2020, année intensive
Cette année 2020 a été crescendo en matière d'intensité me concernant. Après un départ un peu timide et un confinement m'ayant pendant 2 mois privé d'une connexion internet illimitée, j'ai été naturellement conduit à essayer des jeux vers lesquels je ne me serai pas tourné autrement. Et le Game Pass a incontestablement été un acteur majeur de découverte pour moi. Même des jeux qui avaient de base pas grand-chose pour me plaire on finit par atterrir sur mon disque dur, pour mon plus grand plaisir. Yes, Your Grace , Dead Cells , Spiritfarer ... autant de titres qui ne sont pas spécialement dans mon registre favori, mais qui ont su me conquérir par l'intelligence de leurs concepts et mécaniques.
Mais l'année 2020 a déroulé son calendrier avec un pic d'activité assez élevé. Wasteland 3 , Baldur's Gate III et Cyberpunk 2077 sont des titres riches qui demandent du temps et un certain investissement pour être décortiqués. Officiant dans des registres très différents, les 3 jeux ont leurs faiblesses et leurs qualités. Le premier est resté un peu trop sur ses acquis, le deuxième pâtit pour l'heure d'un statut d'early access invitant à la patience et le dernier a suscité un tollé assez inédit dans l'industrie, en dépit des incontestables qualités qui pour moi prennent le pas sur les carences techniques qui finiront bien par se résorber avec le temps. C'est d'ailleurs avec le spectre de Cyberpunk 2077 que s'est conclue mon année, et d'une manière pas désagréable, puisqu'après un nouvel upgrade matériel me permettant de profiter du jeu avec tous les curseurs poussés à fond sur PC, je retraverse les rues de Night City en très difficile et à mon rythme, prenant le temps de tout voir, tout lire, tout écouter, tout en éprouvant les décidémment nombreuses façon d'aborder une même situation. En espérant que les versions « next gen » du jeu verront vite le jour au même titre que des correctifs destinés à rectifier le gros des bugs, afin que l'expérience puisse être appréciée par toutes et tous.
Mon top 5 de 2020 :
- == Half-Life : Alyx ==
- == Crusader Kings III ==
- == Cyberpunk 2077 ==
- == Mafia : Definitive Edition ==
- == There Is No Game : Wrong Dimension ==
Notre vidéo test de Half-Life : Alyx
Mon coup de coeur : Retour gagnant pour Half-Life : Alyx
S'il était bien un retour qui devait se faire d'une manière impeccable, c'était celui d'Half Life. Comme pour mieux appuyer le fait que le nouvel éveil de la saga au logo Lambda ne pouvait se faire d'une manière traditionnelle, Half Life Alyx a été annoncé comme exclusivité des casques de réalité virtuelle. Coup dur pour les fans de la franchise peu désireux d'investir dans du matériel coûteux ou le public réfractaire à la VR : impossible de faire Half Life Alyx autrement. Si j'ai la chance d'occuper le poste que j'occupe aujourd'hui et qu'il me permet d'avoir accès à du matériel que j'emprunte à la rédaction, difficile de ne pas comprendre la désapprobation d'une partie du public, forcément aliéné par cette exclusivité très... excluante.
Et pourtant, Half Life n'a jamais été aussi Half Life que dans Alyx, qui est ni plus ni moins le meilleur jeu en VR que j'ai eu l'occasion d'essayer. Valve a parfaitement compris ce que ce support peut apporter en matière de mise en scène et d'immersion, et le studio a parfaitement intégré des mécaniques qui se renouvellent d'un chapitre sur l'autre pour garder le joueur en haleine. Mieux encore, par une pirouette scénaristique très intelligente, Alyx s'est même permis de teaser un hypothétique Half Life. Et je dois dire que j'attends avec la plus grande impatience la suite des événements et espère de tout cœur que l'aventure Half Life ne s'arrêtera pas là.
Mon coup de gueule : Cyberpunk 2077 sur consoles
Oui Cyberpunk 2077 est bugué, quelle que soit votre plate-forme prédilection et non, il n'est pas la révolution tant et trop fantasmée par le public. Il n'empêche qu'une fois passé sur PC, le jeu a énormément de choses à défendre et l'aventure me marquera durablement, c'est une certitude. Cependant, difficile de digérer le fiasco du lancement des versions console du jeu. Si le rendu est tout à fait acceptable, bien qu'en dessous de la version PC, sur Series X et PS5, les versions PS4 / Pro Xbox One S et Fat, sans pour autant ôter les qualités de l'expérience de base, sont indignes du jeu en lui-même et d'un studio de l'envergure de CD Projekt.
Outre le fait que jamais le jeu n'aurait du voir le jour sur old gen, c'est aussi dans la trop inquiétante discrétion du studio que réside la déception qu'il a causé. CD Projekt était jusqu'à présent en odeur de sainteté dans la communauté de joueurs, que l'on sait intransigeante. Mais les excuses bien trop tardives, reconnaissant à demi-mot que oui, les versions PS4 et Xbox One avaient bien été cachées sous le tapis pour éviter toute annulation de précommande sont sans doute le cœur du problème, celui qui fait que la relation de confiance, jusque là solide, que CD Projekt entretenait avec son public a été rompue. Il me tarde de savoir les conséquences que tout ceci aura sur le jeu en lui-même, sur l'attitude du studio en général et sur la stabilité de ses membres de direction. Quoi qu'il en soit, Cyberpunk 2077 sera sans doute présenté comme un cas d'école à l'avenir.