La FIA va annoncer une mesure ubuesque pour l'avenir de la discipline : quel genre de mesure ubuesque?

Les équipes devront obligatoirement changer de moteur toutes les 3 courses

- Deux pilotes du top 10 du championnat signeront un contrat : qui et dans quelle(s) écurie(s) ?
Ticktum chez Renault
Verstappen chez McLaren (faut un peu de mouvement )

- La FIA va annoncer une mesure ubuesque pour l'avenir de la discipline : quel genre de mesure ubuesque ?
(laissez parler votre imagination )
Deux courses par week-end sur le modèle F2, 48 courses dans l'année, Niki retrouvé pendu chez lui en Suisse, fin de la story

- C'est bien, Niki résiste pour le moment, mais que va-t-il faire en Belgique ? Un flop, un top, une course moyenne ?
Un petit flop des familles parce que ça fait longtemps

Le 20 mai 2020 à 12:14:44 DorotheaWierer a écrit :

- La FIA va annoncer une mesure ubuesque pour l'avenir de la discipline : quel genre de mesure ubuesque ?
(laissez parler votre imagination )
Deux courses par week-end sur le modèle F2, 48 courses dans l'année, Niki retrouvé pendu chez lui en Suisse, Sigthorsson nouveau personnal principal de la story

J'ai corrigé

SAISON 8 https://docs.google.com/document/d/1bPvF2aD5YsK_fK3k_Zg4C0gZm0by7p0CRLGPtagG5_4/edit?usp=sharing

2025 (S8), Chapitre 29 (n°340) : Retour tant attendu

PARTIE 1

Jeudi 21 août 2025, Circuit de Spa-Francorchamps, Francorchamps
Tout le paddock belge ne parle que de ça ; c’est le sujet brûlant du jour. Honda est de retour en F1.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, parlons un peu du reste car un autre gros dossier de l’été s’est soldé. Les rumeurs annonçaient en effet Dan Ticktum chez McLaren mais, finalement, de Ferran et ses hommes ont préféré conserver Nyck de Vries. Choix logique et qui me fait plaisir pour mon pote mais, en toute franchise, j’aurai bien voulu voir la capacité de Dan à piloter une voiture clairement taillée pour le titre alors qu’il semble étouffer chez Renault avec qui il a dû prolonger faute de mieux. Avec une voiture aussi modeste, je ressens presque de la compassion pour lui ; il mérite mieux et c’est dommage qu’il doive se contenter d’Enstone pour le moment.

Revenons-en à mon équipe : Honda, c’est un nom en Formule 1 et, de ce point de vue, savoir qu’ils prendront la suite de Red Bull est positif. On a vu l’écurie dans les années 60, dans les années 2000, et les voici vraisemblablement de retour dans les années 2020. Je préfère toujours entendre le nom “Honda” que le nom “Mazepin” ou “Gelael” car Honda est une marque de sport auto depuis la nuit des temps et que je ne doute pas de la détermination et du savoir-faire d’une entreprise pareille. S’il faut investir plus que prévu, ils le feront dans la limite du raisonnable, mais ils le feront, et à cet égard il faut se réjouir de la nouvelle.

Malgré tout, il n’y a pas que du positif à tirer de la reprise prochaine de l’écurie par les japonais ; ma relation avec Honda est...compliquée. Sur les quatre premières saisons de ma carrière, j’étais sous moteur Mercedes, mais rejoindre Red Bull en 2024, ce fut également la décision de rejoindre Honda, motoriste de l’écurie depuis 2019. Le célèbre retour des nippons aux côtés de McLaren en 2015 a été compliqué mais le niveau du bloc s’est révélé acceptable dans les deux conquêtes victorieuses de Verstappen en 2020 et 2021. Sauf que, depuis la réglementation 2022, l’image d’Honda n’est plus celle d’un motoriste qui rattrape son retard ; on parle d’un motoriste incapable de progresser. Pendant que Prodrive, Renault et Ferrari montrent des signes de progrès et grignotent sur Mercedes course après course, notre bloc est celui qui stagne le plus ; étant déjà le moins fiable de tous, il devient peu à peu le moins performant de tous. On se situe probablement à la quatrième place des cinq motoristes en matière de puissance et on est certainement à la dernière place en matière de fiabilité et ces défauts, je ne manque pas de les soulever, ce qui pourrait m’être reproché.

Dès l’annonce du rachat officielle, j’ai donc pu souffler un petit peu avant d’obtenir, auprès de Christian, les coordonnées de gens haut placés qui pourraient m’annoncer la composition du futur ; lesdites personnes ont rapidement fait le point sur mon avenir, en m’affirmant que je ne serai pas libéré de mon contrat. Ca fait suer, très sérieusement, mais au moins ils ont l’air intéressés par ma présence. Ce n’est pas ce que je voulais, très honnêtement, mais au moins je suis certain de mon sort, désormais...

En ce jeudi, la conférence de presse est de très haut niveau ; de Vries et Ticktum pour parler de leurs prolongations respectives ainsi que Sérgio et moi pour parler de la future ex-écurie Red Bull. Rien de bien intéressant n’y est à recenser, simplement du politiquement correct pour ne froisser personne. Bien évidemment, quand la question nous concernait, Nyck et Dan ne se sont pas gênés pour se moquer de Sérgio et moi et nous leur avons rapidement emboîté le pas, de quoi amuser les journalistes présents.

L'après-midi ayant été très "Hondacentrée", la FIA décide dans la soirée d'y aller de sa petite annonce en entérinant la “phase 2” de ses caps budgétaires. Entrées en vigueur cette saison, les restrictions vont être encore plus grandes à partir de 2028. Si le vote de cette règle en 2022 prévoyait un plafond à 200 millions d’euros en 2025 et une baisse de vingt millions par an pour 2026 et 2027, on ne savait pas à quoi s’attendre pour la suite ; ce n’est désormais plus le cas. Le plafond va vraisemblablement revenir aux alentours de 175 millions en 2028, soit à peine moins qu’en 2026, mais un gros changement explique cette réhausse du plafond dans deux ans : à partir de ce moment-là, les salaires des pilotes seront également compris dans le plafond. Autrement dit, étant donné que les officiels veulent stabiliser les coûts de fonctionnement d’une écurie vers 145 à 150 millions, les écuries auront un peu moins de trente millions à offrir à tous leurs pilotes. Si un pilote d’essais ne touche généralement “que” quelques centaines de milliers d’euros à l’année, c’est loin d’être le cas de certains titulaires ; la FIA a connaissance de tous les contrats et les plus longs, ceux de Charles Leclerc chez Ferrari et de Vojislav Zoranovic chez Aston Martin, expirent en 2027, d’où l’entrée en vigueur de cette règle à partir de 2028. Cela va poser des problèmes car on sait que Russell et Leclerc dépassent déjà ce plafond à eux seuls tandis que Ticktum et Ráfaga s’en approchent. Cela signifie donc plus que probablement la fin de la récréation pour des Ocon, de Vries ou autres : pour ceux-ci, il faudra que leur équipier ainsi qu’eux-même consentent à une réduction significative de leur salaire, faute de quoi ils devront se tourner vers une écurie qui a de la marge pour poursuivre leur carrière. La mesure vise à permettre à chaque écurie d’avoir au moins un pilote de très haut niveau mais, ce que je vois personnellement, c’est surtout un affaiblissement de la compétition. Les rumeurs avancent trois noms - ceux d’Aston Martin, Ferrari et McLaren - comme écuries dépassant ce cap ; imaginez donc un départ d’Ocon chez Sauber, un départ de Nyck de Vries chez Haas et un départ de Pierre Gasly chez Dallara. Ils seront tous les trois indiscutablement numéro un dans leur équipe, c’est vrai, mais cela enlève trois pilotes de talent de la lutte à la victoire puisqu’aucune de ces trois voitures n’a le niveau pour. Et à leurs places, prenez par exemple Wighels dans l’Aston, Ghiotto dans la Ferrari et Sigthórsson dans la McLaren : aucun des trois ne jouera la victoire non plus. Les Grand Prix vont perdre en intérêt mais, puisque la FIA et la majorité des équipes sont contentes de cela, tant mieux, j’ai envie de dire !

Dimanche 24 août 2025, Circuit de Spa-Francorchamps, Francorchamps
Impressionner pour la première course depuis l’annonce du changement de gouvernance ? Check.
Les rumeurs insistantes sur une démotivation ou sur autre chose dans ce genre ont été rapidement balayées par un certain Niki K. et également par un certain Sérgio S. . Nous avons été le “surprise package” de la qualification d’hier, qualification pourtant normale en apparence. Avec la numéro 9 au sixième rang et ma numéro 10 en deuxième position sur la grille de départ, nous nous sommes positionnés hier pour une course prometteuse.
Pour moi, la satisfaction est immense puisque j’ai réussi, sur un circuit dépendant moteur, à devancer l’une des références en la matière à savoir l’Audi à bloc Mercedes de Verstappen. Il s’agissait d’une de ces performances assez extraterrestres dont je suis capable sur certains circuits, Spa étant l’un des plus propices à accueillir de tels phénomènes de ma part. Personne ne se souviendra de cette qualification dans six mois, je pense, mais devancer la meilleure des deux équipes propulsées par le bloc allemand est un petit exploit en soi, exploit qu'il s'agit désormais d'essayer de confirmer.

Grille de départ :
1 Ráfaga (AUD) 2 Kofler (RBR)
3 Verstappen (AUD) 4 Ticktum (REN)
5 de Vries (MCL) 6 Sette Câmara (RBR)
7 Russell (MCL) 8 Vandoorne (REN)
9 Wighels (SAU) 10 Pöpfer (SAU)
11 Leclerc (FER) 12 Ocon (FER)
13 Zoranović (AMR) 14 Sigthórsson (HAA)
15 Gasly (AMR) 16 Norris (HAA)
17 Gelael (CHR) 18 Antiochus (DAL)
19 Ghiotto (DAL) 20 Zhou (CHR)

Sans perdre de temps, je prend un bon envol à l’extinction des feux mais, alors que je me blottis dans l’aspiration de Ráfaga avec la ferme intention de prendre les commandes du Grand Prix dans Kemmel, les drapeaux jaunes sont agités et la course neutralisée ; Sérgio vient de se foutre au tas à La Source, embarquant avec lui le pauvre Nyck de Vries. Si Nyck a pu continuer malgré des dégâts considérables sur sa McLaren, ce n'est pas le cas de mon équipier qui vient de perdre une grosse opportunité de points dont il a bien besoin pour essayer de décrocher un nouveau contrat, avec Honda ou une autre équipe en F1.

Lors de la relance, je me fais toutefois surprendre par les deux Audi ; non seulement Arturo a réussi à prendre ses distances facilement mais, en plus, Max se présente à l’intérieur au premier virage pour me déposséder de la deuxième place. Néanmoins, à ma grande surprise, je parviens à chasser les deux voitures allemandes en cette entame de course, malgré leur net avantage en vitesse de pointe. Derrière moi, même le surprenant Ticktum ne parvient pas à suivre le rythme et je me dirige très clairement vers un podium car le rythme de cette entame de course est on-ne-peut-plus correct. Sauf cataclysme...

Ces cataclysmes justement, ils vont arriver progressivement ; après la casse moteur d’Ocon dans les premières boucles, Richard m’informe de quelques touchettes dans le peloton, preuve que cette course est placée sous le signe de la nervosité. Il faut croire qu'une trêve estivale de cinq semaines donne des pulsions offensives à la majorité du plateau, ce qui confortera peut-être la FIA dans son opinion que le calendrier 2026 est la meilleure option pour ce sport.
En ayant fait un premier relais au max du max de mes capacités pour tenter de garder le contact avec les deux Audi, je change de pneus à la fin du tour 19 ; ce relais, c’est “tout ou rien” pour moi. J’ai réussi, avec un rythme d’enfer, à accrocher le wagon Audi pourtant intouchable sur le papier, mais désormais il s’agit de continuer à construire sur ces bases extrêmement solides. Personne - pas même moi - n'aurait misé un kopeck sur l'éventualité d'avoir une troisième voiture en lutte pour la victoire après vingt tours, pourtant c'est le cas. Si l'on regarde derrière, la quatrième place détenue par Dan Ticktum est à cinq secondes, un matelas confortable mais sur lequel je ne dois pas trop me reposer sous peine de perdre ce podium. Mon instinct de racer me donne envie d’aller chasser cette victoire mais, de manière réaliste, je n’arriverai pas à battre deux moteurs Mercedes à Spa sur quarante-quatre tours, malgré la rapidité qui me caractérise sur ce circuit et dont j’ai encore fait preuve hier et en début de course.

Les tours s’écoulant, le peloton se retrouve toutefois regroupé pour une bonne raison : la Dallara d’Inès Antiochus, victime d’une rupture de suspension très curieuse et au sujet de laquelle l’écurie devra rendre des comptes, s’est encastrée dans le mur à Blanchimont. En passant sur les lieux de l’accident sous régime de Safety Car, j’avoue avoir eu du mal à apercevoir la monoplace de la française sous les pneus, toujours est-il qu’elle va bien et que les écarts viennent désormais d’être annulés. C’est bien, d’un côté, car j’ai une chance - aussi infime soit-elle - de faire un coup de Trafalgar aux Audi, mais ça a aussi rapproché la meute, du quatrième au dix-septième puisque tout le monde est encore dans le tour du leader.
L’une des variables à prendre en compte, c’est le ciel ; celui-ci n’a pas été très rayonnant depuis ce matin mais, cette fois, il est carrément sombre. Les Ardennes belges pourraient être, d’un moment à l’autre, le théâtre d’une autre course pluvieuse. Le problème, c’est le tracé de Spa ; s’il y a bien un Grand Prix où le doute n’est pas permis c’est celui-ci, car un tour de trop se paie cash ici - Sébastien Bourdais si tu m’entends - et que toute décision stratégique revêt une importance extrême.

Au moment de la relance toutefois, aucune goutte à l’horizon. Les dix-sept gladiateurs retournent donc dans l’arène spadoise avec la ferme intention d’en découdre et, parmi ceux-là, certains souhaitent en découdre plus que d’autre ; offensif aux Combes, Verstappen passe à deux doigts de mettre son coéquipier hors-course et ce bon vieux Ráfaga doit s’employer à une manoeuvre de secours pour préserver l’intégrité de sa voiture. Dans l’affaire, l’uruguayen se retrouve relégué au sixième rang et je suis désormais le challenger d’un Max Verstappen qui prend rapidement de l’avance.

La deuxième vague d’arrêts aux stands se produit sans encombre après environ dix tours de course sous drapeau vert mais, dans cet intervalle de temps, le décor de la course est posé : Max est désormais devant avec plus de quatre secondes d’avance à un peu plus de dix tours de l'arrivée et, derrière moi, la seconde Audi est déjà au troisième rang. Cela veut dire que ma peine est déjà prononcée, je le sais : sauf retournement de situation, je terminerai au mieux troisième mais, pour l’instant, cette troisième place m'est due car personne derrière l'uruguayen ne semble en mesure de venir me chercher puisque les hommes derrière s’accrochent tant bien que mal à quelques secondes. Le dernier relais vient de début mais, à vrai dire, celui-ci pourrait être perturbé par la pluie alors que les ingénieurs commencent à donner des indications de temps aux pilotes sur le moment où l’on attend la première goutte. Celles-ci pourraient bien arriver d'ici une dizaine de minutes...

MAIS PUTAIN IL EST CASSE-COUILLE À COUPER EN PLEIN MILIEU

J’ESPÈRE QU’IL VA ABANDONNER TIENT

Le 20 mai 2020 à 18:31:46 Pimpolofist a écrit :
MAIS PUTAIN IL EST CASSE-COUILLE À COUPER EN PLEIN MILIEU

J’ESPÈRE QU’IL VA ABANDONNER TIENT

SpoilAfficherMasquer

Vivement la saison 2060 où les pilotes seront payé au SMIC

Envoyez les réclamations à ces incompétents de Webedia

Le 20 mai 2020 à 18:31:46 Pimpolofist a écrit :
MAIS PUTAIN IL EST CASSE-COUILLE À COUPER EN PLEIN MILIEU

J’ESPÈRE QU’IL VA ABANDONNER TIENT

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Vivement la saison 2060 où les pilotes seront payé au SMIC

This

Le 20 mai 2020 à 12:22:54 Haryanto a écrit :

Le 20 mai 2020 à 12:14:44 DorotheaWierer a écrit :

- La FIA va annoncer une mesure ubuesque pour l'avenir de la discipline : quel genre de mesure ubuesque ?
(laissez parler votre imagination )
Deux courses par week-end sur le modèle F2, 48 courses dans l'année, Niki retrouvé pendu chez lui en Suisse, Sigthorsson nouveau personnal principal de la story

J'ai corrigé

Mais c'est littéralement un gag maintenant

Après moi je suis partant

Quand on va se retrouver avec Honda F1 Team et Adnoh F1 Team en 2028 afin d'avoir deux pilotes compétitifs sur Honda.
Pour les seconds pilotes, tu prends des sans talents qui permettent de cocher les cases diversité, même si des bimbos afin de compenser l'absence des gridgirls, ce serait mieux pour les yeux.

Victoire de Ticktum, abandon de Rafaga et Niki frustré à la 3ème place, à up

Je préfère toujours entendre le nom “Honda” que le nom “Mazepin”

De toute manière t'avais pas le droit de prendre Mazepin, sinon je criais au plagiat

Sinon, de Vries et Ticktum ont prolongé (1/2 Mouf, mieux que rien )

J'étais à deux doigts de cliquer sur "Poster" avec "de Vries McLaren" mais j'ai changé pour un prono plus risqué

Même si c'est généralement Niki le roi de la pluie, ça sent l'abandon vers la fin de course. Le moteur Honda qui explose

Première partie https://www.jeuxvideo.com/haryanto/forums/message/1031113907

2025 (S8), Chapitre 29 (n°340) : Retour tant attendu

PARTIE 2

La première goutte, justement, la voilà. Elle m’est tombée dessus quand j’arrivais dans Rivage et, assez rapidement la situation devient confuse. Nous sommes au tour 37, c’est à dire qu’il reste un peu plus de sept tours ; dans n’importe quelle course, seul un orage pourrait faire changer aussi drastiquement d’avis à sept tours de la fin mais, à Spa, le tour est si long que, jusqu’à deux ou trois tours de la fin, l’éventail stratégique existe encore. Entre temps, j’ai bien évidemment été dépassé par Ráfaga, contre qui je n’ai rien pu faire, mais là n'est pas le plus important car l'éventuelle aggravation des conditions météos pourrait me permettre de maintenir le contact voire même de revenir sur l'une, l'autre ou les deux Audi. Le chaos commence à s’emparer de Francorchamps et ses alentours car ces nuages semblent vouloir rester au-dessus de nos têtes ; le grip devient précaire au bout de quelques tours et le coup d'envoi du festival d'erreurs de pilotage est donné par Zoranović, auteur d'un tête-à-queue sans grandes conséquences en sortant de Stavelot, à la fin du tour 40. Dans le tour suivant, c'est Charles Leclerc qui se fait étonnamment piéger par les conditions - qu'il apprécie pourtant d'habitude - en perdant le contrôle et en allant taper le mur en sortant des Fagnes. Pas d'abandon pour le monégasque mais un passage obligé par les stands pour récupérer un aileron avant. Cette fois, ça commence à devenir très piégeux.

Les gouttes frappent nos casques de plus en plus fort mais, malgré ces erreurs de certains pilotes, aucune intervention de la direction de course et c'est tant mieux, car ces dernières années la tendance sécuritaire nous a privé de quelques beaux moments lors de ces transitions sec-pluie. Le dilemme de changer ou non de pneus se pose pour tout le monde et, dans le tour 41, seul Guan Yu Zhou a fait le choix des inters alors il n'y a aucun moyen réellement fiable de savoir ce qui est mieux. Pour ma part, comme c’était le cas à Spielberg, les conditions difficiles me donnent de l’espoir ; en rythme pur, je suis tout bonnement incapable de tenir tête aux Audi. Mais si la piste est humide, alors peut-être qu’on peut discuter, pas vrai ?
Malheureusement, la frustration me gagne : rapidement, je dois me rendre à l’évidence que je ne suis pas encore le rainmaster incontesté de ce plateau. Max est un formidable client en la matière, c’est une bêtise de l’oublier, et il est en train d’agrandir son avance. Ráfaga et moi sommes sur le même rythme mais le néerlandais continue à s’envoler, ce qui est frustrant.

Au tour 42 toutefois, une image insensée se produit : Max Verstappen tire dans les stands, demandant les pneus inters. Max est prêt à sacrifier la victoire qu’il tenait pour le moment au profit de gommes plus adaptées aux conditions, gommes qu’il est le seul à chausser parmi les leaders de cette course. La lutte pour la première place se fait donc désormais entre Ráfaga et moi, en attendant de voir si le batave pourra revenir. L’uruguayen n’est pas plus rapide sous la pluie qu’il ne l’est sur piste sèche - je ne dis pas qu’il est lent pour autant, attention - et c’est là que ma chance se présente. Il parvient à maintenir un rythme très honorable car j’ai dû sacrifier l’appui traditionnel de ma Red Bull pour pouvoir obtenir de la vitesse de pointe et que, avec cette pluie que l’on n’attendait pas vraiment pour la course, je me retrouve un peu en difficulté pour contrôler mon taureau pendant que lui a un appui suffisamment réglé. L’écart se maintient entre nous deux dans le début tour 43 alors que l’adhérence diminue peu à peu.

C'est dans le Pouhon, alors que je suis mon vis-à-vis de près, que les choses basculent ; Ráfaga prend presque la direction de l’aéroport de Bruxelles avec une approche de virage totalement inappropriée. Surpris par une perte d’adhérence, le pilote de la numéro 4 donne un coup de cerceau vers la droite et se retrouve à partir dans les dégagements. A mon tour surpris par les images devant moi, je dois m’employer à un réflexe en donnant deux coups de cerceau dans chaque direction - avec le volant à 180° par deux fois pour contrer le début de tête-à-queue - pour maintenir ma Red Bull dans le droit chemin et m’emparer du leadership même si je vous avouerai que mon cardiologue n’était pas le seul à serrer les dents au moment où je me suis sauvé in-extremis cette situation très mal embarquée. En fin de tour, la possibilité de rentrer m’est donnée mais, à un tour du but, je pense que ça ne vaut pas le coup. La piste n’est pas suffisamment rapide pour reprendre quinze ou vingt secondes à ceux qui ne s’arrêteront pas alors je choisis de continuer ; pendant ce temps, Verstappen a gagné quatre secondes et n’a plus que onze secondes de retard. Tout va se jouer à distance entre lui et moi dans ce dernier tour, semble-t-il.

Même si la pluie continue de s’abattre et que les pneus inters deviennent de plus en plus logiques, je parviens à franchir une dernière fois le Raidillon malgré les pièges qui s’y trouvent. Il en va de même aux Combes, après quoi Verstappen ne pointe déjà plus qu’à neuf secondes, mais je me fais légèrement avoir dans Bruxelles, laissant échapper plusieurs dixièmes. Pour éviter une piteuse imitation d’Arturo Ráfaga dans le Pouhon, je préfère concéder un peu de temps en étant prudent, ce qui n’aide en rien ma situation ; aux Combes, Max a volé la deuxième place à Dan Ticktum, alors que celui-ci venait juste de déposséder Ráfaga après la nouvelle erreur de ce dernier. Je suis donc le dernier obstacle sur le chemin de la numéro 3 que rien ne semble arrêter : je concède plus de cinq secondes dans ce second partiel seul mais, pour ma défense, c’est le plus dur des 3. Le dernier partiel doit être géré au moment de sortir de Stavelot, d’aborder Blanchimont et de freiner pour la chicane, c’est “tout” pour ainsi dire. Je réussis la première tâche mais le léger spray dans mon rétroviseur ne m’empêche pas de voir apparaître la voiture grise et blanche au loin. Le numéro d’équilibriste se poursuit sans encombre dans Blanchimont, où je m’attendais honnêtement à une plus grosse épreuve. Contre les conditions difficiles, je semble être le seul qui a réellement réussi à rester sur le truc gris de manière digne et personne à part moi n’aura su faire regretter son pari à Max Verstappen. Personne ne sait s’il aurait pu garder son avance avec le grip vraiment réduit de ces deux derniers tours, mais le matelas qu’il avait laisse penser qu’il aurait tout à fait pu rester en piste et l’emporter.

Pour autant, je ne suis pas sûr que c’est la première question que Max se posera après cette course. La première question sera certainement “Quelle était la probabilité que je l’emporte en ayant onze secondes à reprendre à Niki Kofler dans le dernier tour ?”. Cette probabilité était très faible, pour autant elle n’était pas nulle.

L’ultime passage de la chicane m’aura en effet été fatal. Les roues avant ont bloqué dès lors que j’ai appuyé sur la pédale de gauche et j’ai tiré tout droit, littéralement tout droit. Je n’ai pas coupé la chicane, non ; je me suis retrouvé dans l’échappatoire, à devoir faire un quasi demi-tour pour reprendre mon chemin. J’ai perdu cette course dans le dernier virage sur une erreur qui fait très mal et, si je peux me consoler avec une deuxième place sauvée grâce à mon rapide retour en piste, je ne peux pas m’empêcher d’être déçu après avoir été si proche de l’emporter.

Richard : Ok, P2 Niki. Il n’y avait pas grand-chose à faire, tu as fait de ton mieux. Tous ceux restés en slicks ont fini par faire des erreurs, tu n’as pas à t’en vouloir. Pas de chance pour ce coup-ci, mais des bons points ramenés malgré tout.
Niki : P*****...Je me sens coupable de A à Z, sur ce coup. Ca fait mal. Il restait un virage et...Fais c****. Le résultat est bon, le week-end était bon, mais ça fait vraiment c**** de rater la victoire de si peu.
Richard : On sera de retour pour la revanche le week-end prochain, ne t’en fais pas.

La coutume spadoise veut que nous ne faisions pas de tour de décélération et, alors que nous prenons la pitlane en sens inverse pour atteindre le parc fermé, j’ai du mal à cacher ma déception. Les gars sont là pour essayer de me réconforter mais ça ne passe pas. Je suis trop exigeant avec moi-même car tous ceux restés en slicks ont fait des erreurs, certains ont même fait de grosses boulettes, mais j’estime que je n’avais pas le droit de laisser filer la victoire aussi près du but. C’est comme si, en fin de compte, le rythme que j’ai affiché dans ces derniers tours n’avait servi à rien et ça fait mal.
Mais rapidement, le bruit envahit ce parc fermé alors qu’un homme vient de réaliser la performance du siècle : Guan Yu Zhou vient de terminer troisième, sur la China. Joe est le premier à s’être arrêté - à la fin du tour 41 - pour chausser les inters et le voilà troisième, après avoir dépassé Gasly, Vandoorne, Ráfaga et Ticktum dans l’ultime boucle. Il a piloté comme un as aujourd’hui pour signer un podium hautement symbolique ; premier podium de sa carrière mais surtout premier podium d’un pilote chinois en F1. En plus de cela, la même statistique s’applique pour son écurie et, d’un coup, je sens que la F1 a gagné un milliard de téléspectateurs en trente secondes. Le brave est ému aux larmes de sa performance et il peut l’être, très honnêtement, car ce qu’il vient de réaliser au volant d’une voiture clairement en retard sur les neuf autres est tout bonnement sensationnel. On parle beaucoup d’un transfert vers une écurie plus huppée, peut-être Sauber ou même Renault, mais il est certain qu’une telle performance peut clairement jouer un rôle décisif dans cet éventuel transfert. Rapidement, je met ma déception de côté pour aller le féliciter. Je prend ensuite la direction de la cool-room où je félicite Max juste avant que Zhou ne nous rejoigne.

Niki : Bien joué, Super Max.
Max : Ca s’est joué à un poil de cul...Si on m’avait demandé de parier un euro sur ma victoire, au moment de sortir de Blanchimont, j’aurai préféré garder l’euro. Le pari était perdu d’avance.
Niki : Yep. Ta décision était la bonne, c’était couillu mais bien joué, tu as su faire payer la décision.
Max : Je ne crois pas qu’il y avait une décision meilleure que l’autre. Tu as failli faire marcher l’autre solution, après tout. C'était dur en slicks ?
Niki : Horrible. Zéro grip. Il y a eu pas mal d'erreurs, Arturo notamment-
Max : Oh wow, George a abandonné ?!
Niki : Tu déconnes ?
Max : Regarde le live timing. Il n'a pas franchi la ligne. Problème réglé, je suis heureux d'avoir gagné, tu es heureux d'avoir fini deuxième et Joe sera aux anges d'avoir fini troisième ! Podium parfait !
Niki : Ne crois pas que terminer deuxième derrière toi me convient (rires).
Max : Tiens, voilà le roi ! D’où est-ce que tu sors, mec ?
Zhou : Je ne sais pas…
Max : Regarde ça, les écarts...Deux dixièmes sur Ticktum, cinq dixièmes de plus sur Gasly, 1.4 sur Ráfaga...C’est énorme. Tu les a eu sur la ligne !
Zhou : Ouais, je les voyais devant moi, c’était horrible. Je savais que j’étais bien placé mais je savais qu’il y avait le podium dans le lot, j’étais en train de retenir mon souffle, tout le monde faisait pareil à la radio...C’était à la fois horrible et super. Ils avaient des voitures plus rapides, je me demandais comment j’allais passer, je ne sais pas comment j’ai fait !

Classement final du Grand Prix :
1 Kofler (Red Bull)
2 Verstappen (Audi)
3 Zhou (China)
4 Ticktum (Renault)
5 Gasly (Aston Martin)
6 Ráfaga (Audi)
7 Vandoorne (Renault)
8 Pöpfer (Sauber)
9 Zoranović (Aston Martin)
10 Wighels (Sauber)
…
DNF Sette Câmara (Red Bull)

Championnat pilotes Championnat constructeurs

En ce dimanche soir, je suis toujours frustré d’avoir laissé filer cette victoire dans le dernier virage. Elle n’aurait pas dû me revenir, certes, mais pour la troisième course de suite j’ai le sentiment de ne pas avoir maximisé le résultat. Je relativise en me disant que j'ai donné tout ce que j'avais et que cette erreur n'a rien d'une bourde, mais je ne peux pas m'empêcher d'être déçu. Néanmoins, il ne faut pas oublier ce qu'il est advenu de mon adversaire aujourd'hui ; George Russell a commis une erreur qui pourrait avoir de lourdes conséquences en perdant le contrôle de sa McLaren dans le dernier tour, avec une perte du train avant à la sortie du virage sans nom. Il était sixième au moment de son abandon et il aurait tout à fait pu finir à cette place, ce qui signifie qu'il a jeté huit points à la poubelle avec une erreur très rare de sa part mais qui pourrait bien le hanter. A huit courses de la fin, je me retrouve avec 41 points d’avance et, si je reste assez négatif en faisant les comptes des précédents GP et des répercussions qu’ils pourraient avoir en fin de saison, je parviens à extraire du positif : Red Bull reprend aujourd’hui la tête du championnat constructeurs et ma série de podiums consécutifs s’étend avec une septième récompense de suite. Tant que cela continue, ça me va…

Bien joué Niki. Par contre je change pas d'avis, Russell sera champion à la fin

Go mettre Zhou dans la Honda Même si bon pilote chinois dans une voiture japonaise, je doute que ça le fasse vraiment

Le 21 mai 2020 à 12:39:49 DorotheaWierer a écrit :
Bien joué Niki. Par contre je change pas d'avis, Russell sera champion à la fin

Go mettre Zhou dans la Honda Même si bon pilote chinois dans une voiture japonaise, je doute que ça le fasse vraiment

Après tout il y a bien eu un indien dans une voiture chinoise
Et un moteur japonais dans une voiture chinoise aussi

C'est ce que j'allais mentionner, le classement du GP qui annonce Kofler premier…
Par contre, China sur le podium, quand on vous dit que ça va devenir une perspective intéressante pour Kofnik !

Résumé du Grand Prix de Belgique de 2025

"même si je vous avouerai que mon cardiologue n’était pas le seul à serrer les dents au moment où je me suis sauvé in-extremis cette situation très mal embarquée."

Beaucoup de gens parlent du drama et/ou de l'action à chaque épisode (toi le premier, Haryanto ) mais c'est ce genre de petits commentaires de la part de Niki que j'affectionne le plus dans cette story

Le 21 mai 2020 à 14:53:16 Midnight_Driver a écrit :

Je l'ai lu avec la voix de Sharl Legreg, quel plaisir

La pole ça colle pas vu qu'il l'a pas signée à Spa Par contre "Rester en slicks et filer vers la victoire"...

Faudrait un remastering en anglais de ce moment https://youtu.be/EYr3lIU5L1k?t=1010

"même si je vous avouerai que mon cardiologue n’était pas le seul à serrer les dents au moment où je me suis sauvé in-extremis cette situation très mal embarquée."

Beaucoup de gens parlent du drama et/ou de l'action à chaque épisode (toi le premier, Haryanto ) mais c'est ce genre de petits commentaires de la part de Niki que j'affectionne le plus dans cette story

Ah, tant mieux

Verstappen coéquipier de Niki à up

Le 21 mai 2020 à 16:58:06 Wazzathecaptain a écrit :
Verstappen coéquipier de Niki à up

OH OUI GREG IL LA SOREUH ! OH OUI, PRONO OPPOSÉ RICHARD !