalisateur emprunte le pseudonyme George B. Lewis pour ce projet. On ne se cache donc plus de rien. Le plagiat a d'ailleurs été minutieusement analysé sur le site nanarland.com :
Disons simplement au passage que les premières scènes du film entament d’emblée sa crédibilité en se livrant à une véritable photocopie de « Star Wars » : plan appuyé sur un vaisseau traversant l’espace, texte défilant avec effet de perspective et surtout, apparition sublime, un Lord Graal au costume ENTIEREMENT recopié sur celui de Dark Vador, à l’exception de vagues motifs en forme de décapsuleurs sur les côtés du casque et d’un masque qui laisse voir une partie du visage, comme dans une soirée SM !