La Commission européenne ouvre actuellement trois enquêtes, à propos de pratiques anticoncurrentielles présumées. L'une d'elle concerne l'industrie du jeu vidéo et en particulier Steam dont les prix, plus bas dans certains pays européens, sont inaccessibles par d'autres États membres. Si cela se vérifie, ceci irait à l'encontre des règles de l'Union Européenne.
Vous le savez peut-être si vous achetez régulièrement des titres sur la plateforme de Valve, les prix pratiqués en France ne sont pas nécessairement en vigueur dans toute l'Europe. En effet certains pays bénéficient de tarifs plus bas que les nôtres, en raison de leur pouvoir d'achat moins élevé ; et il semble que nous n'y accédons pas à moins de nous trouver dans le pays en question.
Selon la Commission européenne, les éditeurs Bandai Namco, Capcom, Focus Home Interactive, KOCH Media et ZeniMax auraient conclu un accord avec Valve afin d'instaurer un blocage géographique selon le pays où nous nous trouvons. La Commission lance son enquête et estime que si les faits sont avérés, ils vont à l'encontre de la concurrence transfrontière et notre capacité à trouver le meilleur prix au sein des États membres.
Le Syndicat National du Jeu Vidéo n'a pas tardé à réagir à cette nouvelle par le biais d'un communiqué. En effet, le système instauré par Valve semble quoi qu'il en soit, avoir la vertu de minimiser l'achat et la revente massive de clés qui gangrène l'industrie.
Le Syndicat National du Jeu Vidéo a pris connaissance de l'ouverture d'une enquête de la Commission Européenne visant les accords bilatéraux conclus entre l'entreprise Valve Corporation, propriétaire de la plateforme de distribution de jeux en ligne Steam et cinq éditeurs du jeux vidéo sur PC. L'enquête se focalise sur des pratiques de géo blocage qui semblaient destinées à faire obstacle à l'émergence grandissante sur le marché digitalisé du jeu vidéo de sociétés achetant en masse des clés digitales commercialisées sur des territoires à faible pouvoir d’achat à des prix adaptés pour les revendre ensuite au prix fort dans le monde entier sur internet.
Le Syndicat National du Jeu Vidéo est préoccupé depuis longtemps par le développement de ce marché parallèle, qui organise le contournement des règles fiscales et règlementaires européennes applicables et pénalise les consommateurs ainsi que les créateurs de jeux.
Nous espérons qu'à la lumière de ce contexte particulier dans lequel l’enquête de la Commission Européenne s'inscrit, les instances européennes et nationales, déjà sollicitées sur cette question, pourront apporter des solutions aux éditeurs et aux studios de création qui aujourd'hui n'auraient plus la possibilité de vendre leurs jeux vidéo dans certains états européens aux prix adaptés au pouvoir d’achat local.