Taz-Mania, le jeu de plates-formes qui met en scène le célèbre diable de Tasmanie ne vous a pas laissé un souvenir impérissable ? C'est normal, le soft était pour le moins médiocre. Mais Warner Bros ne compte pas en rester là et décide, deux ans plus tard, de briser à nouveau la tranquillité dont jouissait Taz pour lui faire vivre des aventures extraordinaires. Et après tout, ce personnage est vraiment sympathique et mérite bien qu'on lui donne une chance de briller dans un jeu qui lui est dédié... Ou peut-être pas.

Tout commence quand Marvin le martien décide de faire un petit tour dans son zoo interstellaire. Il sillonne les différentes cages qui renferment des créatures venant des quatre coins de la galaxie. Soudain, c'est le drame : il constate qu'une d'entre elles est vide. Il empoigne alors rapidement la liste exhaustive de toutes les créatures qui peuplent la galaxie. Ca y est, c'est lui. C'est le diable de Tasmanie qui manque à sa collection. Il saute donc dans sa soucoupe spatiale direction la Terre où notre cher Taz batifole tranquillement dans la nature, inconscient de ce qui se trame dans son dos poilu. A peine a-t-il compris ce qui lui arrivait que notre bête féroce préférée se fait kidnapper et est enfermé dans le zoo spatial. Après 2 secondes et 15 centièmes de captivité, il brise le mur de la prison, bien décidé à rentrer chez lui, sur la belle planète bleue.
- Graphismes 12 /20
C'est probablement le point fort du jeu et pourtant le résultat est largement perfectible. En fait, Taz in Escape From Mars se cherche, entre des couleurs ternes qui vont feront presque regretter de ne pas être non-voyant et des lieux un peu plus rayonnants qui ne cassent pas trois pattes à un canard. On apprécie tout de même la présence de personnages connus comme Coyotte et Bip Bip. Les animations se résument au strict minimum et les décors sont répétitifs à souhait.
- Jouabilité 8 /20
C'est une véritable catastrophe. On savait que Taz était une bête sauvage indomptable mais quand même, ce n'est pas une excuse pour proposer un gameplay aussi frustrant. Notre pauvre bonhomme saute avec une imprécision affolante, il bouge beaucoup trop vite, se cogne contre les murs, rebondit sur les ennemis ou des bombes... Le level design n'est pas non plus très inspiré : les niveaux se présentent souvent sous forme de labyrinthe et regorgent de phases de plates-formes rébarbatives au possible.
- Durée de vie 12 /20
Il faudra survivre dans six mondes divisés chacun en deux ou trois étapes. On est dans la moyenne des jeux de plates-formes sortis à cette époque. Mais une fois encore, le gameplay médiocre rend le jeu beaucoup trop difficile et coupe toute envie de progresser.
- Bande son 10 /20
Il y avait des musiques ? Vraiment ? Il va falloir relancer le jeu et tendre attentivement l'oreille alors. Tiens oui, c'est vrai, il y en a. A part pour quelques rares exceptions, elles sont passe-partout et seraient plus à leur place dans une cage d'ascenseur. Les bruitages bruts de décoffrage donnent mal à la tête et Taz n'émet même pas ses célèbres rugissements.
- Scénario /
Comme c'est souvent le cas dans ce genre de jeu, il est convenu et classique. Il a néanmoins le mérite de nous faire parcourir quelques classiques de l'univers de Warner Bros.
Il y a des jeux qui marquent toute une génération et dont le souvenir vous transporte à nouveau à une époque bénie malheureusement révolue. Ce jeu n'appartient pas à cette catégorie. Les graphismes, déjà médiocres, ne sont rien comparés à la jouabilité désastreuse du soft. Rajoutez à cela des musiques qui passent inaperçues, des bruitages atroces et un level design peu inspiré et vous obtenez Taz in escape From Mars. Un jeu à éviter à tout prix, sauf peut-être si vous êtes un fan inconditionnel de la bestiole poilue. Ne perds pas espoir Taz, un beau jour, toi aussi tu te verras gratifié d'un jeu digne de ce nom.
Note de la rédaction
L'avis des lecteurs (8)
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