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Sujet résolu : Concours d'Ecriture interforum été 2015

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Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
25 juillet 2015 à 00:24:11

Le 25 juillet 2015 à 00:21:33 YUu12 a écrit :
Bonne chance a tout les participants et bonne initiative un topic comme ça ! ;D

merci :p)

Limpo_lePhoenix Limpo_lePhoenix
MP
Niveau 10
25 juillet 2015 à 01:06:39

Bon je me lance.Je débute tout juste dans l'écriture alors merci d'être indulgent.

- Allez on se réveille.
C'est ces mots qui me sortirent de mon sommeil alors que je venais de dormir pendant 5h durant un trajet en voiture qui nous conduisait à Montauflanc.La tête collée contre la vitre,les rayons du soleil m’éblouir et me force à détourner le regard de l'autre coté et à voir ma sœur en train de jouer sur sa ds.
Je me masse les yeux pour les réveiller et bois une gorgée d'eau fraîche car bien que les vitres étaient ouvertes,ils régnaient une grosse chaleur dans la voiture,été oblige.Maman conduisait la voiture,une main sur le volant et l'autre tenant sa cigarette le coude appuyé sur le bord de la vitre.
-Alors bien dormis?
-Non.
Je voulais lui faire savoir que je n'avais pas changé de position sur ces vacances forcées.
Dans son rétroviseur je vois qu'elle fait la moue.Et oui ma pauvre,t'as voulus m'emmener maintenant assume-en les conséquences,je serais le plus désagréable possible.
Je regardas par la vitre pour voir le paysage mais à part de l'herbe et des vaches il n'y a rien d'autre à admirer.Dame nature me décevant je fis appel à une autre divinité,Iphone.
Je tâtas ma poche droite mais bizarrement il n'était pas là.La gauche alors.Non plus.
-Eh maman,je ne trouve pas mon portable.
-Tu l'as sûrement laissé dans ton sac.
-Alors arrête-toi que je vérifie,lui demandais-je avec un brin de panique.
Elle se retourna et me demanda droit dans les yeux
«Sérieusement?
-Oui sérieusement,tout en lui rendant son regard.
-OK.
Et elle commença à se garer au bord de la route.Alors que j'ouvris ma ceinture,je remarqua que ma sœur me regarda avec un air dégoûté et je lui répondis par une grimace.
-Pauvre taré,marmonna t-elle.
J'ouvris la portière et me dirigea vers le coffre.J'entendis le clic d'ouverture et leva l'avant du coffre pour commencer à fouiller.
Je glisse la fermeture,je fouille,je fouille,je fouille.Rien.
Je ferme le coffre,remonte dans la voiture et regarde dehors dans le vide.
-C'est pas grave,ça va te faire du bien tu verras,me dit ma mère,
Tu parles..

-Bonjour,je peux prendre votre commande ?
La serveuse était jolie,comme toutes les serveuses j'ai l'impression,elle avait un sourire éclatant,un visage fin et avait une queue de cheval,une coiffure que j'adore.
J'aimerais bien lui sortir un truc marrant qui la fasse sourire.Ce serait une petite victoire qui me prouverait que tout n'est pas perdu avec les filles.
-Un sandwich jambon-fromage et un coca.
-Une salade,répondit ma sœur.
-Pareil que ma fille.
-Très bien je note,dit la serveuse avec son grand sourire.
Et elle partit vers une autre table tandis que je consolais en me rinçant l’œil sur son jolie derrière.
Ma sœur était sur son portable lorsqu'elle leva la tête et demanda a notre mère «Qu'est-ce qu'il y a faire à Montauflanc ?»Elle avait son petit regard de fouine qui montrait qu'elle connaissait très bien la réponse mais qu'elle posait quand même la question juste pour faire chier le monde.
Maman était sur la défensive «Et bien…plein de choses.Il y a une piscine,un très beau jardin à visiter et aussi bien sûr ta tante et tes cousins,
-Mais on les a jamais vu.
-Justement,c'est la famille et il faut bien que vous les voyez !
-On va perdre un mois de vacances dans un trou paumé juste pou leur dire bonjour!Non mais c'est grave là.»
Voyant une brèche je décidais d'intervenir dans la discussion «Elle a raison.Franchement nous on s'en fout d'eux et c'est pas parce que vous vous êtes parlé qu'au téléphone toutes ces années que t'es obligé de ramener tout le monde pour la voir.Il y avait d'autres choses qu'on aurait voulue faire.
-Ah oui comme quoi?
-Ben...là comme ça je sais pas mais ce qui est sûr c'est qu'on prévoyait pas d'aller passer juillet dans un village paumé.»
Elle se mit tout doucement à rire et me regarda les yeux «Oh vraiment et tu prévoyais pas plutôt de rester dans ta chambre comme toutes les autres années avant?À me dire que tu vas bientôt partir mais que comme toujours à la fin de l'été tu me diras que t'avais pas assez d'argent.»Elle parlait assez fort pour que des clients commencent à se retourner et que mon visage devienne graduellement rouge au nombre d'yeux qui me regarde. «Tu ne veux rien faire !Tu n'as pas d'amies donc tu ne sors jamais,tu ne fais qu'aller sur internet et jouer sauf quand il faut descendre prendre ton repas.
À part nous deux tu n'as quasiment aucun contact vu que tu sèches de plus en plus l'école et que tes professeurs me répètent que tu es l'isolé de la classe.
Alors oui j'ai voulue rendre visite à ma sœur et j'ai voulue que t'as sœur la voie enfin mais par-dessus tout j'ai voulue te faire passer de vraie vacances,te faire profiter de l'été!
Parce-que t'as 17 ans et que t'as une vie de merde !»

Elle avait touché le point godwin et pas qu'un peu.
Les premières vacances en été de ma vie étaient les meilleures.Je ne me souviens plus trop en détail mais je me rappelle des rires,du sable chaud,de mon père qui me poussait sur la balançoire,d'oncle Didier qui me montrait comment pêcher,de ma grand-mère qui me faisait voir les photos de sa jeunesse.Tous ces moments sont teintés de joie et de calme dans mon esprit.
Ensuite vers mes 7 ans est arrivée Stéphanie ma sœur.
Comme tous les bébés elle était toujours très souriante et je m'amusais souvent avec elle.Avec le recul je pense que c'est à cette époque que je me suis sentie le plus proche d'elle.
Est venue l'adolescence et les problèmes.
J'ai toujours été très proche de mon père et je voyais son couple avec maman indestructible.Mais les disputes incessantes n'ont fait qu’accroître mon angoisse de les voir se séparer et la gifle qu'il lui a mises a éteint mon angoisse pour la remplacer par la tristesse du divorce et de son départ,notre mère ayant eu la garde.
Quelques sorties le week-end,de l'argent poche tous les mois voilà tout ce qu'il me restait de contact avec lui juste avant qu'il coupe totalement les ponts avec nous seulement mois après le divorce.
Je commençais à me renfermer de plus en plus et à ne quasiment plus avoir de contact mes amis.
Maman devant s'occuper de nous seul,elle faisait des heures supplémentaires et vu que la famille du coté de ma mère ne contenait plus qu'une sœur perdue de vue ont dût faire une croix sur nos vacances.
L'été que j'adorai tant dans mon enfance était devenue morose comme tout le reste.

Je ne regardai plus qu'elle dans le restaurant et alors que je pensai que j'allai exploser de rage ce fut la mélancolie qui s'empara de moi car elle avait dit la vérité et avec tant de véhémence que cela me blessa au plus profondément de mon cœur.
Stéphanie avait écarquillé les yeux pendant toute la durée du discours de ma mère et ne savait plus trop quoi faire.Les gens du restaurant reprirent leur discussion bien que certains rires subvenaient encore.
Et la femme qui m'avait mit au monde,élevé et qui venait de dire ce qu'elle pensait de moi venait de prendre conscience de ses mots et je lisais le regret sur son visage.
La serveuse revint nous apporter nos plats et nous mangeâmes dans le silence sans prononcer un mot.

On régla l'addition et nous sommes allé monté dans la voiture chacun à notre place.
Maman se retourna vers moi et prit sur elle de dissiper la gène «Écoute je suis vraiment désolé de t'avoir dit tout ça.»Des larmes commençait à perler dans ses yeux.«J'étais en colère et je pensais pas ce que j'ai dit.
-Non t'as raison ! C'était violent mais ce que t'as dis était vraie.J'irai pas jusqu'à te dire merci non plus,dis-je en ayant un petit rire nerveux.Mais oui ça va me faire du bien ces vacances.
Elle me regardait en souriant et a vu que j'étais sincère dans ce que je disais «Je suis contente que tu le prennes comme ça.Et puis on va voir,ça peut-être sympa ces vacances à Montauflanc et puis l'important c'est qu'on soit tous les trois,pas vrai?
-Oui,répondit ma sœur moyennement convaincue mais souriante.
-Ouais sûrement.
-Allez on y va.»
Voilà j'appréhendais toujours un peu ces vacances mais j'étais bien plus heureux d'y aller et puis qui sait ça pourrait me rappeler les étés de mon enfance.

Message édité le 25 juillet 2015 à 01:08:16 par Limpo_lePhoenix
Trollbasterd Trollbasterd
MP
Niveau 10
25 juillet 2015 à 01:57:53

Douste-Blazy, je me souviens de t'avoir aidé pour l'écriture :-)

-manit007- -manit007-
MP
Niveau 10
25 juillet 2015 à 12:29:20

L'idée est simple : vous avez jusqu'au dimanche 24 juillet à 23:59 pour proposer un texte

Mais dimanche c'est demain :(

ça compte encore alors ? :hap:

J'avais écris un texte il y a quelques temps pour le poster sur le forum mais ça avait bidé, je le poste ici au cas ou ça compterai quand même :(
.
.
.
musique d'ambiance http://www.rainymood.com/watch?v=Byz6960tWxQ
.
Il ne faut pas compter connaître la campagne en allant s'y balader qu'aux belles journées d'été. Pour en voir la vivacité et la rusticité, la beauté d'un paysage champêtre façonné par la main de l'homme au file des générations et de la lame de la faux, il faut une composante essentiel : La pluie.

Pour se faire il faut s'y rendre une fois le spectacle du beau temps terminé, une fois le rideau de pluie tiré, quand tous le monde est partis. Vous êtes alors seul, humble privilège qui vous est offert si vous avez eu le mérite de vous y être déplacé, au mauvais moment populaire des villes mais au moment ordinaire des champs.

Qu'elle est belle la campagne sous la pluie ! Triste, elle ne l'est point. Mélancolique, peut-être. En fait elle prend un second souffle, rayonne sous les bourrasques chargées de gouttes, ses éclaboussures, au file de l'eau sur la feuille et au fond du ruisseau. Il faut aller voir, allez ! Sur les chemins de pluie chantés par Jacque Brel, privilégié que vous serez dans cette réduction du monde au voile de bruine vous isolant dans un paysage qui n'a pas plus de quelques lieux de visibilité. Il n'y a plus que votre route et vos vallées, vos collines, une ferme ou un irréductible clocher. Tous le reste a été mis hors de portée de ce monde délimité par la pluie, soudain saisissable en une pensée, à la mesure de l'homme.

Elle change cette campagne, se dote d'une palette de couleurs si ternes, et pourtant si douces et chaudes à nos yeux, si apaisante.
Les bruns se durcissent. Bruns de la terre, bruns de la chaux, bruns des champs, bruns de l'écorce, bruns du poil animal.
Une lumière entre deux averses, et le bitume des routes répond aux épais nuages, prenant des reflets bleutés miroitant sous les ondulations de l'eau s'écoulant.
Le gris du ciel, emporté par la pluie hors de la torpeur de son royaume céleste, descend sur l'horizon jusqu'à remplir les sillons, et en domaine collinéen brumer le lointain en vagues successives de décors rendus insondables au regard, se perdant en ombres de loin en loin.

Une pluie faite d'humidité qui fait l'humilité. Humidité devenant personnelle et intime lorsque, incessante des heures durant, se glisse dans les chaussures, entre les couches de vêtements, dans la moindre ouverture. Et sous un vent automnale ou un froid hivernal, vous saisi, vous vivifie comme tous le reste.
Pluie accablante l'hiver, dans le froid, battant l'imperméable en lames de grêles et de neige fondue. Ou pluie salvatrice, vous inondant d'un rafraîchissement soudain, un orage d'été.
La pluie, elle efface et redessine des motifs au gré des sédiments lessivés et des coups de vent trempant les murs à l’abri.
La pluie, emporte avec elle la terre sous nos pieds pour aller la déposer plus loin, continuant son œuvre immuable d'érosion qui redessine les reliefs de la terre depuis que l'eau y est.

Vous la sentez, de tous votre être par tous vos sens. Par sa caresse sur la joue en descendant des cheveux. Son bruit lourd ou léger qui vous entour qui vous étreins. Son odeur âcre, inexplicablement et profondément plaisante, qui monte au nez. Sa fraîcheur arrivée sur le bout des lèvres et glissant en bouche. Les couleurs du paysage qui s'homogénéisent, estompant les vifs et relevant les ternes, une petite douceur loin des écrans d'ordinateurs pour nos yeux.

Il faut-être un brin imaginatif, fabulateur, rêveur. Prendre le temps de... Une fois le pas fait et l'esprit ouvert, la moisson de sentiments et d'expérience ne pouvait être soupçonnée. Dire qu'on soupirait encore, voyant le 'mauvais temps' en levant un coin de rideau à sa fenêtre, avant d'aller se focaliser sur un outils multimedia pour se divertir du monde qui nous entour ! Tant de choses là-bas, toutes ces étendues hors des villes, ces lieux dont nous venons, nous tous petits fils de paysans. La bonne terre odorante sous la pluie, ces champs travaillés de la main de nos grands parents.
Cette boue, c'est notre sang.

Quelques photos que j'ai prisent
https://www.noelshack.com/2015-19-1431114379-averse.jpg https://www.noelshack.com/2015-19-1431114369-bleute2.jpg https://www.noelshack.com/2015-19-1431114423-croix-2.jpg https://www.noelshack.com/2015-19-1431114436-bruine.jpg https://www.noelshack.com/2015-19-1431114501-soleil-d-automne.jpg https://www.noelshack.com/2015-24-1433792071-dscf2448.jpg

WHAWHA WHAWHA
MP
Niveau 50
25 juillet 2015 à 21:08:25

Je pense qu'il s'est planté, c'est dimanche 26 juillet, 23h59.

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
25 juillet 2015 à 21:34:15

Oui, c'est dimanche 26 juillet...

Conchoide Conchoide
MP
Niveau 7
25 juillet 2015 à 22:16:55

Je participe

xFSKx xFSKx
MP
Niveau 10
25 juillet 2015 à 23:33:28

Je poste juste pour annoncer mon coup de gueule, parce qu'à chaque fois je lis "Concours Ecricome" dans le titre :-((

OgreSama OgreSama
MP
Niveau 10
26 juillet 2015 à 00:08:47

Comment on peut se tromper sur la date :rire:

mawachigeriii mawachigeriii
MP
Niveau 7
26 juillet 2015 à 08:04:47

Limpo j'ai bien aimé ton histoire. Bon y a des trucs à améliorer dans le style et la conjugaison des verbes c'est pas tout à fait ça mais j'aime bien les ptites histoires comme ça qui racontent des fragments de la vie de tout les jours :oui:

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
26 juillet 2015 à 09:10:18

Wow, on en est déjà à une quarantaine de textes "sérieux" postés... Vous me faites peur :hap: ...

amlsraelhai amlsraelhai
MP
Niveau 8
26 juillet 2015 à 09:16:56

C'est quand les resultats du concours ?

TintinVagin TintinVagin
MP
Niveau 10
26 juillet 2015 à 09:40:22

Euh mon texte est sérieux je tiens à le dire je participe reellement ya de la profondeur et du symbole dedans :(

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
26 juillet 2015 à 10:04:47

AmI :d) le vendredi 7 aout.

LesAppelsDeToph LesAppelsDeToph
MP
Niveau 7
26 juillet 2015 à 13:52:39

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/30/1437911081-concours-d-ecriture-jvc.jpg

Ah ok la prévisualisation en mousse à raser : contraint d'en prendre une photo car en postant, la disposition des phrases est altérée :rire:

(d'accord avec TintinVagin)

Kokopali Kokopali
MP
Niveau 10
26 juillet 2015 à 15:45:56

Ouais la façon dont JV.com met les paragraphes en place laisse peu de liberté.

Limpo Limpo
MP
Niveau 44
26 juillet 2015 à 15:50:23

Le 26 juillet 2015 à 08:04:47 mawachigeriii a écrit :
Limpo j'ai bien aimé ton histoire. Bon y a des trucs à améliorer dans le style et la conjugaison des verbes c'est pas tout à fait ça mais j'aime bien les ptites histoires comme ça qui racontent des fragments de la vie de tout les jours :oui:

Merci.
Je sais que le style c'est l'un de mes problèmes et j'écris des petites histoires pour m'améliorer sur ce point-là.

Hadohap3 Hadohap3
MP
Niveau 8
26 juillet 2015 à 17:52:21

Je ne sais pas du tout si mon texte plaira, je m'ennuyais et je me suis dit que l'important c'était de participer :hap: :hap: :hap:

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C’était l’heure tranquille où la vie s’éveillait peu à peu dans le village ; j’étais alors adossé à ma fenêtre, devant mon bureau, après m’être blessé à la jambe, bien que cela ne soit qu’une des conséquences d’une constitution, qui était alors la mienne, des plus fragiles, me laissant dans cette retraite forcée, à regarder s’écouler ces longues journées d’été. Le chant des cigales, sérénades auxquelles s’adonnaient quelques couples qui, dans un froissement d’ailes, exprimaient une passion dont j’étais privé, n’était là que pour rappeler la solitude à laquelle j’étais condamné.

Je crois, en effet, que notre connaissance du monde, les expériences que nous avons vécu ou que nous nous représentons, ne viennent jamais ailleurs que de la fenêtre de notre âme. Devant ma fenêtre s’étendaient les vignes de mon village qu’une brise matinale faisait vibrer en une danse effrénée, comme lors de ces fêtes où les Irlandaises, toutes vêtues de vert, ne deviennent plus qu’un son - le doux frottement des jambes contre cette soie qui virevolte à chaque pas. Le ciel était pareil à un vin qu’un homme trop las aurait laissé sécher au soleil ; la lumière d’or perçait ce rubis sanglant, comme s’il s’apprêtait à se noyer dans la quiétude de l’azur. Sur le petit chemin de terre que bordaient les peupliers, s’avançait une jeune femme qui se rendait à la rivière. Le vent soufflait dans ses cheveux et sur sa robe, comme s’il voulait me révéler, à moi seul, ce trésor qui était encore inconnu à mes sens. Il suffisait d’un souffle pour que je puisse entre-apercevoir la blancheur de ses jambes, les rondeurs de ses cuisses, baignées dans les plis de sa robe de toile bleue, son châle qui dansait avec la brise et invitait mes regards sur les dômes de sa poitrine.

Lorsqu’elle fut au-delà de mes regards, mon esprit se perdait à la regarder dans un songe. Elle se serait couchée dans l’herbe, le long de la rivière ; je serais devenu un brin d’herbe afin de caresser les moindres recoins de sa peau, rendue si fraîche par l’ombre et l’eau de la rivière ; elle se serait déchaussée, laissant glisser la pointe de son pied contre l’onde si pure ; je me serais fait brise matinale afin de goûter le parfum de ses cheveux ; il y aurait eu un rossignol en train de chanter, au moment où elle m’aurait accueilli, ses cheveux dans le vent, comme pour m’amener dans ses bras, jusqu’à ses lèvres où baignait un sourire timide. O ! Comme cela aurait été exquis que de mêler la chaleur de notre passion à celle du rossignol ! Quel plaisir aurais-je eu à cueillir cette jeune fille en fleur ! C’était une de ces orchidées dont l’on voit les pétales s’ouvrir à la saison des pluies ; nul autre que moi n’aurait pu s’embaumer du parfum d’une telle beauté.

Je revins à ma triste contemplation, trop ivre du parfum de cette déesse, comme cela nous arrive lorsque le bateau qu’est notre esprit a navigué à travers les brumes épaisses de l’ivresse, avant de surgir devant la réalité d’un jour sans relief, dont les odeurs sont celles d’habitudes que l’on ne pourra jamais quitter. Je vis un homme qui marchait, d’un pas pressé, vers la rivière, alors trop pleine du désir que j’avais laissé s’écouler. Le vent s’était levé, et m’amenait ce nuage sombre là où j’avais laissé ma bien-aimée, dans l’azur tranquille. Il m’était tout à fait antipathique : c’était un de ces hommes épais qui aiment à parader, tout en gonflant les lourdeurs de leur être. Une main passée dans les cheveux, avec ce sourire qu’arborent les hyènes au moment de fondre sur leur proie, il s’en allait, tel un va-t-en-guerre, vers la biche que j’avais laissée.

Combien grande fut ma douleur en voyant ce butor, ce Turc, s’avancer vers ma Dame ; comment pourrais-je encore l’aimer, désormais ? Alors que le soleil s’était tristement couché sur cette journée, que les arômes de cet amour fugace, bien qu’imaginaire, mêlé aux saveurs qui ne se rencontrent que dans une journée d’été s'étaient laissés porter par le souffle du Temps, après que les feuilles et les journées se soient fanées pour être tout à fait jaunies, il ne resta alors plus que le souvenir lancinant, tel un étendard guerrier planté sur ma mémoire, à attendre, à espérer, alors que tout s’était écroulé, jusqu’à ce qu’il vînt à mes sens de nouveau.

Il me vient à l’esprit que cette douleur n’avait en elle qu’un fondement imaginaire, et que la petite fenêtre par laquelle j’avais espéré pouvoir saisir l’immense océan de la vie, comme un naufragé qui pense pouvoir affronter la tempête sur son frêle esquif, alors que le remous s’agite et se tord en une lame ténébreuse, était bien insignifiante ; j’avais vécu dans un rêve, au lieu de vivre. Au fond de ma mémoire, vivait encore cette courte journée d’été, avec sa jolie rivière et ma Nymphe qui attendait, comme Circé guettait la venue d’Ulysse, le passage du rêveur endormi

BonneAventure BonneAventure
MP
Niveau 10
26 juillet 2015 à 17:59:26

Si j'ai bien compris c'est trop tard pour envoyer un texte ?

StMorsayOmega3 StMorsayOmega3
MP
Niveau 10
26 juillet 2015 à 18:13:48

Il est trop tard je présume :(

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