Dans de nombreux contextes, l’utilisation de la webcam a été supplantée par le smartphone, notamment pour les visioconférences. Les adeptes de l’ordinateur peuvent se tourner vers les modèles de webcams en HD ou Full HD, qui coûtent souvent quelques dizaines d’euros. Mais il y existe des contextes où il faut miser sur un produit plus performant : pour le streaming, par exemple.

C’est typiquement pour ce genre d’usage que la Razer Kiyo Pro Ultra existe. Cette version plus évoluée encore de la Razer Kiyo Pro est disponible sur le marché depuis le début de l’année. Au programme, un capteur de 1/1,2 pouce et la possibilité de filmer en 4K à 30 images par seconde. C’est le moment de découvrir si cette webcam est aussi incroyable à l’usage que sur le papier.

Razer Kiyo Pro Ultra : la fiche technique

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Déballage : déjà un poids lourd

La Razer Kiyo Pro Ultra bénéficie d’un emballage premium comme pour tout autre produit du constructeur américain. Mais c’est à l’ouverture de la boîte que survient le premier choc : la webcam est très massive. Il faut dire qu’il faut un peu de place pour embarquer son optique. Elle a l’apparence d’un petit objectif photo de reflex numérique.

Elle est livrée avec un câble USB-C vers USB 3.0 tressé d’une longueur de 1,5 mètre, ce qui s’avère suffisant pour la relier à un ordinateur. Le choix de l’USB 3.0 est très bien, puisque tous les PC de bureau ne sont pas dotés de l’USB-C. On trouve également un cache objectif en plastique souple, qui a principalement pour mission de protéger la vitre de l’objectif des chocs.

Je n’avais encore jamais eu entre les mains une webcam de ce genre. Elle est massive et plutôt lourde, ce qui peut potentiellement se révéler problématique pour la positionner correctement au-dessus d’un écran. Cependant, Razer a pensé à tout, car le système de fixation de la Kiyo Pro Ultra est vraiment bien pensé.

Razer Kiyo Pro Ultra, une mise en place aux petits oignons

En effet, le système de fixation de cette webcam est conçu pour l’adapter à la plupart des contextes d’utilisation. Tout d’abord, il s’articule à l’aide de deux charnières. Cela permet de pincer le bord d’un écran pour y fixer l’appareil sans trop de difficulté, à condition de bien équilibrer le poids.

En outre, s’il s’avère qu’il vous est impossible de réaliser une fixation efficace de cette manière, vous pouvez utiliser la charnière principale en tant que « pied » de la webcam, tandis que la charnière secondaire sert à redresser l’appareil pour stabiliser le capteur dans le bon axe. Les photos sont sans doute plus parlantes que mes explications !

Et la proposition ne s’arrête pas là, puisque vous avez aussi la possibilité de dévisser la webcam de son support pour la fixer sur un trépied. Il est aussi possible de fixer le support lui-même sur un trépied si vous désirez utiliser sa flexibilité dans vos réglages. On peut imaginer installer la Razer Kiyo Pro Ultra sur un tripod, posé sur un bureau, par exemple.

Positionner la webcam avec précision et liberté est donc tout à fait possible. Le câble de 1,5 mètre est, lui aussi, adapté à de nombreux contextes. Si cela s’avère un peu court, il est toujours possible d’utiliser un autre câble : j’ai troqué le modèle de Razer avec un câble générique de 3 mètres sans que cela ne pose de problème dans son fonctionnement.

Enfin, il y a un autre détail que je trouve intéressant à utiliser : il s’agit de l’obturateur intégré. En faisant pivoter la rondelle qui se trouve autour de l’objectif, il est possible d’activer ce cache physique qui empêche toute utilisation de la vidéo. Le fait qu’il soit manuel est rassurant. Un bon point pour les utilisateurs un peu paranos !

Réglages : la toute-puissance de Razer Synapse

Qui dit produit Razer dit Synapse : impossible de passer à côté de ce logiciel qui sert à paramétrer tous les produits du constructeur. Inutile de préciser que pour utiliser tout le potentiel de la Razer Kiyo Pro Ultra, son installation se révèle indispensable.

En effet, Razer Synapse donne accès à une multitude d’options qu’il est possible de configurer. Vous pouvez régler la luminosité, le contraste et la saturation manuellement, ainsi que la balance des blancs et l’anti-scintillement. Si vous n’avez pas envie d’y passer des heures, différents préréglages sont disponibles.

La partie « Traitement » du logiciel vous permet de choisir la résolution de l’image. Le 360p, 480p, 720p et 1080p sont proposés en 30 ou 60 images par seconde. Le 4K culmine, quant à lui, à 30 images par seconde. J’aurais bien aimé du 60 fps ici aussi, mais c’est l’une des limites de cette webcam.

Cinq nuances de qualité d'image, de la 4K au 360p

Vous pouvez aussi ajuster la balance entre performance et qualité, activer le HDR, la compensation de l’éclairage faible, ou encore la réduction dynamique du bruit. Attention, si vous choisissez d’activer la compensation de la distorsion de l’image, vous ne pouvez plus utiliser la fonction Zoom.

Le zoom est, pourtant, l’une des fonctions très intéressantes de cette webcam. Elle vous permet d’enregistrer jusqu’à 5 réglages de zoom différents, que vous pouvez activer en direct ou lorsque vous filmez avec la Razer Kiyo Pro Ultra. C’est une fonction qui peut s’avérer très utile en stream, d’autant plus que la qualité d’image est excellente en 4K.

Un zoom particulièrement efficace et d'une grande netteté

Enfin, pour finir, on trouve aussi le réglage manuel ou automatique de la mise au point et de l’exposition. De quoi profiter d’une image qui correspond très exactement à vos besoins.

Une qualité d’image d’exception, mais…

Concernant la qualité d’image de la Razer Kiyo Pro Ultra, il n’y a absolument rien à dire : elle est, pour moi, tout simplement parfaite. Le fait de pouvoir tout ajuster est à un réel avantage pour les créateurs de contenu. C’est aussi un atout pour les personnes qui sont constamment en visio, et qui désirent ne rien laisser au hasard durant leurs réunions. Bien évidemment, pour ce second usage, disposer d’une telle webcam peut paraître un peu « overkill ». Mais difficile de revenir en arrière une fois qu’on a tenté l’expérience. Les autres webcams sont forcément très fades à côté… mais elles sont, aussi, plus simples à utiliser.

Il faut cependant souligner que même par défaut, l’image de la Razer Kiyo Pro Ultra est très bonne. Le capteur de 1/1,2 pouce qui équipe l’appareil capture parfaitement bien la lumière, et la mise au point est très bonne de base. De plus, avec son ouverture f/1.7, elle permet de bénéficier d’une très belle profondeur de champ. Bien plus qu’une simple webcam, c’est une caméra pour les personnes qui veulent créer du contenu depuis leur bureau.

Le seul point réellement critiquable, à mon sens, concernant la Razer Kiyo Pro Ultra, ne vient pas de sa partie image. C’est plutôt du côté du son que se trouve son point faible. En effet, si un microphone omnidirectionnel est bien présent, il est d’une qualité bien moins moindre si on le compare à la partie vidéo. Il ne suffit pas à bien se faire entendre et à réaliser des enregistrements sonores réellement à la hauteur du reste. Résultat : même lors de mes visios avec la webcam, j’ai dû la compléter avec un casque. Enfin, autre petit point moins grave, mais potentiellement déroutant : la webcam a tendance à chauffer, y compris lorsqu'on ne l'utilise pas. Il suffit qu'elle soit branchée pour cela. En utilisation, elle chauffe plus encore. Ce n'est pas courant pour une webcam.

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Conclusion