Indicible :

Est un adjectif que l 'on emploie pour signifier que l 'on ne peut pas exprimer quelque chose.

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Lovecraft a cette réputation d'être difficilement adaptable de part la poésie hallucinée de ses écrits peu aisés a représenter de manière visuel. Le Maître de Providence voit pourtant un peu plus des ces écrits trouver forme dans divers médium chaque année et le jeu vidéo n'y fait pas exception.

Contexte & Histoire :

Dans The Sinking City on incarne Charles Reed, ancien marin reconvertit en détective privé et qui débarque sur l'île d'Oakmont, guidé par des cauchemars incessants.qui semble liés aux événements tragiques d'Oakmont est c'est au joueur de faire la lumière sur ces événements.

Notre terrain de jeu sera donc cette fameuse ville poisseuse et crasse des années 20 dont on ressent toute la laideur et l'étrangeté en la parcourant. La ville est rongé par les eaux ce qui nous obligera a alterner entre phase à pied et phase en bateau dans la ville. Il est dommage que le bateau ne fasse office que de locomotion sans apporter de couche de gameplay supplémentaire, de même la carte aurait mérité a être réduite quelque peu tant le parcours des longues rue de la ville manquant quelque peu de vie [pas de charme, c'est peut-être ce qui donne aussi son atmosphère] rendant les déplacements un peu laborieux, de même une diversité dans les environnements afin de distinguer significativement les différentes parties de la ville aurait été un plus.

Mécaniques de jeu :

A ce niveau du jeu la partie la plus réussi est celle des enquêtes, très loin de vous prendre par la main comme le ferait un Batman Arkham, les phases d'enquête vous demanderons de récolter des indices en ordonnant des événements, en allant chercher
des informations dans les différents registres de la villes (Archives de la police, Etat civil, Presse, Hôpital, Bibliothèque), de recouper les indices afin de tiré des conclusions différentes menant à des choix différents. En fonction de la difficulté vous serez plus ou moins pris par la main, privilégié donc au moins le mode difficile.

Le jeu reprend l'idée du système de santé mental de Dark Corner of Earth, en gros plus vous serez confronté à l'indicible horreur d'Oakmont plus les hallucination de Reeds prendront corps en s'en prendront à lui. Il faudra soit fuir, détourné le regard ou trouver des calmants pour remonter la barre de santé mental. Et l'altération sur l'environnement est assez cool, il faut dire.

Le jeu dispose d'un système de confection d'objets assez simple (allant des munitions, au soins jusqu'au bombes et pièges). Le matériel n'est pas difficile à trouver et rare (rentrer et sortir d'un bâtiment suffirons a recharger les matériaux collectable), mais les affrontements pourront vite épuisé ces derniers, il faudra donc parfois serrer la ceinture, d'autant qu'à Oakmont les balles font aussi office de monnaie !

La partie la moins intéressante est celle des affrontements (comme pour Dark Corner of Earth), la visé assez imprécise et les sensations assez peu convaincante des armes rendront les rencontre assez redondantes. Les créatures sont d'ailleurs assez peu nombreux et inspirés''' (trop humanoïde) pour relever le tout.

Conclusion :

Frogwares a su incontestablement donner un cachet particulier à son jeu :

• Une bonne direction artistique nous faisant ressortir toute l'absurdité et le dérangeant de cette ville et de ses habitants
• Des phase d'enquête réussi, non infantilisant comme la plupart des jeux du genre
• Et une narration prenante même si pas toujours bien mit en scène

Reste que le jeu souffre de quelques défauts dommageables : Affrontements peu engageant la faute à une faible diversité d'ennemis et de situations couplé à une sensation de visé et de tire peu agréable, rigidité des animations, quelques problèmes de chargement (y compris de textures), absence d'une mini-map et un certain manque de diversité des environnements poisseux d'Oakmont.

Mentionnons que ceux qui recherche un jeu d'horreur qui fait peur pourront ne pas trouver leur compte ici, le jeux cherchant à créer le malaise et le dégoût plus que l’épouvante.

Au final à qui s'adresse ce jeu ?
Si vous êtes fan, curieux ou intéressé par un jeu dans l'univers de Lovecraft ou cherchant un jeu atmosphérique mêlant enquêtes bien faites avec un léger côté action développant un univers faisant de son terrain de jeu un personnage à part entière, le jeu saura contenter vos attentes à ce niveau. Car il se dégage incontestablement une atmosphère particulière qui pousse tel les héros de Lovecrafts a se plonger corps et âmes dans cette univers ô combien si étrange ô combien si laid par moment que tel un certain Deadly Premonition, il en devient si bon.

Et souvenez vous :

N'est pas mort ce qui à jamais dort Et au long des siècles peut mourir même la mort

Un peu dans la même veine que les jeux sherlock holmes, the sinking city saura satisfaire les fans de jeu d'enquetes.
Il ne s'agit pas d'une rockstar du jeu vidéo, mais il n'en reste pas moins appréciable.

Graphiquement et techniquement, même si le studio n'est pas un rockstar, Naughty Dog ou un EA, il faut admettre que le visuel est assez inégal, nous avons tantôt des décors ou des personnages avec une identité qui leur est propre, tantôt des images qui sont assez pauvre. Mais le défaut qui me sort de l'immersion à titre personnel, est la rigidité des animations (qui pour le coup fait assez vieillot par moment). Néanmoins, le jeu réussit quand même grâce à ses décors, ses chara design et ses sons/musiques à créer une ambiance vraiment unique, le joueur est transporté dans un monde morbide et glauque. Le jeu ne tombe pas dans la facilité et arrive à créer de la confusion et de l'épouvante ( graphisme: 3/6)

Au niveau du gameplay, si vous êtes déjà familier aux sherlock holmes du même studio, alors le côté enquete ne vous surprendra pas trop. En résumé si vous êtes un fana de jeux d'actions et que vous ne jurez que par GTA ne vous penchez pas sur ce jeu ça ne vaudrait pas le coup. En effet, d'une part le rythme est plutôt lent pour pour les séquences de jeux liées à l'enquete Ces parties sont relativement simple et intuitive, mais demandera quand même au joueur un moment de réflexion (ce qui est l'interet propre de ce jeu selon moi). D'une autre part, le système de combat est l'un des moins bons que j'ai pu tester à ce jour. Le corps à corps est très brouillon ce qui rend le tout un peu crispant et qui rajoute une difficulté inutile au jeu.
Enfin pour les novices, the sinking city balance dès le début du jeu énormément d'information que l'on retient au fur et à mesure du jeu, mais qui peuvent paraître très déconcertant.
Je rajoute deux mention positives, pour l'intéret de la carte sur ce jeu qui nous permet de vraiment faire un travail de recherche au lieu de foncer comme des demeurés d'un point A à un point B et de la barre de santé mentale qui est en lien avec l'ambiance du jeu. (gameplay: 4/6)

Le scénario, vraiment rien à redire. L'histoire est vraiment captivante, les personnages ont une identité qui leur est propre (aussi bien physiquement que mentalement), le background est travaillé... Je pense que de ce point de vue la il n'y a rien à dire. Bien évidemment c'est fidèle à la diégèse de base, mais en tant qu'adaptation d'une série d'oeuvre le jeu montre au joueur ce qu'il a envie de voir tout en se permettant des libertés qui sont vraiment les bienvenues (histoire: 6/6)

A titre personnel, j'aime ce jeu, on sent que malgré les problèmes graphiques et de gameplay, il y a une véritable intention des développeurs de partager un message auprès des joueurs. On sort un peu des sentiers battus pour enfin avoir un jeu un peu plus unique dans ce qu'il nous propose et ce qu'il nous montre. The sinking city, c'est un jeu complet avec un peu de réflexion derrière, un jeu d'horreur bien plus pertinent que ce que nous a proposé ce premier trimestre de 2020 (n'est ce pas Resident Evil 3?).
Si vous le trouvez à 15euros foncez dessus, même à 30euros si vous êtes capable de fermer les yeux sur les limitations de l'animation et du gameplay je vous le conseille. (point perso: 2/2)