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Sujet : [Nouvelle] L'Esprit de l'Ecole

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HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
29 juillet 2016 à 15:39:19

Merci pour le commentaire. :oui:

Pour le personnage de Luc, en fait, je voulais décrire l'histoire du point de vue du monstre, non des victimes.
Bon, il est vrai que je suis tombé dans l'excès à de nombreuses reprises, je me rappelle par exemple de Mélanie, qui subit vraiment, et ça avait fait tiquer à peu près tout le monde.
J'ai pas trop compris pour l'inaction des autres esprits, mais je suppose que tu fais référence au fait qu'ils ne prennent pas vraiment de place dans le récit (Ils sont juste là, point.), bien que j'ai essayé d'en faire quelque chose, mais c'était vers la fin donc :hap:

Il est clair pour moi que "EdE" passera par la case "réécriture". Car les idées venaient au fil de l'écriture.
Et c'est un peu ma première production sérieuse et longue.

J'attend les prochains commentaires, avec hâte et crainte :hap:

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
31 juillet 2016 à 12:53:00

Globalement, sur cette "nouvelle", on voit que tu t'es largement amélioré. Même si tu n'es pas toujours à l'aise avec l'expression de tes idées, ça reste tout de même une lecture agréable. Vers le milieu de l'histoire, j'étais carrément pris dedans, j'voulais en savoir plus. Tu as développé un univers intéressant (En fait je suis assez surpris, parce que je ne pensais pas que l'histoire prendrait une telle dimension) . Je te souhaite du courage pour ta réécriture.

Je voudrais notamment pointer les défauts de ton texte. Les passages de sexualité (hétéro comme homo) sont justes super malsain, genre Pierre et Vanessa qui passent à l'acte directement, Cédric et Lucas ... je t'invite à étudier les relations amoureuses :hap: Lors des combats, il faudrait aussi que tu étudie les blessures et la resistance du corps humain. renseigne toi aussi sur le métier de psychologue :hap: :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 juillet 2016 à 13:00:58

Ma maman est psy s'il y a besoin de conseils[[sticker:p/1kkn]]

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
31 juillet 2016 à 15:05:04

Je pense que les relations amoureuses/sexuelles seront la priorité de la réécriture [[sticker:p/1kkn]]
Pour tout ce qui est blessure et résistance, je crois que ça vise particulièrement le chapitre du chasseur, je me trompe ? :hap:

En tout cas, merci pour ta fidélité et tes commentaires tout du long de ce parcours :oui:

Negatum- Negatum-
MP
Niveau 10
01 août 2016 à 14:04:11

Donc, passons sur les différents pouvoirs.
Alors, j’aimerais peut-être avoir l’avis de certains ici, parce que cette fois-ci ça peut être moi, une lecture inattentive mais… J’ai jamais trop suivi ce qu’il se passait. Au départ, il maitrise les orages, puis il peut tenir les objets selon des règles assez compliquées, ensuite il contrôle les esprits, puis il a des formes de super-pouvoirs mais il doit lutter entre les esprits et les boucliers lui font faire des trucs…
On avait déjà relevé le fonctionnement très vidéoludique de ce systéme, qui est, Luc acquiert la compétence X, il doit l’essayer dans le niveau suivant. J’appuierais sur le fait qu’en plus, il n’y a pas nécessairement de « logique », apparente du moins, dans la progression des pouvoirs. Ils semblent arriver un peu quand tu en avais besoin. Du coup, ca a peut-être provoqué ma lecture inattentive, parce que je me disais, bon, il va les utiliser pour tuer Y, autant lire ça vite fait.
D’autant plus, j’y reviendrais peut-être plus tard sur l’histoire, que Luc n’a pas besoin de tel pouvoir pour tuer ses meurtriers. Mais il en a besoin pour tuer ses meurtriers de la façon la plus abracadabrantesque qui soit. Donc j’ai pas des masses d’enjeux derrière.
Il me semble que c’est toi qui lit Death Note en ce moment, (EDIT : en fait c'est Brad, my bad, j'avais pas Internet pour vérifier quand j'ai écris le machin :noel: ) mais Death Note arrive exactement à faire ça, c’est-à-dire à tenir en haleine avec des règles aussi compliquées que le chat perché Breton, parce que 1. Elles font relativement sens et 2. Chaque règle répond à un enjeu très important à ce passage précis de l’histoire.
J’ai trois pistes d’amélioration là-dessus. Un : explique mieux les régles. N’hésite pas à les résumer et à les répeter, il vaut mieux une phrase en trop que le lecteur se perde. Essaye d’être plus clair et d’être plus catégorique une fois leur utilisation décidée. Deux : Rends-les cohérentes avec l’enjeu du texte, fais en sorte que les nouveaux pouvoirs répondent à des vrais besoins, d’avantage que des bonus en plus. Et « lisse-les », fais les apparaître pas nécessairement au moment exact ou on en a besoin. Trois : Essaye de rendre le tout cohérent, pas nécessairement en changeant, mais en trouvant aussi des schémas d’explication. Par exemple, on peut considérer qu’il y a trois « pouvoirs » : le déplacement physique, le déplacement mental, et la tempête. Ces trois pouvoirs grandissent au fur et à mesure.
Dernier point : le suspens et l’histoire
Alors, je vais venir sur le dernier point.
L’avantage de ce genre de « slasher », c’est que le suspens fonctionne à peu près tout seul. Mais ça peut être encore mieux.
Je vais prendre une citation d’Hitchcock : « Cinq personnes sont assis à une table. Au bout de dix minutes, une bombe explose. Vous choquez le spectateur une minute. Maintenant, dites au spectateur au début de la scène qu’il y a une bombe sous la table, qu’elle va exploser à n’importe quel moment, et faites bouger les personnages tout autour. Ils vont se sentir jusqu’à l’explosion de la bombe ».
On sait ici l’existence de la bombe : c’est Luc. Et on sait qu’il va tous les tuer. C’est une des grandes réussites de ce texte, à mon avis, c’est qu’on sait qu’il va y avoir des trucs horribles, et on ne peut pas s’empêcher de le regarder, parce qu’on est curieux de savoir comment cela va continuer.
Mais, il y a des moments où, à mon sens, c’est trop prévisible. Ce qui rejoint ce que je disais dans les trucs précédents, c’est-à-dire que tu devrais encourager déjà les narrations internes pour qu’on ne voit pas nécessairement Luc arriver.
L’un des grands classiques du genre, qui fait normalement tourner le suspens, c’est de savoir « qui va survivre ? » Bon, ici, personne. Mais ça pourrait être une piste par exemple de ne pas donner la liste en avance de qui Luc veut d’abord tuer, et nous le laisser deviner au fur et à mesure. (c’est une proposition, je sais pas trop ce que ça donnerait). On pourrait être « team Matthieu », « Team Pierre » et « Team Vanessa ». Finalement, les morts les plus choquants interviennent (et j’en reviens à chaque fois) lors de la mort de la league bouclier, parce qu’on s’attendait à peu près tous à ce qu’Esther donne le coup final.

Ce qui m’amène à juger l’histoire en elle-même.
Luc passe du personnage d’esprit vengeur à une furie psychopathe, dans lequel il perd la majorité de son humanité. C’est un arc qui se tient, et qui est d’ailleurs assez satisfaisant, surtout lors des AVANT-dernières phases (je reviendrais sur la fin après).
Ce qui me permet de revenir, un tout petit peu, à la discussion entre Brad et Fatuite, pour montrer précisément que c’est pas nécessairement faire des trucs horribles qui est problématique. Je trouvais au départ cette fiction beaucoup trop gentille sur le personnage de Luc, parce que tu semblais à aucun moment remettre en question ses actions, les décrivant systématiquement comme jouissive, et parce que ses victimes étaient en fait plates et pleines de clichés. Ca a commencé à changer dès que tu as commencé à détailler leurs vies sentimentales et leurs vies à eux (pas encore assez à mon gout, mais je dois reconnaitre que Matthieu ou Pierre ont eu des développements intéressants). A partir de ce moment-là, même si Luc en avait absolument rien à foutre, le texte commençait à condamner très clairement ses actions, juste en rendant humain et parfaitement compréhensible ses victimes. Et à la fin, c’est très clair. Et c’est là où, à sa manière, le texte est très fort, parce qu’au début, comme tu l’as admis, il est un fantasme : tout le monde, un jour, vénére, a eu envie d’entrer dans son lycée/ au bureau et tirer sur des gens qui le saoulent. (Et BAM ! Fiche S pour ma pomme…) Et tu retournes au fur et à mesure ce fantasme pour en montrer les cotés horrifiques.
Y a quelques défauts là-dessus, et je n’en retiendrais qu’un, c’est à mon avis l’absence de choix. A aucun moment, je ne vois Luc hésiter, et à aucun moment, je me dis « la il peut faire demi-tour, là il peut s’arrêter ».
C’est un peu subjectif, j’imagine, mais en fiction, tu mets en place des acteurs qui, malgré leurs déterminants sociologiques ou psychologiques, décident de leurs sorts et de ceux des autres dans leur marge d’appréciation possible. Pilule rouge ou pilule bleu, je donne l’anneau ou je continue, je cook de la meth ou pas, je deviens main du roi ou pas, je trompe monsieur Bovary ou pas, je tue mon oncle qui a tué mon père ou pas… Breaking Bad, qui voit Walter White suivre le même parcours narratif que Luc, est un bon exemple : à chaque fois, on voit le personnage principal hésiter entre le chemin du bien (ou du moindre mal) et du mal. Et à la fin, on se sent satisfait, parce que même si on peut expliquer ses choix, il reste le produit de ce qu’il a fait.
Et dans ta fiction, à part effectivement à la toute toute fin, quand il décide de tuer Esther, il ne change pratiquement rien de son plan. Le seul changement majeur est quand il décide de tuer des innocents, mais cela lui vient quasiment naturellement, sans un seul regret ou question. Il se lance, dès sa resurrection, sur une quête de vengence extrême, disproportionnée, il n’en dévie pas, et par ce biais devient Furie. Et c’est là où il manque un truc.

Voilà, et j’en viens à un dernier point, que j’aurais pu mettre dans un commentaire à part, mais il me fallait l’expliquer aussi : je n’ai pas aimé la fin. Du tout.
En fait, quand les boucliers se sont faits buter, je m’attendais à un épilogue très court, peut-être racontant rapidement la mort de Pierre, et puis résumant justement l’évolution de Luc, de son début jusqu’à sa fin, et à sa mort intérieure. Or, là…
Déjà, les terroristes. Je dirais pas nécessairement que c’est raciste que les deux seuls arabes de ton récit en soit (tu mets un Abdel quelque part dans les persos et ça passe…), mais c’est déjà très maladroit. Surtout… Que ça n’a rien à foutre-là, en fait. C’est hors propos. Ton récit se focalise sur un lycée de nos jours, avec des problématiques de lycée et beaucoup de violence. Ramener une actualité nationale ici n’a pas de sens. Déjà parce que c’est complétement improbable qu’il y ait des terroristes pile dans la région (roulons les stats…), mais parce que narrativement, ça se situe dans un autre monde. C’est un peu comme faire mourir un héros de Fantasy par un accident de charrette, ou faire un meurtre dans une comédie romantique. C’est hors-sujet.
Pour Cédric… J’ai eu du mal. J’ai cru comprendre que tu voulais en faire une sorte de « Robin » de Luc, et, peut-être, de faire de ce dernier une sorte de « messie » des victimes d’humiliation, qui le suivrait pour semer la mort et la destruction. Ca je comprends bien, à mon avis ça se tient, mais Cédric parcourt en une demi-page ce qu’a accompli Luc en 150 ! Et là, ça me pose un problème moral, parce que ça sous-entend que toutes les victimes des lycées sont des serial-killer en puissance. Il aurait suffi qu’il le prenne sous son aile et finisse comme ça.
Troisièmement, les chats… Bon, je sais que « c’est quoi les chats » étaient une question ouverte depuis le début de la fiction, mais cela m’a paru appartenir à un autre bouquin en fait. Elargir nécessairement la bataille du monde, amener d’autres luttes et d’autres combats (« Seconde Furie », tiens il y en a une première), okay, mais autant laisser sur un cliffhanger flou. J’aurais toujours préféré ça qu’une petite troupe qui m’explique doctement la cosmologie de ton monde APRES y avoir passé 150 pages.
Ce qui laisse poser plein de question quand même : Qu’est-ce que fout la Mort ? Pourquoi laisses-t-elle des esprits vengeurs se balader pour le fun quand ils sont aussi dangereux ? Comment et pourquoi Luc serait-il le meilleur et le premier, alors qu’il ne semble pas avoir de pouvoir beaucoup plus important qu’un autre ? Pourquoi les boucliers se ramènent-ils à deux ou trois plutôt que de faire full Gouffre de Helm sur le plus dangereux esprit du monde ?
C’est là où à mon avis la structure compte : je ne sais pas si tu veux faire une suite, ou simplement une histoire ou Luc réapparait. Mais dans les deux cas, un cliffhanger un peu flou est suffisant. Ton histoire n’est pas centré sur la lutte cosmogonique entre Dieu et les chats, c’est une histoire de slasher dans un lycée, centré sur un personnage qui chute dans le mal. Conclus cette histoire-là, sur comment il revoit son histoire, la mort d’Esther, le reste, comment il tire un trait sur tout ça, si il demeure un tout petit peu d’humanité en lui… C’est les thèmes de ton texte. Pars pas trop loin…

Bon, voilà, gros pavé, je pense pas avoir battu Fatuite cependant.
Bien entendu, je me suis focalisé sur le négatif, et j’ai essayé d’être plutôt « conseiller », en donnant des pistes. T’as bien sur le choix d’ignorer ou de prendre ce que je dis, de voir ce que tu veux changer ou pas. Certains de mes conseils peuvent être contradictoires, j’en ai bien conscience, et j’ai certainement pas la formule parfaite, même si j’aime bien faire semblant que si.
Sur le reste, je tiens à dire qu’après tout ça, je suis agréablement surpris par le fait que j’ai lu jusqu’au bout et que j’ai apprécié. Comme je l’ai dit, tu t’es grandement amélioré, et je suis pas un fan, ni un grand connaisseur de ce genre, et ça a été un vrai plaisir de te lire. En attendant donc une nouvelle fiction de ta part :-)

Message édité le 01 août 2016 à 14:05:36 par Negatum-
LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
01 août 2016 à 14:08:39
[[sticker:p/1mqw]]
HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
01 août 2016 à 14:43:25

Bon, je vais essayer de répondre à tout ça d'ici ce soir :hap:

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
01 août 2016 à 14:43:34

Pour réagir à l'avis de Negatum, je pense qu'il a vu très juste, et que tu devrais suivre ses conseils ! (Ce que tu feras, j'en suis sûr). Pour la réécriture, je te conseille de ne pas réécrire par dessus, mais de reprendre sur un fichier vierge :oui:

(Par contre, je ne suis pas d'accord sur ce point : un mec qui meurt d'un accident de charrette en fantasy bah c'est pas hors sujet d'abord :nah: )

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
01 août 2016 à 16:59:40

Le 01 août 2016 à 14:04:11 Negatum- a écrit :
Donc, passons sur les différents pouvoirs.
Alors, j’aimerais peut-être avoir l’avis de certains ici, parce que cette fois-ci ça peut être moi, une lecture inattentive mais… J’ai jamais trop suivi ce qu’il se passait. Au départ, il maitrise les orages, puis il peut tenir les objets selon des règles assez compliquées, ensuite il contrôle les esprits, puis il a des formes de super-pouvoirs mais il doit lutter entre les esprits et les boucliers lui font faire des trucs…
On avait déjà relevé le fonctionnement très vidéoludique de ce systéme, qui est, Luc acquiert la compétence X, il doit l’essayer dans le niveau suivant. J’appuierais sur le fait qu’en plus, il n’y a pas nécessairement de « logique », apparente du moins, dans la progression des pouvoirs. Ils semblent arriver un peu quand tu en avais besoin. Du coup, ca a peut-être provoqué ma lecture inattentive, parce que je me disais, bon, il va les utiliser pour tuer Y, autant lire ça vite fait.
D’autant plus, j’y reviendrais peut-être plus tard sur l’histoire, que Luc n’a pas besoin de tel pouvoir pour tuer ses meurtriers. Mais il en a besoin pour tuer ses meurtriers de la façon la plus abracadabrantesque qui soit. Donc j’ai pas des masses d’enjeux derrière.
Il me semble que c’est toi qui lit Death Note en ce moment, (EDIT : en fait c'est Brad, my bad, j'avais pas Internet pour vérifier quand j'ai écris le machin :noel: ) mais Death Note arrive exactement à faire ça, c’est-à-dire à tenir en haleine avec des règles aussi compliquées que le chat perché Breton, parce que 1. Elles font relativement sens et 2. Chaque règle répond à un enjeu très important à ce passage précis de l’histoire.
J’ai trois pistes d’amélioration là-dessus. Un : explique mieux les régles. N’hésite pas à les résumer et à les répeter, il vaut mieux une phrase en trop que le lecteur se perde. Essaye d’être plus clair et d’être plus catégorique une fois leur utilisation décidée. Deux : Rends-les cohérentes avec l’enjeu du texte, fais en sorte que les nouveaux pouvoirs répondent à des vrais besoins, d’avantage que des bonus en plus. Et « lisse-les », fais les apparaître pas nécessairement au moment exact ou on en a besoin. Trois : Essaye de rendre le tout cohérent, pas nécessairement en changeant, mais en trouvant aussi des schémas d’explication. Par exemple, on peut considérer qu’il y a trois « pouvoirs » : le déplacement physique, le déplacement mental, et la tempête. Ces trois pouvoirs grandissent au fur et à mesure.

Je prend note. J'essaierai de mieux expliquer le fonctionnement des pouvoirs, peut-être en insérant des phases d'exercices que j'avais un peu implémenté au début en disant que Luc dévastait les salles de classe, sauf que je disais juste qu'il les dévastait. Peut-être que je devrais relativiser tout ça. En insérant le poids des objets par exemple, en décrivant la télékinésie comme des "tentacules" de l'esprit. Ca pourrait être une piste.
Ensuite, pour la deuxième piste, il faudrait que je créé des problèmes pour pousser Luc à développer ses pouvoirs pour les résoudre. Comme par exemple, en retournant à l'épisode de Mélanie, je décide de la faire s'échapper et d'en faire un obstacle car cette dernière essaierait d'envoyer des signes à ses copains. Ce qui pousserait Luc à développer la "soumission spectrale". J'avais aussi commencé à faire ça avec l'épisode où il s'insérait dans les esprits des autres.

Dernier point : le suspens et l’histoire
Alors, je vais venir sur le dernier point.
L’avantage de ce genre de « slasher », c’est que le suspens fonctionne à peu près tout seul. Mais ça peut être encore mieux.

> Je vais prendre une citation d’Hitchcock : « Cinq personnes sont assis à une table. Au bout de dix minutes, une bombe explose. Vous choquez le spectateur une minute. Maintenant, dites au spectateur au début de la scène qu’il y a une bombe sous la table, qu’elle va exploser à n’importe quel moment, et faites bouger les personnages tout autour. Ils vont se sentir jusqu’à l’explosion de la bombe ».

Il manque des mots vers la fin non ? :noel:

On sait ici l’existence de la bombe : c’est Luc. Et on sait qu’il va tous les tuer. C’est une des grandes réussites de ce texte, à mon avis, c’est qu’on sait qu’il va y avoir des trucs horribles, et on ne peut pas s’empêcher de le regarder, parce qu’on est curieux de savoir comment cela va continuer.
Mais, il y a des moments où, à mon sens, c’est trop prévisible. Ce qui rejoint ce que je disais dans les trucs précédents, c’est-à-dire que tu devrais encourager déjà les narrations internes pour qu’on ne voit pas nécessairement Luc arriver.
L’un des grands classiques du genre, qui fait normalement tourner le suspens, c’est de savoir « qui va survivre ? » Bon, ici, personne. Mais ça pourrait être une piste par exemple de ne pas donner la liste en avance de qui Luc veut d’abord tuer, et nous le laisser deviner au fur et à mesure. (c’est une proposition, je sais pas trop ce que ça donnerait). On pourrait être « team Matthieu », « Team Pierre » et « Team Vanessa ». Finalement, les morts les plus choquants interviennent (et j’en reviens à chaque fois) lors de la mort de la league bouclier, parce qu’on s’attendait à peu près tous à ce qu’Esther donne le coup final.

Ca va être très difficile en effet, surtout avec Luc en POV, car ce dernier connaît ses tortionnaires :hap:
Mais pile à l'instant où j'écris ça, de nouvelles idées germent...

Ce qui m’amène à juger l’histoire en elle-même.
Luc passe du personnage d’esprit vengeur à une furie psychopathe, dans lequel il perd la majorité de son humanité. C’est un arc qui se tient, et qui est d’ailleurs assez satisfaisant, surtout lors des AVANT-dernières phases (je reviendrais sur la fin après).
Ce qui me permet de revenir, un tout petit peu, à la discussion entre Brad et Fatuite, pour montrer précisément que c’est pas nécessairement faire des trucs horribles qui est problématique. Je trouvais au départ cette fiction beaucoup trop gentille sur le personnage de Luc, parce que tu semblais à aucun moment remettre en question ses actions, les décrivant systématiquement comme jouissive, et parce que ses victimes étaient en fait plates et pleines de clichés. Ca a commencé à changer dès que tu as commencé à détailler leurs vies sentimentales et leurs vies à eux (pas encore assez à mon gout, mais je dois reconnaitre que Matthieu ou Pierre ont eu des développements intéressants). A partir de ce moment-là, même si Luc en avait absolument rien à foutre, le texte commençait à condamner très clairement ses actions, juste en rendant humain et parfaitement compréhensible ses victimes. Et à la fin, c’est très clair. Et c’est là où, à sa manière, le texte est très fort, parce qu’au début, comme tu l’as admis, il est un fantasme : tout le monde, un jour, vénére, a eu envie d’entrer dans son lycée/ au bureau et tirer sur des gens qui le saoulent. (Et BAM ! Fiche S pour ma pomme…) Et tu retournes au fur et à mesure ce fantasme pour en montrer les cotés horrifiques.
Y a quelques défauts là-dessus, et je n’en retiendrais qu’un, c’est à mon avis l’absence de choix. A aucun moment, je ne vois Luc hésiter, et à aucun moment, je me dis « la il peut faire demi-tour, là il peut s’arrêter ».
C’est un peu subjectif, j’imagine, mais en fiction, tu mets en place des acteurs qui, malgré leurs déterminants sociologiques ou psychologiques, décident de leurs sorts et de ceux des autres dans leur marge d’appréciation possible. Pilule rouge ou pilule bleu, je donne l’anneau ou je continue, je cook de la meth ou pas, je deviens main du roi ou pas, je trompe monsieur Bovary ou pas, je tue mon oncle qui a tué mon père ou pas… Breaking Bad, qui voit Walter White suivre le même parcours narratif que Luc, est un bon exemple : à chaque fois, on voit le personnage principal hésiter entre le chemin du bien (ou du moindre mal) et du mal. Et à la fin, on se sent satisfait, parce que même si on peut expliquer ses choix, il reste le produit de ce qu’il a fait.
Et dans ta fiction, à part effectivement à la toute toute fin, quand il décide de tuer Esther, il ne change pratiquement rien de son plan. Le seul changement majeur est quand il décide de tuer des innocents, mais cela lui vient quasiment naturellement, sans un seul regret ou question. Il se lance, dès sa resurrection, sur une quête de vengence extrême, disproportionnée, il n’en dévie pas, et par ce biais devient Furie. Et c’est là où il manque un truc.

Bon, je crois avoir déjà parlé de ça dans la répons eau premier commentaire. Je pense que quoiqu'il arrive, Luc sera poussé à se venger de ses meurtriers... Peut-être mettrais-je en évidence son combat intérieur dans la salle d'âme, par exemple (la partie lumineuse qui essaie de faire resurgir la moralité et de "paralyser Luc" dans ses pulsions meurtrières). Je pense en effet, que je devrais dédier plus de temps au développement de la découverte du "monde fantomatique" et le faire hésiter sur le fait de tuer des innocents, du moins au début.

Voilà, et j’en viens à un dernier point, que j’aurais pu mettre dans un commentaire à part, mais il me fallait l’expliquer aussi : je n’ai pas aimé la fin. Du tout.
En fait, quand les boucliers se sont faits buter, je m’attendais à un épilogue très court, peut-être racontant rapidement la mort de Pierre, et puis résumant justement l’évolution de Luc, de son début jusqu’à sa fin, et à sa mort intérieure. Or, là…
Déjà, les terroristes. Je dirais pas nécessairement que c’est raciste que les deux seuls arabes de ton récit en soit (tu mets un Abdel quelque part dans les persos et ça passe…), mais c’est déjà très maladroit. Surtout… Que ça n’a rien à foutre-là, en fait. C’est hors propos. Ton récit se focalise sur un lycée de nos jours, avec des problématiques de lycée et beaucoup de violence. Ramener une actualité nationale ici n’a pas de sens. Déjà parce que c’est complétement improbable qu’il y ait des terroristes pile dans la région (roulons les stats…), mais parce que narrativement, ça se situe dans un autre monde. C’est un peu comme faire mourir un héros de Fantasy par un accident de charrette, ou faire un meurtre dans une comédie romantique. C’est hors-sujet.
Pour Cédric… J’ai eu du mal. J’ai cru comprendre que tu voulais en faire une sorte de « Robin » de Luc, et, peut-être, de faire de ce dernier une sorte de « messie » des victimes d’humiliation, qui le suivrait pour semer la mort et la destruction. Ca je comprends bien, à mon avis ça se tient, mais Cédric parcourt en une demi-page ce qu’a accompli Luc en 150 ! Et là, ça me pose un problème moral, parce que ça sous-entend que toutes les victimes des lycées sont des serial-killer en puissance. Il aurait suffi qu’il le prenne sous son aile et finisse comme ça.
Troisièmement, les chats… Bon, je sais que « c’est quoi les chats » étaient une question ouverte depuis le début de la fiction, mais cela m’a paru appartenir à un autre bouquin en fait. Elargir nécessairement la bataille du monde, amener d’autres luttes et d’autres combats (« Seconde Furie », tiens il y en a une première), okay, mais autant laisser sur un cliffhanger flou. J’aurais toujours préféré ça qu’une petite troupe qui m’explique doctement la cosmologie de ton monde APRES y avoir passé 150 pages.

Bon, pour la fin, disons que la fin, elle m'est venue au fil de l'écriture du dit chapitre. A la base, en fait, je comptais faire pénétrer Luc dans la chambre de Lucas et hop, vengeance accomplie.
Les terroristes sont surtout là pour dire : Les Furies voient plus grand, mais elles restent prudentes.
Je voulais faire un spectacle quoi :hap: Comme les bons films de fantômes... Que le chaos soit semé dans l’hôpital, que des objets volent dans tous les sens... Mais je me suis dit que ça serait contradictoire avec la méticulosité de Luc tout au long du récit... Peut-être devrais-je céder à cette facilité, mais je pense que je m'en voudrais.
Pour Cédric, je voulais faire un miroir, c'est vrai que c'est expéditif, mais je m'étais foutu dans un contexte que j'avais vraiment du mal à modifier après coup.

Ce qui laisse poser plein de question quand même : Qu’est-ce que fout la Mort ? Pourquoi laisses-t-elle des esprits vengeurs se balader pour le fun quand ils sont aussi dangereux ? Comment et pourquoi Luc serait-il le meilleur et le premier, alors qu’il ne semble pas avoir de pouvoir beaucoup plus important qu’un autre ? Pourquoi les boucliers se ramènent-ils à deux ou trois plutôt que de faire full Gouffre de Helm sur le plus dangereux esprit du monde ?

Je vais répondre aux questions du mieux que je peux :peur:

Qu’est-ce que fout la Mort ? Pourquoi laisses-t-elle des esprits vengeurs se balader pour le fun quand ils sont aussi dangereux ?

Si elle le pouvait, Azraël (ou la Mort) ne se serait pas fait chier et aurait tranché directement Luc et end of the story. Il faut un consentement, consentement que les Faucheurs n'ont pas. Mais Azraël pensait qu'une petite patrouille de "Boucliers" aurait suffi à l'annihiler (et donc, à obliger Luc à partir dans l'Au-Delà.). Malheureusement, c'est pas arrivé. Luc a non seulement écarté la menace (même s'il en a un peu bavé.), mais il s'y est adapté pour la vaincre "définitivement". Elle n'est pas restée spectatrice, comme l'étaient certains faucheurs. Mais les prochains "romans" devraient apporter plus d'éclaircissement sur la situation des Faucheurs :oui:

Comment et pourquoi Luc serait-il le meilleur et le premier, alors qu’il ne semble pas avoir de pouvoir beaucoup plus important qu’un autre ?

Bon, j'ai un peu trop fait un focus sur Luc, mais bien sûr qu'il doit y avoir beaucoup d'esprits vengeurs. Peut-être qu'il y a suffisamment de chats pour les surveiller également, mais que Luc fut le premier à vraiment aboutir.

Pourquoi les boucliers se ramènent-ils à deux ou trois plutôt que de faire full Gouffre de Helm sur le plus dangereux esprit du monde ?

Là, je me rend compte que j'ai fait une petite boulette, mais je pensais à une scénette Boris/Regina où ces derniers parleraient de la situation avec les autres boucliers. En fait, c'est simple, c'est la même mentalité qu'avec les Faucheurs "Haut Gradés". Ils ne veulent pas croire au retour de l'Entité... Ou plutôt, dans le cas des Boucliers, vu qu'ils n'ont presque plus de connaissances à ce sujet, ils ne connaissent pas grand chose.
Dans cette scénette que j'ai oublié bêtement, Regina expliquait à Boris que le Bouclier était trop occupé en ce moment pour gérer une histoire banale de fantôme.

C’est là où à mon avis la structure compte : je ne sais pas si tu veux faire une suite, ou simplement une histoire ou Luc réapparait. Mais dans les deux cas, un cliffhanger un peu flou est suffisant. Ton histoire n’est pas centré sur la lutte cosmogonique entre Dieu et les chats, c’est une histoire de slasher dans un lycée, centré sur un personnage qui chute dans le mal. Conclus cette histoire-là, sur comment il revoit son histoire, la mort d’Esther, le reste, comment il tire un trait sur tout ça, si il demeure un tout petit peu d’humanité en lui… C’est les thèmes de ton texte. Pars pas trop loin…

Effectivement, je planifie une suite. Je n'en ai clairement pas terminé avec Luc. Néanmoins, je prend note du conseil. Il faut que la Furie remplace Luc. Il faut que je ferme cet arc et que je donne ce ressenti. Mais il faut clairement que les chats annoncent leur propre but car il faut bien que je lance Luc dessus. Je pense que ce serait très putassier de dire : Hop, le chat se transforme en ange noir et hop, fin. Je pense avoir trop longtemps nourri un mystère pour dire : lol; nop, see you.
C'est comme ça que je le le vois en tout cas :oui:

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Niveau 10
04 août 2016 à 15:12:51

Voilà, lu. [[sticker:p/1jnf]]

Je précise que je n'ai pas lu la critique de Neg en entier, ni ta réponse, donc ça se peut que je répète des trucs déjà dits.

Alors, alors. :hap: Si je devais résumer en deux mots : "Oui, mais..." Parce que j'ai globalement aimé, mais il y a quand même beaucoup de choses problématiques qu'il va falloir retravailler. En gros, ça se sent (beaucoup, parfois) que c'est un premier jet.

Bon, commençons par le début. Le postulat de départ est le suivant : une histoire qui adopte le format d'un slasher, où un adolescent tué accidentellement par une bande de "bullys" veut se venger et les butant tous. L'originalité du truc, c'est que c'est vu à travers les yeux du monstre. Alors j'ai déjà eu quelques problèmes avec les personnages (surtout au début, en fait, après ça s'arrange un peu - j'y reviendrai). Le problème principal, à mon avis, c'est Luc.

L'intérêt de raconter l'histoire vécue par le monstre, en tout cas à mon avis, c'est qu'on doit pouvoir ressentir cette "descente aux enfers", cette évolution du spectre qui, au début, n'est qu'un ado furieux qui veut se venger, et qui finit par devenir une abomination ultra-puissante qui n'a plus rien d'humain. Sauf que là, avec Luc, je n'ai pas ressenti une telle dégringolade dans les ténèbres. A vrai dire, la seule chose qui change chez lui au cours de l'histoire, c'est qu'il acquiert de nouveaux pouvoirs, mais dans sa tête, j'ai trouvé qu'il restait globalement le même. Parce que lorsqu'il commet son premier meurtre (Mélanie), il n'hésite pas une seule seconde, il s'amuse même à la tirer par les jambes pour la faire mourir plus vite. Pire, il tabasse son fantôme une fois qu'elle est morte (:ouch:). La violence ne me choque pas tellement, mais c'est juste que c'est problématique dans le sens où ton récit nous propose de voir un humain devenir de plus en plus violent au fur et à mesure où il perd son humanité. Or, il est déjà ultra-violent au départ, alors ça place déjà la barre très haut, et il faut renchérir encore plus de violence pour la suite. A mon avis, lors du meurtre de Mélanie, Luc aurait dû être en proie à bien plus de doutes, et ne pas faire ça avec autant de joie. Je pense que ça aurait été intéressant de traiter le meurtre comme une addiction, j'entends par là qu'au début des trucs très soft lui suffisent, mais que plus il s'avance dans les ténèbres plus il a besoin de trucs hardcore. Donc ouais, le premier meurtre était déjà beaucoup trop violent (pas le fait de la pendre, ça ça va, mais c'est tout ce qu'il y a autour, du style la tirer en bas et la tabasser en l'insultant).

Comme amorcé plus haut, j'ai également eu du mal à m'attacher à la "team des connards" au début. Outre le fait qu'ils étaient au début des clichés ambulant (mais cet aspect s'est beaucoup adouci dès qu'on a eu accès à leur intériorité), j'ai trouvé que la scène de la mort de Luc était ratée, et pour plusieurs raisons. Bon, je n'ai jamais été victime de harcèlement scolaire, mâle alpha que je suis, mais je trouve pas ça très crédible que les bullys se fassent chier à passer beaucoup de temps à construire une relation factice, à venir dans la forêt du lycée une nuit (ce qui, je suppose, est interdit) et à attacher ce pauvre gars sur son radeau. Il m'est arrivé quelquefois d'être en position de harceleur (c'était encore gentil hein, non mais oh :hap:), et à mon avis les harceleurs scolaires n'accordent pas assez d'importance aux victimes pour donner autant de leur temps à mettre en place un plan aussi sadiques. C'est plutôt des petites piques par-ci par-là, des trucs qui n'ont pas beaucoup d'importance aux yeux des harceleurs mais qui font de la vie du harcelé un enfer.
A mon avis, tu aurais gagné en profondeur en rendant le truc un peu plus nuancé. ça aurait déjà permis d'enlever cet aspect caricatural d'immonde harceleur 100% pure evil que la team connards avait au début, et ça les aurait rendu plus attachant plus vite. Exemple : tu aurais pu faire que la team connard finit par se rapprocher de Luc, au début pour pouvoir lui faire plus de crasse, mais finit par se lier réellement d'amitié avec lui. Bon, il serait resté le mec "à part" du groupe, celui sur lequel on s'acharne toujours un peu plus que les autres, mais il aurait fait partie de la team quoi. Comme ça, Luc aurait pu être en proie au doute, à sans cesse se demander s'ils sont vraiment ses potes ou s'ils se foutent juste de lui. Et pour sa mort, tu aurais pu faire un truc plus ambigu, du style le crew se retrouve un soir dans la forêt près du fleuve pour picoler et se marrer un coup, et c'est une beuverie qui tourne mal quoi. Déjà ça dédouanerait pas mal les meurtriers de ce "pure evil" caricatural qui m'a un peu gêné, parce que ce serait pas un truc prémédité et plus un accident. Et Luc, une fois mort, pourrait se taper une parano où il est persuadé qu'ils ont tout planifié depuis le début et qu'ils voulaient juste le buter.
D'autant plus que cette idée du "groupe des connards" qui intègre sincèrement Luc permettrait d'un peu plus appuyer sur l'idée que Luc a un peu délaissé son ancien groupe d'amis (tu en parlais à un moment, mais c'était pas hyper appuyé).

Un autre point qui m'a un peu gêné, c'est le manque de structure des pouvoirs de Luc. Là, ça sent très fort le premier jet, parce qu'en gros j'étais sans cesse en train de me poser ces questions :
Qu'est-ce qu'il peut faire ? Qu'est-ce qu'il ne peut pas faire ? Que doit-il faire pour "level-up" ?
Je pense que c'est des points qui auraient gagné à être éclairci, tu aurais pu fixer dès le départ des règles très claires à ce sujet. ça donne un cachet très "jeu vidéo" au truc, mais la structure même de ton récit fait très jeu vidéo, donc ça gêne pas.
Ah, et tant qu'on y est j'ai vu quelques réactions choquées au moment où Luc a un orgasme en tuant deux personnes (je crois). C'est pas tant le lieu glauque sexualité-violence qui me choque (mon peintre préféré c'est le Caravage alors bon :hap:), mais c'est plutôt que ça sortait de nulle part. Définis le plaisir de tuer comme sexuel dès le départ, si tu veux faire une scène comme ça, sinon on se dit juste que tu étais horny en écrivant. :hap:

Bon après j'ai vu pas mal d'autres petites remarques, que je trouves parfois justifiées parfois pas.
La psy en carton, bon on va pas y revenir, je crois que tu as compris que ce perso est à retravailler. :hap:
Le ghostbuster en métal, faudrait voir à le rendre un peu moins résistant.
L'approche bizarre et glauque de la sexualité ne m'a pas choqué, par contre. Que ce soit Pierre et Vanessa ou Cédric et Jean, je ne vois pas vraiment ce qu'il y a d'étrange à aller faire des galipettes 2 minutes après s'être rencontré.[[sticker:p/1jnh]]

Ah, et j'ai encore quelques trucs à dire (tu excuseras le manque de structure de ma critique, j'y vais un peu au feeling. :noel: )
J'ai trouvé la rencontre avec le premier ghostbuster un peu trop superficielle, style le gars il balance direct au fantôme qui il est, d'où il vient, qu'il fait partie d'un ordre millénaire etc etc, ça fait un peu forcé je trouve. Et aussi, j'étais un peu déçu que les ghostbusters connaissent autant de trucs sur les fantôme et l'au-delà (la psy dit même à un moment qu'ils connaissent l'existence du paradis et de l'enfer)... où est le mystère, bon sang ? J'ai trouvé que pour tout ce qui était des créatures mystiques (aussi à la fin, avec les chats qui expliquent à peu près tout) était traité de façon beaucoup trop rationnelle et cartésienne. Style : ah ouais au fait on est le neveux de dieu, le paradis et l'enfer existent, les faucheurs sont des fonctionnaires organisés en hiérarchie. Je pense que tu gagnerais en puissance si tu évitais d'en dévoiler trop, là ça part tout son charme mystérieux. C'est comme si au lieu de nous servir ça https://www.noelshack.com/2016-31-1470314144-ui.jpg tu nous servait ça https://www.noelshack.com/2016-31-1470314136-nn.jpg (beaufs du soir bonsoir, mais t'as compris l'idée :noel:)
Je sais pas si tu regarde GoT, mais une des grosses différences entre le livre et la série, c'est que dans le livre on ne sait rien des marcheurs blancs, on ne les voit jamais ailleurs que dans le prologue du tome 1, et encore c'est très vague. Dans la série, on les voit au moins une fois par saison, on sait qu'il y a le Night King qui les dirige et que c'est lui le méchant... mais dans le livre ils sont bien plus flippants, justement à cause du mystère et de l'absence d'explication ! Parfois tu oublies un peu de laisser aller l'imagination du lecteur.
Dans ce sens, le traitement que tu as fait étais très bon : ils étaient mystérieux, on savait qu'ils n'étaient pas vraiment des chats sans en savoir plus... bref, ça faisait germer pleins de trucs flippants dans ma tête. Et puis la fin arrive, et tout le charme est brisé. bam. Ce sont les neveux de dieu, basta. Un poil dommage.
Ah, et j'en profite pour te poser une question : qu'est-ce que ça veut dire, ces faucheurs qui, à chaque fois qu'ils apparaissent, portent des fringues différents. C'était d'abord un costar noir, ensuite une peau de bête, puis une toge antique/une armure romaine, et finalement une armure médiévale. ça a une signification particulière ou c'était juste pour le lolz ? :noel:

Un autre truc qui m'a chiffonné, c'est que tout se passe sur 2 semaines. A mon avis c'est beaucoup trop resserré, tu aurais pu faire durer le truc beaucoup plus longtemps et ne pas faire agir Luc aussi précipitamment , ça aurait peut-être permis d'instaurer plus de questionnement en lui et de plus accentuer cette descente du côté obscur. (Ah, et bien son cadavre qui se décompose jusqu'à l'état de squelette en seulement 2 semaines ? :hap: )

Je l'ai un peu abordé plus haut, mais la fin ne m'a pas du tout plu... pour la simple et bonne raison que c'était pas la fin de l'histoire que j'avais commencé. Je m'explique.
En scénario, il y aune règle (j'arrive plus à retrouver où j'avais lu ça, je vais faire de mon mieux pour m'en rappeler) qui dit qu'une histoire peut être soit une histoire de personnage, d'événements, ou de voyage. En gros :
-Histoire de personnage : un personnage n'est pas content de sa situation. Le récit trace sa progression pour parvenir à un état qui le satisfait. Il s'achève lors de la réussite ou de l'échec du personnage. (Par exemple : Luc est furieux d'avoir été trahi, il ne sera apaisé qu'une fois vengé)
-Histoire d'événements : il y a un problème à résoudre, et un ou plusieurs personnages s'en chargeront. Le récit se termine lorsque le problème est résolu ou déclaré impossible à résoudre. (par exemple : Sauron doit être détruit, la Communauté de l'Anneau s'en charge.
-Histoire de voyage : un personnage entreprend un voyage qui va le changer. A la fin, soit il décide de s'installer là où il est arrivé car il y est plus heureux, soit il décide de rentrer chez lui. (par exemple : Le Hobbit, histoire d'un aller-retour - et oui, encore Tolkien :hap:)
Tu vois le problème avec ton histoire ? On commence avec un ado assassiné qui veut venger sa mort en tuant ses assassins, et on finit avec un vortex béant ouvert sur un univers inconnu dont on ne sait rien, avec des chats-démons, des neveux de dieux et tout le fatras. Je vois bien que ta nouvelle s'imbrique dans un tout plus grand, mais là ça fait vraiment très "villain origin story". Je pense que tu gagnerais nettement à zapper tout le passage où il entraîne Cédric (j'ai pas vraiment compris l'utilité de répéter en très condensé toute la thématique de la nouvelle, et Cédric a basiquement la même évolution que Luc, donc vraiment, c'est redondant), tout le truc avec les terroristes qui n'a à mon sens rien à faire là, et achever sur la mort de Lucas, puis un regard en arrière pour voir tout ce qu'il a accompli, histoire qu'on ressente bien le changement entre le jeune fantôme d'autrefois et la Furie d'aujourd'hui. Et si tu veux amorcer un peu l'univers étendu, fais-le avec plus de subtilités, par sous-entendus et références au détour d'une conversation. Pas besoin de révéler la vraie nature des chats, pas besoin de tout expliquer, ça va trop loin, le propos de la nouvelle n'est pas là.
Il faut bien garder à l'esprit que cette nouvelle doit pouvoir se lire en one-shot, sans avoir besoin de forcément entrer dans tout univers. Là, j'ai un peu eu l'impression qu'on me forçait la main pour que j'aille voir le prochain film qui raconte la guerre entre deux dieux. :hap:

Sinon la bataille finale gagnerait peut-être à être retravaillée, je l'ai trouvée à peine confuse. Très très bien, la mort d'Esther, je m'y attendais pas du tout. Tu aurais peut-être faire plus sentir que c'était ce meurtre-là qui le faisait irrémédiablement basculer du côté obscur.

Sinon, au niveau du style, on voit une très nette amélioration tout au long de la nouvelle, félicitations pour ça. Il y a quelques comparaisons mémorables comme le soleil qui fait comme une pièce dans le distributeur ou le ciel couleur de gomme. Je pense que tu gagnerais à parfois plus t'attarder sur le style et rechercher des tournures du genre, des fois ça fait très "raconté" quand même. Mais globalement c'est très bien.

Ah, un dernier truc que j'ai oublié de dire avant (vu que je fais mes critiques comme un porc sans les structurer au préalable [[sticker:p/1kkr]] ). J'ai trouvé que la violence graphique ne marchait pas toujours très bien. Le meurtre de Mélanie fonctionnait très bien, c'était un peu drôle, ça allait bien dans le contexte (se faire pendre dans un local de gym avec une corde à sauter), pareil pour Pierre et Quentin, c'était très ironique de les faire se noyer à la même place que lui. Mais le meurtre par Cédric de ses violeurs... bof quoi, c'est juste de la boucherie pas très recherchée. Je pense que tu devrais soit trouver des moyens de tuer vraiment originaux et en rapport avec l'univers scolaire (en classe de chimie : des éprouvettes dans les yeux, faire boire de l'acide chlorhydrique ; ou alors se faire broyer la nuque par le tableau comme dans Scream avec la porte de garage - dans mon lycée c'est des tableaux qu'on peut monter et descendre. ) Bref, des fois je trouvais que ça se résumait juste à des bêtes coups de couteau/fracasser la tête contre le mur pas très originaux.
Et j'ai trouvé que ça manquait un poil de torture psychologique, tu aurais pu plus te lâcher à ce niveau-là. Style tourmenter les survivants en leur envoyant des photos des morts ou des conneries du genre.

Donc voilà ! Il y avait des trucs très très bon, d'autres un peu moins, mais tu m'as l'air assez ouvert à la critique et déterminé à retravailler tout ça. D'autant plus que 4 mois pour écrire un récit de cet envergure, c'est très court, je pense que tu as clairement les moyens de faire un trucs de grande qualité en y travaillant un poil plus longtemps. :)

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
04 août 2016 à 17:36:21

Merci pour ta lecture et ton avis :noel:

Je prend en note tes différents conseils, tu soulève quelques problèmes que Neg a observé et je vais faire de mon mieux d'améliorer tout ça.

La réécriture s'annonce plutôt compliquée, mais j'ai déjà des idées. A dire vrai, en ce moment, j'hésite beaucoup à entamer la réécriture car je voulais continuer en entamant un nouveau récit, mais peut-être vaudrait-il mieux continuer cette histoire avec les personnages de la réécriture plutôt que ceux de la version de base :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 août 2016 à 17:55:21

Sur le sujet, je suis et serai toujours du genre à dire de bien prendre son temps pour peaufiner les choses. Mais d'un autre côté tu as les gens comme Brad qui foncent et abattent des masses de travail en très peu de temps, donc à toi de voir ce qui te convient le mieux. En tout cas, il faut que tes bases soit solides si tu veux étendre ton univers à partir de cette nouvelle.

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