Waw... Je suis rarement (jamais même) moi-même sur ce forum, je sers plus de troll qu'autre chose mais tu me force à me dévoiler !
J'ai été cette "emma" pendant de nombreuses années aussi avec un garçon que j'ai rencontré à la fac, tout pareil...
Je peux pas tout détailler en quelques lignes mais j'ai toujours gardé ce mec "sous la main" pour me rassurer quand j'avais des moments creux, des moments vides. J'ai eu une enfance assez difficile et cette enfance m'avait laissé de telles sequelles que je n'ai jamais su être heureuse en couple, et qui m'a poussée tout droit dans des relations hyper malsaines voire violentes.
Puis il y avait ce "petit gars" (comme je le surnommais) qui était toujours là pour moi. J'ai toujours été intimement convaincue qu'il était amoureux, qu'il "attendait"... Mais je crois qu'au fond je ne me suis jamais rendue compte que je ruinais sa vie, il avait un plan cul de temps en temps, une relation éphémère mais JAMAIS rien de sérieux mais cela ne m'a jamais questionné outre mesure car en réalité je n'avais jamais pris le temps de lui demander "Pourquoi tu n'arrives pas à t'accrocher à une fille?".
Je n'ai pas usé de malhonnêteté de la même façon, comme Emma l'a fait pour s'inventer une part de sa vie. Mais je l'ai manipulé malgré moi parce que je crois que de mon côté aussi il y avait une sorte de dépendance à son affection que je ne saurais décrire... Je voulais qu'il soit là, le perdre définitivement m'étais inimaginable et je savais que sa présence dépendait de l'amour et des espoirs qu'il se faisait de voir un jour briller une relation amoureuse entre nous.
C'est affreux parce que ton histoire me rappelle combien j'ai pu être cruelle... J'ai moi aussi pu envoyer des signaux qui n'en était pas, juste pour le raccrocher (J'ai fait le coup du peignoir, d'ailleurs ça m'a fait rire quand j'ai lu ça x)).
Quoi qu'il en soit... Le temps est passé et il a fini, lui aussi par me claquer la porte au nez... On a fini par se reparler mais de loin.
Ton histoire me rend affreusement nostalgique, et je me sens aussi un peu comme une m*rde d'avoir fait subir ça à quelqu'un...
Je suis célibataire depuis peu et quand je repense à lui, je me dis que finalement c'était peut-être le bon parfois. Il me manque. Mais je me dis que j'ai détruit presque huit ans de sa vie alors je ne veux plus m'immiscer, m'imposer.
Pour conclure, je dirais que la dépendance est en réalité des deux côtés, simplement tu ne peux pas percevoir celle d'Emma, cependant les objectifs sont bien différents... Toi tu étais dans une idée positive, Emma elle, elle cherchait juste à sortir la tête hors de l'eau. Tu étais son point d'ancrage, ce pillier qui au milieu de tout son monde instable et changeant, qui ne bougeait jamais et demeurait là, impassible.
Merci pour tout ça. Je suis vraiment hyper émue en repensant à ton histoire.