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Sujet : [Fic] Quand danse le sabre...

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Niveau 10
19 mars 2019 à 19:15:57

Chapitre quatre-vingt dix: Dernier clash

Revenons plusieurs heures en arrière, sur le chemin menant de Jez à Ko’un. Il y avait une auberge relais nommée le Ciello. L’auberge était réputée pour être une des meilleures tables d’Ahrar ainsi qu’une de ses meilleures écuries. Régulièrement, des nobles payaient des sommes astronomiques pour acheter un poulain issu de ce haras. Par conséquent, le propriétaire, Ian Cergo, était un homme très respecté. Pourtant cette nuit, pour la première fois depuis bien longtemps, il se retrouvait face à un client qui ne le respectait pas :

- « Monsieur, je vous le répète pour la centième fois, je ne peux pas réparer la roue de votre calèche dans l’immédiat. Je n’ai ni roue de secours, ni les outils nécessaires pour se faire ».
- « Tu te fous de moi ou quoi ?! La, soi-disant, meilleure écurie d’Ahrar n’a pas ce qu’il faut pour réparer une calèche !! Continue à te moquer de moi et je vais tellement t’aplatir qu’après, il te faudra lever la tête pour lasser tes chaussures !!! », dit rageusement le client en colère.
- « Je ne pense pas qu’il se moque de toi mon amour… », dit d’une voix douce, qui se voulait apaisante, la très belle femme qui l’accompagnait.
- « Toi, ferme ta gueule !! Si j’ai envie d’entendre ta voix, j’enfoncerai mon poing dans ton cul et je ferais bouger ta bouche comme avec une marionnette !!! On en serait pas là si on n’avait pas dû surcharger la calèche à cause de tes foutus valises ! ».
- « J’ai peut-être une solution à vous proposer… », proposa Ian Cergo.
- « Je t’écoute ! ».
- « Je peux vous louer deux de mes chevaux, ils font partis des plus rapides d’Ahar, je… ».
- « Tu n’as pas entendu ce que j’ai dit ?! », l’interrompit son client. « On a les bagages de madame à transporter !! ».
- « J’ai entendu mais si vous m‘aviez laissé finir, j’aurais pu vous expliquer qu’avec ces chevaux vous pourriez vous rendre à Ko’un et y acheter la roue de secours ensuite, revenir ici pour effectuer les réparations ».
- « Parce que tu crois que je n’ai que ça à foutre que de me taper un aller-retour jusqu’à Ko’un ?!! ».
- « Ah, si cela ne vous convient pas, je ne peux rien faire pour vous… », dit-il désolé.
Son client l’attrapa par le col et le souleva du sol sans ménagement :

- « Si tu peux ! Je sais que tu bosses pour Teddy Renso et c’est certainement lui qui t’as dit de nous mettre des bâtons dans les roues !! ».
- « Non, je ne travaille pas pour Teddy Renso !! », dit-il en tentant de garder son calme.
- « Inutile de mentir, crétin !! Je le sais. Comme je sais qu’il te tient par la peur mais sache que tu as plus à craindre de moi que de lui !! Je vais te le prouver sur le champ ! ».
- « Je ne… ».

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’il fut projeté à travers la porte d’entrée de son auberge. Il atterri lamentablement sur la route. Il n’eut pas le temps de se remettre que l’homme lui sauta dessus et se mis à le frapper au visage. Après une série de dix coups de poing, il dit :

- « Alors ? Tu n’as toujours pas de roue de secours ? ».
- « Non monsieur, je suis désolé », arriva-t-il difficilement à articuler.
- « Non, tu n’es pas encore désolé mais ça ne va pas tarder !! ».

Et il recommença à le tabasser dans les règles.
Ian Cergo n’était pas un combattant. Il n’avait jamais eu à se battre de toute sa vie. Il venait d’un milieu où tout se réglerait avec de l’argent ou avec du troc. Il n’avait jamais été confronté à une telle violence. De fait, il ne savait que faire si n’est attendre que l’orage passe.

*Oui je travaille pour Teddy Renso mais comme la grande majeure partie des gens d’Ahrar. Oui c’est lui qui m’as dit de ne pas vous vendre de roue de secours mais je ne le fais pas gaité de cœur. Je ne prends pas plaisir à me faire tabasser mais rien de ce que vous pourrez me faire ne sera pire que ce qu’il me réserve si je ne lui obéis pas. Tout le monde, à Ahrar, sait qu’on ne désobéit pas à Teddy Renso. *

Et c’est sur ces pensées qu’il comptait s’abandonner à la mort quand il entendit à travers le brouillard qui lui servait encore de conscience :

- « Laisse ce pauvre homme tranquille, Rokoçoko ! ».

Il ne reconnut pas la voix mais les coups s’arrêtèrent. Il ouvrit le seul œil valide qui lui restait et vit son sauveur. C’était un vieil homme sur un cheval :

- « Je ne m’attendais pas à ce que tu participes toi-même à la poursuite mon vieux Chen ! », dit le dénommé Rokoçoko avec une pointe d’amusement dans la voix. « Je fini de m’occuper de lui et je suis à toi ! ».
- « Je n’aime pas attendre, gamin ! », dit le vieil homme en descendant avec difficulté de son cheval.
- « Et que comptes-tu faire sans ta garde rapprochée, vieillard ? », demanda-t-il en se levant. « Je suis sûr que tu es tout courbaturé de cette cavalcade, tes vieux os doivent souffrir le martyr ! ».
- « Ne t’inquiètes pas pour mes vieux os, ils suffiront largement pour faire avaler ton extrait de naissance ! ».
- « Humpf ! Ceci était ta dernière fanfaronnade ! ».

Sur ces mots, il sorti un revolver de l’intérieur de sa veste et tira sans sommation. A la grande surprise de Cergo et de Rokoçoko, le vieil homme esquiva sans problème :

- « Peu de gens le savent mais Sun Jen Chen et Chi Long ne sont pas mes seuls noms. Dans mes jeunes années je me faisais appeler : Lao E !! ».
- « Lao E ?! »

Le vieil homme enleva son cheongsam et dévoila son corps flasque, maigre et livide :

- « Jioken Kyukyoku no Higi : Sento Ho-ken », dit-il.

Soudain, son corps devint extrêmement musculeux. La première réaction de son client fut de se placer entre le vieil homme et sa compagne :

- « Qu-qu’’est-ce que c’est que cette merde ?! », demanda-t-il le trouble faisant vibrer sa voix.
- « Et tu n’as encore rien vu ! », dit Sun Jen Chen.

Là, son corps connu une autre transformation. Il grandit de trois mètres, gagna quatre nouveaux bras et deux nouvelles têtes :

- « Je te présente mon fruit, le Hito hito no mi modèle : Asura ! Une dernière parole ? ».

Tout le monde resta sans voix :

- « Je te préfère silencieux. Je vais donc te faire taire définitivement !! », dit-il en fonçant vers son ennemi.

Juste au moment où son poing allait rentrer en contact avec le visage d’Azzaro Rokoçoko, deux pieds percutèrent, simultanément, le sien de manière extrêmement brutale, l’envoyant s’écraser contre un des grands chênes qui entouraient l’auberge. Ces deux pieds appartenaient respectivement à un homme et une femme :

- « Qui-qui êtes-vous ? », demanda Rokoçoko intrigué.

Les nouveaux arrivants se retournèrent :

- « Mais tu-tu es… », bégaya-t-il.

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que l’homme et la femme mirent un genou à terre, tout en baissant à la tête, face à lui :

- « Quels sont vos ordres ? », demandèrent-ils de concert.

Alors qu’il s’apprêtait à dire quelque chose, Azzaro Rokoçoko cria de douleur. Tomba à genoux et ensuite face contre terre. Il se palpa le dos puis regarda sa main. Il saignait. Il regarda derrière lui :

- « T-toi ?! pou-pourquoi ? », croassa-t-il.

***

'''« - « Sarella ! Sarella !! SARELLA !!! », cria-il exaspéré. « Mais où qu’elle est cette conne ?! »
- « Oui, qu’il y a-t-il mon cœur ?
- « Oui, qu’il y-a-t-il mon cœur », l’imita-t-il en exagérant, avec mépris, le ton mielleux de sa voix. « C’est tout ce que tu as répondre. Cela fait des heures que je t’appelle ! Tu étais où ? Pourquoi tu ne réponds pas quand je t’appelle ? », interrogea-t-il irrité.
- « J’étais en train de me lisser les cheveux et je… ».
- « Et ça t’empêche de me répondre ? »
- « Je…excuse-moi mon amour… ».
- « Bon, ta dame de compagnie est arrivée. Elle t’attend dans le salon. Moi, je m’en vais avec Ryo ».
- « Tu vas où ? ».
- « Je t’en pose des questions ?! ».
- « … ».
- « Je ne sais pas quand je rentrerais donc tu ne m’attends pas et surtout tu ne m’appelles pas. J’aurais besoin que ma ligne soit libre et je n’ai pas envie d’être emmerdé part toi et tes questions à la con ! ».
- « … ».
- « Me suis-je bien fait comprendre ? ».
- « O-oui ! ».

Et sur ces mots, il la quitta. Elle alla ensuite dans le salon et demanda à sa nouvelle dame compagnie de la suivre dans sa chambre. Une fois la porte de celle-ci fermée. Sa dame de compagnie mit un genou à terre et baissa la tête :

- « Quels sont vos ordres ? »

Sarella se rapprocha d’elle et lui tendit sa main gauche. Celle avec une bague représentant le blason de la maison d’Orcini. Sa dame de compagnie l’embrassa avec avidité :

- « Cela fait longtemps que nous ne sommes pas vu, Yulia. Je vois que tu es en pleine forme ».
- « Oui ma dame. Et vous vous êtes toujours aussi belle ».
- « Est-ce que tout est en place ? ».
- « Oui, tout est prêt. Il reste juste à espérer que Ana Sana Sebastianito Serlio fasse sa part du travail ».
- « Le cas échéant, tu la forceras. Nous ne pouvons-nous permettre aucune complication ».
- « Oui, ma dame ».
- « En attendant, nous continuerons à jouer nos rôles respectifs jusqu’au soir de la vente aux enchères ». »

***

- « As-tu récupéré les documents Yulia ? », dit la compagne d’Azzaro Rokoçoko.
- « Oui ma dame. Les voilà ! », dit-elle en tendant lesdits documents.
- « Bien, très bien… », dit-elle satisfaite en feuilletant les documents. « Et de ton coté Daryl ? ».
- « Une calèche nous attends à quelques pas d’ici ma dame. Vos bagages et les prix y sont déjà. De plus, la garde royale a été prévenu et devrait arriver ici dans quelques minutes ».
- « Bien vous avez bien travaillez. La maison Crequinoto peut être fière de ses jumeaux ».
- « Me-merci ma dame. Mais nous avons juste agit comme n’importe quel banneret le ferait », dit Daryl en rougissant.
- « Trèves de fausse modestie, partons ! ».

Alors qu’elle s’apprêtait à s’en aller, elle entendit :

- « Co-comment as-tu pu me faire ça Sarella ? À quoi tu joues ?! ».

Elle se retourna et lui jeta un regard noir. De son corps se dégagea une aura qui représentait une femme à la peau rose bonbon et à la longue chevelure blanche. Elle avait deux cornes noires comme la nuit sur le front, ses yeux et sa bouche étaient cousues. Chacun de ses doigts se terminait par des ongles pointus et acérés.
Pour la première fois, Azzaro Rokoçoko, vit le vrai visage de Sarella d’Orcini et il prit peur.

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Niveau 10
26 mars 2019 à 20:20:23

Chapitre quatre-vingt onze: La nuit se termine

Elle le regarda se tortiller sur le sol. Il ressemblait à un ver de terre ainsi. Il rampait loin d’elle tout en essayant de comprimer la plaie qu’il avait dans le dos :

- « Dois-je l’achever ? », demanda Yulia.
- « Non. Allons-nous-en », répondit-elle simplement.

Elle n’avait pas agi par pitié. Bien au contraire. Elle voulait qu’il souffre. Qu’il souffre pour son comportement à son égard. Qu’il souffre pour ses régulières escapades adultérines avec Oren Shirayuki. Pas qu’elle en ait souffert à cause de la jalousie, non, elle avait souffert à cause de son égo blessée.
Donc il fallait qu’il paie pour cela et elle savait que pour un homme tel que lui ramper au sol, ainsi que voir sa vie être épargnée par une femme était la pire des humiliations. De plus, s’il survivait, et elle espérait bien qu’il survive, il serait soit emprisonné à Impel Down soit en cavale. En tout cas, il vivrait avec le souvenir amer qu’elle l’avait roulé dans la farine et lui avait pris tous ses biens.

Et c’est sur ses pensées réjouissantes qu’elle quitta la bourgade avec ses deux bannerets.

***

- « Très bien ! », s’exclama Teddy Renso tout en applaudissant.

Il se servit un autre verre et ajouta :

- « La nuit à tenu toutes ses promesses ».
- « Vous semblez pleinement satisfait. Tout s’est donc passé comme vous l’aviez prévu ? », se hasarda à dire Deacon.
- « Oui et mieux encore, hahahahahahahahaha !! Sur ce, il est temps de rentrer ! ».
- « Déjà ?! Mais tous les combats ne sont pas finis pourtant ».
- « Certes mais j’ai vu ce que je voulais voir, le reste m’importe peu », répondit-il avec dédain.
- « Je vous souhaite du repos dans ce cas… ».
- « Tu viens avec moi ! ».

Ce n’était pas une demande. Ce n’était pas un ordre. C’était juste l’expression de son désir et si Deacon avait appris quelque chose durant cette nuit c’est que Teddy Renso obtenait toujours ce qu’il voulait.

- « Tu travailles pour moi désormais ».
- « En qualité de… ? »
- « En qualité d’assistant personnel. Tu as su te montrer performant et, la plupart du temps du moins, pertinent ce soir. Tu es donc embauché ».
- « Je me vois flatté et honoré de travailler avec vous Monsieur Renso ! ».

*Yes ! Yes !! Yes ! Yeees !!! *

- « Bien. Prends ma bouteille, recouvre cette pauvre fille d’un drap puis rejoint moi à l’entrée principale ».

Et sur ces mots, ils quittèrent le Bureau du Roi.

***

Dans les jardins attenant au Palais d’Ivoire, un escargophone sonna :

- « Oui », répondit Izarn.
- « Il sort du Bureau du Roi à l’instant. Il va donc probablement se diriger vers la sortie ».
- « Ok, d’autres informations à nous donner ? ».
- « Oui, il est seul ».
- « Merci de ses informations, Maitre Togoli ».
- « Ne-ne dites pas mon n… ».

Mais il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que son interlocutrice avait déjà raccroché.

- « Bien, messieurs c’est à nous de renter en scene ! ».

Cinq sifflements différents se firent entendre et une trentaine d’assassins investirent le hall du Palais d’Ivoire comme un seul homme. Il y avait cinq groupes d’assassins différents, chacun géré par leur propre chef. Ils venaient tous d’organisations différentes et, par conséquent, arboraient tous des couleurs différentes. Pourtant, par souci d’efficacité, ils se mélangèrent. Une fois les assassins positionnés, les caméras furent mises en place. Puis ils attendirent leur cible.

Cette dernière ne tarda pas à arriver mais elle n’était pas seule. Elle était accompagnée par un homme qui portait une tenue de commis :

- « Qui êtes-vous ? », demanda-t-il de manière tout à fait ingénue en descendant les grands escaliers du hall.
- « Nous sommes venus t’éliminer Teddy Renso ! », dit Jelle.

À ce moment, ce qui était attendu était que la peur se lise sur son visage, qu’il tremble, qu’il supplie, qu’il pleure, qu’il négocie, en bref, qu’il s’humilie. De manière, à ce que ceux qui regarderaient, plus tard, la vidéo de son exécution comprennent ce qu’il arrive à un roturier qui essaie de s’élever trop haut. Une mort sans noblesse et sans honneurs, voilà ce que les commanditaires de cet assassinat voulaient lui faire subir. Mais rien ne se passât comme prévu. Teddy Renso ne montra aucun signe de peur, il n’était même pas surpris. Par contre le commis à côté de lui tomba sur ses fesses et se mit à trembler :

- « Je te croyais plus solide mentalement mon cher Deacon. Reprends-toi ! ».
- « O-oui monsieur ! ».

Et le commis se releva, toussota et réarrangea sa tenue pour se donner de la contenance. En fait, son attitude ne faisait que mettre en valeur celle de Renso :

- « Ceci confirme que tout a été soigneusement préparé… Je pensais que les évènements de cette nuit n’étaient qu’un malheureux concours de circonstances mais de toute évidence, je me trompais… », dit-il en continuant à descendre les escaliers comme si de rien n’était.

Comprenant qu’ils ne pourraient pas faire plier mentalement cet homme, tous les assassins dégainèrent leurs lames :

- « Qu-que comptez-vous faire monsieur ? », demanda le dénommé Deacon.
- « Leur en donner pour leur argent ! », répondit-il en pointant les différentes caméras avec son index.

*Il les a repérés ?! pensa le maitre-assassin. Ce n’est pas un homme ordinaire ! *

- « Mais ça tombe bien », continua-t-il, « j’avais besoin de me défouler ! ».

Après avoir dit ça, il disparut et réapparu presqu’automatiquement derrière eux.

*Co-comment a-t-il fait ça ? se demanda Deacon. Je ne l’ai même pas vu bouger ! *

Les assassins étaient dans le même désarroi quand ils constatèrent que leur cible était derrière eux et était en train de fermer les immenses portes d’entrée du hall à la force de ses bras. Une fois ces dernières complètements closes, il dit en se retournant :

- « Comme ça, aucun d’entre vous n’aura la mauvaise idée de s’enfuir ».

*Il nous a enfermé avec lui ?! se surprit à penser Izarn. Mais c’est l’inverse qui aurait dut se passer ! Il a complètement pris le contrôle du champ de bataille ! *

* « Quelle que soit la situation, sois en toujours maitre », se remémora Deacon. Il applique vraiment tous ce qu’il a écrit dans son livre. Mais là, il avait l’occasion de se sauver pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? *

Teddy Renso fit un léger mouvement d’épaule pour faire tomber son manteau de fourrure sur le sol. Puis il remonta lentement les manches de sa chemise sur ses avant-bras :

- « Bien, Messieurs, mes dames, commençons ! ».

Une aura démoniaque émana de lui, ce qui fut illustré par son sakki. Ce dernier adopta la forme d’une très belle femme à la peau rouge, aux seins nus, avec deux paires de bras et une tiare en os humain sur la tête. De ses pieds jusqu’autour de son cou, en passant par le creux de ses seins, l’on pouvait voir un serpent aux écailles violettes et aux yeux jaunes. C’était Sékigan, le démon du vent. L’œil aveugle de Renso luit d’une lueur pourpre et son visage fut déformé par un rictus affreux.

*C’est un monstre !! *
*C’est un monstre !! *

***

Quand Tongpo finit d’ouvrir les portes du hall du Palais d’ivoire, il tomba sur une scene de carnage. Une trentaine de corps étaient sur le sol, leur sang écarlate tachant les dalles en ivoire du hall. Son maitre était au milieu d’eux, le pied sur un des corps. Le corps en question essaya de se relever :

- « Reste à terre, vermine ! », ordonna Renso en appuyant le dos du pauvre hère. « Tongpo, mon manteau ! ».

Le garde du corps, s’exécuta. Une fois son manteau sur ses épaules, Renso dit :

- « Nous n’avons plus rien à faire ici, tu vas prendre cette femme avec nous », dit-il en désignant le corps sous ses pieds, « puis tu l’interrogeras pour lui faire dire qui sont ses employeurs ».

Il n’attendit pas la confirmation du Rudra :
- « Deacon, tu me ramasses tous les escargophones vidéos et tu nous rejoins dehors ».

Il sortit du Palais d’ivoire sans attendre la réponse du commis.

Monstar6 Monstar6
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Niveau 10
26 mars 2019 à 20:21:34

Chapitre quatre-vingt onze et demi :

*Je ne suis pas morte ?! Comment est-ce possible ? Pourquoi m’a-t-il épargné ? Parce qu’il n’a pas trouvé que j’étais une combattante qui en valait la peine ? *

Des larmes lui montèrent aux yeux.

*Je suis nulle ! Père me confie une mission et je suis incapable de la mener à bien…que va-t-il penser de moi… ? *

Elle se mit à pleurer franchement. Ses larmes créèrent des sillons dans la poussière et le sang qui recouvraient son visage. Elle pleurait de rage, de déception et de soulagement. Car oui, elle était soulagée. Soulagée d’être en vie.

Tongpo s’était avéré être un adversaire beaucoup plus coriace qu’elle ne l’avait imaginé. Elle n’avait jamais pu vraiment prendre l’avantage sur lui et lors de sa dernière attaque, elle avait cru qu’il la tuerait. Mais elle avait eu tort. Il l’avait laissé en vie. Elle ne savait pas pourquoi mais elle en était reconnaissante malgré tout. Et elle réalisa à ce moment-là à quel point jamais elle ne serait un vrai garde royal.

« - « Car un garde royal accueil toujours la mort avec joie. Surtout si c’est sur le champ de bataille ! ». C’est ce que son père lui répétait tout le temps. »

Une fois sa crise de larmes finie, elle essaya de se lever. Mais n’y arriva pas. Tout son corps était douloureux. De plus, son amure, ou du moins ce qu’il en restait, était trop lourde. Elle resta donc là. Allongée sur le sol froid à regarder les premières lueurs du jour apparaitre dans le ciel. Un nouveau jour se levait sur Ahrar et il signait la fin des rêves de grandeur de Carice Supreme de Kahari.

Message édité le 26 mars 2019 à 20:21:47 par Monstar6
Monstar6 Monstar6
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Niveau 10
02 avril 2019 à 18:52:27

Chapitre quatre-vingt douze: Le lendemain

Cela faisait deux jours qu’il ne dormait pas. Trois, si l’on comptait la nuit agitée qu’il avait eu juste avant la vente aux enchères. Depuis les évènements de cette nuit-là, il avait augmenté la sécurité autour de sa résidence et ne sortait plus de chez lui. Il n’osait pas, trop effrayé qu’il était par la perspective d’une tentative de meurtre sur sa personne. Il ne sortait même plus de son bureau de travail. Il était d’ailleurs assis sur un des fauteuils de ce dernier, devant la cheminée vide, regardant dans le vide, perdu dans ses pensées, depuis il ne savait combien de temps, quand quelqu’un toqua à la porte. Mais il ne l’entendit pas :

- « Monsieur le ministre… ? », dit, d’une voix hésitante, une vieille femme en entrant dans la pièce.

Cela lui permit de se reconnecter au réel :

- « O-oui qu’il y a-t-il, Yerri ? », demanda-t-il sans lever les yeux de l’âtre.
- « Je suis venu vous apporter votre petit déjeuner. Je me suis permis d’entrer car vous n’avez pas répondu quand j’ai toqué à la porte ! », répondit-elle tout en posant le plateau de petit déjeuner à côté de son employeur.

Le bruit des couverts intrigua suffisamment le ministre pour qu’il tourne la tête vers sa domestique :

- « Je n’ai pas faim… », dit-il d’une voix monocorde.
- « Il faut que vous mangiez monsieur le ministre ! Cela fait deux jours que vous n’avez rien avalé et à voir votre mine, je pari que vous n’avez pas dormi non plus ! », le sermonna-t-elle.

Il est vrai qu’il faisait peine à voir. Il avait les traits tirés, les yeux cernés et de grosses poches sous ces derniers. Il avait l’apparence d’un vieillard quatre-vingts ans alors qu’il en avait juste soixante-cinq. Si ce n’était pour sa tenue de ministre, nul n’aurait pu reconnaitre le ministre Damman. Car il était connu pour prendre grand soin de lui et paraitre vingt ans plus jeune :
- « Oui, oui je mangerai un bout… », dit-il pour apaiser celle qui était sa domestique depuis bientôt quarante ans.
- « Tant mieux ! Vous savez que je n’aime pas gaspiller. Par ailleurs, ce matin un colis est arrivé pour vous. Voulez-vous qu’on vous l’amène ? ».
- « Un colis ? ».
- « Oui, une grande boite qui sent la fleur de jasmin. Je ne sais pas ce qu’il y a l’intérieur mais cela doit être somptueux ! ».
- « Je n’attends aucun colis…vous savez qui l’a livré ? ».
- « Non. Les gardes ont dit qu’ils l’ont trouvé devant la grille. Apparemment, il a été déposé là entre deux changements de poste. Il y avait votre nom dessus nous avons supposé que le livreur n’ait pas eu le temps de rester ».
- « Huum…ok, amenez-le-moi ».
- « Bien mais vous mangez, vous avez promis ! », dit-elle avant de s’en aller.

*Je ne rien promis de tel… *

Mais il mangea tout de même. Il se rendit compte qu’il avait beaucoup plus faim qu’il ne le pensait. Quelques instants après qu’il ait fini son plateau, Youb, le jardinier, toqua à sa porte. Il venait apporter le colis. Le ministre lui indiqua de le déposé sur son bureau. Une fois, le jardinier sortit, ils se leva et se rapprocha du paquet. Celui-ci sentait fort le Jasmin et s’en était ensorcelant.

*Qui a bien pu m’envoyer ça ? En tout cas l’odeur annonce quelque chose de magique ! *

Depuis trois jours, c’était la première fois qu’il souriait. Et ça lui faisait du bien. Il ouvrit le carton avec empressement. Mais le contenu de ce dernier le déçu.

*Des escargophones ?! Mais qu’est-ce…pourquoi on m’enverrait ça ? Pourquoi on m’enverrait une boite remplie d’escargophones ? ...Ah, il semble il y avoir quelque chose en dessous… *

Il ôta donc tous les escargophones. Et là, ce qu’il vit, fit son sang faire un tour. Il tomba nez à nez avec deux têtes humaines qui se regardaient face à face reliées, au niveau de la bouche, par un morceau de bois.
Quand il regarda de plus près les têtes, et qu’il reconnut Maitre Togoli et Jelle Izarn, son visage se vida de toute couleur. Il remarqua que sur le morceau de bois, il y avait une inscription. Il l’ôta avec difficulté des deux bouches puis y lu les mots suivants :

« Écoute, les ténèbres, elles parlent. »

Il chancela. Se rattrapa, in extremis, à son bureau. Puis sentit ces sphincters l’abandonner.

***

Il était assis à l’écart du village sur une souche d’arbre. Il s’était levé aux aurores pour s’entrainer et avait, à la fin de son entrainement, acheter le journal du jour à la mouette du News coo. Il y lut la chute de Sun Jen Chen et d’Azzaro Rokoçoko.

*Eh ben !! Voilà une annonce qui va bouleverser le marché noir une nouvelle fois, pensa-t-il. Encore lui ?! *

Il venait de lire l’identité de l’homme qui avait activement participé à la chute des deux magnats. De plus, il lui était attribué les défaites de Ryo Ryouga et de Jubei Genshin Heiishiro. Lire le dernier nom, lui fit une pointe au cœur. Il n’avait entendu que des rumeurs sur le niveau de Ryouga et ces rumeurs pouvaient être aussi bien exagérées qu’édulcorées, de fait, tant qu’il n’avait pas affronté ou vu l’homme en action, il ne pouvait pas décemment évaluer son niveau avec certitude. Par conséquent, sa défaite ne signifiait pas grand-chose pour lui, au regard du niveau de ce chasseur de primes. Mais Jubei…Jubei était son meilleur ami et avait été son vice-capitaine, il connaissait son niveau mieux que quiconque. Il avait donc du mal à croire qu’il ait été battu pas ce Venec Blint.

*Je n’y crois pas ! D’autant plus qu’apparemment, la marine ne l’a pas arrêté ...*

C’était vrai, le journal indiquait qu’il avait été vaincu par le Kaminote-ryuu mais c’était ce que rapportait le chef de l’opération, le vice-amiral Tenarg. Connaissant que trop bien, les manipulations que pouvaient subir les informations rapportées par le journal pour faire briller la marine, Seishin se raccrocha à ça pour remettre en doute la véracité de l’information.

*En tout cas, maintenant il est libre. Il va enfin pouvoir réintégrer mon équipage ! *

Il se mit à imaginer que son plus vieil ami réintégrerait son équipage et les sommets qu’ils pourraient atteindre ensemble. Ses pensées l’amenèrent à se remémorer leur enfance commune.

Monstar6 Monstar6
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Niveau 10
09 avril 2019 à 19:10:26

Chapitre quatre-vingt treize: Seishin & Jubei

« Jubei et Seishin vivaient sur l’ile de Yasuhiro. Ils étaient tous les deux des fils uniques. Leurs parents respectifs étaient des commerçants qui avaient pignon sur rue. Les deux garçons se connaissaient sans véritablement se fréquenter et menaient des vies dans l’opulence. Ils n’étaient pas de méchants enfants mais ils n’avaient pas conscience de la chance qu’ils avaient de ne jamais manquer de rien et d’avoir, quasiment toujours, ce qu’ils voulaient. De fait, chez eux, naquit une forme de morgue à l’égard des gens moins bien lotis qu’eux. Ce mépris, se traduisait par la façon dont ils parlaient aux enfants de leur âge qui étaient issues de classes sociales inférieures. Malheureusement cette vie ne dura pas. Après une enquête du gouvernement mondial, il fut mis à jour que leurs parents mouillaient dans des business pas très clairs, voire mêmes obscurs. Ils furent arrêtés, leurs fortunes furent saisies et leurs enfants, eux, furent placés dans l’orphelinat de l’ile. Car aucun des « amis » de leurs parents ne voulurent les recueillirent.

La vie à l’orphelinat était un enfer pour un enfant issu de quartier difficile alors pour eux, issus de la petite bourgeoisie, la souffrance était indicible. Ils étaient maltraités par les enfants de l’orphelinat qui leur faisaient payés le fait d’avoir été riche et par le personnel de l’orphelinat pour qui ces enfants n’étaient que de la main d’œuvre bon marché corvéable à volonté. La directrice de l’orphelinat avec la complicité du gouverneur de Yasuhiro, faisait travailler les enfants dans la principale usine de l’ile. Une usine de traitement de granit marin. Les enfants y travaillaient du matin au soir et ne recevaient, bien évidemment, aucun salaire. Si ce n’est un peu de nourriture et un toit sur la tête. Certains employés de l’orphelinat avaient bien tenté de dénoncer cet affreux business mais ils avaient malheureusement tous connus des fins aussi tragiques que mystérieuses. Depuis, que ces fauteurs de troubles avaient été éloigné, la directrice avait su s’entourer de collaborateurs plus en accord avec son programme éducatif. Des collaborateurs qui sauraient apprécier à sa juste valeur la grosse manne financière que ce petit arrangement ramenait aux employés de l’orphelinat. Mais pour que le secret ne soit jamais ébruité, la directrice s’arrangeait pour que les enfants ne quittent jamais l’orphelinat. Soit il mourrait de malnutrition, soit à cause de la maltraitance. En dix ans d’administration de la directrice Keld aucun enfant n’avait atteint la majorité et n’avait été placé dans une famille.

Seishin et Jubei avaient ainsi, au moins, le « réconfort » de savoir que les mauvais traitements du personnel étaient le lot de tous et non juste le leur. En plus, la nourriture était odieuse et on leur donnait souvent à manger la même chose. Il y faisait très froid l’hiver et humide l’été. Mais ses nombreuses épreuves rapprochèrent les deux garçons et une amitié profonde naquit entre eux. Il apparut très vite que le plus fort mentalement des deux et celui qui devint, par conséquent, le meneur était Seishin. Jubei restait caché dans son ombre en espérant ne pas se faire remarquer mais cela n’avait jamais vraiment fonctionné.

Ils tentaient tant bien que mal de survivre, quand, un jour, Seishin en eu marre de juste survivre. Il voulait devenir fort. Il voulait par sa force regagner cette position de domination qu’il occupait du temps où il était le fils unique d’une famille de riche. Ce qu’il avait avant par l’argent, il voulait désormais l’obtenir par la force brute. Car le sort funeste de ses parents lui avait fait comprendre que l’argent ça va, ça vient mais la force brute, personne ne pourrait jamais la lui enlever :

- « Et si on quittait l’orphelinat ? », proposa-t-il à son compère lors d’une corvée de pommes de terre.
- « Pour aller où ? », demanda laconiquement Jubei.
- « Je ne sais pas…mais je refuse de rester ici une année de plus ! ! ».
- « À quoi bon s’en aller si c’est pour aller dans un endroit pire ? ».
- « … ».
- « Même si c’est difficile, la vie n’est pas si mal que ça ici ».
- « C’EST PAS BIENTOT FINI LES CAQUETAGES !!! », cria le cuisinier qui les surveillait. « Vous n’avez pas besoin de votre bouche pour éplucher des pommes de terre alors silence bande de petits merdeux !! Si j’entends une mouche voler vous passerez la nuit au mitard !! », rajouta-t-il avec un sourire mauvais.

Les deux enfants se turent. Personne n’aimait aller au mitard. Et pour cause, le « mitard » était une pièce de deux mètres sur deux sans lumières, sans fenêtres, sans lit ou chaise et sans toilettes. Parfois on les enfermait là-dedans pendant des jours pour leur apprendre à obéir.

Deux jours plus tard, alors qu’ils étaient couchés sur un matelas troué à même le sol et étaient sur le point de s’endormir, Seishin revient à la charge :

- « Non mais vraiment, il faut qu’on se barre ! J’en peux plus de ce trou à rats ! », chuchota-t-il.

Et comme pour illustrer sa plainte, une famille de rats passa non loin d’eux :

- « Et pour aller où ? », demanda son comparse sur le même ton.
- « Je savais que tu dirais ça donc j’ai réfléchi et je crois avoir trouvé la destination parfaite ! », répondit-il avec un air triomphe sur le visage.
- « Où ça ? », demanda Jubei intrigué.
- « Au village de Shimotsuki, c’est sur une ile voisine ».
- « Qu’est-ce qu’on irait foutre là-bas ? ».
- « On va aller s’inscrire au dojo d’Isshin, on s’entrainera au sabre et on deviendra fort comme ça plus personne ne pourra abuser de nous ».
- « Où as-tu entendu parler de cet endroit ? ».
- « Quand je suis sorti en ville avec cet idiot de cuisinier pour faire les courses de la semaine. J’ai entendu deux adultes parler de ce dojo et du fait qu’ils acceptaient n’importe qui. Même les enfants ».
- « Je n’ai pas envie de manier un sabre », rétorqua Jubei.
- « Tu préfères éplucher des pommes de terre ? ».
-« … ».
- « En tout cas, moi c’est décidé, je pars ! À toi de voir si tu veux venir avec moi ou pas ».
- « Tu pars quand et comment ? ».
- « Quand ? Le plus tôt possible. Comment ? En bateau évidemment, débile ! ».
- « Quel bateau, monseigneur l’intelligent ? Tu n’en as pas aux dernières nouvelles ! ».
- « J’en volerais un !! Quand on a été balancer les ordures à la déchetterie, j’ai jeté un coup d’œil à la crique qui est non loin de là et j’y ai vu de nombreux bateaux amarrés. Il me suffira d’en prendre un et voilà ! ».
- « Tu ne sais même pas naviguer ! ».
- « Détrompe toi, mes parents m’ont fait prendre des cours de navigation. Je pense pouvoir me débrouiller sur la mer. En fait, la seule chose qui me manque c’est une carte de la zone maritime pour pouvoir me diriger… ».
- « Tu peux en trouver une dans le bureau de la directrice ».
- « C’est vrai ?! Comment tu sais ça ? ».
- « Quand j’ai été nettoyé ses toilettes j’ai pris le temps d’observer son bureau ».
- « Huum…il me faudrait cette carte mais comment la récupérer ? ».
- « N’y compte pas !! ».
- « Quoi ? ».
- « Je sais très bien ce qui se trame dans ton cerveau ! Et la réponse est non ! ».
- « Je ne t’ai rien demandé…mais rappelle toi qui te protèges à chaque fois qu’on se fait taper dessus ! ».
- « La plupart des fois où on se fait taper dessus c’est de ta faute !! ».
- « Et alors ? Tu me dois bien ça ! ».
- « J’ai dit non ! Bonne nuit ! ».

Une semaine plus tard, après avoir passé la matinée à effectuer des tâches ménagères pour la directrice, Jubei ramena la carte à Seishin :

- « Merci !! Je partirai cette nuit, tu es sûr que tu ne veux pas venir ? ».
- « Je viendrais ».
- « Ah oui ?! ».
- « Oui. La directrice comprendra que c’est moi qui ait volé la carte, je préfère encore tenter ma chance en mer qu’avec sa cravache et le mitard ».
- « C’est ça la mentalité ! », s’exclama Seishin en prenant son compère dans ses bras.
- « C’est quoi ton plan ? ».
- « C’est simple, pendant la nuit on se glisse hors de nos lits sans faire de bruit puis on sort de l’orphelinat après on va jusqu’à la crique, on nage et on monte sur une petite embarcation ».
- « C’est drôle car dit comme ça, ça a l’air simple. Mais tu oublies que Miss Cendrîne fait un tour régulier dans les chambres et dans les couloirs. Si elle ne nous voit pas sur notre lit elle va lancer l’alerte. Et même si on échappe à sa surveillance il faudra éviter les gens dans les rues ».
- « Tu te biles pour rien ! Tout se passera bien !! »

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16 avril 2019 à 23:52:11

Chapitre quatre-vingt quatorze: La fuite

La nuit tombée, les deux garçons attendirent que Miss Cendrîne fît son tour puis arrangèrent leurs traversins de manière à donner l’illusion qu’ils étaient sur leur matelas. L’illusion ne tiendrait pas face à une inspection rigoureuse mais comme Cendrîne ne faisait que jeter un œil, cela devrait suffire se dirent les deux compagnons. Ensuite, comme ils se glissèrent silencieusement hors de leur chambre. Leur chance était que la plupart des enfants avaient le sommeil lourd à cause de la fatigue accumulée lors de leurs longues journées de travail, par conséquent, personne ne les vit s’en aller :

- « Maintenant comment tu comptes atteindre la porte ? », demanda Jubei qui était effrayé.
- « On ne va pas sortir par la porte… », répondit Seishin sur un ton mystérieux.
- « Qu-quoi ?! ».
- « On va sortir par la fenêtre de la cuisine. J’ai remarqué qu’il ne la ferme jamais ».
- « Tu remarques tout, toi !! ».
- « Comme disait mon père : « il faut avoir l’œil et le bon pour ne jamais manquer aucune opportunité ! » ».
- « … ».
- « Bref, suis-moi et ne fait pas de bruit ».

Ils arrivèrent ensuite à se faufiler dans la cuisine. Ils en profitèrent pour prendre quelques vivres. Puis ils sortirent par ladite fenêtre. Mais leurs épreuves ne faisaient que commencer.

Maintenant qu’ils étaient dans le jardin, il fallait qu’il puisse franchir les grilles. Mais Seishin avait aussi pensé à ça et il proposa à son ami de grimper au chêne qui était juste en face d’eux car une de ses branches tombait dans la rue adjacente. Une fois qu’ils arrivèrent dans la rue adjacente, ils foncèrent vers la crique. Ils firent en sorte d’éviter le peu d’adulte qu’ils croisaient en se servant des coins d’ombre qui étaient à leur disposition. Une heure après ils arrivèrent à la crique :

- « J’y crois pas !! On l’a fait ! On l’a fait ! », cria Jubei en serrant Seishin dans ses bras.
- « Oui mais le plus dur reste à faire ! ».
- « Tu veux prendre quel bateau ? ».
- « Je pense que le mieux c’est prendre un sloop. Celui que je vois là-bas est parfait ».
- « Ou ça ? Je ne le vois pas… ».
- « A dix heures ».
- « Attends tu rigoles ?! Il est bien trop loin ! Pourquoi on prend pas celui-là !! », s’exclama-t-il en désignant un voilier à quelques mètres devant eux.
- « Parce que j’ai appris à naviguer sur un sloop donc je préfère ne pas prendre de risque ».
- « Jamais je ne pourrais nager jusque-là ! ».
- « Il faudra bien sinon c’est retour à l’orphelinat ».
- « … ».

Après avoir bien protéger leurs vivres pour qu’elles ne se mouillent pas, il se pénètrent dans l’eau :

- « Brrr ! Elle super froide ! ».
- « Oh mais tu vas arrêter de te plaindre, oui ! Elle froide aussi pour moi mais on a pas le choix. Nage au lieu de parler ça te réchauffera !! ».

Et sur ces mots, ils nagèrent. Quand finalement, ils atteignirent le sloop, ils découvrirent qu’ils n’étaient pas les seuls à bord. Un chien, d’une taille colossale, montait la garde. En les voyant, il se mit à grogner d’un air menaçant :

- « Oh putain… », s’exclama Seishin. « Je n’avais pas prévu ça. À trois, on retourne à l’eau d’accord ? ».
- « Non, attend… ».
- « Qu’est-ce que tu comptes faire, idiot ?! ».
- « Tout doux, tout doux », dit Jubei pour amadouer le cerbère en s’approchant de lui.

L’animal aboya et grogna de manière encore plus menaçante :

- « Tu vois bien que ça ne marche pas ! Reviens ! », ordonna Seishin, la terreur perçant sa voix.
Mais son ami ne l’écouta pas et continua à s’approcher de l’animal. Ensuite quand il arriva à une distance satisfaisante, il prit dans un des sacs de vivre qu’il avait des saucisses qu’il tendit à l’animal. Ce dernier, d’abord méfiant, pris les saucisses des mains de l’enfant et alla à l’autre bout du bateau pour manger :

- « Je pense que l’on peut y aller, il nous accepte », dit simplement Jubei.
- « Tu es complémentent fou !! Et s’il t’avait sauté dessus !! ».
- « Si tes parents t’ont enseigné la navigation, moi, ils m’ont enseigné le dressage. Nous avions un chenil dans notre maison. Je sais donc comment amadouer un chien, quel que soit sa taille ».
- « Ah d’accord…et tu ne pouvais pas le dore avant !! Bref, le soleil va se lever dans deux heures, j’aimerais être le plus loin possible d’ici à ce moment-là. On ne risque rien avec cette bête, tu es sur ? ».
- « Oui j’en suis sûr ! ».

Sur cette affirmation, ils se mirent en branle et, sous les indications de Seishin, ils quittèrent la crique sud de Yasuhiro une demi-heure plus tard.

***

Après une traversé de quelques jours, quelque peu mouvementé. Ils arrivèrent bon an mal an au village de Shimotsuki le matin du cinquième jour de leur traversé :

- « ON L’A FAIT !!!! », cria Seishin quand ils mirent pieds à terre.

Puis, il sauta dans les bras de son comparse et alla même embrasser le chien qui se mit à grogner quand l’étreinte dura trop longtemps à son gout. Le chien, qui s’y on en croyait la plaque accrochée à son collier s’appelait Rolf, et lui s’étaient mutuellement apprivoisés durant la traversé mais n’avait pas sympathisé comme Rolf l’avait fait avec Jubei. Il considérait ce dernier comme son nouveau maitre :

- « Oui, enfin… », approuva Jubei avec du soulagement dans la voix. « Mais maintenant on va où ? ».
- « On n’a qu’à demander aux habitants où se situe le dojo ».
- « Vous venez d’où les gamins ? », demanda un homme derrière eux.
- « D’une ile voisine ! », répondit Seishin.
- « Laquelle ? », insista l’homme suspicieux.

Il était surpris que des enfants soient en possession d’un sloop de cette qualité :

- « Vous savez où se trouve le dojo ? », éluda Seishin.
- « Oui, vous allez tout droit puis au centre du village vous tomberez sur une longue file d’attente. Le dojo se trouve au bout de celle-ci ».
- « Merci monsieur ! ».

Et sur ces mots les deux garçons et leur chien détalèrent à toute vitesse, laissant l’homme sans réponse à ses questions. Plusieurs minutes plus tard, ils prirent place à la fin de la file d’attente :

- « Je ne pensais pas que la file serait aussi longue. On en a pour des heures », se lamenta Jubei.
- « Contrairement à certains ici, nous avons tout notre temps. Je suis sûr que tout au long de la matinée la file d’attente va se dégonflée ».
- « Oui, tu as surement raison ».

Malheureusement, contrairement à ce qu’ils espéraient, la file ne désenfla pas. Si bien qu’ils ne rentrèrent dans le dojo qu’en début de soirée :

- « Tu penses qu’ils vont avoir de la place pour nous ? S’ils ont accepté tous les gens avant nous, ils ne pourront pas nous accueillir aussi ? On a peut-être fait tout ça pour rien… ».
- « Tu t’inquiètes pour rien, je suis sûr que tout ira bien. Tu verras ! ».
- « En plus, il n’y a aucun autre enfant dans la file. Que des adultes bien costaud. Tu es sur qu’ils acceptent aussi les enfants ? ».
- « Oui, j’en suis sûr », mentit-il. « Fais-moi un peu confiance !! ».

Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent face à un homme et une femme. Apparemment c’était eux qui s’occupaient des inscriptions :

- « Vous êtes ? », demanda la femme de sa voix douce.
- « Moi, c’est Yamato Seishin et lui, c’est Jubei Genshin Heiishiro ! ».
- « Bien », dit-elle en notant.
- « Avez-vous les cinq cent mille berries pour l’inscription ? », demanda l’homme.
- « Les cinq cent mille berries ?! ».
- « Oui, ceux nécessaire pour s’inscrire », insista l’homme.
- « N-non nous ne les avons pas… ».
- « Alors pas de d’inscription, je suis désolé », dit l’homme.
- « Mais, mais…on a nulle part où aller, s’il vous plait acceptez nous ! », supplia Jubei.
- « On travaillera gratuitement pour vous s’il le faut !! ».
- « Les règles sont les mêmes pour tous, je suis désolé mais pas d’exception ! », répondit l’homme intransigeant.
- « Mais on vient de loin… ».
- « Comme beaucoup avant vous, mais ceux qui n’ont pas la somme nécessaire ne sont pas acceptés ».
- « SI C’EST COMME ÇA JE NE BOUGE PAS D’ICI !!! », cria Seishin en s’asseyant, les jambes et les bras croisés, sur le sol.
- « On pourrait peut-être faire une exception pour cette fois Saga, non ? ».
- « Non Maya. Si on fait une exception pour eux, il faudra le faire pour tout le monde ».

Ce à quoi la foule qui attendait derrière les deux garçons, acquiesça vivement :

- « Je vais donc vous demander de vous en aller jeunes hommes ».
- « JE REFUSE !!! », s’obstina Seishin.
- « MOI AUSSI !!! », ajouta Jubei en imitant la position de son ami.

Pour les soutenir, le chien se mis à grogner en direction de Saga :

- « Espèce de petits…vous allez vous en aller et laisser votre place aux personnes qui attendent ! ».
- « NON !!! », crièrent-ils en cœur.

Le manchot se leva bien décidé à se faire obéir, juste à ce moment-là, le shoji derrière lui s’ouvrit. En sortit un homme de stature moyenne, il avait les cheveux verts et son visage était balafré par une cicatrice sur son œil gauche. Sa seule présence créa le silence dans la cour. Rolf, alla se cacher derrière Jubei en gémissant. Cet homme dégageait une aura si imposante qu’elle écrasait tout le monde même les gros malabars se tenaient désormais à carreau et baissaient les yeux vers le sol. Et l’homme n’avait pas encore ouvert la bouche.

*C’est qui lui ? se demanda Seishin. En tout cas, il en impose, c’est ce genre de pouvoir que je veux ! *

- « Pourquoi tout ce boucan ? », demanda l’homme. « On ne peut pas dormir tranquille ».
- « Ce sont ces deux garçons Zoro, ils n’ont pas les moyens de payer les frais d’inscription et ils ont décidés de faire un sitting ici jusque ce qu’on accepte de les prendre malgré tout », expliqua simplement Maya.
- « Hum », dit le dénommé Zoro en se rapprochant des deux garçons.

Malgré toute sa bravoure, même Seishin du légèrement baisser les yeux devant lui :

- « Alors comme ça on fait les fortes têtes ? », demanda-t-il.
- « Je-je… », bafouilla Jubei.
- « OUI !! », cria Seishin avec toute sa volonté retrouvée. « Nous ne sommes pas des voleurs, on veut bien travailler gratuitement pour vous en échange des frais d’inscription. Si vous nous laisser rentrer dans votre dojo dans deux ans nous serons vos meilleurs élèves !! ».
- « Ah oui ?! ».
- « Ou-oui !! Si vous nous laissez partir vous le regretterez ! », renchérit Jubei.
- « Hahahaha, je dois reconnaitre que vous avez du culot. Ok, je vous prends ».
- « C’est-c’est vrai ?! ».
- « Oui, je n’ai qu’une parole mais vous allez devoir travailler du matin au soir, on ne vous fera aucun cadeau, c’est clair ? ».
- « Oui !! Merci, monsieur ! ».
- « Vous m’appellerez maitre désormais ».
- « Oui maitre ! ».
- « Attends Zoro, on ne peut pas faire d’exception sinon que vois penser les autres postulants ? ».
- « Si quelqu’un à redire à ma décision qu'il vienne me le dire maintenant ! », dit Zoro en regardant la foule.

Personne ne souffla mot :

- « Je crois que la question est réglée mon cher Saga. Maya peux-tu te charger de les installer ? Moi, je retourne dormir ».

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23 avril 2019 à 11:31:33

Chapitre quatre-vingt quinze: Jubei & Seishin

Suite à cela les deux garçons habitèrent dans une annexe du dojo. C’étaient les seuls élèves à vivre sur place car le dojo n’était pas assez grand pour en loger plus. Donc les autres élèves résidaient là où ils le pouvaient dans le village, sur leur bateau ou des dans des tentes non loin de la bourgade. Pour payer le fait d’être nourris, logés et blanchis, les deux orphelins devaient s’acquitter d’un certain nombre de tache. Faire les différentes corvées du dojo : ranger le matériel, faire la poussière, nettoyer les kimonos, aider aux réparations et aux travaux dans le dojo. Tout cela en plus de leur entrainement quotidien. Bien que se fut éprouvant, ce n’était rien à ce qu’ils avaient connu à l’orphelinat. Par conséquent, jamais une complainte ne sortit de leur bouche. De plus, cela n’entama pas leur apprentissage de l’escrime. Grace à leur motivation, leur dynamisme et leur curiosité, ils progressaient très vite.

***

Les années passèrent et dix ans plus tard…

Après une séance d’entrainement intense, les deux jeunes hommes demandèrent un entretien avec leur maitre. Roronoa Zoro accueilli ses deux élèves dans son bureau. À ses côtés, assis en tailleur tout comme lui, se trouvaient Nekomaru et Saga :

- « Vous avez demandé un entretien, je vous écoute… ».

C’est Seishin qui, comme toujours, s’exprima le premier, il fit une dogeza devant son maitre et dit :

- « Comme nous l’avions promis, nous sommes devenus, en dix ans, les meilleurs élèves du dojo. Mais nous ne progressons plus depuis quelques temps… ».
- « …nous pensons que vous n’avez plus rien à nous apprendre », continua Jubei qui lui aussi avait fait une dogeza.
- « Meow ?! », réagit le mink.
- « Comment osez-vous ?! », demanda Saga outré.

Zoro ne dit rien :

- « Nous ne voulons pas être irrespectueux », ajouta Jubei, « mais nous pensons qu’il est temps pour nous de partir faire notre musha shugyo ».
- « Mais avant cela nous souhaitons vous défier ! ».
- « Mais quel culot ?! », s’indigna Saga.

Il fit suivi dans son indignation par Nekomaru. Zoro leva la main pour les faire taire :

- « Vous avez peut-être raison, je n’ai peut-être plus rien à vous apprendre mais sachez que celui qui nage au milieu des flots ne se rend pas compte de l’immensité de la mer ».

Ses deux élèves ne surent que répondre. Ils étaient habitués à ce que leur maitre parle par énigme et souvent ils ne comprenaient pas grand-chose à ce que ce qu’il essayait de dire. L’arrogance de la jeunesse les empêchait de se remettre en question et ils estimaient que le « vieux » Roronoa devenait gâteux :

- « Quoiqu’il en soit j’accepte de vous laisser partir et votre défi ».
- « Merci maitre !! », dirent simultanément les deux jeunes hommes en relevant la tête.
- « Zoro tu n’as pas à t’abaisser à les affronter !! ».
- « Meow ! », approuva le mink.
- « J’ai accepté des défis d’épéistes moins talentueux pourtant ».

Il est vrai que depuis que Zoro était devenu le meilleur épéiste du monde et s’était installé à Shimotsuki, de nombreux épéistes en quête de gloire étaient venus le défier. Il avait accepté tous les défis et les avait tous remporté :

- « Oui, mais… ».
- « J’ai pris ma décision ».
- « Bien… ».
- « Quand voulez-vous que cet affrontement ait lieu ? ».
- « Dans deux jours mais nous partiront dès ce soir », dit Seishin.
- « Nous vous laissons libre de choisir le lieu et l’ordre dans lequel les combats se dérouleront », rajouta Jubei.
- « Très bien, le combat aura lieu ici même et je vous affronterais tous les deux en même temps ».
- « QU-QUOI ?! », crièrent-ils de concert.
- « Ne nous prenez pas à la légère, maitre ! », gronda Seishin.
- « Je ne suis plus votre maitre », dit calmement Zoro.
- « Nous affronter un après l’autre est déjà difficile alors les deux en même temps, c’est du suicide !! », s’exclama Jubei.
- « Je croyais avoir le choix ? ».
- « Oui, mais… ».
- « Ma décision est prise ».
- « Comme vous le voudrez mai...Roronoa Zoro mais ne vous plaignez pas ensuite », dit Seishin en se levant.

Il fut imité par Jubei et tous les deux sortirent du bureau de leur ancien maitre. Ils allèrent ensuite prendre leurs effets et quittèrent le dojo dans l’heure :

- « Ils sont partis ? », demanda Maya, avec des trémolos dans la voix, à son époux.
- « Oui, ses deux petits ingrats sont partis ».

Des larmes silencieusement coulèrent sur les joues de sa femme :

- « Ne les pleurent pas. Ils ont osé défier Zoro et le pire c’est qu’ils ont été outrés que Zoro les affronte ici et tous les deux en même temps. Comme si individuellement ils étaient de taille contre lui. Pauvres idiots… ».
- « Ne sois pas si dur mon cœur. Ils sont jeunes, c’est tout. À cet âge-là on se sent invincible et plus fort que nos tuteurs ».
- « Hum, tu as probablement raison… ».
- « Je pense que la défaite cuisante qu’ils subiront contre Zoro leur fera du bien. En tout cas, ils me manqueront »

***

Deux jours plus tard.

Les deux anciens élèves de Roronoa Zoro arrivèrent à l’heure convenue. Yamato Seishin portait un kimono bleu avec des motifs à fleurs de cerisiers roses. Aux avant-bras, il avait des kote noirs. Son kimono était enfoncé dans un hakama blanc, tenu à la taille par une ceinture noire. Ce dernier était lui-même enfoncé dans des suneate noirs. Aux pieds, il avait de simples sandales en paille. De son coté, Jubei portait un kimono vert et un pantalon marron. Les deux étaient tenus à la taille par une ceinture Shimenawa rouge. Aux poignets, il avait des bandages blancs et aux pieds, il avait des bottes en cuir marron.

Zoro les attendait. Il portait un kimono blanc dont il avait remonté les manches jusqu’aux coudes. Son kimono était enfoncé dans un hakama rouge. Sur ce dernier, on pouvait voir le dessin d’un phénix doré. Les deux vêtements étaient tenus à la taille par un obi noir sur laquelle était inscrit « G.O.A.T » en jaune. Pour compléter sa tenue, il avait, aux pieds, des tabis blancs :

- « Vous êtes sûr que vous voulez vous battre ici, maître ? », demanda Jubei. « Il serait dommage d’abimer le dojo ».
- « Oui, allons sur l’ile où vous avez affronté le seigneur Momonosuke ! », renchérit Seishin.

Il y avait cinq ans de cela, le shogun de l’ile de Wano-kuni, une vieille connaissance de leur maitre, était venue le défier pour le titre de meilleur épéiste du monde. D’habitude, Zoro affrontait ses adversaires dans la cour arrière du dojo mais ce combat s’était déroulé sur une ile déserte, non loin de Shimotsuki. Le combat avait duré cinq jours avant que le santoryu ne revienne vainqueur. Jubei et Seishin avaient demandés à Saga, qui avait assisté au combat, pourquoi ce dernier s’était déroulé à l’écart sur cette ile et il avait répondu :

- « Pour éviter de détruire le dojo et le village ».
Depuis, les deux élèves s’étaient jurés qu’ils forceraient leur maitre à les affronter sur cette ile. Ils avaient pris sa décision de les affronter dans cette cour comme une douche froide :

- « Non, ici ça ira très bien », dit calmement Zoro.
- « Comme vous le voulez ! », dit Seishin avec un ton agressif.

Il dégaina son sabre. Il fut imité par Jubei :

- « Saga », dit Zoro en tendant ses mains vers son meilleur ami qui les venait des rejoindre.

Ce dernier lui tendit deux bokken :

- « C’est une blague ?! », s’exclama Seishin. « Vous ne comptez tout de même nous affronter avec ses deux vulgaires morceaux de bois ? » ;
- « Cela sera suffisant ».
- « Vous vous moquez vraiment de nous !! », dit Jubei extrêmement courroucé.
- « Mes sabres ne font qu’un avec l’univers, je peux donc m’en passer… ».

Les deux jeunes hommes projetèrent leur sakki en direction du meilleur épéiste du monde. Celui-ci se contenta de laisser glisser leurs auras sur lui. En agissant ainsi, il leur signifiait, si ce n’était pas encore clair, qu’il ne les considérait pas comme de vraies menaces. Ils se jetèrent sur lui et en l’espace d’une demi seconde, sans que Zoro ne bouge de sa place, il les désarma et les projeta au sol. Complètement abasourdis, ils le regardèrent en se demandant ce qui s’étaient passés.

*Non, non, non, non, l’écart ne peut être aussi grand !!*
*On s’est entrainé comme des fous, comment peut-il nous être autant supérieurs ! *

Ils se ressaisirent et essayèrent de prendre leu épées mais ils sentirent une pression énorme les écraser. Quand ils regardèrent Zoro, ils virent émaner de lui une aura sinistre. Son aura semblait se répandre sur tout le dojo, non, sur toute l’ile. Le message que cette aura envoya à leur âme fut :
« Si tu prends ton épée, tu es mort !! » avec l’image de leur corps coupé en morceaux comme gravé au fer rouge dans leur rétine. Puis l’aura disparu. Ils se remirent à respirer. Ils ne s’étaient même pas rendu compte qu’ils avaient arrêtés.

*C’est donc ça le meilleur épéiste du monde ? *

- « Je crois qu’il n’ait pas nécessaire d’aller plus loin », dit calmement Zoro. « Je vous dirais ce qu’un homme m’a dit un jour : Découvrez-vous ! Devenez fort ! Quel que soit le temps que cela mettra, je vous attendrai au sommet ! Efforcez-vous de me dépasser ! ».
- « On a pas besoin de vos conseils !! Nous ne sommes plus vos élèves !! », protesta Seishin.
- « Espèce d’insolent ! », s’écria Saga.
- « Laisse », l’interrompit Zoro. « Dans ce cas, répondez à cette question : qu’est-ce que la voie du sabre ? ».
- « … ».
- « … ».
- « Quand vous aurez la réponse à cette question revenez m’affronter ».

Et sur ces mots le maitre du dojo Isshin, s’en alla.

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30 avril 2019 à 19:14:09

Chapitre quatre-vingt seize: La séparation

Seishin tapa sur le sol de rage. Il savait son maitre fort et pour tout dire il ne s’attendait pas à le battre dans un combat singulier. Mais il ne s’attendait certainement pas à se faire écraser comme un insecte. Pas en l’affrontant avec son meilleur ami et surement pas sans même que son maitre ne bouge. L’humiliation était dure à digérer, très dure. Il leva les yeux et regarda Jubei. Ce dernier avait les yeux humides, perdus dans le vague. Quand il sentit le regard de son comparse sur lui, il se ressaisit et essuya ses yeux :

- « Que cela vous serve de leçon », dit Saga d’une voix sentencieuse. « Apprenez l’humilité où jamais vous ne progresserez ! ».

De rage, Seishin pris son épée et s’apprêtait à attaquer mais il fut stoppé dans son élan par Jubei. Intervention qui fut salvatrice car le manchot avait, en l’espace d’un souffle, pris le sabre de Jubei et le pointait désormais à cinq centimètres du visage de Seishin. Jubei était intervenu pour éviter que son compagnon de toujours ne commette l’irréparable et ne blesse le « faible » Saga mais il réalisa, à ce moment-là, en même temps que son ami, que le « faible » Saga était lui aussi bien plus fort qu’eux.

Plus personne ne dit plus rien. Saga rendit son sabre à Jubei et laissa ses anciens pupilles à leur désespoir. Ils s’en allèrent sans demander leur reste.

Quelques heures plus tard sur leur sloop, alors qu’ils se préparaient à prendre la mer dans un silence de mort, pour une fois celui qui s’exprima le premier fut Jubei :

- « Eh ben…on s’est pris un sacrée dérouillé…Hahaha—ha… ».
- « Et ça te fait rire ?! ».
- « Il vaut mieux en rire, tu ne… ».
- « On s’est fait humilier Jubei !! On s’est fait humilier deux fois d’ailleurs… ».
- « Je sais…et c’est de notre faute ».
- « Co-comment ça ? ».
- « C’est nous qui l’avons défié car nous étions persuadés d’être meilleur que les autres. Même si nous ne pensions pas le battre, nous pesions être assez fort individuellement pour le faire suer. Nous avons eu tort. Nous ne sommes même pas plus fort que Saga… ».
- « Pff !! Dire que je le prenais pour un pauvre éclopé moralisateur, il cachait bien son jeu celui-là ».
- « C’est clair ! J’ai pas compris à ce qu’il a fait ! Moi, initialement, je t’ai stoppé pour que tu évites de le tuer alors qu’en fait il aurait eu le temps de nous tuer tous les deux et de se verser un thé avant même que tu n’aies eu le temps de faire un mouvement !! ».

Ils se mirent à rire tous les deux. Cela les détendit un peu :

- « Il y a une heure de cela j’étais au fond du trou. Je pensais que nous avions perdus notre temps durant ces dernières années, que toutes ses heures d’entrainement n’avaient servi à rien mais maintenant je suis super motivé ! », s’exclama Jubei.
- « Ah oui ?! ».
- « Oui, j’ai décidé de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Je me dis donc qu’en fait, j’ai encore une grosse marge de progression. J’ai hâte que l’on prenne la mer et qu’on aille affronter tout un tas d’épéiste. Puis dans quelques années on reviendra et on les fera ramper à nos pieds !!! ».
- « Ouais, tu as raison !!! On va affronter plein de gens différents, découvrir le monde et après on forcera le maitre à nous affronter avec ses sabres et toute sa puissance !! Je te parie que j’atteins ce niveau dans deux ans ».
- « Moi, dans un an et demi !! ».
- « J’ai dit deux ans ? Je voulais dire un an ! ».

Au moment où Jubei allait surenchérir, ils entendirent une voix féminine les appeler depuis le ponton où était amarré leur embarcation. Ils sortirent sur le pont et virent Maya, accompagnée de Rolf, qui leur souriait. Elle avait un gros paquet dans les bras :

- « J’avais peur que vous ne soyez déjà partis. Je vous ai apporté ça », dit-elle en tendant ce qu’elle avait dans les mains.

Ils descendirent sur le ponton et pendant que Jubei flattait l’encolure de Rolf, Seishin pris le paquet. C’était un énorme bento avec chacun de leurs plats préférés :

- « Merci ! », s’exclamèrent-ils en cœur.

Ils la prirent l’une après l’autre dans leurs bras. Des larmes silencieuses coulèrent de ses trois paires d’yeux pendant que le canidé à côté d’eux couinait trop conscient de la tristesse de l’instant :

- « Vous allez me manquer… », fini par dire Maya.
- « Toi aussi, tu nous manqueras », dit Jubei. « Merci pour ce que tu as fait pour nous pendant ces dix dernières années ».
- « Pourras-tu dire merci au maitre et à Saga de notre part aussi, on est un peu parti comme des voleurs… », exprima Seishin en baissant la tête.
- « …alors qu’on leur doit tellement ! », compléta Jubei avec embarras.
- « Ils savent ce que vous ressentez. Mais je leur dirais quand même, ne vous inquiétez pas. Concernant Rolf, vous partez sans lui ? ».
- « Oui », répondit Jubei. « Il est trop vieux pour le voyage que l’on va entamer et ça fait bien longtemps qu’il te considère comme sa seule et unique maitresse », ajouta avec un sourire complice.

Comme pour abonder dans le sens du jeune épéiste, Rolf lécha la main de Maya :

- « D’accord, d’accord », dit-elle en caressant la tête du canidé. « Je vous souhaite un bon voyage, prenez soins l’un de l’autre ».
- « On se reverra bientôt », dit Seishin en se voulant rassurant.

Ils s’embrassèrent une dernière fois, puis la femme de Saga les laissa. Quelques heures plus tard, les deux comparses prirent la mer.

C’est durant ce premier voyage qu’ils décidèrent de s’appeler les Moonlight pirates, que Seishin serait leur capitaine et que Jubei serait le vice-capitaine. Mais ce n’est qu’une fois arriver à Loguetown qu’ils achetèrent de quoi faire un Jolly Roger. Peu de temps après, ils entrèrent sur Gran Line et commencèrent à se faire un nom. Ce qui entraina non seulement un afflux de candidatures pour intégrer leur équipage mais aussi de nombreux conflits avec les pirates et marines qu’ils croisaient. Conscients que plus ils se battraient, plus ils deviendraient forts, ils n’hésitaient jamais à se lancer dans une bataille. Très vite leur sloop devint trop petit pour accueillir tous leur membre d’équipage donc il fut remplacé par un voilier à trois mats. C’est à ce moment-là que Jubei eut l’idée de créer une troupe d’élite au sein l’équipage : Le quatuor infernal. Il était composé de Fra Mauro, Janssen, Moretus et Schickard. Les quatre membres d’équipage les plus fort après Seishin et Jubei eux-mêmes.

***

Cinq années passèrent, leur équipage comptait désormais une trentaine de membres, des centaines d’alliés, la prime de Seishin s’élevait à quatre-cent quatre-vingt-cinq millions de berries et celle de Jubei à quatre-cent dix millions de berries. L’équipage était stationné à Shabaody depuis un mois et s’apprêtait à entrer dans le nouveau monde quand un conflit éclata avec l’équipage des Twisted Doctors. Le conflit était survenu car Seishin s’était moqué de l’embonpoint de Su-joon, le capitaine des Twister Doctors. Les deux équipages devaient s’affronter le lendemain :

- « Parce que tu comptes vraiment aller les affronter ?! », demanda Jubei stupéfait.

Il s’était levé d’un bond quand Seishin lui annonça sa décision :

- « Bien sûr !! Je vais montrer à ce gros lard, ce qu’il en coute de trop la ramener devant moi ».
- « Tu sais que le gros lard en question à une prime qui s’élève huit cent millions de berries et que son équipage est composé d’une centaine de membres. Ce mec est un vétéran du nouveau monde… ».
- « Je n’ai pas besoin que tu me récites son CV ! », l’interrompit Seishin. « Je le connais ».
- « Alors pourquoi… ».
- « Parce que je ne recule jamais devant un combat. Si je ne te connaissais pas je dirais que tu as la trouille », ajouta-t-il d’un ton acerbe.
- « Je n’ai pas la trouille, je suis juste conscient de nos limites actuelles. Nous n’avons pas la force militaire de l’affronter et tu risques de détruire notre équipage pour une question d’orgueil ».
- « « Notre » équipage ?! ».
- « … ».
- « Aux dernières nouvelles, je suis le capitaine et tu n’es que le vice-capitaine, reste à ta place !! », ordonna-t-il en tapant du poing sur le bureau en chêne qui se trouvait devant lui.
- « Que je reste à ma place ?! Tu oublies à qui tu parles Seishin !! ».
- « Non, je sais très bien à qui je parle et je sais très bien que si je t’avais écouté quand tu faisais ta petite chatte, comme aujourd’hui, on serait encore enfermé dans cet orphelinat de merde !! Donc comme à l’époque fait moi confiance mon frère ! », dit Seishin en radoucissant sa voix.
- « … ».
- « Nous sommes assez fort pour les écraser !! Si tu es à mes côtés et que l’on se bat à fond, rien ne peut nous arrêter. Par contre sans toi, oui nous risquons de perdre « notre » équipage ».

Jubei s’apprêta à sortir de la cabine du capitaine sans dire un mot. Seishin savait que quand il se murait dans le mutisme c’est qu’il était extrêmement en colère :

- « Tu viendras demain ? », demanda-t-il.
- « Je viendrais… ».

Le lendemain des équipages au complet se livrèrent une bataille furieuse. Ils laissèrent de nombreux groves en piètre état. La bataille dura de nombreuses heures et ce sont les Twisted Doctors qui en sortirent vainqueurs. Grace à la clairvoyance de Jubei qui sonna la retraite à temps, l’équipage des Moonlight Pirates évita l’annihilation :

- « Heureusement que tu as sonné la retraite, on était foutu sinon », dit Seishin à Jubei.

Il avait perdu son affrontement contre Su-joon mais sa seule blessure grave était la luxation de son bras droit. Il ne pourrait pas se servir de son sabre efficacement avant plusieurs semaines. Su-joon, grâce à ces connaissances en médecine, savait exactement où attaquer ses adversaires pour leur infliger des blessures profondes et définitives. Il aimait particulièrement priver ses adversaires de ce qui faisait d’eux des combattants accomplis. Il cassait les doigts des tirailleurs, disloquait les bras des épéistes ou encore brisait le bassin des combattants qui utilisaient principalement leurs jambes. De cette manière, il brisait le corps de ses opposants mais aussi leurs égos, s’assurant ainsi d’éliminer définitivement des concurrents et d’augmenter sa renommée ainsi que la peur liée à son nom. Seishin avait été sauvé par Jubei avant que Su-joon ne termine son « opération » mais il avait perdu son œil gauche se faisant :

- « Si tu m’avais écouté, on en serait pas l ! ».
- « C’est bon, ça va… ».
- « Non, ça va pas Seishin ! J’ai perdu mon œil gauche, la moitié de notre équipage s’est faite décimée et l’autre moitié est gravement blessé ».
- « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ! Ceux qui sont morts n’était juste pas assez fort pour survivre au nouveau monde ».
- « T’en as rien à foutre de tes hommes, en fait ? », demanda Jubei avec dégout.
- « Je n’en ai pas rein à foutre mais à quoi bon s’apitoyer ? Cela les fera-t-ils revenir ? ».
- « Si tu étais moins orgueilleux nous n’aurions pas eu à les perdre ! ».
- « Je suis désolé ! C’est bon tu es content ? A la base, j’étais venu pour te dire merci de m’avoir sauvé la mise ».
- « Et le fait que tu viennes me dire merci est sensé me faire me sentir mieux ? Schickard est dans un état critique !! ».
- « Pourquoi tu e parles de Schickard tout d’un coup ?! ».
- « Rien, laisse tomber…tu ne comprendrais pas de toutes les manières… ».
- « Ok si tu veux. Bref, le bateau sera prêt demain mais je pense qu’il nous faudra encore un mois pour reprendre la mer… ».
- « Je m’en vais Seishin… ».
- « …le temps que tout le monde récupère bien. Ensuite, j’ai récupéré ce log pose… ».
- « Je m’en vais Seishin… ».
- « Comment ça tu t’en vas ? Tu vas faire un tour ? Je suis en train de te parler des plans pour le mois à venir ça peut peut-être attendre un peu tu ne penses pas ? ».
- « Non, je ne vais pas faire un tour. Je quitte l’équipage ».
- « Co-comment ça tu quittes l’équipage ? Tu déconnes là ? ».
- « Non ».
- « Juste parce que l’on a perdu aujourd’hui ? ».
- « Non ».
- « C’est parce que je t’ai dit que j’étais le capitaine ? Je m’excuse, j’étais en colère et mes mots ont dépassé ma pensée ».
- « Non, ce n’est pas pour ça ».
- « C’est pourquoi alors ?! Parle à la fin ? ».
- « Cela fait trop longtemps que suis dans ton ombre. Il faut que je m’émancipe de toi pour trouver ma voie ».
- « Tu n’es pas dans mon ombre, de quoi tu parles ? Tu es mon partenaire, mon égal ».
- « Ce n’est pas ce que tu m’as dit hier… ».
- « Putain mais je ‘excuse pour ça Jubei !! Je ne le pensais pas ».
- « C’est trop tard. Et soyons honnête, tu n’as fait que dire à voix haute ce que l‘on pense tous les deux. Ce que tout le monde pense ».
- « Attends on est censé être unis à la vie à la mort toi et moi !! Je tombe, tu tombes. Tu tombes…tu tombes ! ».
- « Tu crois que c’est le moment de faire de l’humour ? ».
- « Je suis désolé…je-j ‘essayais juste de détendre l’atmosphère ».
- « C’est raté ! Je vais faire mon sac et libérer ma cabine ».
- « Tu ne peux pas partir…je ne te laisserai pas partir !! ».
- « Et tu vas faire comment pour me retenir avec un bras un moins ? Ne rend pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà ».
- « Tu ne peux pas me faire ça ! J’ai besoin de toi ! ».
- « Écoute toi parler. C’est toi, toi et toi seul qui compte. Tu te fous du reste. Tu te fous des autres et de ce qu’ils peuvent ressentir… ».
- « Ce n’est pas vrai, toi, tu comptes mon frère ! ».
- « … ».
- « Prends le temps d’y penser, là on vient de subir une grave défaite c’est normal que tu sois un peu perturbé, il ne faut jamais prendre une décision à chaud… ».
- « Je ne suis pas une de tes régulières que tu essaies de convaincre de ne pas te quitter ou d'écarter les cuisses une dernière fois, Seishin. Donc arrête tes jérémiades. Et puis ma décision est arrêtée depuis un mois déjà ».
- « Depuis un mois… ».
- « Je ne trouvais pas le bon moment pour te l’annoncer ».
- « Et tu penses que maintenant c’est le bon moment ?! », demanda-t-il avant de partir dans un rire nerveux.
- « … ».
- « Puisque ta décision est arrêtée, je n’essaierais pas de te convaincre de rester mais sache que tu auras toujours ta place parmi nous ».

Il se rapprocha de son meilleur ami, de son frère de cœur et le serra contre lui. Ce dernier ne lui rendit pas son embrassade. Puis Seishin quitta la cabine du vice-capitaine. Et ce fut la dernière fois que les deux anciens élèves de Roronoa Zoro se virent.

Jubei entra dans le nouveau monde, bien avant son ancien équipage. Il avait quand même pris le temps de leur dire au revoir individuellement avant de les quitter. Il alla passer un an sur Wano-kuni et après cela il entra au service de Sun Jen Chen.

Les Moonlight Pirates, eux, entrèrent dans le nouveau monde deux mois après cette dispute. Amputé de son meilleur homme, Seishin décida d’attendre que tous ses hommes soient parfaitement rétablis avant d’entamer cette nouvelle étape dans leur aventure. Peu de temps après, il pris sa revanche sur Su-joon et suite à cette victoire il se fit appeler « Tenka Muso ».

La cabine du Vice Capitaine était restée vacante jusqu’à ce jour car il espérait toujours que son meilleur ami revienne parmi eux. »

- « Maintenant, je comprends ce que tu essayais de me dire mon frère. Je m’en veux tellement », des larmes silencieuses coulèrent de ses yeux et allèrent s’écraser sur le journal. « Mais je sais que, un jour, tu reviendras ».

Il déchira le journal. Puis il alla rejoindre son équipage, il avait une grande nouvelle à leur annoncer.

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07 mai 2019 à 21:23:03

Chapitre quatre vingt dix-sept: Trois jours plus tard

Cela faisait déjà trois jours que toute cette affaire avait pris fin mais il était encore là à s’occuper des papiers.

*Comme si je n’ai que ça à faire !! Tout ça à cause des autorités d’Ahrar ! *

Celles-ci n’étaient pas du tout aidantes. Au contraire même, on pouvait clairement dire qu’elles étaient contrariantes. Pour préserver son statut d’ile neutre, l’administration d’Ahrar voyait d’un bon œil de ne pas aider la marine à arrêter des criminels sur son territoire. Il prit sur lui. Il était celui qui avait organisé toute cette entreprise c’était donc à lui de la mener à son terme et il savait très bien qu’en décidant de tous régler sur Ahrar il serait probablement confronté à ce genre de difficultés. Toutefois, lassé de se battre avec des ronds-de-cuir récalcitrants, il décida de quitter son bureau de fortune, situé dans le quartier de Sonoharo, et d’aller à l’hopital général de Jez. Il avait quelqu’un à voir là-bas.

*Pas que l’ambiance médicale me changera grandement de Sonoharo mais quitte à voir des gens en souffrance autant que ce soit un visage familier. *

Les dégâts qu’avaient causés, sur les habitants de Sonoharo, le gaz de Shirayuki, avaient été dramatiques. De nombreuses personnes étaient mortes, d’autres avaient des séquelles très graves. Les plus chanceux avaient « juste » perdu l’usage de la vue ou d’une partie du corps.

Après un trajet d’une heure, quelque peu cahoteux, en calèche, il arriva à l’hopital générale de Jez. Là, il se dirigea directement dans la chambre du patient qu’il était venu voir. Cela faisait trois jours qu’il était dans le coma. Un coma inexplicable au regard du peu de blessures physiques qu’il avait sur le corps. Les médecins ne s’expliquaient pas son état. Il espérait avoir plus de précisions la pathologie qui le touchait aujourd’hui ou, au mieux, qu’il serait réveillé. Il passa au bureau des infirmières, quand il entra dans le service, et elles lui dirent qu’il n’avait toujours pas ouvert les yeux. Il envisagea de rebrousser chemin mais il décida d’aller tout de même dans sa chambre. Il pourrait ainsi s’octroyer une ou deux heures de calme.
Quand il ouvrit la porte, il le vit assis sur son lit en train d’étudier l’état de sa lame :

- « Ah mais c’est que vous êtes réveillé !! », s’exclama-t-il.
- « Euh…oui…pourquoi cette surprise ? ».
- « Pourquoi cette surprise ?! Cela fait trois jours que vous dormez, jeune homme ! Aucun médecin n’était en mesure d’expliquer ce que vous aviez ? Car vous ne présentiez aucune blessure physique qui justifiait votre état. Et voilà que j’arrive et vous trouve assis sur votre lit à jouer les épéistes en herbe comme si de rien était. Elle vient de là ma surprise ».
- « J’ai dormi pendant trois jours ?! », demanda-t-il surprit.
- « Oui. Que vous est-il arrivé durant votre affrontement avec Ryo Ryouga et Jubei Heiishiro ? Quand mes matelots vous ont récupéré tous les trois vous étiez celui qui étiez le moins blessé. Vous aviez juste cette balafre sur le visage ».
- « Hum…ce qu’il s’est passé… », dit-il pensif. « J’ai dû utiliser une technique de combat qui, de toute évidence, excédait de beaucoup mes capacités physiques pour arriver à les battre…mais j’ai juste réussi à me hisser à leur niveau l’espace d’un instant… ».
- « Vous semblez déçu ? ».
- « Je le suis », avoua-t-il. « Je pensais faire mieux…je voulais faire mieux. J’ai encore beaucoup à apprendre ! ».
- « Vous êtes bien trop dur avec vous-même ! », le sermonna-t-il. « Vous avez réussi à tenir tête à Ryo Ryouga et à Jubei Genshin Heiishiro. Ce n’est pas rien. Ces hommes font certainement parti des cinq meilleurs épéistes de votre génération. Le premier à tenu tête à un amiral de la marine et l’autre était le vice-capitaine des Moonlight Pirates. Les rumeurs disent qu’il est aussi fort que son ancien capitaine, Yamato Seishin ».

*C’était son ancien bras droit ?! Et l’autre à tenu tête à un amiral de la marine ?! *

- « Sans oublier votre aide non négligeable dans cette affaire », continua-t-il, totalement ignorant l’effet de ses révélations sur son interlocuteur. « Votre infiltration dans les rangs d’Azzaro Rokoçoko a mené à l’arrestation d’un des plus grands criminels du monde. Donc je répète, vous êtes bien trop dur avec vous-même monsieur Blint ! ».
- « Vous avez surement raison…Merci vice-amiral ! »
- « C’est moi qui vous remercie. Je suis rassuré de voir que vous allez mieux. Je vais appeler les infirmières pour qu’elles vous examinent ».
- « Attendez ! J’aimerais avoir des nouvelles avant toute chose ».
- « Des nouvelles ? ».
- « Oui. Comment s’est conclu toute cette histoire ? », demanda Venec.
- « D’accord ».

Il s’assit sur la seule chaise de la chambre :

- « Par où commencer ? », se demanda-t-il pensif. « On va commencer par votre côté ! Tout d’abord sachez que les informations que vous nous avez donné sur l’emplacement des documents secrets d’Azzaro Rokoçoko était erronée. Toutefois, nous avons quand même pu les débusquer grâce au flair de l’amiral Maynard. Je dois avouer que j’ai eu peur pour vous car un des hommes de mains de Rokoçoko a réussi à appeler Ryouga pour le prévenir. Nous avons réussi à intercepter l’appel mais le gros des informations avaient été passé ».

*Je vois, c’est ainsi qu’il a su pour moi… *

- « Désolé pour la fausse information, il semblerait que Ryouga n’a jamais eu confiance en moi. Du coup, en quoi vous ai-je été utile ? ».
- « Vous nous avez été utile car vous nous avez permis de l’arrêtez lui et c’est votre présence qui a scellé notre deal avec l’autre pion que nous avions chez Rokoçoko ».
- « L’autre pion ?! ».
- « Oui. Quoique vu les récents évènements ce n’était pas juste un pion. C’est autre personne est Sarella d’Orcini la compagne, ou l’ex-compagne devrais-je dire, de Rokoçoko ! ».
- « Qu-quoi ?! », dit Venec complètement stupéfait.
- « Je comprends votre surprise. Comment imaginez que cette femme si soumise pourrait comploter pour faire tomber son compagnon ? ».
- « Pourquoi vous ne m’avez rien dit ? ».
- « Je suis désolé mais cela faisait partie du deal que nous avions avec elle. Nous devions intégrer un homme à nous dans la garde rapprochée de Rokoçoko pour la protéger quand nous passerions à l’attaque et en échange, elle accepterait de témoigner contre lui. C’est elle qui devait vous informer, quand elle sentirait que le moment était venu, de qui elle était et du rôle que vous deviez tenir auprès d’elle. Elle craignait que si vous saviez dès le départ qui elle était vous risqueriez de faire une gaffe, que ce soit par les mots ou par votre comportement. Malheureusement, comme je le disais précédemment, ce n’était pas un pion mais une Dame ! Maintenant, qu’elle a pris possession de tous ses biens, elle refuse de témoigner contre son ancien compagnon. De plus, je ne sais comment mais elle a réussi à faire pression sur certains membres du gouvernement mondial pour que nous, marines, n’ayons plus le droit de l’approcher. Je pense qu’elle nous a manipulé dès le départ ! ».
- « Comment ça ? ».
- « Après la chute de Durzo Starr, c’est elle qui m’a contacté pour me proposer son témoignage contre Rokoçoko. On peut dire que c’est cet appel qui est le déclencheur de toute cette opération. Je pensais avoir de la chance, que peu de temps après la chute du Tsar, j’ai l’opportunité de faire chuter Rokoçoko mais, de toute évidence, ce n’était pas de la chance ».
- « Je vois. Vous vous sentez floué…mais l’important n’est-il pas que Rokoçoko soit sous les barreaux. Avez-vous vraiment besoin de son témoignage pour le garder enfermé ? ».
- « Oui vous avez raison l’important, au fond, est que nous ayons suffisamment de charges contre lui pour le mettre derrière les barreaux. Et non, nous n’avons pas besoin de son témoignage. Les documents que nous avons sont largement suffisant pour l’arrêter définitivement si jamais il retombe dans nos filets ».
- « Que voulez-vous dire ?! Je pensais que vous l’aviez déjà arrêté ! ».
- « C’était le cas…mais le bateau pénitencier que nous avions affrété pour emmener tout ce beau monde à Impel Down a été attaqué par un homme. Il a réussi à libérer Azzaro Rokoçoko et Ryo Ryouga ».
- « Un seul homme ? »
- « Oui, aussi surprenant que cela puisse paraitre. Les deux vice-amiraux qui étaient en charge du transport n’ont rien pu faire contre lui ».
- « À quoi ressemblait-il ? » ?
- « A un simple majordome apparemment. Cela vous évoque-t-il quelque chose ? Avez-vous Rokoçoko avec un majordome suffisamment puissant pour réaliser cet exploit ? ».
- « Non pas du tout. En dehors de sa garde rapprochée, les hommes de Rokoçoko sont juste des employés normaux ».
- « Huuum… ».
- « Par conséquent, qui avez-vous vraiment emprisonné ? ».
- « Comme je vous l’ai dit Azzaro Rokoçoko et Ryo Ryouga ont réussi à s’enfuir mais nous avons tout de même pu arrêter : Santana Navajero et Oren Shirayuki ».
- « Qu’est-il advenu de Blue Grass ? »
- « Il est mort ».
- « Vraiment ?! ».
- « Oui. Il a été tué par Anor la Hyène ».
- « Woaw ! Au moins ça vous en fait trois de moins. Et du coté de Sun Jen Chen ? ».
- « Grace au travail de Tesshu, nous avons pu mettre la main sur de nombreux documents compromettants quand nous avons pris d’assaut le Joutengai. Par conséquent, nous avons suffisamment de matière pour emprisonner Chi Long. De fait, avec Bunta Daito, il est actuellement à Impel Down ».
- « Qu’est-il advenu des autres ? ».
- « Anor la Hyène avait été arrêté par le garde royal en charge de Sicario. Elle avait de graves blessures mais à malgré tout été transporté ici. Elle était dans l’aile pénitenciere de l’hôpital avec les autres détenus qui nécessitaient des soins. Toutefois, il semblerait que ses blessures n’étaient pas si grave que cela car elle a réussi à s’enfuir et à emmener avec elle Jager Keon et Jubei Heiishiro ».
- « Vous comptez les poursuivre ? ».
- « Non. Nous n’avons pas suffisamment de ressources pour cela et le monde est suffisamment petit pour qu’un jour un marine ou un chasseur de primes puissent les arrêter. Leurs primes respectives ont toutes été augmentées, par ailleurs ».
- « Et concernant Tesshu ? ».
- « Il travaillait pour nous et le deal était que s’il nous aidait sur cette affaire, il serait absous des crimes qu’il a commis quand il était sous les ordres de Starr. Mais, certainement par peur que nous ne changions d’avis, il a fui Ahrar avant que nous soyons là. Il a bien fait car mes supérieurs voulaient revenir sur cet accord. Voilà je crois que c’est tout ».
- « Merci Vice- amiral pour tous ses renseignements ».
- « Qu’est-ce que vous allez faire maintenant ? ».
- « Je vais me reposer dans un premier temps puis je voguerais sur les mers en me laissant guider par mon destin ».
- « Ahlalala ! Quelle chance vous avez d’être jeune…profitez bien de ses moments. On ne les rattrape jamais ».
- « J’y compte bien Vice-Amiral ! », dit-il avec enthousiasme.
- « Je vais informer les infirmières que vous êtes réveillé. Si jamais je suis toujours sur place, avant votre départ, passez me voir. Notre base provisoire est dans le quartier de Sonoharo ».
- « je n’y manquerais pas. Merci d’être venu prendre de mes nouvelles ».
- « De rien. À bientôt, Venec Blint ».

Et sur ces mots, le Vice-Amiral Tenarg quitta sa chambre.

Message édité le 07 mai 2019 à 21:23:38 par Monstar6
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07 mai 2019 à 21:24:52

Chapitre quatre-vingt dix-sept et demi:

- « Merci ! »

Ce furent ces premiers mots. Elle ne savait comment mais il avait automatiquement compris ce qui s’était passé. Que c’était elle qui l’avait tiré des griffes de la marine et que c’était grâce à elle qu’il se trouvait ici, sur l’ile de Kino. Cela lui avait ravi le cœur et elle s’était décidé à tout lui dire. A tout lui expliquer. À lui expliquer qu’elle l’aimait depuis qu’elle le connaissait mais qu’elle refusait de se l’avouer car elle ne sentait pas libre et qu’elle s’interdisait d’aimer ou de s’attacher à qui que ce soit à cause de ça. Mais depuis que Sun Jen Chen avait été arrêté, depuis que son empire s’était effondré, depuis qu’elle était libérée de son emprise, depuis qu’elle était libre, elle pouvait recommencer à vivre pour elle-même. Elle lui fit une déclaration d’amour des plus solennelle, allant même jusqu’à lui demander sa main. Une fois terminée, elle se sentie soulagée. Un énorme poids venait de quitter ses épaules. Elle ne se doutait pas que cela lui ferait autant de bien de se laisser aller à l’aimer et surtout, à le lui dire. À lui ouvrir son cœur sans retenue, sans faux semblants, sans petits jeux À être elle-même. À se montrer vulnérable face à lui. Elle attendit sa réponse avec anxiété. L’attente ne dura que quelques minutes mais pour elle ce fut une éternité. Puis il répondit. Et le sol s’ouvrit sous ses pieds. Elle ressenti une douleur qu’elle n’avait jamais ressenti jusque-là. Cela excédait toutes les douleurs physiques que qu’avaient pu lui infliger ses adversaires ou son ancien maitre. Elle senti son cœur se fissurer. Les mots et les sanglots se bloquèrent dans sa gorge. Elle quitta sa chambre d’hopital sans dire un mot et avant qu’il n’ajoute quoi que ce soit. Elle courut, en pleurant, pendant une heure. Puis quand les larmes s’arrêtèrent de couler ou quand elle n’eut plus l’énergie de courir, elle tomba à genoux, regarda le ciel et se mit à crier. Quand elle n’eut plus la force de crier, elle resta un moment à regarder la voute céleste. Le ciel était bleu et clair. Elle se senti apaiser par l’immensité de l’azur. Pour la première fois de sa vie, elle comprit pourquoi il pouvait rester des heures à fixer les nuages. Tout devint limpide dans son esprit et son cœur se calma. Elle sut ce qu’elle avait à faire. C’était l’unique chose à faire pour qu’elle puisse, enfin, accéder au bonheur. Elle prit donc, à cet endroit même, la première résolution de sa vie de femme libre. Elle se promit que quoi qu’il en coute, quel que soit le temps que ça prendrait, quel que soit les stratagèmes qu’elle devrait mettre en place, rien ne l’arrêterait, elle ferait de Jubei Genshin Heiishiro, son mari.

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14 mai 2019 à 20:53:44

Chapitre quatre-vingt-dix-huit: L’inconnu au chapeau !

Trois mois plus tard.

Il s’assit sur la table à droite. Celle qui lui permettait d’être juste dans l’angle de la rue principale et de la promenade du port. Il pouvait ainsi pleinement profiter la brise maritime. Tous les jours de la semaine, depuis deux ans, il venait manger dans ce restaurant. Tous les jours de la semaine, depuis deux ans, il s’asseyait à cette table. Tous les jours de la semaine, depuis deux ans, il commandait la même chose. Tous les jours de la semaine, depuis deux ans, il se promettait qu’aujourd’hui serait le bon jour. Qu’aujourd’hui il lui ferait sa déclaration. Elle était si belle. Elle avait une douceur dans son regard qui le faisait fondre. Il se souvenait de la première fois qu’il l’avait vu et des étincelles qui exposèrent par millier dans son cœur…justement, elle arrivait.
Elle, c’était Tiphaine, la gérante du Homard bleu. C’était une brune avec des cheveux courts, des yeux marrons-verts et des lèvres charnues rosées dont ne quittait, que très rarement, un sourire espiègle qui faisait tout son charme. Elle avait des boucles d’oreilles dorées en forme d’étoile. Une chemise verte à manches longues, qu’elle avait remontée jusqu’aux coudes, enfoncée dans un pantalon magenta. Aux pieds, elle avait des sandales multicolores qui permettait à tout un chacun d’admirer ses mignons petits petons :

- « Alors se sera comme d’habitude aujourd’hui monsieur Mark ? ».
- « Je vous ai dit que vous pouviez m’appeler Joao et de ne plus m’appeler par mon nom de famille !! ».
- « Et moi je vous ai dit que j’arrêterais de le faire quand vous arrêterais de me vouvoyer ! », le taquina-t-elle.

Puis ils rirent tous les deux.

*Ce n’est pas l’envie qui m’en manque, pensa-t-il, mais…*

- « Alors ? », insista-t-elle, le sortant de ses pensées.
- « Oui, ce sera un plat du jour avec un fondant chocolat en dessert et un café ».
- « Très bon choix ! Le chocolat c’est la vie !! Je vous ramène ça ! ».

Quand elle partit, il souffla. Il s’étonnait toujours qu’après autant de temps à la côtoyer il avait toujours des papillons dans le ventre. Au moins maintenant, il n’avait plus les mains moites et il ne bégayait plus…Quand il repensait à ça, il avait tellement honte de lui. Pendant près de six mois après leur première rencontre, il n’arrivait pas aligner deux phrases sans buter sur au moins plusieurs mots. Il secoua la tête, se leva et enleva sa veste noire. Il la plia et l’a mis délicatement sur le siège à côté de lui. Desserra légèrement sa cravate rouge et la mise dans sa chemise blanche. Il serait fâcheux de la salir avant le gros rendez-vous qu’il avait cette après-midi avec un client de la banque. Ce rendez-vous, s’il se passait correctement, pourrait lui permettre d’avoir une promotion et une belle prime. Il s’en réjouissait d’avance. Il savait que sa chère Tiphaine était endettée auprès d’une autre banque de l’ile et avec sa prime il comptait lui racheter une partie de sa dette. Il lui offrirait ce cadeau quand ils se marieraient ensemble.

*Mariage ?! Alors que je suis incapable de lui proposer d’aller boire une verre…ridicule !! *

Il travaillait dans la troisième agence bancaire de l’ile de Dourges. Ce contrat avec le deuxième homme le plus riche de l’ile, qu’il devait voir dans l’après-midi, propulserait son agence en première place.

L’ile de Dourges était la plus grande ile balnéaire du nouveau monde. On y trouvait les plus grands parcs aquatiques du monde. Et son client de l’après-midi en possédait un certain nombre. Il regarda le ciel. Il était bleu et clair. Il faisait presque toujours beau sur cette ile printanière et estivale. Pourtant un frisson parcouru son échine. Il se retourna par réflexe et parmi tous les passants, un homme en particulier attira son attention.

Il était grand, musclé et bronzé. Il avait sur la tête un feutre noir rond à large bord assorti d’un ruban contrastant bleu et d’un bouton en or. Des lunettes noires cachaient ses yeux et des mèches blondes tombaient devant celles-ci. Il portait aussi un long trench-coat noir à coupe droite qui lui arrivait jusqu’aux genoux. Ce dernier était ouvert et laissait apparaitre un pack de huit abdominaux luisants. Aux mains, il avait des gants noirs et bleus. Pour compléter sa tenue il avait un pantalon en chino noir tenu au niveau de la taille par deux ceintures. Une première, de taille normale, marron, qu’il portait horizontalement. Un deuxième, plus imposante, bleue, qu’il portait en diagonale. Aux pieds, il portait des mocassins bleus.
Détail intéressant, il tenait dans la main gauche un long bâton noir.

Malgré le sourire arrogant mais bienveillant qui ornait ses lèvres, Joao pouvait sentir toute la dangerosité du bonhomme. Il avait toujours eu un don pour détecter ce genre de personnage. Une partie de lui, lui dit de décamper à toute vitesse mais une autre, était fascinée par la prestance de l’homme. Finalement, ce dernier arriva à sa hauteur et tourna à l’angle sans lui jeter le moindre regard. Toutefois le banquier ne le lâcha des yeux. Quelques instants après être passé devant lui, l’inconnu percuta un autre homme. Ce dernier, s’excusa mais cela ne sembla pas convenir à l’inconnu :

- « Pas si vite ! », dit l’inconnu, en attrapant l’autre homme par la manche.
- « Je m’excuse encore pour vous avoir percuté, lâchez-moi je vous prie ».
- « Je me moque que tu m’ais percuté mais nous avons à parler ! ».
- « À parler ? En quel honneur ? Nous connaissons nous ? ».
- « Tu ne me connais pas mais moi je te connais, Venec Blint ! ».

*Venec Blint ?! pensa Joao…le chasseur de primes ?!*

- « Et a qui ai-je à faire ? ».
- « Peu importe, réponds juste à une question où se trouve May des Jellyfish Pirates ? ».
- « Je ne vois pas de qui vous parlez… ».
- « Avant de mentir sache que mon temps est précieux car la moitié de la population mondiale compte sur moi ! ».
- « …?!! ».

Les deux hommes se regardèrent pendant un temps qui sembla infini à Joao. Puis tout d’un coup ils dégainèrent leurs épées. Le choc des deux lames qui se rencontrent créa un souffle si puissant qu’il poussa tous les passants qui se trouvaient là. Il souleva les tables et détruit des vitres de tous les restaurants à l’entour. Il fit même s’agiter tous les bateaux amarrés devant eux, retournant les plus légers d’entre eux. Quand les passants et les clients des restaurants concernés par cette « explosion » comprirent ce qui se passait, ils prirent leurs jambes à leur cou. Joao, lui, était tétanisé. Il ne pouvait détourner son regard de ses deux hommes. Tous deux d’ailleurs rengainèrent leurs épées :

- « Je me répète mais où est May des Jellyfish Pirates ? ».
- « Qui la demande ? ».
- « Son capitaine, Johnny Sfondi ».

Message édité le 14 mai 2019 à 20:54:11 par Monstar6
Monstar6 Monstar6
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14 mai 2019 à 20:54:56

Chapitre quatre-vingt dix-huit et demi :

Deux jours plus tôt.

Venec était tranquillement assis sur le pont de son voilier, il relisait une énième fois son livre préféré : Les dix préceptes d’un sabreur émérite par Dracule Mihawk, tout en écoutant le dernier morceau du Soul King quand son denden mushi sonna :

- « Oui ?! ».
- « Venec, c’est Dwayne… ».
- « Ah ! Comment va ? ».
- « Mal… ».
- « Que se passe-t-il ? ».
- « Avec Shigure, on s’est fait attaquer par un gars qui était à ta recherche ! ».
- « Qui ça ?! ».
- « Un certain Johnny Sfondi…tu le connais ? ».
- « Non…jamais entendu parlé… ».
- « Huum…en tout cas fait attention, ce mec n’est pas un manchot avec une épée. On a subi une défaite cuisante. Je crois qu’il utilise une technique similaire à la tienne. Fais attention mon pote ! ».
- « Ok, merci de m’avoir prévenu. Soignez-vous bien », dit-il avant de raccrocher.

*Johnny Sfondi ? Qui cela peut être ? Et qu’est-ce qu’il me veut ? *

Sur ces pensées, Blint vit, à l’horizon, l’ile de Dourges.

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21 mai 2019 à 21:14:06

Chapitre quatre-vingt dix-neuf: Johnny Sfondi (1)

Une semaine plus tôt.

Un voilier sans Jolly Roger s’approchait lentement des cotes d’Applenine avec le soleil couchant en toile de fond. De sa vigie, descendait lentement mais avec assurance un écureuil. Une fois le pied sur le pont, elle se dirigea vers la cabine où se trouvait son partenaire :

- « On y sera dans une heure », dit-elle.
- « Enfin ! J’avais hâte de renter à la maison », lui répondit l’homme en face d’elle.

Il était affalé sur le canapé d’angle de la cabine, les doigts de pied en éventail. Il était complètement nu et ne semblait faire montre d’aucune pudeur :

- « Tu comptes rester comme ça pour débarquer ? », lui demanda-t-elle sur un ton moqueur.
- « Hum…pourquoi pas ? » répondit-il sur le même ton.
- « Pas sûr que les autorités apprécient… ».
- « Pas faux…et puis je ne voudrais pas faire naitre de complexes chez les autres hommes de l’ile. Cette anatomie avantageuse en ferait rêver plus d’une et me ferait être haït de plus d’un ! ».

En finissant sa phrase il prit une pose qui mettait en valeur ses biceps et son torse musculeux. Habitué aux fanfaronnades de Dwayne, Shigure préféra en rire. Elle n’était pas gênée par sa nudité car elle ne concevait aucun désir pour les humains. Toutefois, elle se gardait bien de se dévêtir devant lui, elle n’était pas aussi à l’aise avec son corps :

- « Plutôt que de dire des bêtises, aide moi à ranger la cabine ! ».

Dwayne s’exécuta. Une heure plus tard, ils mettaient pied à terre :

- « Laisse », lui dit Dwayne en prenant le cordage de ses mains. « Je vais amarrer le navire, je te rejoins tout de suite après avec les bagages ».
- « Ok, à toute ».

Elle ne s’était pas fait prier. Pour une raison qui lui était inconnue, elle n’aimait pas amarrer le bateau. Dès qu’elle mettait pied à terre, elle ne souhaitait qu’une chose aller se poser dans son domicile ou dans une chambre d’hôtel s’ils n’étaient pas à Applenine. Gilliam le savait et la dispensait souvent de cette corvée.

Leur domicile et bureau se trouvaient dans l’établissement de Vakkho, celui qui les avait mis en contact. Elle espérait que la salle ne serait pas trop bondée, elle n’avait pas spécialement envie de parler ce soir. Elle voulait renter, se faire couler un bon bain puis aller au lit. Or si l’établissement était plein, non seulement elle n’aurait pas la tranquillité sonore qu’elle désirait mais en plus elle serait obligée de faire la conversation. Il était mieux pour les affaires de toujours paraitre cordiale avec d’éventuel futurs clients.

Une quinzaine de minutes plus tard, elle arriva aux abords du bar de son ami et à sa grande surprise elle n’entendit aucun son. Tout d’abord contente, elle fut ensuite prise d’inquiétude. Quelque chose au fond d’elle lui disait qu’un truc clochait. Elle se rapprocha donc avec circonspection et en tenant fermement les manches de ses lames en main. Elle poussa le double battant et la scène qu’elle vit la saisie d’effroi.
Gisaient, devant elle, une dizaine d’hommes dont Vakkho. Ils étaient tous inconscients mais en vie, ce qui la soulagea :

- « Enfin ! », dit une voix au fond de la salle.

Un homme était assis là. Il la regardait à travers ses lunettes de soleil. Elle ne l’avait pas remarqué en entrant dans la pièce mais maintenant, elle ne voyait plus de lui. Sa présence était oppressante :

- « Cela fait des heures que je vous attends… ».
- « Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à ses hommes ? ».
- « Rien de bien méchant. J’ai dû les…maitriser car ils sont devenus hostiles quand je leur ai fait savoir que si vous ne me donniez pas, ton partenaire et toi, l’information que je veux je devrais vous forcer à parler ».
- « Quelle information ? », demanda Shigure qui commençait à perdre son calme.
- « Où se trouve Venec Blint ? ».
- « Je… ».
- « Avant de mentir », l’interrompit l’homme, « je sais que vous travaillez régulièrement avec lui donc même si vous ne savez pas où il est en ce moment, vous avez forcément un moyen de le contacter. Ou sa vivre card ».
- « Je ne sais pas où se trouve Venec Blint et il est bien évident que même si je le savais, je ne dirais rien ».
- « Quel dommage ! J’aurais souhaité avoir un autre type de rendez-vous avec une aussi charmante créature que toi », dit l’homme en se levant.

Cette remarque l’a mis mal à l’aise car en observant cet homme un sentiment qu’elle ne connaissait pas était né en elle. Pour la première fois, elle désirait un être humain. Elle rougit.

*Qu’est-ce qui m’arrive ? Reprends-toi, idiote !!*

Elle se secoua intérieurement et décida de passer à l’attaque pour lui faire payer de s’en être pris à son ami mais aussi pour dissiper ce sentiment :

- « Ryodan »

Elle saisit ses deux épées et fit une attaque à la taille pour le sectionner en deux. Malheureusement pour elle, ses lames ne rencontrèrent que le vide. Elle se retourna et le vit derrière elle. Il maintenait son chapeau sur sa tête et avait un sourire arrogant. Elle s’élança de nouveau vers lui mais fut arrêtée dans sa course par une pièce en or qui se dirigeait vers son front. Elle l’évita de justesse, ensuite elle entendit :

- « Mist Finer »

Elle vit un éclat bleuté puis elle senti un liquide lui couler sur la poitrine. Elle baissa les yeux et vit une estafilade ensanglantée horizontale.

*Qu ‘est-ce qui vient de se passer ?!*

L’homme ne lui laissa pas le temps de réagir et l’attaqua à nouveau. Ce qui suit s’est passé en un instant mais mets du temps à être raconté.
Il fit un mouvement circulaire et en diagonale du bas vers le haut avec son fourreau. Grace a un retrait du buste rapide, elle l’évita. Mais l’attaque avait donné à son adversaire un momentum dont il se servit pour continuer son offensive, il tourna sur lui-même et dit :

- « Mist Finer »

Cette fois-ci l’attaque visait les pieds de la kunoichi. Shigure les protégea avec du koka. Toutefois, elle se retrouva au sol car elle fut comme balayée par la puissance de l’attaque.

*Quelle puissance et quelle vitesse, analysa-t-elle. Je n’avais pas pu bien voir ce qu’il fait tout à l’heure avec la distance mais là, j’ai tout compris. Il utilise une technique similaire à celle de Venec…il est peut-être même plus rapide que lui…Ce qu’il tient n’est pas un bâton mais un shirasaya à lame bleue. *

- « Je répète ma question, où se trouve Venec Blint ? ».
- « Je répète ma réponse, je ne sais pas ! », répondit-elle en relevant.
- « Dommage… ».

Il mit sa main droite dans la poche intérieure de son trench-coat et en tira une rose. Il la sentit et la lança sur Shigure. Puis à la vitesse de la lumière, il dégaina son sabre, fit une multitude de slashs et finalement rengaina. Au moment où il rengaina son sabre, la rose explosa en projetant la chasseuse de primes en arrière. L’instant d’après elle gisait sur le sol, du sang s’écoulant abondamment de la tête de mort qui s’était dessinée sur son ventre.

L’homme se rapprocha d’elle, il dégaina son katana et posa la lame froide et bleutée sur la gorge de sa victime :

- « Dernière chance, ma belle ! ».
- « … ».
- « Bien… ».

Il leva sa lame vers le plafond. Il allait l’abattre quand il entendit :

- « MAIS QU’EST-CE QUI SE PASSE ICI ?! ».

L’homme regarda par-dessus son épaule et vit un colosse aux biceps saillants le regarder avec fureur.
Dwayne était là.

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28 mai 2019 à 19:14:42

Chapitre cent: Johnny Sfondi (2)

Dwayne ne mit pas beaucoup de temps à comprendre ce qu’il se passait. Même s’il ne connaissait pas les détails, le tableau qui se présentait devant ses yeux, le rendait fou de rage. Il jeta par terre les bagages qu’ils portaient et sans plus de réflexion, il se jeta à la gorge de l’homme au chapeau :

- « Rhino’s punch »

Le coup fut évité :

- « Je suppose que tu n’es pas non plus décidé à me dire où je peux trouver Venec Blint, mon cher Dwayne Gilliam ? ».

Pour seule réponse Big Arms lança :

- « Tiger’s Blow "

De nouveau, l’inconnu esquiva d’un élégant saut au-dessus de son assaillant. Mais cette fois, Dwayne arriva à le suivre du regard et quw »and son opposant attira sur ses deux pieds, il le réceptionna avec :

- « Warthog’s dash »

Son adversaire ne put éviter, il bloqua donc.

*Il a arrêté mon attaque et il n’a pas bougé d’un iota. Et surtout ce rictus arrogant n’a pas quitté ses lèvres !!*

S’ensuivirent plusieurs échanges de coups violents entre les deux hommes. Bien qu’égaux au début, lentement mais surement l’homme au chapeau commençait à clairement dominer Gilliam. Qui était aussi puissant que lui mais bien moins rapide.

*À ce rythme-là Dwayne ne tiendra pas, pensa Shigure. Il faut faire quelque chose…*

Comme s’il avait entendu les pensées de sa partenaire, Dwayne lança :

- « Sleipnir’s speed »

Pour contre-attaquer l’inconnu dit :

- « Bacchus sigh »

Une sorte de brouillard épais enveloppa Dwayne puis toute la pièce.

*Je ne vois rien, enragea Gilliam. C’est quoi cette merde !!*

Il fut sorti de ses pensées quand il entendit :

- « Sore ga Ore no Na da »

Ce qui se passa est long à raconter mais s’est déroulé en un battement de cil.
L’homme pris une bouteille d’alcool puis grâce à un rapide coup d’épée l’a fit éclater au-dessus de Dwayne. Pendant que le rhum tombait sur le chasseur de prime, l’inconnu lui assena trois coups d’épée extrêmement rapides mais néanmoins puissants. Inscrivant ainsi un « J » en lettre de feu sur Dwayne. Pour finir, il fit tournoyer sa lame au-dessus de sa tête et quand il la rengaina le « J » explosa, expulsant Big Arms hors du bar :

- « Ta plus grosse erreur a été de me faire…devenir sérieux ! », adressa l’homme à Dwayne.

Ce dernier, vaincu, ne pouvait plus l’entendre. Sa tirade finie, il se dirigea vers les bagages, les fouilla et puis quand il trouva ce qu’il cherchait, il dit

- « La voilà ! La vivre card de Venec Blint ! ».
- « Lai-laisse ça ! », tenta de crier Shigure avant de cracher du sang.
- « Toujours en état de parler ?! C’est la fameuse vitalité des Minks, je suppose…mais c’est pour le mieux. Tu diras à Blint que…Johnny Sfondi le cherche ! ».

Et sur ces derniers mots, il sorti du bar.

***

Retour au présent.

- « C’est donc toi, Johnny Sfondi ?! ».
- « Je vois que tu as entendu parler de moi ».
- « Je sais que tu t’en es pris à mes amis et ça, ça va se payer ! ».
- « C’est toi qui a commencé mon cher Venec ».
- « De quoi tu parles ? ».
- « Je suis fatigué de ce petit jeu… ».
- « Moi aussi, alors... ».

- « Zweihander »

Johnny attaqua son adversaire sans sommation. Il lui donna un coup de pied sauté. Le chasseur de prime bloqua simplement le tibia de son opposant en levant son avant-bras droit au-dessus de sa tête. Ce bloc ne déstabilisa pas Sfondi qui enchaina avec :

- « Mist Finer »

Cette fois, Venec bloqua en dégainant son épée. Il fit un mouvement de poignet pour contre attaquer :

- « Kaminote-ryu : Tōdai-ji »

Une multitude de lames d’air apparurent devant lui. Pour ne pas être pris dans l’attaque, Johnny s’éloigna mais dut dévier une ou deux lames malgré tout. De nouveau, les deux hommes se retrouvaient l’un en face de l’autre.

Joao était sidéré parce qu’il voyait.

*Ce combat est tout simplement grandiose ! pensa-t-il. Je ne comprends pas tout ce qui se passe mais je sais que j’assiste à quelque chose d’unique ! *

Si, dans un premier temps il avait été subjugué par la prestance de Johnny Sfondi, il l’était encore plus par le charisme de Venec Blint. Il l’observa attentivement durant cette pause.
Il portait sur la tête un turban blanc avec des rayures rouges. Il avait des lunettes de soleil marrons fumées qui cachaient difficilement ses yeux violets. Pour compléter sa tenue, il portait une tunique longue blanche qui était ouverte sur ses pectoraux saillants, laissant ainsi voir les deux colliers en or qui ornaient son cou. Sa tunique était maintenue au niveau de la taille par une ceinture rouge. En dessous, il avait un pantalon en tissu vert kaki, enfoncé dans bottes marrons qui lui remontaient jusqu’aux genoux. Ce qui étonna le plus le banquier dans la tenue du chasseur primes était le gantelet noir qui recouvrait sa main droite, jusqu’à son coude. Il se demanda à quoi cela pouvait lui servir avant de se rappeler la scène qu’il venait de voir. Un autre détail intéressant de l’anatomie de Blint était la cicatrice qui barrait son visage. Joao sentait qu’elle avait une histoire particulière et sa présence rajoutait à la virilité du visage de l’épéiste aux yeux violets.

- « Rentre vite, Joao !! », dit une voix à sa droite.

Il se tourna et vit Tiphaine qui le regardait par l’encadrement de la porte de son restaurant. De la peur et de l’incompréhension se lisaient sur son visage. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait peur et encore moins pourquoi elle voulait qu’il rentre. Il avait la chance d’assister à ce combat épique en étant aux premières loges, il n’allait quand même pas rater ça. Et puis il n’était pas le seul à regarder ce combat, les autres badauds aussi. C’est à cet instant qu’il constata que non. Il tourna la tête à droite et gauche et remarqua que la promenade du port était déserte. Il était le seul à être resté à sa place.

*Où sont-ils tous passés ? *

Il se leva et se dirigea vers elle comme si de rien était. Il fut interrompu dans sa démarche par les deux belligérants qui avaient repris leur combat. Il le sut car il fut projeté contre la façade du Homard Bleu. Il les regarda. Ils étaient immobiles et n’avaient pas bougé d’un iota mais entre eux semblaient s’être créé un vortex qui projetait de manière erratique des lames d’air. Ces dernières faisaient de gros dégâts aux bateaux et aux façades des commerces alentour. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Il ne comprenait pas que Venec et Johnny bougeaient leurs mains et leur lame à une vitesse supersonique. Vitesse imperceptible pour un œil inexpérimenté :

- « Alors tes souvenirs ne sont toujours pas revenus ? ».
- « … ».
- « May se bat avec une ancre et à toujours un visage souriant ».
- « … ».

*Je sais très bien qui est cette May, pensa Venec, mais si tu penses que je te donnerais la moindre information tu te fourres le doigt dans l’œil ! *

- « Bien, je vois que tu veux jouer au jeu du silence. Je vais donc te faire gagner…définitivement ».

Suite à cette déclaration, Sfondi sorti une carte à jouer d’une des poches intérieures de son trench-coat. Il la montra à Blint, cette dernière représentait un joker, puis il la lança, avec toute sa force, en direction de son adversaire :

- « Unchou Shihan Jikiden ougi: Joker’s trick »

Alors que la carte était encore en train de se diriger vers le chasseur de prime, Johnny apparu dans son dos et rengaina son katana. Mais contrairement à ce qui se passait d’habitude, son opposant ne tomba pas sur le sol, vaincu. Non, cette fois-ci, il se retourna et se contenta de décaler sa tête légèrement sur le côté pour laisser passera carte.
Sfondi attrapa celle-ci en plein vol et la rangea à sa place.

- « Il faudra faire mieux que ça pour me faire taire définitivement ! », dit Venec sur un ton ironique.

*Impressionnant ! pensa le pirate. Jamais personne n’avait été en mesure d’arrêter cette technique. *

Alors qu’il s’apprêtait à lancer une nouvelle offensive, il entendit des bruits de bottes sur les pavés de la grande rue. Les soldats de la marine de la base navale locale avaient été alerté et arrivaient en force. Il prit son escargophone, appela quelqu’un et une minute plus tard une échelle de corde tomba du ciel. Elle était rattachée à un navire volant :

- « C’est ici que l’on se sépare mais ce n’est que partie remise, Venec Blint ! ».
- « Je l’espère bien ! ».

Et juste au moment où Johnny Sfondi disparut dans le ciel, les soldats de la marine arrivèrent sur place et mirent en joue Fujime.

*Et merde !!*

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28 mai 2019 à 19:15:59

Chapitre cent et demi :

- « MAIS T’ES COMPLETEMENT FOU ! », lui cria-t-elle.
- « Je… ».
- « Tu vois deux tarés se battre aux sabres et toi tu restes là à les regarder ?! ».
- « Je… ».
- « C’est n’importe quoi ! Et s’il t’était arrivé quelque chose, hein ? ».
- « Je… ».
- « Tu ne peux pas prendre de tels risques avec ta vie Joao ! ».

*C’est la deuxième fois qu’elle m’appelle par mon prénom…*

- « Je… ».
- « Qu’as-tu à dire pour ta défense ? ».
- « Veux tu m’épouser Tiphaine ? ».

*Mon dieu !!! Pourquoi j’ai dit ça ?!!*

- « Ou-oui je le veux ! », répondit-elle sans même s’en rendre compte.
- « C’est vrai ?! », demanda-t-il incrédule.
- « Oui idiot ! Mais tu me promets de ne plus recommencer à mettre ta vie en danger ? ».
- « Tout ce que tu veux !! ».

Et deux mois plus tard, les deux amoureux se marièrent. Neuf mois plus tard ils eurent des jumeaux qu’ils appelèrent : Venec et Johnny.

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04 juin 2019 à 23:53:44

Chapitre cent-un: Le Buster Call

- « L’ile d’Aton-Ra est en vue !!! », cria la vigie.
- « Colonel, appelez le vice-amiral Ayo et dites-lui d’activer son pouvoir ! », dit une femme avec calme.
- « Tout de suite vice-amiral !!! ».

Puis le colonel partit en courant vers la salle de commandement et exécuta l’ordre qui lui avait été donné.

*Après les évènements des derniers mois, pensa-t-elle, l’underworld du nouveau monde a perdu, en peu de temps, trois de ses chefs de file, ce qui a créé un vide. Vide que certains ont essayé de combler ce qui a engendré une confusion qui nous a permis d’arrêter les nouvelles têtes émergeantes. Et aussi les plus anciennes. Toutefois, un homme a su tirer son épingle du jeu. Au début, nous pensions que ce n’était qu’un « pirate-aventurier » à la recherche de gloire mais il s’avère qu’il a toujours eu des ambitions plus grandes que celles-là, il attendait juste son heure. Ou alors est-ce juste de l’opportunisme ? Peut-être a-t-il simplement joué de chance et su saisir les opportunités qui s’offraient à lui. L’homme que nous avons réussi à placer chez lui à eu du mal nous faire profil précis de ce pirate. Quoiqu’il en soit, il est devenu, très influent. Si on ajoute à cela son talent au sabre, il est doublement dangereux. C’est pourquoi j’ai réussi à obtenir l’autorisation de lancer ce Buster Call sur Aton-Ra. Éliminer, aujourd’hui, Yamato Seishin est la priorité absolue !! *

Elle fut tirée de ses pensées par l’activation du pouvoir du vice-amiral Ayo.

***

Au même moment, sur l’ile d’Aton-Ra, l’équipage des Moonlight Pirates s’apprêtaient à s’en aller :

- « Tu es sûr que c’est une bonne idée de s’en aller aussi tôt, capitaine ? », demanda Schickard. « Je veux dire par là que bien que cela fasse, plus d’un mois que nous stationnons ici et que nous leurs avons montrés, à plusieurs reprises, ce que nous valons, je ne suis pas sûr que les habitants de l’ile nous restent fidèles après notre départ ».
- « Je comprends ton inquiétude mais je crois, au contraire, qu’ils sont parfaitement conscients des avantages qu’ils tireraient à rester sous notre protection. Aton-Ra fait partie de ces quelques iles dans le nouveau monde qui ont un emplacement stratégique. Avoir un pied à terre ici permet de mener des raids très rapides sur la plupart des iles qui se trouvent, dans le nouveau monde, à l’ouest de Red Line. Par conséquent, elle est très convoitée ce qui explique le nombre d’attaques que nous avons dut repousser ce dernier mois. De plus, comme j’ai passé un marché plutôt juteux avec le gouverneur de l’ile, je ne pense pas que notre drapeau sera mis à bas de sitôt ».

*Et pour tout dire, j’en ai marre de cette ile désertique. Pas que j’ai un problème avec la chaleur, au contraire, mais les tempêtes de sables ça va bien deux minutes !! *

- « Tu as peut-être raison… », concéda, dubitatif, le membre du quatuor infernal.
- « Peut-être ?! », intervint Moretus. « Le capitaine à toujours raison ! Même quand il a tort comme il aurait pu avoir raison il a quand même raison !! », rajouta-t-il avec véhémence.
- « Tu sais, mon gros, ce n’est pas en léchant le cul du capitaine que tu deviendras son second », le taquina Fra Mauro.
- « Espèce de… !! ».
- « Calmez-vous tous les deux ! », intervint Janssen. « Capitaine, nous serons prêts dans deux heures », ajouta-t-il.
- « Bien, cela me laisse du temps alors… », répondit Seishin.
- « Du temps pourquoi ? », demanda Fra.

Mais leur capitaine était déjà parti vaquer à ses occupations.

***

Quelques heures plus tard :

- « Tout le monde est prêt ? », cria Seishin à ses hommes rassembler à l’entrée de la ville d’Adjib.
- « OUI !!! », répondirent-t-ils en cœur.
- « Alors rentrons chez nous !! », les harangua-t-il
- « YEAAHHH !!! ».

Mais à peine avaient-ils fait quelques pas qu’une tempête de neige se déclencha et recouvrit l’ile d’un manteau blanc :

- « De-de la neige ici ?! », demanda Janssen en essayant de se protéger les yeux. « C’est impossible ! ».
- « Je ne connais qu’une seule personne capable de cela », dit calmement son capitaine.
- « Qui est-ce ? ».
- « MONTREZ-VOUS VICE-AMIRAL TASHIGI !!! ».

Au moment où Yamato Seishin prononça son nom la vice-amiral apparut devant leur yeux ébahis. Et elle n’était pas seul. Elle était accompagnée de quatre autres vice-amiraux et d’une centaine de soldats d’élite.

- « Un-un Buster call !! », murmura Schickard.
- « Comment un si grand nombre de personnes a pu arriver jusqu’ici sans que l’on soit prévenu ?! VIGIE !! », cria Moretus.
- « Nul besoin d’engueuler la vigie. Ce n’est pas de sa faute. Ils ont camouflé leur présence grâce aux pouvoirs du Vice-amiral Ayo, le possesseur du Iro Iro no Mi ».
- « Je vois que vous êtes bien renseignés… », dit Tashigi qui était surprise du nombre de renseignement que possédait Seishin sur les pouvoirs des vice-amiraux de la marine. « Vous aurez tout le loisir de me dire d’où vous tenez ses informations quand on vous interrogera ! ».

Pour toute réponse, Seishin dégaina son épée, la planta dans le sol et lança :

- « Heaven and Earth in ashes »

La température du sol augmenta et la neige disparut presqu’immédiatement. Suite à cela, tous ses hommes lâchèrent leur paquetage, dégainèrent leurs armes et se mirent position de combat :

- « Je vois, vous n’allez pas vous rendre bien gentiment…marines, A L’ATTAQUE !!!! », cria-t-elle.

Et c’est ainsi que débuta la bataille d’Aton-Ra.

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11 juin 2019 à 17:14:11

Chapitre cent-deux: L’ile du papillon

Trois mois plus tard.

*Une journée de plus dans ce monde pourri ! *

Voilà ce que se disait Audric tous les matins au réveil. Il sortit de son hamac, s’étira, bu une gorgée de la bouteille de rhum qui avait été sa compagne de soirée, réajusta son pantalon, ouvrit son gilet et il sortit du baraquement où il avait passé la nuit. Le soleil était à peine visible à l’horizon, le ciel était dégagé et ce matin, une fois n’était pas coutume, son mal de dos le laissait tranquille.

*Faut croire que je commence à m’habituer à ce fichu hamac*

La journée s’annonçait donc excellente. Dommage qu’il fût de corvée de vigie aujourd’hui. Mais au moins ce n’était que le matin, il aurait son après-midi pour se saouler et profiter des filles. Il se dirigea vers la plage pour prendre son poste. Il adorait être de vigie c’était le boulot le plus simple, surtout quand on faisait partie d’un tel équipage. Mais il évitait de le dire trop haut, voir même faisait croire qu’il détestait ça pour être sûr qu’on l’y affecte.
Car comme il était le nouveau de l’équipage il était celui qui faisait les taches les plus ingrates ou les taches que ses camarades pensaient qu’il n’aimait pas, comme une forme de bizutage.
Suite la défaite de Roncone, il y’a de cela deux ans à peu près, et à la destruction des Boxing pirates, Audric avait erré sur les mers à la recherche d’un nouvel équipage. Il était accompagné dans sa recherche de Jonas, son ancien compagnon de chambré. Il voulait un capitaine puissant et un équipage vétéran dans le nouveau monde. Il ne voulait pas connaitre la même déconfiture. Voir son capitaine se faire battre par le premier venu.
Au bout de six mois, il avait intégré l’équipage de Zim Makiner. Au début tout allait bien mais au bout de deux semaines l’équipage entier fut arrêté et emprisonné par le chasseur de primes, Hugo Sbwoz.
Audric n’avait dut son salut qu’à une vessie trop pleine. Avant l’attaque de Sbwoz, il était allé au petit coin. Malheureusement, Jonas n’avait pas eu cette chance.
Après ce nouvel échec, Audric avait décidé d’arrêter sa carrière de pirate car après tout à quoi bon…visiblement il ne connaitrait jamais la sensation d’être dans un équipage qui domine les mers. Un équipage dont la seule mention fait frissonner les plus dangereux forbans, un équipage dont le nom du capitaine fait fuir le marine le plus aguerri. Il s’installa alors dans un petit village et y mena une vie de simple paysan pendant un an.
Mais la vie de sédentaire n’était pas faite pour lui. Laissant en plan la femme qu’il avait épousé huit mois plus tôt, il quitta le village sans un regard en arrière.
Il alla dans les endroits où il avait l’habitude de trainer quand il était pirate, pour se renseigner sur les équipages qui avaient la cote. Rien de ce qu’il entendit dans un premier temps ne l’attira. Il connaissait la propension des pirates à grossir les histoires quand il parlait entre eux et surtout quand ils étaient complètement saouls. Il allait quitter, un peu dépité, la troisième ile de pirates qu’il faisait en deux semaines quand un brouhaha agita la ville où il s’était arrêté.
La vigie de la cité avait vu qu’approchait, au loin, le galion d’un équipage, dont Audric n’avait jamais entendu parlé jusque-là car il ne lisait jamais le journal et tous les pirates présents se faisaient dans leurs frocs. Il entendit toutes sortes de choses sur le capitaine de ce navire et pour une fois, cela ne sembla pas être des fadaises. Surpris, Audric resta pour voir qui pouvait provoquer une telle commotion.
Quand le galion en question s’amarra au port, la peur qui flottait en ville était palpable. Les hommes de mains de l’équipage en question sortirent les premiers et ils semblaient parfaitement au fait de leur réputation puisqu’ils agissaient comme s’ils étaient en terrain conquis. Pourtant l’ile était sous la protection d’un autre équipage de pirate.
Mais même les membres dudit équipage faisaient profil bas. Puis le capitaine apparu et juste en croisant son regard, Audric sut que tout ce que l’on disait sur cet homme était vrai. Il décida de présenter sa candidature.
À sa grande surprise, il fut accepté assez rapidement. Visiblement, le capitaine instillait une telle peur aux autres pirates que peu de personnes osaient postuler pour intégrer son équipage principal. Audric savait qu’il avait été recruté par défaut mais il s’en moquait. Il était dans le type d’équipage dont il avait toujours rêvé.
Les six derniers mois qu’il avait passé avec eux l’avait complètement convaincu qu’il avait fait le bon choix. Les autres pirates, les chasseurs de primes, les marines, les agents du gouvernement…tous fuyaient devant eux. Notamment après leur victoire éclatante lors de la bataille d’Aton-Ra. Le simple fait de dire qu’il faisait partie de cet équipage lui valait systématiquement tous les honneurs quel que soit l’endroit où il allait.
Depuis trois semaines, son nouvel équipage et lui était retourné sur leur base d’opération principale dans le nouveau monde et depuis trois semaines il faisait la vigie.

*Mais qu’il y va-t-il de plus simple que de faire la vigie sur une ile qui ne sera jamais attaquée par personne ? *

Évidemment, il n’était jamais à l’abri de l’attaque d’un jeune groupe de pirates qui voulaient se faire un nom ou d’un officier de la marine un peu trop zélé. Mais ces idiots étaient très vite calmés et envoyés ad patres. Parfois, ils ne voyaient même pas, la tête de leur capitaine.
Seuls quelques pirates et les amiraux de la marine pouvait être une menace mais même ça il en doutait. Il se souvenait avoir vu son capitaine se battre contre la vice-amiral Tashigi et il fut impressionné par la puissance de cet homme. Il le fut encore plus quand les vétérans de l’équipage lui apprirent que leur boss n’avait utilisé qu’un tiers de sa force dans cet affrontement.

*Même dans ces rêves les plus fous Roncone n’aurait jamais pu atteindre ce niveau de puissance. Dire que je pensais que c’était l’un des pirates les plus puissants du monde à l’époque… *

Quelques minutes après avoir quitté son baraquement, il arriva à la tour de guet :

- « Hey ! Mon vieux, je te relève », cria-t-il à son camarade en garde.
- « Ah c’est le nouveau…pfiou !! Ce n’est pas trop tôt ! ».
- « Rien à signaler ? ».
- « Si…je n’ai plus de rhum », répondit-il sur un ton faussement attristé.

Et ils rirent de bon cœur tous les deux. Ensuite l’autre descendit de la tour puis se dirigea vers les baraquements. Une fois en place, Audric regarda la mer en sirotant le fond de sa bouteille de rhum. Il pensait à la chance qu’il avait d’avoir intégré cet équipage quand un point noir apparu au loin. Il prit sa longue vue et regarda ce que c’était. Il vit un violier à trois voiles se diriger vers l’ile du Papillon. L’ile où il était. Il n’arrivait pas à voir le visage de l’homme qui se tenait la proue. Mais comme le voilier n’avait aucun drapeau, il conclut que cela devait être un marchand qui venait soit profiter des « joies » de l’ile ou faire du commerce.
Le commerce sur l’ile du Papillon était florissant car bien qu’étant un homme impitoyable, son capitaine était un homme juste et avait un certain sens du commerce. D’un commerce pas très légal mais commerce quand même. Il s’assit et s’endormit sans s’en rendre compte.

Quand il se réveilla il ne savait pas s’il avait dormi deux minutes ou deux heures. Il avait été réveillé par des voix en bas de la tour :

- « Oi, oi, oi ! Kes stu veux, toi, hein ? ».

C’était Mouse qui parlait, il avait énormément de mal à s’exprimer correctement, apparemment sa mère l’avait bercé trop près du mur, c’était du moins ce qui se disait dans équipage :

- Je suis venu voir votre capitaine ».

Répondit une voix calme mais déterminée qu’Audric ne connaissait pas…enfin si...peut-être qu’il la connaissait…il ne savait juste pas où il l’avait entendu avant… :

- « T’crois qu’tu peux voir le cap’taine comme ça, toi, hein ? Tu n’es pas un p’tit peu zinzin l’ami, hein ? ».
- « Conduis moi à lui ou je trouverais mon chemin seul ».

Oui. Définitivement. Il connaissait cette voix. Il se pencha à la rambarde de la tour mais de là où il était-il ne pouvait voir que le haut des crânes des deux interlocuteurs :

- « Oi ! T’la racontes beaucoup pour quelqu’un qu’vient juste de poser les pieds sur mon ile, hein ? Et si j’décidais de bruler ton p’tit voilier de rien du tout, hein ? ».

* C’est l’homme qui était sur le voilier ?! pensa Audric en descendant de la tour de guet, ce n’est pas un marchand…aucun marchand ne parlerait comme ça un pirate de trois mètres cinquante. Il faut que je voie qui est cet homme ! *

Audric arriva au sol mais l’homme qui tenait tête à Mouse tournait le dos l’échelle de la tour :

- « À ta place je ne ferais pas ça, tu le regretterais. Vu que tu ne sembles pas disposé à m’aider… », dit l’homme en s’éloignant de Mouse.

Ce dernier n’appréciant guère d’être ignoré posa sa grosse main sur épaule de l’intrus pour le retenir. Audric ne comprit pas trop ce qui se passa ensuite mais en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Mouse se retrouva, à ses pieds, sur le dos et complètement sonné. Audric regarda Mouse se demandant encore comment ce grand gaillard à la coupe iroquoise noire avait pu se faire balancer aussi vite puis il leva les yeux l’adversaire de son camarade…et il tomba sur ses fesses. Ses yeux violets, ce regard acéré qui vous transpercent de part en part…donc c’était sa voix…c’était la voix de Venec Blint.

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18 juin 2019 à 10:21:21

Chapitre Cent trois: Le quatuor infernal

Audric regarda l’homme devant lui.
Il portait un t-shirt uni, à manches longues, noir avec un col V. Sur son torse il avait un dō rouge, ce dernier était assorti au sode qu’il avait sur l’épaule droite, il n’en avait pas sur l’épaule gauche. Aux avant-bras, ses kote richement ornés étaient noires et rouges tout comme l’étaient ses tekkō et ses sunaete. Aux pieds il portait de simple kogake marrons. Son visage était désormais barré d’une cicatrice, ce qui le rendais encore plus menaçant :

- « Comptes-tu, toi aussi, te mettre en travers de ma route ? ».

Audric ne dit rien. Il se leva…et prit ses jambes à son cou. Venec le regarda partir. Il se dirigeait vers le lieu où il sentait la plus grosse aura de l’ile. Il en déduit que c’est là qu’il trouverait sa cible. Il se dirigea vers ce lieu.

***

Audric courait comme un dératé. Il n’y croyait pas.

*Qu’est-ce qu’il fait là celui-là ? Il veut voir le capitaine…mais pourquoi ? Il veut se battre ? Il a à faire avec lui ? *

Des tas de questions se bousculaient dans sa tête mais surtout une angoisse sourde lui tordait le ventre. Il arriva, vingt minutes plus tard, tout essoufflé sur la place du village d’Attacus. C’était le village principal de l’ile du Papillon. Il regarda à droite puis à gauche mais personne ne se trouvait sur la place. Il ne savait pas quoi faire…prévenir le capitaine mais à cette heure-ci ce dernier dormait encore et il ne goutait que très peu d’être tiré du lit. Ne rien dire et attendre de voir. Mais si le chasseur de primes avait de mauvaises intentions et foutait la merde, ça retomberait sur lui, la vigie. En désespoir de cause il décida d’en informer un des anciens de l’équipage. Il n’y avait pas de vraie hiérarchie chez les Moonlight Pirates mis à part le capitaine qui était au-dessus de tout le monde et les nouveaux qui devaient se taper les corvées les moins sympas, le reste des membres d’équipage avait sensiblement la même autorité. Toutefois, les quatre premiers matelots, qui formaient le Quatuor infernal, étaient plus fort que les autres membres d’équipage et, de par leur ancienneté et de leur intimité avec le capitaine, faisaient office de lieutenants. Il savait que si tôt dans la journée, il trouverait surement Fra Mauro en train de s’entrainer. C’était un travailleur acharné. Il se levait aux aurores et s’entrainait pendant deux heures avec son nunchaku Rheita. Il le trouva comme prévu en train de s’entrainer derrière la mairie.

Fra Mauro était grand blond de deux mètres et soixante-quinze, il avait une barbe taillée avec soin qui lui mangeait une grande partie du visage. Des lunettes teintées en rouge lui cachait ses yeux verts. Il avait des écarteurs transparents à chaque lobe d’oreilles et portait un bob rayé orange et bleue. Comme il s’entrainait, il n’avait pas de T-shirt mais même quand il ne s’entrainait pas il n’en portait pas. Permettant ainsi à tout un chacun d’admirer sa musculature impressionnante. Aux jambes, il avait un pantalon de survêtement en coton gris, qu’il portait légèrement baisser ce qui laissait entre apercevoir son caleçon sur lequel était inscrit les lettres « G.O.A.T ». Ce pantalon surmontait des tennis plats de couleur vertes :

- « Whooooosh !!! », cria Mauro en terminant un mouvement complexe avec son nunchaku.
- « Ex…excusez-moi…Mr Mauro…j’ai… ».
- « Parle !! ».
- « O-oui…un homme se dirige ici et veut voir le capitaine… ».
- « Et ? », demanda l’homme au bob avec impatience.
- « Et…cet homme est un chasseur de primes ».
- « Vraiment ? Tu connais son nom ? ».
- « Oui ! C’est Venec Blint…mais je ne sais pas si c’est très parlant pour vous… ».
- « Tu rigoles j’espère ? Qui n’a pas entendu parlé de Venec -Kaminote-ryu- Blint ? ».

*Celui qui aurait battu Jubei… *

- « Je... ».
- « Tu devrais lire le journal plus souvent ! », réprimanda-t-il Audric en s’essuyant le visage avec une serviette. « Cet homme fait parler de lui depuis deux ans ».
- « Ah…Ah bon ? ».
- « Je suppose qu’il en a après la prime sur la tête de notre capitaine…ne le prévient pas. Laissons-le dormir. Par contre, va prévenir Janssen, Moretus et Schickard. Dis-leur bien qui viens défier le capitaine et qu’ils me rejoignent sur la place ».
- « O-oui monsieur ! ».

*Il est aussi connu que ça maintenant ? se demanda Audric. Donc il n’a pas juste détruit les Boxing Pirates…il veut aussi détruire cet équipage…non, non, non…ça n’arrivera pas…le Quatuor Infernal c’est autre chose que Gaby et je parle même pas du capitaine…non pas cette fois monsieur Blint…vous ne détruirez pas de nouveau mon équipage ! *

Audric trouva les trois autres membres du Quatuor Infernal entrain de petit déjeuner dans le braquement réservé à leur usage. Il les informa de ce que Fra Mauro lui avait dit. Ils attrapèrent tous leurs armes respectives et se dirigèrent prestement sur le lieu de rendez-vous. Quand ils arrivèrent sur la place, Fra Mauro les y attendait, les bras croisés et son nunchaku autour du cou :

- « Alors tu as besoin d’aide mon cher Fra ? », demanda Janssen d’une voix d’où perçait la moquerie.
- « Humpf !! Non j’ai juste besoin d’un public. Je vais vous montrer qui est le vrai numéro deux de cet équipage ! ».
- « Tu as les chevilles qui enflent gamin ! », rétorqua Moretus qui était le plus vieux des quatre.
- « Surveille ton langage vieillard ! », répondit Mauro en agrippant fermement son arme.
- « Sinon tu feras quoi…gamin ? », demanda Moretus en se mettant en garde, sa hache en face de lui.
- « Je… ».
- « Taisez-vous !!! », commanda Schickard, notre invité arrive.

Et effectivement, Venec arrivait vers eux. Il marchait d’un pas lent mais assuré. Audric avait peur. Il savait que les membres Quatuor Infernal étaient fort. Chacun d’entre eux avaient battus un vice-amiral.

*Après un combat long certes mais une victoire est une victoire, non ? *

Il savait aussi que leurs disputes récurrentes pour savoir qui était le numéro deux de l’équipage n’étaient qu’un jeu entre eux et que quand les événements le réclamaient, ils savaient être sérieux. Malgré tout, il avait peur. Il avait un mauvais pressentiment. Cet homme avait une détermination dans le regard qu’il n’avait vu nulle part ailleurs. Une détermination qui ne plierait ni ne se soumettrait à personne. De plus, maintenant, de sa personne émanait une aura brulante, une aura qui pourrait littéralement bruler quiconque s’en approcherait de trop près. Audric regarda les lieutenants de son équipage et il vit que leurs visages s’étaient fermés à l’approche de l’intrus.

Venec regarda les cinq hommes qui se trouvaient devant lui. Il comprit que la vigie de tout à l’heure avait rameuté ce qui semblait être les officiers des Moonlight Pirates :

- « Que nous vaut cette visite ? », dit une voix suave.

Venec regarda qui avait prononcé cette phrase. C’était un homme de grande taille. Les quatre officiers faisaient la même taille à peu près. Celui qui venait de s’exprimer semblait être le plus jeune. Il avait les cheveux châtains, le teint halé et un sourire narquois. Son nez était percé au niveau de la narine droite. Il était rasé de frais, il portait une chemise longue à carreaux blancs et violets. Celle-ci était légèrement ouverte sur son torse qui était couvert par un maillot de corps blanc. Une paire de lunettes de soleil était accrochée à la poche gauche de sa chemise. Cette dernière surmontait un pantalon beige et des chaussures en cuir blanches. Les manches de sa chemise étaient remontées au niveau des coudes et à chaque main il tenait deux katanas dont les fourneaux étaient attachés à sa hanche gauche.

- « Je suis venu voir votre capitaine », dit-il simplement.
- « Notre capitaine est actuellement indisponible, je vous prierai de repasser ultérieurement ».
- « Non ».
- « Dans ce cas, moi, Janssen, vais devoir vous raccompagner ».
- « Je n’ai pas de temps à perdre à vous affronter tous les sous-fifres de cet équipage les uns après l’autre. Si vous tenez vraiment à vous mettre en travers ma route, je vous prends tous les quatre en même temps ! ».

Les cinq hommes qui se trouvaient entre Venec et sa cible furent si surprit par sa déclaration qu’ils en restèrent bouche bée :

- « Gyahahahaha !! Nous prendre tous les quatre en même temps ?! La popularité t’est montée à la tête, gamin !! », éructa Moretus.
- « On se connait ?! », demanda Venec avec impertinence.
- « Pas encore », répondit l’homme à la hache, « mais ça ne va pas tarder ! ».
- « Attends », dit un homme à sa droite.

L’homme qui venait de s’exprimer portait une armure en fer forgé grise qu’il ne quittait jamais. Celle-ci était composée de plaques de métal articulées. Son heaume avait la forme d’un tigre et cachait son visage. Ses gantelets de couleur or étaient ornées de diamants. Il portait dans le dos une claymore.

- « Je pense qu’il faudrait donner à notre invité ce qu’il veut… ».
- « Ok…comme tu veux… ».

Comme Audric l’avait souvent remarqué, Schickard était le seul à pouvoir calmer Moretus. Cela l’étonnait toujours car Moretus était le plus vieux des quatre. Avec sa bedaine et son crâne dégarni, il ne payait pas de mine…à première vue, mais un œil aguerri remarquerait que ses gros bras et ses grosses cuisses n’étaient pas faites de gras. Car il avait acquis ses attributs physiques en maniant l’énorme hache qui lui servait d’arme depuis des années. Il portait généralement un gilet ouvert sur son torse, un short qui lui arrivait au genou et des grosses bottes de militaire. Toutefois, Schickard était le plus sage de tous. Il était considéré comme le stratège de l’équipage. Sa décision d’attaquer Venec à quatre ne rassura guère Audric. S’il avait pris cette décision c’est qu’il sentait que ce combat ne serait pas simple et que leur adversaire n’était pas à prendre à la légère.

- « En garde ! », lança l’homme à l’armure.

Sur cette interjection les quatre membres du Quatuor Infernal se mirent en garde, attendant le prochain mouvement de l’intrus :

- « Kaminote-ryu : Zankai », dit Venec.

Ce qui s’est passé met du temps à être raconté mais s’est passé un instant.
Venec eut le corps qui se pencha légèrement vers la gauche puis il disparut. Pour réapparaitre, le temps d’un battement de cil à l’exact même place où il était précédemment. La seconde suivante, ses adversaires furent violemment projetés en arrière avec une coupure profonde au niveau du ventre.

Audric n’en crut pas ses yeux. Il avait l’impression d’être dans un cauchemar :

- « Hey toi ! », dit l’épéiste aux yeux violets, « va me chercher ton capitaine ».

Audric ne se fit pas prier, il se dirigea vers le bâtiment qui se trouvait non loin de là. C’était une maison close. Son capitaine y passait le plus clair de son temps. En passant devant les corps inanimés des membres du Quatuor Infernal. Il resta figé. Il fixait l’armure de Schickard. Cette dernière avait été brisée au niveau du torse

*C’est-c’est une femme ?!! *

- « J’attends… !! ».

La voix du chasseur de primes le sortit de sa stupeur et il se dépêcha d’entrer dans la maison close.

Message édité le 18 juin 2019 à 10:21:57 par Monstar6
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25 juin 2019 à 17:34:37

Chapitre cent quatre: Yamato Seishin

*Il les a battus en un coup ?! Comment peut-il être aussi fort ? *

- « Oooh…mais c’est le beau Audric…comment puis-je t’aider mon beau ? », dit une femme en levant la tête de ses livres de comptes.

C’était Cathy, la mère macrelle du Wet Dreams qui s’était exprimée. Cette femme d’âge mûr, qui avait conservé toute la beauté de ses jeunes années, à la peau jaune et aux yeux bridés, était une ancienne prostituée qui avait acheté sa liberté. Elle avait ensuite ouvert un bordel sur cette ile. C’était bien avant que les Moonlight Pirates n’annexent l’ile du Papillon. Quand cela arriva, il est dit, qu’elle convainquit leur capitaine de se lancer dans le business des filles de joies. Ce qu’il fit et maintenant cette maison close était la plus florissante du nouveau monde. Elle était particulièrement bondée de client le week-end mais aujourd’hui, en plein milieu de la semaine et si tôt dans la journée, elle était vide :

- « Je ne suis pas là pour ça, femme ! Où se trouve le capitaine ? ».
- « Il est en haut…comme d’habitude ! », dit-elle nonchalamment en réajustant ses cheveux sur ses épaules.
- « Merci », répondit-il de manière précipitée.
- « Tu passeras me voir après, hein ? », demanda-t-elle en minaudant, « j’ai « tout » ça à t’offrir », rajouta-t-elle en ondulant son corps de façon lascive.

La robe orange, assortit à ses cheveux, qu’elle portait mettait bien en valeurs ses formes et avec toute son expérience, elle savait comment en montrer suffisamment pour « raffermir » l’envie de son interlocuteur mais étonnamment Audric resta sourd et aveugle à ses avances. Pourtant, il savait que c’était un honneur de pouvoir coucher avec elle. Vexée, elle retourna à ses comptes.

Audric, monta les escaliers quatre à quatre et fonça vers la chambre royale. C’était toujours dans celle-là que son capitaine se trouvait. La chambre n’avait de royale que son nom mais ce nom justifiait son prix exorbitant aux yeux des clients qui se rendaient dans l’établissement. Évidemment, en tant que copropriétaire, le capitaine des Moonlight Pirates ne payait rien.
Quand il arriva devant la chambre et malgré l’urgence de la situation, Audric frappa :

- « Entrez ! », dit une voix masculine.

Audric obéit et contrairement à ce qu’il pensait il ne trouva pas son capitaine au lit entouré des plus belles filles du Wet Dreams mais seul, déjà habillé et apprêté.

Il portait un kimono blanc du côté droit et bleu sur le côté gauche. Il avait au niveau gauche de son torse un emblème composée de trois katanas blancs qui s’entrecroisent et sur le côté droit le Jolly Roger de l’équipage en bleu. Ce dernier était composé d’une tête de mort entourée de la lune à l’arrière de laquelle se croisaient deux sabres. Son kimono était enfoncé dans un hakama en soie bleu marine qui cachait ses pieds chaussés de getas en bois laqué noir. Il était entouré à la taille par une ceinture dorée. Il portait son sabre de manière horizontale derrière ses hanches. Sa lame nommée Dark Midnight était un nodaïchi avec une garde de couleur blanche en forme d’étoile à cinq branches. Sa lame droite avait des motifs d’ondulation en forme de flammes noires. Sa poignée, possédant un tressage en coton noir, était dorée comme le fourreau, tous deux étaient terminés par un fermoir blanc. Sur ce dernier était gravé, en noir, « 暗い真夜中 ». Ses sageos étaient blancs :

- « Cap-pitaine c’est grave !!! C’EST GRAVE !!! ».
- « Calme-toi ! Je sais ce qui se passe… ».

La voix calme de son capitaine le rassura quelque peu mais il ne comprenait pas comment son capitaine pouvait déjà tout savoir :

- « Je sais que l’intrus a battu le Quatuor Infernal, ce qui m’échappe ce sont : son nom et ses motivations, peux-tu m’en dire plus ? », demanda-t-il en se rapprochant d’Audric.

Ce dernier déglutit avec difficulté, la présence oppressante de son capitaine était toujours difficile à supporter pour lui :

- « L’intrus se nomme Venec Blint et il veut vous voir ».
- « Le fameux Kaminote-ryu, hein ? Intéressant… ».

Sur ces derniers mots, il sorti de la chambre et se dirigea vers le lieu où se trouvait l’intrus.

***

Venec attendait patiemment sur la place. Il était maintenant entouré par de nombreux pirates, qui pour la plupart encore endormis ou saouls, se demandaient ce qui se passait. Qui était cet homme qui se tenait au milieu de leur fief et qui avait à lui seul battu le quatuor infernal. Tous l’observaient mais aucun n’osait bouger depuis qu’il leur avait dit qu’il n’en voulait qu’à leur capitaine. En temps normal, la plupart d’entre eux lui auraient sautés dessus juste pour le fait de se trouver là mais cet homme dégageait la même aura oppressante que leur capitaine. Le genre d’aura qui est tellement coupante et bouillante qu’elle pourrait vous entailler ou vous bruler la peau si vous vous en approchez trop.

Puis un homme, suivit d’un deuxième, sortit du bâtiment qui se trouvait en face de lui. Le premier homme fut accueilli par une grande clameur. Toutefois, Venec n’eut pas besoin de cette clameur pour reconnaitre l’homme qui se trouvait devant lui comme le capitaine des Moonlight Pirates puisque dès qu’il vit son visage, il sera plus fort son sabre. Ce visage rasé de frais, à la mâchoire carrée et entouré par des cheveux couleur de jais. Possédant des yeux bleu acier, au regard aussi dur que le fer de son katana.

Il ne pouvait pas oublier le visage de cet homme, du premier et du seul homme à l’avoir battu, il ne pouvait pas oublier le visage de Yamato Seishin.

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02 juillet 2019 à 17:42:17

Chapitre cent cinq: Deux ans plus tôt

Voir son visage lui rappela leur première rencontre sur l’ile du Papillon.

« Quelques temps après son arrivé sur Gran Line, Venec avait entendu parlé d’un épéiste de renom nommé Yamato Seishin qui portait l’épithète « Tenka muso ». Suite à de nombreux combats contre des adversaires décevants, Venec décida d’aller le défier. Après avoir glané des informations par-ci par-là, il avait localisé son adversaire sur l’ile du Papillon. L’ile devait son nom à sa forme caractéristique. Elle était de grande taille et composée de cinq villes de taille honorable. La plus grande d’entre elles, Attacus, se trouvait pile au centre de l’ile. Selon les dires des visiteurs habituels de l’atoll, c’est là que les Moonlight Pirates avaient leur QG. Même si pour des raisons évidentes, les hommes de l’équipage, ainsi que leurs alliées étaient répartis sur toute l’ile.

Au moment où Venec arriva sur place, l’ile était dans sa saison hivernale. Il portait donc un manteau en fourrure bleu assorti au bonnet qu’il avait sur la tête. Il n’avait pas passé ses bras dans les manches pour que ceux-ci soient libres. Il portait un pull blanc près du corps de la marque Doskoi Panda. À l’époque, il avait, à sa hanche droite, un sabre de qualité ordinaire, qu’il n’avait pas pris la peine de nommer. Le sageo vert de son katana marron, de la poignée au fourreau, était attaché à la ceinture en cuir noire qui entourait son pantalon en coton blanc. Celui-ci était enfoncé dans des bottes marrons qui lui arrivaient aux mollets.
À l’horizon, le soleil commençait sa descente vers limbes pourtant personne ne montait la garde sur le port de la ville d’Attacus. Il amarra son navire et se dirigea vers le centre-ville. Au loin, il entendait un tumulte. Apparemment, une fête s’y déroulait pour célébrer la nouvelle prime du capitaine. C’est en tout cas ce qu’il arriva à tirer de deux ivrognes qui s’étaient affalés autour d’un tonneau de rhum.

Quelques minutes plus tard, Venec atteint l’endroit où la fête battait son plein. En fait, il n’y avait personne sur la place de la ville. Le boucan qu’il avait entendu, et entendait toujours, s’échappait d’un établissement nommé le Wet Dreams. Il se dirigea vers ce dernier quand un homme, accompagné de deux femmes, en sorti. Instinctivement Venec su que cet homme était celui qu’il recherchait. L’homme qui faisait à peu près la même taille que lui, avait ses cheveux noirs qui encadrait son visage. Il portait un kimono de cérémonie vert et or richement ornementé sur lequel, au niveau du torse, se trouvait le Jolly Roger de son équipage à droite et un trois katanas entrecroisés à gauche. Il portait sa lame, horizontalement, dans son dos.
Quand l’homme, qui semblait quelque peu aviné, posa son regard sur l’épéiste aux yeux violets, il sembla dessaouler automatiquement. Il tenait dans une main une coupe de saké et dans l’autre une bouteille de rhum, il versa la liqueur alcoolisée dans l’objet idoine, bu cul-sec puis donna le tout aux femmes qui l’accompagnait. Les femmes, une noire et une rouquine, étaient habillées et maquillées de manière très vulgaires. Leurs cheveux en bataille indiquaient que la journée avait été longue… :

- « En quoi puis-je t’aider ? », demanda-t-il comme s’il connaissait déjà la réponse.
- « Je suis venu défier le « Tenka Muso » », le scepticisme de Venec concernant la véracité de cette épithète était perceptible dans sa réponse.
- « Tu penses être à même de me battre ? », demanda-t-il d’une voix d’où perçait l’incrédulité.
- « Oui ! », répondit-il avec assurance.

Seishin se mit à rire à gorge déployée et fut accompagné dans son hilarité par les donzelles qu’il avait à ses côtés. Irrité par ce mépris, Venec dit :

- « Je me nomme Ve… ».
- « Inutile ! », l’interrompit Seishin en levant la main, « je n’ai pas besoin de connaitre le nom de tous les minables qui me défient. Mesdames, éloignez-vous, je ne voudrais pas que ce malappris vous blesse en essayant de manier son cure-dent ».

Sur ces mots, il dégaina son nodaïchi, puis le tint, pointé vers le sol, de la main droite, sa main gauche posée nonchalamment sur sa hanche. Les mots et l’attitude de Seishin mirent Venec hors de lui. Il fonça vers son adversaire la main droite sur la poignée de son sabre sans nom et la gauche sur le fourreau. Quand il se présenta devant son opposant, il dégaina violemment son katana en visant le cou du capitaine des Moonlight Pirates. Ce dernier bloqua l’attaque sans difficulté puis repoussa Venec d’un mouvement bras. Pas du tout déstabilisé par cela, le chasseur de prime à mi-temps, passa en seigan no kamae et enchaina les attaques cinglantes. Il attaqua successivement à la tête, à la taille, aux jambes avec des attaques de coupes venant de la droite et de la gauche, il alterna aussi avec des attaques estocs pour surprendre son adversaire. Mais rien y faisait, le Tenka Muso bloquait toutes ses attaques avec une main sur sa hanche et sans le moindre problème. Il avait à peine fait quelques pas depuis le début du combat. Toutefois, Venec ne se découragea pas et appliqua à la lettre tout ce que son maitre lui avait appris. Il s’éloigna quelque peu de son adversaire, serra son sabre avec ses deux mains et l’abattit violement du haut vers bas :

- “Rintou-ryu: Senkugoshohsa”

Une lame d’air se dirigea vers son adversaire. Celui-ci ne sembla guère impressionné. Quand la lame d’air arriva devant lui, il cria :

- « Sublimation »

Il projeta brutalement son aura hors de lui et cela seul suffit à annihiler l’attaque de Venec :

- « Tu es trop scolaire…beaucoup trop. Tu te contentes juste d’appliquer ce que ton maitre t’a appris sans y mettre ta propre volonté. Il n’y aucune âme dans ton maniement du sabre », le réprimanda Seishin. « Être un épéiste ce n’est pas bêtement appliquer les techniques apprises dans un dojo, c’est avant tout, et surtout, rejeter tout élément superflu et accentuer sa nature. L’accentuer jusqu’à ce qu’elle ne fasse qu’un avec le tranchant de sa lame ! ».

Venec n’en croyait pas ses oreilles, il se permettait maintenant de lui donner des leçons ! S’en était trop. Il passa en jodan no kamae et sauta vers son adversaire :

- « Rintou-ryu ougi : Yasei no zangeki », lança-t-il.

Seishin se mit en tachi no tori et bloqua l’attaque. Celle-ci le fit quelque peu reculer mais il repoussa tout de même son opposant à quelques mètres de lui :

- « C’est déjà mieux mais insuffisant. Tu mens à ton sabre donc il ne t’obéît pas. Médite là-dessus quand tu seras dans l’au-delà ».

Venec était complément démuni il avait été incapable de de toucher où même de déstabiliser quelque peu son adversaire, il n’avait jamais été aussi impuissant.
Il était trop rapide, trop fort, trop expérimenté, trop habile…trop tout. Il était bien trop au-dessus de lui. Seishin rengaina son épée, fléchi ses genoux. Venec ne savait à quoi s’attendre donc il se mit en garde les phalanges serrées sur la poignée de son sabre. Il fixa Seishin mais celui-ci disparut puis il entendit dans son dos :

- « The sparkling moon style: The demon’s first killing stroke »

Venec senti de multitudes entailles s’ouvrir sur son corps. Ses vêtements étaient complètement déchirés et se couvrirent de sang. De blanc, ils passèrent à rouge et la dernière chose qu’il entendit, avant de perdre connaissance, fut le tintement caractéristique d’un katana que l’on rengaine.

Plusieurs jours plus tard il s’était réveillé sur l’ile d’Ananakini. Il n’avait jamais su comment il avait repris la mer… »

Maintenant, deux ans plus tard, il était de nouveau face à cet homme. L’heure était venue.

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