Salutations tout le monde.

Je vous propose une nouvelle histoire s’apparentant à de l’Antic Fantasy, si tant est que ce courant existe. Il est question d’une ville en ruine, d’un livre mystérieux et… d’une princesse.
Ce récit se place trois siècles avant Guerre occulte ( https://www.jeuxvideo.com/forums/1-58-167903-1-0-1-0-guerre-occulte.htm ), et un demi millénaire avant Les Portes de Baldruzian ( https://www.jeuxvideo.com/forums/1-58-147391-1-0-1-0-les-portes-de-baldruzian.htm ). Pour les connaisseurs, cela se passe avant les marées sans retour.
Il n’y a pas besoin d’avoir lu les autres récit pour apprécier celui que je vous présente céans.

Bonne lecture aux curieux.

LES CENDRES D’ACHATUS

Le voyageur massa ses pieds fatigués par deux jours de marche. Il se redressa et vérifia l'adresse inscrite sur la missive ; Le Petit Bois. C'était une grande taverne en pierre un peu à l'écart de la ville. Chacun la connaissait comme étant le repère attitré des prospecteurs, des marchands, chasseurs, des mineurs, et autres aventuriers du même genre, aux intérêts divers et pratiquant maintes activités, pour la plupart très lucratives.
L'homme entra et découvrit une grande salle peuplée d'une multitude de tables en pin encadrées de chaises au confort acceptable. Au fond, une série d'alcôves permettaient aux clients de se livrer à des transactions de tout genre à l'abri des oreilles indiscrètes. Il se présenta au comptoir, et attendit sans rien dire que l'homme en tablier le remarque.
— Obéro ! Ça faisait longtemps. Je croyais que tu avais arrêté de courir le monde…
Obéro ne répondit rien et tendit un parchemin.
— Une missive de ton frère.
— Ah ! Il s'est enfin décidé à m'écrire.
Le tenancier enroula sa main sur le papier, mais Obéro ne lâcha pas prise.
— Un sequin d'argent.
— Dis donc, ça coûtait huit de bronze le mois dernier !
— Payable à la réception, selon les consignes de ton frère. Il faudra t'arranger avec lui.
Le tavernier soupira, plongea une main dans une poche et laissa tomber un sequin sur le comptoir.
— Toujours aussi rapace…
Obéro abandonna le parchemin et fit disparaître le sequin dans sa besace.
— Sers-moi quelque chose de fort, n’importe quoi.
Le tavernier s’exécuta et lui servit une coupe remplie d’un liquide pourpre.
— Un sequin d’argent.
Obéro grimaça.
— J’aurais dû m’en douter…
— Tu te laisses pas avoir d’habitude. Tu as du faire un sacré bout de chemin pour avoir l’esprit aussi esquinté.
— J’ai fait un détour par les plateaux dans le nord, répondit Obéro en buvant la moitié de sa coupe. J’ai trouvé une ville abandonnée. La moitié des bâtiments était ensevelie, mais il y avait quelques constructions encore debout, j’ignore depuis quand.
— Tu as jeté un œil ?
— Bien sûr, mais ça n’a servi à rien, tout avait déjà été vidé par les nomades du coin. Même les agrafes de plomb entre les pierres avaient été récupérées.
— Je ne comprends pas pourquoi tu passes tout ce temps dans le désert.
— Il y a toujours quelque chose d’intéressant, un peu d’ivoire sur un squelette, de l’ambre ou encore des tigres. Leur fourrure se revend bien. J’arrive parfois à dégoter des pierres précieuses dans des canyons.
— Quand tu as de la chance, lança le tenancier avec une pointe de jalousie.
— Il faut savoir où chercher.
— Tu te ruines la santé, tu devrais retourner chez toi et t’installer comme scribe.
Une expression mélancolique passa sur le visage d’Obéro.
— Si seulement je pouvais…
Un bruit violent du côté de l’entrée le coupa. Les conversations moururent, et tous les regards se posèrent sur la porte. Un homme enveloppé dans une grande cape pourpre venait de faire irruption. Le visage have, il s’exclama essoufflé :
— Achatus a brûlé !
Certains sursautèrent, d’autres devinrent livides, quelques-uns se durcirent et portèrent leurs mains au visage. L’homme reprit sa respiration avant de rajouter :
— Le roi Thélonius est mort.
— C’est arrivé quand ?
— Il y a moins d’une semaine …
Quelques murmures parcoururent les tables, vite étouffés. Achatus était la capitale du royaume de Docotère, une cité gigantesque et florissante connue pour ses mille palais. Obéro savait que plus deux millions de personnes peuplaient les rues étincelantes de la ville royale, et que son forum était si vaste qu’il fallait une journée rien que pour le traverser. L’idée que le centre du monde ait pu disparaître dans les flammes glaça les clients attablés. L’homme s’avança vers le comptoir et but dans la coupe d’Obéro.
— J’ai vu les colonnes de fumée à l’horizon. J’ai vu les survivants qui fuyaient, les habits noircis par les cendres. J’ai vu des enfants brûlés avec des cloques sur tout le corps. J’ai vu des mères se battre pour une miche de pain...
— Achatus a vraiment brûlé ? s’enquit le tavernier.
— Tout, il ne reste rien, ou du moins, que des ruines infestées de pillards.
— Qui dirige le pays maintenant ? lança un mercenaire.
— Je ne sais pas… c’est le chaos là-bas. Tous les membres de cour sont morts. Il n’y a que la princesse Luciane qui a survécu, je ne sais pas ce qu’elle fait maintenant…
Un silence absolu s’établit dans la salle. Obéro, pour sa part, réfléchit à toute vitesse.
— Attendez, tous les princes du palais, tous les seigneurs, tous les courtisans sont vraiment morts ? demanda-t-il ?
— Puisque je vous le dis ! Le feu a débuté près du palais, vers l’agora, puis…
Tandis que le voyageur racontait son récit funeste, personne ne remarqua le large sourire qui fendait le visage d’Obéro. La mine rayonnante, il n’écoutait plus. Il n’hésita pas un instant, et quitta l’auberge avec la discrétion d’une ombre dans la nuit. Quand l’homme en cape termina son histoire, Obéro était déjà hors de la ville, marchant vers Achatus.

Oui, sympa, même si ça va très vite et qu'on a pas l'impression de se poser.

J'ai pas tellement apprécier la première image du récit, à savoir des pieds . Sans blague hein ^^ !

J'aurai aimé avoir plus de descriptions, sur le lieu, l'ambiance, au fur et à mesure de l'avancement du texte. Il manque quelque chose. Je pense que c'est l'ambiance.

Les tavernes en Fantasy c'est pas ce qui manque ! A quoi elle ressemble la tienne ? On peut y sentir la sueur ou les senteurs de fruits écrasés ? Ce genre de conneries .

Le dialogue est efficace, et la fin d'autant plus.

Merci pour ce moment, comme dirait l'autre.

J'ai pas grand chose de plus à dire que gigot

C'est vrai, il y a un truc qui manque, c'est l'ambiance (j'ai exactement ce même problème, j'ai envie de frapper mon texte creux )

Sinon Obéro a l'air d'être un personnage intéressant, pas forcément très gentil avec un passé lourd SpoilAfficherMasqueren rapport avec la famille royale ? assez opportuniste aussi j'ai l'impression

Diable, déjà un commentaire !

Merci d’avoir lu et commenté. Je trouve ta remarque sur les pieds très juste, c’est la première fois qu’on me le dit, et je vais modifier ça. Une suggestion ?
Après, c’est un peu fait exprès d’aller vite, toute l’action se passe ailleurs, si bien que la taverne n’a pas vraiment d’importance, juste pour introduire le récit.
Tout le début gagnerait à être changer j’y pense, peut être que je devrais simplement le montrer en train de marcher, puis faire une halte sur la route, genre près d’une fontaine ou un point de passage, avec des caravaniers qui sont justement en train de fuir Achatus. Qu’en dis-tu ?

J’en profite pour partager une couverture que j’avais bricolé pour ce récit : http://www.gopix.fr/image-C473_55CF5245.jpg

LePerenolonch : merci d’avoir lu et commenté. Tu as raison sur un chose, et tort sur une autre.

Sinon je trouve que le contexte de l'intro est pas mal, j'pense pas qu'il faudrait tout changer

Je peux garder le dialogue, mais ne pas mettre une taverne. Ou alors tu aurais une autre idée en tête ?

Au fait, vous voudriez que je poste les chapitres selon quelle régularité ?

Selon ta régularité

Après, j'ai pas trop d'idée, mais je pense que les caravaniers ça aurait plus d'impact sur la tragédie qui arrive à Achatus, si tu arrives à bien mettre l'effet du réfugié désespéré qui a côtoyé la mort et qui a tout perdu

Sinon en parcourant le forum je suis tombé sur ton blog wordpress (berk un CMS ), j'zieuterai un de ces 4 (la j'ai envie de fournir mon chapitre à mes lecteurs )

Pour la relire une troisième fois, je ne pense pas qu'il faille changer le déroulé de l'introduction, d'autant plus que l'histoire réserve d'excellents rebondissements par la suite.

Kezako un CMS ?

C'est ça http://www.commentcamarche.net/contents/1316-cms-content-management-system

Laisse tomber, j'aime pas parce que ça fait mon boulot

Parce que l'action se passe ailleurs, tu mets de coté l'ambiance ?

Jamais ô grand jamais !

Je ne connais pas ton univers comme d'autres apparemment.

Pour le tout début, tu peux mettre qu'il a mal aux pieds si tu veux, mais pas qu'il se les masse, sinon on imagine le truc, héhé, effet assuré !

Des pieds fripés aux ongles noircis et cassés par le désert

en plus en puvb JVC juste en dessous du formulaire de commentaire, j'ai ça

http://puu.sh/jCy3k/ed9f3ff759.jpg

VDD : !

Pas grand chose à dire, c'est un début, quoi, on pose les bases d'une situation. Ca donne envie de lire la suite, par contre, donc c'est positif J'attend donc la suite^^

Je confirme qu'il manque un petit quelque chose. L'ambiance de la taverne, ou l'attitude des clients, par exemple

• « L'homme entra et découvrit une grande salle peuplée d'une multitude de tables en pin encadrées de chaises au confort acceptable. Au fond, une série d'alcôves permettaient aux clients de se livrer à des transactions de tout genre à l'abri des oreilles indiscrètes. Il se présenta au comptoir, et attendit sans rien dire que l'homme en tablier le remarque. » L'enchaînement avec la dernière phrase du passage est pas optimal vu qu'il commence par un « il » qui est censé référer à « l'homme », sauf qu'une autre phrase est passée depuis, et que grammaticalement le pronom devrait référer au dernier syntagme masculin, l'abri... au niveau cohésion vaudrait mieux remettre un synonyme ou l'autre plutôt que le simple pronom quoi ^^

• « Le visage have, il s’exclama essoufflé : » hâve, virgule avant « essoufflé »

• « Certains sursautèrent, d’autres devinrent livides, quelques-uns se durcirent et portèrent leurs mains au visage. » à leurs visages ; l'expression ne me paraît pas assez figée pour pouvoir se permettre de ne pas accorder en nombre ê_é

• « Obéro savait que plus deux millions de personnes peuplaient les rues étincelantes de la ville royale » plus de deux

• « Tous les membres de cour sont morts. » de la cour, non ?

• « Attendez, tous les princes du palais, tous les seigneurs, tous les courtisans sont vraiment morts ? Demanda-t-il ? » Un point d'interrogation en trop

Voilà pour ce qui est de l'ordre du ponctuel. Sinon, comme mes prédécesseurs je pense que c'est un bon début, qui accroche le lecteur, qui intrigue et qui donne donc envie de découvrir la suite. Par contre, je suis également d'avis, comme plusieurs des autres, qu'il manque un petit quelque chose au niveau de l'ambiance pour rendre le texte vraiment passionnant - même s'il ne s'agit que d'un début. J'ai l'impression que tu as un style parfois un peu lapidaire sur les bords, et autant ça peut être une grosse qualité au niveau d'actions successives, de rebondissements etc., autant pour une introduction tu gagnerais peut-être à faire quelque chose de plus posé avec des descriptions du cadre et de l'ambiance, pas un roman puisque j'ai bien compris que les lieux en eux-mêmes n'étaient pas si importants, mais un petit quelque chose en plus quoi. Par exemple quand tu dis :

"« L'homme entra et découvrit une grande salle peuplée d'une multitude de tables en pin encadrées de chaises au confort acceptable." C'est un peu sommaire comme description, et très "impersonnel" surtout. On dirait souvent que tu ne fais qu'énoncer une suite d'actions de façon très clinique, à part à certains endroits comme quand ton narrateur évoque les splendeurs d'Achatus.

Bon après, ça reste plutôt agréable à lire puisque du coup c'est très fluide, mais heureusement que les dialogues (eux, très réussis, par contre) sont là pour apporter un peu de sel de temps à autre. Ah et niveau mise en page, je sais pas si c'est fait exprès ou pas mais avoir tout d'un bloc comme ça c'est pas non plus hyper engageant, un peu d'espace entre les paragraphes ne ferait pas de mal. Voilà, en gros je reste un peu sur ma faim mais je suis fort curieuse quant aux événements à venir, et puis c'est jamais qu'un premier chapitre après tout. Bref, j'attends la suite

Merci d'avoir lu et commenté.

Je prends bonne note de tes remarques et valide l'ambiance terne. Je veillerai à changer ça.

Lu !

Je n'ai pas grand chose à ajouter qui n'ait déjà été dit. Je vais seulement revenir sur cette sombre histoire de pieds pour dire que ça ne m'a pas choqué le moins du monde.
On veut la suite !

C'est marrant, ça m'a pas du tout dérangé l'histoire qui commence par un type qui se masse les pieds après une longue marche. Justement, ça nous évite l'éternelle scène se voulant épique ou dramatique. Nan, là un type qui se caresse les ampoules, les verrues, les mycoses et autres callosités, c'est minable, c'est désespéramment ancré dans le réalisme des voyageurs.
Ensuite la scène dans la taverne sent bon le mec qui vient déposer l'objet de quête à son pnj, pour débloquer l'apparition du pnj suivant qui le mène sur la prochaine quête. Pour sûr, c'est pas terrible comme premier contact avec l'histoire.
Si le personnage était déjà en route vers Achatus, il pourrait expliquer comment il a appris la nouvelle, le lecteur n'aurait pas l'impression de lire un prologue justifiant l'aventure, il serait déjà plongé dedans, en plus tu pourrais glisser un ou deux autres détails dégoutant sur les peines de la marche à pied. Je pense que ça marcherait mieux (sans jeux de mot).
Après, c'est peut-être juste moi, mais l’exagération des cataclysmes m'a toujours un peu dérangé. C'est peut-être le paysan qui gonfle son histoire,mais une ville aussi monumentale qui brûle sans plus d'explications avec presque toute la caste dirigeante qui se fait oblitérer, c'est pas très crédible. Un feu aussi efficace, en général, il est causé par une armée, ou un volcan à la limite.
Après, je comprends que tu préfères te concentrer sur l'enrichissement de l'histoire et que sa justification soit moins travaillée.

Je trouve mon message un peu sec, donc je rajouterai que le style est toujours aussi bon. Je pense pas qu'il soit nécessaire de surcharger ce passage de détails vu que c'est le déclencheur de l'histoire et qu'on se fout un peu de ce que peut boire le planteur de navets à la table du fond, faut au contraire que l'attention du lecteur soit vite captée par une annonce importante.