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Sujet : [Fic] Quand danse le sabre...

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Niveau 10
12 décembre 2017 à 12:17:34

Chapitre vingt : Délégation

Les hommes étaient choqués. Tout s’était passé tellement vite :

-Enlevez moi ça, dit le Tsar de manière dédaigneuse en parlant du cadavre de feu Wellick.

Aussitôt, deux hommes sortirent du rang et vinrent ramasser le corps du contremaitre :

-Qui est le plus ancien sur l’ile ? demanda Tesshu, sa voix était déformée par son masque mais il semblait amusé par la situation.

Tous les regards se tournèrent vers un petit homme bedonnant qui avait des cheveux gris lui sortant de sous son bandana jaune à point blanc :

-C’est…ahem…C’est moi…, finit-il par dire.
-Comment te nommes tu ? demanda Tesshu, toujours avec un ton amusé.
-Je me nomme…Lucien, monseigneur.
-Bien, Lucien. Mène-nous au bureau du contremaitre.

Lucien s’exécuta.
Le bureau du contremaitre se trouvait à l’avant dernier étage de la tour de guet du port, juste en-dessous de la vigie.
Wellick s’était installé là pour pouvoir jeter un œil rapidement et avoir une vue d’ensemble sur port. Avant le bureau du contremaitre se trouvait dans le dépôt d’armes, dans un des sous-sols. Il avait fait faire le déménagement dès sa prise de poste, ce qui l’avait dès le départ rendu très impopulaire chez les hommes qui étaient nouvellement sous ses ordres. À l’époque, Lucien, qui avait été réquisitionné pour faire le déménagement n’avait rien dit à haute voix mais souhaitait, comme ses nakamas, que le contremaitre fasse une chute de son perchoir. La tête la première si possible. Que ce soit dans les escaliers ou en s’appuyant sur la rambarde de la terrasse adjacente à son bureau.
Mais il n’était pas tombé et les mois suivants, Lucien avait commencé à apprécier son contremaitre. Si, au tout début il l’avait considéré comme un petit arriviste, il avait dû, avec le temps, reconnaitre sa compétence. Il s’était rendu compte que la présence du bureau à cet endroit motivait les hommes. Ou du moins les empêchait de tirer au flanc car il pouvait se faire surprendre à tout moment par le regard acéré de leur supérieur hiérarchique. Ce simple déménagement avait augmenté la production du port de cinquante pour cent.
Bien qu’enviant sa position d’autorité, le nouveau contremaitre n’avait jamais voulu le poste de Wellick. Il le savait trop exposé à la critique. Le contremaitre se retrouvait entre ses matelots qu’il devait gérer au quotidien et son capitaine qui lui mettait la pression. Tout en sachant, comme la démonstration venait d’être faite, que les erreurs des hommes rejaillissaient sur lui. Être entre le marteau et l’enclume n’était jamais une position aisée.
Et là, il se retrouvait bombardé à ce poste à cause du coup de folie de Tyrell.

*Mais qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête ? se demanda-t-il. Maintenant je me retrouve à ce poste dont je n’ai jamais voulu…*

C’est sur ces pensées qu’ils arrivèrent au cinquième étage de la tour de guet et sur la terrasse menant au bureau, il entendit :

-Merci de nous fournir les différents livres de compte, le relevé quotidien, la liste des marchandises présentes sur le port ainsi qu’une liste de toutes les fréquentations de l’homme qui vient de s’en prendre au capitaine, dit une voix féminine dans son dos.

Il se retourna et vit que la personne qui venait de lui parler avec une voix si voluptueuse était l’autre lieutenant du capitaine, Konan Kibagami.
Celle qui se faisait aussi appelé « Ice heart » avait la peau noire, les yeux gris clair et ses lèvres pulpeuses étaient couvertes d’un rouge à lèvres blanc qui s’accordait avec les cheveux argentés tressées qui sortaient de son casque. Ce dernier en forme de tête de faucon avait la même couleur bleutée que le reste de son amure. Dans son dos, elle portait son bouclier « Norther » et à sa hanche gauche son épée « Squamish » :

-Ou-Oui très bien madame mais je…, hésita le vieil homme.
-Et je veux ça pour hier, l’interrompit Konan.
Le nouveau contremaitre se tut, ouvrit la porte du bureau et se mit à faire des recherches. Le « Tsar » rentra dans le bureau et s’assis sur le siège derrière celui-ci. Il regarda autour de lui. Il vit un bureau en chêne sur lequel se trouvait des dossiers empilés ainsi qu’une lampe à huile. Cette dernière était allumée car la seule fenêtre du bureau l’éclairait très mal. De part et d’autre de la pièce se trouvait de nombreuses étagères couvertes, elles aussi, de dossiers.

Par chance pour lui, Lucien était un habitué des lieux et du rangement de son ancien boss. Il trouva tous les documents demandés assez rapidement et les mis devant son capitaine. Concernant la liste de personne, seuls deux noms lui venaient à l’esprit : Gideon et Yana.
Il fut chargé d’aller chercher ses deux individus. Il partit immédiatement.
Quelques minutes après son départ :

-Tesshu, tu prendras l’épée et tu iras l’amener à Grenat. De ton coté, Konan, tu iras sur l’ile de Yushi.
-Pourquoi ? demanda-t-elle.
-En regardant les rapports ici présents, je constate que nous avons un contentieux avec cette ile. Visiblement, ils ont refusé de payer leur dernière livraison. Il faut en faire un exemple.
-Je la rase ?
-Cela va de soi. Tu récupéreras notre marchandise ainsi que toutes les richesses présente sur place.
-Que fait-on pour notre navire attaqué il y a deux jours de cela ? demanda l’homme au masque.
-J’ai déjà pris les mesures à ce sujet vous me retrouverez ici dans deux semaines pour notre rendez-vous sur l’ile de Galunann.

Sur ces mots, il replongea dans les livre de compte. Connaissant leur capitaine les deux lieutenants savaient qu’il n’était pas nécessaire d’insister. Ils s’en allèrent remplir leur mission respective.

Deux heures plus tard, Lucien revint avec deux personnes. Un homme d’âge mur et une très belle jeune fille aux cheveux d’or :

-Vos professions ? demanda le capitaine des « Star pirates » sans préambule.
-Je-je suis matelot, capitaine, répondit Gideon.

La fille ne répondit pas et se contenta de regarder le sol. Gideon lui mis un coup de coude :

-Je-je suis une fille de joie, finit-elle par dire.

En un coup d’œil, le Tsar su qui il devait interroger pour savoir qui était derrière la tentative de meurtre qu’il avait subi :

-Vous deux, laissez-nous, dit-il en se levant de son siège.

Ses yeux dégageaient une lueur cruelle et malfaisante. Le contremaitre et le matelot partirent sans demander leur reste.

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Niveau 10
19 décembre 2017 à 17:36:44

Chapitre vingt et un: Une vielle connaissance

Une semaine après avoir quitté Ananakini, Venec arriva à Grenat, l’ile sur laquelle se trouvait le « Central Fighting Club », sur les coups de onze heure.
Grenat était une grande ile de forme allongée, appelée « la baguette » par ses habitants, qui était composée d’une ville, de trois villages et en son centre de l’arène du « Central Fighting Club ». L’ile était plate, avait vraiment peu de relief et peu de végétation, ce qui avait facilité l’installation des habitants. Son système économique reposait essentiellement sur la tenue des différents événements sportifs à l’arène. Grace à ces événements sportifs, le flux de visiteurs ne se tarissait jamais.

Dans la ville de Corail, se trouvait une base de la marine, dirigé par le vice-amiral Ténarg et composée d’un millier de marines. C’était dans cette ville, qui se situait à l’extrémité ouest de Grenat, que se trouvait le port officiel de l’ile et c’était donc par elle que la plupart des visiteurs passaient en arrivant sur « la baguette ». La ville, composée de nombreuses habitations d’un style moderne et chic, était agencée de manière labyrinthique afin que les nouveaux venus soient obligés de passer devant chaque enseigne avant d’atteindre l’arène. Le but étant d’inciter les touristes à la dépense. Ce tour de la ville durait deux heures et arrivé devant l’arène le chaland était accueilli par des lieux de restauration pour récupérer de sa longue marche.
Évidemment les autochtones connaissaient les raccourcis mais se gardaient bien d’en parler aux étrangers.

Il existait un autre port sur l’ile de Grenat, ce dernier se trouvait, à l’extrémité est, au village d’Almandin. Aussi appelé « le village des forbans ».
Almandin était composée de peu d’habitation et de peu de commerce. On pouvait simplement y trouver deux hôtel-restaurants miteux. Le village était en piteux état, fréquentés pratiquement que par ce que si faisait de pire sur les mers, il était souvent en proie aux troubles divers et variés. Bagarres par-ci, vols et/ou meurtres par-là. Pas un jour ne passait sans qu’il y ait un quelconque incident. Cette partie de l’ile était une zone de non-droit où les forbans pouvaient donner libre cours à leurs plus bas instincts. Ce village avait été créé par le Vice-amiral Tenarg, lors de sa prise de commandement il y avait quinze ans de cela, pour contenir les pirates et ne pas les voir mettre du désordre à Corail, qui était le joyau de l’ile. Cette gestion, basée sur un accord implicite entre marines et pirates, avait plutôt bien fonctionné jusqu’à ce jour.

Par un concours de circonstance douteux, c’est à Almandin qu’arriva Venec. Il amarra son voilier et partit en direction du village en quête d’information pour se rendre au « Central Fighting Club ». À peine avait il mit un pied dans le village qu’il entendit crier :

-BAGARRE !!! BAGARRE SUR LA PLACE !!!!

Tout de suite un mouvement de foule se créa et il fut entrainé malgré lui au centre du village :

-C’est qui qui se bat cette fois ? demanda quelqu’un devant lui.
-Un gars qui a pas de chance avec un gars sans pitié, répondit son interlocuteur sur un ton aviné, parce que tu le vois ? Le grand gaillard là-bas ? Ben c’est Davidessone Bamiag ...
-Attends c’est le fameux « Barbe Bleue » ? Il parait que c’est un fou qui attaque n’importe qui. Il parait que même le vice-amiral Ténarg le craint.
-Ouais mon gars…ça fait une semaine qui fait sa loi ici…je ne sais pas trop c’est qui le petit à côté de lui mais il est mal, dit-il en portant sa bouteille d’eau de vie à la bouche.

Venec se mit sur la pointe des pieds et regarda, au-dessus de l’homme qui venait de parler. Effectivement, il y avait deux hommes au milieu de la foule.
Un grand gaillard avec un bandana rouge sur la tête d’où dépassait des tresses de cheveux bleues. Il avait une barbe bleue bien fournie qui était surmonté par un gros nez rougi par l’abus d’alcool et devait avoisiner les deux mètres dix. Il portait un gilet jaune avec des taches rouges dessus, il était difficile de savoir si c’était du vin ou du sang. En tout cas, ce dernier était ouvert sur sa poitrine nue et son ventre, qu’il avait de très gros, ceinturé d’une étoffe en tissu bleu. À chacun de ses doigts on pouvait voir une bague d’une couleur différente, il avait dans la main droite une bouteille de vin qu’il était en train de boire. Il portait un pantalon marron et des chaussures assorties à ce dernier.
L’homme qui se trouvait en face de lui était de taille plus modeste, du haut de son mètre quatre-vingt-cinq. Il portait une casquette et des lunettes noires. Sur la peau noire de son visage on pouvait voir un léger duvet au niveau du menton. Il était habillé au niveau du torse, d’un t-shirt blanc surmonté d’une doudoune, sans manches, bleue marine. Plus bas il avait un pantalon bleu clair, enfoncé dans des bottes noires. Ce qui était particulier chez lui c’est qu’il ne portait qu’un gant. Celui-ci, de couleur noir, était sur sa main droite. Toutefois bien que sa main gauche ne soit pas ganté, il avait une coudière noire sur le bras gauche qui lui allait du biceps au poignet. En parlant de biceps, les siens étaient énormes.

*Mais c’est…, pensa Venec en reconnaissant l’homme, ça va être distrayant. *

Il décida que le spectacle qui allait suivre méritait d’être apprécié à sa juste valeur et il se chercha une place plus en hauteur :

-Alors mon p’tit gars, tu regrettes maintenant ? Hahahahahahah !!…Tu sais à qui tu as à faire ? Je suis...
-…Un gros porc d’ivrogne, l’interrompit l’homme a la casquette en mettant ses mains dans ses poches

Barbe Bleue devint rouge et lança sa bouteille de vin à la tête de l’insolent. Ce dernier esquiva celle-ci avec aisance ce qui ne fut pas le cas du pauvre malheureux derrière lui :

-T’as gagné petit !! Tu m’as mis en rogne, j’étais prêt à faire preuve de gentillesse mais là t’es allé trop loin !!
-Tu parles beaucoup mais tu agis peu à ce que je vois, gros tas ! lança la connaissance de Venec tout en affichant un sourire arrogant

Sur ces derniers mots, Barbe Bleue fonça sur son adversaire. Il voulait le plaquer au sol de tout son poids puis lui marteler le visage à coup de poing pour lui ôter son sourire arrogant et l’envie de l’insulter. Barbe Bleue savait que dans le monde de la piraterie, le respect se gagnait à coup de poings. Il ne connaissait pas ce gaillard mais il ne semblait pas très connu sinon il en aurait entendu parlé, par conséquent il ne pouvait se permettre de laisser le premier trouffion venu lui manquer de respect. C’était inadmissible !! Il ne pouvait pas perdre la face devant ces hommes.

Il essaya de plaquer l’homme mais celui-ci esquiva. Davidessone arriva dans le public. Il les fit tombé et tomba avec eux. Cela l’énerva encore plus. Il se releva et vit que l’homme lui donner son dos. C’était le summum du manque de respect. Il fonça de nouveau vers lui. L’homme ne bougeait toujours pas. Il allait regretter son arrogance. Il était à deux pas de son adversaire quand il fut arrêté net. Le pied droit de son opposant se trouvait en plein dans son visage. D’un seul coup pied, l’homme à la casquette avait soulevé le corps adipeux de Bamiag. La connaissance de Venec se retourna d’un coup et, sans sortir ses mains de ses poches, donna un violent coup de pied gauche dans le ventre de Barbe Bleue. Il enfonça son talon dans le nombril du pirate et l’envoya s’écraser plusieurs mètres plus loin.

Les dix hommes de Barbe Bleue présents sur place se rassemblèrent autour de lui et essayèrent de réveiller leur capitaine. Sans succès. Ils sortirent leurs épées de leurs fourreaux et foncèrent vers le vainqueur du duel pour défendre l’honneur de leur chef.
Le gagnant du précédent duel, de son côté, sorti sa main gantée de la poche où elle était et la mit devant sa bouche pour bailler et montrer ostensiblement qu’il s’ennuyait :

-À MORT !!!! crièrent les matelots de l’équipage du capitaine Davidessone Bamiag.

Les dix hommes attaquèrent en même temps, ils allaient tailladés l’homme à la casquette :

- « Kudu’s horns »

En l’espace d’un instant les dix pirates tombèrent à terre. Il avait tous, pour les plus chanceux, au moins un trou dans la poitrine pour les autres c’était deux ou trois. Comme si quelqu’un leur avait tiré dessus. L’homme aux lunettes de soleil de son côté remis sa main dans sa poche comme si de rien n’était. L’échauffourée était finie.

Il se rapprocha ensuite de Barbe Bleue. Il baissa ses lunettes et regarda le pirate de haut :

*C’est devenu aussi faible que ça un pirate qui vaut trois cent millions, pensa-t-il, la marine ne sait plus ce qu’elle fait. *

Il s’alluma un cigare, attrapa le gilet jaune du vaincu et commença à le trainer. Il comptait l’emmener à la base de la marine pour récupérer sa prime. C’est à ce moment qu’un homme à la peau d’ébène, le crâne rasé et les yeux violets se dressa devant lui :

-Oh !!! Mais qui voilà, s’exclama le fumeur de cigare en lâchant le col de sa prise pour se diriger vers le nouvel arrivant.
-Comment vas-tu ? demanda Venec en écartant les bras et enlaçant l’homme. Toujours dans une bagarre, hein ?
-Hahahahahahah !! Que veux-tu ? J’attire les ennuis !! Cela fait combien de temps ?
-Humm…un an je crois.
-Oui, ça doit être ça…je crois que c’était quand tu m’avais « vendu » le capitaine Boloko.
-C’est ça !!
-Tu as fait quoi depuis ? interrogea l’homme à la casquette en reprenant sa besogne.
-J’ai été d’ici de là…, répondit Venec emboitant le pas de son interlocuteur.
-Et tu es ici pourquoi ? Tu vas participer au tournoi ?
-On ne peut rien te cacher…où est ta partenaire ? demanda Venec pour dévier la conversation sur un autre sujet que lui-même.
-Tu la connais ! Elle ne peut pas rester en place, elle doit trainer quelque part sur l’ile. Elle me rejoindra au début du tournoi, je pense.
-Tu participes ?
-Non, dit-il avec une pointe de déception dans la voix, je suis sur une affaire et je dois me faire discret…
-C’est réussi !

Et ils se mirent à rire à gorge déployée.
Cet homme avec qui discutait Venec était « Big Arms » Dwayne, un chasseur de prime réputé à qui Venec « vendait » généralement ses prises. Il l’aimait bien. D’un caractère chaleureux, à l’opposé de Venec qui était un peu plus froid et distant, il était un bon vivant toujours à l’affut d’une bagarre à mener. De ce qu’en savait Venec, Dwayne avait été un vice-amiral de la marine et avait démissionné il y avait des années pour se lancer dans le business de chasseur de primes. Il n’en savait pas plus car il n’avait jamais rien demandé. Venec ne posait jamais de questions personnelles aux personnes qu’il rencontrait car il n’aimait qu’on lui pose des questions et comme son maitre le lui avait appris « ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas que l’on te fasse » :

-C’est ici que l’on se sépare mon pote, dit Dwayne pour briser le silence qui s’était installé entre eux.

Ils étaient arrivés à un croisement, il fallait tourner à droite pour aller vers Corail et à gauche pour rejoindre l’arène :

-Ok, on se voit après le tournoi ? demanda l’homme aux yeux violets sans conviction.
-Bien sûr, on ira se boire une pinte quand tu auras gagné.
-On verra si je gagne…
-Ne me déçois pas Venec, dit le chasseur de prime sur un ton faussement sérieux, je compte sur toi !

Venec rit, le salua et se dirigea vers le « Central Fighting Club ».

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26 décembre 2017 à 13:59:47

Chapitre vingt-deux: Le vice-amiral Tenarg

Depuis sa séparation avec Dwayne, Venec marchait sur un sentier pavé qui commençait depuis l’embranchement où il avait quitté le chasseur de primes. Il était sur la partie du sentier qui appartenait à la ville de Corail. L’autre appartenait au village d’Almandin. La dichotomie entre les deux lieux se ressentaient même dans le traitement des espaces de circulation. À un kilomètre de l’entrée du sentier on pouvait trouver un stand de pousse-pousse à cola. Faire l’ile de bout en bout pouvait être épuisant. Il fallait compter deux heures en marche soutenue pour atteindre Corail depuis Almandin. Pour s’éviter une fatigue inutile, Venec prit un pousse-pousse et se fit conduire vers l’arène.

Au bout, d’une demi-heure Venec vit, au loin, l’arène dans laquelle se tiendrait, dans trois heures, le tournoi. Plus il approchait et plus il remarqua la ferveur qui entourait le lieu.
L’arène était composée d’une dizaine de restaurants et autres bars. On pouvait aussi y trouver un magasin de souvenirs et un hôtel.
Au tout début, l’arène ressemblait à un Colisée à la mise très simple et spartiate. Il n’y avait ni commerce, ni restaurant, ni hôtel. Il y avait juste un ring et quelques gradins. Puis au fil des années, suite à la popularité toujours plus croissante du « Central Fighting Club », le roi de Grenat décida, dans sa grande clairvoyance, d’aménager le Colisée pour en faire le lieu de divertissement qu’il est aujourd’hui.
Certaines rumeurs disaient que la pègre aurait la main mise sur l’arène et toucherait une partie des bénéfices générés par les différents tournois. Toutefois, jamais aucune investigation n’avait abouti à quoique ce soit.

Une fois arrivé devant l’arène, Venec se fraya difficilement un passage jusqu’au lieu d’inscription car entre les participants et les spectateurs il y avait beaucoup de monde. D’après ce qu’il avait entendu, l’affluence en ce jour était particulièrement élevée par rapport à un tournoi normal. La valeur du prix en jeu avait dû joué dans l’engouement populaire dont il était témoin.
Il s’inscrit, paya le montant de l’inscription qui était d’un million de berries, puis ayant encore une heure devant lui alla manger dans un des restaurants de l’arène.

***

De l’autre côté de la ville de Corail, à la base de marine, un chasseur de prime attendait que l’on veuille bien le payer.
Cela faisait dix minutes que Dwayne attendait que les marines lui rapportent sa prime. Il avait pris un pousse-pousse à cola et avait mis quarante-cinq minutes pour se rendre à la base. Il n’était pas des plus patient et commença à taper du pied par terre devant la lenteur de ses anciens collègues. Puis un sous-officier vint le voir :

- « Excusez-moi de l’attente monsieur », dit le jeune homme quelque peu gêné, « mais le Vice-amiral Tenarg va vous recevoir ».
- « Je n’ai pas demandé à être reçu par Tenarg mais à être payé », dit-il sur un ton irrité.
- « Je-je sais monsieur mais c’est le vice-amiral qui a votre argent…si vous voulez bien me suivre ».

Dwayne décida de le suivre. De toutes les manières, il n’avait pas le choix. Il espéra que cet entretien ne durerait pas. Il connaissait Tenarg pour l’avoir eu comme formateur durant ses classes à l’école militaire et il savait qu’un des plus grands défauts du Vice-amiral était sa logorrhée diarrhéique. En temps normal, cela ne l’aurait pas dérangé car il appréciait Tenarg mais il ne voulait pas arriver en retard pour le début du tournoi. Ce dernier était le lien qui lui manquait pour clore une affaire qu’il suivait depuis des années.

La base militaire était une grande base composée de plusieurs bâtiments. Il y avait de nombreux logements, un terrain d’entraînement, un self, une prison et d’une tour de commandement de 4 étages. Le bureau du Vice-amiral Tenarg se trouvait au dernier étage de ladite tour.

Après avoir pris un monte-charge et gravit les 4 étages, ce qui lui avait semblé durer des heures, ils arrivèrent enfin devant le bureau du Vice-Amiral :

- « Vice-Amiral, le chasseur de primes est là », dit le sous-officier après avoir frappé à la porte.
- « Entrez », répondit une voix grave.

Ils entrèrent et trouvèrent le vice-amiral debout. Il était dos à eux, regardant par une des fenêtres de son bureau. Le bureau était grand et faisait la moitié de l’étage, l’autre moitié étant réservée aux appartements du chef de la base. Composé d’une grande baie vitrée et d’un fenêtre plus modeste, qui donnaient toutes deux sur la ville de Corail, le bureau était très lumineux. En son centre se trouvait un grand bureau, modèle oxford, en acajou massif, minutieusement travaillé et sculpté à main dans les moindres détails, entouré de trois fauteuils capitonnés en cuir rouge. Sur le mur, derrière le bureau on pouvait lire l’inscription « Justice Parcimonieuse » en lettre d’or surplombant la photo de l’amiral en chef Coby. Sur le côté droit, près de la baie vitrée, il y avait une table de réunion et sur le côté gauche il y avait une grande bibliothèque :

- « Veuillez nous laisser sous-officier Soki », dit le vice-amiral.

Une fois le sous-officier sorti et la porte fermée, Tenarg se retourna.
Le vice-amiral portait un costume élégant rouge avec un veston à boutonnage droit, qui dispose d’une doublure intérieure contrastée à rayures diagonales, et se fermait à l’aide de deux boutons. Le revers tombant orné de points décoratifs. Au cou, il avait une cravate bleue au-dessus d’une chemise blanche. Aux mains, il avait des gants noirs assortis à ses chaussures. Il était grand et d’une large stature, ce qui lui donnait un air très impressionnant. Impression que sa coupe au carré, sa barbe très fournie et la cicatrice qui barrait sa joue droite renforçaient :

- « Alors comme ça vous ne venez pas dire bonjour à votre ancien formateur ? », demanda-t-il d’un ton sévère.
- « Je voulais me faire discret… ».
- « En provoquant une bagarre à Almandin et en venant réclamer la prime d’un pirate connu comme Davidessone Bamiag dit Barbe Bleue ? Et ce, trois jours seulement après votre arrivée sur l’ile ? ».
- « C’est un malheureux concours de circonstance qui a mené à cette bagarre puis je me suis dit que foutu pour foutu autant se faire payer, voilà tout ».

Tenarg se mit à rire :

- « Toujours le même. Toujours à vous attirer des ennuis où que vous alliez... », dit-il sur un ton plus détendu, je me souviens que quand vous étiez cadet vous trouviez toujours le moyen de vous battre avec quelqu’un. Un mari jaloux par-là, un camarade jeu par-ci. Vous étiez intenable. Je me suis toujours demandé comment vous aviez pu finir l’école en un seul morceau.
- « Je suis né sur une mauvaise étoile que voulez-vous », répondit Dwayne en soulevant les épaules.
- « Une mauvaise étoile ?! Je dirais plutôt que vous êtes une tête de mule et que vous n’estimez n’avoir de compte à rendre à personne, en dépit des conséquences. Bien que j’aie toujours apprécié votre ténacité, j’avoue n’avoir jamais compris pourquoi vous aviez intégré la marine. Je suis sûr que la vie de chasseur de prime est beaucoup plus simple pour vous. Moins de règles, moins d’obligations, vous êtes votre propre chef…mais trêves de souvenirs, que faites-vous sur mon ile ? », demanda le Vice-Amiral en dirigeant vers son bureau.
- « Je suis venu assisté au tournoi ».

Le militaire s’assis et indiqua à Dwayne, qui était resté à l’entrée, qu’il pouvait en faire de même. En s’approchant, le chasseur de primes pu voir un bureau parfaitement en ordre sur lequel se trouvait, une lampe, des fournitures de bureau, quelques dossiers et un borsalino rouge :

- « Vraiment ? Un homme d’action tel que vous n’assiste pas à un tournoi d’art martiaux. Soit il y participe, soit il a un pirate en vue. Si c’est le cas, je vous prierais de respecter les règles de l’ile. Dans l’arène, il n’y pas de pirates ou de militaires, il y’a juste des hommes venus se battre. C’est un arrangement qui a été convenu avec le roi de Grenat et j’entends à ce qu’il soit respecté, est-ce clair ? ».
- « Bien sûr, vice-amiral je me ferais aussi discret qu’une ombre ».

Tenarg prit un cigare dans un tiroir de son bureau et l’alluma :

- « Un cigare ? », demanda le vice-amiral.

Dwayne accepta avec plaisir :

- « Vous êtes encore à sa recherche n’est-ce pas ? », demanda-t-il à son ancien élève.
- « Pas encore, plutôt toujours !
- « Je vois…je pense que vous perdez votre temps dans cette recherche. Voudriez laisser le passé derrière vous avancer…mais si je peux vous donner une indication, d’après mes informations, un certain Hugo Sbwoz participera au tournoi ».
- « Je ne connais pas ce Burgo… ».
- « Hugo !! Est connu pour être un épéiste très talentueux qui travaillerait pour le Tsar de temps à autre en tant que mercenaire. En admettant que le Tsar et l’homme que vous poursuivez soit une seule et même personne, ce dont je doute personnellement. Quoiqu’il en soit, sachez que Sbwoz est aussi un chasseur de primes même si je pense qu’il mouille dans des trafics moins légaux. Il gagnera surement le tournoi donc vous n’aurez qu’à le suivre avec sa prise pour… ».
- « Pourquoi êtes-vous sûr qu’il gagnera ? ».
- « Car en venant ici, il a coulé toute la flotte de Zim Makiner ! Oui, ses dix galions, à lui tout seul… », précisa le vice-amiral devant la surprise de son interlocuteur.
- « Attendez…l’équipage de Zim est un équipage qui pèse, si on additionne toutes leurs primes, un milliard de berries, non ? ».
- « Oui et le Sbwoz en question n’a eu aucune égratignure se faisant. Je pense d’ailleurs qu’en ce moment Zim et ses lieutenants apprennent à connaitre Barbe Bleue. Je n’apprécie pas que des forbans de ce calibre puissent communiquer l’un avec l’autre car on ne sait jamais ce qu’ils pourraient préparer comme mauvais coups. Mais malheureusement, la prison de la base ne contient que cinquante cellules. Que pouvais-je faire dans ce cas ? J’ai bien été obligé de les mettre tous ensemble. Évidemment, ils sont sous bonne garde mais comme on ne sait jamais comment les événements à l’arène peuvent tourner, je préférerais avoir tous mes hommes disponibles au cas où… ».
- « Bien…je note. Puis-je avoir mon argent et disposé ? ».
- « Toujours aussi peu bavard…très bien dans ce cas ».

Le Vice-amiral appela et la modique somme de trois cent cinquante millions de berries fut amené à Dwayne. Il prit son dut et se dirigea vers la prison de la base militaire.

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02 janvier 2018 à 18:39:24

Chapitre vingt-trois: L’écureuil et le ninja

Au même moment, sur une des branches d’un des grands ormes entourant l’arène, on pouvait trouver un écureuil pas comme les autres. Il lisait un bloc-notes tout en observant la sortie sud de l’arène. Cette dernière était réservée aux employés.
De très grande taille pour un sciurinae avec les jambes et les bras fins, cet écureuil portait une tenue bleue très proche du corps qui moulait ses attributs féminins. Cet écureuil, qui en fait était « une » écureuil, portait sur sa tête un casque à deux faces de Rekki-maru et Mekki-maru, les démons jumeaux. Dans son dos, au niveau des hanches et juste au-dessus de sa queue touffue marron et blanche, elle avait deux épées jumelles de petites tailles enfoncées dans des fourreaux rouges. Au niveau des bras, des épaules aux poignets, et des jambes, des chevilles aux genoux, elle portait des pièces d’armures en fer forgés noir mat assortis à son casque et à la ceinture qui maintenait ses épées.

Cela faisait douze heures que cet écureuil un peu particulier observait cette sortie. Elle attendait impatiemment l’arrivée du prix du jour. Après avoir, il y a une semaine de cela, fouillé le bureau du directeur de l’arène, elle avait découvert des documents indiquant que la livraison aurait lieu ce jour. Elle savait que les hommes du Tsar devait amener l’arme jusqu’à la sortie sud. Elle comptait assister à la livraison puis suivre les hommes jusqu’à leur bateau et essayer de s’y infiltrer. Le plan semblait être sans faille mais elle restait prudente malgré tout.

Quelques instants, plus tard un groupe de trois hommes apparurent. Deux d’entre eux portaient une caisse et le troisième menait la procession.

*Je n’y crois pas, pensa-t-elle, dire qu’il a envoyé un de ses lieutenants ici. Penser qu’il enverrait Tesshu pour faire cette livraison me laisse pantoise…mais c’est une occasion à ne pas rater. Si j’arrive à m’infiltrer sur son navire, il me mènera directement au Tsar ! *

Le dénommé Tesshu frappa à la porte et quelques minutes plus tard, le directeur de l’arène en personne vint lui ouvrir. Ce dernier portait un costume trois pièces beige en soie avec une chemise rose et des chaussures en cuir, faussement usé, de couleur marron. Il avait les mains dans les poches de son pantalon et essayait d’adopter une attitude décontractée. Sa veste n’était pas fermée et de là où elle se trouvait, notre écureuil curieux, pouvait voir de multiples couteaux dans le revers de ladite veste.

*Je vois que monsieur le directeur n’est pas stupide et qu’il sait à quel genre d’homme il a à faire. Quoique je doute qu’il puisse faire quoique ce soit contre un pirate qui vaut autant de berries. À sa décharge, il ne devait pas savoir que c’est ce dernier qui ferait la livraison…*

Une fois la livraison faite, le groupe de trois hommes repartis d’où ils venaient. Notre écureuil les suivit.

Cela faisait une dizaine de minutes qu’elle suivait le groupe en passant de toit en toit. Elle gardait ses distances et avait camouflé sa présence pour ne pas être repérée. La filature était sa spécialité. De toute évidence, les trois lascars se dirigeaient vers le centre-ville, il devait certainement envisager de faire une pause avant de reprendre la mer.
Tout d’un coup, le groupe d’homme se scinda en trois. Les deux matelots qui accompagnait Tesshu, partirent chacun dans des directions opposées, tandis que le ninja resta immobile.

*Que se passe-t-il ? se demanda-t-elle. Pourquoi reste-t-il immobile comme ça ? *

Soudain il disparut. Elle tourna la tête à droite et à gauche mais sans succès, il était sorti de son champ de vision. Elle avait simplement cligné des yeux et cela avait suffi pour le perdre de vue :

- « Je n’apprécie pas d’être suivi », dit une voix rieuse dans son dos.

Quand elle comprit que la voix appartenait à Tesshu, il était déjà trop tard. Il avait planté un kunai dans sa colonne vertébrale. Toutefois à la surprise de son adversaire, elle ne mourut pas. En fait, elle se dispersa en des centaines de feuilles de papier et réapparu à quelques mètres de lui :

- « Je vois, je vois », dit-il en rangeant son kunai. « Ce petit écureuil est plein de ressources ».

*Comment a-t-il pu me repérer ? se questionna-t-elle tout en mettant ses deux mains sur chacune de ses épées. Comment a-t-il pu arriver aussi vite dans mon dos ? *

Elle n’eut pas le temps de répondre à ses questions qu’il apparut de nouveau dans son dos :

- « Tekken »

Le ninja des Stars pirates usa de sa main métallique pour la frapper en plein sur le visage. L’attaque fut si brutale qu’elle fut projetée sur le toit adjacent.
Elle eut plus de peur que mal car, bien que violente, l’attaque lui fit peu de dégâts grâce à son casque qui avait encaissé une grande partie du choc.

*Ce n’est pas de la super vitesse, c’est autre chose…je l’ai vu faire des mudrâs avant de disparaitre…peut-être est-ce du déplacement instantané ? *

- « Je t’ai sous-estimé petit écureuil ! Comment t’appelles-tu ? », demanda-t-il en la rejoignant, d’un bond élégant, sur le toit où elle se trouvait
- « Kariya Shigure… ».
- « Pourquoi me suis tu, jeune Shigure ? », l’interrogea-t-il avec sa voix rieuse caractéristique.
- « Pour ta prime, Tesshu », mentit-elle.

Il se mit à rire :

- « Essaie donc de me capturer alors ! », sa voix avait complètement changé de ton. De rieuse et légère elle était devenue grave et profonde.

*Quelle aura meurtrière !!*

Elle serra plus fort les poignées de ses épées car le combat qui allait suivre serait d’une violence inouïe, elle le savait.
Au moment où les deux adversaires allaient engager leur ballet sanglant, l’escargophone de Tesshu sonna :

- « Oui ? », dit-il la voix redevenue rieuse.
- « Où en est tu ? », demanda une voix froide à l’autre bout du fil.
- « Livraison faite ! ».
- « Bien. Si je t’appelle c’est qu’il y a eu un changement de programme. Va au plus vite sur l’ile de Nougne ».
- « Je croyais avoir encore une semaine devant moi…pourquoi ce changement ? ».
- « Tu auras toutes les explications sur place ».
- « Bien, je m’y rends immédiatement ».

Il raccrocha :

- « Malheureusement je n’ai plus de temps à t’accorder ma petite…Shigure, nous allons devoir remettre ça à plus tard ».

Sur ces mots, il jeta une bombe fumigène sur le sol et sortit de son champ de vision une nouvelle fois.

Elle courut vers le bord du toit pour essayer de le suivre mais ce fut peine perdue. Il avait complètement disparu.

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02 janvier 2018 à 18:40:16

Chapitre vingt-trois et demi:

Trois jours plus tôt, Dwayne arrivait enfin à Grenat par le port d’Almandin. Pour se faire discret il avait enlevé le Jolly Roger qu’arborait habituellement son voilier. Inutile d’avertir tous les forbans du port qu’un nouveau chasseur de primes était arrivé en ville.
À peine avait-il fini d’amarrer son navire qu’il entendit une voix féminine excédée, dans son dos, dire :

- « C’est maintenant que tu arrives ?! ».

Il n’eut pas besoin de se retourner pour savoir à qui appartenait cette voix :

- « Je suis désolé Shigure mais j’ai été retenu », dit en se retournant.
- « Et ? Tu ne pouvais pas me prévenir ? ».
- « On m’a volé mon escargophone ? ».
- « Que s’est-il passé ? ».

Il lui raconta tout, tout en marchant, vers le centre du village :

- « Mais quel idiot !! Tu t’es fait avoir comme un bleu… ».
- « Je sais », répondit-il penaud.
- « D’autant plus que si tu prenais un peu plus attention aux détails tu ne te serais pas fait rouler dans la farine ! ».
- « Comment ça ? ».
- « Nora Darlang est l’anagramme de Rona Garland qui le nom d’… ».
- « Anor la hyène !! ».
- « Et oui ! ».
- « La garce !!! ».
- « Surveille ton langage…bref passons, j’ai pris une chambre au Basara Mechanical », dit-elle en indiquant du doigt l’établissement miteux vers lequel il se dirigeait.
- « Drôle de nom… ».
- « Effectivement, mais entrons j’ai des certaines choses à te dire sur l’affaire qui nous occupe ».

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09 janvier 2018 à 17:24:00

Chapitre vingt-quatre: Hugo Sbwoz

Cela faisait dix minutes qu’il était rentré dans l’arène et qu’il cherchait un endroit calme où s’installer. L’arène était très grande. Elle était composée d’un ring circulaire de quarante mètres de diamètre, ce dernier était entouré d’une douve de deux mètres de largeur et de six mètres de profondeur. Les gradins étaient répartis sur trois étages, au-dessus de ceux-ci se trouvaient les loges royales au nombre de dix. Le roi venait très peu souvent assister au tournoi mais les autres membres de la famille royale et certains nobles étaient des habitués du lieu.
En ce jour, les organisateurs s’attendaient à ce que les deux mille places de l’arène soient remplies car cela faisait des semaines que l’événement avait été annoncé et que le nombre de participant n’avait jamais été aussi grand.

Il se trouva un banc de bois, éloigné de l’effervescence qui animait les vestiaires, où les différents participants s’échauffaient, et s’y assis. Un grand calme se dégageait de ce brun, aux cheveux rasés de chaque côté du crâne, d’un mètre quatre-vingt-quinze. Il avait les yeux verts, surmontés de sourcils fins et un nez aquilin. Ses lèvres fines étaient entourées d’un bouc soigné. Il portait un trench-coat en gabardine de coton lourd beige qui lui arrivait mi-cuisse. De coupe près du corps, avec des manches montées, une taille ceinturée et des boutons rapprochés. L’influence militaire du manteau transparaissait à travers les pattes d’épaule, le bavolet révolver à la poitrine et le bavolet tempête recouvrant la partie supérieure du dos. Les fermetures au col étaient ouvertes laissant entrevoir une cravate grise et une chemise blanche. Sa tenue était complétée par un pantalon gris, en coton extensible à coupe droite, et des chaussures blanches.
Au dos il portait son épée, Zantetsuken, dans son fourreau en cuir noir. Celui-ci était accroché à un baudrier de même couleur qui ceinturait, en diagonale, sa poitrine.
Hugo Sbwoz, car c’était son nom, prit son briquet et un paquet de cigarette dans une des poches intérieures de son trench-coat. Il s’alluma une cigarette et lu les règles du tournoi sur un prospectus qu’il avait obtenu lors de son inscription :

« Le tournoi débutera à 14h.

 Tous les participants sont attendus au plus tard à 13h45. Après cette horaire, les portes de l’arène seront fermées. Aucune excuse ne sera acceptée et aucune dérogation ne sera donnée.

 Les participants seront répartis en 4 blocs. A, B, C et D. Votre bloc vous a été assigné et désigné à votre inscription avec votre numéro de participant. Toute erreur de bloc équivaudra à une disqualification.

 Il ne peut il n’y avoir qu’un seul vainqueur par bloc.

 Le vainqueur de chaque bloc sera le dernier participant debout.

 Les vainqueurs des Blocs A et B s’affronteront dans la première demi-finale pendant que les vainqueurs des blocs C et D s’affronteront dans la deuxième demi-finale. Les vainqueurs des deux demi-finales s’affronteront en finale puis le vainqueur de la finale affrontera le champion de l’arène : Cavendish « Le Pirate Noble ».

 À la fin de chaque tour un champignon infusé des pouvoirs de l’utilisateur du Chiyu Chiyu no mi sera remis au vainqueur pour qu’il soit frais et disponible pour le prochain combat.

 Le vainqueur de ce dernier combat sera l’heureux gagnant du Yoto Onimaru, le prix du jour.

 Toutes les armes et autres pièces d’armures sont admises. Il est toutefois disqualifiant de tuer ses adversaires.

 Vous êtes éliminez si : vous tombez dans la douve ou perdez connaissance ou indiquez oralement que vous abandonnez. »

Il jeta le prospectus dans une poubelle proche :

- « LES PARTICIPANTS DU BLOC A SONT ATTENDUS SUR LE RING !!! », cria une voix aiguë dans un haut-parleur au-dessus de lui.

Il se leva et sortit des vestiaires.
Les participants avaient la possibilité de sortir des vestiaires pour regarder, dans des lieux prévus à cet effet, directement les combats ou alors de rester et de regarder les combats sur des écrans installés à leur disposition.
Hugo préférait regarder le combat de ses propres yeux. Il estimait que c’était le meilleur moyen de vraiment jauger quelqu’un. Il ne s’attendait pas à rencontrer qui que ce soit de véritablement intéressant mais cela pouvait être distrayant.
Il avait trente-huit ans aujourd’hui et il n’avait rencontré que très peu d’adversaire capable de le battre ou même de le pousser jusque dans ces retranchements. Il avait pourtant affronté de nombreux adversaires mais seulement deux d’entre eux l’avaient battu.
S’il participait à ce tournoi c’était avant tout pour affronter Cavendish, même si d’autres raisons, moins nobles, l’avaient aussi motivé….

Quand il atteignit, au deuxième étage de l’arène, les gradins réservés aux participants, le bloc venait toujours de débuter. Il regarda par-ci par-là qui sortait du lot par une attitude et/ou par un style de combat. À première vue, il y avait de tout dans ce bloc. Des épéistes, des combattants à mains nues, des lanciers…et aussi différentes races. Ils pouvaient voir des humains, des nains, des longs bras et des hommes-poissons.
Pour l’instant tout était confus, tout le monde se sautait dessus dans aucune stratégie ni retenue. De fait, ils ne protégeaient pas leurs arrières et le payaient systématiquement. C’était décevant. Il jeta sa cigarette car elle était arrivée à son terme :

*Visiblement, il n’y a personne d’intéressant dans ce bloc…*

Il allait repartir quand, pour une raison qu’il ne s’expliquait pas, son regard fut attiré par un homme en particulier perdu dans cette mêlée.
Un homme à la peau noire et au crâne rasé. Il portait un blouson en daim marron avec un col côtelé, des bords-cotes en mailles à l’ourlet et aux poignets. Son blouson était ouvert sur un t-shirt, à manches courtes, blanc. Sa tenue était complétée par un jean bleu, à la coupe droite, et des tennis blanches en cuir souple. Il tenait ce qui semblait être un sabre de qualité ordinaire dans la main gauche. Dans son dos, on pouvait lire le numéro 829.
Il semblait parfaitement calme et n’avait, apparemment, pas encore dégainé sa lame. Il se déplaçait en évitant soigneusement et avec grâce les attaques que lui adressaient les autres participants. De toute évidence il se dirigeait vers le centre du ring.
Hugo était intrigué par son attitude, par conséquent il le suivit jusqu’à ce que l’homme atteigne son objectif. Une fois arrivé, il fut encerclé par deux longs-bras.
Sbwoz ne pouvait évidemment pas entendre ce qu’il se disait mais il était aisé de supposer que les trois hommes n’échangeaient pas des amabilités.
Soudain les deux long-bras décidèrent de l’attaquer. La réaction du numéro 829 fut brutale. Sans dégainer son épée, il frappa l’homme en face de lui, au niveau du menton, avec la poignée de son katana puis il frappa l’homme derrière lui, au niveau du ventre, avec son fourreau. Le mouvement fut si rapide que l’on eut l’impression que les deux hommes décollèrent du sol en même temps mais le plus surprenant était à suivre. L’homme a la peau d’ébène, dégaina son épée, fit un mouvement de rotation très rapide qu’il termina en ayant la pointe de son sabre tendu vers la droite de manière horizontale. Ensuite il rengaina lentement et le chasseur de prime aux yeux verts pu lire sur ses lèvres :

- « Kaminote-ryu : Ukkutsu »

Et à l’exact moment où l’épée fut complément rengainée, une vague énergie monstrueuse se dégagea du centre du ring et tous les participants furent expulsés dans la douve, laissant le numéro 829, seul.
Tout le monde dans l’arène semblait choqué et ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Tout le monde sauf Hugo. Il alluma une nouvelle cigarette :

*Bien, bien…, pensa-t-il en souriant, ça devient intéressant. *

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15 janvier 2018 à 22:15:54

Chapitre vingt-cinq: Bloc B

- « Le vainqueur du Bloc A est le numéro 829 : Venec Blint !!! », annonça le speaker.

Venec salua la foule qui, une fois remise de son émotion, l’applaudissait. Ce n’était certes pas à s’en faire saigner les mains. Mais II savait qu’il avait marqué un grand coup malgré tout.
Son objectif avait été de marquer les esprits pour instiller de la crainte dans l’esprit de ses futurs adversaires car comme le lui avait appris son maitre « un combat peut aussi se gagner avant que tu n’aies à dégainer ton sabre ».
Il quitta le ring et se dirigea vers les vestiaires. Là, une hôtesse lui donna un champignon régénérateur. Même s’il ne s’était pas vraiment épuisé, cela lui fit du bien.
Évidemment, tous les regards étaient désormais tournés vers lui. Les autres participants s’écartaient sur son passage, de toute évidence, son objectif avait été atteint :

- « LES PARTICIPANTS DU BLOC B SONT ATTENDUS SUR LE RING !!! ».

Un mouvement de foule se fit dans le vestiaire. Les participants du Bloc B se ruèrent sur le ring tandis que Venec et d’autres avec lui prirent la direction du deuxième étage.
Quand ils arrivèrent, quelques minutes plus tard, le début des combats venait d’être sonné. Venec se rapprocha du bord des gradins et observa. Un de ces combattants serait son prochain adversaire, savoir à qui il aurait à faire ne serait pas du luxe.
Pour l’instant, le Bloc B était juste une mêlée informe où il était difficile de voir qui que ce soit sortir du lot. Les yeux de Venec bougeaient à toute vitesse à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Il avait des yeux exceptionnels qui lui permettait de voir plus loin et avec une acuité plus grande que n’importe quel autre être humain. C’était le seul reste positif qu’il avait gardé des expériences qu’il avait subi étant enfant. Cela lui avait souvent servi en combat, être capable de suivre précisément les mouvements d’un adversaire qui est un peu plus rapide que vous était un luxe que peu de combattant pouvait se permettre. La plupart recourait à leur instinct et leurs réflexes pour s’en sortir. Toutefois cela le desservait parfois, car comme il comptait trop sur ses yeux, s’il affrontait un adversaire qu’il ne pouvait pas suivre du regard, il était perdu.
C’est sur ces réflexions que ses yeux s’arrêtèrent sur le numéro 1. Il ne savait pas si c’était le numéro ou si c’était l’attitude, quelque peu étrange, du candidat mais il décida le suivre dans cette bataille royale.

***

Oscar était tétanisé. Cela faisait dix minutes que les combats du Bloc B avaient commencé et il n’arrivait pas à bouger. Ses pieds refusaient de lui obéir. Il agrippa fermement, à s’en faire blanchir les phalanges, sa hache de bucheron et essaya de rassembler son courage.
Oscar était un jeune homme de dix-huit ans, pas très grand ni très beau, issu du village d’Escarboucle sur l’ile de Grenat. Son village était voisin d’Almandin à l’extrémité Est de l’ile et malheureusement il « profitait » de la mauvaise réputation de ce dernier. Pour faire simple, l’ile de Grenat était séparée en deux, de manière invisible, entre la partie riche, composée de la ville de Corail et du village de Bordeaux et d’une partie pauvre composée des villages d’Almandin et d’Escarboucle.
Par conséquent, Oscar n’était pas très riche non plus. Jusque-là cela ne le dérangeait pas, il vivait de peu. Il effectuait de petits jobs à droite et à gauche pour subvenir à ses besoins et cela lui suffisait. Mais un jour, alors qu’il livrait le vin d’un marchand de Bordeaux à un autre de Corail, il rencontra un ange.
Un ange nommé Anna Goodkind. C’était la plus belle fille qu’il n’avait jamais vue. Elle avait la peau pale car, il l’apprit ensuite, elle n’aimait pas le soleil, ce qui mettait en valeur ses cheveux noirs comme le jais et ses yeux bleu acier. C’était la fille du marchand chez qui il livrait la caisse de vin.
Il tomba immédiatement amoureux d’elle et se jura de l’épouser un jour. Il échafauda toutes sortes de plans pour devenir riche. Il aurait trop honte de ramener Anna dans le taudis qui lui servait, actuellement, de maison. Le problème de tous ses plans étaient qu’ils impliquaient des activités illégales or Oscar Raciv n’était pas un malandrin. Donc il renonça à son Anna…dans un premier temps, car il ne pouvait oublier ses longs cils, ses lèvres charnues mise en valeur par un gloss brillant et surtout sa voix cristalline. Il se convainquit qu’un seul crime pouvait être rattrapé par une vie de bonnes actions et que quand il vivrait à Corail, il donnerait de l’argent aux pauvres. Il allait commettre l’irréparable quand l’annonce du tournoi tomba.
Quand il apprit que le prix mis en jeu avait une valeur d’un milliard de Berries, il sauta de joie. Il avait déjà assisté à des combats dans l’arène et il n’avait guère été impressionné par le niveau montré. Il décida donc de s’inscrire confiant qu’il était d’avoir ses chances. Il fut le premier à se présenter devant le stand d’inscription.
Une fois le tournoi commencé, comme beaucoup avant lui, Oscar se rendit compte que la réalité du ring n’a rien à voir avec le spectacle des gradins. Par exemple, Il n’avait rien compris à ce qui s’était passé dans le bloc précédent.

*Comment le numéro 829 avait pu se débarrasser d’autant de personne en un coup ? *

Et maintenant qu’il était dans la mêlée, face à la violence des combats, il était submergé par la peur.
Pour l’instant personne ne l’avait attaqué, il se disait qu’il avait réussi à se faire discret mais au fond il savait que c’était parce qu’aucun des autres participants ne le considérait comme une véritable menace. Cette pensée lui fit comme un électrochoc. Il pensa à Anna, à ses projets avec elle et se décida d’attaquer le premier qui passerait à portée de sa hache. Juste à ce moment-là, un des participants s’arrêta devant lui. Il était de profil et ne le regardait pas. Oscar prit son courage à deux mains, ferma les yeux, inspira un grand coup et frappa.
Il sentit sa hache s’arrêter net dans un fracas métallique. Le choc lui en avait fait mal au bras. Il ouvrit les yeux et vit que son adversaire avait arrêté son coup avec son bouclier. Le guerrier, qui était une guerrière, lui jeta un regard féroce. Repoussa sa hache d’un mouvement de bras et s’apprêta à abattre son épée sur lui. Il ferma les yeux et dit au revoir à ce monde cruel. Il entendit un cri. Il ouvrit un œil, puis l’autre et vit son futur bourreau couché au sol une balafre dans le dos. Il avait été sauvé. Il avait encore de la chance.
Il leva la tête pour voir qui était son sauveur et posa ses yeux gris sur un homme aux yeux bridés de deux mètres dix. Il avait de long cheveux noirs attachés en une seule natte qui lui descendait jusque dans le bas du dos. Il portait un duan gua jaune de style simplifié, sans manches. Ce qui lui permettait d’arborer avec fierté les cicatrices qui lui couvraient les deux bras. À ses poignets, il avait des bracelets de force noirs. Aux jambes, il avait un pantalon ample gris enfoncé dans des guêtres blanches, le tout tenu au niveau des mollets par des élastiques décoratifs noirs. Pour compléter sa tenue, il avait des seng xié grises aux pieds. Au dos, il portait le numéro 325.
Il suivi le numéro 325 des yeux et le vit trancher la chair de ses adversaires sur son passage. Fait étonnant, il effectuait son entreprise d’équarrissage à mains nues. Puis l’homme fut entouré par un groupe de guerriers. Oscar ne le vit plus mais entendit :

- « Jinseiken : Rekkyaku Kubu »

Tous les hommes autour de son sauveur s’envolèrent une balafre sanguinolente leur barrant le torse horizontalement. Impressionné, Oscar décida de rester dans son sillon pour le moment.
L’homme à la natte se faisait attaquer de tous les côtés mais soit il esquivait soit il bloquait et ripostait avec une attaque qui laissait ses adversaires sur le carreau. Oscar se retrouva avec ses cheveux argentés couvert du sang des combattants qui attaquaient le numéro 325. Il devait régulièrement se les tirer en arrière pour voir ce qui se passait devant et autour de lui.
Il était fasciné par la technique de combat de son sauveur. Cet homme était capable d’arrêter directement avec son corps des armes blanches et de découper les chairs, avec ses mains, aussi facilement que n’importe quelle épée trop aiguisée. Il se demanda si ce n’était grâce à un fruit du démon.

*Il est bien trop fort, pensa Oscar, je vais rester derrière lui et attendre qu’il élimine tout le monde. Puis je le frapperais dans le dos après qu’il ait battu son dernier adversaire ! Je ne suis pas fier de cette stratégie mais quel autre recours ai-je ? Je ne peux décemment pas affronter ce guerrier dans un combat en un contre un. Je me ferais haché menu et s’en serait fini de mes rêves de mariage avec Anna. Anna…oui, je fais tout ça pour elle et rien ne m’arrêtera !! *

Peu de temps après avoir réaffirmé sa résolution, Oscar se concentra de nouveau sur le présent et vit que cinq guerriers se tenaient devant l’artiste martial qui lui servait de protecteur de fortune :

- « Jinseiken : Shoukyuu Houdan » lança 325.

Cinq lames d’air partirent simultanément de sa jambe droite vers ses vis-à-vis. Le plus chanceux eu le temps de bloquer et fut juste propulsé hors du ring quand le moins chanceux se retrouva avec une entaille très profonde sur le torse.
Peu de temps après cet intermède, il ne restait plus que trois participants debout.
Son sauveur, lui-même et un guerrier dont il n’arrivait pas à distinguer grand-chose car il était de dos. Le numéro 325 l’interpella :

- « Hey toi !! ».

Le guerrier se retourna et voici ce que vit Oscar. Un tigre au pelage blanc et avec des rayures noires. Il avait un cache-œil au niveau de l’œil gauche. Il portait une combinaison verte avec de multiple poches, légèrement ouverte au niveau du cou, elle laissait entrevoir un t-shirt col en V blanc et était enfoncée dans des bottes en cuir marrons qui remontaient jusqu’aux genoux. Il avait un haramaki bleu, qui lui entourait le bat de l’abdomen, et auquel était attaché les fourreaux de deux shirasaya. Il tenait ses deux épées dans les mains, celles-ci dégoulinaient de sang. Dans son dos il portait le numéro 109. C’était un mink. Bien qu’il n’en eût jamais vu en vrai, l’originaire d’Escarboucle, sut qu’il avait raison.

Le mink rugit et fonça, sans autre sommation, vers 325. Ce dernier ne sembla pas surpris et se mit en garde. Ils commencèrent à échanger de multiples attaques.
Au début, c’est le mink qui avait l’initiative puis les choses s’inversèrent et c’est l’homme à la natte qui mena la danse. Au fil du temps, le combat devint équilibré. Soudain 109 fit un bond en arrière :

- « La routa del sfortuna », lança-t-il.

Il sauta en l’air, se mit en boule et fonça sur son adversaire. Ce dernier esquiva. Il fit bien car l’attaque était si violente qu’elle laissa un trou dans le ring. Oscar n’en revenait pas :

- « Jinseiken : Hiryu ken », riposta 325.

En esquivant, 325 c’était mis dans l’angle mort du borgne et l’attaqua avec une technique dont l’essence était de frapper son adversaires une centaine de fois avec ses paumes en l’espace d’une minute. Le mink réagit et bloqua difficilement chaque attaque :

- « Électro »

Les épées de l’animal à fourrure se mirent à produire de l’électricité. Oscar allait de surprise en surprise :

- « I Canini di tigre Bianco Nero » contre-attaqua le mink.

L’attaque était une attaque létale mais ne voulant pas être disqualifié, le numéro 109 visa le torse de son adversaire au lieu de la gorge. Malheureusement pour lui l’homme à la natte bloqua son attaque sans difficulté :

- « Bien tenté ! Mettre de l’électricité sur tes lames pour augmenter leur affutage pour ainsi passer au travers de ma défense de fer était bien vu. De plus, à défaut de me trancher, l’électricité que tu produis me sonnerais suffisamment pour que je sois à ta merci. Malheureusement pour toi, j’ai vu clair dans ton jeu ».

Le « sauveur » d’Oscar avait tenu ses propos, à un mink abasourdi, en tenant les deux lames de son adversaire à mains nues. Mais cette fois-ci ses bras et ses mains étaient complètement noirs. Il relâcha les lames du tigre, le frappa violemment au niveau des épaules pour les lui disloquer puis enchaina :

- « Jinseiken : Moshu Hadan Geku »

Il fit un salto arrière qui eut effet de faire une entaille verticale sur le ventre du mink et de le faire s’envoler. 325 ne s’arrêta pas là, il sauta, en direction de son adversaire, les bras croisés sur la poitrine :

- « Jinseiken : Kyokutei Jùji Ken »

En l’espace d’un instant, l’homme a la natte passa derrière son adversaire en écartant les bras. Le public eu l’impression qu’il était passé à travers le mink tant cela s’était passé vite. Le tigre se retrouva alors avec deux autres balafres qui lui barrait le torse en forme de croix.

Au moment où le vainqueur de cet affrontement reposa le pied sur le sol, Oscar décida de l’attaquer. Il était de dos. Complètement ouvert. C’était maintenant ou jamais. Il s’élança :

- « Aaaaaaaaah », cria-t-il pour se donner du courage.

L’homme regarda par-dessus son épaule et Oscar s’arrêta net. Il recula de quelques pas, laissa tomber sa hache sur le sol et dit :

- « J’ai…j’abandonne !! ».

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23 janvier 2018 à 19:59:43

Chapitre vingt-six: Bloc C

- « Le vainqueur du Bloc B est le numéro 325 : Sohei !!! », annonça le speaker.

*Sohei, Sohei, ça me dit quelque chose, pensa Venec, mais je n’arrive pas à me souvenir où j’ai entendu ce nom…*

La réponse vint de derrière lui :

- « Sohei ? Ce n’est pas le mec qui participe à tous les tournois qui existent pour promouvoir son style de combat ? », questionna une voix. « Je crois que j’ai lu une interview de lui dans le journal… ».
- « Si c’est bien lui…je ne pensais pas qu’un tel poids lourd participerai au tournoi…j’ai presqu’envie d’abandonner… ».
- « En même temps avec un prix de cette valeur…mais on ne sait jamais sur un malentendu…et puis on est dans le Bloc D donc on ne risque pas de tomber sur lui tout de suite ».
- « Ouais tu as raison. J’ai hâte de voir ce que nous réserve le Bloc C !».

*Oui je me souviens avoir lu cette interview. Si mes souvenirs sont exacts, il prétend rendre les épées obsolètes grâce à son style. Il va falloir être prudent…*

Quelques instant plus tard, les participants du Bloc C entrèrent en lice.
Ce qui interpella Venec dans ce Bloc fut la présence d’un Wotan. Il était rare de voir un métisse géant/homme-poisson de nos jours.
Grace à son sang de géant il devait avoisiner les cinq mètres. Il était torse nu mais son corps bleu était couvert du tatouage. Des branchies étaient visibles au niveau de son cou, la seule partie non-tatouée de son torse. Il portait un short en jean rouge, sur lequel on pouvait voir le numéro 330, et des sandales marrons. Aux mains, il avait des poings américains couleur or.
Il faisait un carnage, un œil inexpérimenté pourrait penser qu’il serait le gagnant haut la main de ce bloc mais Venec savait mieux que quiconque que ce n’était pas la taille qui comptait dans un combat.

***

*C’est trop simple. Ils sont tous si faibles. Si fragiles. Rien ne résiste à mes poings. Je compte bien remporter ce titre. Puis le vendre au plus offrant. Avec cet argent, je compte payer mes dettes et ne plus être obligé de travailler pour cet homme. Ne plus être obligé de supporter ses remarques racistes. Ne plus être obligé de le voir menacer ma famille ! *

Il était le plus grand de son bloc et par voie de conséquences le plus fort physiquement. Il n’était évidemment pas à l’abri de rencontrer un homme qui aurait un fruit du démon ou une force surhumaine comme l’autre…mais il en doutait. Ce genre d’homme ne participait pas à ce genre de tournoi…du moins l’espérait-il.
En peu de temps, les rangs des belligérants s’éclaircirent et encore quelques temps après, il ne restait que quatre combattants sur le ring.
Un homme de grande taille et deux autres plus petit.
L’homme de grande taille, mais qui restait beaucoup plus petit que le Wotan, il devait faire entre trois et quatre mètres, se positionna directement face à lui. Il avait une peau de bête sur la tête qui lui descendait jusqu’au niveau des fesses. La bête était un taureau, elle cachait son visage. De fait, le métisse géant/homme-poisson ne voyait que les yeux morts de l’animal. L’homme portait un slip et des bottes en fourrure marrons comme seuls autres vêtements. En guise d’arme il avait un labrys :

- « Tarkus le buffle », se présenta l’homme qui arborait le numéro 602.
- « Gipp, fils de Brao », répondit le Wotan surprit par tant de civilité.

Mais il se reprit. Il avait un tournoi à gagner. Il attaqua Tarkus. Ce dernier esquiva et attaqua à son tour. Gipp devait faire attention. Le labrys de Tarkus avait des lames énormes et une blessure pourrait être handicapante pour la suite du combat.
Pendant un moment, leur combat se limita à j’attaque/j’esquive car aucun des deux adversaires ne voulaient prendre un coup. Finalement, le Wotan changea de stratégie.
Quand le numéro 602 l’attaqua une nouvelle fois plutôt que de chercher à esquiver il fit un pas en avant et attrapa le manche de l’arme de son concurrent, lui assena un coup de tête sur le front pour le sonner puis sauta et lui envoya, de tout son poids, ses deux pieds dans le visage. Tarkus s’envola et alla d’écraser dans la douve :

- « Ce n’est pas trop tôt », entendit Gipp dans son dos.

Il se retourna et vit qu’un des deux petits hommes qui restaient encore debout, tout à l’heure, le regardait alors que son antagoniste était allongé face contre terre.
Le petit homme souriait et le Wotan pu constater que ses dents étaient pointues. Ce qui n’était pas la seule particularité physique qui l’interpella.
Celui qui portait le numéro 313 avait aussi des biceps fins suivi par des avant-bras énormes qui se terminaient par des battoirs tout aussi énormes. Il avait dans chacune de ses mains, un couperet de cuisine possédant une lame en métal de 50 centimètres. De ses cheveux blonds, recouvert d’un bonnet orange, dépassait deux cornes. Gipp comprit que cet homme était un métisse homme-poisson comme lui.
Il portait une longue écharpe en laine orange qui surmontait une cape rouge qui lui descendait jusqu’au cheville. Cette dernière cachait une chemise bleue, dont les manches longues étaient fermées par des boutons de manchettes en forme de cœur, qui était enfoncée dans un jean slim marron. Il avait deux ceintures rouges au niveau du ventre. Une qui tenait son pantalon et un autre qui tenait les deux holsters qu’il avait au niveau des cuisses. Pour compléter sa tenue, il portait des converses rouges aux pieds :

- « Tu ferais mieux d’abandonner petit, tu ne fais pas le poids », dit Gipp avec un ton condescendant.

Le métisse humain/homme-poisson rengaina ses armes :

- « Désolé frangin », dit-il en haussant les épaules, « mais je ne peux pas te faire ce plaisir ».

Juste après la fin de sa phrase, il sauta à hauteur du visage du Wotan et mima le mouvement d’un coup de poing face à lui :

- « Gyojin Karate : Sameigawara Seiken »

C’était du karaté des hommes-poissons, Gipp le savait toutefois il était évident que son opposant avait raté son coup. Mais au moment où il allait attaquer à son tour, il sentit une onde choc le toucher. Aussitôt qu’il fut touché, il s’envola et atterri dans la douve.

Le bloc C avait son vainqueur.

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30 janvier 2018 à 21:36:24

Chapitre ving-sept: Bloc D

- " Le vainqueur du Bloc C'est le numéro 313 : R'svira !!! ", annonça le speaker.

*Ce sera donc lui mon adversaire en demi-finale…*

Sur cette pensée, Hugo se dirigea vers les vestiaires. Il avait suivi avec attention le déroulement des autres blocs et contrairement à ce qu'il avait pensé initialement, il n'allait pas s'ennuyer. A priori le combattant le plus intéressant était ce Venec. Quand ce dernier était venu observer les combats au deuxième étage, Hugo l'avait observé du coin de l'œil. Il avait senti une très grande force chez cet homme et il était impatient de croiser le fer avec lui. Il espérait qu'il ne serait pas décevant.

Au moment où il posa le pied dans le vestiaire, il entendit :

- " LES PARTICIPANTS DU BLOC D SONT ATTENDUS SUR LE RING !!! ".

Il fut l'un des derniers à entrer en scene. Il avait sciemment pris son temps pour observer les autres belligérants. Il n'avait malheureusement vu personne qui en valait la peine. Quand le début des hostilités fut lancé, il s'alluma une cigarette et se mit à se déplacer nonchalamment sur le ring. Il n'avait pas envie de dégainer son épée pour de tels minables. Il se contenta d'esquiver les attaques qui lui était destiné mais ne prit jamais le temps de riposter.
Au moment où sa cigarette se termina, il n'était plus que deux sur le ring car un des participants avait fait éclater une bombe quelques minutes auparavant. Il supposait que l'objectif était, par une explosion contrôlée, de mettre hors d'état de nuire le maximum de guerriers en une seule fois. Le possesseur du nombre 17 avait une tenue qui était censée le protéger de l 'explosion. Malheureusement celle-ci ne fut pas contrôlée du tout. Elle avait éliminé les trois quarts des combattants, l'apprenti poseur de bombe compris, en un instant.
Par conséquent, Hugo se retrouvait face au dernier obstacle entre lui et les demi-finales. Son ultime adversaire était une guerrière qui semblait surprise d'avoir survécu jusque-là. Il s'alluma une deuxième cigarette, mis ses mains dans ses poches et attendit.
La guerrière se mit en garde, elle avait une épée à double tranchant de taille moyenne qu'elle pointait vers lui. Il resta impassible :

- " Mettez-vous en garde !!! ".

Il ne répondit pas. Excédée par ce manque de considération et cette arrogance, la guerrière fonça vers lui. À quelques pas de lui, elle leva son épée pour frapper, il réagit en empoignant le manche de sa propre épée avec sa main droite. Le mouvement attira l'œil de la combattante, ce moment d'inattention lui fut fatale. Le poing gauche d'Hugo venait de s'écraser sur son ventre. La violence du coup la fit lâcher sa lame pour se tenir la partie blessée de son anatomie. Sans lui laisser le temps de se reprendre, le propriétaire de Zantetsuken l'attrapa par ses cheveux roses et la lança sans ménagement dans la douve.

*Emballé, c'est pesé ! *

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06 février 2018 à 18:11:28

Chapitre vingt-huit: Jinseiken

- " Le vainqueur du Bloc D est le numéro 753 : Hugo Sbwoz !!! ", annonça le speaker. " Les demi-finales commenceront dans une heure. Le temps que l'équipe de réparation remette le ring à neuf, en attendant n'hésitez pas à aller vous désaltérer dans les bars de l'arène !!!! ".

***

Il venait d'arriver. Il n'avait pas pu assister aux phases de poule car l'entrée de l'arène avait été fermé pendant cette période. Cela le désolait mais il n'avait pas eu le choix. Il avait suivi son intuition et cela avait payé. Les informations que Makiner lui avait fourni étaient de toute première main. Il avait confirmé que Sbwoz travaillait bien pour l'homme qu'il recherchait depuis de nombreuses années. Ce chasseur de primes était devenu sa piste numéro un.

Dwayne avait essayé d'accéder aux vestiaires car ayant vu les tableaux des demi-finales, il voulait féliciter Venec et lui souhaiter " bonne chance " pour la suite. Ainsi que le mettre en garde contre Sbwoz, malheureusement l'entrée des vestiaires étaient restreintes pour ne pas déranger les combattants. Il alla donc s'asseoir et attendit le début de la première demi-finale.
Il était partagé. Il souhaitait que Venec gagne le tournoi car il l'aimait bien mais en même temps il voulait que ce soit Sbwoz. Car dans ce cas ce dernier retournerait surement chez son employeur et il sera donc plus facile à pister. Il fut tiré de ses pensées par l'entrée sur le ring des deux combattants. D'après ce qu'il avait entendu, l'adversaire de Venec avait fait forte impression tandis que ce dernier avait laissé une impression mitigée. Apparemment il aurait réussi à expulser du ring tous les participants en un coup. Certains étant persuadés qu'il avait utilisé une bombe, ne lui accordait aucun crédit. Cette idée avait gagné en popularité après les événements du bloc D, par conséquent la foule était plutôt acquise à la cause de Sohei.

***

Les deux combattants se faisaient face au centre du ring attendant le signal de départ.
Quand celui-ci fut donné ils se mirent tous les deux en garde. Venec, les genoux légèrement fléchis, le torse de profil, épaule droite dirigée vers son adversaire, et la main au-dessus de la poignée de son katana. Sohei, lui, se mit le torse face à son opposant, les jambes légèrement écartées et ses bras était largement ouvert comme une invitation à l'attaque. Les deux belligérants s'observèrent un moment. Finalement, Sohei fonça vers son adversaire.

Une fois qu'il rentra dans son espace, Venec dégaina son épée et visa le torse de l'homme à la natte, celui-ci bloqua l'attaque. Une autre suivie puis une autre et encore une autre. Il les bloqua toutes mais elles le firent reculer.

*Ce n'est pas un épéiste ordinaire, pensa-t-il, quelle puissance dans chacune de ses attaques ! *

Aux endroits, sur ses bras, où il avait bloqué les coups de son opposant, du sang commençait à perler. Venec était passé outre son Tekkai. Cela ne lui était jamais arrivé depuis qu'il maitrisait parfaitement cette technique :

- " Buso " dit-il.

Ses bras devinrent noirs, des mains jusqu'au épaules. Il repassa à l'offensive. Cette fois-ci l'échange fut plus équilibré. Il n'arrivait toujours pas à faire reculer son adversaire et à le déstabiliser mais lui non plus ne reculait pas. Il comprit que son opposant était un spécialiste des techniques de battojustsu et de iaijutsu mais était parfaitement capable d'enchainer les attaques cinglantes en gardant son sabre hors de son fourreau. Il eut l'impression que Venec, pendant ces moments, manipulait son sabre comme un fouet. Toutefois ses coups les plus puissants mais aussi ceux qui le laissaient le plus ouvert, étaient clairement les attaques en Battojustsu. De ces observations, Sohei établi une stratégie pour battre son l'homme aux yeux violets. Il recula et envoya deux lames d'air, avec ces mains, vers l'épéiste. Ce dernier les dévia et rengaina son épée, par réflexe.

*Maintenant !!!*

Il fonça vers Venec avec une lenteur prononcée, l'autre mordit à l'hameçon. Il dégaina son épée et visa son torse dans un mouvement ample destiné à mettre KO Sohei :

- " Jinseiken : Kakuyoku Jinzan "

Au moment où l'épée allait le toucher, il tourna sur lui-même avec une vitesse folle et dévia cette dernière. Cela déstabilisa Venec et le laissant complètement ouvert :

- " Jinseiken ougi : Yugen Sho "

Sohei replia ses bras derrière lui puis les lança, se servant de la force d'inertie de la rotation précédente, avec violence et toute sa puissance vers le torse découvert de Venec. L'attaque toucha l'épéiste de plein fouet au niveau des pectoraux. Il décolla du sol et s'envola avec vitesse vers le mur d'enceinte de la douve.

Le combat était fini.

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13 février 2018 à 19:56:08

Chapitre ving-neuf: " Zanmetsu "

C'est en tout cas ce que tout le monde pensait…Tout le monde sauf Venec.
Il n'avait pas dit son dernier mot. Il avait été surpris par l'enchainement de techniques de Sohei et sa dernière attaque lui avait fait mal. Il contracta ses abdominaux et fit un salto arrière en plein vol. Il avait agi à temps puisqu'au moment où il se retourna ses pieds touchèrent le mur d'enceinte. Il prit appui sur ledit mur et fonça vers son adversaire.

*Comment va-t-il pu se remettre de cette attaque ? *

Sohei n'en revenait pas. Mais il n'avait pas le temps de trop penser, Venec arrivait sur lui à pleine vitesse. Il se mit en garde et couvrit son corps de haki de l'armement, de fait celui-ci devint complètement noir.
Venec rengaina son épée. Il vit la manœuvre de Sohei et agit en conséquence. Il serra la poignée de Mundane ainsi que son fourreau et il les couvrit de haki de l'armement :

- " Kaminote-ryu : Zanmetsu !!"

Ce qui suit est long à raconter mais s'est passé très vite.
Venec dégaina son épée à toute vitesse, il frappa son adversaire de gauche à droite ce qui ouvrit sa garde. Il enchaina en effectuant une autre rotation sur lui-même et frappa son adversaire du haut vers le bas. L'attaque fut si rapide et puissante qu'elle créa deux lames d'air en forme de croix qui allèrent s'écraser dans les gradins. Heureusement, la zone touchée était désertée car c'était celle qui se situait sous les loges royales.

Venec atterri derrière Sohei l'épée hors de son fourreau pointant vers le sol. La peau de Sohei reprit sa couleur normale. De la blessure en forme de croix qu'il avait désormais sur le torse jaillit une gerbe de sang. Il tomba à genoux puis face contre terre. Venec rengaina son épée.

- " Le-Le vainqueur de la première demi-finale est Venec !!!! ", annonça le speaker qui eut du mal à se remettre de sa surprise.
Le public tout aussi choqué ne réagit pas tout de suite puis on entendit un éclat de main par-ci puis par-là et finalement toute l'arène éclata en applaudissements. Venec salua la foule et se dirigea vers les vestiaires.

*Impressionnant !!*

Hugo en avait lâché sa cigarette. Il avait vraiment pensé que Venec était perdu mais cet homme était plein de ressources. Ce qui l'intriguait le plus était qu'il avait la sensation que l'épéiste aux yeux violets en avait encore sous la semelle.

*J'ai hâte de croiser le fer avec lui…mais pour le moment je dois me concentrer sur le présent pour ne pas être surpris*

Sur ces pensées, il se dirigea vers les vestiaires.

***

De son coté, R'svira n'avait pas regardé le combat. Il s'était isolé dans le vestiaire et avait passé son temps à aiguiser ses lames. C'était sa manière à lui de se concentrer. Il entendit le nom du vainqueur et les vivats du public en l'honneur de ce dernier. Il sut que s'il gagnait sa demi-finale, il devrait affronter un adversaire qui était très fort. Il avait été impressionné par la première performance de Venec et, même s'il n'avait pas vraiment compris ce qu'il s'était pas, il avait senti que Venec était une force sur laquelle il fallait compter. Ce qui n'était pas vraiment le cas de son prochain adversaire. Ce dernier n'avait rien montré d'extraordinaire et s'il devait se baser uniquement sur ce qu'il avait vu, il serait très confiant. Mais le métisse en savait plus long qu'il ne le montrait. De temps à autre il trainait dans des milieux et avec des gens pas très recommandables et il connaissait Hugo Sbwoz. De réputation tout du moins.
Il savait que ce dernier était un chasseur de primes quatre étoiles, le genre qui était capable d'arrêter des pirates valant entre cinq cent et sept cent millions de berries et ce, sans l'aide de personne. Il savait aussi qu'il possédait un des saijo o wazamono.
Par conséquent, il ne comprenait pas pourquoi une pointure de son niveau participait au tournoi. Mais peu importe, il était là et il fallait le battre pour atteindre la finale.
Lui, il était ici pour se faire un nom et de l'argent. Il espérait que ses performances dans ce tournoi lui permettraient de se faire repérer et de devenir le garde du corps d'un homme puissant. Il en avait marre des petits boulots plus ou moins légaux, il avait les compétences pour aspirer à mieux et il comptait le prouver. Il se leva et se dirigea vers le ring.

***

Il avait été extrêmement surpris par la performance de Venec. Il le connaissait mais il ne l'avait jamais vu combattre. Il se dit qu'il était plus fort qu'il ne le pensait initialement.

*Il a peut-être une chance de gagner finalement. *

Dwayne se renfonça dans son siège et croisa les bras. Maintenant le combat qu'il attendait vraiment allait commencer.
Les deux combattants sortirent des vestiaires en même temps. D'après ce qu'il entendait autour de lui, le blond était un certain R'svira, par corollaire le brun à côté de lui, qui le dépassait d'une tête, était Sbwoz.
Les deux adversaires se dirigèrent vers le centre du ring. Une fois celui-ci atteint, ils dégainèrent leurs lames respectivement et attendirent en ne se lâchant pas du regard. Le gong résonna.
Et le combat commença.

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13 février 2018 à 19:57:39

Chapitre vingt-neuf et demi :

Alors qu'il venait tout juste de terminer sa besogne, son escargophone sonna. Il lava ses mains rougies, dans une bassine d'eau à proximité de lui, et répondit :

- " Qui est-ce ? ", demanda-t-il avec une voix sans émotions.
- " C'est moi…j'espère ne pas vous déranger… ".
- " Parle ! ".
- " Je vous appelle pour vous dire que le chasseur de primes Dwayne Gilliam a interrogé Zim Makiner et que ce dernier n'a pas hésité à lui faire savoir qu'Hugo Sbwoz bossait pour vous. Je pense que Gilliam va approcher Sbwoz et tenter de l'interroger à votre sujet ".
- " Information intéressante ! Je savais qu'avoir un de mes hommes dans la base de Tenarg me serait utile. Gilliam est un insecte qui pense qu'il peut faire tomber un éléphant. Je m'occuperai de lui en temps voulu ".

Et sur ses derniers mots le Tsar raccrocha. Il tira par les cheveux le corps sans vie de Yana et donna son cadavre aux hommes qui attendaient dehors. Une fois le cadavre dégagé, Lucien entra dans le bureau :

- " Avez-vous pu obtenir les informations que vous vouliez capitaine ? ".
- " Oui. Le fameux Tyrell et cette fille de joie travaillaient pour ce vieux fou de Sun Jen Chen. Dwayne Gilliam, Tooms la pioche, Azzaro Rokoçoko, Sun Jen Chen…j'ai laissé, pendant bien trop de temps, ces hommes être des nuisances pour moi. Est-ce que mon navire est prêt ? ".
- " Oui, capitaine ! ", répondit servilement le nouveau contremaitre de Lograda.
- " Bien, préviens les hommes à bord que nous partons immédiatement ".

Traffy Traffy
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14 février 2018 à 09:50:42

T'es le vrai Monstar ou t'as été remplacé comme Avril Lavigne ?

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20 février 2018 à 15:11:27

Le 14 février 2018 à 09:50:42 Traffy a écrit :
T'es le vrai Monstar ou t'as été remplacé comme Avril Lavigne ?

Comment ça :question:

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20 février 2018 à 15:14:09

Chapitre trente: Deuxième demi-finale

R'svira fit deux bonds en arrière pour éloigner de son adversaire :

- " Yabusame ", lança-t-il.

Il avait sécrété de l'eau avec ses mains, il l'avait fait couler tout au long de ses lames et qu'il avait lancé sur Sbwoz. Une dizaine de gouttes d'eau foncèrent à très grande vitesse sur son adversaire avec pour objectif de le trouer de toutes parts. Hugo arrêta ou dévia toutes les gouttes. Il effectua cela avec une facilité déconcertante tout en tenant son épée d'une seule main. À peine avait-il arrêté la dernière goutte d'eau qu'il vit l'homme-poisson surgir devant lui. Ils échangèrent de nombreux coups. L'échange était équilibré et aucun des deux belligérants ne voulaient céder du terrain.
R'svira donnait tout ce qu'il avait mais rien y faisait. Il n'arrivait pas à trouver une faille. De toute évidence, comme il s'en doutait, son opposant avait caché son jeu lors de la phase de poule. Tout d'un coup, le métisse bougea extrêmement vite autour de Sbwoz. Si bien que l'on eut l'impression qu'il y avait au moins six R'svira tout autour du chasseur de primes :

- " Whirlwind ", lança-t-il.

Le grand brun tendit son épée devant lui et se mit à tourner sur lui-même de manière à toucher tous les R'svira en un coup et ainsi différencier le vrai des illusions :

- " Camouflage air ", contre-attaqua l'homme-poisson.

Sbwoz toucha tous les R'svira mais aucun d'eux n'étaient vrai. De plus, le blondinet avait disparu du ring. Hugo se concentra. Il le trouva. Il leva la tête et entendit :

- " Kirisame "

R'svira tombait sur lui à grande vitesse. Il recula prestement pour éviter l'impact. Son adversaire atterri et plantant ses deux couperets à viande dans le ring :

- " Leap forward "

Hugo ne laissa pas à son opposant le temps de se remettre. Il fonça sur lui avec une attaque d'estoc que ce dernier bloqua avec ses deux lames croisées devant lui. L'impact fit reculer l'homme-poisson de plusieurs pas.
Après ses violents échanges, les deux adversaires se regardèrent, le temps de reprendre leurs souffles.

*Il se débrouille bien le petit, pensa le chasseur de prime, mais il est temps d'en finir ! *

Visiblement, R'svira avait eu la même pensée car il attaqua lui aussi. Hugo pouvait lire la férocité dans son regard :

- " Tornado "

D'un mouvement d'épée, Sbwoz venait de créer une mini tornade qui fonça vers l'homme-poisson. Ce dernier comprit qu'il ne pourrait pas bloquer cette attaque, il opta donc pour l'esquive. Il sauta le plus haut possible. À peine fut-il arrivé au zénith de son saut qu'il vit le chasseur de prime surgir devant lui. Celui-ci tenait son épée a deux mains et, visiblement, comptait mettre un terme au combat sur ce coup. Le métisse bloqua mais le coup latéral administré par son adversaire fut d'une telle brutalité que R'svira alla s'écraser violemment sur le ring. Il en cracha du sang :

- " Geppou "

Sbwoz rebondit en l'air. Ainsi il put se diriger et accélérer sa chute vers sa proie. L'épée droit devant lui, il fonça vers l'amphibien :

- " Swallow Leap Forward "

*Il-il va me tuer !!*

La panique qui le saisi fut salvatrice car elle lui permit de se remettre de sa chute. Il roula rapidement sur le côté droit pour éviter le plongeon en piqué de son adversaire. L'épée de Sbwoz se planta de plusieurs centimètres dans le sol mais cela ne le perturba pas. Sans l'en ôter, il enchaina :

- " Crow slash "

Hugo fit un demi-cercle, allant du sol vers le plafond de l'arène, avec son bras gauche. Une grosse lame d'air se dirigea à grande vitesse sur le métisse, il eut le temps de bloquer mais le coup était bien trop puissant pour lui. L'attaque détruisit ses deux lames et le coupa au niveau de la poitrine tout en le propulsant hors du ring.

Hugo Sbwoz rengaina son épée, il avait gagné.

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27 février 2018 à 13:47:31

Chapitre trente et un: Le Tsar

- " Le vainqueur de la deuxième demi-finale est : Hugo Sbwoz !!!! ", annonça le speaker.

La foule scanda son nom en l'applaudissant. Lui aussi avait fait forte impression. Il salua le public et se dirigea vers les vestiaires. Il récupéra un champignon régénérateur.

*Je ne pensais pas avoir à me démener autant pour éliminer ce petit insecte. Je l'ai sous-estimé et il a réussi à me surprendre ! *

Il était mécontent de sa performance car il estimait en avoir trop montré. Il savait qu'un combattant aguerri tel que Cavendish, s'il avait assisté au combat, n'aurait aucun mal à analyser son style. Par conséquent, il pourrait établir une stratégie. Il avait perdu l'effet de surprise. Il continuait à s'admonester quand son escargophone sonna :

- " C'est moi ! ", dit une voix glaciale d'homme d'où se dégageait l'assurance de celui qui sait se faire obéir.
- " J'avais reconnu votre voix. Que voulez-vous ? ", demanda Hugo irrité par cet appel.
- " Tu vas prendre un autre ton avec moi. Oublies-tu qui je suis ? ", l'inflexion de la voix n'avait pas changé, ce qui était, quand on connaissait cet homme, pire.
- " Je-je suis désolé… ".
- " Je préfère ça…je viens aux nouvelles, où en es-tu ? ".
- " J'ai livré Makiner et son équipage aux marines en lui faisant savoir qui m'envoyait. Je suis toujours en lice dans le tournoi. Plus que deux matchs et l'épée est à moi ".
- " Bien. Je vois que comme d'habitude tu es très efficace. J'ai appris que Gipp participait au tournoi qu'en est-il de lui ? ".
- " Gipp ? Je ne sais pas qui est cet homme… ".
- " Gipp est un Wotan de cinq mètres à peu près. Tu n'as pas pu le rater ".
- " Oui, je vois…il a été éliminé ".
- " As-tu autre chose à me signaler ? ".
- " Non…je ne vois pas ".
- " Très bien. Ce sera tout pour le moment. Je compte sur toi pour récupérer l'épée et tu sais que je n'aime pas être déçu ".
- " Oui, je… ".

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que l'autre homme avait déjà raccroché.

*Enfoiré…il sait très bien où j'en suis. Il a juste appelé pour me mettre la pression. *

Il essuya la sueur qui s'était accumulé sur son front puis se dirigea vers les toilettes pour se rafraichir.

***

*Woaw*

Venec était impressionné par ce qu'il venait de voir. Mis à part Cavendish, il ne s'attendait pas à rencontrer un épéiste de haut niveau ici. Il en était content. Il avait envie de tester sa nouvelle manière de se battre face un épéiste de cette trempe.
Il était conscient que Hugo Sbwoz n'avait certainement pas montré tout ce qu'il avait mais cela ne l'empêcha de tenter d'analyser ce qu'il avait vu et d'essayer de déterminer le style de son futur adversaire.

*Malgré le poids évident de son épée, il n'a aucun mal à la manier avec élégance et précision, ce qui dénote d'une très grande force physique. Toutefois, il semble plus favoriser l'élégance que la puissance brute même s'il a montré qu'il savait s'en servir si nécessaire. Son style se rapproche de l'escrime donc il doit avoir un certain nombre de techniques qui lui permettront d'entrer très vite dans mon espace. Si je ne veux pas être débordé, je dois être celui qui gère la distance. *

Satisfait de son analyse il se leva et se dirigea vers les vestiaires.

***

*Je comprends mieux comment il a pu se faire ce pauvre Zim et toute sa clique…cet homme sait manier une épée. Du coup, je me demande pourquoi il bosse pour lui ? Pour l'argent ? Non, un chasseur de primes de ce niveau doit rouler sur l'or…par peur alors ? Surement. Mais qu'est-ce que le Tsar peut avoir contre lui ? Si j'arrive à découvrir ça…*

Cela faisait des années qu'il courrait derrière le Tsar et jusque-là il n'avait jamais eu une piste solide. Il n'avait jamais trouvé quelqu'un qui travaillait directement pour lui. Il n'avait jusque-là rencontré que des gens qui disaient travailler pour lui par forfanterie ou des gens qui avaient travailler pour des gens qui travaillaient eux-mêmes pour des gens qui le connaissait.

En fonction des résultats du tournoi, il devrait soit le suivre soit l'approcher pour lui proposer un marché. Malheureusement il n'avait rien à marchander…à part si Venec gagnait. Oui, si Venec gagnait cela changerait tout.

***

Il venait d'arriver dans l'arène et n'avait pas donc pas suivi les phases de poules et encore moins les demi-finales. Il n'était pas en retard. Il n'avait juste pas daigné se déplacer avant. Cela faisait une dizaine de fois qu'il était invité dans cette arène et jamais il n'avait affronté un adversaire convenable. Il s'était toujours prodigieusement ennuyé. Mais pourquoi continuer à venir dans ce cas ? Tout simplement car il adorait être adulé. Il adorait entendre son nom être scandé par des centaines de personnes. C'était sa drogue !
Par conséquent, il n'estimait pas nécessaire d'assister aux préliminaires. Seule la finale l'intéressait car il pourrait y voir son futur adversaire. Pas qu'il ait peur mais il savait que la prudence était mère de sureté, surtout quand l'on vivait dans un monde où l'on pouvait être transformé en jouet par un simple contact de la main. La pensée lui fit froid dans le dos…

En arrivant, il avait entendu les clameurs du public pour ce fameux Hugo Sbwoz, cela ne lui avait pas plu du tout. Quand il prit possession de la loge qui lui était attribué, il retira son chapeau, sa cape et commanda à manger. Une fois son plat servi, il se versa un verre de vin issue du village de Bordeaux et regarda les deux finalistes entrer sur le ring.
Cavendish commença à manger quand le gong sonna.

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06 mars 2018 à 16:32:12

Chapitre trente-deux: La finale

Les deux hommes s'étaient mis en garde et se regardaient en chien de faïence depuis plusieurs minutes. Ils faisaient une pause après les deux heures d'échanges infructueux qu'ils venaient de réaliser. Aucun des deux épéistes n'avaient réussi à prendre un avantage décisif sur l'autre :

- " Leap forward "

Sbwoz fut le premier à passer à l'offensive après ce petit intermède. Il se projeta vers son adversaire l'épée, tenue avec une seule main, tendue devant lui. Venec dégaina son katana et bloqua l'attaque d'Hugo sans difficulté :

- " Polka continuation "

Le chasseur de primes continua son assaut avec une succession rapide d'attaques d'estoc pour percer la défense de son opposant. Venec pris la décision de dévier la plupart des attaques. Il savait que son katana actuel n'avait la résistance nécessaire pour endurer à un tel assaut. Il avait reconnu la lame d'Hugo Sbwoz et il savait sa qualité :

- " Right-handed strike "

Sbwoz termina son enchainement avec ce coup. C'était aussi un coup d'estoc mais en augmentant la puissance dans son bras droit, il créait un souffle d'air comprimé. Ce souffle pouvait, à défaut de le blesser, éloigner son adversaire de lui.
Venec bloqua le coup, mais fut poussé quelques mètres plus loin. Il rengaina son épée et attendit.

*Je vois…il cherche à me contrer, analysa le chasseur de prime. Il attend le bon moment pour placer son contre. En me laissant l'initiative, il cherche à provoquer une erreur qui lui permettra de casser la distance. Avec sa vitesse, je n'aurais aucune possibilité d'esquiver ou de bloquer. Malin…mais ça n'arrivera pas ! *

Pour éviter de se faire contrer, il décida que le combat à distance était sa meilleure option :

- " Tornado "

Il créa une tornade qui se dirigea vers son adversaire. Venec décala sur le côté :

- " Tornados "

Cette fois-ci il avait créé trois tornades. Elle prenait tout le ring devant Venec, lui coupant ainsi tout moyen d'esquive latérale.

*Le saut est sa seule option. Et là…*

- " Kaminote-ryu : Ukkutsu "

Venec tourna sur lui-même et se servi de la force de sa rotation pour dégainer son épée et créer une lame d'air horizontale qui détruisit les trois tornades d'un coup au grand dam de son adversaire. La lame d'air ne s'arrêta pas là et fonça sur Sbwoz. Ce dernier mit du haki de l'armement sur son épée et bloqua l'attaque tant bien que mal. L'attaque l'avait fait reculer sur plusieurs mètres avant de se dissiper. À peine eut il le temps de se remettre qu'il constata que Venec était rentrer dans son espace. Il avait parcouru les mètres qui les séparaient extrêmement vite. La garde et le fourreau de Mundane devinrent noirs :

- " Kaminote-ryu : Kyoukou "

L'homme à la peau d'ébène dégaina sa lame dans un mouvement vertical, du haut vers le bas, et frappa son adversaire. Celui-ci bloqua in-extremis l'attaque avec sa lame. Mais le coup de Venec était tellement puissant que l'attaque le fit s'envoler vers le plafond. Le propriétaire de Mundane ne s'arrêta pas là, il suivit le chasseur de primes dans les airs et une fois à sa hauteur, il lança :

- " Kaminote-ryu : Danzai "

Il dégaina son épée, horizontalement, de la gauche vers la droite. Mundane rencontra de nouveau Zantetsuken mais comme l'attaque était puissante, elle propulsa violemment Sbwoz vers le sol. Ce dernier arriva à se reprendre et se réceptionna sur ses pieds :

- " Cross "

Dès qu'il arriva sur le ring il contre-attaqua en envoyant une lame d'air en forme de croix vers Venec qui était resté en l'air. Ce dernier esquiva en accélérant sa chute. Quand il mit pieds à terre, il entendit :

- " Zantetsuken "

Le chasseur de primes lui envoya sa meilleure attaque. Il avait pris son épée a deux mains et y mit toute sa force. Il créa ainsi une énorme lame d'air. Si énorme qu'elle creusât le ring en se déplaçant et arrivait sur Venec à pleine vitesse.

*Il n'aura pas le temps de l'esquiver et s'il essaie de la bloquer il sera soit propulser dans la douve soit suffisamment déstabiliser pour que je puisse le finir. Tu es fait !!*

Malheureusement pour lui, Venec était un homme plein de ressources. Et il fit ce que peu d'homme aurait eu l'idée de faire dans ce cas, il dévia l'attaque. D'un mouvement preste de son épée, il dirigea la lame d'air vers le haut. Celle-ci alla s'écraser contre le plafond. Ce qui créa un trou énorme qui laissa les rayons de la lune pénétrer dans l'arène. Ceux-ci baignaient les deux belligérants de leur lumière. L'homme aux yeux violets se mit en garde. Genoux fléchis, le torse de profil, l'épaule droite vers son adversaire et la main droite sur la poignée de son katana :

- " Kaminote-ryu : Gedanzuki "

En un instant, Venec apparu derrière Hugo Sbwoz dans l'exact même position que précédemment. Trop surpris par l'échec de sa derrière attaque, le chasseur de primes réagi trop tard et quand il essaya de bouger de multiples lacérations apparurent sur son corps. Du sang jaillit de chaque blessure. Il lâcha son épée et il tomba sur ses deux genoux, il avait perdu.

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13 mars 2018 à 15:54:26

Chapitre trente-trois: Cavendish

- " LE VAINQUEUR EST VENEC BLINT !!!!! ", cria le speaker.

Venec était essoufflé. Il regarda Hugo Sbwoz sur le sol. Cet homme était vraiment un épéiste de tout premier ordre. C'était le combat le plus dur qu'il avait connu depuis sa défaite face à Seishin.
Il salua le public et se dirigea vers les vestiaires. Un autre combat très difficile l'attendait.

***

Dans sa loge, Cavendish avait été extrêmement surprit du niveau montré par les deux belligérants. Il ne s'attendait pas à rencontrer des combattants de ce niveau ici. Il était content que Sbwoz ai perdu car il supportait son adversaire. Il savait que désormais le nom de Venec Blint serait connu du plus grand nombre. Ce n'était pas rien de battre un chasseur de primes de ce niveau. Cela le ravi car sa notoriété et la gloire découlant de celle-ci grandirait encore un peu plus. Il se leva, prit son chapeau, sa cape et se dirigea vers le ring.

***

*Je vais de surprise en surprise avec Venec. Ce mec est tout simplement incroyable. Non content de toujours me faire profiter de ses primes, maintenant il me permet d'avoir quelque chose à marchander avec Sbwoz…quoiqu'il faille déjà que je sache ce que Durzo à contre lui…*

Dwayne se leva et alla s'isoler dans les couloirs de l'arène, il avait un appel à passer.

***

Venec réfléchissait. Il essayait de se rappeler ce qu'il savait de Cavendish. Et il se rendit compte qu'il ne savait rien. Il connaissait la légende. Cavendish avait été un allié prépondérant pour le Seigneur des Pirates Monkey D. Luffy. Il savait aussi qu'il possédait Durendal, une rapière connue et reconnue pour être une des meilleures lames du monde. Mais c'était tout et malheureusement rien de tout cela ne lui permettait de se faire une idée sur comment se battait Le pirate Noble.

*Que faire ? *

Il était complètement désavantagé. Son prochain adversaire avait eu le loisir de le voir se battre et de pouvoir établir une stratégie, lui par contre était en terrain inconnu.

*Rien ne sert de trop y penser. Je n'aurai pas toujours l'opportunité de connaitre le style de combat de mes adversaires, se sera un bon moyen de tester mon adaptabilité. *

Il prit une grande inspiration, puis expira et se dirigea vers le ring.

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20 mars 2018 à 19:11:53

Chapitre trente-quatre: Stratégie

L’escargophone de Shigure sonna de nouveau juste après qu’elle ait raccroché d’avec son précédent interlocuteur :

- « Oui qui… ».
- « Tu faisais quoi ? », l’interrompit la voix énervée de Dwayne. « Cela fait bien dix minutes que j’essaie de te joindre !! ».
- « Je parlais avec Vakkho concernant la localisation de l’ile de Nougne », répondit calmement la mink.

Elle était habituée aux petites colères passagères de son partenaire et savait qu’il se calmait souvent aussi vite :

- « Alors ? ».
- « Le seul moyen d’atteindre cette ile est de se procurer un éternal pose menant à elle mais en trouver semble être très compliqué ».
- « Je crois savoir qui pourrais nous donner ça… ».
- « Qui ? ».
- « Avant tout chose, qu’a donné la fouille de la chambre de Sbwoz ? ».
- « Rien. Il n’y avait aucun élément parlant de lui dans sa chambre. J’ai donc été sur son bateau et j’ai juste trouvé la photo d’une jeune femme mais il est impossible de savoir ce qu’elle représente pour lui. Donc je n’ai pas réussi à savoir ce que le Tsar à comme moyen de pression sur lui en admettant qu’il y en a un, ce dont je ne suis pas persuadé ».
- « Il a perdu face à Venec et selon les informations que nous avons Durzo n’est pas le genre à accepter les échecs ».
- « Cela remet en cause notre stratégie…dire que l’on avait enfin une piste solide… ».
- « Tout n’est pas perdu. Écoute, voilà ce que je pense : Durzo doit avoir un moyen de pression sur Sbwoz pour le forcer à faire ses sales besognes. Donc si on lui promet de le protéger en échange de son aide pour coincer son maitre chanteur, il acceptera certainement de nous donner des informations cruciales. Si Sbwoz avait remporté le prix, il aurait dû retrouver Durzo ou un de ses lieutenants quelque part. Et je te parie que ce quelque part est Nougne ».
- « Tu me semble bien optimiste. Ce quelque part peut être n’importe où… ».
- « Fais-moi confiance je sens que c’est la bonne piste. Je vais aller lui parler. Pendant ce temps, toi, va expliquer à Tenarg la situation et lui demander quelle aide il peut nous apporter ».
- « Tu veux finalement impliquer la marine dans tout ça ? ».
- « Oui et pas uniquement elle. J’ai réfléchi et il est peu probable que nous puissions abattre les Starr pirates à nous deux. Nous aurons besoin d’aide ».
- « Tu as muri…qui d’autre veux-tu impliquer ? ».
- « Venec ! ».
- « Tu lui fais confiance ? On le connait à peine, il pourrait très bien, lui aussi, bosser pour Durzo ».
- « C’est vrai mais je ne pense pas que Durzo enverrait deux de ses hommes participer au même tournoi… ».
- « Je pense, au contraire, que c’est tout à fait le genre de choses qu’il pourrait faire, c’est un homme très méticuleux. Ne le sous-estime pas ! ».
- « Tu as raison…mais disons que pour Venec, je prends le risque ».
- « Ton fameux instinct ?! ».
- « Mon fameux instinct ! ».

Sur ses mots, ils raccrochèrent et s’attelèrent à leur mission respective.

***

Tout en se dirigeant vers la base militaire de Grenat, Shigure repensa à la discussion qu’elle venait d’avoir avec son partenaire.

*Il a changé. Je me souviens encore de ses discours, il y a cinq ans quand nous nous sommes rencontrés. *

« À l’époque de leur rencontre, Shigure venait d’être exclue de son clan de ninja et voguait sans but sur les mers. Elle avait fini par atterrir sur l’ile d’Applenine. Cela faisait trois semaines qu’elle s’était arrêté là et plus précisément dans l’hôtel de Vakkho, un barman un peu particulier.
C’est dans son bar-hôtel qu’elle rencontra Dwayne, il avait tout juste quitter la marine et venait chez Vakkho pour avoir des informations sur un certain Durzo Starr.
Comme à son habitude, Vakkho avait feint l’ignorance dans un premier temps puis avait indiqué à l’ancien vice-amiral que s’il voulait l’info, il devrait lui rendre un petit service. Une broutille : éliminer Memnon Mataïus le chef de la pègre locale.
La mission semblait impossible, Mataïus possédait pas moins de cinq cent subordonnés répartis sur toute l’ile et son manoir, qui se trouvait dans la ville voisine de Lamarck, était gardé par deux cent d’entre eux. Et ces hommes étaient tous des bandits de grand chemin, pas des trouffions lambda.
Pourtant à sa grande surprise l’homme accepta. Vakkho lui proposa l’aide de la mink qui travaillait un peu pour lui pour payer son loyer. Mais il refusa prétextant préférer aimer travailler seul. Toutefois, le barman ne lui laissa pas le choix. En désespoir de cause, le chasseur de primes de fortune accepta.
Ils attaquèrent le manoir au coucher du soleil. Et revinrent chez Vakkho au lever du jour le lendemain, la mission accomplie.
Tout le monde y avait gagné : Applenine était débarrassée d’un criminel de la pire espèce, Dwayne avait obtenu les infos souhaitées et elle, elle avait obtenu un fruit du démon.

Elle ne savait pas pourquoi, en fait elle le savait mais refusait de se l’avouer à l’époque, mais après cette nuit avec cet homme, elle se sentait liée à lui d’une certaine manière. Et avait l’intime conviction qu’elle devait faire un bout de chemin avec Dwayne Gilliam. Elle lui demanda donc de devenir sa partenaire. Il refusa catégoriquement arguant préférer travailler seul. Elle lui rappela qu’elle lui avait sauvé la vie à plusieurs reprises durant la nuit et que, par conséquent, il avait une dette envers elle. Cette dette il la paierai en acceptant de devenir son associé. Étant un homme d’honneur, il accepta bien qu’à contrecœur. »

*Malgré tout, il n’a jamais cessé de répéter qu’il refuserait l’aide d’autres personnes, que c’était à lui et à lui seul de faire tomber Durzo Starr. Connaissant le contentieux entre les deux hommes, je comprends son désir de vengeance toutefois j’ai toujours trouvé son attitude puérile. *

Elle ne s’était jamais privée de le lui dire ce qui avait provoqué de nombreuses disputes entre eux. Par conséquent, elle était quelque peu surprise par son changement d’inclinaison mais s’en réjouissait tout de même.

Et sur ses pensées, elle arriva à la base militaire.

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27 mars 2018 à 18:27:16

Chapitre trente-cinq: « Hakuba »

Venec fut le premier à arriver sur le ring. Il fut accueilli par une salve d’applaudissement. Il leva la tête et vit que le plafond avait été réparé puis les lumières de l’arène s’éteignirent :

- « Voici l’invité d’honneur du Central Fighting Club !! On ne le présente plus, voiciiiii… celui que l’on appelle Le Magnifique Capitaine Pirate, Le Pirate Noble, L'Étalon Blanc, Le Pirate au Cheval Blanc !!! Voiciiiii…CAVENDISH !!!!!! », annonça le speaker complètement hystérique.

Les lumières de l’arène se dirigèrent vers la sortie des vestiaires. Elles illuminaient un homme sur un cheval blanc. Il s’avançait lentement savourant les applaudissements, les cris d’hystérie des femmes en pâmoison devant sa beauté et les hourras des hommes de l’assistance. Arrivé au centre du ring, il descendit de son cheval et salua son adversaire. Son cheval s’en alla de lui-même.
Venec était extrêmement surpris par cette entrée de Cavendish. C’était une vraie superstar dans l’arène. Il comprit qu’il jouait à l’extérieur quand des sifflets descendirent des gradins quand il répondit au salut de son l’étalon blanc.
Il prit le temps d’observer ce dernier et il vit un très bel homme blond aux yeux bleus. Il portait un feutre noir surplombé d'un long panache bleu clair. Il arborait également une chemise blanche à col V surplombée d'un long manteau blanc à fourrure violette. Son pantalon violet foncé arborait deux étoiles jaunes aux contours blanc. Il était également traversé dans la longueur par deux lignes blanches. Chacune de ses bottes marrons à talon haut comportait des boucles en bronze, attachées légèrement au-dessus de la cheville, par des sangles d'un violet sombre.
La prestance de cet homme, dont la beauté n’avait pas été amoindri par le temps, l’impressionna. Il secoua la tête, il ne devait pas se laisser déconcentrer. Il venait de comprendre que tout le show auquel il venait d’assister avait justement ce but.

Le gong sonna.

Les deux adversaires se mirent en garde. Venec n’attendit pas et attaqua immédiatement. Il enchaina une succession d’attaque de puissance faible. Il voulait évaluer son opposant, voir à qui il avait à faire. Il fut servi. Cavendish répondit à chaque attaque. Il bloquait, il esquivait et il contre-attaquait mais sans jamais se livrer ou donner des attaques trop puissantes. Il ajustait la puissance de ses attaques à celles de son adversaire.

*Impossible de trouver une faille ou de le forcer à faire une erreur. Et je ne sais toujours pas quel est son style…*

Venec décida de laisser l’initiative à Cavendish.
Ce dernier ne se fit pas prier. À la différence de l’épéiste aux yeux violets, l’étalon blanc attaqua de toute sa puissance. Il alternait les attaques d’estoc et de tailles. En haut, en bas, de la gauche vers la droite ou de la droite vers la gauche. Son opposant avait du répondant et n’était pas dépassé par son féroce assaut.

*En termes de puissance pure, il n’a rien à m’envier. Ce combat se décidera sur le plan de la vitesse. *

***

Trois heures plus tard.

Grace à son expérience, il avait fait une analyse précise de son adversaire, c’est du moins ce qu’il pensait puisque depuis le début tu combats, il arrivait à la lui tenir tête :

- « Biken : Blue Bird »

L’attaque d’estoc donnée avec force et vitesse fut bloquée mais mit entre les deux belligérants la distance nécessaire pour que le blondinet enchaina sa deuxième attaque :

- « Biken : Saint-Exupéry »

Cavendish trancha l’air et produit une onde de choc qui détruisit tout devant lui en ligne droite. Venec ne put que bloquer cette attaque mais celle-ci le fit reculer de plusieurs mètres.

*Parfait*

Son adversaire était exactement là où il voulait qu’il soit :

- « Hakuba »

Le visage du Pirate Noble changea d’expression et il disparut.

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