C'est la saison des bilans financiers et, comme tout le monde, Electronic Arts a présenté les siens. Peu avant le lancement du dernier jeu FIFA chez l'éditeur, on attendait de voir si l'éditeur maintenait le cap. La réponse est oui, et pour le PDG Andrew Wilson, ce n'est pas fini.
Hier encore, nous évoquions le cas des jeux solo chez EA, moqué dans un tweet du compte officiel qui a fait grand bruit, même en interne, comme en témoignait la réaction de Vince Zampella (Respawn). Dans une déclaration faite aux investisseurs, Andrew Wilson, le PDG de l'entreprise, a indiqué que ces jeux avaient beaucoup d'importance dans le portefeuille. Une déclaration soutenue par le directeur financier, qui n'a toutefois pas manqué de rappeler que ce sont les jeux service tels que FIFA qui généraient 70% des revenus.
EA dit merci à FIFA 22 et F1 22
Les efforts de développement sont donc d'abord mis sur ces jeux, qui viennent ensuite soutenir le développement des jeux solo tels que Need for Speed, Star Wars Jedi : Survivor le remake de Dead Space, Mass Effect 5 ou encore Dragon Age : Dreadwolf. Les derniers résultats financiers d'EA ne font que confirmer cette tendance, et ce malgré les critiques adressées au modèle économique intégré aux simulations sportives.
Dans le bilan publié par l'éditeur, on apprend que FIFA 22 et F1 22 ont surperformé, le jeu de football étant même devenu l'opus ayant rapporté le plus d'argent, avec une hausse de l'engagement des joueurs de près de 40%, et entraînant dans son sillage FIFA Mobile et FIFA Online. Dans les chiffres, cela se traduit par un chiffre d'affaire qui passe de 1,5 à 1,7 milliards d'euros, un bénéfice opérationnel de 433,7 millions (contre 326,5 millions entre avril et juin 2021) et par un bénéfice net de 305,9 millions d'euros, en hausse de 105,3 millions.
EA, bientôt numéro 1 en dehors des éditeurs-constructeurs ?
Des résultats qui donnent des ailes à Andrew Wilson, qui voit grand pour son entreprise, et ce malgré les nombreux bruits de couloirs qui évoquaient un possible rachat par NBCUniversal, Amazon, Apple ou encore Disney. Au cours du traditionnel appel aux investisseurs, le PDG a tout simplement déclaré qu'EA était en passe de devenir le plus gros développeur et éditeur indépendant du monde. Evidemment, la tournure exclut les entreprises qui ont d'autres activités, à l'image de Tencent :
EA est dans une position incroyable et va bientôt devenir le plus grand développeur et éditeur indépendant de divertissement interactif au monde. Vous devez vous attendre à ce que nous continuions d’investir profondément dans notre propriété intellectuelle existante dans notre portefeuille EA Sports, mais vous devez pareillement vous attendre à ce qu’au fur et à mesure que nous traversons ce cycle, nous investissons davantage pour avoir un inventaire de franchise plus solide dans la deuxième moitié du cycle.
La deuxième partie de la déclaration est assez intéressante, car Andrew Wilson a rebondi dessus en indiquant qu'au regard des difficultés d'approvisionnement en termes de hardware, le cycle de vie de cette génération pourrait s'étendre à huit voire dix ans. Cela laisse le temps de voir venir, de continuer à étendre le portefeuille de la marque, et de solidifier un certain nombre de franchises. Reste à découvrir contrètement ce qu'il entend par là, et on attend de savoir comment se comportera EA Sport FC, qui remplacera FIFA en dont le nom ne sera plus utilisé après FIFA 23.