Suite aux récentes déclarations de la streameuse musicale Starling, les streamers font appel à la communauté Twitch pour qu'elle se joigne au mouvement TwitchBlackout. Ce mouvement propose à tous les utilisateurs, vieweurs comme streamers, de ne pas se connecter et de ne rien diffuser en ce mercredi 24 juin, de midi à minuit afin de mettre en avant l'inactivité de la plateforme de streaming face aux harcèlements, qu'ils soient moraux ou sexuels.
Le 22 juin dernier, Starling, la streameuse spécialisée dans la musique, avait pointé du doigt Emmett Shear, le directeur de la plateforme Twitch pour son laxisme face aux harcèlements.
This was a recorded meeting A YEAR AGO. He KNEW that there was a partner abuse problem at Twitch. He was given information about partners weaponizing their platforms. He didn't follow up, he didn't address it. This is Twitch culture. Sweep the ugly stuff under the rug for profit.
— Starling (@YourStarlingTTV) June 22, 2020
J'en ai marre de me taire. Le PDG de Twitch, Emmett Shear, a été interrogé lors d'une réunion s'attardant sur les partenaires qui utilisent la plateforme pour abuser des femmes - en utilisant spécifiquement mon cas comme exemple. Il a ri, et a dit "wow, les choses qui se passent sur notre plateforme, je ne peux vraiment pas les commenter". Il s'agissait d'une réunion enregistrée il y a un an. Il savait qu'il y avait un problème de violence sur Twitch. Il a reçu des informations sur les partenaires qui militaient sur leurs plateformes. Il n'a pas fait de suivi, il n'y a pas répondu. C'est la culture Twitch. Balayez les trucs moches sous le tapis pour le profit.
Selon Starling donc, lors de cette réunion, le PDG de Twitch, a donc décidé de rester dans l'ignorance et de ne pas agir face aux différents harcèlements que subissent les utilisateurs de Twitch. Cependant, afin de répondre aux récentes déclarations de Starling, la plateforme de streaming américaine a rapidement diffusé un communiqué officiel sur Twitter pour annoncer à leur communauté qu'ils prennent les différentes accusations avec sérieux.
— Twitch (@Twitch) June 22, 2020
Nous prenons très au sérieux les accusations de harcèlement sexuel et d'inconduite. Nous examinons activement les comptes des streamers affiliés à Twitch et travaillerons avec les forces de l'ordre le cas échéant. Nous sommes reconnaissants de la bravoure de ceux qui se sont manifestés pour parler de leurs expériences, et nous nous engageons à travailler pour rendre la communauté de streaming plus sûre pour tout le monde.
Des propos qui ont été ensuite jugés mensongers par la steameuse Sampai. En effet, cette dernière déclare sur Twitter que sa plainte contre harcèlement sexuel n'a jamais été prise au sérieux.
Ce sont des mots vides. Vous, en tant qu'entreprise, avez minimisé et rejeté mon harcèlement sexuel et avez continué à laisser le prédateur assister à vos événements et lui avez donné des vues à l'E3 sur votre chaîne officielle.
Depuis la diffusion du communiqué officiel de Twitch et les récentes prises de paroles de Starling et de Sampai, le New York Times affirme que les dépôts de plaintes dénonçant des comportements inappropriés se sont multipliés ce week-end.
Toujours pour mettre en avant l'inactivité des dirigeants de Twitch et de leur service de modération face à ses différents harcèlements, le mouvement TwitchBlackout a donc été créé. Afin de soutenir ce mouvement, certains utilisateurs affirment avoir retiré l'application de leurs appareils quand d'autres ont proposé des dons aux streamers ou ont tout simplement décidé d'annuler leurs abonnements. De leur côté, les streamers ont choisi de prendre les devants en bannissant certains mots du lexique de leur chaîne ou en mettant en place une pétition sur Change.org.