[Chrysaor]

La Dieu fou sourcilla, d'un air inquisiteur, il passa ses doigts dans sa barbe grisâtre.

- Hum... Quelqu'un vous envoie ? Serait-ce Ishtar ? Non, non... Oh ! Le petit Tim, le fils du fabricant de jouets ? Hum... Le Fantôme d'Henri Huit ? Oh, non... Serait-ce plutôt... Oui ! Stanley ! La Tomate qui parle, de Passwall !

Puis il leva un index, l'air déçu.

- J'ai tort partout, hein ? Vous avez dit venir du futur, hein ? Intéressant, le temps... Le Temps. Le Temps est un concept artificiel. Un système arbitraire basé sur l'idée que les choses se passent toujours dans une direction linéaire. Toujours en avant, jamais en arrière. Le concept du Temps est-il correct ? Est-ce que le Temps a une quelconque importance ? Peu importe, non ? Mais d'une façon ou d'une autre, je crains que nous soyons à cours de temps !

Ses divagations incessantes n'aidaient pas énormément les choses, mais il semblait enfin venir au sujet principal.

- Il est vrai que les temps sont difficiles avec ce supposé exterminateur. Cela rend mes Sujets mal à l'aise. Tendus. Plus homicidaux qu'à l'habitude. MAIS... Je présume que vous n'êtes pas juste venu me parler du beau temps, n'est-ce pas ? Qu'est-ce donc ? Je meurs d'impatience de savoir. Est-ce pour une chanson ? Une invitation ? OH NON ATTENDEZ JE SAIS ! Une menace de mort gravée sur le dos d'une concubine Argonienne, ce sont mes préférées !

Sans plus attendre, il continua.

- Eh bien ? Crachez-donc le morceau, mortel, je n'ai pas toute l'éternité devant moi ! A vrai dire... Si. Petite boutade, mais sérieusement, que cherchez-vous, mon cher, oh très cher Léon Whitfield, si ma prononciation est bonne ?

[Léon]

S'avançant légèrement, il regardais le souverain avec insistance. Il serrait les poings, trouvant le courage de lui faire face, non pas en tant qu'ennemi, mais qu'allié.

"- Nous souhaitons éliminer Psaro. Mais nous n'y arriverons pas sans votre aide... Vous êtes pourtant Ruler, non ? Pourquoi ne remettez-vous pas les choses en ordre ? L'Humanité va disparaître si nous n'agissons pas très vite !" Parla Léon, une goutte de sueur perlant sur son front.

Achilles ne disait pas un mot, se contentant d'admirer la bravoure de Léon à causer ainsi avec le fou qu'était Sheogorath. Il comprenait ainsi de quelle manière il avait pu entreprendre la réussite des singularités.

[Chrysaor]

Un sourire carnassier apparut au visage de Sheogorath, tout cela prenait une tournure des plus intéressante.
Malgré son imprévisibilité, Sheogorath comprenait bien la menace qu'était Avenger, et n'allait pas rester sans rien faire face à Psaro.
Il croisa ses mains, ainsi que ses jambes, regardant attentivement les personnes devant lui.

- Quelle ironie d'aller venir demander au Dieu de la Folie d'aider à instaurer l'Ordre. Il se mit à ricaner, avant de se gratter la barbe. Il est vrai que les Humains ont leur utilité, plus que les monstres, du moins. Vous êtes plus manipulables, plus enclins à la folie et à la débauche, et du coup... plus amusant. Si les Humains venaient à disparaître, je crains que mon influence ne serait plus très... Influente, n'est-il pas ? Je réside en tous les Humains, même en toi. En quelque sortes... Je fais partie de toi, petit mortel. Une ombre dans ton subconscient, une imperfection dans ton psyché. Vous m'avez toujours connu, sans vous en rendre compte.

Sa tirade devenait de plus en plus sombre alors que son ton devenait graduellement plus inquiétant.
Puis son sourire revint.

- Je ne suis pas seulement la Folie, je suis aussi un Dieu. Fou. LE Dieu Fou à vrai dire. C'est un titre de famille, vous savez ? Il s'hérite de moi à moi-même tous les quelques millénaires. Mais ne divaguons pas, n'est-ce pas ? Rah, cette tendance des mortels à dériver sur n'importe quel sujet m'horripile. Non, j'apprécie cela.

Son regard se posa à nouveau sur Léon, puis vers son majordome.

- Aider contre Psaro, hein ? Qu'en penses-tu, Haskill ?

Le Majordome prit la parole.

- Eh bien, je p...

- SILENCE, IMMONDE LAVETTE, PERSONNE NE TE DEMANDE TON AVIS !

Hurla Ruler à son majordome, à qui il avait bel et bien demandé l'avis.

- Très bien, avec plaisir, votre sainte et douce omnipotence, je vais donc procéder et me mettre à me taire comme il siéra à votre illustre et gente personne.

- Bien.

- Oui.

Puis le Dieu reposa son regard sur Léon.

- Je pourrai bel et bien t'aider, jeune homment !

[D'Artagnan]

Thème : https://youtu.be/4jQ_NbelyZE?list=PLZUnIN1M4R_8kx4NXV3Nzdtsds6N_QKz6&t=68

Peu après la défaite de Gauvain, les Servants pouvaient apercevoir au loin, près de la porte de la cité un immense tas de cadavre, entouré d'une marre de sang conséquente. Devant était dressé un homme, un seul... Celui qui a régné autrefois sur les mers et fût invaincu dans sa vie. Le terrible pirate se tenait là, sabre en main, les yeux rivés vers les héros de Chaldea, voyant par ailleurs que Gauvain avait été vaincu.

"- Alors le célèbre bras droit du Roi Arthur a été défait... Ce serait vous sous estimer d'avoir espérer le contraire. Après tout, l'un de vous porte aussi le Soleil sur ses épaules." Fit le pirate, souriant désormais et faisant référence à Louis XIV.

Les Servants s'avancèrent, faisant face maintenant à Rider of Désolation. Le mousquetaire prit la parole afin de percer à jour le pirate, sentant dans son tint de voix une certaine anomalie.

"- A quoi joue tue, Morgan ? Pourquoi ne pas avoir aidé Saber ?" Demanda d'Artagnan, ferme.
"- Car je souhaitais me charger moi même de la destruction d'Athènes. Après tout, je suis Henry Morgan... Seigneur des Pirates. Du moins... Le suis-je réellement ? Où suis-je plutôt un fantôme dans son ombre ? Qui peut savoir..."

Sa réponse arracha une mine surprise au mousquetaire, sa réaction faisant aussi sourire Morgan dans une réaction en chaîne.

"- Tes paroles sont lucides pour un Servant corrompu par Avenger." S'exclama d'Artagnan.

Le pirate baissa légèrement les yeux afin de penser quelques secondes. Un sourire en coin de bouche guettait toujours, ne pouvant se retenir de trouver la situation amusante.

"- Tu vises juste, célèbre d'Artagnan. Ma corruption n'est que partielle. Psaro choisit de corrompre les Servants qu'il désire, mais ceux qu'il trouve déjà en partie corrompus ne le deviennent que légèrement. Néanmoins, détrompez vous... Je ne suis pas mon homologue de Chaldea. Mon but ici présent est de faire honneur à Athéna en m'ayant choisit personnellement pour accomplir cette tâche." S'explique le Seigneur des mers.

[Léon]

Le Master de Chaldea sourit grandement en voyant qu'il était parvenu à rallier Ruler à sa cause.

"- C'est vrai ?! Dans ce cas, pouvez vous atteindre Avenger avec vos sceaux de commandement ?" Demanda Léon, encore une fois.

Le héros grec demeurait stoïque, méfiant vis à vis de Ruler tout de même. S'il était possible d'atteindre Psaro simplement avec ces sceaux, ce serait trop facile.

[Eragon]

Eragon ne put s'empêcher de pousser un cri de joie lorsque Nagao porta le coup final à Gauvain, le chevalier noir tombant enfin. Mais la bataille était encore loin d'être remportée. Le véritable meneur de cette bataille était toujours debout, et prêt à en découdre.

- C'est vraiment dommage que nous ne puissions pas combattre côte à côte. Ta flotte aurait été le bienvenu pour vaincre Athéna et le roi des monstres, lâcha-t-il honnêtement au pirate, se rapprochant.

Alors qu'il s'approchait de Rider of Desolation d'un pas lent, Saphira vint se joindre à lui, se posant à ses côtés. Elle était restée inactive le temps que le chevalier de la table ronde soit définitivement vaincu, mais avait repris du poil de la bête. Bien que blessée, elle dégageait une férocité et combativité encore plus grande que précédemment, dévoilant ses crocs acérés.

- Mais si tu ne souhaites pas te joindre à nous...
- Alors nous ferons de toi et de tes pauvres navires un vulgaire tas de cendre.

Subitement, il bondit pour atterrir sur le dos de sa dragonne, la chevauchant en partageant son envie de combattre et de défaire le Servant envoyé par Psaro et Athéna.

[Chrysaor]

Sheogorath se leva et tendit la main, des sceaux rouges s'illuminaient.

- Bien, en tant que Ruler, Psaro l'Exterminateur, classe Avenger, je t'ordonne de mettre fin à tes jours !

Déclara t-il légèrement, un silence s'ensuivit. C'était fini aussi vite ?

- Oh ! Je crains que le pauvre Astolfo soit mort, quel dommage ! J'aimais bien ce petit gars. Ou étais-ce un elle ? Hum... Il haussa les épaules. Je ne peux pas viser qui je désire avec mes sceaux, c'est un petit grain de folie hohoho, la cible de l'ordre est désignée au hasard, mais parmi tous les esprits Héroïques présents dans cette... Singularité ? Si j'ordonnais à Diomède ici présent de danser, peut-être que cette maudite impératrice le ferait à sa place, par exemple ! Mais quand bien-même, Avenger semble totalement immunisé à mes sceaux, il est... Hors d'atteinte. Impossible de lui ordonner quoi que ce soit, sinon j'aurais suicidé tout le monde il y a bien longtemps tant cet homme aux oreilles pointues m'insupporte !

Il s'énervait tout seul, avant de se remettre à sourire.

- MAIIIIIS... ! S'il venait à accepter volontairement qu'un de mes sceaux l'affecte lui et seulement lui, alors là, nous pourrions parler affaires héhéhé. C'est pour ça que je vais inviter monsieur l'Exterminateur pour le thé, nous boirons en dessous d'un pommier et parlerons de soirées mondaines, comme je hais tout cela.

- Pourquoi pas le provoquer en duel ?

Demanda Chrysaor, ce qui surprit le Dieu Fou.

- Un Duel ? Eh bien, le dernier duel a plutôt mal tourné, ou bien tourné ? Ah là là, l'expression de déception sur le visage de Saber était magique, je m'en rappelle avant de dormir, bien que je ne dors jamais.

Puis il tapa dans ses mains.

- Un Duel, alors ! Le perdant aura un sceau de commande fonctionnant sur l'autre !

Les enjeux semblaient soudainement plus importants, mais Sheogorath prenait tant ça à la légère que cela semblait normal. Si Psaro avait un sceau pour contrôler Ruler, alors tout serait sans l'ombre d'un doute perdu.

- Oh, nous ouvrirons des stands aussi ! Et surtout, j'aurais besoin d'un Champion pour me représenter, contre celui de Psaro. C'est de la triche si nous nous battons nous-même.

Il posa son regard sur tous les servants présents.

- J'ai une petite idée de mon choix, déjà...

Mais sans dire de nom, il tendit juste la main, utilisant un autre sceau, cette fois pour communiquer à tous les esprits Héroïques présents dans la singularité, cette capacité affectait aussi Psaro, qui allait entendre la déclaration du Dieu Fou.

- Hé, Psaro, ici Ruler à l'appareil. Je te défie demain à l'Aube dans l'arène, mon champion contre le tien, amène le plus féroce de tous tes monstres, le vainqueur gagnera un sceau de commande sur l'autre, tu aimes les enjeux, non ? Bref, décide toi ! JE HAIS L'INDECISION ! Ou peut-être que non ? Décide toi, ou j'utiliserai ta peau pour faire un chapeau ! Un Haut de Forme, tiens ? J'adore ces chapeaux !

Tous les servants entendaient ça dans leur tête, où qu'ils se trouvent, ainsi que Psaro lui-même... Difficile de dire s'il allait vraiment venir ou non mais... C'était fait ?

[Diomède]

Diomède déglutit, en repensant au dernier combat singulier qui avait eu lieu dans l'arène, celui de Nuada, Saber of Black, face à Psaro... Il se demanda également qui serait le malheureux élu, qui aurait le droit d'affronter son champion. Ruler pousserait-il le vice jusqu'à le choisir lui, Achille ou Chrysaor ? Son regard retors allait clairement dans ce sens.

[Napoléon]

"Pas étonnant qu'une racaille comme toi soit un pantin naturel pour Athéna." lâcha sèchement l'empereur des français. Archer dévisageait Morgan d'un air sévère, l'oeil acéré. Il avait beau être extrêmement fatigué par le combat contre Saber, il n'en laissait rien paraître.

[D'Artagnan]

Thème : https://youtu.be/S4ndlq-Lp5A?list=PLZUnIN1M4R_8kx4NXV3Nzdtsds6N_QKz6&t=15

La voix de Ruler résonna dans les esprits des Servants, le célèbre pirate regardant le ciel du coin des yeux.

"- Ooh... Alors Chaldea a pu atteindre Ruler ? Caster a donc échoué..." Fit Morgan, le visage amusé.

Les paroles d'Eragon laissèrent à Morgan un goût quelconque, celui-ci regardant le dragonnier grimper sur sa monture avec admiration, un sourire aux lèvres. Écoutant les paroles de Napoléon, il haussa les épaules, ricanant avant de le regarder dans les yeux.

"- Ne sois pas si sec avec moi, Archer. J'ai pu combler mes ambitions, atteindre mes rêves... J'ai obtenu richesse et gloire. Tout ce que je fais, c'est d'accepter d'apporter mon aide à une jolie femme en détruisant une ville afin de tromper mon ennui. Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça ? Vous ne comprendrez pas de toutes façons." S'exclama le Seigneur des Mers, le vent dans les cheveux.

A la fin de sa phrase, une bourrasque de vent se leva et le ciel s'assombrit. Les dernière créatures en vie comprenaient ce qui leur arrivait et décidèrent de décamper. Bien que les soldats Athéniens devraient être heureux de cette nouvelle, ils se cachèrent lorsqu'ils voyaient ces silhouettes dans le ciel. Semblable à un grondement de tonnerre, le ciel donnait la sensation de se fracturer, des éclairs transcendant les nuages. Ces derniers devenaient sombres, alors que des coques en bois en sortirent, affichant de longues proues. D'abord un, puis 10, puis 100, puis encore... une véritable armée de frégates se dessinait dans le ciel, volant au dessus des montagnes face à la cité d'Athènes. Le ciel n'était même plus perceptible tant il y avait de bateaux.

Des navires colossaux, remplis de pirates assoiffés de sang, postés aux canons afin de faire parler la poudre. La flotte légendaire de Henry Morgan, Seigneur des Pirates sortait doucement des nuages, comme s'ils venaient d'un monde parallèle. Rider esquissa un sourire fier, écartant le bras afin de démontrer sa supériorité et sa flotte monstrueuse.

"- Admirez ! La célèbre flotte du Seigneur des Mers, HENRY MORGAN !" Hurla le pirate, pointant son sabre vers l'avant.

Ce qui se produisit ensuite fut indescriptible. Un bruit ignoble, colossalement effrayant parcourut l'ensemble de la vallée et même plus loin encore. Comme si le ciel se déchirait encore, plus bruyant encore qu'un millier d'orage, une volée inimaginable de plusieurs milliers de boulets de canon fusèrent sur Athènes. La déferlante était telle qu'elle semblait à une pluie de météorites, traversant le ciel avant de pleuvoir sur la cité d'Athéna. Plusieurs milliers d'explosions frappèrent Athènes, des bâtiments s'écroulant et les habitants courant dans tous les sens.

"- C'est ça... Le véritable désespoir." Fit Henry Morgan, se dressant face à Chaldea.

[Chrysaor]

L'Oni se gratta une corne arborant un petit ruban rose finement attaché, avant de regarder autour d'elle.

- Du coup, qui est le Champion ?

Sheogorath hocha la tête.

- Oui.

Kuma cligna deux fois des yeux avant de boire dans sa gourde de façon extrêmement lente, la scène de cette interaction était presque choquante tant ce court échange n'avait peu de sens.

- D'accord.

Prononça t-elle comme si tout cela était bel et bien évident. Chrysaor plissa les yeux, ne sachant quoi penser tandis que Sylas lâchait un long soupir, suivi par un claquement des mains du Ruler.

- BIEN ! Fêtons cela, DU FROMAGE POUR TOUT LE MONDE !

Il claque des doigts une fois et des meules de fromages tombent du plafond, s'écrasant au sol, gâchant la nourriture par la même occasion.
Puis il se gratta la barbe, regardant le groupe.

- Bon, je ne vous retiens pas de vous absenter si vous le désirez, ou de rester, peu m'importe à vrai dire, bien que je dois avouer que...

Son regard se détourna sur un homme mal habillé qui venait de pénétrer dans le hall, un Démentien, vêtu de noir et de rouge, la peau pâle et les cheveux fins et sales.

- Monseigneur Sheogorath, bien le bonjour.

Prononça t-il de sa voix rauque, avant de s'arrêter. Il était trempé, à vrai dire, et il était difficile de savoir ce qu'il allait faire, restant planté là quelques instants, l'air neutre, avant qu'il n'allume une allumette discrète et la place sous son menton, enflammant l'alcool pur qui l'entourait et lui-même par la même occasion, sans pousser un son il tombait à genoux dans un brasier. Les gardes ne réagissaient pas, comme si tout cela n'était pas très rare.
L'homme se carbonisait rapidement, alors que Sheogorath riait en regardant cela joyeusement, se tournant ensuite vers les invités.

- Merveilleux ! MERVEILLEUX ! L'Auto-Immolation est une chose magnifique, n'est-elle pas ? Bien ! Maintenant qu'on s'est amusé, souhaitez vous quelque chose en particulier ? Je serai un mauvais hôte de ne pas vous accorder une ou deux choses. Il y a de nombreux invités réguliers vous savez ?

Le son des flammes brûlant l'homme résonnait encore dans la pièce.

[Léon]

Le Master ne saisit pas correctement la situation par rapport au champion, ce qui surprit aussi bien Achille qui pensait être désigné.

"- Qu'est-ce que..." Fit le myrmidon.

Afin qu'il termine sa phrase, il dut esquiver une meule de fromage qui lui tomba dessus. Par la même occasion, la vue de l'homme en train de brûler l'exaspérait. Echangeant un bref regard avec Diomède, il expira, se tapant le front avec sa main.

"- Damné soit les dieux... Qu'ais-je fais pour mériter cela.. ?" Marmonna Achilles.

Léon ne savait pas trop quoi répondre, la situation lui échappant complètement. Il se gratta la tête, réfléchissant à ce qu'il pourrait dire. Il se tourna vers Sylas, voyant celui-ci aussi exaspéré.

"- Que fais-t-on ?" Demanda-t-il, l'air gêné.

[Diomède]

"Attendez, si je comprends bien, nous avons confié le sort de la guerre contre Psaro à... elle." fit-il en désignant Kuma, exaspéré au possible.

"Tu as conscience que ton adversaire ne sera pas une amphore pleine, n'est-ce pas ?" ajouta-t-il à l'intéressée.

[Chrysaor]

L'Oni sourcilla, pensant avoir mal compris avant que son regard ne s'écarquille.
Sylas eut un rire amusé à l'incompréhension des autres.

- Il n'a désigné personne, du moins je pense. Il ne faut pas essayer d'interpréter tout ce que Ruler dit, c'est comme ça qu'on devient fou.

- HA ! Encore tracassé à l'idée du Champion, hein ? Vous aurez un nom demain et pas avant ! Ou peut-être avant puisque je n'ai pas précisé le fuseau horaire. Ou après le duel ? Hum... Quel jour somme nous déjà ?

- Mercredi, monseigneur.

Répondit Haskill, donnant le mauvais jour.

- Vendredi, hein... ?

Le Dieu fou s'approcha de Léon, posant amicalement sa main sur son épaule avec un regard fier et paternel.

- Ah là là, mon bon petit mortel... Je suis quelqu'un doté de nombreuses personnalités, mais saches qu'elles ont toutes quelque chose pour toi.

Son ton était étrangement amical surtout pour quelqu'un qu'il ne connaissait pas, enfin, ici tout était étrange, ainsi que normal. Sylas eut un frisson dans le dos à l'idée que Sheogorath utilise Léon comme champion, les chances n'étaient pas nulles après tout, il se frotta la nuque avant de se retourner vers Chrysaor, qui semblait curieuse.

- Y a t-il de l'alcool à boire ? Du vin, de la bière, ou autre ?

Ruler eut un sourire carnassier.

- Ah, Chrysaor, tu as les yeux de ta mère ! Dommage que tu sois aveugle, ils sont plutôt agréables. Dit-il alors qu'elle avait les yeux fermés. Je dois avoir quelques douzaines de tonneaux de vin dans le donjon. Oh ! Il y a aussi le jambon dans les cuisines, il a un goût de désespoir, quel délice !

[Léon]

Un léger frisson traversa Léon qui ne savait trop comment réagir, prit au dépourvu. Il sentait une certain sincérité dans le ton de Ruler, mais restait tout de même méfiant. L'atmosphère était devenu plus calme mais la folie qui pesait aux alentours le mettait mal à l'aise. Esquissant un léger sourire, il ignorait quel genre de surprise lui réservait Sheogorath.

"- Je vois... Eh bien, merci, je suppose ?" Fit-il, se grattant la tête.

Achilles sentait l'ambiance plus détendu et soufflait un peu, écoutant attentivement ses paroles à Chrysaor. Néanmoins, il était toujours pensif vis à vis de ce fameux duel. C'était vraiment une étape importante qu'il ne fallait pas rater.

[Diomède]

"Bon, eh bien...pourquoi pas un peu de vin ?"

Toujours sur ses gardes, Diomède comptait néanmoins ne pas froisser leur hôte, et ce serait probablement leur dernière occasion d'avoir un peu de répit avant un long moment.

[Chrysaor]

Malgré le fait que le groupe accepta, Sheogorath ne bougea pas, ni Haskill.
Un silence régnait pendant quelques instants alors que Sylas comprit que les choses n'allaient peut-être pas leur être apportée sur un plateau d'argent.

- Okay ! Je m'occupe des tonneaux. Grogna l'Oni.

- Bah. On va prendre du jambon à la cuisine.

Souffla Sylas, avant de regarder Chrysaor qui hocha la tête, les deux se retirèrent lentement. Elle semblait un peu pensive à propos de Sheogorath mais semblait ne pas trop laisser ça l'envahir, il était fou après tout. Sylas, lui, n'était absolument pas pensif au contraire, craignant de devenir aussi fou que le reste s'il essayait d'interpréter les choses plus loin que ce qu'elles sont.
Puis il fut sorti de ses pensées après quelques mètres, alors que Chrysaor passa un bras autour du sien, prenant le Polonais par surprise, elle avait les yeux fermés et un sourire assez amusé. Il eut un sourire un peu amusé, crachant un rictus.

- Je savais pas que t'étais...

- C'est plutôt facile à cacher, lorsque l'on utilise la magie et ses autres sens. C'est un petit prix pour le résultat.

- Le résultat ?

Elle ignora sa question, répondant juste d'un léger rire amusé, lui sous-entendant un "tu verras". La guerrière changea le sujet quelques instants après seulement.

- C'est étrange, ici... Ruler est étrange. Même quand tu m'avais expliqué comment c'était, j'avais du mal à imaginer que tu mentes pas.

- Je t'avais prévenue. Pendant la guerre, c'était différent. Dans un sens, sa folie donnait une logique, il était absolument imprévisible, mais personne n'évitait les risques, dans un sens, c'était équitable. C'était impossible de lui échapper, il est incorruptible, car rien ne l'intéresse d'autre que son amusement.

La fin de l'explication semblait laisser un soupçon d'agacement.

- On dirait que tu as déjà eu affaire à tout ça, hein ?

Sylas eut un petit rire.

- Ouais. Il avait utilisé un sceau, qui ont ramené ta mère, ainsi que Nuada, le Saber de notre équipe, dans la cave du palais, ils ont reçu l'ordre de peindre un mur en bleu et de cuisiner du poisson, de la sole, je crois. Enfin, comme c'est Ruler, c'était impossible de résister à l'un de ses sceaux.

La femme ailée s'imaginait la scène avec difficulté, décidément, ce Ruler a vraiment un problème, utiliser des sceaux pour peindre un mur et faire à manger... En parlant de cela, ils arrivaient dans les cuisines où travaillaient des hommes et femmes étranges, certains avaient des oreilles pointues comme Psaro, il y avait aussi un homme chat parlant de lui à la troisième personne, et un ou deux grands gaillards à la peau sombre dotés de cornes. Ils ignoraient les invités, leur laissant prendre quelques plateau de jambon.
Sylas goûta un petit morceau, sentant un goût non pas désagréable suivi d'une sensation intense de désespoir.

- Putain...

- C'est bon ?

- Euh...

- Alors ? Quel goût ?

- Ben, ça a le goût de désespoir. C'est... le seul mot qui convient ?

Elle goûta et ressentit en effet une sensation similaire, c'en était perturbant, mais cela aurait à faire, ils se remirent en direction du hall où se trouvait maintenant aussi l'Oni avec deux ou trois tonneaux à côté d'elle et des coupes d'argent.

- Goûtez le jambon.

Fit juste Sylas, attendant la réaction des autres.

[Diomède]

D'un air méfiant, il scruta le jambon. Jusque là, rien d'anormal ne s'en dégageait, il semblait tout à fait affiné et comestible. Alors le héros grec se saisit d'un couteau et se tailla une tranche, avant de le goûter. Il était bon, correctement salé, mais... une déplaisante sensation l'envahit. Celle qu'ils allaient bientôt tous mourir, qu'Athéna allait le tuer... Et cela lui déplaisait fortement. Assez violemment, il prit le couteau par le manche et le planta violemment dans la table en bois, vers le plat de jambon.

"Très bon, ce jambon..." lâcha-t-il d'un ton ironique, dont on devinait une certaine colère.

[Léon]

Entourant fermement le couteau d'une poigne de fer, Achilles le retira de la table. Se coupant une tranche à son tour, il l'analysait sous toutes les coutures et réfléchit peu de temps avant de finalement l'avaler. De même que ses prédécesseurs, un goût étrange traversait son palais. Il afficha un visage irrité, non plaisant par rapport non pas au goût, mais à la profondeur que ce jambon aspirait. Une sensation de peur et de douleur... Des scènes tragiques de sa vie défilaient devant ses yeux, posant une main sur son visage afin de les cacher.

"- Je vous déconseille d'en manger un bout... !" Fit le myrmidon, presque tremblotant.
"- Ah ?" Répondit Léon, curieux de toute la scène qui défilait devant lui.
"- Étrange qu'un morceau de jambon vous mette dans un état pareil ? Est-il empoisonné... ?" Demanda "A", rhétoriquement.

[Chrysaor]

Elle "entendit" la réaction de Diomède, plutôt violente, et semblait quelque peu amusée par la tournure des choses, mais un autre morceau de jambon lui fit disparaître son sourire amusé en quelques instants.
Une autre voix semblait montrait une certaine surprise, l'homme s'était immiscé là sans que l'on ne s'en rende compte.

- OH ! Une montre qui parle, comme c'est poilant.

Déclara Sheogorath sans l'ombre d'un sourire, en entendant le docteur.

[Léon]

La montre du Master de Chaldea s'illuminait suite aux paroles de Ruler, Léon levant le poignet pour la regarder.

"- Eh bien, bien que je pourrais ressembler à une montre, je me présente... Je suis Docteur "A", Chef des Opérations de Chaldea ! Malheureusement, Da Vinci n'est pas là pour m'épauler à cause des troubles en Grèce en ce moment." S'exclama "A", la main sur le menton, s'appuyant sur son accoudoir.