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Sujet résolu : Concours d'Ecriture interforum été 2015

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MP
Niveau 60
22 juillet 2015 à 11:58:06

J'avais posté mon texte en balise spoiler. Du coup, je le reposte pour qu'il soit plus lisible.

Tout a commencé un 17 juin, le jour où je suis né.

Ce jour fut le jour de mon premier mensonge. Et ce mensonge n'était ni destiné à quelqu'un que je connaissais, ni à un inconnu. Mon premier mensonge, il fut envers moi-même, lorsque je me suis persuadé d'avoir une amie avec qui partager ma vie.

J'ai vécu ce doux songe pendant un an, avant de perdre l'inspiration pour cette fille qui, au-delà des frontières du monde où je suis né, était la plus belle dont je peux, jusqu'à aujourd'hui, me souvenir.

Et c'est à la frontière de mes rêves que la réalité est venue me rappeler à l'ordre. Me confrontant de nouveau aux habitants de son monde qui profitèrent, comme à leur habitude, de ma personnalité et de ma gêne à créer des liens pour me marginaliser.
Et bien soit, si je devais porter le rôle du garçon étrange, j'allais convenir à leurs souhaits. Et c'est pour ça que j'ai menti une nouvelle fois. Au lieu de me présenter comme le garçon asocial, je me suis présenté comme l'homme au lourd passé. Et plus le temps a passé, plus mon rôle s'est étoffé et a gagné en profondeur. J'ai enchaîné mensonges sur mensonges jusqu'à me créer bien plus qu'un personnage ; je me suis créé une nouvelle identité.

La veille du jour où je ne les verrai plus fut un 17 juin. Ce jour là, j'ai passé des heures à essayer de me rappeler qui j'étais avant mes mensonges. Mais rien à faire, je n'étais capable de me rappeler de rien.

De ce fait, j'ai gardé l'identité que je m'étais imaginée pour l'année qui a suivi. Mais cette identité aussi était touchée par un problème d'amnésie. Et c'est alors que des souvenirs remontèrent à la surface. Une histoire... Qui a pour origine... Un royaume lointain... Un combat éternel entre moi et... Un autre moi...
J'ai passé l'année à rêver de cette ancienne vie qui a conditionné l'identité que j'avais à présent. Ces souvenirs étaient mes vrais souvenirs, ceux de l'homme au lourd passé que je suis depuis mon amnésie.

Mais le rêve prit fin un 17 juin, lorsque l'ultime bribe de mon passé me revint en mémoire. Ce royaume, ce combat, et cette vie que je croyais être la mienne... Ce n'était qu'une histoire inventée pour me faire passer, aux yeux des autres et des miens, pour... Je ne sais pas qui je cherchais être.

Alors, j'ai repris le cours de ma vie originelle. Celle qu'on dit être réelle. J'ai fait ce que j'avais à faire. J'ai dormi, j'ai étudié, j'ai travaillé, indéfiniment...
J'avais toujours en tête cette vie que je m'étais imaginée durant mon adolescence. Et s'il faut à tout Homme des rêves pour le faire avancer, mon rêve à moi était de vivre cette vie. Et c'est pourquoi je me suis mis en tête, ce 17 juin 2014, de devenir le genre d'homme qui invente et créer de nouvelles machines, afin de créer celle qui me permettra d'accomplir mon ultime souhait.

J'ai passé le demi-siècle à faire tout ce que je pouvais faire pour mettre au point cette machine. Et c'est enfin aujourd'hui, 17 juin 2065, que mon portail est enfin terminé. Il est temps pour moi de quitter la réalité, et de rejoindre le monde imaginaire que j'ai créé lorsque j'étais plus jeune.

Ma vie réelle n'a aucun sens, et aucun souvenir. Rien ne valait la peine d'y être vécu. J'ai été méprisé et mis à l'écart. Pour ça, pour ces 67 ans de vie gâchée, je tuerai ces gens qui m'ont vu souffrir et qui m'ont ignoré. Je les massacrerai jusqu'au dernier, et je rejoindrai le monde de mes rêves. Puis, quand j'y serai, je le modèlerai selon mes propres lois, et ainsi, je m’absoudrai de mes pêchés.
Et jusqu'à l'éternité, je vivrai en tant que celui que je me sens être depuis un jour de juin bien lointain.

SAPestderetour SAPestderetour
MP
Niveau 8
22 juillet 2015 à 15:58:24

Sympa ce dernier texte :ok:

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 16:01:59

wow tellement de textes :noel: ça fait plaisir de voir ça ^^
Il y en a pour tout les gouts en plus, c'est vraiment bien, en tout dans tout les forums j'ai eu deux trois coups de cœur, sans compter tout les autres qui sont tout aussi intéressant :oui: même les "trolls" qui sont assez sympathiques et détendent l'atmosphère entre deux pavés ^^
j'espère que mon écrit restera dans la continuité, et qu'elle plaira au moins à une personne xDD

                                Mars = Terran Dream 

    Solis 8, Taurus
    « C'est le grand jour ! Quatre sont choisis sur 200.000. 68 jours de rêves, ce sera du suicide, mais aussi le début d'une nouvelle vie !... Mon cœur aura le temps de battre la chamade 7 mois, davantage pour l'impatience que la peur.
    
*alarme suivit d'un long souffle* J'ai peur, mais tout le monde éprouve ça face à l'inconnu. Le futur... »

 
    Pendant huit mois, nos quatre aventuriers récapituleront leur planning mais une autre partie de leur temps servira aux espoirs.
    « J’espère voir des martiens ! »
    Ils entretiendraient leurs muscles avec des machines d’haltères adaptées pour l'espace.
    « Au point où on en est, on peut rêver, raillera un autre.
    — Dis, t'es toujours comme ça ? dira notre amis. On va finir par t’appeler Casseur.
    — Ouais et je me fâche rapidement c'est derniers temps.
    — On ne t'a pas obligé à venir...
    — Laisse, vu comme il pète une durite, il crèvera en premier là-bas, interviendra la quatrième personne de l'équipe.
    — Enfin libre de penser, renchérira le premier.
    — Pathétique... Vous les croyez ? Mourir au bout de 68 jours ?
    — Ce sont des scientifiques de...
    — Et alors, ils posent leur cul sur Mars ? Non. Tant que personne n'est mort prématurément sur ce caillou poussiéreux, personne ne pourra dire de telles conneries.
    — N'empêche, si tu ne meurs pas, je finirais bien par te faire la peau... dira le quatrième.
    — Génial ! En plus d'un connard de première, on a une psychopathe qui va tous nous butter. Rien à signaler de ton côté ? demandera le premier à notre amis.
    — Non... moi tout va bien...
    — Bien, toi c'est RAS...
    — Et toi Candide. »
    Candide soupirera et aura un sourire au coin.
    « On en ait qu'à notre deuxième mois, et déjà on commence les alter... cations.
    — Mais... tu n'as pas fait ça, s’esclaffera la psychopathe en se retenant de rire.
    — C'est nul comme blague. » dira Casseur, laissant échapper un petit ricanement.
    Ils finiront tous par rire à gorge déployée.

 
    Lunae 2, Capricornus
    « En fait de voir Mars emplir le hublo, ça c'est le grand jour ! C'est magnifique ! Fanta !...
    — Arrête de crier !
    — Quel Fanta ? J'ai soif...
*rires*
    — Arrête avec tes blagues pourries !
    — Savoure cette instant présent caliméro. »
*grognement*

 
    Atterrissage en douceur. Leur installation était déjà prête.
    Sacrés boulot les rovers !
    « Bien, 2 modules d'habitations, de supports de vie, un de stockage, dit Candide. RAS ? Avec moi ? Le grincheux, ou...
    — Le grincheux il t'emmerde, viens RAS, je ne veux pas être avec elles.
    — Vite les sédatifs, il repart faire un caca nerveux !
    — Bien. Hommes et femmes séparés. »
    Ils firent ensemble l'inventaire des modules.
    « Tout fonctionne. Respirable ; eau potable ; milieu tempéré ; électricité ; rovers opérationnels. Niquel !
    — Si un jour ils lâchent ! -100, degré on les sentira passer.
    — Prions pour que ça n'arrive pas avant l'été.
    — Ça malheureusement...
    — Mais si l'un d'eux lâche, on fait comment ?
    — C'est délicat comme sujet Casseur, disons que les deux habitants suivront le module qui tombe... Pas assez d'oxygène.
    — Optimiste tout ça ! Mais on a nos nouveaux respirateurs. »
    En effet, des scientifiques avaient réussis à créer un matériaux capable de jouer le rôle d'une feuille qu'ils ont fusionnés à un masque qui avait une durée d'autonomie illimité.
    « J'avais oublié ces merveilles ! On dormira sur nos deux oreilles ce soir.. Espérons que Psychopathe n'aille pas zigouiller Casseur en plein nuit.
    — Ne t'inquiète pas Candide, je suis de garde cette nuit. » gloussa RAS.

 
    Saturni 14, Aquarius
    « Heu... nous voilà sur Mars depuis 68 jours, précisément. Même si j'ai lu et approuvé c'est frustrant ! Tant de chose découvertes sans en avoir fait le tour.. Comment quitter un si beau monde ?...
    « Cependant, je suis en parfaite santés. Ils disaient qu'on mourrait d’asphyxie... Ce n'est peut-être...
    — RAS ! RAS !... Viens vite ! C'est Casseur ! »

 
    RAS et Candide accoururent au module de stockage.
    « C'est horrible ! s'écria Psyco. Je suis arrivée et l'ai vu par terre... je pensais qu'il dormait...
    — Il est mort... comment ? demanda RAS essoufflé.
    — J'ai mon idée. » dit sombrement Candide en regardant d'un mauvais œil Psyco.
    Casseur avait l'air effrayé comme si il avait vu la mort en face de lui. Candide chercha des marques de blessures mais rien.
    « Il est mort d'asphyxie... murmura Psyco.
    — Je veux bien te croire... Coïncidence le fait que tu sois la première a être sur le lieu du crime ?
    — Je n'ai rien fait... » et la supposée coupable partit en courant.
    Candide et RAS se regardèrent, choqués.
    Le reste de la journée fut macabre. Ils soupçonnaient l'autre femme d'être l'assassin. Mais comment en avoir la preuve ?... Le soir ils mangèrent ensemble. Psyco avait les yeux rougis.
    « J'avais finis par l'apprécier moi... Je regrette ce que j'ai pu dire à son égard...
    — Oui... l'importance, c'est que l'on est encore trois.
    — Avec un assassin ? Désolée... préfère encore mourir ! hurla Candide. Monstre !
    — JE N'AI RIEN FAIT !
    — Menteuse !
    — STOP ! Ça ne mènera à rien ! Psyco, inutile de te justifier et paniquer à t'en arracher les cheveux ! On ne va pas te tuer ! Surtout si on a pas de preuves...
    — Désolée... c'est que c'est derniers tout devient... bizarre... »
    Elle se leva et partit.
    « J'ai un mauvais pressentiment... souffla RAS.
    — Nan c'est pas vrai ? C'est fou hein ? »

 
    Veneris 13, Kumbha
    « *soupir* Un mois après la mort de Casseur.
    « Psyco est de plus en plus distante, j'ai l'impression qu'elle parle seule... Candide est malade... Trop exposée aux radiations... d'après ses symptômes – Gastro, érythèmes, elle maigris à vu d’œil !... – elle a la fièvre des radiations... Normalement une courte période de latence va lui permettre de souffler un peu, mais le pire est à venir... Phase aiguë... Dysfonctionnements et troubles : production sanguine, appareil digestif, peau... système nerveux... respiration...
    « Aucunes chances d'en sortir... »

 
    Saturni 21, Pisces
    « Jovis 26, Kumbah au Mercurii 18, Candide s'est reposée, son état stable semblait s'améliorer, jusqu'à la dernière phase... depuis trois jour, c'est l'enfer...
    — R... AS... J'ai... froid...
*râle*
    — Dans une semaine c'est enfin l'été. On va passer d'environ -100 degré à un bon 27. Tu verras ça ria mieux.
    — Mon fils... unique enfant... je l'ai abandonné... venant ici...
*pleur et sanglot* Je suis une bonne à rien !...
    — Je... j'arrive. »

 
    Dernier jours avant l'été ! RAS était ravis malgré la situation chaotique.
    Psyco devenait dangereuse et été cloîtrée dans sa chambre. La deuxième femme allait rendre l'âme.
    « Non... venir avec toi... dit difficilement Candide. Pas... seule...
    — Si tu insistes... »
    La jeune Femme réussis tant bien que mal à se lever et tout deux se dirigèrent en direction du module de Psyco.
    «  Réspi... rateur...
    — Pourquoi ?
    — Mauvais... pr... sentiments... »
    RAS obéit et lui chercha le respirateur.
    « Tiens.
    — Non... toi !...
    — Pour moi ? Mais... »
    La femme fondit en larme et leva une main fragile pour prendre le respirateur et l'appliquer au visage de RAS.
    « Mieux...
    — Bon, on y va maintenant, d'accord ?...
    — Hum... »
    Arrivés devant la chambre de Psyco RAS entendit crier et se dépêcha d'ouvrir la porte. Il faillit lâcher Candide sous le coup de la terreur. Son sang se glaça.
    « Tous mourir ! Tous mourir ! Lui... puis moi... puis VOUS !... NON eux aussi doivent mourir ! Merci.
    — Psyco !... lâche ton couteau ! ordonna RAS, avec désespoirs.
    — Jamais ! C'est lui qui m'a dit de le prendre pour tout arrêter !
    — Qui ?...
    — Casseur !
    — Bon sang ! Tu vas tous nous tuer pour rien... Merde baisse ton couteau !
    — Ré... rateur... balbutia Candide.
    — Ce n'est pas un couteau imbécile ! »
    RAS n'eut pas le temps de comprendre. Psyco pressa son pouce sur un bout de son objet et un gros flash lumineux l'aveugla. Quelque chose le souleva et il chuta.
    Un bruit sourd l'étourdis et ses oreilles sifflèrent à le rendre sourd. Quand tout se calma, il ouvrit les yeux et repris son souffle.
    Ses poumons le brûlèrent, une douleur atroce naquis dans sa poitrine. Il faisait nuit, et des flammes permirent à RAS de voir qu'il était dans le sable ! Il tourna difficilement la tête pour voir un corps inerte...
    Candide...
    Il suffoqua, il allait mourir d'asphyxie... Psyco les aura tous tué... Candide en plaisantant avait compris depuis le début comment allait finir ce rêve... Alors que tout devenait sombre et que sa tête tournait à une vitesse ahurissante, il aperçu un objet briller. Le respirateur !
    Mon rêve n'est pas encore finit...
    Après un exploit surhumain il réussis à ramper et à prendre l'objet. Il se le mit sur le visage et respira comme il ne l'avait jamais fait à s'en exploser le thorax. Les flammes moururent car il n'y avait plus d'oxygènes. Le module de support de vie avait lâché... Il n'en restait plus qu'un ! Il s'apprêta à se lever, mais se rendit compte qu'il était quasiment figé...
    Le froid... Non !... NON !
    Il n'allait pas mourir asphyxié, mais gelé... Sa peau craquelait, des fourmis traversaient son corps... Il pris une grande inspiration, réussis à prendre du sable de sa main droite et s'en renversa sur sa poitrine. Psychologiquement ça lui apportait un peu de chaleur... avant de mourir.
    Il sentit les ténèbres l'envahirent.
    En fait, c'est maintenant que je rêve... J'arrive les martiens.
    Il réussit à sourire et partit.

 
    Dans le pénombre, quelque chose bouge... un sphère. Mars ?... Puis elle se déforme et grandie. Il ouvre un œil et une lumière chaude l'aveugle. Mais il ne sent aucunes douleurs.
    La mort... le froid...'
    Il se rappelle les derniers événements et son cœur bondi. Il est mort c'est ça ? Que de la lumière... Ses yeux finissent par s'habituer à la lueur du Soleil. Le module effondré et carbonisé de Psyco devant lui le fait ramener à la réalité. Il va mourir de froid...
    
Non... attend... C'est le Solis 1, Mina ! Le premier jours de l'été !
    Il n'est pas mort ! Il s'est évanoui quelque heures avant le levé du Soleil. Il lève ses bras puis ça tête. Il se rend compte que le sable sur son ventre a disparu...
    Mais qu'importe !
    Il se redresse, court jusqu'au module d'habitation en boitant... Il grimace de douleur mais l'oublie vite quand il arrive devant son module. Il s’attend à voir Candide avec son beau sourire en ouvrant la porte mais se rappelle vite que c'est impossible.
    
Je suis seul...
    Il pose la main sur la poignée et ouvre.
    « Hé RAS ! Qu'est-ce que tu fou ! Viens là ! On sait bien que tu attendait l'été, mais ce n'est pas une raison pour faire la sieste dehors ! crie Casseur.
    — Je... j'arrive ! » RAS est fou de joie mais ne comprends pas ce qu'il se passe.
    
Qu’importe... Ce n'était qu'un terrible cauchemars tout compte fait...''
    Il regarde sa montre.
    Martis 3, Mina...
    Il fronce les sourcils... Est-il possible qu'il est ?...
    D'un haussement d'épaules il ferme la porte pour rejoindre ses amis autour d'un table à rire et à plaisanter, et laisse tout son passé derrière lui. Le rêve est finit, une nouvelle ère commence et il veux être là.

                             Summer = Martian Dream 

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 16:06:14

" La guerre des étoiles sous ses gros nichons flasques" :rire:

RafikiFTW RafikiFTW
MP
Niveau 9
22 juillet 2015 à 17:27:10

Le 22 juillet 2015 à 15:58:24 SAPestderetour a écrit :
Sympa ce dernier texte :ok:

Merci :hap:

Le 22 juillet 2015 à 16:06:14 commando501 a écrit :
" La guerre des étoiles sous ses gros nichons flasques" :rire:

C'est sale hein :hap:

Nogah Nogah
MP
Niveau 6
22 juillet 2015 à 17:43:56

A la lueur de mes Imaginés

Et c'est ici que je me suis éveillée. Une odeur sucrée embaumait ce lieu, une odeur.. Un peu comme celle du marchand de journaux, en bas de la maison, qui vend des bonbons que l'on choisit en les mettant dans un petit sac en papier. D'ailleurs, sans trop savoir pourquoi, j'en ai toujours eu un sur moi. J'examine ce qui m'entoure, face contre le sol, les brins d'herbes chatouillant le bout de mon nez, et je peux voir en gros plan toute une ligne de fourmis, portant les unes derrière les autres des petits éléments de ce décor. Le ciel est orangé, c'est sans doute la fin de la nuit, et bientôt le début de la journée, de mes journées. Ma vie n'est pas vraiment comme celle des autres, il paraît. Mais je n'y prête pas attention. Je sens que je m'endors, les cauchemars vont recommencer, voilà une nouvelle nuit..

Cette nuit ma mère est toujours aussi morte qu'hier, enterrée six pieds sous terre. Elle ne reviendra pas, je le sais. Et pourtant, je me sens toujours aussi orpheline. Il y a encore mon père, mais il est beaucoup trop pris, entre les femmes, les potes, les jeux et ses bières. Une personne vient me donner des cours parce que je ne peux plus sortir sans être en danger. Sans être un danger pour moi même. Autant vous dire que ça ne me passionne pas. J'ai besoin de me sentir vivre. De partir à l'aventure, d'explorer le monde, de découvrir de nouvelles choses ! Et pourtant je suis là, dans mon lit, en train d'endormir ma vie. J'ai hâte de me réveiller aujourd'hui, j'ai de l'inspiration, ça promet d'être magique.

Aujourd'hui je pars en forêt. Je suis toujours aussi seule, vous ne pouvez pas imaginer, et moi non plus, sinon, je le ferai. Je m'éveille sur un sol dur. C'est du bois. Les lueurs orangées pénètrent à l'intérieur de la pièce par de toutes petites parois dans les murs, par des fentes striées inventées par le temps [ qui passe ] et le temps [ météorologie ]. Il y a une douce brise qui fait léviter les mèches violettes de mes cheveux. Une odeur de verdure et de fraîcheur me fait sourire niaisement. Le jour est levé. C'est encore une belle nuit pour vous.

Je suis dans une cabane. Une cabane très haute, perchée dans un arbre. On peut voir dans ses bras des lampions en papier de toutes les couleurs illuminés à la seule force d'une bougie. Il y a autour de moi une dizaine de coussins, des couettes et des traversins. Un coffre, qui, si je le décide, contiendra des DvDs, des jeux vidéos, des consoles, de la nourriture mauvaise pour la santé et qui fait grossir, et toutes sortes de boissons gazeuses et cancérigènes à souhait. Et je m'en fiche totalement. Je veux me sentir vivre. Vraiment.

Je n'ai pas besoin de grand chose, et ce qui est en train de me tuer, est en train de me sauver. Littéralement. Les coups de blues, la solitude de plus en plus profonde, l'ignorance, le désintérêt, toutes ces choses qui jalonnaient ma vie, ne durent plus que 6h aujourd'hui. Le reste du temps ? Ce sont mes journées. Différentes des vôtres. Hors du temps, et loin de vous. Vous n'existez plus réellement, et je vous en remercie. Gracieusement.

Vous avez tout perdu. Vous avez perdu ce que vous étiez avant, ce qui était beau. Vous ne vous émerveillez plus de rien, tout vous semble acquis, normal, et anodin. Votre vie quotidienne vous convient et vous vous complaisez dedans. Vous n'avez plus aucune ambition, plus aucune estime pour les gens qui vous entourent ou les choses qui vous arrivent, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Vous êtes si différents de moi. Et pourtant je suis si banale.

Il paraît, que je suis malade. Je me souviens d'avant. Avant, j'allais en cours. Avant, j'avais quelques amis sur qui compter, je sortais. Aujourd'hui, je vis seule. Aujourd'hui, je vis dans l'unique monde que j'ai créé de toutes pièces. Je suis atteinte d'un syndrôme qui inverse ma perception des choses. Il ne me reste plus vraiment de temps pour vous apprendre à vivre, alors j'espère que vous saurez terminer le travail sans mon aide. Ouvrez les yeux, et ouvrez vous au monde. Il vous tend les bras. Dans quelques semaines, la terre me tendra ses bras, et c'est le soleil qui me laissera à son tour orpheline. Alors, courez, criez, hurlez, soyez heureux, en colère, et pleurez. Vivez vos jours et vivez mes nuits. Vous n'êtes que l'ombre des spectres du passé.

Aujourd'hui, je vis mes rêves, et je rêve ma vie.

- Nogah.

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 17:50:36

Le 22 juillet 2015 à 17:27:10 RafikiFTW a écrit :

Le 22 juillet 2015 à 15:58:24 SAPestderetour a écrit :
Sympa ce dernier texte :ok:

Merci :hap:

Le 22 juillet 2015 à 16:06:14 commando501 a écrit :
" La guerre des étoiles sous ses gros nichons flasques" :rire:

C'est sale hein :hap:

oh que oui xDD dur à imaginer quand même, ou peut-être même : peur de vouloir imaginer pour ne pas être choqué à vie :hap:

Gilford123 Gilford123
MP
Niveau 7
22 juillet 2015 à 18:32:35

Les saisons se succèdent, sans raisons. Quand vient l'été, viendra l'automne. Il n'y a rien de beau ni de moche là-dedans. Cee qui peut être dit n'est qu'inepties face au réel inerte. Pourtant ce soir je te regarde dans les yeux, le soleil brûle au loin la mer de son feu rouge. La couleur du crépuscule et la chaleur de tes joues donnent une saveur particulière à ce moment. J'ai soudain l'impression que l'été a cette qualité particulière d'obliger les cœurs à s'ouvrir les uns aux autres, comme il oblige les femmes à se vêtir plus légèrement, et au jour de s'éterniser jusqu'au milieu de la soirée.

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 18:42:36

"sans raison" de ce point de vue, c'est presque de la science fiction mdr :noel:

Trollbasterd Trollbasterd
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 18:50:37

Un été en fauteuil roulant

L’après-midi devient chaleureuse, les gouttes de sueur embrassent mon front progressivement, et ma peau brûlante partout où le soleil pénètre. Sauf mes jambes, pourtant elles sont exposées au soleil. Cela fait bien longtemps que vois ses jambes immobiles et insensibles, inutiles. J’ai fini par m’habituer à être coincé entre ces deux roues métalliques, pourtant elles m’accompagnent depuis que je possède la mémoire.

Nous avons reçu les résultats du bac ce matin, j’ai eu Assez Bien, et tous mes amis l’ont eu, ils sont partis en vacances. Ma famille travaille. Seuls quelques voisins sont restés ces jours-ci, des voisins avec qui naturellement on ne se parle que pour dire « bonjour » afin de respecter un code social. Je suis seul, coincé.

Je vois la fille de la voisine en train de jouer au ballon depuis mon balcon, le tout en fumant une cigarette et écoutant de la musique depuis mon smartphone. Elle n’a pas plus de six ans. Elle court dans tous les sens, et tape la balle fort avec ses pieds pour qu’elle rebondisse vers le mur et, à son retour, taper plus fort ; mes pieds sont crucifiés. Sa mère était assise pas loin d’elle sur un drap de camping étendu sur la pelouse du quartier. C’est une femme au foyer qui a décidé de ne pas travailler pour s’occuper de sa fille, m’a expliqué ma mère une fois. Le père gagne relativement bien sa vie, ils ont choisi d’accompagner leur fille au détriment d’un salaire entrant supplémentaire. Nous, on a pas eu le choix. Malgré deux salaires chez nous, les frais médicaux sont lourds et le peu d’argent épargné est mis de côté pour une éventuelle urgence.

Je ne lui en veux pas à la petite fille, elle est normale, comme la plupart du monde. Elle en profite et c’est tant mieux pour elle. J’espère juste que plus tard elle sera consciente de la chance qu’elle a de pouvoir marcher par elle-même. Ce fauteuil roulant est très amer pour moi : d’un côté il représente une cage responsable d’un tourment qui me condamne à vie, de l’autre c’est le seul moyen dont je dispose pour me déplacer. Je peux aller où je veux avec ces roues, du moment que c’est adapté pour mobilité réduite. En outre, je suis libre, mais moins libre que les autres. Je dois compenser ailleurs pour canaliser cette frustration.

La musique If you leave me now, de Chicago vient de se lancer dans mes écouteurs. J’aime cette chanson car elle me permet de m’isoler dans mes pensées. C’est peut-être pour ça que j’aime tant dessiner durant de longues heures, cela me permet de fuir quelques temps ma réalité.

Je réalise soudain que j’ai une bonne part de chance : mon handicap m’a toujours empêché de marcher, mais mon corps ne se limite pas à ce qui est en dehors de mon contrôle. Je peux toujours parler normalement, savourer de la bonne nourriture, me servir de ma vue, sentir l’odeur d’un bon parfum, et surtout me servir de mes bras. Certains n’ont pas cette chance. Je ne peux pas me servir de mes jambes, mais je peux partiellement les remplacer par mes bras et deux roues en fer, je ne dépends pas de quelqu’un en permanence. Certains n’ont pas cette chance.

Il est clair que je pourrais faire davantage de choses si je pouvais marcher. Je pourrais aller là où je veux sans me soucier s’il est adapté à moi. Je pourrais également sortir de la ville et faire de longues randonnées dans la montagne, et non me limiter à les contempler d’ici comme je le fais actuellement. Je me mettrais pieds-nus dans les sentiers pour sentir la terre nager doucement entre mes orteils, et sentir craquer les feuilles mortes à l’automne. Je me mettrais à courir soudainement pour rejoindre la falaise au bord du lac et plonger sans aucune raison apparente, seulement pour m’amuser. Je bâterais fort avec mes jambes dans l’eau non pas pour avancer, mais pour sentir chaque bulle d’air dans l’eau glisser depuis le haut de mes cuisses jusqu’aux chevilles, et ensuite les casser en poussant vers le bas avec mes pieds. En fin d’après-midi on irait avec des amis au centre commercial manger un truc. Je marcherais dans la foule du samedi soir au même rythme que les autres, en évitant de pousser les autres au niveau des yeux, on ne me regarderait pas d’en haut d’un l’air compatissant. En rentrant, je monterais dans le bus par la porte d’avant et validerais mon titre de transport par moi-même, et j’irais m’assoir avec les autres à l’arrière du bus. Je serais parmi eux. Je serais conscient que je suis vivant.

Vivre…

Qu’est-ce qui me retient dans ce monde si mon cœur est apprivoisé par une lassitude inexorable ? La mort. Je pense que cette réponse est universelle, on vit tous pour repousser l’inévitable, elle viendra un jour, alors pourquoi la précipiter ? On n’est pas conscient de toutes les chances qu’on a autour de nous. Ce n’est pas cela qui me désole, ni mes jambes inertes. C’est de ne pas mettre à profit nos atouts les plus précieux. Mais, si je pouvais marcher, irais-je vraiment me baigner à la rivière ? Probablement pas. On meurt tous un jour, peu d’entre nous vivons vraiment…

Il fait moins chaud à présent, mais je commence à sentir mon t-shirt collé à ma peau à cause de la transpiration et de la pression exercée sur le dossier de mon fauteuil. Je déteste cette sensation, j’ai l’impression que ma peau s’irrite. Je repense à mon choix sur APB : fac de droit sur Paris. J’ignore ce qui m’a pris pour l’ajouter à ma liste de vœux. Je n’ai jamais songé à devenir avocat, j’avoue même que je ne connais pas les débouchés de cette filaire. A vrai dire, je n’arrive pas à me projeter dans le, futur. L’avenir est bouché pour des gens comme nous. Non, je ne parle pas de mon handicap, je parle des gens qui ne savent pas où aller. On n’a pas besoin de jambes pour bouger, mais ma motivation s’est évanouie depuis bien longtemps.

J’espère juste que cet été passera rapidement, pas comme les autres, et commencer la rentrée dans une filaire qui ne me fait ni chaud ni froid. La solitude sera moins pesante, et mon dos moins irrité sans cette chaleur…

Je m’apprêtais à rouler une autre cigarette quand soudain j’entendis d’en bas un bruit assourdissant, mais reconnaissable, qui invoque la panique à n’importe qui ; le bruit des pneus raclant le goudron, provenant d’une voiture freinant brusquement. Mon tabac s’était étalé par terre, mais je ne m’en étais pas rendu compte car j’avais tourné la tête vers la droite instinctivement. A gauche, une voiture était à l’arrêt. A droite, la fille de la voisine étalée au sol, inconsciente. Son ballon était sur la route, elle s’était faite écrasée.

- TrollBasterd

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 19:00:33

"On meurt tous un jour, peu d’entre nous vivons vraiment…"

tu veux dire que la plupart des gens n'a pas assez de temps pour vivre ?

Pseudo supprimé
Niveau 7
22 juillet 2015 à 19:03:01

(je reposte ma contribution vu qu'il faut pas mettre de spoil apparemment, désolé!)

Le soleil se couchait lentement derrière Victoria Peak, tamisant le ciel de cette lueur tant appréciée, sanguine, apaisante.

Si dans les petits villages du continent cette lueur signifiait la fin d’une journée, à Hong Kong, un monde venait de prendre vie.

Alors que les derniers rayons de soleil finissaient de mourir sur les carreaux de l’International Commerce Center, des milliers de points lumineux s’allumèrent à l’unisson, inondant la mégalopole.

Au pied d’une des nombreuses barres d’immeubles de Lantau, un poème trônait, illuminé par un lampadaire solitaire :

白日依山尽, Le soleil derrière la montagne brille;
黄河入海流。 Le fleuve Jaune dans la mer se jète.
欲穷千里目, La plus belle des visions,
更上一层楼。 Est atteinte en amont.

Non loin, un homme se vide de son sang, poignardé par une ombre. Son regard se pose sur le poème, son esprit s’égare vers son village natal. L’odeur du poisson frais, la chaleur pesante d’un soleil de plomb, le sourire d’une femme, puis d’une autre.

Il oublie, puis se met à rêver. Où ira t-il maintenant? Qui aurait-il pu être?
Qui est-il?

Marié très tard à une jeune femme de 12 ans sa cadette qui n’avait jamais réussi à l’aimer, l’une des rares nuits où il s’était forcé à elle avait donné naissance à un unique garçon, aujourd’hui adulte.

Elle était partie après les 3 ans de l’enfant, rejoignant l’île de ses parents, le laissant seul, blessé dans sa fierté et dans son coeur.

Il n’était pas fait pour la vie de famille, profondément compliqué et trop honteux pour partager ses pensées avec ses parents, sa fratrie, et sa moitié.

Il s’était néanmoins convaincu de rejoindre son fils à Hong Kong, pour le voir grandir et jouer un rôle dans sa vie, bien décidé à remplir le rôle de père qu’elle semblait vouloir lui refuser.

Avec un maigre salaire de grutier, il n’avait pu s’offrir qu’un petit appartement sur Lantau, où il passait le plus clair de son temps. Les rares visites à son fils le laissaient indifférent. Il ne ressentait rien pour le jeune garçon qui venait d’entrer à l’école primaire.

Pourquoi n’éprouvait-il pas d’amour pour ce qui était chair de sa chair, ce qui partageait son sang?

Alors que son fils continuait à grandir, lui finissait de vieillir, lassé par une vie monotone sans plaisir, il n’attendait que de retourner dans son village, qu’il avait quitté pour un espoir aujourd’hui disparu.

Il avait conscience de ce que son absence, mais aussi sa présence, pouvait lui infliger, et voyait son fils s’égarer peu à peu dans un silence subtil, invisible à quiconque ne le partageant pas.

Petit à petit, les sourires s’effacèrent et les mots devinrent plus rares. Les visites s’espaçaient et les deux hommes s’éloignaient, devenant plus semblables chaque jour passant.

Il sent ses dernières forces s’écouler, puis un sourire prend place sur ses lèvres, il repense au dernier visage qu’il a vu, celui de son fils, les yeux pleins de larmes.

Enfin, son âme est libre.
Loin à l’horizon, le soleil se lève lentement.

Message édité le 22 juillet 2015 à 19:03:16 par
Trollbasterd Trollbasterd
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 19:12:07

Le 22 juillet 2015 à 19:00:33 commando501 a écrit :
"On meurt tous un jour, peu d’entre nous vivons vraiment…"

tu veux dire que la plupart des gens n'a pas assez de temps pour vivre ?

Cette phrase peut avoir plusieurs sens:
:d) Les gens n'ont pas assez de temps pour vivre.
:d) Les gens ne prennent pas assez de temps pour vivre.

La vie est perçue differement en fonction de chaque personne. Pour moi, on vit pour être heureux. Or le bonheur (pour moi) nécessite 3 grands fondements: Liberté, justice, égalité. Il est de notre devoir individuel de les préserver, et d'en profiter.
Mais si on se laisse aller, gâcher son temps, on se laisse guider pour tout (incapable de prendre une décision soi-même par peur ou par flemme), ne pas envoyer chier quelqu'un quand il le faut et par conséquent se faire pourrir la vie... Pour moi, ce n'est pas vivre.
Le personnage vit-il selon toi? :)

Commando501 Commando501
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 20:34:56

Il à l'air malgré sa paraplégie d'accepter son sort, il mène apparemment une bonne vie, fait des études avec un assez bon niveau etc., il n'a pas l'air de penser que sa maladie est une injustice, ou qu'à cause de ça il y a une réel inégalité, il a des amis.

mais en même temps le fait qu'il ne puisse pas marcher lui donne une certaine frustration, il imagine beaucoup la sensation et ce qu'il pourrait faire en marchant, il acquerrait une liberté qu'il n'a pas, donc une part de la vie.

Donc en somme, deux tiers (justice et égalité) fait comprendre qu'il profite de la vie, mais en même temps une partie laisse à penser qu'il n'est pas totalement heureux, à cause de son manque de liberté.

Donc je suppose qu'il vit, mais n'en profite pas assez.

RafikiFTW RafikiFTW
MP
Niveau 9
22 juillet 2015 à 20:54:02

Le 22 juillet 2015 à 18:50:37 trollbasterd a écrit :
Un été en fauteuil roulant

- TrollBasterd

Pas mal :ok: Beaucoup d'images qui viennent quand ton personnage imagine les sensations qu'il pourrait avoir. Si je puis me permettre, pour la scène finale qui n'a pas été sans me rappeler Mad Max (le ballon sur la route), j'ai trouvé que le "elle s'était faite écraser" est de trop, j'aurais préféré une image, mais c'est juste mon ressenti. Bonne continuation :hap:

J'essaye de lire les texte mais vous avez été trop productifs les kheys :rire: Il y en a beaucoup trop pour moi et mes troubles de l'attention :ouch:

ColenV ColenV
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 21:10:53

Dans les textes cours : IvylBis

Dans les textes longs : Beaumarchais

Dans les textes trollesques : TintinVagin

:-)

Message édité le 22 juillet 2015 à 21:13:22 par ColenV
Nasgor Nasgor
MP
Niveau 10
22 juillet 2015 à 23:54:21

Je reposte aussi sans balises spoiler du coup.

" X.

Le silence.
La solitude, j’ai pu la dompter, l’accepter. On s’y habitue, à la solitude.
Mais pas au silence.

Quand ils sont venus me chercher, je n’ai pas contesté, je ne me suis pas débattue. J’ai baissé la tête et laissé mon corps devenir une marionnette.
Mais je ne savais pas. J’étais même loin d’avoir le moindre doute.

J’ai appris à faire la différence entre la solitude et l’isolement. Alors que la solitude, c’est être seul, l’isolement, c’est être seul avec soi-même.
Ce n’est rien d’être entre quatre murs quand on est prisonnier de sa tête, de son corps.

Parfois, j’ai envie d’ouvrir mon crane, d’arracher ma peau.
Pour être libre, vraiment.

Je regrette de ne plus avoir peur. La peur, ça occupe, ça fait passer le temps. Les craintes font naître des questions, ça fait un peu de bruit dans la tête.
Malheureusement, la peur disparaît trop vite. Les questions restent un peu, mais ce sont toujours les mêmes réponses, donc elles partent, elles aussi.

Puis, le silence.

Alors, la colère arrive. Ça aussi, ça permet de faire passer le temps. La colère, c’est de l'incompréhension.
J’avais déjà été en colère avant. Mais toute seule, c’est plus difficile. Très vite, j’ai compris : cela ne marche que si quelqu’un nous regarde. Alors, j’ai été en colère contre moi-même et je me suis regardée.

Mais la colère, on n’en a pas à volonté : c’est comme un seau qui se vide et qui devient de plus en plus léger.
Mon seau s’est vidé, mais est resté tout aussi lourd.
Alors, j’ai abandonné.

Le bruit, ça rythme, ça permet d’avoir des repères dans le temps et dans l’espace. Il confirme notre existence.

Parfois, j’ai l’impression d’être le cauchemars de quelqu’un. D’être quelque part où on stocke tous les scénarios de cauchemars possibles, même.
Alors, pour pas le décevoir, je joue mon rôle de cauchemars : ça occupe.

Quand le silence s’est installé pour du bon, j’ai réagi. Je voulais des repères. Alors, j’ai compté le temps entre chaque livraison de nourriture : ça occupait, il fallait se concentrer pour pas perdre le fil.
Je n’ai jamais eu deux fois le même résultat. J’ai donc conclu que ce n’était pas une machine avec un minuteur qui occupait ce rôle, mais bel et bien un autre être vivant . Un ami, en fait. Ou en tout cas, un allié. Après tout, il veillait à ce que j’ai de quoi manger.

Alors je parlais avec lui sans qu'il soit là. Je me disais que peut-être, un jour, il m’entendrait à travers la porte.
Puis, j’aimais bien entendre le son de ma voix : ça faisait du bruit. Assez pour repousser l’avancée du silence.

Il n’a jamais répondu.
Je me suis lassée.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là.
J’ai essayé de compter les moments de sommeil, mais ça devenait de plus en plus flou : tous les moments où je suis réveillée se ressemblent. Et je n’ai pas de quoi noter, pour me repérer.
Je voulais le graver dans cette peau qui me nargue tant, mais mes ongles se sont toujours cassés avant.

J’ai tenté de me rendre à l’évidence : j’étais une image. Toujours la même scène, dans le même décor silencieux.
Je joue aussi ce rôle là quand celui du cauchemars me lasse. C’est moins fatiguant : je ne dois pas penser. Ça ne pense pas, une image.

Avant, je passais devant le détecteur de mouvement de la toilette exprès pour que l’eau coule un peu. Ça faisait du bruit, déjà, et en plus, les ondulations de l’eau étaient très jolies à regarder.
La seule chose à regarder qui n’était pas immuable, le flux changeant en fonction de l’endroit où je positionnais mes doigts pour entraver la lente coulée.
J’ai décidé que c’était un Art, art dans lequel j’excellais.
Puis un jour, ça n’a plus fonctionné : la chasse ne se mettant à couler que lorsqu'il le fallait.
Ce n’était plus pareil. J’ai arrêté.

Il y a quelque chose, tapis au fond de mon âme.

Je n’ai jamais aimé parler comme ça, utiliser des concepts aussi abstrait qui bien souvent relèvent de croyances populaires. Mais ça sonne bien, j’aime bien la penser, cette phrase. Il y a une dimension délicieusement tragique et spirituelle que j’apprécie.
J’y ai réfléchi. Longtemps, j’imagine.

Et c’est une flaque de poix. Logée dans mon bas ventre. Elle me rempli, petit à petit, de jour en jour, visqueuse, dense et collante. Mais je me suis habituée : ça aussi, on s’y habitue.
Mais pas au silence."

churchward churchward
MP
Niveau 10
23 juillet 2015 à 00:18:40

Un jour, j’avais sept ans, mon grand-père n’y tint plus : il me prit par la main, annonçant qu’il m’emmenait en promenade. Mais, à peine avions-nous tourné le coin de la rue, il me poussa chez le coiffeur en me disant : »Nous allons faire une surprise à ta mère ». J’adorais les surprises. Il y en avait tout le temps chez nous. Cachotteries amusées ou vertueuses, cadeaux inattendus, révélations théâtrales suivies d’embrassements : c’était le ton de notre vie. Quand on m’avait ôté l’appendice, ma mère n’en avait pas soufflé mot à Karl pour lui éviter des angoisses qu’il n’eut, de toute manière, pas ressenties. Mon oncle Auguste avait donné l’argent ; revenus clandestinement d’Arcachon, nous nous étions cachés dans une clinique de Courbevoie. Le surlendemain de l’opération, Auguste était venu voir mon grand-père ; « Je vais, lui avait-il dit, t’annoncer une bonne nouvelle ». Karl fut trompé par l’affable solennité de cette voix : « Tu te remaries ! – Non, répondit mon oncle en souriant, mais tout s’est très bien passé. – Quoi, tout ? », Etc., etc. Bref les coups de théâtre faisaient mon petit ordinaire et je regardai avec bienveillance mes boucles rouler le long de la serviette blanche qui me serrait le cou et tomber sur le plancher, inexplicablement ternies ; je revins glorieux et tondu.

Il y eut des cris mais pas d’embrassements et ma mère s’enferma dans sa chambre pour pleurer : on avait troqué sa fillette contre un garçonnet. Il y avait pis : tant qu’elles voltigeaient autour de mes oreilles, mes belles anglaises lui avaient permis de refuser l’évidence de ma laideur. Déjà, pourtant, mon œil droit entrait dans le crépuscule. Il fallut qu’elle s’avouât la vérité. Mon grand-père semblait lui-même tout interdit : on lui avait confié sa petite merveille, il avait rendu un crapaud ; c’était saper à la base ses futurs émerveillements.

RafikiFTW RafikiFTW
MP
Niveau 9
23 juillet 2015 à 00:30:56

Le 23 juillet 2015 à 00:18:40 Churchward a écrit :
Un jour, j’avais sept ans, mon grand-père n’y tint plus : il me prit par la main, annonçant qu’il m’emmenait en promenade. Mais, à peine avions-nous tourné le coin de la rue, il me poussa chez le coiffeur en me disant : »Nous allons faire une surprise à ta mère ». J’adorais les surprises. Il y en avait tout le temps chez nous. Cachotteries amusées ou vertueuses, cadeaux inattendus, révélations théâtrales suivies d’embrassements : c’était le ton de notre vie. Quand on m’avait ôté l’appendice, ma mère n’en avait pas soufflé mot à Karl pour lui éviter des angoisses qu’il n’eut, de toute manière, pas ressenties. Mon oncle Auguste avait donné l’argent ; revenus clandestinement d’Arcachon, nous nous étions cachés dans une clinique de Courbevoie. Le surlendemain de l’opération, Auguste était venu voir mon grand-père ; « Je vais, lui avait-il dit, t’annoncer une bonne nouvelle ». Karl fut trompé par l’affable solennité de cette voix : « Tu te remaries ! – Non, répondit mon oncle en souriant, mais tout s’est très bien passé. – Quoi, tout ? », Etc., etc. Bref les coups de théâtre faisaient mon petit ordinaire et je regardai avec bienveillance mes boucles rouler le long de la serviette blanche qui me serrait le cou et tomber sur le plancher, inexplicablement ternies ; je revins glorieux et tondu.

Il y eut des cris mais pas d’embrassements et ma mère s’enferma dans sa chambre pour pleurer : on avait troqué sa fillette contre un garçonnet. Il y avait pis : tant qu’elles voltigeaient autour de mes oreilles, mes belles anglaises lui avaient permis de refuser l’évidence de ma laideur. Déjà, pourtant, mon œil droit entrait dans le crépuscule. Il fallut qu’elle s’avouât la vérité. Mon grand-père semblait lui-même tout interdit : on lui avait confié sa petite merveille, il avait rendu un crapaud ; c’était saper à la base ses futurs émerveillements.

Bien de plagier des vieilles féministes frustrées des ovaires?

churchward churchward
MP
Niveau 10
23 juillet 2015 à 00:32:49

Bien de plagier des vieilles féministes frustrées des ovaires?

Non j'ai pas plagié une vieille feministe :)

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