L'évolution au coeur du gameplay

Ce qui caractérise le mieux le FPS multi qu'est Atomega, c'est sa volonté de proposer aux joueurs la possibilité d’évoluer. D’abord cantonné à la simple boule de lumière que vous incarnerez en début de partie, vous pourrez très vite incarner successivement un cube, une raie ou encore un genre de dinosaure. Pour progresser, il vous suffit simplement de sauter dans les différents conduits de la map et de vous faufiler dans les dédales, collectant au passage les très nombreux cubes de masse que vous ingèrerez pour grossir. Puis, c'est en une sorte de gorille que vous vous métamorphoserez et terminerez enfin sous forme de géant cybernétique. Chacune des formes est de taille et de vitesse différente et attaquera à l’aide d’un laser à distance dont la cadence et les dégâts dépendra de votre stade d’évolution. Jouable jusqu'à 8 joueurs, Atomega met en avant l'intelligence et les réflexes avant le frag. Vous vous en doutez, il sera ici difficile de départager de manière équilibrée les joueurs puisque ces derniers auront des rapports de force totalement déséquilibrés durant la partie, les plus petits faisant souvent face à plus grand qu'eux. Par chance, l'idée trouvée pour équilibrer le tout a été murement réfléchie...

la collecte avant le frag

C'est donc via un score que l'on sera départagé à chaque fin de round, lesquels durent 10 minutes. Le gagnant sera celui qui s'est montré le plus malin, même s'il n'a pas tué le moindre joueur. Il suffit donc de collecter de la masse, incarnée par ces fameux cubes violets que l'on trouve un peu partout. A cette collecte s'ajoute un coefficient multiplicateur qui dépend de votre forme. Plus vous êtes évolué, plus vous multiplierez vos points collectés. Evidemment, plus vous êtes évolué, plus vous êtes visible, grand et lent. Les ennemis ne tarderont donc pas à vous prendre pour cible et les petits recoins qui jadis pouvaient vous permettre une fuite certaine seront désormais bien trop petits pour vous. Il faudra donc vous battre, faire feu grâce à votre unique arme à distance, et idéalement l'emporter sur votre ennemi lors de rixes pas vraiment palpitantes. En cas de victoire, vous pourrez rafler ce qu'il reste de votre ennemi et voler sa masse. D'ailleurs, votre adversaire n'ira pas bien loin puisqu'il sera tout simplement transformé en petite boule d'énergie (le stade évolutif 1 en somme) et devra recommencer son évolution depuis le début.

Esquiver pour mieux revenir

Si, durant un combat, vous sentez que la fin est proche, il vous reste toujours la possibilité de presser la touche A pour vous téléporter. De cette manière, vous perdrez un peu de masse (et rétrograderez sans doute dans votre évolution) mais cela permet de ne pas repartir de zéro. De cette manière, on gagne du temps sur le farm de masse, et l'on peut tranquillement bénéficier de son coefficient multiplicateur. Dit comme ça, on peut s'imaginer que les affrontements sont secondaires. Rassurez-vous, il existe pas mal de bonus de points en cas de rixe, d'élimination ou d'assistance. De même, si un ennemi se téléporte sous vos tirs, vous remportez quelques points. Pour pimenter le tout, un système de power-up est là, avec une dizaine de variantes assez classiques : vitesse, regen, bouclier, dégâts... Le tout fonctionne bien lors des premières parties et l'on se prend vite au jeu, tentant d'optimiser ses phases de farm en fuyant les combats pour mieux traquer ses cibles par la suite, tout en restant à l'affut de la moindre agression.

Une ambiance au poil

Au bout de quelques minutes, les premiers joueurs possèdent la forme Superior (le fameux géant) et s'affrontent à travers l'unique map en tirant à tout va, ce qui fait son petit effet malgré la réalisation technique minimaliste qui met en avant la direction artistique cubique, ambiance néon. Que l'on adhère ou non, il faut bien reconnaitre qu'un certain charme se dégage du tout, emballé dans une ambiance sonore du plus bel effet dans laquelle les créatures ont toutes leur propre "cri", qu'elles ne cesseront d'émettre à chaque saut. Avec une telle ambiance, un gameplay très vif, à la fois rapide et flottant, ainsi qu'un concept intéressant, vous vous demandez surement pourquoi nous n'avons pas été plus généreux sur la note. La réponse est toute simple : aussi bon soit-il, le concept d'Atomega s'épuise au bout de quelques dizaines de minutes de jeu...

"un bon petit jeu" et rien de plus

Toutes les parties se ressembleront donc malheureusement très vite car le jeu ne possède qu'un seul mode (FFA), exploitable à travers une seule et unique map. Et même si les parties sont assez dynamiques, à défaut d'être stratégiques, elles reviendront généralement à savoir qui est dans la forme la plus évoluée et aura donc de grandes chances de faire fuir le joueur inférieur. La redondance du gameplay est vite palpable, le contenu est inexistant et l'on a plus l'impression d'être face à un prototype fort réussi qu'à un jeu complet taillé pour durer.