Tous les prétextes sont bons pour proposer son jeu dans le Game Pass

En guise de préambule, Joyce Lince, Director Content Planning du Game Pass, rappelle qu’il est aujourd’hui difficile pour un développeur de trouver son public. Pour la simple et bonne raison que le public ne sait plus où en donner de la tête ! Les acheteurs ont plus de choix que jamais dans la manière de passer leur temps libre, que ce soit sur une console de jeux ou sur un autre périphérique. D’après les données relevées par Microsoft, les ménages américains sont abonnés en moyenne à 9 services qu'ils utilisent sur 25 périphériques connectés, et dépensent 273 dollars par mois dans ces abonnements. “Bientôt, nous aurons besoin d'un abonnement pour gérer nos abonnements” s’amuse la directrice face à ces chiffres. Joyce Lince en profite pour confirmer que dans le monde du jeu vidéo, 10 000 nouveaux jeux sortent sur Steam chaque année, ce qui fait que quand bien même une personne se serait décidée à jouer à un jeu vidéo plutôt que de regarder Netflix, elle doit désormais trouver le jeu qui l’intéresse parmi des dizaines de milliers disponibles. C’est là qu’intervient le Game Pass, un service qui permettrait de toucher plus de monde, de créer de nouveaux fans, et surtout de faire gagner plus d’argent aux créateurs.

Le Game Pass est un puissant moteur de découvertes, car nous aidons votre jeu à se démarquer sur nos services et canaux. Nous vous aidons aussi à atteindre de nouveaux publics. Le Game Pass crée de nouveaux fans et, dans certains cas, en fait revenir d’anciens. En fin de compte, nous vous aidons à atteindre les joueurs les plus engagés sur notre plateforme. Le Game Pass vous aide à dégager des bénéfices financiers supplémentaires grâce à une combinaison de modèles économiques, et par la mise en relation avec un public prêt à investir dans ses expériences de jeu. Joyce Lince, Director Content Planning (Game Pass)

Le message adressé aux développeurs est clair, le Game Pass peut s’avérer utile dans de nombreux scénarios : maximiser la portée d’un nouveau soft, raviver l’intérêt d’un titre qui a déjà bien entamé son cycle de vie, gagner plus d’argent grâce aux microtransactions, ou encore faire découvrir une nouvelle franchise à de nouveaux clients.

Game Pass : “un moteur de découvertes”

Afin de convaincre définitivement les développeurs que la philosophie du Game Pass fonctionne, Eugene Kim, Senior Manager et Content Planning, explose de nombreux chiffres. Dans les 90 jours après avoir rejoint le Game Pass, les membres jouent à 40 % de titres en plus et découvrent environ 30 % de genres différents. En moyenne, un jeu de back catalogue qui entre dans le Game Pass voit son taux de joueurs multiplié par plus de 8. Les AAA qui ont déjà une bonne base installée voient une augmentation considérable de 60 %, tandis que presque 30 fois plus de personnes jouent à certains jeux indépendants du catalogue.

En ce qui concerne les nouveaux jeux qui sortent “day one” dans le Game Pass, l’étude de Microsoft révèle que 3,5 fois plus d'abonnés jouent aux titres venant d’éditeurs connus (moyenne sur les 30 premiers jours), contre 15 fois plus de joueurs pour les créations ID@Xbox (moyenne sur les 90 premiers jours). Au cours des deux dernières années, la firme de Redmond s’est associée à des créateurs tiers pour lancer plus de 100 titres différents dans le Game Pass. D’après Eugene Kim, les softs arrivant dans le Game Pass comptent 3,5 fois plus de joueurs que ceux lancés sur Steam (sur les 30 premiers jours). Des données qui semblent correspondre à la vision de Microsoft de faire de son service un “moteur de découvertes”.

Pour en terminer avec les chiffres, un titre annoncé sur le Game Pass génère 3 fois plus de discussions sur les réseaux sociaux, les abonnés Game Pass sont 4 fois plus susceptibles de streamer sur Twitch, ils dépensent 50 % de plus que les utilisateurs classiques, et la monétisation après vente est multipliée par 2,8 quand un utilisateur rejoint le Game Pass.

Bénéfique aux joueurs et aux développeurs… comme les autres modèles

Dans une autre vidéo publiée à l’occasion de la GDC 2022, Phil Spencer (directeur général de Xbox) et Sarah Bond (Head of Xbox Creator Experience) continuent l’évangélisation auprès des développeurs. “Les abonnements donnent à un plus grand nombre de joueurs la possibilité de découvrir un jeu. Ils offrent également une plus grande flexibilité aux développeurs, car ils exposent leurs jeux à un plus grand nombre de joueurs. Cela signifie qu'ils peuvent prendre des risques” déclare Sarah Bond. Elle ajoute : “nous avons nos abonnements, Sony a annoncé les siens, et je pense que d'autres plateformes vont faire de même. Parce que c'est vraiment bénéfique aux développeurs et aux joueurs”. Microsoft rappelle néanmoins que la distribution d’un jeu dans le Game Pass est un modèle de distribution parmi d’autres. “Je suis incroyablement fier du rôle que le Game Pass a pu jouer, non seulement pour nos jeux first party mais aussi pour les jeux indépendants. Mais je tiens aussi à préciser que pour nous, chez Xbox, il n'y a pas un seul modèle économique qui doit l'emporter” souligne Phil Spencer. Contrairement aux autres industries du divertissement comme celle de la musique ou de la vidéo où il n'y a que peu de modèles viables, le jeu vidéo compte plusieurs systèmes de distribution qui rencontrent le succès. “Je crois fondamentalement qu'une de nos forces dans le secteur des jeux vidéo est la diversité des modèles économiques, et la puissance de ces modèles” explique le big boss de Xbox.

Les développeurs me demandent souvent : "Si je ne participe pas au Game Pass, est-ce que je ne suis plus viable sur Xbox ?". C'est absolument faux. Nous nous intéressons à la vente au détail des jeux, à l'achat des jeux, car c'est une part importante de nos bénéfices. Et c'est une chose dans laquelle nous investissons des ressources pour permettre à nos développeurs d'y faire du bon boulot. Il s'agit vraiment de la diversité des modèles économiques. Phil Spencer, directeur général de Xbox