En 2023, 7 Français sur 10 souffrent de troubles du sommeil

Peut-être qu’il vous arrive régulièrement de vous réveiller en pleine nuit alors que vous pensiez vous être couché à une heure raisonnable. Ne paniquez pas : il est normal d’avoir son sommeil parsemé de micro-réveils, à partir du moment où l’on arrive à se rendormir en un laps de temps raisonnable pour ne pas être épuisé dès le lendemain matin. Après, on ne va pas se mentir, se réveiller systématiquement chaque nuit à 4 heures du matin environ ça n’est agréable pour personne, et il y a des gens pour qui, se rendormir dans la foulée, est quasi impossible.

Voir différents dispositifs d'aide à l'endormissement et de suivi du sommeil

En matière de sommeil, la France n’est clairement pas un modèle à suivre : les gens dorment de moins en moins à tel point que leur santé mentale en pâtit. L’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) et l’Ifop ont d’ailleurs réalisé deux enquêtes au cours du 1er trimestre 2023 pour mettre en évidence ce constat alarmant. En effet, alors qu’en 2021 seulement 4 Français sur 10 présentaient des troubles du sommeil manifestes, en 2023 ce nombre serait porté à 7 sur 10. De plus, cela concerne principalement la population française âgée de moins de 50 ans.

De plus, une croyance populaire laisse croire qu’il est possible de rattraper les heures de sommeil perdues, et elle est partiellement fausse. S’il est en effet possible de récupérer en partie son déficit de sommeil, les heures de rattrapage ne pourront pas compenser en totalité le retard pris. En effet, bien que cette récupération est convertie en sommeil profond (la phase de sommeil la plus réparatrice), nous avons malgré tout manqué l’opportunité de transformer nos souvenirs précaires en une forme plus stable. Le manque de sommeil ne peut donc pas être récupéré en totalité et accumulé, il peut entraîner des effets graves sur la santé.

Troubles du sommeil : les différentes causes évoquées par la science

Lorsque l’on évoque la problématique de l’insomnie, la plupart du temps nous pensons automatiquement aux personnes qui ne parviennent pas à s’endormir du tout. Pour autant, le fait de se réveiller au beau milieu de la nuit les yeux grands écarquillés fait partie des formes d’insomnie.

Comme nous le disions plus haut, les micro-réveils sont normaux puisqu’ils font partie intégrante du schéma de sommeil classique : chaque cycle de sommeil est séparé par une période d'éveil, et la plupart du temps, à moins de consulter le rapport de sa montre connectée le lendemain matin, on ne s’en rend même pas compte. Le sommeil est en effet décomposé en plusieurs phases alternant entre profond, paradoxal, léger et éveil. De plus, il faut compter environ entre 4 et 6 cycles de sommeil par nuit, soit autant de micro-réveils. À partir du moment où l’on se rendort dans la foulée, pas de problème. Au contraire, si se rendormir est compliqué, alors des complications peuvent survenir et il devient nécessaire de définir la raison de ce réveil.

Selon la Cleveland Clinic , plusieurs facteurs expliquent les raisons d’un réveil prématuré qui perdure :

• Des troubles émotionnels sous-jacents (stress, anxiété, dépression…), auquel cas il vous faudra faire appel à un professionnel de la santé si cela perdure ;
• Un environnement peu propice à l’endormissement (bruit, lumière, température, les miaulements désespérés de votre chat "matinal"...) ;
• Les visites nocturnes aux toilettes

Sauf problèmes médicaux, pour tenter de remédier à ces interruptions du sommeil prolongées, les experts préconisent de se constituer une bonne hygiène de vie : maintenir des horaires réguliers d’endormissement, éviter les écrans juste avant d’aller se coucher, ou encore éviter certaines substances comme la caféine, l’alcool ou encore le tabac. Si malgré tout le problème persiste, il est conseillé de prendre rendez-vous chez un professionnel de la santé.

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