Disponible depuis 2013 sur PC, Dungeons & Dragons : Neverwinter s'est imposé comme une jolie réussite dans le milieu hyper concurrentiel du MMORPG free-to-play sur PC. Enrichi au fil des extensions, l'expérience du joueur fan de l'univers des Royaumes Oubliés est désormais plus mature et solide que jamais. Depuis quelques semaines, le titre de Cryptic Studios est propulsé une nouvelle fois sur le devant de la scène avec son arrivée sur PS4. Déjà disponible sur PC et Xbox One, le MMO s’ouvre enfin à la dernière tranche de son public potentiel. Le free-to-play conçu par Cryptic Studios a réussi là où de nombreux autres titres du même genre ont échoué. Il s'agit donc d'un succès. Un succès sur lequel l'éditeur et le développeur comptent s'appuyer pour aller conquérir le lucratif marché des consoles.
Trailer de Dungeons & Dragons : Neverwinter sur PS4
UN EXERCICE PÉRILLEUX
Il ne faut pas se le cacher, porter un jeu PC sur consoles n'est généralement pas un exercice évident ! A fortiori lorsqu'il s'agit d'un MMORPG, un genre qui induit notamment l'utilisation par le joueur de nombreuses actions et la présence de multiples menus riches en informations. Cela ne signifie pas pour autant que l'opération est impossible à réussir. En témoigne – pour ne prendre qu'un unique exemple – le résultat obtenu par Final Fantasy XIV : A Realm Reborn. En soi, Cryptic Studios ne révolutionne d'ailleurs pas la manière dont la manette est utilisée par les MMO. Grosso modo, tout ce que celle-ci comporte sert dans le jeu.
Que l'on parle de la croix directionnelle, des boutons, des gâchettes, des bumpers ou des sticks. La barre d'action, située en bas de l'écran, permet d'avoir un aperçu de tout ce que vous pouvez utiliser. La disposition des différentes capacités correspond d'ailleurs à celle des boutons de la manette. Classique. Après quelques minutes passées à tâtonner, on finit assez rapidement par s'adapter. La petite subtilité réside dans l'utilisation du bumper gauche qui, une fois maintenu enfoncé, permet d'accéder à une seconde barre d'action recelant notamment les « Pouvoirs quotidiens ». Globalement, il n'y pas d'obstacle à la prise en main de cette version de Neverwinter sur la console de Sony.
Ce lancement sur PS4 comprend le même contenu officiel que sur les autres plates-formes. On y retrouve donc les neuf mises à jour majeures qui couvrent la ville de Neverwinter et ses confins. Ceux qui ont trempé dans le monde des Royaumes Oubliés peuvent donc s’attendre à explorer plusieurs domaines mémorables dont le Blacklake District de Neverwinter, Icewind Dale, et les autres grands noms de l’empire. Ces différents lieux sont uniques, avec des environnements différents, des ennemis variés, et bien entendu des quêtes à réaliser.
Neverwinter PS4 est livré avec toutes les dernières classes. Il y en a huit au total, et elles couvrent une gamme de styles de jeu très différents - on notera en bon point qu’aucune des classes n’est verrouillée par un quelconque Paywall. Attendez-vous aux classiques magiciens, voleurs, guerriers et prêtre dévoué, ainsi que quelques classes différentes telles que le Sorcier Dévastateur ou le Paladin Féal.
Si le contenu “officiel” des versions PC et Xbox One est disponible sur la version PS4, on notera l’absence remarquée de l’outil communautaire “Fonderie”. La fonderie permet aux utilisateurs de créer leur propre carte et aventure pour ensuite les proposer aux autres joueurs. Un outil de votes et de mise en avant récompense les meilleures créations afin de leur donner de la visibilité en jeu. Malheureusement, la Fonderie est absente des deux versions consoles du jeu, un regret pour tout fan de JDR.
Notez aussi que le nombre d’emplacement de personnage passe de trois sur PC à deux sur PS4, mais compte tenu de la non nécessité de posséder un abonnement au service PS+ pour accéder au jeu, on pardonnera aisément cette limitation.
UN PORTAGE AMÉNAGÉ
Tout comme son homologue Xbox One, la technique ne sera pas le point fort de ce portage PS4. D'un point de vue technique, Neverwinter assure le minimum. On ne peut pas dire que les capacités de la PS4 aient permis au jeu de passer un quelconque cap. C'est néanmoins souvent le cas avec les MMO qui nécessitent l'utilisation des ressources à d'autres fins. Sauf, peut-être, par moments, dans les environnements clos où le titre se porte plutôt bien, on remarque de nombreuses chutes de framerate dans les endroits peuplés accompagné d’une limitation à 30 fps qui fait un peu mal si vous avez déjà joué au titre sur PC.
Notez par ailleurs que le jeu n’est pas cross-platform. Pas possible donc que les cinq éléments composant votre groupe possèdent des versions différentes.
Nous vous invitons enfin à consulter notre test complet du jeu pour en apprendre plus sur son gameplay et ses mécaniques.
Points forts
- Une version mature incluant toutes les extensions disponibles
- Jouabilité manette réussie
- Pas ou peu de paywalls
- Abonnement au PS+ non requis pour jouer
Points faibles
- Graphismes et technique légèrement à la traine
- Des chutes de framerate dans les endroits peuplés
- L'absence de l'outil de création Fonderie
Il ne faut décemment pas s'attendre à une transformation du jeu entre la version PC et celle tournant sur PS4. La mission pour Cryptic est de rendre Neverwinter jouable à la manette. En cela, elle apparaît réussie. On regrettera toutefois une technique en retrait entachée de nombreuses chutes de framerate ; c’est sans doute le prix à payer d’une adaptation sur nos machines de salon actuelles. Pour le reste, le titre est identique en matière de contenu et de plaisir de jeu et ne nécessite pas d’abonnement au PS+ pour être testé par vous-même.