GRAPHISMES 4/5 : Quelle claque ! Le moteur Unreal-Engine pousse la Switch de manières bluffantes et plus saisissante que le premier Outlast. Modélisations, textures, animations, effets spéciaux, ombres et lumières en temps réel, … etc. tout est maitrisé par Red-Barrels ! Ils ont fait un boulot formidable du point de vue visuel. Et même si cette version Switch tourne en 30FPS ici, au lieu de 60FPS sur les autres consoles de salon, la fluidité n’est pas à la ramasse, ni en mode TV, ni en mode nomade et le jeu reste presque identique aux autres versions sur les consoles, pourtant plus puissantes, de la concurrence. Alors c’est vrai en mode TV, le filtre blur, semblable aux films, pourra paraitre plus grossier mais le jeu est plus peaufiné, plus net et mieux fini que le premier du nom dans son ensemble. Il n’y a presque rien à lui reprocher, car cette fois, on frôle la perfection visuelle sur tous les aspects, sauf peut-être pour les environnements extérieurs un peu moins bons et moins inspirés. Visuellement le côté sombre, glauque et malsain très marqué de ce titre, va chercher son inspiration dans les pires œuvres du genre horreur, pour ne pas tout vous dévoiler, et le mode vision nocturne de la caméra (indispensable parfois) rajoute une dimension particulièrement oppressante à l’ensemble et le fait vraiment bien. Quelques flous, aliasing ou clapotis visuels disgracieux sont simplement à noter mais je suis tatillon car graphiquement c’est grandiose et réaliste !

SONS 5/5 : La bande-son est parfaitement intégrée au jeu, les bruitages sont fantastiques et hyper réalistes. Merci d’ailleurs au surround-sound-system du jeu qui vient nous plonger dans l’ambiance à 360° (je conseille de jouer au jeu avec casque audio ou un home-cinéma pour vraiment pouvoir apprécier le travail formidablement réaliste du titre, frayeurs assurées). Les musiques sont assez rares mais diablement efficaces, très bien faites, elles sont à l’image du jeu et typique du genre horreur en contribuant à l’ambiance effrayante. C’est bien simple, l’OST du jeu joue en permanence avec nos nerfs et se marie parfaitement avec les images rendant l’expérience émotionnellement forte. L’ambiance cauchemardesque du titre est magnifiée par cette bande-son oppressante à souhait. Les dialogues sont eux aussi très bien doublés, avec un jeu d’acteur parfait et en français dans la langue cette fois-ci. Bravo !

MANIABILITE 5/5 : Sans fausse note, la prise en main est très simple car seulement quelques actions de bases sont possibles. Tout se fait instinctivement et sans le moindre problème. Le jeu reste cependant très sombre, il sera donc compliqué d’y jouer en plein soleil sur l’écran de la Switch.

DUREE DE VIE 2/5 : L’aventure principale n’est pas très longue, ni trop facile, ni trop ardue (à part quelques passages bien coton quand même), le jeu se laisse savourer en mode normal mais beaucoup moins dans les modes de difficultés plus élevées. Il faudra compter environ une dizaine d’heures pour en voir la fin, mais cela reste variable en fonction de votre talent et de votre courage à avancer. Cependant, vous referez le jeu sans nul doute, une deuxième fois, pour essayer de dénicher tous les documents indispensables à la compréhension complète du scénario, qui est au passage, est vraiment agréable à suivre et surprenant, comme le premier.

FUN 3/5 : Outlast 2 est peut-être moins surprenant que le premier dans son ensemble si on a déjà joué au grand frère. Avec un jeu qui ici, mise plus sur le porn-horror que sur la peur elle-même, il reste cependant une perle vidéo-ludique indépendante à faire absolument si on aime le genre ! Plus proche d’un film d’horreur en live-action que d’un jeu proprement parlé. Il reprend les mécaniques du premier en se renouvelant finalement très peu dans son système. En effet même si les environnements sont plus grands, en règle générale, il n’y aura qu’un seul chemin à prendre sans forcément avoir l’impression d’un jeu en couloirs. Il ne plaira toujours pas à tout le monde, tant son ambiance et son univers sont si particuliers. Mais résolument à part, dans le genre survival-horror. Ce jeu en vue subjective, terriblement effrayant, qui se rapproche finalement plus du jeu du chat et de la souris, vous marquera malgré une faible durée de vie, une histoire banale mais haletante, ou des mécaniques qui peinent toujours à se renouveler, mais c’est terriblement grisant de se savoir en danger en permanence sans possibilité de se défendre, avec pour seule arme notre caméra à vision nocturne et la possibilité de fuir ou de se cacher. Un die and retry particulier et linéaire, mais très efficace et surtout terriblement bien fait dans son ensemble, qui n’a comme seul défaut d’être trop similaire au premier. J’aurai par exemple, vraiment apprécié pouvoir plus interagir avec les environnements mais on se contente finalement de faire les choses que les développeurs avaient en tête.

MA NOTE : 7,5/10