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Sujet : Témoignage de ma grand-mère sur la 2nd GM

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GIock19 GIock19
MP
Niveau 7
07 février 2016 à 01:09:49

http://vocaroo.com/i/s0aQ1siyGW3q

Elle a 86 ans, je sais qu'elle va bientôt partir alors je lui ai demandé de raconter quelques souvenirs de la guerre, en enregistrant.

En faisant une recherche google j'ai retrouvé la date de l'evenement, 27 mai 1944, à 10 heures 50 minutes environ :d)

Le bombardement américain de Marseille est un bombardement stratégique menées par sept vagues de bombardiers de l'US Air force le 27 mai 1944 sur le centre-ville de Marseille, faisant dans la population civiles 4 512 tués ou blessés, et 20 000 sinistrés.

Les bombes touchèrent le centre-ville, faisant de nombreuses victimes civiles, et laissant intactes toutes les installations portuaires et militaires.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_de_Marseille_%281944%29

Pseudo supprimé
Niveau 10
07 février 2016 à 01:26:34

C'est de l'or ce document :oui: enregistre le bien et conserve le. Merci pour le partage

Roustan2 Roustan2
MP
Niveau 7
07 février 2016 à 19:57:53

J' ai 5 ans de moins que ta grand-mère, et il me reste quelques souvenirs de cette époque que je ne demande pas mieux de raconter.

Pseudo supprimé
Niveau 6
09 février 2016 à 11:14:50

Ba alors racontes-nous Roustan :oui:

Pseudo supprimé
Niveau 6
09 février 2016 à 11:24:34

Sinon moi j'aime bien le principe de demander à ses grands parents leur vécu pendant la guerre :oui:

Moi de ce que mes grands parents m'ont dit sur le sujet :

- Les allemands qui occupaient leur village venaient acheter des œufs à la ferme, ils payaient toujours comptant et étaient toujours très polis.

- Les allemands ont confisqués tous les fusils du village, ils sont venus à la ferme de mon grand père et ses parents ont donné un vieux fusil mais ont conservés un fusil moderne qu'ils avaient enterré.

- Une fois par semaine un officier allemand venait donner des cours d'allemand dans l'école des garçons du village.

- Le village fut régulièrement survolés par des formations d'avions et de bombardiers (allemands puis alliés) qui allaient bombarder pas loin.

A cette occasion les gens allaient coucher la nuit dans les champs et les bois par peur de voir le village bombardé. Ma grand mère gardait les vaches et a vu plusieurs fois des formations comprenant des dizaines d'avions de guerre survoler son champ, elle était terrorisée par ça.

Pendant la retraite des allemands et après les quelques massacres commis par les troupes en débandades les gens du village avaient très peur de subir le même sort et un jour alors qu'il était signalé une colonne d'allemands à quelques kilomètres ce fut la panique générale dans le village, tout le monde a fuit dans les bois, femmes, enfants et personnes âgées.

Voilà c'est tout ce que j'ai en tête pour l'instant.

Roustan2 Roustan2
MP
Niveau 7
09 février 2016 à 13:06:05

RSACMU, si tu nous disais dans quelle région se trouvait le village de tes grands-parents ?

Lenine-DECCCP Lenine-DECCCP
MP
Niveau 9
09 février 2016 à 14:10:27

Dommage,vous pouvez temoigner,mais c'est pas le cas de mon grand père,mort il y'a déjà 10-15 ans..

Code_Geass Code_Geass
MP
Niveau 10
09 février 2016 à 20:11:23

Mon grand-père a tué pas mal de Japonais, on a encore quelques équipements militaires japonais en bon état. Superbe qualité, les Japonais savent vraiment fabriquer.

brassard brassard
MP
Niveau 10
10 février 2016 à 08:26:24

Roustan1 ton récit est captivant comme un documentaire.
J'aimerais connaître ton histoire en entier.
Cordialement

Roustan2 Roustan2
MP
Niveau 7
10 février 2016 à 15:12:56

Début de mes souvenirs 1939-45
Des lettres que j'ai conservées donnent l'ambiance dans les mois qui ont précédé la guerre. Ma mère écrivait le 25 septembre 1938 depuis Versailles à l'une des mes soeurs en sanatorium dans les Alpes:
". Les nouvelles politiques sont inquiétantes et déconcertantes, jusqu'où ira ce fou d'Hitler ? On se le demandait hier partout avec angoisse en voyant rappeler deux classes de réservistes, si bien que ton oncle A [officier d'active] était prêt à envoyer sa famille en Sologne... Ta grand-mère [elle avait connu l'occupation prussienne en 1870, et avait fui Versailles en 1914 au moment de la bataille de la Marne ] voudrait nous entrainer en Bretagne. Sais-tu ce que deviendrait votre sana si réellement l'invasion boche venait à se produire ? Vos docteurs sont-ils mobilisables ?
Et le 19 mars 1939:
<<...Tu n'ignores pas les bruits de guerre qui recommencent à empoisonner toute l'Europe à la suite des folies d'Hitler. Il faut bien nous préoccuper, comme tout le monde, d'un possible départ; sais-tu où votre sana serait évacué en cas de conflit ? J'aimerais connaitre au moins la région pour faire nos projets en conséquence...Espérons d'ailleurs que nous en serons quitte pour la peur, comme en septembre dernier... Ton oncle A. a expédié une partie de ses meubles dans le Calvados. C'est beaucoup de prévoyance, évidemment. >>
La famille prit ses vacances (je crois bien que c'était les premières) de l'été 1939 à Saint-Gervais,.
C'est à l' hôtel où nous étions descendus que mon père reçut un matin, à la fin du mois d'aôut un télégramme officiel lui signifiant sa mobilisation en qualité d'officier de réserve.
Voilà donc nos vacances gâchées; retour à Versailles dans la maison familiale, vide du fait du départ de mes oncles à la guerre. Le 2 septembre, les cloches de l'église voisine tintèrent lugubrement à la nuit tombée." C'est le tocsin qui confirme la déclaration de guerre", dit ma mère .
Vinrent les dispositions de défense passive: Distribution des masques à gaz à la mairie. Pas de chance, il n'y en avait pas pour les enfants de mon âge (5 ans)... Papier collant sur les vitres (le scotch n'existait pas) tas de sable dans le grenier en cas de bombes incendiaires, aménagement sommaire de la cave. En ville, des abris furent creusés dans les vastes allées de l'avenue de St-Cloud.
Le 18 septembre 39 , ma mère écrivit à ma soeur: << Je t'enverrai une carte d'Europe pour suivre les opérations. Tu l'afficheras au mur de ta chambre. La situation n'est pas brillante; la malheureuse Pologne entre les russes et les boches ne pourra pas tenir longtemps et les forces allemandes vont ensuite se retourner sur nous. Heureusement l'hiver approche; la pluie, la boue gênent beaucoup l'offensive, et les belligérants resteront sur leurs positions dans une paix relative jusqu'au printemps prochain, espérons-le. >>
Il faut crore que ma mère était plus lucide que nos chefs militaires (elle était fille de général) ...
L'automne 1939 se passa heureusement, en ce qui me concerne. L'absence de mon père, oserais-je le dire, me donnait un peu de tranquillité.
L'armée française, semble-t-il ne manquait pas d'effectifs. Au mois de novembre elle proposa à mon père d'être démobilisé, en raison de ses charges familiales. Il préféra rester à Woippy (près de Metz) où il était affecté à un dépôt d'artillerie.
L'hiver 39-40 fut un peu pénible en raison des difficultés de chauffage.
Ma soeur ainée, 22 ans, se fit embaucher en qualité d' institutrice auxiliaire. On l'envoya à Larchamp, en Normandie, pour s'occuper 24h/24 d'enfants évacués de la banlieue parisienne.
Mon père fut démobilisé en février 1940.

Message édité le 10 février 2016 à 15:14:23 par Roustan2
Lenine-DECCCP Lenine-DECCCP
MP
Niveau 9
10 février 2016 à 16:47:29

Le 09 février 2016 à 20:11:23 Code_Geass a écrit :
Mon grand-père a tué pas mal de Japonais, on a encore quelques équipements militaires japonais en bon état. Superbe qualité, les Japonais savent vraiment fabriquer.

Mon grand père a du matos allemand et russe dans sa cave en Russie

dont la Mg-42 par exemple

Cabolodge Cabolodge
MP
Niveau 10
10 février 2016 à 19:57:42

http://www.ihtp.cnrs.fr/spip.php%3Farticle472&lang=fr.html

Roustan2 Roustan2
MP
Niveau 7
10 février 2016 à 20:16:15

Mes souvenirs de 1940
En mars 1940, mon grand frère, sous-lieutenant récemment sorti de Saint-Cyr ( il a joué un role de figurant dans le film "3 de St-Cyr "), nous écrit du front: "Hitler est bien embêté"... Il projette même de passer l'été en Autriche, ( il veut dire: dans la future armée française d'occupation ...)
En Mai, changement de registre. Le 11, l'unité de mon frère se porte sur Gembloux, en Belgique, au devant des allemands. Le 15, il est blessé à la tête. Conduit à l'hôpital de Liège, il est trépané. Considéré par les allemands comme irrécupérable, il échappe à la captivité.
Quand il revint à la maison pour une longue convalescence, il parla à nos parents d'une charmante infirmière qui l'avait soigné. Vraiment gentille, puisqu'elle l'invita, à Paris, au célèbre restaurant "La reine Pédauque". Les évènements les séparèrent. En 1945, quand mon frère chercha à savoir ce qu'elle était devenue, il lui fut répondu qu'elle était en prison "pour intelligence avec l'ennemi"...
Début juin, des réfugiés commençèrent à traverser la ville, ce qui alimenta l'inquiétude des versaillais. Je me souviens de la kermesse de la paroisse qui eut lieu dans notre jardin. Elle attira peu de monde, avec le canon en guise de bruit de fond, et les participants avaient la tête ailleurs.
Un autre de mes frères avait l'âge de passer le certificat d'études. L'examen se déroula dans la précipitation; tous les candidats furent déclarés reçus et renvoyés bien vite chez eux en raison d'une alerte..
Le 10 juin , mon père fut gagné par l'inquiétude générale. Il envisagea de nous embarquer à bord de la petite voiture " Mathis" que mon oncle avait laissée au garage , pour rejoindre de vagues connaissances en Sologne. Malheureusement, ou plutôt heureusement, mon père ne savait pas conduire ce qui nous évita l'épreuve de l'exode.
Quelques jours plus tard, d'énormes nuages de fumée s'élèvèrent dans le ciel . Je crois qu'ils émanaient d'un dépôt de pneus qui brûlait à Satory, ainsi que des réservoirs d'essence au nord-ouest de la capitale. Une couche de suie épaisse et noire comme je n'en ai jamais vue depuis recouvrit la végétation. .
Le lendemain matin, mon père revint de courses en nous disant d'un ton catastrophé: "Les allemands sont en ville". C'était un homme très pieux; il nous fit agenouiller aussitôt pour prier Dieu d'épargner la famille pour la durée de la guerre.
Un peu plus tard, j'ai vu passer sous nos fenêtres un groupe de soldats français dépenaillés, emmenés vivement par des soldats allemands qui les encadraient fusil en main. Malgré mon jeune âge, je trouvai ce spectacle humiliant.
Le lendemain, une voiture allemande s'est arrêtée devant le porche de notre grande maison. Un militaire en descendit et manifesta son intention de l'occuper avec ses hommes. Ma mère, qui parlait un peu sa langue, parvint à l'en dissuader au prétexte qu'elle abritait de nombreux enfants (En réalité, nous n'étions plus que 3 ou 4) et l'invita à aller voir une maison voisine que ses occupants avaient quittée. Pas très sympa, mais qu'auriez-vous fait à la place de ma mère ? A leur retour,des mois plus tard, les propriétaires trouvèrent leur maison saccagée. Je me demande aujourd'hui pourquoi cet allemand s'était rendu à notre adresse plutôt qu'ailleurs. Notre grand-mère employait un homme à tout faire qui se disait suisse et parlait avec un net accent teuton. Je le soupçonne maintenant d'avoir été une taupe allemande. Toujours est-il qu'il disparut un jour sans prévenir.
Ne manquez pas de commenter.

brassard brassard
MP
Niveau 10
11 février 2016 à 09:33:24

Je reste captivé par le récit.
Et reste en attende de la suite qui je pense plaira également à d'autres qui consulteront ce sujet dans quelques jours/semaines/mois/ans.
Cordialement

Hermel Hermel
MP
Niveau 10
13 février 2016 à 23:27:54

Merci ☺

Roustan2 Roustan2
MP
Niveau 7
14 février 2016 à 11:09:48

Passage en zone libre
Les laissez-passer obtenus, il fallut encore se procurer des places dans le train. Les billets étaient délivrés au compte-goutte. La queue à la gare de Lyon commençait à se former la veille, pour l'ouverture des guichets le lendemain matin...Quelqu'un de la famille se dévoua pour aller à Paris un soir par le dernier métro, muni d'un siège pliant. Mon père vint le relayer par le premier métro du matin !
Un soir de juillet 1941, nous avons pu enfin monter dans le train pour Evian. Il nous conduisit, à 4 heures du matin, en gare de Mâcon , où il s'arrêta pour les contrôles de la ligne de démarcation.
Les occupants de notre compartiment se tenaient dans leurs petits souliers. D'abord se présenta à la porte un gendarme allemand plutôt débonnaire, avec sa ridicule "plaque à vache" pendue par une chaine , qui se balançait sur sa poitrine, et sur laquelle on lisait "Feldgendarmen" si je me souviens bien. Il était accompagné d'un soldat porteur d'un long fusil dont je me demandai comment il aurait pu lui servir dans le couloir du wagon. Puis apparurent des civils en gabardine et chapeau mou. "C'est la jestapo" annonça dans un souffle une dame. L'un d'eux vérifia à nouveau les papiers. Il ne demandait pas: "papiers, s'il vous plait", mais il disait: "Môssieur, donnez-moi votre portefeuille".(Je suppose qu'il cherchait d'éventuels documents compromettants)
Le contrôle de tout le train dura exactement 55 minutes.. Après quoi, un haut-parleur égrena les noms de personnes invitées à descendre sur le quai.(sans doute des personnes recherchées)
Bien entendu, personne ne bougea.
Arrivés à Thonon-les-bains, il nous fallut attendre l'après-midi pour monter dans le seul autocar de la journée qui mettait 3 heures pour monter les 35 km nous séparant de notre destination; soit 22 heures de voyage en tout. Nous étions les seuls clients dans l'annexe de l'hôtel où ma mère prit une chambre. En ouvrant le placard, elle trouva un crouton de pain blanc abandonné, ce qui m'émerveilla car je ne connaissais plus que le pain noir. ..
La frontière suisse passait dans la forêt à moins d'1 heure de marche. Elle était matérialisée par une rangée de sapins abattus. J'ai pu constater qu'on la franchissait sans problème.
Je ne restai qu'un mois en Haute-Savoie
Je n'ai guère d'autres souvenirs de l'année 1941, si ce n'est au mois d'âout l'attentat contre Laval. Ma soeur était élève infirmière à l'hôpital de Versailles. Il n'était que légèrement blessé et elle n'était pas loin de penser qu'il s'agissait d'un attentat-bidon.
Je mentionnerai aussi une cérémonie de remise de décorations aux mères de famille nombreuse; elle s'est tenue dans l'orangerie du château de Versailles. Un personnage important du régime devait être présent mais il n'est pas venu.

A suivre

Roustan2 Roustan2
MP
Niveau 7
16 février 2016 à 10:54:46

Le grand cirque
Le matin, j'allais chercher ma ration de lait; 1/4 de litre que l'épicière puisait dans une grande cuve (non réfrigérée),. Ce lait écrémé était largement étendu d'eau.
Un jour, je trouvai , dans la rue déserte une femme gisant inanimée sur le trottoir, tenant encore son cabas sous le bras. Un filet de sang coulait de sa jupe jusque dans le caniveau. Personne ne lui portait secours; . Je fis un détour et m'éloignai... Une autre fois, j'ai croisé un menuisier, avec sa grande caisse à outils à l'épaule. Quoi de plus banal ? Sauf qu'il n'était pas du quartier. Il s'arrêta à ma hauteur, me tendit un ticket de pain, et me demanda: "Veux-tu aller me chercher du pain, il y a une boulangerie là, pas loin", en me désignant la boulangerie que tous les habitants du quartier connaissaient sous le nom de "boulangerie Martin". Je ne répondis rien et passai mon chemin. Le pauvre homme devait avoir bien faim, et être en situation irrégulière. Je me demande même maintenant si sa caisse à outils ne contenait pas quelques armes, et je regrette ma méfiance.
A partir de 1944, l'activité aérienne s'intensifia.
Je récupérais parfois les tracts largués dans la nuit par la RAF. Et aussi des rubans de papier aluminisé dont je me demandais quelle pouvait bien être leur utilité ? Je ne l'ai apprise que bien plus tard: C'était des "windows" . Ils étaient destinés à brouiller un radar installé près de Versailles et de Villacoublay.
. L'alerte se faisait entendre presque tous les jours et plus personne n'en tenait compte, si ce n'est les chiens du quartier qui se mettaient à aboyer en choeur. Parfois, cependant, le son grave de la sirène se prolongeait par un grondement sourd, celui de bombardiers en approche par l'ouest et que seules nos oreilles d'enfants percevaient. Nos yeux ne tardaient pas à apercevoir des essaims de points dans le ciel, qui grossissaient... Tout d'un coup, le tonnerre de la DCA se déchainait, tandis que de sinistres flocons noirs encadraient les avions. On entendait les éclats d'obus tomber un peu partout, et, ma foi, c'est à qui courrait en premier les ramasser.
Au matin du 24 juin, alors que je me levais pour aller à l'école, un tintamarre aussi soudain qu'inhabituel me fit regarder par la fenêtre: Des avions qu'on n'avait pas entendu arriver, des bimoteurs, étaient là, au dessus de la ville, à moyenne altitude.
Une ou deux explosions particulièrement proches et violentes me firent dire tout haut : "Cette fois, ils exagèrent". Je ne savais pas moi-même si ce "ils" désignait les avions alliés ou la dca allemande...
La sirène fit entendre alors par dessus le fracas des détonations sa mise en garde aussi tardive qu' inutile.
Puis un avion largua à moins de 2 km devant moi une fusée d'un rouge intense qui descendit lentement à la verticale. Je compris, non sans inquiétude, qu'il s'agissait d'un marqueur et que nous étions près de la cible d'un bombardement. En fait, la cible visée était la gare des Chantiers, mais les bombes tombèrent un peu partout dans Versailles. Je montai bien vite au premier étage pour mieux observer le ballet aérien, malgré les appels inquiets de ma mère qui aurait préféré me voir descendre à la cave. J'admirai le passage à basse altitude d'un chasseur indifférent à la dca et à la chasse ennemies (car la base de Villacoublay était toute proche) !
Je vis en direction de la gare des débris projetés en l'air...
Puis les avions quittèrent le ciel.
Je me rendis comme d'habitude à l'école où je retrouvai la moitié environ de mes camarades.
Là, notre directeur nous déclara seulement: "il n'y aura pas classe ce matin, vous pouvez aller voir..." (ce n'était guère responsable, car rien n'assurait que le bombardement n'allait pas reprendre )
Et deux de mes camarades et moi sommes allés voir. La rue voisine était barrée par les décombres de maisons écroulées de chaque côté, sur lesquels s'affairaient des sauveteurs improvisés munis de simples pelles. Nous avons fait un détour par une rue parallèle. Beaucoup de poussière. Une image m'a particulièrement marqué, celle d'un matelas d'enfant accroché aux fils téléphoniques.). Qui avait dormi dessus? C'était peut-être l'un de nos camarades.
Et pourtant, nous n'étions pas émus outre mesure. Je précise cela parce que, de nos jours, en une telle circonstance, on ne manquerait pas de faire appel à une "cellule de soutien psychologique". J'ai tout lieu de penser que ce sont les adultes qui tranmettent leur peur aux enfants. Si les adultes ne perdent pas leur sang froid, les enfants trouvent presque normale n'importe quelle situation.
Je me souviens d'un élève qui est venu à l'école, comme d'habitude, en blouse, ce matin là, et qui habitait une maison mitoyenne de celles que je venais de voir réduites à un tas de gravats.. Il est resté silencieux ! Etait-il "sonné" ? Ou bien débile ? Je ne sais...
Ma soeur était en route pour l'hôpital quand les bombes sont tombées, dont certaines là où elle venait de passer quelques instants auparavant. Inutile de dire que sa journée fut longue.On dénombra plus de 200 morts civils. La rumeur publique insinua que ce bombardement avait été décidé sur la foi d'informations erronées envoyées à Londres par des résistants, et qu'il avait causé peu de tort aux allemands.
.
A suivre...

titi9523 titi9523
MP
Niveau 9
16 février 2016 à 15:55:09

Le 10 février 2016 à 16:47:29 Lenine-DECCCP a écrit :

Le 09 février 2016 à 20:11:23 Code_Geass a écrit :
Mon grand-père a tué pas mal de Japonais, on a encore quelques équipements militaires japonais en bon état. Superbe qualité, les Japonais savent vraiment fabriquer.

Mon grand père a du matos allemand et russe dans sa cave en Russie

dont la Mg-42 par exemple

Interressant, qu'a-t-il récupéré d'autre comme souvenir ?

Merci à tous pour les récits !

Christophe

Lenine-DECCCP Lenine-DECCCP
MP
Niveau 9
16 février 2016 à 17:09:49

Le 16 février 2016 à 15:55:09 titi9523 a écrit :

Le 10 février 2016 à 16:47:29 Lenine-DECCCP a écrit :

Le 09 février 2016 à 20:11:23 Code_Geass a écrit :
Mon grand-père a tué pas mal de Japonais, on a encore quelques équipements militaires japonais en bon état. Superbe qualité, les Japonais savent vraiment fabriquer.

Mon grand père a du matos allemand et russe dans sa cave en Russie

dont la Mg-42 par exemple

Interressant, qu'a-t-il récupéré d'autre comme souvenir ?

Merci à tous pour les récits !

Christophe

des drapeaux soviétiques en grande taille pour le planter sur un objectif,une MP-40,et par ailleurs il a trouvé un MP-34 d'un SS allemand,une G41,il a par exemple reussi a garder une Sturmgewehr 44,quelques grenades allemands,une PZB 39 antichar,une g43,une SVT-40,PPSH 41,PPD40,PPS-43,des grenades russes,une tokarev,un Mosin 1895,et une maxim 1910,une panzerfaust sans charge,une karabiner 98 Kurz,un luger

il a aussi par ailleurs trouvé une Sauer M38,la plus part ont été acheté,comme la PZB et la Sauer a d'autres soldats qui ramassaient des armes,le reste c'est lui meme qu'il les a pris,il a aussi beaucoup de munitions de toutes sortes,passant d'une roquette de panzerchreck a des balles des luger.

il a reussi a avoir une autorisation de collectionner ces armes precieusement,et les a placés dans la cave,dont certains sous vitrine.

il a aussi d'autres trucs,mais je pourrais pas tout citer,il dois y'avoir des choses que j'ai du oublier.

Message édité le 16 février 2016 à 17:10:22 par Lenine-DECCCP
Samarra Samarra
MP
Niveau 9
16 février 2016 à 21:30:15

Je doute pas que vivre la guerre a du être très dur mais n'empêche avoir vécu un événement historique...

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