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Sujet : Les cendres d'Achatus

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Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
15 août 2015 à 23:18:13

Je te remercie d’avoir lu et commenté. Tu mets en lumière des réflexions qui me travaillent depuis un moment. La scène d’exposition est un peu fade et l’incident déclencheur un peu poussif, il faudrait sans doute inverser l’intensité dramatique.
Que penses-tu de l’idée qu’Obéro fasse une halte et entendent des voyageurs évoquer le désastre ? Ou alors tu aurais une idée pour améliorer ce qui est déjà là ?

Nato8888Rifs Nato8888Rifs
MP
Niveau 10
16 août 2015 à 01:01:29

La destruction d'Achatus est la motivation du héros, ce qui va déclencher son voyage.
Maintenant faut voir si l'intérêt repose dans l'enchainement et la complexité des péripéties du voyage ou alors dans l'originalité du monde qu'il va traverser, parce que c'est ce qui va déterminer le moment où introduire le déclencheur de l'aventure.

Dans le premier cas, les circonstances dans lesquels il apprend la destruction d'Achatus ne sont pas vraiment importante. L'enjeu, c'est les aventures, donc le mieux c'est de commencer la narration en plein voyage pour plonger directement le lecteur dans l'ambiance du voyage.
Par exemple, il fait une halte dans une taverne, ou rencontre une caravane et t'en profites pour mentionner qu'il se dirige vers Achatus pour piller ce qu'il en reste et ainsi le lecteur découvre ce personnage en le suivant dans son périple. Mais le fait est qu'il doit déjà avoir eu vent de la destruction de la ville, le personnage est ainsi actif et mène le lecteur.

Dans le deuxième cas, ce qui importe c'est l'exposition de ton monde et de ses traits intéressants. Donc, là tu peux présenter le personnage, comme tu l'as fait, qui arrive dans l'auberge, mais faut avoir des choses intéressantes à raconter sur l'auberge, les gens qui s'y trouvent, et disposer quelques piques qui laissent entrevoir les merveilles qui attendent dans le récit. Le lecteur doit commencer à imaginer ce que peut receler ton monde et quand il commence à se demander ce qu'il peut y avoir au-delà des murs de l'auberge, tu arrives avec l'annonce de l'incendie de la ville. Là, c'est cet événement qui va mener le lecteur à la découverte de ton monde à travers ton personnage qui est beaucoup plus passif.

Selon moi, c'est les deux façons les plus prometteuses de débuter ton histoire, mais ça dépend de l'évolution que tu veux lui donner. En fonction de ta préférence, je peux te détailler une voie ou l'autre. :)

Message édité le 16 août 2015 à 01:03:56 par Nato8888Rifs
Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
16 août 2015 à 02:31:02

C’est effectivement deux approches bien distinctes. Je pencherais plus pour la seconde, sans doute pour son approche académique.
Tu me diras ce que tu en penses, mais il me semble qu’il serait intéressant de montrer Obéro dans son quotidien classique de messager, pour contraster avec ses pérégrinations dans la ville en ruine. Aussi, il est intéressant de le montrer quelque peu statique, au repos, dans une ambiance paisible. Si je fais un début où il marche vers Achatus, il est en quelque sorte en marche, il s’agit d’une scène presque d’action, ne tranchant pas vraiment avec la suite.
Je pense ainsi opter pour une exposition, ce qui permet aussi d’apporter un traitement sur la manière dont on annonce la destruction de la capitale. Cela permet aussi de voir de quel milieu il vient, et ainsi mettre en lumière son évolution, sinon il peut paraître apatride si Obéro est introduit, certes actif, mais venant de nul part. On verrait que son voyage est motivé par autre chose que le pillage.
Ainsi, je me suis dit qu’une auberge est trop classique. Je suis en train de réfléchir peut être à transposer la scène en changeant très peu le dialogue à une ferme, disons une sorte de hameau au milieu des champs. Obéro y livrerait une missive, et alors apparaîtrait les premiers survivants, hagards, qui chercheraient à cueillir des fruits et/ou voler des provisions, épuisés par leur voyage. Ils révèleraient alors le désastre.
Les champs et les vergers bucoliques offriraient un bon contraste avec les ruines à venir et ses cultures, pourquoi pas en explicitant qu’ils cultivent pour alimenter les palais de la capitale à une centaine de kilomètres de là (voire montrer le point de départ d’un des aqueducs alimentant Achatus, ce qui présenterait bien le caractère antique du monde).
De plus, il existe une technique très efficace hérité du scénariste Blake Snyder, dite Save the cat, qui consiste à faire en sorte que le protagoniste fasse une bonne action ou sauve quelqu’un de sorte que le lecteur s’identifie à lui ou le trouve sympathique. Aussi, Obéro pourrait aider les survivants, ou offrir aux propriétaires de payer pour la nourriture qu’ils ont besoin. On comprendrait dès lors que la richesse n’est son but.

-Achene- -Achene-
MP
Niveau 10
16 août 2015 à 04:25:13

Quelques points de détail ci-dessous. Je chipote un peu mais comme tu écris bien autant fignoler un peut tout ça !

Le voyageur massa ses pieds
:d) Je pense que si tu veux utiliser le passé simple ici il faut donner un peu plus de contexte. Ici j'ai une impression d’immédiateté qui colle mal avec un massage : j'imagine le gars rester debout et se tâter un instant l'avant du pied, ce qui est un poil incongru. Une ou deux phrases pour préciser la situation aideraient pas mal.

repère attitré des prospecteurs, des marchands, chasseurs, des mineurs
:d) il me semble que la règle tacite veuille que lorsqu'on commence à omettre le "des" on le fasse dans tout le reste de la phrase. Il faudrait l'enlever devant mineurs.

Le visage have, il s’exclama essoufflé :
:d) manque une virgule ? Il s'exclama, essouflé.

deux millions de personnes peuplaient les rues étincelantes de la ville royale, et que son forum était si vaste qu’il fallait une journée rien que pour le traverser.
:d) S'il y a deux millions de personnes j'ai du mal à imaginer qu'il faille une journée pour traverser le forum. Paris se traverse en une demie journée ! J’imagine que c'est une hyperbole mais ça colle mal avec le terme "savait" que tu emploies, qui sous-entend un genre de vérité absolue. Peut être rajouter un "on disait qu'il fallait une journée pour le traverser", qui permet de prendre un peu de distance.

et but dans la coupe d’Obéro.
:d) et Obéro ne dit rien ? On attend une petite précision sur sa réaction ici. "qui laissa faire", ou autres.

L'introduction est sympathique. Trop courte pour juger de la suite du récit. C'est bien écrit. Quelques éléments de descriptions en plus auraient je pense aidé à donner plus de caractère au récit. Pas besoin forcément de beaucoup, mais j'imagine par exemple que tu aurais pu jouer sur tous les sens pour décrire la taverne. Est-ce qu'elle pue le vin et la transpiration ? Quel goût a le vin qu'on sert au héros ? C'est le genre de détails qui fait que le lecteur est transporté sur place :hap:

Nato8888Rifs Nato8888Rifs
MP
Niveau 10
16 août 2015 à 12:45:16

Si la suite est mouvementée et suit un développement inhabituel, je trouve pas que ce soit une bonne idée de faire un début si classique. :doute:

Je suis d'accord que le contraste sera agréable pour le lecteur lorsque la suite arrivera, mais un début classique, ça risque d'en rebuter certains. Moi, je lirai la suite parce que je connais tes textes et je sais que ça deviendra sûrement très intéressant, mais vu que tu as préparé une couverture, je suppose que tu espères vendre l'histoire un jour et je crains qu'un début classique ne courage les lecteurs qui ne soient pas déjà familiarisés avec tes récits. C'est un peu ça l'ennui avec les début statiques classiques.

Déjà, si tu retires la taverne qui est l'endroit où commencent au moins neuf sur dix des histoires bien clichées, et si tu la remplaces par un hameau envahi de réfugiés, ça sera plus intéressant. Ça reste classique ( héros dans son monde paisible -> arrivée d'un malheur -> départ à l'aventure ) mais ça dénote un peu des histoires habituelles.
Et faut surtout que tu présentes ton monde dans ta mise en ambiance, on a l'impression qu'il n'est pas très travaillé et qu'il sera tout aussi vide pour la suite du récit, l'annonce de la destruction de la ville fait alors juste prétexte pour démarrer une aventure, mais vu qu'on a pas encore été séduits par ton monde, on n'est pas fortement tentés de le découvrir vu qu'on ignore presque tout de ce qui se trouve hors de la taverne.

Et là je me rends compte que cette impression de désert vient de l'exposition du métier d'Obéro. Tu présentes effectivement ton monde, mais une ville fantôme à moitié ensevelie, des squelettes au milieu du désert, des canyons inconnus de tous... non seulement ça fait beaucoup de vide mais aussi très tranquille, tranquille dans le sens qu'il s'y est rien passé d'intéressant pendant des siècles jusqu'au passage d'Obéro. Tu parles bien de tigres, qui pourraient représenter une éventuelle menace, mais il les mentionne avec une telle désinvolture qu'on a l'impression qu'il a juste eu à se baisser pour ramasser la fourrure.

La marche jusqu'à Achatus, j'ai l'impression que ce sera à travers un désert dépeuplé pour arriver dans une ville en ruine déjà pillée... :-(

Dans ta nouvelle scène d'exposition, présenter le travail d'Obéro sera utile pour introduire ton monde hors de la zone de début. Mais du coup, ça pourrait être bien de dire qu'il y a eu des conflits ou du marchandage avec les nomades qui avaient pillé la ville fantôme, ou qu'il a erré dans les canyons pendant des jours pour trouver les pierres, ou qu'il a été blessé contre le tigre, ou remplacer le squelette par une caravane fraichement massacrée pour évoquer de possibles bandits ou une guerre. Ainsi, ça donne l'impression que ton monde est vaguement dangereux et on redoute un peu ce voyage.
À moins que ton but soit d'insister sur la solitude d'Obéro pendant ses voyages, mais faut quand même que ça ait un minimum l'air mouvementé, afin qu'on espère que celui-ci le sera également.

S'il doit porter une missive dans un hameau, fait qu'il soit déjà envahi de réfugiés et en questionnant le tavernier, il apprend la chute d'Achatus. Sinon, ça fait un peu gros comme coïncidence, il passe dans le hameau tous les 36 du mois et juste à ce moment, c'est l'annonce du siècle. Donc peut-être introduire ça plus subtilement, des réfugiés dans les rues qui se font jeter à la porte de la taverne, ou qui volent dans les vergers entourant le hameau.

L'Aqueduc qui alimente la capitale, ça me semble une très bonne idée, notamment pour indiquer qu'on se trouve dans le Docotère, parce que là, j'avais même pas réalisé qu'Obéro y était, je croyais que c'était un empire éloigné dont la destruction venait seulement d'atteindre ce petit village.

Pour rendre le héros sympathique, fait attention à ne pas le faire passer pour un niais au grand coeur, c'est censé être un homme endurci par d'innombrables voyages. Donc, il pourrait aider les réfugiés, mais montre qu'il a une hésitation, que ça ne lui vient pas spontanément. Et si l'argent n'est pas sa motivation, modifie la scène où il réclame plus à l'aubergiste à qui il donne la lettre.

Enfin, un peu de name dropping peut être bien, justement donner une impression de richesse au monde qui l'entoure. Vous aimez pas ça d'habitude, mais là y a carrément pas et on l'impression que le monde se limite à un hameau anonyme, des étendues dépeuplées et une capitale qu'on place sur un piédestal monumental.

Voilà, j'espère que ça t'aide. :)

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
16 août 2015 à 13:38:39

Achene : merci d’avoir lu et commenté.

Nato : Voilà de très judicieuses remarques, j’ai juste une réserve sur le fait que les survivants soient déjà sur place. Je vais y réfléchir.

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
16 août 2015 à 15:31:12

La frégate avançait lentement vers le paysage sinistre. Des ruines et du sang, pensa Obéro, à perte de vue. Il observait du pont la silhouette hâve de la capitale ravagée. Des colonnes de fumée supportaient des nuages lourds d’obscurité. Au loin, dans la cité morte aux constructions gigantesques pareilles à d’immenses squelettes calcaires, les vents hululaient de lugubres complaintes composées d'impossibles notes. La brillante Achatus s’apparentait désormais à un cauchemar malsain, où se dressaient des arbres morts et des bâtiments éventrés, vaincus par les flammes impitoyables.
— Vous êtes déjà venu ? lança Maer, le capitaine. Je veux dire, avant.
— Souvent, répondit Obéro sans détacher son attention des ruines calcinées. J’avais l’habitude de loger près de l’agora.
Il désigna l’acropole et les restes du palais royal, dont les murs massifs brillaient d’une lumière blafarde sous un soleil écrasant.
— Vous devez donc savoir où sont les meilleurs endroits pour fouiller…
— Je ne suis pas un pillard, répliqua Obéro. Je viens récupérer ce qui m’appartient de droit.
— Ah pardon… je disais ça parce que j’ai transporté pas mal de types qui, enfin, vous m’avez compris. Vous comptez retrouver un proche ?
— Je n’ai personne, ni ici ni ailleurs.
Le capitaine Maer médita un temps.
— Quoi que vous cherchiez, évitez de rester trop longtemps, la ville n’est plus sûre.
— Si tout se passe bien, je devrais être reparti demain.
Ils s’avançaient à présent sur les rives d’Achatus. Il ne restait rien de la grandeur de la capitale en dehors des immenses aqueducs qui s’apparentaient désormais à des ossatures de monstres difformes et de quelques constructions en pierres de taille ponctuant la ville comme des ilots de civilisation au milieu d’un océan de désolation. Le capitaine abandonna Obéro pour donner des ordres à l’approche du port. Plus en contrebas dans la ville, il était le seul quartier ayant résisté au désastre, protégé du vent, et donc des flammes. Une série de masures et d’entrepôts faisaient face à plusieurs jetées où se massaient des dizaines d’embarcations.
Lorsque la frégate s’amarra, Obéro découvrit des milliers de personnes patientant fébrilement sur les quais qu’un bateau puisse les emmener loin de la capitale dévastée. Il émanait de la foule des plaintes lancinantes et des odeurs de chairs brûlées.
— Faites attention, lui lança Maer tandis que les marins s’occupaient de nouer les cordages. Les rescapés n’aiment pas les étrangers venus ratisser la ville, alors évitez de leur adresser la parole, et surtout, ne leur donnez rien, sinon ils vous prendront tout.
Obéro acquiesça d’un hochement de tête puis descendit le ponton qui menait à terre. Il se faufila parmi les badauds en haillons et commença à chercher du regard des soldats. Il entendait trouver un représentant de l’ordre, quelqu’un pour lui aviser où étaient les instances en charge, mais il ne se confronta qu’à des individus désemparés, la plupart en état de choc. À dire vrai, Obéro avait sous-estimé le chaos ambiant et sentit qu’il se perdait.
Il s’éloigna des quais pour se diriger vers les grands entrepôts en brique. Là, il découvrit un semblant d’organisation avec des listes de noms placardés sur les murs et d’immenses files d’attente qui menaient à des comptoirs de fortune où des pêcheurs offraient les maigres victuailles qui leur restait. Il fallut peu de temps à Obéro pour remarquer les gens de passages, les profiteurs et les menus escrocs venus chercher des reliques et des opportunités. C’étaient les seules personnes portant des vêtements sans marque de brûlure alors que les achatiens avaient des guenilles couvertes de cendres.
Obéro avait beaucoup misé sur sa mémoire pour s’orienter, mais avec les écrans de fumée, les décombres qui bouchaient les rues et les tentes assemblées dans la précipitation, il ne disposait plus d’aucun repère. Après une bonne heure de déambulation, il se résolut à demander son chemin à un rescapé sur le port. En le voyant approcher, l’homme se recroquevilla sur le sol :
— Je n’ai rien, partez, s’il vous plait.
Il tremblait.
— Où est l’armée ? demanda Obéro.
L’homme regarda alors sa besace les yeux implorants.
— Je mange de la boue depuis une semaine, pitié…
Ne voulant pas perdre de temps, Obéro hésita. Puis, en voyant le visage émacié de l’homme, il se résigna à lui donner une miche de pain. Alors qu’il s’attendait à lui arracher des mains, le rescapé attrapa la tranche délicatement en hochant la tête en signe de reconnaissance.
— Merci.
La façon dont il avalait le pain par petites bouchées embarrassa Obéro, si bien qu’il ne voulut pas l’interrompre et le laissa terminer.
— Je crois qu’il y a une garnison sur l’île.
— L’île ?
L’homme indiqua un bras de terre dans la baie.
— Qu’est-ce qu’ils font là-bas ? s’étonna Obéro.
L’homme grimaça.
— Rien. Ils guettent juste les bateaux et tirent parfois quelques coups de canon histoire de montrer qu’ils surveillent. Ils s’en fichent de la ville, tout ce qu’ils veulent, c’est empêcher que des bataillons d’Andrinople ou du royaume de Dubithor n’essaient de débarquer.
— La princesse Luciane est avec eux ?
Le rescapé mâchonna la croûte du pain le visage fermé.
— On vous a dit comment la ville avait brûlé ?
La question prit de court Obéro. Trop concentré sur l’idée de rencontrer la princesse, il n’avait pas cherché à demander quelle était l’origine du désastre.
— Non, admit-il.
L’homme ricana nerveusement. Il ne rajouta rien et se contenta de lui montrer un voilier à la coque frappée de l’insigne de l’armée docote. Il s’agissait d’une simple navette assurant la liaison entre l’île et le port. Obéro abandonna le rescapé.
En s’approchant, il vit une dizaine de soldats qui s’affairaient à charger l’embarcation de vivre.
— Messieurs, bonjour…
— Dégage, fit l’un des gradés.
— Je souhaite simplement me rendre sur l’île.
Le soldat s’arrêta et le toisa.
— Écoute, j’en vois tous les jours des types comme toi qui veulent marchander avec l’intendant. Et bien tu sais quoi ? Moi vivant, tu n’iras pas sur l’île.
Obéro usa alors d’une ruse qu’il avait l’habitude d’employer lorsqu’il voulait pénétrer dans des lieux d’ordinaire interdits.
— Je crois que vous ignorez les implications de ma venue, déclara-t-il très solennel.
— Je crois pas que t’aies compris…
Obéro leva la main et montra ostensiblement l’anneau qui ceignait son index. Le soldat reconnut le sceau propre à sa corporation.
— Vous êtes messager…
— Et je viens apporter un message.
— Donnez-le-moi, ordonna-t-il en tendant la main.
— Je suis un colporteur, pas facteur. Je dois délivrer mon message oralement.
Curieux, les autres soldats se regroupèrent autour de lui.
— L’intendant est l’unique destinataire.
Obéro lut sur leur visage une expression de doute qu’il connaissait bien. Il ne lui restait plus qu’à réciter les mots qui lui ouvraient toujours toutes les portes :
— Je ne pense pas que vous aimeriez être accusé d’avoir entravé la transmission d’un message d’une importance de premier ordre. Alors comportons-nous en hommes de bonne volonté, conduisez-moi à l’intendant, et je n’oublierai pas de féliciter votre loyauté.
La menace doublée d’une récompense acheva de dissiper la méfiance du gradé. Il recula et laissa Obéro grimper dans le voilier. Puis, sans rien dire, il se laissa porter sur les eaux noires.
Doucement, l’embarcation gagna une petite île au sud-est de la baie d’Achatus. Sur place, le palais d’un riche marchand avait été investi par les forces armées. Plusieurs baraquements occupaient les jardins et des canons trônaient face à la mer, prêts à bombarder tout vaisseau suspect. Obéro estima les effectifs à un millier de soldats et s’efforça de capter des conversations dans l’espoir d’en apprendre plus sur la princesse Luciane. Malheureusement, il fut conduit sans délai dans la villa pour être présenté à l’intendant.
Un hoplite le fit entrer dans une grande salle carrée à la fois immense et somptueuse. Les murs étaient lambrissés de boiseries anciennes, et de vastes fenêtres laissaient entrer la lumière à flots. Partout, des armes et des munitions s’entassaient sur des meubles ciselés. Face à lui, un homme au visage à moitié bandé écrivait derrière une table peuplée de cartes et papiers. Malgré sa petite taille et sa tête ronde, il émanait un puissant charisme de chacun de ses mouvements, si bien que Obéro s’inclina par déférence dès que l’intendant posa son regard sur lui.

Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
16 août 2015 à 21:10:34

Lu !

Quelques remarques me sont venues à l'esprit, je vais essayer de ne rien oublier.

- "Après une bonne heure de déambulation, il se résolut à demander son chemin à un rescapé sur le port. En le voyant approcher, l’homme se recroquevilla sur le sol :"
Il manque, je trouve, une mini-description pour poser la scène ; au moins dire que le rescapé est un homme assis (ou plutôt accroupi ? recroquevillé ? ) sur le sol couvert de cendres... Là, on a à peine le temps de savoir qu'il l'a rencontré que déjà l'action s'engage.

- Tu dis qu'il y a des canons pointés sur la mer ? Du coup, ce n'est plus de l'ancient fantasy, c'est du... ancient steampunk ? :hap: Pour le coup, ça me parait peu cohérent avec les hoplites, leur armure n'est pas adaptée aux armes à feu...

- Une remarque idiote, mais Loédac m'a fait penser à Loudéac. :rire: Plus sérieusement, le nom ne sonne guère ni latin ni grec je trouve, il dénote un peu avec le reste.

- Un noble qui devient messager, ça ne choque personne dans ton univers ? Parce que d'une, Lodéac ne semble pas être si anecdotique, puisque le régent le localise tout de suite sur la carte (tu peux arguer que la carte est très détaillée, et que le régent est censé tout connaître); de deux, c'est quand même un messager qui paraît de bas échelon : il est à pied, seul... Ça fait un grand écart entre les deux conditions non ? Mais peut-être que dans ton monde l'échelle sociale est très mobile.

- C'est ballot que tu mettes autant de temps à dire qu'Obéro vient à Achatus pour la princesse... Comme tu es en focalisation plutôt interne, ça ne me semble pas vraiment justifié d'attendre pour divulguer l'info, qui est quand même primordiale.

ggiot ggiot
MP
Niveau 10
16 août 2015 à 23:05:13

J'ai tout lu, je trouve ça sympa et attend d'en savoir plus. Le livre ajoute sa part de mystère et nous pousse à lire, les persos sont bien rendus et tu as mis cette fois l'ambiance.

L'univers est singulier aussi, tout cela semble crédible, pour le coup je suis assez ouvert hoplite//canon, ça ne me dérange pas tellement, et la vraisemblance de l'échelle sociale n'est pas ce que je regarde en premier. Après je suis de ceux qui ne connaissent pas l'univers, donc je vois peut être les choses différemment aussi.

Le plus agaçant finalement, c'est la mise en page JVC :-( ...

Je demanderai juste une ponctuation dans cette phrase :hap: :

"Il ne restait rien de la grandeur de la capitale en dehors des immenses aqueducs qui s’apparentaient désormais à des ossatures de monstres difformes et de quelques constructions en pierres de taille ponctuant la ville comme des ilots de civilisation au milieu d’un océan de désolation".

Merci pour ce texte !

Nato8888Rifs Nato8888Rifs
MP
Niveau 10
17 août 2015 à 19:01:08

C'est agréable de voir enfin un bureaucrate avec suffisamment de profondeur pour montrer qu'il a de l'ambition, est prêt à se salir les mains, mais apprécie l'honnêteté quand il en trouve et n'est pas qu'une caricature de corruption et de mégalomanie.

Le seul point qui m'a un peu dérangé, c'est qu'on se rend mal compte de l'état de la dévastation de la ville. Tu donnes un cadre antique et visiblement une utilisation assez bien maitrisée de la pierre, donc sans doute la présence importante de bâtiments de pierre.
Dans un incendie, ce qui peut bruler c'est les charpentes de bois, le torchis, les rideaux ou les emplâtres sur les murs et les toitures de paille. Normalement la base de pierre résiste, à moins d'un effondrement, et freine la propagation du feu. Donc je pense qu'un petit mot sur l'architecture de la ville serait bien pour justifier les ravages colossaux de l'incendie.

De même, je ne comprends pas comment l'incendie à pu piéger autant de gens, à moins qu'il soit criminel et que quelqu'un ait répandu une substance inflammable dans la ville comme de l'huile. Ou alors, la capitale était bâtie sur une mine de charbon qui s'est enflammée. En fait, ce que je comprends pas c'est que ton personnage se pose aussi peu de questions sur l'incendie. Je suppose que vu que tu ne l'entoures de mystère, c'est une révélation importante, mais ton personnage l'accepte d'une façon qui ne fait pas naturelle. Je pense qu'il devrait se poser une interrogation ou deux sur l'origine de l'incendie et son étendue, sans réponse bien sûr, pour entretenir le mystère.
Du coup, je comprends pas non-plus pourquoi des nobles qui habitaient pourtant loin de la capitale ont tous justement péri dans l'incendie, laissant presque toutes les terres de l'empire sans propriétaire.

Si j'évalue bien les durées, on est près d'une dizaine de jours après l'incendie, mais les gens ne se sont toujours pas organisés pour reconstruire ou déblayer les ruines.Et tu mentionnes toujours des colonnes de fumées, ce qui pour le coup me laisse vraiment penser que la ville a été fondée sur une mine de charbon.

Globalement, ce sont des petites réflexions que tu devrais expliquer, à moins que je sois le seul emmerdeur que ça choque. Et si c'est volontaire pour des raisons scénaristiques, fais peut-être en sorte que ce soit des questions que ton personnage se pose.

Voilà, c'est vraiment les seuls points noirs que j'ai trouvé. :)

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
17 août 2015 à 19:40:21

Merci d’avoir lu et commenté à tous.

Ardui. Je prends note de la remarque à propos du rang de messager, je détaillerai un peu plus quand je referai le premier chapiter, et une ou deux répliques supplémentaires avec Albion ou Maer pour évoquer comment il a choisi cette voie.

Nato. Après relecture, je suis d’accord qu’il manque encore un petit éclat supplémentaire quant à l’état de la ville. À dire vrai, je pense que ça vient du fait que je comptais en faire une nouvelle très courte, mais qu’au final elle présente une certaine longueur, et j’ai négliger quelques aspects. Je me montrerai plus précis sur les constructions pour lui donner une apparence plus désossée.
En ce qui concerne le sentiment de piège, c’est expliqué plus tard, mais je verrai si je ne glisse pas quelque par une information en ce sens plus tôt. Obéro se pose des questions un peu plus tard, je crois dans le chapitre suivant, tu me diras si ça fonctionne, ou alors je pourrais enrichir le dialogue avec Maer avant l’arrivée au port.

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
19 août 2015 à 19:13:48

Obéro commença ses recherches par les endroits susceptibles d’avoir échappé aux flammes. Il s’enfonça dans la ville et les bâtiments bas firent place à des ruines noircies pleines de débris et de pierres fendues par la chaleur. Arbres et jardins avaient disparu au profit de braises sombres et fumantes. La chaussée était encombrée d’une flottille de carrioles, de centaines de piétons et de milliers de cadavres. Le piétinement des sabots des chevaux, les cris de la foule, les relents de cendre, de sueur et la puanteur firent tourner la tête d’Obéro. Il serra les dents et s’efforça de penser à autre chose.
Sans les longues avenues lumineuses et les grandes bâtisses pour le guider, il aurait finit par s’égarer dans le flot de survivants. Ses pas le portèrent jusqu’à l’ancien forum. Quelques mois auparavant, Obéro s’était tenu au milieu de cette vaste place ; il avait fureté sous les immenses colonnades de pierres blanches, achetant des mets raffinés après avoir délivré des lettres à quelques aristocrates. Il ne restait de cette époque à la fois proche et lointaine que des murs effondrés, des échoppes dévastées et des débris calcinés. Les charrettes roulaient sur les pavés dans un bruit de tonnerre. Des voix négociaient, se disputaient. Quelque part, un enfant pleurait en poussant des cris perçants.
Il comprit rapidement la nouvelle organisation. Les habitants étalaient sur le sol le peu de biens qui leur restaient tandis que les étrangers les piétinaient avec morgue. Obéro reconnut des nomades du désert à leurs capes mordorées qui vendaient de la nourriture contre des bijoux, et plus loin des pillards s’échangeaient leurs trouvailles, le plus souvent des bibelots ouvragés et des livres.
Le sang d’Obéro ne fit qu’un tour. Il serpenta jusqu’à une étale de fortune et manipula avec précaution les tomes en présence. Il s’agissait pour la plupart de volumes sans importance, des traités d’architecture, des registres de compte ou des manuels de couture. Tous avaient une couverture en cuir ou une reliure ficelée.
— Je vous les fais à trois sequins d’argent chacun.
Obéro releva la tête et découvrit un visage barbu crevé d’un large sourire édenté.
— C’est tout ce que vous avez ?
— Vous savez, vous pourrez les revendre le double à Claquance, peut être plus vers Luminède ou Blérinos.
— Personne n’achètera un livre à ce prix-là…
Obéro s’apprêtait à partir, mais le barbu insista :
— Allons, tout le monde s’arrachera les derniers livres d’Achatus, la capitale détruite par le roi fou. Regardez, il y a des traces de brûlures sur le côté, rien de tel pour remplir un cabinet de curiosité.
Ses paroles éveillèrent l’attention d’Obéro.
— Qu’est-ce que vous avez dit ?
— Plus un livre est en mauvais état, plus il a de la valeur.
Il écarta les livres et fixa le marchand amateur.
— Vous avez dit que la capitale a été détruite par le roi.
L’homme éclata de rire.
— Vous venez d’arriver n’est-ce pas ? Et bien oui, le vieux Thélonius était devenu complètement timbré. Rendez-vous compte, il a ordonné de mettre le feu à l’arsenal. On raconte que l’explosion a été si grande qu’il a fait jour au milieu de la nuit. Après, le roi a fait tirer au canon sur la ville avec des boulets incendiaires et a fait couler de l’huile dans les aqueducs. Les fontaines de toute ville ont flambé comme des torches géantes.
Obéro n’en croyait pas ses oreilles.
— Pourquoi il a fait ça ?
— Qu’est-ce que j’en sais ? Une chose est sûre, il a fini par griller lui aussi. Il a fallu près d’une semaine pour contenir l’incendie. Mais ça n’a pas servi à grand-chose…
Le récit du souverain pyromane intrigua Obéro. Il choisit de ne pas accorder beaucoup de crédit au personnage en face de lui en se disant qu’il s’agissait très certainement d’une rumeur. Thélonius était connu pour être un homme obstiné et très attentif à la morale, chose que beaucoup considérait comme une forme subtile de tyrannie, si bien qu’il n’était pas surprenant de voir des gens concevoir de la satisfaction pour sa mort. Obéro le premier, car il pourrait prochainement récupérer ses terres, encore fallait-il qu’il trouve le volume demandé par Albion.
— Dites, vous chercheriez pas un bouquin vert ? demanda le barbu.
Obéro arqua un sourcil.
— Pourquoi vous me demandez ça ?
— Regardez le type là-bas.
Il dressa une main velue en direction d’un groupe de personnes qui s’agitaient à une vingtaine de mètres autour d’une pile de meubles. L’un d’eux se détachait nettement du lot. Il portait une toge d’un bleu céruléen, avait une forte carrure et accompagnait ses paroles de grands mouvements de bras.
— Belloch, reprit le marchand poilu. C’est un Dubithorien qui est arrivé la semaine dernière, et il cherche partout un foutu bouquin vert. Vous le connaissez ?
À cette seconde, l’homme en question se tourna l’air renfrogné. Il posa ses mains sur ses hanches et balaya le forum du regard pour s’arrêter sur Obéro qui tenait dans ses mains un des livres à moitié brûlé du marchand. Belloch pencha la tête et l’observa avec insistance pendant un court moment. Son visage se durcit soudainement lorsqu’il aperçut le livre.
— Maintenant oui, répondit Obéro.
Il reposa le livre et entreprit de le rejoindre sans savoir comment l’aborder. Belloch demeura immobile une seconde, puis, lentement, il fouilla dans un pan de sa toge et en tira un poing fermé. Il jeta dans les airs plein de pièces argentées qui volèrent dans l’air encrassé. Chaque paire d’yeux vit les disques métalliques, chaque paire d’oreilles les entendit tinter en touchant le sol. Le chaos qui suivit fut indescriptible.
Des bras décharnés se tendirent, les doigts comme des crochets avides raclant le sol avec frénésie. Les rescapés se piétinaient, se griffaient et se mordaient, le visage déformé par la faim et le désespoir. Obéro recula par réflexe, abasourdi par la détresse des survivants qui se bousculaient pour quelques sequins, trop pressés de fuir la ville maudite. Il tenta de se frayer un chemin, mais il s’empêtra dans la cohue. Immanquablement, l’attroupement dégénéra en bagarre, et les malheureux se battirent avec férocité. Obéro perdit l’équilibre et fut englouti par l’empoignade.
Un coup se perdit sur sa tempe. Il ne chercha pas à répliquer et, lentement, la douleur s’installa en lui. Obéro tenta de se dégager dans un dernier élan, mais son esprit sombrait déjà dans un brouillard opaque. Sa dernière vision fut celle d’une ombre bleutée qui se dérobait dans le jour mourant.

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
19 août 2015 à 20:22:49

C'est complétement HS ais je lisais ton blog, et je suis tombé sur cette phrase :d) "Les polars ont arrêté de toujours se référer à Cristie, les auteurs de Fantastique à Monpassant et ceux de SF à Verne ou Asimov. Il serait temps de se détacher de ce « maître », "

tu voulais dire Maupassant ? :hap:

Désolé je suis peut être complétement à côté de la plaque :hap:

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
20 août 2015 à 19:33:18

Dois-je comprendre que le nombre de lecteurs est réduit à néant ?

Chocobo_3 Chocobo_3
MP
Niveau 15
20 août 2015 à 19:52:52

A néant? Tu as été lu et commenté en tout sens, Ostra :p) Et la tu as posté une petite partie hier, qui n'a pas encore été commentée 24 heure plus tard, et tu te demande si plus personne ne veux te lire? Ne serais-tu pas un peu impatient ? :-)

(Perso je compte bien continuer ma lecture, quant, ca je ne saurais le dire^^ )

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
20 août 2015 à 20:10:07

Le 20 août 2015 à 19:52:52 Chocobo_3 a écrit :
A néant? Tu as été lu et commenté en tout sens, Ostra :p) Et la tu as posté une petite partie hier, qui n'a pas encore été commentée 24 heure plus tard, et tu te demande si plus personne ne veux te lire? Ne serais-tu pas un peu impatient ? :-)

(Perso je compte bien continuer ma lecture, quant, ca je ne saurais le dire^^ )

+1, j'aurais aimé qu'on me commente autant que toi (+ tu t'en fous de ton blog ? :hap:)

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
20 août 2015 à 20:47:00

J’ai commenté Gobesck et Ggiot, en produisant des analyses détaillées, sans compter un retour téléphonique avec Ardui, ce n’est pas comme si j’étais totalement inactif et que j’avais proposé — et propose toujours — mes services inconditionnellement il y a un moment déjà :

https://www.jeuxvideo.com/crazymarty/forums/message/729602044

Quant au blog, je ne sais pas de quel article il s’agit.

Message édité le 20 août 2015 à 20:47:35 par Ostramus
Chocobo_3 Chocobo_3
MP
Niveau 15
20 août 2015 à 20:57:48

Oui enfin Ostra, on a tous lu des textes d'ici hein. Bon on propose peut-être pas tous la même "profondeur d’analyse", mais ca c'est autre chose. J'ai également lu Gob et Ggiot. Je suis attentivement Ardui, dont j’adore la plume et l'univers. J'ai lu Col, j'ai lu ton premier chapitre, j'ai lu quelques petits nouveaux. J'attaquerais bientot celui de LePerenolonch...

J'ai aucun autre retour que ceux d'Ardui sur mon texte, mais je m'en formalise pas plus que ca^^ Souvent les gens lisent le début, puis abandonne par manque de temps, d’intérêt ou d'envie.

Ton texte a été celui qui a reçu le plus d'analyse et de commentaire, avec celui de Gob, depuis la "résurrection" du forum. Et tu arrive encore à te plaindre :p) Bref, je trouve que tu abuse a fond et c'est parce que je te "connais" un peu, que je connais ton implication dans tout ce qui a tourné autour de ce forum, parce que sinon je t'avoue que c'est le genre de caprice qui ne donne pas envie de poursuivre sa lecture :noel:

(Mais bon, je suppose que tu ne t'en rend pas vraiment compte^^)

Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
20 août 2015 à 22:52:17

J'ai lu ça dans l'après-midi, je n'ai rien trouvé à redire - j'attends simplement la suite. :-)

ggiot ggiot
MP
Niveau 10
20 août 2015 à 23:34:39

Salut !

"Il s’enfonça dans la ville et les bâtiments bas firent place"

Je mettrai une virgule juste après "ville", sinon on lit ça comme ça : "Il s'enfonça dans [...] les bâtiments bas firent". Les deux verbes se percutent et m'ont déséquilibré dans ma lecture.

"Le piétinement des sabots des chevaux, les cris de la foule, les relents de cendre, de sueur et la puanteur firent tourner la tête d’Obéro. "

Je mettrai "lui firent tourner la tête" : on a encore Obéro en tête à ce moment, ça fait répétition je trouve là.

Quelques mois auparavant, Obéro s’était tenu au milieu de cette vaste place

De même : un "il" suffirait je pense.

"Thélonius était connu pour être un homme obstiné et très attentif à la morale, chose que beaucoup considérait comme une forme subtile de tyrannie"

J'ai pas compris le rapport, et ça me gêne parce que cela semble en dire long sur le personnage. Quand on me dit que quelqu'un est très attentif à la moral, c'est plutôt un bon point pour moi... ?

"Obéro tenta de se dégager dans un dernier élan, mais son esprit sombrait déjà dans un brouillard opaque."

Je mettrai encore un "il".

Sinon, super en terme d'ambiance, surtout face aux précédents chapitres. Un peu court, mais efficace.

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