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Sujet : [Nouvelle] L'Esprit de l'Ecole

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HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
06 avril 2016 à 18:19:32

Bonjour à tous et à toutes. Après mes nombreux textes pour l'ASI et deux autres courts textes, voici mon premier projet, une nouvelle. :)

Je vous souhaite bonne lecture :)

-------------------------------------------------------------------------------

Chapitre 1 : Une journée comme tant d’autres.

-------------------------------------------------------------------------------

*

*

*

Le monde était gris. A travers la fenêtre de la salle de classe, Luc regardait avec monotonie la nature se laisser contaminer par son mal être. Les nuages gris enveloppaient le ciel, prêts à pleurer sur l’école et sa cour, grise également. Luc espérait au plus profond de lui un orage. La majorité des gens qu’il connaissait prenait peur au premier grondement céleste, dans sa plus grande incompréhension. Rares étaient les fois où il pouvait assister à ce phénomène pendant la journée.

Il était si concentré sur le monde extérieur qu’il en avait oublié le cours de français. Il aimait bien la prof, Madame Régine, l’une des rares à savoir rendre son cours intéressant à ses yeux. Il n’était pas le seul à avoir décroché. La faute à une succession d’heures interminables et ennuyeuses, sans doute.
Luc fut pris par surprise lorsqu’il entendit la cloche sonner, suivie par les crissements impatients des chaises.
Tout le monde se précipita dehors pour jurer lorsque la pluie martela leurs cheveux et leurs vêtements.

La météo les avait pris par surprise. Quelques minutes plus tôt, un soleil radieux inondait l’école de lumière et de chaleur. Ses camarades de classes s’étaient habillés en conséquence, shorts, tee-shirt, jupes – malgré l’interdiction de ces dernières – et certains avaient même eu l’audace de pénétrer l’enceinte du lycée en tongs. Les nuages avaient émergés de nulle part et ses camarades de classe avaient l’air bien con à présent. Luc, lui, n’avait pas de problème. Il aimait le contact humide de la pluie sur son visage.

Un brusque grondement fit sursauter un groupe de fille, certaines plongeant leurs chaussures dans une flaque d’eau colorée par la boue.
La classe de Terminale S se dirigea vers la salle de classe où allait avoir lieu le prochain et dernier cours de la journée, anglais, avec la même précipitation dont elle avait fait preuve pour fuir celui de français.
Malheureusement, la salle était fermée. Les élèves durent attendre la prof d’anglais qui avançait lentement, un parapluie et les clés de la salle dans une main, un café à moitié entamé dans l’autre, et une pile de papier sous le bras. Après une manœuvre laborieuse contre la serrure ancienne de la porte en bois, elle parvint à ouvrir la pièce où les lycéens s’éparpillèrent, dans le respect des petites castes habituelles. A peine étaient-ils rentrés que plusieurs rayons de soleil perforaient la surface grise des nuages qui se dispersèrent aussi brusquement qu’ils étaient apparus. Un magnifique arc-en-ciel marquait désormais le bleu céleste.
Tout le monde rouspéta contre cette météo capricieuse et anormale, avant de se faire rappeler à l’ordre par l’enseignante qui frappa son bureau en bois avec sa pile de papier, son visage marqué par le mécontentement. Les copies du dernier contrôle. Quoi de mieux pour commencer à conclure cette journée. Après cinq bonnes minutes à pointer les problèmes de la classe, la prof d’anglais zigzagua entre les rangs pour délivrer les interrogations recouvertes de remarques accablantes sur la médiocrité de son propriétaire. Les murmures ne se firent pas attendre. Luc se délectait de ce spectacle de très mauvaises notes que l’on se chuchotait sans gêne pour faire croire que l’on y était insensible. Lui s’en foutait, il était absent le jour du devoir.
Après ce moment d’angoisse, le cours débuta par des interactions en trinômes, obligeant les élèves à se mélanger selon les désirs de leur professeur de langue vivante. Luc, lui, passa devant les tables où les cons s’étaient réunis. Il jeta un coup d’œil à la copie de Quentin, affublée d’une magnifique bulle tracée avec rage et d’une remarque qui s’étendait sur six lignes. Il le rechercha en balayant la salle du regard et le repéra. Le dos appuyé contre un mur, il conversait avec Vanessa, qui l’égalait en tant que cancre. Leur seul point commun.
Quentin, l’air candide, était sans doute le moins pourri de la bande. Vanessa, elle, était obnubilée par son physique et s’habillait de façon vulgaire. Toujours à porter des jupes courtes et à afficher des décolletés provocateurs. Son visage était tartiné de produits de beauté qui l’enlaidissaient, et ses cheveux blonds, agrémenté de mèches roses, achevaient de la rendre ridicule. Et si seulement tout ça s’arrêtait à son physique… Elle passait son temps à écrire des fictions affligeantes de médiocrité et de beaux sentiments, mettant en scène des membres de One Direction, ou pire, des célébrités de la télé-réalité. Et au plus profond d’elle-même, elle en avait honte. En témoignant le jour où un innocent courant d’air avait fait s’envoler l’intégralité des feuilles qui composaient un roman ambitieux réécrivant une « story-love » de Twilight, permettant à toute la classe de rire un bon coup pendant la lecture de l’enseignant de mathématiques. Cet évènement avait signé la fin de sa succincte carrière d’écrivain.
A côté de Vanessa, Lucas, Pierre et Mélanie, d’autres membres de la tribu des connards, échangeaient dans un anglais capable de provoquer le suicide de toute la Grande Bretagne.
Lucas était le plus plaisantin de la bande, peut-être aussi le plus insensible, à croire qu’il était déconnecté de la réalité. Si un de ses amis faisait une connerie, on pouvait être sûr que l’idée venait de Lucas. Mélanie, joyeuse, ne devait son état que grâce à ses médicaments contre l’anxiété. Pierre se démarquait par sa mine grisonnante, ses yeux vides qui fixaient les fenêtres, l’absence de sourire sur son visage depuis plusieurs jours et sa pâleur qui s’accentuait au fil de la semaine.

Ils ne respectaient pas les groupes imposés par la prof, aussi ils se dispersèrent à l’approche de cette dernière approche, pour éviter les sermons, à l’exception de Quentin, assumant son caractère de « jemenfoutiste ».
Pierre finit par rejoindre son ami, et leader de cette équipe d’abrutis, Matthieu, dont le visage crispé témoignait des efforts qu’il faisait pour parler un anglais convenable. Esther l’accompagnait dans l’exercice. Elle était l’une des rares amies de Luc, malgré l’envie de ce dernier d’explorer leur relation d’une autre façon. Elle était mince, ses cheveux blonds faisaient ressortir ses prunelles vertes et se combinaient parfaitement avec la pâleur de sa peau. Elle diffusait une aura de bienveillance, de compassion et de bonheur.
L’amertume envahissait Luc lorsqu’il voyait Esther dévorer Matthieu des yeux. Ce garçon avait tout pour plaire. Une physique d’athlète, des cheveux châtains brillant au soleil, des yeux bleus envoûtants, et une mâchoire fine agrémentée d’une fossette.
Avec Esther, Luc formait une bande avec deux autres amis, qui, par chance, étaient restés ensemble dans le cadre du travail. Le premier se prénommait Grégoire. Un grand gars généreux qui avait le sang chaud. Le deuxième s’appelait Esteban, un garçon enrobé dont le sujet de conversation préféré était la nourriture. Chacun de ses amis affichait une certaine anxiété. A cause des derniers évènements. Luc n’avait pas réussi à entrer en contact avec eux, pourtant, il essayait. Chacun de ses efforts se révélaient vains quand il s’agissait d’attirer leur attention.

A la fin du travail de groupe, tout le monde reprit sa place initiale, oreilles faussement tendues vers le monologue de la prof, les yeux rivés sur l’horloge dont l’aiguille s’approchait dangereusement des dernières minutes. Dehors, le soleil commençait à tomber et le ciel bleu s’empourpra délicatement. On entendait déjà les moteurs des bus et des voitures des parents. Les fenêtres ouvertes laissaient filtrer le brouhaha des adultes qui conversaient en attendant la sortie de leurs enfants.
Enfin, la cloche sonna. La prof d’anglais, prise au dépourvu, essaya de hurler les devoirs pour la semaine prochaine, mais ses rugissements furent noyés par les cris des lycéens, les raclements des chaises sur le sol, et les pas précipités vers la porte.

Une horde d’enfant et d’adolescents déferla vers le portail principal, toujours clos. Tous s’impatientaient tandis que Sabrina Sinclair, la surveillante rachitique, trottinait pour délivrer les élèves de ce lieu. Tous se poussèrent, non pas par respect. Plus vite elle ouvrirait le portail, plus vite ils pourraient rentrer pour mater leurs émissions, leurs feuilletons, ou retrouver leurs amis fraîchement quittés sur Facebook ou Twitter ou autre connerie de réseau social.
Luc envia chacun d’eux, comme la dizaine de pensionnaires qui devait attendre le Week-end pour quitter l’école. L’établissement s’était vidé en seulement quelques minutes. Et quelques heures plus tard, il ne resta plus que les pensionnaires qui se dirigèrent d’un pas trainant vers la salle multimédia pour aller voir un film choisi par les soins d’Ingrid, la vieille femme en charge du pensionnat.

Luc se retrouva seul dans la cour. Il s’assit sur un banc au milieu de la cour du collège. L’établissement rassemblait un collège et un lycée, ce qui expliquait ce mélange d’adolescents et de pré-pubères. Luc avait décidé de rester dans la cour du collège, la plus grande. Au centre se trouvaient deux tables en pierre réservée au ping pong, quelques arbres nus tenaient compagnies à l’adolescent solitaire, encadrant le chemin qui menait au portail principal. Depuis sa place, il pouvait voir le soleil glisser dans l’horizon, comme une pièce dans un distributeur, pendant que les ténèbres s’emparaient progressivement du monde.
Lorsque l’astre de lumière disparut, Luc se leva. Il quitta la cour du collège et pénétra la petite forêt derrière le bâtiment, en passant par la cour du lycée. Il suivit un petit chemin de terre, qui s’arrêta devant un bosquet de fougère qu’il écarta. Il approchait du fleuve près duquel il trouva un long rectangle de terre retournée.

Luc posa une main sur sa tombe de fortune, tandis que son esprit bouillonnait de rage envers ses assassins.

Oh oui.

Ces enculés de fils de pute allaient le payer.

Message édité le 06 avril 2016 à 18:21:02 par HelpingFR
HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
06 avril 2016 à 19:09:45

Le 06 avril 2016 à 18:49:09 BradPriwin a écrit :
Lu !

Tout d'abord, quelques petites remarques sur le texte :

Les nuages avaient émergés de nulle part

Ce n'est pas "avaient émergé" puisque avec "avoir" ça s'accorde avec le COD qui est avant ? (GrammarNazi que je suis !) Et ce ne serait pas "nul part" plutôt que "nulle part" ? (Pas sûr pour ça)

Je savais que cette phrase était un nid à problème. Et pour nul part, une jolie faute qui m'a échappé. :(

La classe de Terminale S se dirigea vers la salle de classe

Deux fois "classe" dans la même phrase, c'est une répétition qui aurait pu, je pense, être évité :(

Ouais, la "classe" va revenir souvent, je sens que ça va être un des défis pendant l'écriture de cette nouvelle, éviter les répétions de ce mot précis. :(

Au centre se trouvaient deux tables en pierre réservée au ping pong, quelques arbres nus tenaient compagnies à l’adolescent solitaire, encadrant le chemin qui menait au portail principal.

Je trouve la salle un peu mal construite, je pense que tu devrais soit remplacer la virgule après pong par un "et" ou faire deux phrases séparées.

La salle ? :o))
Tu as raison. Faudrait pas que je devienne malade de la virgulite... :oui:

Sinon je suis tatillon mais j'ai plutôt bien apprécié le texte ! Ce mélange de classicisme et de modernisme dans les descriptions, particulièrement des étudiants, rend le tout bigrement efficace et agréable à lire. Franchement, tu as fait des progrès donc je t'encourage à continuer ainsi !

Par contre, je ne m'y connais pas en nouvelles mais elles ne sont pas supposées faire un seul chapitre ?

Merci pour ton avis et pour ton temps :)
Pour les nouvelles, j'en sais rien, sauf que je risque de paraître con avec ma balise :noel:

-Between -Between
MP
Niveau 10
06 avril 2016 à 19:27:30

mal être

mal-être :oui: :noel:

Les nuages gris enveloppaient le ciel, prêts à pleurer sur l’école et sa cour, grise également.

Même si tu veux insister sur le côté "sombre/triste" de l'action, la répétition du gris est peut-être de trop.

Ses camarades de classes s’étaient habillés en conséquence, shorts, tee-shirt,

J'aurai mis un ":" :(

qui frappa son bureau en bois

Comme tu as déjà dit que la porte était en bois, ce n'est peut-être pas nécessaire de préciser que le bureau l'est aussi.

Une physique d’athlète

un

les yeux rivés sur l’horloge dont l’aiguille s’approchait dangereusement des dernières minutes.

le s' est inutile je pense

de réseau social.

de réseaux sociaux du coup ?

Au niveau du "style", on retrouve parfois de viles grossièretés (:hap: ) d’autres membres de la tribu des connards, et la ligne d'après des descriptions comme d'un bleu céleste. ça donne un assez gros contraste, encore il n'y aurait que ces qualifications outrageuses.
On passe de Tout le monde rouspéta ou des expressions comme « jemenfoutiste ». alors qu'en début de texte on est plus sur des descriptions un minimum "soutenu". ça ne choque peut-être que moi, mais ça m'a tiqué à la lecture.

Ensuite, l'emploi de l'imparfait est parfois lourd à la lecture, peut-être qu'une narration au présent gagnerait en fluidité, à voir :noel:

Pour l'histoire, j'ai eu du mal à accrocher, à part la chute qui m'a plu mais malheureusement c'était fini :noel:
On comprend à la fin pourquoi le personnage principal traite ses camarades de classe de connard, par contre le " leurs feuilletons, ou retrouver leurs amis fraîchement quittés sur Facebook ou Twitter ou autre connerie de réseau social." est purement gratuit avec les éléments dont on dispose :noel:

Le thème abordé est peut-être "récurrent" mais bien tourné, ton récit peut être très prenant :oui: J'attends donc la suite.

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
06 avril 2016 à 22:45:27

Merci pour les petites corrections :noel:

Pour le contraste, j'ai envie de dire que c'était voulu, surtout en ce qui concernait la tribu des connards :hap:
(Et aussi parce que IRL, je suis capable de sortir des phrases qu'on qualifie de soutenues et d'enchaîner sur des vulgarités aussi vite qu'on enfilait une casquette.) :hap:

Et oui, j'admet que les réseaux sociaux et les émissions, c'était la pique gratuite, mais je voulais vraiment pas passer à côté :hap:

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
06 avril 2016 à 23:05:14

Je t'ai lu en début de soirée, mais je ne peux commenter que maintenant.

C'est un bon texte dans l'ensemble, mais je ne retrouve toujours mon helpinou de l'image avec la soucoupe volante ou encore le manoir hanté :hap:

J'ai remarqué des lourdeurs (certaines ont déjà été relevées ici) que tu ne faisais pas dans tes précédents textes.

Sinon, le personnage principal là, Luc (omg j'ai retenu :fete: par contre si c'est pas ça stp ignore :hap: ) il est mort ? :hap: Chelou que sa tombe soit dans le lycée, genre l'équipe des bg (quentin, Matthieu, jules, Vanessa ? (:hap:) l'ont enterré en scred dans le parc du lycée ? :hap:

J'ai conscience que mon commentaire doit être completement con mais je suis un peu largué :hap:

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
06 avril 2016 à 23:14:33

En effet, il est mort, c'est son fantôme qu'on suit :hap:
Oui, il a été enterré dans le parc du lycée, et je me dis que j'aurai dû préciser que le parc est vaste que la tombe se trouve dans un endroit plutôt bien caché. :hap:

Et y a aussi Mélanie, Lucas et Pierre, et y a pas de Jules :hap:

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
06 avril 2016 à 23:18:48

ouais, enfin j'ai eu du mal au début avec leurs noms, donc je trouve que c'est un exploit d'en retrouver certains quelques heures plus tard :hap:

Negatum- Negatum-
MP
Niveau 10
07 avril 2016 à 10:49:35

Bon, le texte a quelques qualités: il y a des "effets de réels" intéressants, qui rendent l'histoire crédible (genre la description de Vanessa ou celle de la prof). Je ne pense pas qu'il soit très bon d'un point de vue stratégique de présenter comme ça d'un bon huit personnages, mais pour ce que ça vaut, tu te débrouilles pas trop mal vu que j'arrive à m'en rappeler trois ou quatre. Je trouve ça intelligent aussi que t'ait attendu un chapitre pour faire la "révélation" de la fin, et les dernières lignes posent de façon très simple le pitch tout en gardant une part de mystère. L'histoire peut être très intéressante et efficace, de ce coté là je me fais pas de souci.

En revanche, gros, gros problème niveau style.
Tout le monde n'est pas Hugo, mais là je pense que le problème est très facilement réglable et je le croise souvent, c'est pour ça que je vais mordre un peu. J'ai eu l'impression au cours du texte que tu cherchais à faire joli, à "montrer tes muscles" en faisant des phrases très élaborées, mais qui ne collent pas du tout à ce que tu racontes. T'écrirais de la Fantasy ou une réunion de dignitaire hongrois, ça passerait, mais tu parles de bandes de lycéen génériques.
Ca a deux effets pervers qui ruinent un peu le texte à mon gout:
-d'abord, t'es obligé de redescendre très très bas dans le familier quand tu veux exprimer les sentiments de ton héros. La phrase qui à mon avis résume un peu tout :

'Plus vite elle ouvrirait le portail, plus vite ils pourraient rentrer pour mater leurs émissions, leurs feuilletons, ou retrouver leurs amis fraîchement quittés sur Facebook ou Twitter ou autre connerie de réseau social'.

J'imagine que, hypothétiquement, un style de ce genre pourrait fonctionner (Alter Ego par exemple mélange le grandiloquent et le très familier et c'est l'une de ses forces, mais c'est pas le même récit du tout), mais là, ça fait juste bizarre.
-Et deuxièmement, ça rend ton héros très désagréable. Alors mon adolescence à mèche date peut-être d'un peu trop, mais le mélange entre les deux styles consacré à du bitchage en pure forme fait que le narrateur (et donc Luc) parait extrêmement méprisant sans vraiment avoir les moyens de l'être. Le genre d'ado qui souffle sur tous les "moutons" alors qu'il en fait partie. Ca peut être ton personnage: mais alors faut trouver un moyen de le rendre plus sympathique. Parce que là, #TeamVanessa.

C'est une erreur à mon avis de penser à écrire bien avant de penser à comment écrire: quelle est l'ambiance requise pour telle scène, qu'est-ce que tu veux exprimer. Le style, c'est avant tout de l'information que tu dois passer au lecteur. C'est encore plus vrai dans une narration interne: si ton personnage pense comme un adolescent torturé, tu dois trouver un équilibre entre une certaine fluidité de l'écriture et un texte qui sonne "vrai", quelque chose qui révèle comment il pense et qui en même temps ne nous aliène pas trop.

Bon, voilà. Le texte est pas forcément mauvais, et je lirais la suite pour voir, mais ça me gênait. :(

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
07 avril 2016 à 11:51:17

Donc, si je comprend bien, le texte gagnerait à être remanié de sorte à ce que l'on sente moins une forme de haine bavée par le personnage principal et à choisir entre le style soutenu, ou le style vulgaire ? :(

'Plus vite elle ouvrirait le portail, plus vite ils pourraient rentrer pour mater leurs émissions, leurs feuilletons, ou retrouver leurs amis fraîchement quittés sur Facebook ou Twitter ou autre connerie de réseau social'.

Par exemple, si je transforme ceci en "Plus vite elle ouvrirait le portail, plus vite ils pourraient rentrer chez eux." ça passerait mieux ?

Aussi, lorsque Luc traite ses camarades de connards et autres noms peu flatteurs, il serait mieux de choisir des mots plus élégants ?

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
07 avril 2016 à 15:44:28

Lu également.

Peu à dire, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, à cause de la dissonance provoquée par le choix (malheureux) de certains mots. Tu alternes à certain moment un champ lexical relativement neutre avec du famillier, ce qui provoque une rupture, coupe la lecture et empêche de se plonger plus en avant dans le texte.
Sur le fond, c'est une banale descriptions de lexique. Un peu trop banale d'ailleurs, pas assez engagée. Luc hait des gens ? Montre qu'il hait vraiment. Il aime cette fille ? Montre qu'il l'aime.

J'attends donc d'en voir un peu plus pour me faire une petite idée, je suis relativement partagé pour le moment.

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
07 avril 2016 à 16:04:17

Merci pour ton avis et ton temps Marty :)

C'est donc vraiment un gros problème, ce mélange.
Quant aux sentiments de Luc envers ses camarades, je pense pouvoir m'occuper d'accentuer l'amour, mais pour la haine, j'ai un peu de mal, si tu as des pistes ou des exemples à me proposer, je les prend volontiers :oui:

Negatum- Negatum-
MP
Niveau 10
08 avril 2016 à 19:42:55

C'est plus de la suffisance que de la haine, et ça ne ressort pas tant de ce qu'il dit que de la façon dont il le raconte.

L'exemple que tu donnes est pas mal. Après, cela dépend de ce que tu voulais nous faire ressentir à travers le texte (et donc ce que Luc ressent dans sa journée): si c'est de la nostalgie, du mépris, de la colère... Ce sera pas nécessairement les mêmes tournures :-)

FatuiteR FatuiteR
MP
Niveau 10
11 avril 2016 à 10:15:00

Lu. Premièrement, des petites notes en vrac :

" A travers la fenêtre de la salle de classe, Luc regardait avec monotonie la nature se laisser contaminer par son mal être." Le vocabulaire me dérange "monotonie", "contaminer", "mal-être". Surtout que tu commences avec un morne : "Le monde était gris". D'ailleurs, répétition, puisque la phrase suivante "Les nuages gris ".
"La classe de Terminale S se dirigea vers la salle de classe " Répétition.
"ils se dispersèrent à l’approche de cette dernière approche, " Répétition.

Donc, au final, kéquej'enpense?

C'est pas glorieux. Niveau du style, c'est bon, mais ça s'encombre de préciosités maladroites et pas du plus bel effet, genre : "Lorsque l’astre de lumière disparut," Pourquoi ne pas aller au plus simple ? Après, mon gros problème, c'est le fond. Luc est l'archétype du petit con à qui j'ai envie de foutre des claques. Un lycéen qui hait sa classe, et se complait dans son malheur parce qu'il est socialement incompétent, c'est classique, il y a toujours un, sans doute que certains parmi nous était ce petit con en question. Faire un texte là-dessus, ça demande, pour que ce soit bon, d'y aller avec une certaine dose de courage mais surtout de maîtrise, pour que ce soit intéressant. Et le principal problème ici, c'est que ça oscille franchement au niveau de son point de vue, et ça entache le tout.

Prenons cette phrase :

"il pouvait voir le soleil glisser dans l’horizon, comme une pièce dans un distributeur,"

Cette phrase est géniale. Simplement parce que le "comme une pièce dans un distributeur" est une fenêtre sur la manière dont Luc appréhende le monde. Sa vision est teinté par son propre univers, qui sert à décrypter le monde autour de lui. Et c'est le genre de trucs qui auraient bien de retrouver plus poussés dans le texte. Mais au lieu de ça, la narration me fait plutôt l'effet d'un narrateur externe, non-centré sur Luc, qui essaie de décrire le tout de manière neutre, jusqu'à ce genre de phrase :

"Luc, lui, passa devant les tables où les cons s’étaient réunis"

Où on se rappelle que c'est Luc qui narre l'intrigue. Du coup, faudrait revoir la narration pour que ça sente plus, pour éviter ces moments.

Voila. :-)

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
11 avril 2016 à 10:25:19

Merci Fat' pour le commentaire qui va bien m'aider pour le remaniement de premier chapitre :oui:

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
12 avril 2016 à 20:20:11

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Chapitre 2 : La demeure de Luc

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*

*

*

Tout avait commencé au début du mois d’Avril. Son père était en retard, sans doute occupé à se s’alcooliser, et le hasard voulut que celui de Pierre soit pris dans des embouteillages. Ils étaient tous les deux en train d’attendre sous un petit préau à côté du portail principal, à l’abri d’une averse. Ils avaient posé entre eux la plus longue distance possible. Jusqu’à ce moment où Pierre fit un premier pas dans sa direction. S’ensuivit la plus longue discussion que Luc n’ait jamais eu. Ils partagèrent des anecdotes, des points de vue, des goûts. Ils s’étaient légèrement rapprochés, et une forme balbutiante d’amitié naquit. Du moins, c’était ce que Luc croyait. Jusqu’aux vacances, Luc essayait le plus souvent de passer du temps avec Pierre, attendant des occasions où il se détacherait de ses amis qui n’appréciaient pas sa compagnie.
Luc n’avait pas remarqué qu’il délaissait Esther, Grégoire et Esteban. La complicité entre Luc et Pierre fut telle qu’un jour, Luc prêta un des rares livres qu’il avait à son nouvel ami. Avec les vacances, Luc se coupa de nouveau avec le monde. Il devait s’occuper de la maison pendant que son père ronflait. Il n’excellait pas dans le ménage et il était un piètre cuisinier. Il devait de nouveau endurer ce père qui ne parlait plus à son fils… Du moins, pas avec les mots.
Alors pendant le week-end qui précédait la rentrée, Luc décida de faire le mur avec son dernier cadeau d’anniversaire qui datait d’il y a cinq ans, un vieux portable à touches.
Il organisa une rencontre avec Pierre qui proposa un fast-food. Ce dernier voulait en profiter pour lui rendre le livre. Ils devaient se retrouver à un MacDonald’s, près de l’école, mais Luc se sentit gêné en approchant de la terrasse. Car Lucas l’accompagnait. Et il avait aperçu plus loin Mélanie, Vanessa, Matthieu et Quentin. L’excitation de son départ et l’envie de retrouver son ami se dissipèrent. Lorsque toute la clique de Pierre l’entoura, il trembla d’angoisse. Il se sentait victime d’un piège. Les sourires amicaux tiraient leurs visages tant ils étaient faux. Ils le forcèrent à pénétrer l’enceinte de l’école, seulement habitée par Serge, le concierge, qui était déjà profondément endormi. Luc traversa la forêt, emprisonné par l’un des bras de Lucas. Après une quinzaine de minutes, ils arrivèrent au fleuve.
Ils l’obligèrent à se déshabiller, soutenant leur ordre par leurs regards cruels et imposants. Ils ricanaient tous, sauf Mélanie et Vanessa, qui riaient à gorge déployée. Il n’était déjà pas très fier de son corps, maigre partout, aucun muscle.
Matthieu, accompagné de Lucas, se dirigea vers une vieille remise dont la peinture s’était écaillée depuis longtemps et avait cédé la place à une mousse verdâtre. Ils en ramenèrent des cordes. Luc n’osait pas se débattre, pétrifié par la peur. Il fixait Pierre dans la plus grande incompréhension. Arriva le moment fatidique où la clique décida de le faire monter dans une barque précaire qui se plaignait du poids qu’elle devait porter en grinçant.
Ils riaient aux éclats, et Luc vit Mélanie dégainer son téléphone portable pour immortaliser la scène et partager ce moment avec tous ses amis virtuels… Luc roula pour éviter l’œil du téléphone, et il se laissa pleurer. Le peu de dignité qu’il avait venait d’être anéanti en seulement quelques heures.
La barque céda. Les rires continuèrent tandis qu’il se débattait pour sa vie. Il ne savait pas nager, et même s’il le pouvait, il n’y arriverait pas, saucissonné comme il était. La peur de mourir l’envahit, au fur et à mesure qu’il avalait l’eau du fleuve. Il fallut attendre qu’il coulât pour que pousser Quentin à se jeter à l’eau. Luc vit la scène, aux côtés de son faux ami, et la réalité le percuta lorsqu’il vit Quentin surgir à la surface, ramenant son corps. Ils essayèrent le bouche-à-bouche, le massage cardiaque, mais ils avaient gaspillé le temps nécessaire à le sauver à rire comme des idiots.
L’humiliation était terminée. Elle s’achevait en même temps que la vie de Luc. L’angoisse creusa les visages des six adolescents. Leur bizutage s’était transformé en meurtre. Pierre fut le premier à se diriger vers la remise, suivi par Matthieu et Quentin. Ils se dépêchèrent d’en resurgir, pelles à la main.
Le corps de Luc fut enterré le plus profondément possible, avec ses vêtements. Ils n’avaient même pas remarqué son portable. Et pour une raison que Luc ignorait, ils décidèrent de planter un petit bout de bois pour marquer la tombe. Comme c’était gentil. Ils se réengagèrent dans la forêt, déterminés à quitter le bâtiment le plus vite possible. Pierre haletait d’angoisse, Mélanie, elle, sortit une boîte de médicaments contre l’anxiété et goba quatre gélules qui n’eurent que peu d’effet. Vanessa se paniquait à chaque craquement de la forêt et hurlait lorsque des branches s’accrochaient à sa jupe. Quentin avait une main posée sur son cœur, ses yeux étaient grands ouverts, mais il ne voyait rien. Il se contentait de suivre une ligne droite. Lucas était le seul qui n’était pas affecté par la mort de Luc. Ou alors il le cachait bien.

Luc les suivit, enragé. Il leur criait dessus, les insultait. Il balayait des mains les branches et les fougères. Il promit de leur faire payer, de les briser et de les pousser à la mort. Mais aucun son n’était audible. Ses mains traversaient les troncs, les branches et les fougères. Car il était mort, et eux étaient vivants. Il les pourchassa jusqu’à les rattraper, essaya de s’emparer de l’un d’eux pour le secouer, en vain.Il aurait vendu son âme au diable s’il pouvait plonger son regard dans le leur et lire la terreur dans leurs yeux embués de larmes.
Puis il fut bloqué par les murs de l’école et il assista à la fuite des six criminels. Pour exprimer sa colère, il parcourut l’intégralité de l’établissement, hurlant comme un dément. Il parcourait les salles de classe avec frénésies, essayait de renverser les tables, de faire voler les chaises, de bourrer les tableaux de dessins formés à coups de traits agressifs. Il essaya ensuite le self où il voulut répandre la nourriture sur le sol carrelé blanc, puis dans la cour, il voulut arracher les portes des casiers.

Son besoin de destruction s’estompa net lorsqu’il entendit des sabots qui frappaient les cailloux d’une des cours. Il se précipita vers une fenêtre pour découvrir un cheval squelettique, portant sur son dos une silhouette habillée en noir. Elle tenait dans une main une grande faux dont la lame scintillait à la nitescence de la lune. Un masque d’argent, aussi pâle que la lune, cachait le visage de la Mort. Luc sut qu’elle venait pour lui et il passa deux longues heures à l’éviter, changeant de salle, changeant d’étage, changeant de bâtiment, alternant entre la zone du collège, celle du lycée, le self et le pensionnat.
Le Spectre traversait les murs, et sa monture déployait des ailes émaciées pour monter rapidement les étages. Luc ne savait pas si c’était la Faucheuse ou sa monture qui répandait sur son sillage une brume sombre.
Bredouille, la Mort disparut enfin. Et Luc ne la revit plus depuis.

A la rentrée, le lycée reprit vie. Les professeurs notèrent son absence physique et la vie scolaire ne tarda pas, à la fin de la journée, d’appeler son père. Le lendemain, la rumeur s’était répandue qu’il avait disparu. Qu’il avait fugué. Sa disparition alimentait chaque discussion dans l’école, telle une maladie. Luc n’avait jamais apprécié être au centre de l’attention. Et entendre les diverses théories, oscillantes entre le ridicule et le fantasme, le rendait presque malade. Il était tenté à l’idée d’essayer d’apparaître devant tout le monde lors d’une récréation et de les insulter de tous les noms possibles en distribuant des baffes. Le surlendemain, il apprit que la police était décidée à le chercher. Un bref instant, il se demanda s’il ne devait pas les guider à sa tombe. Ils y auraient découvert son corps qui commençait à pourrir, et son portable, intact. Pierre aurait été identifié en tant que suspect, et ses amis n’auraient pas tardé à le suivre. Mais lorsqu’il apercevait ses meurtriers, plus sereins qu’il y a quelques jours, il renonça à la justice. La vengeance paraissait plus exquise. Une tentation à laquelle il céda sans effort de résistance. Alors, il passa les nuits à s’exercer. Il savait qu’une nouvelle forme de puissance grandissait à lui, et il devait se hâter. Car les grandes vacances arrivaient. Le bac avec. Les Terminales quitteraient l’établissement pour passer les épreuves dans d’autres lycées, car pour une obscure raison, ils ne pouvaient pas les passer dans l’enceinte de l’école. Et après le Bac, ils partiraient faire leurs études… Construire leurs vies.

Hors de question…

Pour l’instant, ses capacités étaient limitées, mais il ne pouvait les exploiter que la nuit, et la nuit, l’école était déserte. Il devait repousser ses limites pour accroître sa puissance et pouvoir utiliser ses compétences sans avoir à se soucier du temps. Cette journée de Jeudi représentait un pas de plus, car il avait réussi à provoquer un orage alors que le soleil brillait. Bien que bref, l’effort avait payé. Luc devait continuer de poursuivre ainsi. Provoquer des orages plus longs. Il avait émis l’hypothèse que l’absence de soleil que ses compétences étaient plus facilement exploitable. Que le soleil était un brouilleur.
L’euphorie qu’il ressentait en repensant à cet orage qu’il avait provoqué semblait le galvaniser. Il voulut vérifier si cette dernière était un bon amplificateur, et les trois salles qu’il retourna d’affilée confirmèrent sa supposition, pour sa plus grande joie.

Il jugea qu’il avait assez travaillé cette nuit, et il s’assit sur un banc pour contempler la lune, les étoiles, et le découpage des bâtiments de l’école dans les ténèbres. Un instant, il se crut dans un film d’horreur dont il était le monstre. Pour se distraire, il s’imagina quel titre son propre film pourrait avoir. « L’effroyable fantôme du lycée » sonnait le mieux dans sa tête.

A l’exception de la salle multimédia, la vie avait déserté l’école en même temps que les élèves. Seul restait le personnel du pensionnat, et bien sûr, les pensionnaires.

L’école était initialement un château, qui avait été occupé par des nobles ou des bourgeois, transformé en un établissement catholique par des religieuses qui avaient établies d’autres bâtiments autour du château, ainsi qu’un couvent, un peu plus à l’écart. A leur tour elles partirent. Depuis, l’école était devenue publique, mais elle n’avait pas la capacité d’accueillir plus de trois-cents élèves.
Le côté vieillot du collège-lycée enchantait ou répugnait les parents. Avant sa mort, Luc déplorait cet état. Il avait l’impression que l’endroit manquait d’entretien, que les toits ou les murs ne tiendraient pas éternellement. Les pierres rouges brunies par l’âge renforçaient l’idée de saleté. Sans évoquer les portes en bois qui demandaient une force qu’il n’avait pas de son vivant.
Les tours coiffées d’un toit en forme de cône, partie intégrante de l’identité du lycée, imposaient un certain respect, et un léger malaise chez d’autres lycéens, ainsi que chez les collégiens.
Luc était toujours angoissé à l’idée de rester bloqué dans l’enceinte de ce château, emprisonné dans un autre âge. Paradoxalement, c’était aussi le lieu où il sentait que sa vie avait de l’intérêt. Après sa mort, il avait découvert que cette idée s’était concrétisée. Il était coincé. Le monde, pourtant à portée de main, paraissait loin désormais. La terreur l’avait envahie lors de cette accablante découverte.
Maintenant, il avait l’impression que la nuit, le lycée et le collège lui appartenaient. Il déambulait dans les corridors, parcourait les classes. Le fait de traverser les murs était amusant. Celui de planer bien plus encore. Lorsque les ténèbres élisaient domicile sur terre, il avait même la possibilité de toucher les objets, à l’aide de son « corps » comme à l’aide de son esprit. Les premiers jours, il prenait plaisir à semer le plus de désordre possible. L’exercice était devenu lassant, et les interventions du directeur et de son adjoint dans les salles de classe étaient assommantes d’ennui, contrairement à ce qu’il s’imaginait. Il avait aussi essayé d’émettre du bruit, mais il n’en avait pas la capacité, pas encore. Il aurait été amusant de malmener le sommeil des pensionnaires.

Mais il ne devait pas rester distrait. Ses assassins venaient toujours en classe assister aux cours, manger, s’amuser… Au sein de sa demeure. Chaque jour, il devait les voir continuer leur vie, masquant les impacts de leur crime sur leurs visages du mieux qu’ils le pouvaient.

Pierre. Lucas. Matthieu. Vanessa. Mélanie. Quentin.

Jamais il n’aurait cru haïr à ce point. Il n’avait jamais cru ressentir une telle haine pour des individus depuis son malheureux « incident ». Ces six adolescents représentaient ce qu’il détestait le plus chez une personne… Ou plutôt ce qu’il n’avait jamais eu. La joie, le respect, la popularité, un corps séduisant, une certaine inconscience, une insouciance parfois louable. Il n’aimait pas trop l’école, ni les cours. Il détestait les autres élèves, toute classe confondue. Leurs regards méprisants, leurs sourires moqueurs, leurs rires humiliants, leurs vies meilleures que la sienne. Au fond de lui, il les enviait. Lui aussi aimerait rentrer tôt chez lui, retrouver des parents aimants, plutôt que son père alcoolique et une maison bien rangée et bien entretenue.
Sa mort avait balayé la nécessité d’aller au cours. Elle lui épargnait désormais le mépris, les moqueries, les petites humiliations… Mais à force d’observer, il se rendait compte que les regards méprisants étaient en réalité fatigués, que les sourires moqueurs étaient dus à des anecdotes et que les rires venaient des blagues salaces dont les lycéens raffolaient tant. Luc se rendit compte, à son plus grand soulagement, qu’il n’était pas le centre du monde.

Il repensa à ses amis. Grégoire et Esteban… Et Esther.
Avec eux, il sentait qu’il valait quelque chose. Qu’il n’était pas juste une coquille vide qui suivait les obligations de la vie. Il se sentait intéressant en leur compagnie. Ils étaient eux-mêmes intéressants. Et gentils. Ils dénotaient des autres par leur bonne humeur. Luc se sentait moins seul en leur présence.

Mais sa haine envers ses assassins… Luc la sentait palpiter en lui. La vengeance l’obsédait. Jamais la clique que formaient ces ordures n’allait payer pour leur crime. Personne ne savait qu’il était vraiment mort, qu’il était enterré au lycée où il passerait le restant de son existence. Jamais il ne serait retrouvé.
Et il avait établis ses plans. Il avait analysé ses bourreaux. Pierre et Mélanie étaient les plus faibles. Les plus fragiles. S’en prendre à eux serait du gâteau. Ensuite viendrait Vanessa. Pour l’instant, il n’avait aucune idée de la façon dont il allait s’y prendre avec elle. Quentin, pour sa tentative d’héroïsme tardive, serait le dernier sur la liste de Luc. Un petit remerciement. Il gardait aussi Matthieu pour la fin, il voulait le faire assister à la disparition progressive de cette clique qu’il s’efforçait de maintenir soudée. Lucas représentait un certain challenge, Luc n’avait pas réussi à trouver la faille exploitable.
A l’issue de cette semaine, Luc décida de se concentrer sur Mélanie. Il avait une idée de son approche…

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
12 avril 2016 à 20:20:24

Le son du film diffusé dans la salle multimédia filtrait à travers les murs du bâtiment à la forme cubique. Des éclats de rire arrivèrent aux oreilles de Luc qui fut arraché à sa réflexion. Les rires dans la nuit. Un terrible rappel.
L’idée d’aller leur gâcher leur film germa en lui, mais quelque chose l’arrêta. Il entendait des sabots cogner contre une surface dallée.
La terreur s’empara de lui. Figé, il regarda la Mort émerger de l’obscurité, toujours sur le même cheval squelettique. La silhouette encapuchonnée descendit de selle et rejoignit Luc sur le banc. Elle dégageait une aura chaleureuse et Luc remarqua les courbes féminines de la créature. Elle le fixa par les orifices de son masque d’argent, avant de prendre la parole :

— J’ai eu du mal à te trouver. »
— Je ne savais pas ce que vous étiez. » répondit Luc d’une voix cassée par la peur.
— Vraiment ? Qui d’autre pourrait chevaucher un cheval dont il ne reste que les os et porte une grande faux ? »
— Vous… Vous venez me prendre ? »
— C’est exact. C’est mon travail. »

Luc attendit de voir la Faucheuse lever son arme. Il ferma les yeux en espérant que l’éclat de la faux ne traverse pas ses paupières. Mais rien n’arriva. Il rouvrit les yeux et vit que la Mort n’avait pas bougé.

— Qu’attendez-vous pour me prendre ? Vous m’avez trouvé. Je vous dirai bien que je ne me cacherai pas pour vous montrer ma bravoure mais ce serait un mensonge car la seule chose qui me retient à côté de vous, c’est la peur. Et avec toute la misère du monde, vous devez être débordée. Pourtant, vous perdez votre temps à me causer, sinon à me fixer. C’est dérangeant. »
— Je ne suis pas seule à travailler dans la collecte d’âmes. Certes, je suis le supérieur hiérarchique, mais ça ne m’empêche pas de travailler comme mes employés. Et je ne peux te prendre sans ton consentement. »

Luc fut stupéfait par la réponse de la Grande Faucheuse. Lui qui avait toujours pensé que la mort était impitoyable et impartiale. Il s’imagina l’image de la Faucheuse à genoux suppliant l’esprit d’un récent défunt de venir avec elle telle une mendiante, ce qui le fit ricaner. La peur s’estompa subitement.

— Est-ce si drôle ? »
— A dire vrai, je me faisais une autre idée de la mort. Je pensais que vous veniez en mode : ‘Toi, viens par-là, slash, allez suivant, dépêchons, je veux mater mon feuilleton ce soir’. »
— C’est une image amusante, en effet. Il fut un temps où nous faisions comme ça. Quand il y avait encore deux Dieux. »
— Deux Dieux ? Alors comme ça, vous m’affirmez que nos religions monothéistes se sont plantées ? »

Luc se sentait plus assuré à présent. Et la Mort avait suscité sa curiosité.

— C’est une histoire très compliquée pour les mortels. »
— Je suis mort, je pense que j’ai dépassé le stade de mortel. Dîtes moi. Mes profs vantent, enfin, vantaient, ma capacité à comprendre les choses très rapidement. »
— Tout cela dépendra de ta réponse. Est-ce que tu viens, ou est-ce que tu restes ? »
— Pas envie de partir maintenant. J’ai quelques dernières choses à faire. »
—Vous voulez punir ceux qui vous ont tué. Je m’attendais à ça. »
— Pourquoi, les autres vous suivent tranquillement sans broncher ? »
— Habituellement, les gens acceptent le fait qu’ils sont morts. Lorsqu’ils nous voient arriver, ils réalisent que la vie sur Terre n’est qu’une étape, et ils avancent. »
— Et vous les fauchez ? »
— Pour pouvoir transporter les âmes dans l’Au-Delà. »
— Et qu’y a-t-il, dans l’Au-Delà ? »
— Pour toi, une place dans le Paradis. Modelable selon tes souhaits et tes besoins pour y vivre éternellement. Pour résumer, le Bonheur. »
—Pas d’Enfer ? »
— Si. »
— Qu’est-ce qui me dit que je n’irai pas là-bas ? »
— Tes péchés sont insignifiants. Les gens vont en Enfer s’ils le souhaitent, parce qu’ils pensent qu’ils le méritent, ou parce qu’ils refusent la souveraineté de Dieu. Il peut arriver que certains soient rejetés par le Paradis, mais ce genre de cas remonte à des centaines d’années. »
— Et si tu mentais ? »

Luc se méfiait à présent de la Mort. Rien ne garantissait un autre côté. Il la trouvait trop bienveillante, trop aimable. Peut-être que ce qu’elle racontait sur le Paradis et l’Enfer était faux. Peut-être l’image de la Faucheuse masquait le Dévoreur. Il se rappelait d’un cours sur les plantes carnivores, qui attiraient l’œil, l’odorat, et qui se refermaient sur leurs proies lorsque ces dernières cèdent à leur charme. Il tutoyait la Faucheuse pour la défier. Face au mutisme de son interlocutrice, Luc annonça :

— C’est non alors. »
— Non ? »
— Ça te choque qu’on t’envoie chier ? »
— Ah, si tu penses que tu es le premier esprit à me faire ce coup-là, tu te trompes. »
— Je me sens bien ici. Je pense que j’y resterai Et je ferai ce que j’ai à faire. »
— Tuer ceux qui sont responsables de ta mort, c’est ça ? »
— Exactement. »
— Tu les déteste plus que tout, c’est ça ? La haine t’obsède. Tu la sens s’agiter en toi, palpiter au fond de ton être. C’est la seule chose qui te retient ici. Tu es ce qu’on appelle un esprit vengeur. Tu as disparu de ce monde dans des circonstances traumatisantes et tu penses obtenir la paix en brisant la vie de ceux qui ont causé ta mort. Laisse-moi rectifier les choses tout de suite. Il n’y a pas de paix après ça. La paix ne se trouve pas dans ce monde. Et si tu penses que tu t’arrêteras au meurtre de ces six adolescents, alors tu trompes, car tu ressentiras à leur mort une euphorie qui deviendra addictive. Tu basculeras dans le mal, et tu n’auras pas peur d’éteindre les dernières étincelles de Bien en toi. »
- Parce qu’il y a encore du bien en moi ? Qu’est-ce qui me rattache au bien, vu le temps que je passe à cracher sur tous ceux qui ont le luxe d’être libre, en vie, et d’avoir un avenir ? »
- Tes amis, par exemple. Ils sont les seuls pour qui tu ressens une forme d’amour. Et tu finiras par les mettre en danger. Car ta nature d’esprit vengeur te poussera à te focaliser sur ta haine, à développer une pulsion meurtrière… Et petit à petit, ton nombre de cibles s’agrandira. Tu trouveras en chaque être humain des défauts que tu commenceras à mépriser avant de te convaincre qu’ils sont punissables. Et tu ignoreras la gravité de ces choses sur ton âme… Et lorsque la haine aura disparue, là, tu me supplieras de te faucher. »

La Mort se leva et regagna sa monture.

— On verra bien ! » hurla Luc à la Faucheuse.
— Soit. A la prochaine fois alors. »

La Mort disparut dans l’obscurité d’où elle était venue. Le claquement des sabots disparut dans la nuit.

— J’ai entendu quelque chose ! » s’exclama une fille devant la porte de la salle multimédia. Luc s’aperçut qu’elle le pointait presque.

Le film avait pris fin en même temps que la discussion de Luc avec la Mort. Une fille, qui devait être en Quatrième ou en Troisième avait dû surprendre ses paroles. Les autres pensionnaires émergeaient à leur tour le bâtiment, leurs ombres dansant sur le long rectangle de lumière qui s’échappait de la porte ouverte.

— C’est la fatigue. répliqua une autre fille, plus grande qu’elle. Allez, allons au lit, ce film était vraiment long quand même. »

La petite troupe du pensionnat forma un rang deux par deux et suivit Ingrid, la vieille responsable du pensionnat, vers le bâtiment qui les dortoirs, aidée par une lampe-torche qui fendait les ténèbres. Le halo glissait en tremblant sur les parois des bâtiments.
Ainsi donc, Luc se faisait enfin entendre. Cette nouvelle le galvanisa. Il oublia les dernières paroles de la faucheuse et se précipita vers les toilettes des garçons.

Rare étaient les fois où il y avait du papier toilette. Cette nuit, un rouleau complet avait été fraichement positionné. Luc fit défiler sous ses yeux le papier blanc qui s’empila de façon élégante à ses pieds. Lorsqu’il ne resta plus que le squelette en carton du rouleau, Luc s’empara du papier. Le tas tenait dans ses mains, aussi léger qu’un nuage. Il décomposa tout ça en plusieurs morceaux qu’il bourra dans les cuvettes. Il se concentra pour que les chasses d’eau se tirent en même temps, avec succès. L’eau dans les cuvettes remonta brusquement, et une gerbe de liquide éclaboussa les murs. Luc regretta un instant que l’eau ne fut pas sale. Il referma la porte des toilettes derrière lui, tandis que le sol se recouvrait de deux centimètres d’eau.
Avec ça, elles seraint fermées pendant toute la journée. Il se hâta de réitérer ce sabotage dans les toilettes des filles, puis se dirigea vers le portail principal pour guetter l’arrivée des lycéens et des collégiens.

Au loin, le soleil émergeait de son sommeil et commençait à incendier le ciel. La vie allait reprendre au sein de l’école.
Luc espéra invoquer un deuxième orage.

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
12 avril 2016 à 21:28:07

sans doute occupé à se s’alcooliser,

Mais oui c’est clair.

Arriva le moment fatidique où la clique décida de le faire monter dans une barque précaire qui se plaignait du poids qu’elle devait porter en grinçant.

C’est lourd, trop long comme phrase.

Alors pendant le week-end qui précédait la rentrée,

Le alors est en trop, et ça fait moche

pour que pousser Quentin à se jeter à l’eau

Le que est en trop

Vanessa se paniquait

C’est pas un verbe pronominal

classe avec frénésies

Avec frénésie.

Eh beh elle a le temps la mort, où alors c’est un employé de la Mort Corporation … :hap: Oula il est super puissant en fait ! provoquer un orage c’est pas rien … :hap:

Lui aussi aimerait rentrer tôt chez lui, retrouver des parents aimants, plutôt que son père alcoolique et une maison bien rangée et bien entretenue.

C’est bizarre, dit comme on dirait qu’il est content d’avoir une maison bien rangée et entretenue.

Il ferma les yeux en espérant que l’éclat de la faux ne traverse pas ses paupières.

J’ai pas compris

Vous m’avez trouvé. Je vous dirai bien que je ne me cacherai pas pour vous montrer ma bravoure mais ce serait un mensonge car la seule chose qui me retient à côté de vous, c’est la peur.

Trop long + qu’est ce que je disais ? la Mort Corporation :hap:

Répétition de pensionnat

vers le bâtiment qui les dortoirs

ah bon.

J'ai lu, quelques maladresses, mais l'histoire m'intéresse :oui:

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
12 avril 2016 à 22:30:40

Bah l'histoire de l'esprit vengeur, c'est pas très original Brad, on se l'accorde, ce qui est intéressant c'est la façon dont c'est amené :hap:

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 25
13 avril 2016 à 08:12:58

Ah oui, je me rappelle de ce cours de français qui remontait à longtemps où on nous expliquait les nature des esprits vengeurs :noel:

Negatum- Negatum-
MP
Niveau 10
13 avril 2016 à 11:59:19

Alooors :-)

Déjà, pour moi, y a un gros progrès sur le style, même si, comme l'a remarqué lePere, y a beaucoup d'erreur de grammaire. Mais je n'ai pas eu du mal à lire les deux posts. Ce qui me permet de me concentrer un peu sur l'histoire.

Je vais procéder par scène pour que ce soit plus évident.

(NOTE POUR LES PASSANTS: Pour la mise en forme, je mets pas de balise spoil parce que ça ferait moche, mais bon, je discute ce qu'il se passe :noel: )

:d) La scène de la mort
-Déjà, Pierre semble être de loin le plus coupable. Or, c'est celui avec qui t'as passé le moins de temps dans la première scène d'exposition. A voir si dans la réecriture, tu devrais pas accentuer sa description.
-Peut-être que ça fait un bail que j'ai pas été en cours de français, mais le bizutage qui tourne mal ne me parait pas super cliché. En revanche, il y a pour moi quelques passages qui cassent le coté réaliste de la scène: Je sais que c'est censé être des débiles, et je regarde assez les couvertures de Detective Mag en achetant mes clopes pour voir que ça arrive, ce genre de trucs. Mais ça m'a pas l'air non plus d'être des psychopathes. Y a aucune réelle "raison" que tu expliques sur le fait qu'ils décident de le victimiser à ce point: ils ne semblent pas avoir d'historique entre eux de violence ou quoi que ce soit, ils ne se vengent de rien. Luc n'est pas vraiment présenté comme une victime avant cette scène, il a quelques amis, tout ça. Okay, c'est gratuit, mais quand on voit la violence de ce qu'ils lui font faire et ce qu'ils risquent même si Luc s'en tire, ça parait disproportionné. De la même façon, ils me semblent qu'ils attendent bien trop longtemps pour le repêcher.
-Et pourquoi Luc décide de rester avec eux ? Je veux dire, ils s'approchent de la rivière, il ne les aime pas. Si il veut montrer son courage ou s'insérer dans le groupe, tu dois le dire, une phrase et je te laisse tranquille.
-Enfin, petit point technique: présente l'école AVANT qu'on découvre qu'il y a un putain de fleuve à l'intérieur.

:d) La suite (avant la mort)
- Une grosses remarque ici:

Ou plutôt ce qu’il n’avait jamais eu. La joie, le respect, la popularité, un corps séduisant, une certaine inconscience, une insouciance parfois louable. Il n’aimait pas trop l’école, ni les cours. Il détestait les autres élèves, toute classe confondue. Leurs regards méprisants, leurs sourires moqueurs, leurs rires humiliants, leurs vies meilleures que la sienne. Au fond de lui, il les enviait.

Tu devrais le faire sentir, pas nécessairement le décrire comme ça. C'est un peu ce qu'on ressentait dans la première scène, mais l'idée serait de jouer d'avantage sur la description entre leur monde et son monde, et moins décrire simplement ses émotions. Je suis pas clair :hap:

:d) La mort
-Moi, elle me dérange pas des masses. :noel: Enfin, quand on appelle à un concept aussi compliqué que la mort, de toute façon, je pense qu'on peut plus ou moins que se tromper, donc autant rester sur de bonnes bases (même si La Mort ici est très terre-à-terre). Je sais pas si on reverra les trucs mythologiques avec deux Dieux tout ça, mais pourquoi pas. :)
-En revanche, un truc m'a vraiment gêné:

— Tu les déteste plus que tout, c’est ça ? La haine t’obsède. and so on...

D'une part, personne ne parle comme ça. La mort semblait au départ juste faire son boulot, elle va pas en plus prendre le café pour donner des conseils de vie à un jeune ado tué. Et en plus, mec, t'es en train de spoiler ta fic, t'es au courant ? :noel:
On sait bien que dans les histoires de vengeance, il y aura une problématique sur le coté juste de cette vengence. Tu n'es pas obligé de balancer toutes tes cartes maintenant. :)

Bon, sinon, j'attend la suite :)

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