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Sujet : [Fic] Quand danse le sabre...

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Niveau 10
07 août 2018 à 06:44:02

Chapitre cinquante-quatre: Le sommet de la tour

Il arriva à l’étage de celui qui se faisait appeler le Tsar, de celui qui terrorisait les mers depuis deux décennies. Il ouvrit la porte et rentra. Malgré le soleil radieux à l’extérieur, la pièce était dans la pénombre, seule une lampe sur le bureau de l’homme en face de lui éclairait les quartiers du capitaine. Ces derniers prenaient tout l’étage, visiblement tous les hauts gradés de l’équipage avait droit à un étage à eux dans la tour centrale. La pièce était composée de plusieurs grandes baies vitrées, malheureusement les stores de celles-ci étaient tous baissés.
Durzo était assis à son bureau, la tête dans ses papiers, il ne prêta aucune attention à l’entrée de Dwayne. Il agissait comme si le tumulte au dehors et la présence de Gilliam ne le concernait pas. Cela irrita le chasseur de primes mais il se calma car désormais, seuls quelques mètres les séparaient. Désormais la chasse s’arrêtait. Et bientôt le dieu de la justice recevrait son dut. Dwayne enleva ses lunettes :

- « Tu devrais aérer, ça pue la vermine là-dedans ! », dit-il en rageant ses lunettes dans sa poche.

Le Tsar ne répondit pas :

- « Cela fait des années que je te cours après et maintenant que je te vois, je dois avouer que…hum…tu ne sembles pas si impressionnant que ça », rajouta Dwayne en se rapprochant.

Le Tsar ne répondit pas :

- « C’est la peur qui te rend muet ? ».

Le Tsar ne répondit pas :

- « Rhino’s Punch »

Il lui donna ce coup de poing sans sommation. Il voulait le faire réagir. Il ne supportait pas son mépris et son indifférence.
Après cette attaque surprise, le bureau et le siège l’accompagnant était en miette mais aucune trace du Tsar.

*Ou est-il ? *

- « Tu n’as donc aucune manière Dwayne Gilliam ? », dit une voix derrière lui.

Il se retourna et le vit, là, les bras croisés, le regarder avec morgue.

*Comment va-t-il pu se retrouver dans mon dos aussi vite ?!*

- « Tu ne sais donc pas que l’on n’interrompt pas un homme pendant qu’il travail. Tes parents ne t’ont-ils pas appris le respect ? ».
- « Pas pour une raclure de bidet de ton espèce, Durzo Starr !».
- « Et que veux-tu à… « Une.Raclure.De.Bidet » de mon espèce ? », interrogea-t-il.

Il avait dit chaque mot lentement, en exagérant leur prononciation et à chaque fois l’aura meurtrière qui se dégageait de son corps devenait de plus en plus tangible. Comme pour signifier qu’il avait non seulement bien entendu l’insulte mais que cela ne lui plaisait pas du tout :

- « Cela semble évident, non ? Je suis venu te détruire…toi et ton business !! ».
- « Me détruire ?! ».
- « Oui, j’ai finalement réussi à arriver jusqu’à toi après tant d’années de recherche. J’ai réussi à retrouver ton QG et avec l’aide de la marine, tu vas tout perdre ! ».
- « Tu penses qu’un pathétique petit chasseur de primes peut détruire mon empire ? Tu es ridicule et je vais t’apprendre ce qui l’en coute de s’en prendre à moi. Cela fait des années que tu me poursuis et que tu nuis à certaines de mes affaires. Au début tu n’étais qu’une nuisance qui n’intervenait que dans des affaires mineures. J’ai d’abord pensé que c’était le hasard mais le temps passant, tu as commencé à devenir un véritable empêcheur de tourner en rond. Par conséquent, j’aimerais savoir pour quelle raison tu t’acharnes à me mettre des bâtons dans les roues depuis tant d’années ? ».
- « Je suppose que quand on a mené une existence comme la tienne, aussi remplie de crimes les plus odieux les uns que les autres, on ne se souvient de tous les méfaits que l’on a commis… TU AS DÉTRUIT MA VIE !! Un jour, alors que tu n’étais encore qu’un jeune pirate, tu as attaqué le village de Rihon sur l’ile de Dhylec. Tu as…tué et violé ma mère…et mes sœurs puis tu as égorgé mon père…DEVANT MOI !!!...Depuis ce jour, je ne vis que dans la souffrance de ces pertes. Je suis devenu un marine pour t’arrêter mais être un militaire est trop contraignant donc après avoir atteint le grade de vice-amiral, j’ai démissionné et suis devenu chasseur de primes. Tout ça dans le seul et unique but de te réduire en miettes !! ».
- « Ce jour semble avoir été un jour très important pour toi mais pour moi c’était…un mardi ! ».
- « Espèce d’enfoiré !! Rhino’s Punch »

Le poing de Big arms frappa le visage de celui qui avait radicalement changé sa vie mais son poing, au lieu de taper dans de la chair et de l’os, ne rencontra que le vide. Pourtant son adversaire était là, devant lui, immobile :

- « Co-comment ? ».

Pour seule réponse, il reçut un violent coup de paume dans le menton :

- « Rising Star »

Ce qui l’envoya s’écraser sur ce qui restait du bureau de Durzo. Allongé sur le sol, il pensa :

*Comment se fait-il que ne je n’arrive pas à le toucher ? Ce n’est pas un logia sinon je l’aurais touché avec mon haki…*

Il fut tiré de ses pensée en voyant Durzo, lui tomber dessus les pieds joints :

- « Falling star »

Dwayne roula prestement sur le côté et esquiva l’attaque. Il profita de sa roulade pour se relever et repasser à l’offensive :

- « Kangourou’s charge »

Il fonça vers son adversaire, sauta, les deux pieds en avant, pour le frapper en pleine poitrine. Mais il passa à travers lui et tomba lourdement sur le dos. Il se releva, vit le Tsar s’était retourné pour le regarder de haut et avait de nouveau les bras croisés. Big Arms reparti à la charge :

- « Buffalo’s Trample »

Il enchaina les coups de poings à une vitesse folle mais avec toujours le même résultat. À la fin de son enchainement, Durzo tenta de lui asséner un autre coup de paume mais cette fois-ci Dwayne esquiva :

- « Tu as un fruit du démon ? », demanda l’homme à la casquette.
- « Je vois que tu es moins stupide que tu en as l’air. J’ai effectivement mangé un fruit du démon. J’ai mangé le Door Door no mi, qui me permet d’ouvrir des portes où je veux ».
- « Donc tu es capable d’ouvrir des portes dans l’air et c’est pour ça que je n’arrive pas à te toucher… ».
- « Exact !! Tes poings sont envoyés dans un autre dimension. Combiné avec mon haki de l’observation, ce fruit me rend intouchable même par des utilisateurs de haki de l’armement ! ».

*Effectivement son fruit est défensivement excellent, pensa l’ancien vice-amiral, mais il y a plusieurs défauts évident…*

- « Toutefois », continua Starr, « ce fruit n’est pas uniquement une formidable arme défensive c’est aussi une arme offensive extraordinaire…surtout éveillé et associé à mon art martial. Laisse-moi te faire une démonstration ».

Il décroisa les bras, son adversaire se mit en garde en attendant de voir ce qu’il allait faire :

- « Double door : Star »

Il donna un coup de paume en face de lui, une porte d’air s’ouvrit et son poing disparu dedans. Instantanément après cela, le chasseur de primes fut frappé sur le côté droit de son visage. Le coup l’envoya voler plusieurs mètres plus loin. Fait rare, le coup avait réussi à déloger sa casquette de son crâne :

- « Je suis capable d’ouvrir plusieurs portes en mêmes temps donc capables de te frapper de n’importe où sans que tu puisses prévoir mes attaques », dit-il à un Dwayne pas encore remit de sa surprise.
- « … ».
- « Comprends tu à quel point tu m’es inférieur, Dwayne Gilliam ? ».

Et il se mit à rire à gorge déployée.
Dwayne remit sa casquette sur sa tête mais cette fois-ci elle était à l’envers. Il se mit en garde, fit un mouvement de poing vers l’avant en direction de Durzo :

- « Scorpion’s Sting »

Quelques secondes plus tard, celui que l’on surnomme le Tsar fut propulsé en l’air et s’écrasa brutalement sur le canapé derrière lui. Dwayne se remit en garde, et cette fois-ci, les bras écartés, fit un rapide mouvement de rotation sur lui-même :

- « Komodo’s tail »

Il créa ainsi une puissante lame d’air circulaire. Starr sauta pour l’éviter. L’attaque éclata toutes les baies vitrées et leurs stores avec, laissant ainsi rentrer le soleil.

*Maintenant je pourrais voir quand tu ouvres une porte, mon p’tit pote ! *

Dwayne remis ses lunettes :

- « Ta technique comporte trois défauts : Un, si tu n’es pas capable de voir l’attaque qui t’ai lancé tu ne pourras pas ouvrir une porte pour t’en protéger », expliqua Dwayne. « Deux, si l’attaque est plus grande que la porte que tu peux ouvrir alors tu ne peux pas la bloquer via ton fruit… ».
- « Et le troisième ? », demanda Durzo en décroisant les bras.

Sur sa question Dwayne disparu. Il réapparu dans son dos :

- « Tiger’s Elbow »

Durzo fut frappé par un furieux coup de coude couvert de koka et fut de nouveau propulsé à travers la pièce, il atterri brutalement face contre terre :

- « Trois, tu ne peux dévier l’attaque que si tu peux la prévoir ».

Durzo se releva lentement et retira sa cape sans ménagement :

- « Il est impressionnant que tu aies pu comprendre les défauts de mon fruit aussi vite, je dois te reconnaitre ça. Toutefois, sache que ma puissance ne dépend pas uniquement de lui ».

Il se mit en garde les deux bras tendus et croisés devant lui, ses mains devinrent noires et il relâcha toute son aura meurtrière d’un coup, remplissant ainsi la pièce d’une atmosphère malfaisante :

- « Sunburst »

Ce déplaçant extrêmement vite le Tsar combla l’espace qui le séparait de Gilliam en un clin d’œil. Arrivé en face de lui, il lui planta, en forme de soleil, ses dix doigts dans la poitrine :

- « Aaargh !!!! », cria Dwayne autant de surprise que de douleur.

- « Rising Star » continua Durzo.

Le coup souleva Big Arms du sol :

- « Southern Comet »

Il asséna deux violents coups de paume dans la poitrine de son opposant et l’envoya voler plusieurs mètres plus loin. Pendant que ce dernier était encore en l’air, il termina son enchaînement par :

- « Falling Star »

Il atterri, les pieds joints sur le ventre de son ennemi et l’écrasa au sol. Une fois par terre il le piétina encore une ou deux fois puis se dégagea de lui. Il l’observa se tordre de douleur tout en se tenant le ventre. Cette image le ravi :

- « Relève-toi ! », lança-t-il. « Ce n’était qu’un petit aperçu mais je vais désormais aussi utiliser mon fruit et je vais t’apprendre le vrai sens du mot souffrance », ajouta-t-il avec un sourire mauvais sur le visage.

Dwayne se releva difficilement. Il ne s’attendait pas à ce que son adversaire soit aussi puissant ni aussi rapide.

*Maintenant je peux voir quand il ouvre une porte mais je ne dois pour autant pas le sous-estimer. Il est physiquement quasi aussi fort que moi, si ce n’est plus…*

Il cracha du sang par terre. Il regarda Durzo. Ce dernier l’attendait. Il était tellement sûr de sa force qu’il se permettait de le laisser reprendre ses esprits et son souffle. Il lui ferait regretter son arrogance :

- « Behemoth Strength »

La poitrine, les biceps et les cuisses de Dwayne augmentèrent en volume :

- « Oh je vois ! C’est donc pour ça que l’on t’appelle « Big Arms…je me demandais quand tu te déciderais à utiliser ton fruit ».
- « Qu… ?! ».
- « Oui je sais que tu as un fruit. Tu possèdes le Moa Moa no mi qui te permet d’augmenter la taille et la vitesse des objets que tu touches ainsi que les tiennes à volonté. C’est un fruit très intéressant. Je me ferais un plaisir de le revendre au marché noir quand tu seras mort », dit-il avec un air carnassier sur le visage.
- « Griffon’s punch » répondit Gilliam.

Son poing s’écrasa violemment sur le visage de sa Némésis et l’éjecta au loin. C’était la première fois qui lui portait un coup direct :

- « Le bruit de mon poing sur ton nez…quelle douce mélodie », le nargua Dwayne.
- « Espèce de petit connard !! ».

Starr se releva, s’essuya le nez et se remis en garde. Après un moment d’observation les deux hommes se jetèrent l’un sur l’autre.

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14 août 2018 à 09:13:38

Chapitre cinquante-cinq: Tenarg vs Kankuro

Cela faisait une heure que les deux hommes se battaient pourtant aucun d’eux n’arrivaient à porter un coup décisif à l’autre :

- « Serpent fang »

Tenarg, d’un mouvement preste, lança un des bâtons de son nunchaku vers la poitrine de son opposant. Ce dernier para avec son épée gauche et contre-attaqua, d’une attaque estoc, avec son épée droite :

- « Blood thirst »

D’un élégant mouvement de corps, le vice-amiral esquiva l’attaque et passa dans le dos de Kankuro :

- « Biting Kick » enchaina-t-il en visant la nuque de l’ancien contre-amiral.

- « Blood Shield » bloqua celui-ci en transformant le sabre de sa main gauche en boulier et en la passant dans son dos.

*Malgré sa carrure, il est rapide et agile, pensa Kankuro. Son maniement du nunchaku excède tout ce à quoi je m’attendais. Il n’avait jamais montré une telle maitrise auparavant. *

Effectivement, le style de combat du vice-amiral Tenarg était très versatile. Se battant à la fois avec son nunchaku et le reste de son corps, il avait un schéma de mouvement qui était assez imprévisible. Jusque-là, l’ancien contre-amiral avait réussi à bloquer ou parer toutes les attaques de son ancien supérieur mais il savait que pour gagner, il devrait passer à la vitesse supérieure :

- « Je pensais que toutes ses années passées derrière un bureau vous avaient rouillé mais je vois que je me suis trompé ».
- « Et tu n’as encore rien vu, jeune freluquet. Ceci n’était que l’échauffement maintenant nous allons passer aux choses sérieuses ».
- « Fanfaronner ne- ».

- « Nunchaku slap »

Il fut interrompu par le nunchaku de Tenarg qui vint s’écraser sur son visage :

- « Tu disais quelque chose ? », demanda le vice-amiral moqueur.
- « Espèce de… !! ».

L’attaque avait été plus vexante que douloureuse mais elle avait rappelé à Sokah Kankuro qu’il avait en face de lui celui que l’on surnomme Hakurai. Toutefois, il n’eut pas vraiment le temps de remettre ses idées en place car Hakurai fonça vers lui :

- « Northern Blow »

Tenarg commença son enchainement d’attaque par une attaque verticale du bas vers le haut que son adversaire évita de justesse :

- « Striking snake »

Il continua avec un coup puissant du bout des doigts de sa main gauche. Ces doigts se plantèrent dans l’épaule de son opposant :

- « Falling Fang »

Il fit redescendre violemment son nunchaku, resté en l’air, sur le crâne de Kankuro. Ce dernier fut sonné par cette attaque. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le vice-amiral termina son enchainement par :

- « Illusion serpent »

En l‘espace de quelques secondes il fit s’abattre des centaines de coup de nunchaku sur son ancien bras droit. Un œil amateur aurait pu confondre l’arme de Ténarg avec un serpent qui mord sa proie à plusieurs reprises. L’enchainement se termina par :

- « Rising Hydra »

Un coup de pied ascendant d’une brutalité inouïe qui vint frapper le Sokah en plein menton et l’envoya voler plusieurs mètres de là.

L’ancien contre-amiral se releva avec difficulté. Il avait clairement sous-estimé le vice-amiral et il en payait le prix. Toutefois, rien n’était perdu et il avait encore un atout dans ses manches :

- « Il semblerait que tu n’aies pas les moyens de tes ambitions, mon petit Kankuro », le provoqua Tenarg avec un ton condescendant.

Sokah décida d’ignorer la provocation. Il regarda autour de lui. Il vit les corps des marines et des pirates tombés au combat. Il sourit :

- « The riot of blood »

Dans un rayon de cent mètres tout le sang présent et visible à l’œil nu tomba sous son emprise. Le sang à demi séché sur le sol, tout comme celui qui s’écoulait des hommes et femmes allongés au sol. Ceci était la capacité éveillée du Blood Blood no mi, Sokah Kankuro avait désormais un total contrôle sur tout le sang visible qui était dans ce rayon de cent mètres autour de lui :

- « Blood Bull »

Une partie du sang se transforma en un énorme taureau et chargea le vice-amiral. Celui que l’on surnommait Hakurai évita l’attaque du bovin d’hémoglobine. Mais le bovidé sanglant ne s’arrêta pas et poursuivi le marine. Comprenant que rien ne servait de fuir et n’en ayant pas spécialement envie, il se mit les mains devant lui pour former un bouclier de haki de l’armement sur lequel le taureau s’écrasa violemment repoussant le marine sur quelque pas et le laissant les bras tremblotant.

*L’attaque avait beaucoup plus de puissance que je ne le pensais, pensa Tenarg. Ce petit merdeux en a encore sous la semelle ! *

À peine eut il finit de se dire ça, que son adversaire lança :

- « Blood-nado »

Le sang qui composait le taureau ne s’était pas dissipé mais juste éparpillé. Kankuro créa avec ce dernier une tornade d’hémoglobine qui souleva le vice-amiral du sol.
Projeté en l’air et sans repère, car la tornade l’avait fait tourner sur lui-même au moins une centaine de fois en peu de temps, Tenarg eut du mal à se situer. Profitant du désarroi de son opposant l’ancien contre-amiral fit la tornade de sang se solidifier et se transformer en pilier pointu. Son objectif était que Tenarg retombe et s’empale sur le pilier.
Malheureusement pour Sokah, Hakurai était un combattant très expérimenté et il se remit très vite de sa surprise. Comprenant ce que voulait faire son ancien bras droit, il rebondi en l’air pour dévier la trajectoire de sa chute. Juste à ce moment, Kankuro apparu au-dessus de lui :

- « Blood axe »

Il transforma les épées qui jaillissait de ses avant-bras en une grosse hache qu’il fit s’abattre sur son opposant. Ce dernier bloqua in-extremis en mettant son nunchaku, couvert de koka, devant lui. Toutefois il fut projeté très violemment vers le sol. Après avoir traversé le pilier de sang, Tenarg atterri brutalement. Bien que l’impact fût d’une grande puissance, il se rétabli immédiatement car il sentait que Sokah n’en avait pas encore fini avec lui. L’intuition du vice-amiral fut la bonne car Kankuro envoya la partie du pilier encore en suspension sur lui. Tenarg sauta sur le pilier et couru sur celui-ci vers son le possesseur du blood blood no mi. Répondant au défi lancé, Kankuro se projeta lui aussi vers un affrontement frontal. La hache se transforma et désormais ses avant-bras étaient chacun recouvert d’une foreuse :

- « Blood Drill »

Il mit ses deux foreuses en avant et, en réponse, le Vice-amiral lança :

- « Banishing Fang : Bash »

Il avait recouvert ses deux poings de koka et les avait placés devant lui.
Les deux hommes se percutèrent dans un fracas assourdissant. L’impact fut si brutal que non seulement ils furent envoyés à l’opposé l’un de l’autre mais en plus le pilier, ou du moins ce qu’il en restait, fut complètement détruit.

La chemise de Kankuro était, maintenant, maculée de sang. Le sien et celui d’autres dont il ne connaissait pas le nom. Il l’enleva et dévoila une musculature de dieu grec. Il avait sur l’ensemble du torse un tatouage, qui ressemblait à une fresque, représentant le dieu du sang affrontant ses ennemis et les terrassant. Il se dirigea vers le vice-amiral qui avait perdu son manteau et son borsalino lors d’un dernier impact :

- « Il est temps de mourir, vieil homme ! », dit Sokah.
- « Pas avant de t’avoir mis six pieds sous terre, jeune freluquet ! ».

- « Blood Snake »

Des serpents de sang se formèrent sur le sol, glissèrent sur celui-ci et entourèrent les jambes de Tenarg l’empêchant de bouger :

- « Blood Wolf »

Une énorme tête de loup jaillit du sol en face de lui et attrapa le torse, bras compris, du vice-amiral dans sa mâchoire. Ce dernier était désormais complètement immobilisé :

- « Blood Lance »

Une dizaine de lance de sang se formèrent dans les airs :

- « Adieu, vice-amiral Tenarg ce fut un plaisir ».

Kankuro lança son attaque. C’était la fin pour celui que l’on surnommait Hakurai.
Faisant appel à toute sa force, Tenarg réussi à briser l’étreinte du loup et des serpents de sang. Il sauta pour éviter les lances. Rebondi en l’air, fonça vers son ancien bras droit, le pied gauche en avant couvert de koka et lança :

- « Banishing Fang : Raid »

Tout d’abord Sokah ne réagit pas car il fut surpris par la vitalité de son ancien supérieur mais il se reprit quand même à temps :

- « Blood Shield »

L’énorme bouclier de sang arrêta l’attaque dans un premier temps mais finit par se fissurer puis par s’effondrer. Conscient que son bouclier ne pourrait pas complètement arrêter le coup de Tenarg, Kankuro avait déjà préparer la suite. Une fois le bouclier complètement effondré, Kankuro dit :

- « Blood Roar »

Et cracha une gerbe de sang vers son opposant. Ce dernier ne connaissant pas cette attaque l’esquiva de justesse et il fit bien. Kankuro venait de lui jeter au visage du sang chauffé à blanc. Ce sang avait les propriétés de l’acide. Passer dans son dos, Tenarg ne se gêna pour contre-attaquer :

- « Fury Kicks »

Une série de coup de pieds s’abattirent sur le dos de Kankuro. Fort heureusement pour lui il avait eu le temps d’ériger fin mur d’hémoglobine entre lui et l’attaque furieuse du vice-amiral. Toutefois, excédé, il décida d’utiliser son attaque ultime pour en finir une fois pour toute.
Pour se faire, il s’éloigna de son adversaire de quelques mètres. Se concentra. Et au détriment de son espérance de vie étendit le rayon de son cercle de sang au maximum qu’il put. C’est à dire approximativement deux cent cinquante mètres. Une fois ceci fait, il transforma la moindre particule de sang en balle et dit :

- « Blood-let »

Tenarg était attaqué de toute part par un millier de balle de sang.

*Il est impossible qu’il survive à ça !!*

Mais le vice-amiral avait de la ressource et il sortit de sa veste son deuxième nunchaku, Indra. Il était identique à Sakra sauf que les bâtons étaient noirs.

*Il a deux nunchakus ?!! Mais cela ne lui servira à rien, tenta de se rassurer Kankuro. Personne ne peut survivre à cette attaque !!*

Quand les balles de sang commencement à renter dans son champ d’action, le vice-amiral prit une grande inspiration et lança :

- « Yamato Orochi »

Il bougea ses deux nunchakus à la vitesse de l’éclair et dévia toute les balles de sang.
Pas une ne le toucha. Quand il fut débarrassé de ses nuisances, il expira. Regarda son ancien bras droit et disparu.

*Ou est-il ? s’inquiéta Kankuro. Il est…derrière moi !!*

Se retournant rapidement, il constata qu’effectivement le vice-amiral était bien derrière lui, prêt à frapper :

- « Hakurai »

Sakra ainsi qu’Indra était couvert de koka et d’électricité et sans la moindre hésitation, Tenarg exécuta une danse mortelle qui devait mettre fin au combat. Malgré le fait qu’il avait le corps couvert d’une armure de sang coagulé Sokah Kankuro ne put rien faire si ce n’est subir la centaine de coups qui tombèrent sur lui en l‘espace de quelques secondes.
Une fois la danse finie, l’ancien contre-amiral ne sentait plus ses muscles. Il ne sentait plus ses os. Il ne sentait plus rien. Il était tout simplement vaincu.

Le vice-amiral ramassa son borsalino, l’épousseta, le remit sur sa tête, mis des menottes en granit marin à Kankuro puis alla aider ses hommes sans jeter un regard en arrière.

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Niveau 10
14 août 2018 à 09:16:29

Chapitre cinquant-six: Karya Shigure vs Fujieda Baïan

Elle était à genoux essayant de reprendre ses esprits mais un coup de pied en plein dans la tête l’en empêcha. L’attaque brisa son masque et en plus l’envoya à plusieurs mètres de son opposant.

*Je-je vais perdre la vie si ça continue comme ça, pensa-t-elle, si je n’arrive pas à percer le secret de son déplacement instantané. *

Tesshu avait un clair avantage sur elle car il était capable de se déplacer extrêmement rapidement et il le faisait si vite qu’elle avait juste le temps de se protéger mais parfois cela ne suffisait pas. Si elle n’était pas encore morte, c’était « grâce » au sadisme de son adversaire. Il prenait visiblement un plaisir non dissimulé à jouer avec elle.

*Si seulement j’arrivais à déchiffrer ses mudrâs…mais ses derniers sont complètement inconsistants comme si…comme si…*

Elle venait d’avoir une idée. Elle se leva et se mis en garde :

- « Je vois qu’il te reste de l’énergie, j’aime ça ! ».

- « Mitsugi : Yami Barai »

Il apparut cette fois sur son côté droit. Il lui assena un coup de genou dans les côtes. Ce fut douloureux mais maintenant elle savait :

- « C’était la dernière fois… », lui dit-elle après avoir craché du sang.
- « La dernière fois ? ».
- « Oui, c’était la dernière fois que tu me touchais. Tu ne me toucheras plus désormais ! ».

D’abord muet d’incrédulité, il partit ensuite dans un fou rire. Bien que son orgueil soit touché par les rires de Tesshu, Shigure le laissa faire. Pendant qu’il riait, elle pouvait récupérer et surtout planifier :

- « Je ne savais que les minks avait un tel sens de l’humour. Tu m’auras bien amusé mais il est temps d’en finir ! Mitsugi : Yami Barai »

Il se téléporta derrière elle, prêt à lui donner le coup de grâce. Mais contrairement aux fois précédentes, il ne la surprit pas. Au contraire, quand il arriva dans son dos, elle était tournée et le regardait en face. Profitant d’avoir cassé son momentum, la kunoichi lança :

- « Hien Ryuujin Kyaku »

Elle fit un salto retourné et avec ses deux pieds joints elle heurta le menton de Baïan l’envoyant en l’air. Elle profita du vol plané du ninja pour enchainer avec :

- « Gurenkyaku »

Tesshu s’écrasa sur le sol avec le talon droit de Shigure dans le ventre. Une fois au sol, elle fit une roulade en arrière et attendit. Quelques secondes plus tard, il finit par se relever en se tenant le ventre. Du sang coulait de son masque :

- « Saleté de descente de lit !! ».
- « J’ai compris que tu ne téléportais pas mais que tu inter-changeais de place avec ton ombre. Je suppose que tu possèdes le Kage Kage no mi. Tu ne fais des mudrâs que pour induire tes adversaires en erreur. Pour qu’ils se concentrent sur tes mains et non sur ton ombre. J’ai percé à jour ton petit manège. Je me répète mais, tu ne me toucheras plus ».

Il se mit rire mais son rire n’avait plus rien à voir avec le rire franc de tout à l’heure. Non, dans celui-ci, toute sa malveillance ressortait :

- « Tu penses qu’avoir découvert ça t’empêchera de finir en descente de lit, l’écureuil ? Que tu es naïve ! Je vais te montrer le vrai pouvoir du Kage Kage no mi. Yomi : Hanki »
Un parfait double de lui se forma à partir de son ombre. Shigure était surprise mais elle n’en montra rien. Elle se contenta de serrer plus fermement les poignées de ses sabres, s’attendant au pire :

- « Yomi : Kido »

Tesshu et son double foncèrent vers elle. Elle était circonspecte car elle ne savait pas si ce double représentait un réel danger. S’il avait une vraie « substance ». Dans le doute, elle se prépara à un combat contre deux adversaires.
Et elle avait bien fait car le double de Tesshu était tout ce qu’il y a plus réel et tangible. Mais il était évidemment moins fort que son maitre. De fait, elle comprit qu’encore une fois l’ombre de Baïan était plus une diversion qu’une vraie menace. Par conséquent, elle n’eut aucun mal à gérer ses deux opposants.

Plusieurs minutes plus tard, ils en étaient au même point. Ils l’attaquaient sans relâche, elle n’avait certes pas de mal à arrêter leurs attaques mais elle était dans l’incapacité de contre-attaquer :

- « Yomi : Kurohitsugi » lança Tesshu.

Son clone d’ombre se jeta sur elle tenta de le repousser mais il avait perdu tout consistance donc sa lame ne toucha rien. Ensuite le clone l’agrippa puis se transforma et enferma l’écureuil dans un cercueil d’ombre :

- « Dewa Sanzan » dit Tesshu.

Il fit une série de trois puissantes attaques à l’épée et mit en pièce le sarcophage d’ombre.
Malheureusement pour lui, Shigure avait utiliser son fruit pour se protéger en se recouvrant d’une amure de papier, dans un premier temps. Puis elle avait augmenté le nombre de papier dans le cercueil d’ombre pour le faire céder sous la pression et c’est ce qui se passa. Une fois libre, elle mit de l’électricité sur ses sabres et les dirigea vers Baïan :

- « Gekizoku Shinten Raiho »

Un rayon électrique se dirigea vers son adversaire à la vitesse de la lumière mais il sauta pour l’esquiver. Rebondit en l’air et fonça vers elle, l’épée tendue devant lui :

- « Obeshimi »

La kunoichi eut juste le temps de bloquer. Le choc fut si violent qu’elle s’enfonça dans le sol de quelques centimètres. Toutefois Tesshu ne s’arrêta pas là et enchaina avec :

- « Fujin Kyaku »

Il fit un élégant mouvement avec sa jambe droite et projette une lame d’air vers elle. Elle s’en protégea avec une aile en papier. Une fois la lame d’air bloquée, elle dirigea son aile de papier vers lui :

- « San »

L’aile se divisa en des dizaines shuriken :

- « Yami Barai »

Pour esquiver, Tesshu changea de place avec son ombre. Celle-ci fut complètement déchiquetée par l’attaque de Shigure.

Après ce vive échange les deux adversaires s’observèrent pendant de longues secondes. La tension était palpable. Aucun des deux ne parlaient, on entendait le rythme lent de leur respiration respective. Tesshu fut le premier à briser ce silence :

- « Yomi : Yami ni tsuramete »

Son ombre s’étendit, s’étendit encore, s’étendit tellement quelle finit par recouvrir par toute la pièce, du sol au plafond.

*Ainsi tu ne pourras plus m’échapper petit écureuil ! Hin Hin Hin ! *

Mais Shigure ne l’entendait de cette oreille. La première chose qu’elle fit fut de se créer deux ailes en papiers, puis elle s’envola. Elle ne voulait pas avoir les pieds en contact avec l’ombre de son opposant. Enfin elle mit ses sabres en croix au-dessus de sa tête et dit :

- « Kan’ya »

Un flash électrique illumina toute la pièce. La lumière créée était si blanche et immaculé que pendant un moment la pièce ressemblait un paysage enneigé. Au-delà de l’aspect esthétique, l’autre effet de ce flash avait été d’éclaircir les ténèbres réduisant l’ombre de Tesshu à sa plus stricte expression. Le ninja fut violemment ébloui, de fait, il ne put voir la manœuvre suivante de son ennemi :

- « Xuantian Shangdi »

Les bras de Shigure se couvrirent de koka jusqu’aux coudes. Le koka se répandit ensuite sur ses sabres. Et pour finir, ils se couvrirent aussi de foudre. Elle prit une impulsion grâce à ses ailes de papier et fonça vers le deuxième lieutenant du Tsar :

- « Aohana »

Juste avant qu’elle n’arrive en contact avec lui, Tesshu croisa son épée et sa prothèse devant lui en les recouvrant de koka. Malheureusement pour lui, il ne put éviter l’inévitable.
Shigure le lacéra de toutes parts fissurant Zennosuke en même temps.

Quelques instants après que la partenaire de Dwayne Gilliam posa le pied sur le sol, Fujieda Baïan s’effondra.
Elle, elle tomba à genoux, exténuée et elle avait mal partout mais elle avait gagné et c’était le plus important.

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14 août 2018 à 09:21:03

Chapitre cinquante-sept: Venec Blint vs Konan Kibagami

Les premiers instants de leur combat furent ponctués par des échanges basiques. Chaque belligérant testant et évaluant son adversaire. Au fil du temps, la brutalité et la rapidité des attaques augmenta pour en arriver à un échange d’une violence inouïe, chaque impact de lame faisant vibrer l’étage :

« -Voyons à quel point tu me respectes ! »

Venec était encore en train de se demander la signification de cette phrase quand il entendit :

- « Ice Blade : Mistral »

Une lame d’air se dirigea vers lui, il décida de la bloquer. Malheureusement pour lui, il sous estima la puissance de l’attaque et fut poussé en arrière.

*Ugh ! Ce n’était pas une lame d’air mais…une lame de glace !!*

À peine eu-t-il le temps de confirmer son impression en regardant la trainée de glace laissée par l’attaque de Ice Heart que cette dernière était déjà sur lui.

Il bloqua cet assaut et il s’ensuivit un nouvel échange entre les deux adversaires. Ice Heart avait clairement le dessus et Venec était sur le reculoir :

- « Ice Blade : White Squall »

Konan avait donné un violent coup de bouclier à Venec qui lui fit légèrement perdre l’équilibre suivi d’un tout aussi violent coup d’épée partant du haut vers le bas. Ce coup fut évité par l’épéiste aux yeux violets mais l’attaque ne s’arrêtait pas là. Quand Squamish rencontra le sol, un énorme pic de glace, en forme de grand requin blanc, jaillit de celui-ci en direction de Fujime. Venec réussi à bloquer l’attaque in-extremis.

*Quelle puissance physique et quelle vitesse !! se surprit-il à penser, c’est une épéiste d’un niveau remarquable. Mais il est temps que je prenne l’initiative. *

Suite à ses pensées, il coupa en morceaux la statue de glace qui se trouvait face à lui. Mais Konan n’était pas restée à attendre. Devinant ses intentions, elle avait foncé sur lui dès qu’il avait dégainé son épée :

- « Ice Blade : Harmattan »

Elle l’attaqua avec une attaque d’estoc. Il esquiva en tournant sur lui-même :

- « Kaminote-ryu : Kyoukou »

Elle bloqua l’attaque verticale de Venec en positionnant Nother devant elle. Elle ressentie toute la violence de l’attaque dans son bras mais ne recula pas :

- « Kaminote-ryu : Zanmetsu », enchaina Venec.

L’attaque verticale écarta le bouclier de Ice Heart ouvrant sa garde. La deuxième attaque la coupa en deux. Les lames d’air créé par les attaques allèrent s’écraser sur le mur du fond, lui laissant une cicatrice béante en forme de croix. C’est à ce moment-là que Blint comprit :

- « Tu es une logia…et a vu d’œil, je dirais que tu as mangé le Hye Hye no mi ».

Sur ses mots, le vice-capitaine des Starr pirates se reforma :

- « Bien vu. D’ailleurs sans mon fruit je serais probablement en très mauvais état actuellement. Je vois que tu as énormément de respect pour moi », dit-elle avec un sourire réjoui. « Passons aux choses sérieuses. Ice Blade : Gharbi »

Konan frappa sur son bouclier avec son épée et ses deux armes se couvrirent d’une couche épaisse de glace. La couche de glace qui recouvrait Squamish avait augmenté sa taille, sa largeur et sa masse. Il en était de même pour Norther. Venec comprit qu’en associant les pouvoirs de son fruit du démon avec son haki de l’armement sur ses armes, Kibagami avait augmenté la létalité de ces dernières :

- « Ice Blade : Williwaw »

Ice Heart fit un mouvement latéral allant de la gauche vers la droite avec son épée et une multitude de pics que glace se dirigèrent vers le maitre du Kaminote-ryu à grande vitesse. En bougeant son katana prestement, il dévia ou coupa tous les pics qui avait été envoyé vers lui. Et comme précédemment, Konan se servit de cette attaque initiale comme diversion et attaqua de nouveau son adversaire sans lui laisser le temps de se reprendre :

- « Ice Blade : Barber »

Elle fit un mouvement d’épée allant du bas vers le haut mais son attaque manqua sa cible car Venec esquiva en reculant. Toutefois, l’attaque ne s’arrêtait pas là. Des stalagmites acérées comme des rasoirs jaillirent du sol en direction de Venec.
Il continua à reculer mais l’érection des stalagmites de ne s’arrêta que quand il contre-attaqua :

- « Kaminote-ryu : Ukkutsu »

Son opposante sauta pour éviter in-extremis la lame d’air horizontale qui fonçait sur elle grande vitesse. Toujours en l’air, elle vit Venec parcourir la distance qui les séparait à une vitesse supersonique :

- « Kaminote-ryu : Rasetsu »

Blint enchaina des dizaines d’attaques d’estoc en quelques secondes. Konan avait mis son bouclier en opposition mais cela ne servi qu’à retarder l’inévitable. La couche de glace sur Norther se brisa puis le bouclier aussi et sa maitresse fut propulsée vers le sol, où elle s’écrasa brutalement. L’épéiste aux yeux violets retomba sur ses pieds et se dirigea lentement vers son adversaire du jour. Celle-ci se releva difficilement. Certaines attaques d’estoc de Fujime l’avaient touché. Du sang coulait à la commissure de ses lèvres. Elle l’essuya d’un revers de la main. Quand son opposant arriva à sa hauteur, il ne comprit que trop tard qu’elle feintait la faiblesse. Elle fit un rapide mouvement épée en diagonale, du bas vers le haut, qui prit Blint par surprise. Il n’eut pas le temps de bloquer correctement et se retrouva la poitrine à découvert. Kibagami n’en demandait pas tant :

- « Bise »

Un couteau de glace se forma dans sa main gauche et elle fit un mouvement latéral de gauche à droite qui coupa son adversaire. De cette blessure jaillit un épais filet de sang, toutefois ce dernier cessa vite car la blessure gela. Elle ne s’arrêta pas là et voulu tout de suite planter le couteau dans la poitrine offerte. Venec esquiva au dernier moment. Il fit plusieurs sauts en arrière pour être hors de portée de son adversaire. Il palpa sa plaie.

*Le gel a arrêté l’hémorragie mais tout mon corps commence à se refroidir… j’ai été imprudent. Elle a plus d’un tour dans son sac…*

Ice Heart profita de ce moment d’arrêt pour sauter en direction du plafond. Une fois à la hauteur souhaitée, elle lança :

- « Compass rose »

Konan, avec son épée, créa dans en face d’elle une croix de seize branches. Cette dernière fonça en ligne droite sur son opposant. Ce dernier esquiva. La croix de glace toucha le sol, elle y laissa une trace permanente. Kibagami répéta l’opération une dizaine de fois mais jamais elle ne toucha le possesseur de Yoto Onimaru. Par contre, le sol était recouvert de nombreux impact de de glace. Ceux-ci étaient disposés de manière erratique sur sol mais semblaient, malgré tout, former une arabesque. Blint ne comprenait pas bien où elle voulait en venir mais il se mit en garde, attendant prudemment la suite des opérations.
Quand Ice Heart remit pied à terre, elle planta son épée dans le sol, positionna ses mains devant elle et dit :

- « Polar’s star »

Soudain des endroits recouverts de glace sortirent des blocs de glace, Blint failli se faire percuter par l’un d’entre eux mais réussi à l’éviter. Malgré tout, comme bien souvent avec Konan, son offensive ne s’arrêta pas là. Les blocs de glace allèrent percuter les miroirs au-dessus de Fujime. Ces derniers se brisèrent en millier de morceaux et tombèrent vers l’épéiste aux yeux violets :

- « Buran »

En modifiant l’humidité de l’air, elle recouvrit les morceaux de verre d’une chape de glace pour les rendre plus lourd et accélérer leur chute. Blint se retrouvait pris en étau. Dans un premier temps, il tenta d’esquiver puis n’arrivant pas à efficacement se protéger, il essaya de dévier ou de bloquer les attaques de Konan. Mais là, aussi sans succès. Il finit par se faire percuter de toutes parts. Par les blocs de glace qui allaient vers le haut et par le verre qui allait vers le bas.

*Il est complètement démuni, pensa Kibagami, je vais lui porter le coup de grâce !! *

Alors que son opposant était encore en train de subir ses attaques, elle prit son épée et se jeta sur lui :

- « Ice Blade : Harmattan »

Le coup d’estoc fut bloqué à la toute dernière seconde par Blint qui du coin de l’œil l’avait vu l’attaquer. Et il contre-attaqua aussitôt :

- « Kaminote-ryu : Danzai »

L’attaque frappa Konan au niveau du casque coupant celui-ci en deux. Dévoilant à Venec le visage magnifique du bras droit de Durzo Starr. Surprise par sa contre-attaque, Konan recula. Puis le désir fugace qu’elle lut dans les yeux de Venec la mit hors d’elle.

*Il ne respecte plus ma puissance désormais ! Je vais le lui faire payer !!!*

Elle arrêta ses deux attaques précédentes et attaqua Blint avec toute sa rage :

- « Ice Blade : Baguio »

Elle tenait désormais son épée à deux mains et elle l’abattit sur son adversaire à plusieurs reprises avec une violence et une brutalité que son visage angélique ne pouvait laisser soupçonner. La fureur de son assaut fit reculer Venec.
L’assaut dura plusieurs minutes mais quand Blint se senti les pieds dans le ruisseau, il décida de contre-attaquer. Il sauta en arrière mettant ainsi le ruisseau entre Ice Heart et lui, puis saisit son katana avec son auriculaire vers la garde :

- « Kaminote-ryu : Tōdai-ji »

Plus vite que l’œil ne peut le voir, Venec dégaina son katana, créa une multitude de petites lames d’air devant lui et rengaina. Ces multitudes de lames d’air formaient une sorte de mur protecteur, malheureusement pour Kibagami, elle avait, comme à son habitude, continué son offensive. Elle se retrouva lacérée de toutes parts et projetée en arrière. Ses vêtements étaient désormais en lambeaux. Elle était extrêmement surprise par l’astuce dont pouvait faire preuve son adversaire du jour. Pour lui montrer à quel point elle respectait sa puissance, elle décida d’employer sa plus puissante attaque. Elle dirigea vers le ruisseau et y planta son épée :

- « Ice Blade : Bora »

Le ruisseau gela entièrement :

- « Pampero »

L’eau gelée du ruisseau sortit de son court et se transforma en dragon qui entoura les deux belligérants du sol au plafond. Konan avait créé une sorte de cage de glace. Une fois la cage ronde bien en place, elle fonça sur Venec.
Pendant de longues minutes les deux adversaires eurent un échange de lames violents. Ice Heart essayait d’acculer le plus Blint pour l’empêcher d’utiliser sa vitesse qu’elle savait supérieure à la sienne.
Bien conscient de ça, dès qu’il se sentait toucher les bords de la cage, l’épéiste aux yeux violets, se dégageait. Toutefois plus le temps passait et plus il se mouvait lentement.

*Le froid…le froid est en train de me faire perdre de la vitesse, comprit-il, je dois vite me sortir de là. *

Quand Ice Heart se rendit compte que Venec avait percé à jour son stratagème, elle interrompit son assaut et se fondit dans la glace de la cage :

- « Mousson »

Une pluie de lames de glace tomba de tous les côtés sur Blint.

*Je ne pourrais jamais éviter ni bloquer toute ses attaques à la fois et hors de question que je me retrouve piégé comme tout à l’heure !!*

- « Kaminote-ryu : Bishamonten Ukkutsu »

La puissance de l’attaque détruisit toutes les lames de glace ainsi que la cage elle-même. La maitresse des lieux fut brutalement projetée en arrière. Ne lui laissant pas le temps de se reprendre Venec enchaina :

- « Kaminote-ryu : Bishamonten Minuano »

Il dégaina et rengaina son épée à toute vitesse, tout en restant sur place. Au moment du tintement significatif du fourneau sur la garde, un millier de lame d’air touchèrent Konan Kibagami en plein vol. Après avoir encaissé ses deux attaques coup sur coup, le bras droit de Durzo Starr tomba lourdement sur le sol. Le combat était terminé.

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14 août 2018 à 09:24:07

Chapitre cinquante-huit: Dwayne Gilliam vs Durzo Starr

Pendant un très long moment, les deux adversaires s’étaient battus de manière égale. Se rendant coup pour coup et n’arrivant pas à prendre le dessus l’un sur l’autre. L’étage était complètement ravagé. Plus aucun meuble ne tenait debout, le sol ainsi que le plafond étaient couverts d’impact et les habits des deux hommes étaient en lambeaux. Leurs corps respectifs étaient couverts de blessures, ils avaient plusieurs os cassés et le visage tuméfié. Mais aucun d’eux ne voulait lâcher une once de terrain. Trop de choses se jouaient dans ce combat.
L’un voulait venger sa famille et éliminer le fléau des mers. L’autre se débarrasser d’un obstacle à sa conquête des océans.
Après un énième échange qui s’était soldé par le poing de Dwayne Big Arms Gilliam dans le visage Durzo Starr dit le Tsar, les deux belligérants reprirent leur souffle :

- « Je t’ai sous-estimé Dwayne, je l’admets », dit-il en se massant la joue. « J’aurais dû te tuer avec le reste de ta famille ce jour-là ! ».
- « Tu aurais dû, tu aurais pu, tu ne pourras plus! », le provoqua son opposant.
- « C’est ce que nous allons voir. Tu vas connaitre la vraie essence du Hegunamamiken ».
- « À tes souhaits », le railla Gilliam.
- « Tu ne rigoleras plus longtemps ! ».

Sur ces mots Durzo donna un coup de pied droit devant lui qui disparut dans une porte puis réapparu dans une autre sous Dwayne. Ce dernier fut frappé en plein menton. Le coup le souleva du sol et immédiatement après Starr apparu en face de lui et dit :

- « Collapsing star »

Il enchaina une centaine d’attaques lacérantes sur le corps de Gilliam. Il voulait le dépecer. Ce dernier tenta de se protéger mais il ne put que limiter les dégâts. Le Tsar termina son enchainement par :

- « Stardust »

Il attrapa la tête de son opposant et lui asséna en plein dans le nez un coup de genoux aussi brutal que soudain. Le coup balança l’ancien vice-amiral à des mètres de lui.
Dwayne arriva à se rétablir en l’air et à retomber sur ses pieds. Il essuya le sang coulant de son nez. Puis attaqua son adversaire. Mais à ce moment son corps s’arrêta net et il reprit sa forme normale :

- « Tu n’as plus assez d’énergie pour continuer à utiliser ton fruit », remarqua le Tsar en riant. « Ce combat arrive donc à son terme !! ».

Les deux hommes continuèrent leur affrontement meurtrier mais progressivement Durzo Starr semblait prendre l’ascendant. Le combat n’était plus aussi équilibré, Dwayne avait de plus en plus de mal à bloquer et à contre-attaquer. L’usure causée par la grande utilisation de son fruit était trop importante pour son corps. Bien que le Tsar soit lui aussi presqu’à bout de force, Gilliam savait qu’à ce jeu d’endurance, il serait perdant. L’ancien vice-amiral feinta un coup de poing. Durzo tomba dans la feinte en faisant monter ses bras pour se protéger. Dwayne profita de cette ouverture pour passer derrière Starr, l’attraper au niveau des hanches et le projeter :

- « Hippo’s Supplex »

Le Tsar usa d’une contre-mesure. Il ouvrit une porte sur l’endroit où sa tête aurait dû percuter le sol. Mais Dwayne n’en avait pas fini avec lui. Avant que Durzo n’ai le temps de se remettre et de sortir sa tête de la porte qu’il avait ouverte, il sauta et fonça sur son adversaire :

- « T-Rex’s Stomp »

Le coup ne porta pas. Le pied de Big Arms ne rencontra que le sol. Sa Némésis s’était enfui par une porte. Il réapparu face à lui mais quelques mètres plus loin :

- « Double door : Hypernova »

Il ouvrit une porte devant lui. S’y jeta les paumes en avant. Réapparu juste devant le chasseur de primes et le percuta violent dans l’abdomen. Le coup avait été féroce et douloureux. Il avait non seulement envoyé voler Dwayne mais l’avait mis dans un état proche de la perte de connaissance. Starr, impitoyable, continua son assaut :

- « Infinie door : Meteor star »

Des portes d’air s’ouvrirent tout autour de Dwayne et il fut frappé de toutes parts. Il rassembla le peu de force qui lui restait et tenta de se protéger. Mais rien y faisait. Aucune partie de son corps ne fut épargné par l’avalanche de coups que lui faisait subir Starr.
Après l’attaque furieuse qu’il venait de subir, il finit par atterrir lourdement sur le sol. Il se releva. Ses lunettes, brisées, tombèrent. Il restait, tant bien que mal, debout. Durzo apparu devant lui. Il tenta de le frapper mais son coup de poing n’avait aucune force ni aucune vitesse. Starr l’évita sans souci en se décalant sur le côté. Il lui donna un coup de pied dans le ventre. Le chasseur de prime se plia en deux, le cou découvert. Le Tsar abattit la tranche de sa main sur la nuque de son opposant. Mais ce dernier esquiva. Cela le surpris mais il continua tout de même son offensive :

- « Drop Star »

Il sauta vers Big Arms et lui envoya ses deux pieds en pleine tête. Le chasseur de prime n’eut pas le temps de bloquer et fut frappé si farouchement qu’il fut expulsé en dehors des quartiers de Durzo. Ce dernier ne s’arrêta pas là. Il ouvrit une nouvelle porte. Entra dedans et réapparu au-dessus de l’ancien vice-amiral.

*C’est ici que s’achève ta carrière et ta vie, pensa-t-il. Tu as longtemps été une aiguille dans mes cotes mais maintenant…c’est fini ! *

- « Star Trak »

Le Tsar se mit à tourner sur lui-même. Arma sa paume de main droite qui s’enflamma à cause de la friction et visa le thorax son adversaire. Il voulait lui écraser le torse tout en l’envoyant s’écraser sur le sol plusieurs centaines mètres de plus bas. L’attaque manqua et quand le souffle de celle-ci toucha le sol, elle creusa un trou d’une profondeur insondable.
En fait, au moment même où la paume de Durzo allait toucher sa cible, Dwayne qui semblait complètement perdu, se ressaisit. Il attrapa le poing de Durzo et se servi de l’élan de ce dernier pour l’envoyer en l’air. Surpris par le rétablissement express de son adversaire, Durzo fut déstabilisé. L’homme à la casquette profita de cet instant de doute pour contre-attaquer :

- « Sleipnir’s speed »

Cela augmenta drastiquement la vitesse de Big Arms et il fonça sur son ennemi de toujours :

- « Centaur’s kick »

Un coup de pied d’une violence inouï s’écrasa sur les côtes de Durzo l’envoyant s’écraser illico presto dans son bureau. Après l’impact, le Tsar se relava difficilement. Il se palpa et découvrit que toutes ses cotes du côté droit de son corps étaient cassées. Être debout était un calvaire. Toutefois il avait malgré tout un combat à terminer. À peine eut il le temps de remettre ses idées en place qu’il vit foncer sur lui une grosse masse noire :

- « Minautorus’ Head Butt »

Durzo n’eut pas le temps d’activer une porte, le front de Dwayne s’écrasa sur le sien et le choc le propulsa quelques mètres plus loin. Il se releva à nouveau.

*Non, je ne perdrai pas !!!*

Dwayne avançait lentement vers lui mais avec un pas assuré. Durzo le regarda. Il vit à sa grande surprise que les yeux de Dwayne étaient blancs.

*Il n’est plus conscient ?! Il veut tellement ma perte que son corps agit presque de lui-même !! Un simple coup devrait le mettre K.O ! *

Il lança donc un coup au visage de son adversaire. Celui-ci esquiva. Contre-attaqua avec un coup de poing. Puis un autre et encore un autre. Les coups étaient lourds et faisaient mal. À chacun d’eux, Durzo sentait un os se casser. Une cote par-ci, un zygomatique par-là :

- « Scorpion’s Sting »

Ce coup fut extrêmement puissant et expulsa le Tsar hors de ses appartements.

*Comment il peut lui rester autant de puissance après l’enchainement que je lui ai fait subir ? se questionna le Tsar. Il devrait être mort à l’heure qu’il est ? Comment peut-il me faire ça...*

Toujours perdu dans ses pensées le capitaine des Starr pirates ne sentit pas que l’ancien vice-amiral était apparu dans son dos :

- « Fenrir’s bite »

Dwayne avait placé son poing droit entre les omoplates de Durzo et son poing gauche entre ses reins. Il créa ensuite une onde de choc qui propulsa vers le haut son adversaire. L’impact créé ainsi ravagea le dos de Starr. Quelques secondes plus tard, Gilliam se retrouva au-dessus de Durzo encore en phase ascensionnel :

- « Ganesh’s Hammer »

Les deux poings de Big Arms s’écrasèrent avec une brutalité incroyable sur le torse de Durzo, envoyant celui-ci s’écraser à la vitesse du son sur le sol. Gilliam le détestait tellement que dans cet état second, il ne rendit pas compte que Durzo était déjà vaincu et il continua son assaut :

- « Garruda’s Drill »

Il le rejoignit dans sa chute. Le tint au niveau des aisselles et se mit à tourner avec lui dans les airs en direction du sol. Où ils s’écrasèrent. L’impact fut si violent que toute la ville vibra.
Dwayne s’écroula. Durzo, lui, se retrouvait planté dans le sol, la tête la première.
Le Tsar était déchu.

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14 août 2018 à 09:26:25

Chapitre cinquante-neuf: « Les choses deviennent intéressantes… »

Le lendemain sur l’ile casino de Midas-Tyché.

Un homme était en train siroté son café avec un zeste de Jerez, en guise de petit déjeuner. Sa robe de nuit était ouverte et laissait apparaitre la grosse toison de poils noirs et drus qui couvraient son torse. Il lisait le journal du jour sur la terrasse du dernier étage de l’hôtel le plus cher de l’ile. Cet hôtel, comme tous les autres sur Midas-Tyché, lui appartenait. Il était, ici, celui à qui on rendait des comptes, il était le propriétaire de l’ile, il était le boss, il était Azzaro Rokoçoko.
Les nouvelles du jour étaient bonnes, très bonnes même. Durzo Starr dit le Tsar était tombé hier et se dirigeait probablement à l’heure actuelle vers Impel Down. Dire qu’il y avait quelques jours de cela, cet homme et lui avait signé un pacte. Une alliance qui devait leur permettre de faire front commun contre Sun Jen Chen. Cette alliance indiquait que si un des deux signataires mourraient ou étaient arrêtés, le survivant récupérerait tous les territoires de l’autre.

*Je savais que m’allier à ce pirate me serait profitable, pensa-t-il, mais je ne pensais pas que les choses iraient aussi vite !!*

Il se mit à rire à gorge déployée, la jeune femme l’accompagnant, qui portait un maillot qui cachait difficilement son corps pulpeux, fut surprise et lui demanda si tout allait bien :

- « Humpf ! Cela ne te regarde pas…lève ton gros cul et va me chercher Ryouga plutôt que de rester là à rien foutre ! », lui dit-il d’un ton irrité.
- « Bien, bien… », répondit-elle soumise.

Elle s’attacha son paréo autour des hanches et elle partit chercher le fameux Ryouga.

***

Sur l’ile printanière de Kino, un vieil homme était assis en tailleur devant un nécessaire à thé en porcelaine. Sur la porcelaine blanche de la théière se trouvait un motif représentant un dragon rouge. Ce motif pouvait aussi se voir sur la porte de la maison où il se trouvait. Ce motif, cet emblème, inspirait, au mieux, une crainte respectueuse, au pire, la peur la plus irraisonnée.
En face de lui se tenait un homme aux cheveux noirs, attaché en queue de cheval, qui avait un cache-œil sur l’œil gauche. Les deux hommes étaient silencieux. Assis dans un siheyuan, ils profitaient du soleil matinal. Le vieil homme disposa la théière et les deux tasses dans un bateau à thé puis versa de l’eau chaude dans la théière pour la rincer. Ensuite, il renversa cette eau dans le pot de réserve. Il mit le thé dans la théière de façon à ce qu’elle soit à moitié rempli de feuilles. Il rinça les feuilles. Renversa immédiatement l’eau de rinçage dans le pot puis versa le contenu du pot dans le bateau à thé. Après quoi, il remplit la théière à ras bord pour en chasser l’écume. Une minute plus tard, le thé fut versé dans les deux tasses.

L’homme au cache-œil but sa tasse d’une traitre tandis que le vieil homme pris le temps d’humer le parfum du thé avant de le boire par petites gorgées et enfin il brisa le silence en disant :

- « Tu bois toujours le thé trop vite, mon jeune ami ».
- « Je n’estime pas nécessaire de déguster le thé. C’est juste de l’eau avec des feuilles, si encore c’était du saké, je comprendrais mais là… ».
- « Un jour tu comprendras la profondeur du Gong Fu Cha, je n’en doute pas ».
- « Peut-être…quoiqu’il en soit pourquoi m’avez-vous fait convoquer ? ».
- « Comme tu dois le savoir, Durzo Starr qui se faisait, de manière bien présomptueuse, appeler le « Tsar » a été arrêté par la marine ».
- « Oui, j’ai lu ça dans le journal… ».
- « Je t’ai convoqué pour te faire part de la mission qui t’es dévolue. Il faut impérativement récupérer le plus rapidement possible les territoires qu’il a perdu. Je n’ai pas envie que Rokoçoko ou un autre s’en empare avant moi ».
- « Quels territoires voulez-vous que je récupère ? ».
- « Lograda sera un bon début ».
- « Bien, je m’en occupe ».
- « Savais-tu que Yamato Seishin était un des alliés de Starr ? ».
- « … ».
- « Je suppose que tu sais ce que cela signifie ? Mais ne t’inquiètes pas j’ai mis Jaeger sur le coup, il aura pour mission de l’amener dans notre giron ».
- « Et s’il refuse ? ».
- « Il sera annihilé. J’espère pour lui qu’il est aussi clairvoyant que tu me l’as laissé entendre mon cher Jubei ».
- « … ».
- « Sur ce, je te libère. Informe-moi quand Lograda sera à moi ».
- « Bien, maitre Chi Long ».

Et sur ses mots le dénommé Jubei se leva pour aller accomplir la mission que venait de lui attribuer maitre Chi Long.

***

Sur l’ile automnale de Nahaus.

On pouvait voir cinq silhouettes assises autour d’un feu de camp sur lequel cuisait des œufs. Derrière eux, on pouvait voir les ruines de ce qui fut, hier encore, un village de deux milles âmes :

- « Oi, tu as vu ça capitaine ? », demanda une des silhouettes qui portait une armure.
- « Vu quoi Schickard ? », répondit le capitaine.
- « Notre grand ami le Tsar a chuté ! ».
- « Fais voir ! », ordonna-t-il en prenant le journal.

Il lit ensuite les lignes de l’article :

- « Excellent ! », finit-il par dire.
- « Vraiment ?! », demanda une des silhouettes qui s’amusait avec un nunchaku.
- « Oui, vraiment ! J’avais prévu de me débarrasser de lui tôt ou tard car je savais qu’un jour ou l’autre il viendrait pour ma tête. Je l’ai compris quand j’ai vu cette petite fouine de Tesshu espionner mon combat contre Tooms ».
- « Il t’a espionné capitaine ?! Mais pourquoi tu ne nous as rien dit ? On lui aurait réglé son compte !! », s’écria la plus grosse des cinq silhouettes.
- « Calme-toi Moretus », le tempéra son capitaine. « C’est justement car je savais comment vous réagiriez que je n’ai rien dit. Je ne voulais pas briser notre alliance aussi vite. Et surtout je ne voulais pas dévoiler mon jeu. Le savoir c’est le pouvoir. Savoir qu’il m’espionnait tout en feignant de n’être au courant de rien me donnais un avantage stratégique sur lui. Avantage dont je comptais bien me servir…mais il semblerait que l’herbe m’ai été coupé sous le pied ».
- « Cela semble t’attrister Capitaine ? », demanda l’homme au nunchaku.
- « Oui…pour une fois que je pouvais me la jouer stratégique…pff c’est vraiment injuste », dit-il en imitant un enfant boudeur.

Sur ces mots, les cinq silhouettes se mirent toutes à rire :

- « Une chose m’intrigue… », dit la seule des cinq silhouettes qui ne s’était pas encore exprimée.
- « Quoi donc ? », demanda Schickard.
- « Je suis sûr d’avoir déjà lu le nom de Venec Blint quelque part… ».
- « … », le capitaine ne répondit pas.
- « Il a été le gagnant du tournoi d’arts martiaux organisé dernièrement à Grenat, Janssen. Il aurait battu Cavendish dans un combat épique », répondit l’homme au nunchaku qui se nommait Fra Mauro.
- « Ah oui !! Maintenant que tu le dis, ça me revient. Et donc quelques jours après avoir battu Cavendish, il bat Ice Heart ?! Cet homme n’est pas à prendre à la légère ! D’autant plus qu’il semble travailler avec Dwayne Gilliam ».
- « C’est juste un chasseur de primes de plus, nous n’avons rien à craindre de lui. Mais peut être que tu as peur ? », demanda Moretus goguenard.
- « Non je n’ai pas peur, mais prudence est mère de sureté ! », répondit Janssen sur la défensive.
- « Ouais, en gros, il a peur ! », dit leur capitaine.

Cette fois-ci seuls quatre d’entre eux rirent :

- « Peu importe qui se présente à notre porte on les écrasa », fini par dire Moretus. « Personne ne peut battre le Capitaine ! ».
- « Bien dit, gros sac ! », renchérit Fra Mauro.
- « C’est qui que tu traites de gros sac ?! », s’énerva Moretus.
- « Et c’est reparti pour un tour… », constata Janssen.
- « Que fait-on maintenant Capitaine ? », demanda Schickard.
- « Rien ».
- « Comment ça « rien » ? », demanda Janssen. « On ne devrait pas essayer de récupérer le plus de territoires possibles ? ».
- « Non, on attend. Là, Azzaro Rokoçoko et Sun Jen Chen vont se bouffer la gueule pendant des mois concernant lesdits territoires. Quand ils seront bien affaiblis, on les attaquera ».
- « Huuum, je vois… », acquiesça Janssen.
- « Et si jamais un d’entre eux vient nous demander de le rejoindre, que fait-on ? », questionna Schickard.
- « Ce que l’on a toujours fait, on s’adapte. Pour tout te dire j’aimerais beaucoup que cette vieille carne de Sun Jen Chen essaie de s’associer à nous car ça me permettrait de le revoir… ».
- « Vous n’avez pas abandonné l’idée de le faire réintégrer notre équipage ? ».
- « Non, jamais. Il reviendra, j’en suis sûr. Jubei est et restera mon bras droit ! ».
- « La chute probable de Chen pourrait même accélérer son retour », affirma Janssen.
- « Tout à fait ! », confirma-t-il.
- « Tu n’as pas besoin de lui si tu nous as capitaine ! », dirent en cœur Moretus et Fra Mauro que les propos de leur capitaine avaient calmé.

Leur capitaine se rit de bon cœur puis dit :

- « Plutôt que de dire des bêtises, allez rameuter les hommes, on s’en va ! ».
- « Oui, Capitaine !! ».
- « Où allons-nous ? ».
- « On rentre à la maison ! ».

Et sur ces mots, Yamato Seishin se dirigea vers son navire.

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21 août 2018 à 16:01:39

Chapitre soixante: Les objectifs de Venec

Trois jours après la bataille de Galunann, sur l’ancienne plage privée des Starr Pirates, un homme se tenait face à la mer. Il portait un long manteau bleu, avec des boutons argentés, qui lui arrivait au milieu du mollet. Du col jusqu’aux mollets, le manteau arborait des motifs blancs représentant un dragon. Les bords du manteau étaient dorés. En dessous, il avait un foulard bleu entourant son cou. Ce dernier était enfoncé dans un veston sans manche noir. Aux mains, il avait des gants marrons qui s’accordaient avec ses bottes. Son pantalon vert froncé était entouré d’une ceinture en crocodile fermé par une boucle argentée.

Il avait les yeux fermés. Il se concentrait. Il pouvait entendre le bruit du ressac devant lui, des mouettes au-dessus de sa tête, et du crabe qui marchait sur le sable à cinquante mètres de là. Il pouvait les entendre, les voir et les ressentir.

A une centaine de mètre de là, un soldat de la marine arriva sur la plage. Il regarda à droite et gauche. Il posa ses yeux sur l’homme et comme c’est lui qu’il cherchait, il fonça vers lui. Après un sprint, il finit par arriver, quelque peu essoufflé, vers sa cible :

- « Excusez-moi. Il est réveillé ! », dit le marin.
- « … ».
- « Comme vous nous avez dit de vous prévenir dès qu’il serait réveillé, je suis venu vous voir immédiatement ! ».
- « … ».
- « Euh…vous êtes là ? », demanda-t-il en bougeant sa main devant le visage de l’homme.

Juste à ce moment-là, l’homme saisit la poignée de son épée, qu’il tenait dans la main gauche, avec la main droite. Le soldat sursauta si fort qu’il fit un bond en arrière et l’homme dit :

- « Kaminote-ryu : Tepussatsu »

Il dégaina son katana extrêmement vite et créa une lame d’air qui se dirigea vers la mer, la fendant en deux. Deux cent mètres plus loin la lame d’air coupa la tête d’un monstre marin qui émergeait des abysses juste à ce moment-là. Venec rengaina son épée et ouvrit les yeux. Il vit à côté de lui un soldat de la marine assis sur les fesses qui regardait en direction du monstre marin avec un air abasourdi sur le visage :

- « Oui ? Que puis-je faire pour vous ? », questionna-t-il.
- « Je-je…co-comme je vous disais il est réveillé ! » répondit-il en ayant du mal à se remettre de sa surprise.
- « Ah…et il se trouve où ? ».
- « Hum…il était encore dans sa chambre d’hopital ».
- « Ok, merci. Je pense que vous devriez aller repêcher ce montre marin. À ce que l’on dit, c’est péché de gaspiller », plaisanta Venec en faisant un clin d’œil au matelot.
- « O-oui ! ».

Suite à cet échange, Venec quitta la plage et se dirigea vers le bâtiment médical.
La vie dans l’ile reprenait son court petit à petit. Les habitants avaient fait la fête pendant deux jours après la fin de la bataille. Ils étaient enfin débarrassés du joug des Starr Pirates. Pendant que les habitants festoyaient, les marines, eux, firent le ménage. Ils firent venir des bateaux pénitentiaires du QG de la marine et envoyèrent tous les pirates à Impel Down. Puis Tenarg quitta l’ile avec le gros de ses troupes. Il laissa une garnison de cinq cent hommes sur place.
Venec aurait pu partir dès le lendemain mais apprenant l’état de Dwayne il décida de rester jusqu’à ce dernier se réveille. Dwayne avait été dans un coma profond après son combat avec Durzo. Le médecin qui s’était occupé de lui avait diagnostiqué qu’il était allé au-delà de ses capacités physiques. Le médecin pensait qu’il lui faudrait au moins un mois pour ouvrir les yeux. De toute évidence, il avait eu tort.

Après une marche d’une quinzaine de minutes, Blint rentra dans l’hôpital. La chambre de Gilliam se trouvait au deuxième étage. Il monta les escaliers quatre à quatre. Arriver devant la chambre de son ami, il frappa et rentra. Le chasseur de primes était assis par terre, le dos appuyé contre son lit. Il portait juste un pantalon militaire. Son torse nu et ses bras étaient couverts de bandages. Sur la table de chevet à côté de lui, on pouvait voir, entassés l’un sur l’autre, cinq grandes assiettes. Tellement grandes qu’elles ressemblaient plus à des grands bols qu’à des assiettes. Au-dessus de lui, assise sur le lit, se trouvait Shigure, habillée de manière décontractée avec un t-shirt Crimin et un short qui lui arrivait mi-cuisse, elle lui faisait des tresses :

- « Aie ! Tu tires trop fort !! », s’exclama le patient.
- « Chochotte ! », répondit-elle en riant.
- « Je suis encore convalescence, tu n’as donc aucune pitié ? ».
- « Huum…non ! ».
- « Je savais que les rumeurs sur les minks qui détestent les humains étaient vraies !! ».
- « Je confirme ! On déteste surtout les grands gaillards qui font les bébés ! ».

Pour toute réponse Dwayne lui tira la langue, elle se mit à rire et il la rejoint dans son fou rire :

- « Je vois que vous vous amusez bien !! », les interrompit Venec.
- « Hey !! », dirent-ils en cœur.
- « Finalement tu t’es réveillé plus vite que le médecin ne l’avait prévu ?! ».
- « T’as vu ça ? Solide le gaillard ! », répondit Dwayne en contractant un de ses biceps.

Shigure lui tira les cheveux :

- « Aie-eux ! Là, tu l’as fait exprès je suis sûr !! ».
- « Mais non ! », se défendit l’écureuil en faisant un clin d’œil à Venec.

Ce dernier sourit puis dit :

- « Du coup, je vais y aller. J’attendais que tu te réveilles pour te dire au revoir ».
- « Déjà ? », dit Dwayne déçu.
- « Attends ! », dit la kunoichi. « Avant que tu partes, j’ai ça à te donner ».

Elle lui tendit une carte plastifiée qu’elle sortit d’une poche de son short :
- « Qu’est-ce que c’est ? », interrogea-t-il.
- « Une licence officielle de chasseur de primes. C’est ta récompense pour nous avoir grandement aidé avec cette histoire ».
- « Me-Merci mais je ne suis pas un chasseur de primes ».
- « Je sais, mais comme ça tu n’auras plus besoin de « vendre » des brigands à des chasseurs de primes pour récupérer une partie de leur prime », dit Big Arms.
- « Comme tu peux le constater », poursuivit Shigure, « tu es un chasseur de primes cinq étoiles. Comme Dwayne et moi ».
- « T’es dans la cour des grands maintenant, hé hé !! Tu es sûr que tu ne veux pas rester un peu avec nous ? On pourra parcourir les mers et dézinguer des méchants ensembles ».
- « Je te remercie de ta proposition mais je ne suis pas un redresseur de torts. J’ai mes propres objectifs… ».
- « Qui sont ? », questionna le chasseur de primes.
- « Ne soit pas indiscret !! », le sermonna sa partenaire.
- « Non, ça va. Je peux vous le dire. J’ai été élevé par Jinro Hikoemon Sanada, le maitre de l’école du Rintou-ryu et… ».
- « Je n’ai jamais entendu parler de lui… », l’interrompit Dwayne.
- « Justement ! », s’exclama Fujime. « Il m’a élevé dans son dojo sur South Blue. Malheureusement les années passant, il a perdu tous ses élèves. Et il est mort en me laissant un dojo en décrépitude. Mon objectif est de faire résonner mon nom dans toutes les mers pour pouvoir rouvrir le dojo de mon maitre. Ce serait ma façon de le remercier ».
- « Mais je croyais ton style s’était le Kami machin truc, non ? », demanda Gilliam circonspect.
- « Le Kaminote-ryu ! », le reprit l’écureuil.
- « Oui le Chiliconcarne-ryu si tu veux… », se reprit-il nonchalamment.
- « Je… », commença Shigure.
- « Laisse ! », l’interrompit Venec en levant la main. « Tu as raison Dwayne, mon style diffère de celui de mon maitre. Malheureusement en pratiquant son style, j’ai découvert pourquoi il avait perdu ses élèves…ça me coute de le dire mais…le style de mon maitre est trop basique pour tutoyer les sommets… ».

Il fit une pause. Des larmes silencieuses coulèrent de ses yeux. Puis il reprit :

- « C’est pourquoi j’ai décidé de l’améliorer. Toutefois, je ne serais pas l’épéiste que je suis aujourd’hui sans son enseignement donc il me servira de base pour enseigner mon style à mes élèves quand je rouvrirais le dojo. Mais avant tout, je dois faire parler de moi et pour ça je dois affronter et battre des épéistes de renoms. Pour être tout à fait honnête, si j’ai accepté de vous aider c’est pour avoir la chance d’affronter Ice Heart…Mais l’homme que je dois abattre pour assurer l’avenir de mon dojo est Roronoa Zoro !! ».
- « Qu-quoi quoi quoi ?? », bafouilla Dwayne, « tu veux abattre le meilleur épéiste du monde. Tu as beau être fort, cette montagne me semble trop haute pour toi mon ami », dit Dwayne sans ménagement.
- « Dwayne ça ne se fait pas de dire ce genre de choses ! », le sermonna, une nouvelle fois, Shigure.
- « Attends, je ne sais pas si tu te rends compte ?! Il veut abattre le meilleur épéiste du monde, celui qui était le bras droit de l’actuel seigneur des pirates, celui qui part ses prouesses a gagné le titre de « Kensei ». C’est juste impossible ! », finit-il par dire en riant.
- « Se moquer des rêves des autres c’est vraiment petit… ».
- « Ce n’est pas grave Shigure. Il peut me railler mais le ciel, lui, ne rit pas car quand on ferme les yeux, toutes les limites s’effacent ».
- « Ok…je comprends », répondit-elle.
- « Moi j’ai pas compris… », dit Dwayne.
- « Et tu comptes aller où maintenant ? », rajouta-t-elle sans prêter attention à son partenaire.
- « À Wano-kuni ! Je pense que le bon moment pour aller dans la Mecque des samouraïs. J’ai hâte je dois le dire ! », dit-il avec une pointe d’excitation dans la voix.
- « Dans ce cas, je te souhaite bonne chance mon pote », sur ces mots Gilliam se leva et serra Venec dans ses bras. « Je n’ai pas tout compris à ce que tu as dit mais j’ai rarement vu autant de détermination dans les yeux de quelqu’un. Je te souhaite de réussir dans ton entreprise et si jamais tu as besoin d’aide tu sais qui appeler ».
- « Merci et je te retourne la proposition mon ami ! ».
- « Fais attention à toi », dit Shigure en se levant à son tour. « Tiens prends aussi ça », dit-elle en lui tendant deux vivre cards. « Ainsi tu sauras toujours où nous trouver ».
- « Merci à vous et à bientôt ! ».

Après d’autres embrassades, Blint les quitta et partit vers de nouvelles aventures.

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28 août 2018 à 09:13:52

Chapitre soixante et un : Anor la Hyène

Six mois après la bataille de Galunann.

Sur l’île de Kino, dans un atelier en bordure de la ville principale. Une femme travaillait ardemment à améliorer ses outils de travail :

- « Voilà, magnifique !! », déclara-t-elle en observant le fruit de son travail.

Elle venait de finir de confectionner une arme sur laquelle elle travaillait depuis des mois. Cette arme était une carabine, à huit coups, qui avait un levier sous garde et était construite en saké métal. De plus, sa crosse et son avant garde était en bois d’Adam. Sur ces derniers l’on pouvait voir des arabesques en argent. L’éjection des douilles se faisait par le haut de l’arme. Les organes de visée étaient simples : hausse à crémaillère et guidon à lames. Elle pouvait recevoir si nécessaire, une lunette de visée. Le canon mesurait quatre-vingt centimètres et sa longueur totale avoisinait les cent-cinquante centimètres. Pour finir, elle était particulièrement légère :

- « Je vais t’appeler…hum…oui, voilà…Sunder ! Tu iras rejoindre tes deux grands frères Ipanema et Yrhom ».

C’étaient ses deux revolvers, à barillet, de six coups. Elle les avait aussi confectionnés elle-même. Ils avaient une carcasse fermée en acier, un chien souple et une crosse en noyer huilée sur laquelle était gravé une hyène. Ils avaient une longueur de trois-cent-cinquante millimètres chacun mais Ipanema était plus léger de Yrhom. Le premier faisait deux kilos alors que le deuxième faisait deux kilos cinq cent.

Satisfaite de son travail, elle rangea son établi, enleva son tablier et ses gants puis alla dans la douche de l’atelier pour se décrotter. Cela faisait une semaine qu’elle ne s’était pas douchée car elle était tellement absorbée par son travail qu’elle ne voyait pas le temps passer. Durant les sept derniers jours, elle avait mangé et dormi sur son établi mais cela ne l’avait pas dérangé. Elle était habituée à ces longues sessions de travail et pour tout dire elle adorait ça.
Son atelier était adjacent à un magasin d’armes. Car en plus de son activité de chasseuse de trésors, elle était vendeuse d’armes. Mais elle ne vendait que des armes faites par ses soins et assurait leurs services après-vente. Bien que son magasin ne soit ouvert que de manière erratique, son carnet de commandes ne désemplissait pas. Son magasin s’appelait le Cidolfus.

Une fois sa douche finie, elle décida de se faire un sandwich. Alors même qu’elle allait croquer dans son en-cas son escargophone sonna :

- « C’est qui ? », répondit-elle sur un ton irrité.

Elle n’aimait pas être dérangée surtout quand elle allait s’accorder un moment de détente. Et on la dérangeait toujours dans ces moments là :

- « C’est Keon… ».
- « Et ? ».
- « Nous sommes convoqués par le maitre. Tu serais donc prié de te ramener ».
- « Quand ? ».
- « Le plus vite possible. Tu sais qu’il n’aime pas attendre ».
- « Ok, à toute ! »
- « Une dernière chose… », l’interrompit-il.
- « Quoi encore ?! ».
- « Tu me feras le plaisir de passer au Dokuugan-ryu pour récupérer Jubei ».
- « Pourquoi c’est à moi de récupérer cet idiot ?! Je ne suis pas ta boniche ! », dit-elle particulièrement tendue.
- « D’une part, parce que c’est sur ton chemin et d’autre part, parce que c’est un ordre direct de Chi Long. Je crois que tu as compris ce que cela signifie… ».
- « Ou-Oui… », répondit-elle plus docile.

Sur son assentiment, il raccrocha. Elle tira la langue à son escargophone et alla se changer d’un pas furieux.

*Pourquoi c’est moi qui doit aller récupérer cet idiot de Jubei !! Je le déteste celui-là !!*

Elle s’essuya, s’habilla et mangea en vitesse.
Elle portait un foulard bleu autour du cou qui s’associait bien à sa chemise, à manches courtes, de la même couleur. Cette dernière était enfoncée dans un mini short gris. Au tour de la taille et du torse, elle avait un holster en cuir noir dans lequel elle rangeait ses deux revolvers et sa carabine. Autour de la cuisse droite elle avait un étui a balles. À sa main droite, elle avait une chevalière qu’elle portait à l’index et à la main gauche, elle avait une bague sur chacun de ses trois derniers doigts. Aux pieds, elle avait des chaussures à talons noirs. Pour parachever sa tenue, elle se mit un poncho marron sur les épaules et un stetson noir sur la tête.

Une fois habillée, elle sortit de son atelier. À peine avait elle fait un pas dehors qu’elle fut interpellée :

- « Mademoiselle Anor !! Mademoiselle Anor !!! », entendit-elle dans son dos.

Elle se retourna et vit Lao courir vers elle. Comme à son habitude, il ne portait qu’un sarouel bleu, tenu à la taille par une ceinture de tissu rouge. Aux pieds, il avait des ballerines jaunes. Il était d’un naturel insouciant et avait toujours un large sourire sur le visage. Mais aujourd’hui, il avait l’air effrayé. Ses yeux verts étaient embués de larmes :

- « Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu t’agites comme ça ? », demanda-t-elle.
- « Je-c’est… ».
- « Reprend ton souffle et calme toi », dit-elle pour l’apaiser.

Il prit deux grosses goulées d’air et finit par dire :

- « On a un problème au Cleyopatra *huf, huf* des clients n’ont pas voulu payer et ont blessé une fille !! ».
- « Ah oui ?! ».
- « Madame Cleyopatra m’a envoyé vous chercher !! Venez vite Mademoiselle ! S’il vous plait !! ».
- « Attends un peu ! Où sont les deux gardes qui sont censés protéger la maison close ? ».
- « Ils ont vite été mis hors d’état de nuire malheureusement…allez-vous venir nous aider mademoiselle ? ».
- « Je n’ai pas le choix apparemment…Pendant que je m’y rends, tu iras chercher la garde insulaire, ok ? ».
- « Oui mademoiselle, j’y vais de ce pas ! ».

Et il partit en courant comme un dératé vers la caserne de la garde armée de l’ile.

*Cela me fait faire un détour mais je ne peux pas la laisser dans une situation aussi périlleuse…ça ne « lui » plairait pas mais bon…tant pis ! *

Quelques minutes plus tard, elle arriva devant l’établissement. Elle monta lentement les marches menant à la terrasse, poussa les portes battantes et y rentra le plus simplement du monde :

- « …Et à ce moment-là je lui dis « c’est pas grave, c’est pas mon doigt » ! », dit un homme assis au bar.

Tous les hommes présents éclatèrent de rire. Puis, celui qui venait de dire la blague, la remarqua :

- « Oh ! On a une nouvelle invitée !! », s’exclama-t-il.

Anor, analysa la scène.
Il y avait onze hommes et neuf femmes dans la pièce. Trois des hommes gisaient au sol, baignant dans une mare de sang, probablement mort. Elle les reconnu. C’était le barman et les deux gardes. Les huit hommes restant, qui avaient des visages patibulaires, étaient éparpillés dans la pièce et sept d’entre eux avait une femme dans leurs bras qu’ils pelotaient sans vergogne, au grand dam de ces dernières. Au bar, l’individu qui avait parlé, avait deux femmes avec lui. Il portait un bicorne noir sur lequel on pouvait voir un crane de canard en colère qui surplombait deux fémurs entrecroisés. Contrairement à ce que ses yeux injectés de sang, son regard vide, sa barbe hirsute et sa tenue négligée laissaient penser au premier abord, il n’était pas une petite brute de bas étage. Elle senti que le sous-estimer mettrait en danger ses otages :

- « Tu m’avais caché que tu avais d’autre employée ! », dit-il à l’intention de la femme à sa droite, tout en lui flattant la croupe. « Surtout que celle-ci est certainement la plus belle du lot !! ».
- « Ce n’est pas une de mes employées », répondit la femme.

C’était Cleyopatra Garland, la tenancière de l’établissement. Bien que gérante de ce genre d’établissement depuis une dix ans, elle avait seulement une trentaine d’année et n’avait jamais pratiquer le métier. Toutefois, cela ne l’empêchait pas de gérer son affaire d’une main de maitre. Elle savait repérer les problèmes avant qu’ils n’en deviennent et les résoudre avec une certaine finesse. Malheureusement pour elle, le problème actuel ne se regèlerait pas avec une simple ristourne. Ces hommes étaient là pour créer des problèmes et rien d’autre ne semblaient leur procurer du plaisir. Devant leur obstination à semer le trouble, notamment après qu’ils aient blessé une de ses filles, elle décida d’user de la force pour les faire partir en faisant appel à ses deux gardes. Voyant que les choses s’envenimaient elle avait demandé à Lao d’aller trouver Anor. Quand elle la vit enter, du soulagement s’était lu sur son visage. Mais cela avait échappé au chef des fauteurs de troubles qui était trop aviné pour se soucier des états d’âme de ses victimes :

- « Mais je suis sûr que ça ne la dérangera pas de le devenir. Hein, ma belle ? », demanda-t-il goguenard.

Sur ces mots les hommes avec lui se mirent à rire aux éclats :

- « Allez viens voir tonton Tarko !! ».
- « Tarko…Tarko Sauce ? Le capitaine des Duck Pirates ? ».
- « Je vois qu’elle est intelligente en plus! Oui c’est ça. Si tu sais qui je suis tu sais qu’il vaut mieux ne pas me contrarier, sinon… ».
- « Sinon ? ».
- « Sinon, mes hommes vont ravager ce bordel après t’avoir ravagé !! », dit-il d’un ton menaçant.

Deux détonations retentirent :

- « Tes hommes ? Quels hommes ? », demanda Anor.

Juste à ce moment, tous les hommes de Tarko tombèrent sur le sol, morts :

- « Qu-Quoi ? ».
- « Tu pensais que les menaces d’un petit pirate de ton genre me feraient peur ? Sérieusement ?! ».
- « Mais comment ? ».
- « Je n’ai pas besoin d’expliquer quoique ce soit à quelqu’un qui va mourir ! »

Une autre détonation se fit entendre et le capitaine des Duck pirates se retrouva avec un trou au milieu du front.

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04 septembre 2018 à 19:03:44

Chapitre soixante-deux: Jubei Genshin Heiishiro

- « Je serais toujours surprise de la précision de tes tirs ! », s’exclama une Cleyopatra soulagée.
- « Je ne rate jamais ma cible, tu le sais bien », répondit Anor sans une once d’arrogance dans la voix.
- « Certes, mais arriver à battre huit hommes avec uniquement trois balles c’est extraordinaire ! ».
- « Madame », l’interrompit une des filles, « que va-t-on faire d’eux ? ».
- « Je ne sais pas… », répondit, soucieuse, la mère macrelle, « tu as une idée Anor ? ».
- « Je sais que ce pauvre idiot », dit-elle en désignant Tarko Sauce, « à une prime de deux cents millions de berries sur sa sale tête. Je pense que ça devrait être suffisant comme dédommagement. J’ai envoyé Lao chercher la garde insulaire, ils se chargeront de transporter les corps. Moi, je vais y aller… ».
- « Reste, pour te rafraichir quand même ! ».
- « Non, je ne peux pas. Il m’a convoqué… ».
- « D’a-d’accord…va vite, il n’aime pas attendre ! ».
- « Merci », dirent en cœur les filles de joies en se prosternant devant leur sauveteuse.
- « A plus », fit cette dernière en partant.

En sortant de la maison close, elle regarda le clocher de l’église qui se trouvait, ironiquement, juste en face de celle-ci.

*Un quart d’heure ! Ces conneries m’ont prises un quart d’heure…j’espère qu’il ne se rendra compte de rien. *

Elle se dirigea ensuite vers le Dokuugan-ryu, le hammam plu réputé de l’ile.
Sur son chemin elle croisa, Lao avec une dizaine d’hommes de la garde insulaire, elle lui fit un clin d’œil pour le rassurer. Puis elle pressa le pas. Le hammam se trouvait à une demi-heure à pieds de son atelier et elle avait déjà perdu un quart d’heure.

Finalement, elle arriva devant un bâtiment qui avait pour enseigne un dragon bleu, entouré d’éclair jaunes, avec un seul œil. Elle entra et fut reçu par le gérant de l’établissement :

- « Bonjour Mademoiselle !! ».
- « Bonjour Date… ».
- « En quoi puis-je vous aider ? », demanda-t-il sur ton d’où suintait l’obséquiosité.
- « Je ne suis pas là pour moi. Je suis là pour Jubei Heiishiro. Allez le chercher et dites-lui que je l’attends, s’il vous plait. Merci ».
- « Comme il vous plaira ».

Il fit sonner la sonnette qui se trouvait, sur le comptoir, en face de lui et quelques secondes plus tard un jeune garçon apparu :

- « Masamune, va voir monsieur Heiishiro et dit lui que Mademoiselle Anor est là et l’attend. Doit-on rajouter autre chose Mademoiselle ? ».
- « Hum…dites-lui aussi de se dépêcher car c’est maitre Chi Long qui nous réclame ».
- « Tu as entendu ? Aller va vite !! ».
- « Oui, maitre ! ».

Le jeune garçon se dirigea promptement vers le sauna du hammam. Il savait que c’était là que se trouvait l’homme qu’il recherchait.
Quelques instants plus tard il arriva devant la porte du sauna, il l’ouvrit et se prit une grosse bouffée de chaleur en plein visage. Il s’attendait à cette dernière mais pas à ce qu’elle soit si intense. Il se demanda à quelle température était la pièce.

*Pouah ! Quelle chaleur !! En plus on y voit pas à deux centimètres avec toute cette buée…je n’ai pas trop envie de rentrer là-dedans, moi ! *

Il décida de rester au seuil et d’appeler :

- « M-Monsieur Heiishiro, vous êtes là ? », dit-il d’une voix hésitante.

Pour toute réponse, il entendit un grognement puis il fut projeté sur le mur derrière lui par une violente bourrasque sortie de nulle part. Mais elle eut pour mérite d’évacuer toute la buée du sauna.

*Qu-Qu ‘est-ce qui s’est passé ? *

Il s’approcha prudemment du seuil de la pièce. Quand il y fut, il vit un homme assis, en face de lui, la tête baissée vers le sol. Ces longs cheveux couleur de jais lui tombait sur les genoux :

- « Monsieur Heiishiro ? ».

Un autre grognement :

- « Mademoiselle Anor est là. Elle dit que maitre Chi Long vous fait demander ».

L’homme fit un mouvement vif de la tête pour dégager son visage. Il regarda Masamune et le regard qu’il lui jeta fit frissonner le jeune commis malgré la chaleur ambiante. Ensuite l’homme se leva, attacha sa serviette autour de sa taille puis sortit du sauna :

- « Dis-lui que j’arrive dans une quinzaine de minutes ».
- « O-oui !! ».

Une quinzaine de minutes plus tard, le dénommé Heiishiro arriva dans le hall du hammam. Il portait un kimono blanc qui surmontait un hakama marron, le tout était maintenu par une ceinture verte. Sur le côté droit de son kimono, au niveau des pectoraux, on pouvait voir trois katanas entrecroisés en forme de croix. Autour du torse il avait un chapelet de prière avec des boules vertes énormes. Il avait généralement sur les épaules un manteau de couleur rouge. Il portait son katana à la taille du côté gauche et une gourde de saké rouge et blanche sur le côté droit. Il avait des gettas aux pieds. Ses cheveux étaient désormais noués, en couette, avec un ruban blanc. Sur son œil gauche, il avait un cache-œil noir en forme de garde de katana. Son œil droit était marron clair avec des teintes de vert. Un feu inextinguible semblait y bruler.
Son katana se nommait Zanmato. C’était un des Saijo ô wazamono. C’était un katana de taille standard. Sa garde, de forme ronde, était noire comme son fourreau sur lequel on pouvait voir des motifs en fleurs rose et blanc. Sa poignée était blanche avec un tressage en coton vert. La poignée et le fourreau se terminaient par des fermoirs en cuivre. Pour finir son sageo était blanc.

Quand Anor le vit, le malaise habituel qu’elle ressentait en sa présence la prit. Son aura sauvage la troublait. Alors comme d’habitude pour le cacher, elle l’invectiva :

- « C’est maintenant que tu arrives !! ».
- « J’ai… ».
- « Je me moque de tes excuses !! », l’interrompit-elle. « Si je me fais engueuler par ta faute, tu me le paieras !! ».
- « Ok, ok… ».

Puis elle sortit sans l’attendre. Il paya, s’excusa de l’attitude de sa collègue et la rejoint dans la rue. Elle avait déjà pris une certaine avance, il dut donc courir pour la rattraper. Une fois à sa hauteur, il dit :

- « Tu aurais pu m’attendre ! ».
- « Non ! T’as qu’a moins trainer ! ».
- « Tu aurais pu, au moins, dire au revoir à Date et à Masamune… ».
- « Je l’ai fait !!! ».
- « Non, tu ne l’as pas fait. Mais je me suis excusé pour toi donc ça ira ».
- « Je ne t’ai rien demandé !! ».
- « Je sais, je sais…bref…tu sais pourquoi le chef nous convoque ? ».
- « Non, je n’en sais rien… ».

Il frotta nonchalamment sa barbe de trois jours, pensif. Cela faisait plusieurs minutes qu’il marchait dans les rues tortueuses de Kino et quand ils abordèrent la volée de d’escalier de la rue marchande, qui étaient le dernier segment de leur trajet, il brisa le silence en demandant :

- « Je voulais savoir… ».
- « … ».
- « …comment tu avais fait pour récupérer le fruit étoilé ? ».
- « Comment ça ? ».
- « Connaissant cette ile, il est difficilement imaginable que tu aies pu atteindre son centre donc je… ».
- « Qu’insinues tu ?! ».
- « Je n’insinues rien. J’affirme que tu n’as pas le niveau pour atteindre le centre de cette ile alors comment as-tu fait ? ».

Elle allait lui sauter à la gorge, pour avoir douté de ses compétences mais elle vit dans son œil valide qu’il était parfaitement sérieux. Elle décida donc de lui répondre sur le même ton :

- « Cela ne te regarde pas ! Sache juste que, comme dirait une voleuse légendaire : « Une fille se doit d’être rusée » ! ».
- « Huum… ».

Et sur ses mots, ils arrivèrent au Joutengai, la tour de maitre Chi Long autrement appelé, Sun Jen Chen.

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11 septembre 2018 à 17:13:50

Chapitre soixante-trois : Bunta Daïto

Le Joutengai se trouvait très précisément au centre de l’ile. Elle était imposante. Elle était composée de pas moins de quinze étages et autant de sous-sols. Elle était rouge, sur ses parois étaient gravé des dragons ailés dont les têtes pointaient vers le sommet. Elle représentait la puissance et l’influence de maitre Chi Long. Elle était entourée de deux murs d’enceinte, chacun composé de quatre postes de garde positionnée aux quatre points cardinaux.
Anor et Heiishiro arrivèrent devant le poste de garde nord :

- « Bonjour Mademoiselle Anor, Monsieur Heiishiro », dit l’un des nombreux gardes. « Je vous laisse vous positionner ici l’un après l’autre ».

Il leur indiqua un emplacement devant un escargophone de couleur orange :

- « Qui commence ? », demanda-t-il.
- « Honneur aux femmes », répondit Heiishiro.
- « Humpf ! », grogna Anor.

Une fois en place, le gastéropode la scruta de la tête aux pieds. Puis, il clignota deux fois pour indiquer que tout était ok. L’opération se répéta avec l’épéiste et le même résultat se produisit :

- « Très bien, vous pouvez y aller », dit le garde.

Quelques instants après avoir passé le poste de garde, alors qu’ils arpentaient la première cour intérieure du Joutengai, Anor dit :

- « Je ne me ferai jamais à ce nouveau système de sécurité. J’ai toujours l’impression d’être complètement déshabillée ».
- « C’est vrai que c’est assez bizarre d’être scruté de haut en bas comme ça. Je crois qu’il analyse notre âme ou un truc comme ça, pour savoir si nous sommes bien qui nous prétendons être ».
- « C’est bien de ça dont je parle, je n’apprécie pas spécialement d’avoir mon âme scrutée à chaque fois que je viens ici. Et puis, je trouve toute cette sécurité excessive. Qui oserait attenter à la vie de Sun Jen Chen ? Il s’est bien arrangé pour que tout le monde sache qu’il avait passé un contrat avec de nombreux assassins dont la clause principale est que la tête de son meurtrier sera automatiquement mise à prix pour cent millions de berries ».
- « Tu sais, les gens ont tendance à appliquer aux autres leur propre mode de pensée. Penses-tu que ce genre de contrat l’empêcherait, lui, d’attenter à la vie d’un de ses concurrents ? ».
- « …je suppose que non ».
- « Tu sais donc maintenant pourquoi il y a toute cette sécurité autour de lui ».

Sur ces mots, ils arrivèrent au second mur d’enceinte. Là, ils devaient juste laissés leurs armes respectives dans l’armurerie. Une fois ceci fait ils accédèrent à la seconde cour intérieure. Sur leur chemin, ils croisèrent, sur un des bancs, un homme assis nonchalamment qui se grattait le dos avec une magonote.
Il avait les cheveux argentés qu’il portait courts, comme sa barbe. Ceux-ci étaient en bataille mais maintenus par un bandeau violet sur lequel pouvait se lire en kanji, Shurado. Ses yeux étaient gris et ornés de patte-d’oie. Qui y plongeait pouvait voir que cet homme avait beaucoup souffert durant sa vie, ce qui contrastait avec la mine réjouie qu’il arborait en permanence. Il portait aussi des boucles d’oreilles en or blanc, avec des diamants noirs. Autour du cou, il avait un gorgerin noir, ce dernier était assorti à ses deux bras d’armure qui se terminaient par deux gants en cuir violets. Son torse musculeux était recouvert par un sarashi. Aux jambes, il portait un hakama violet, enfoncé dans des sunaete noirs et blancs, qui étaient tenu au niveau de la taille par une ceinture de tissu blanche :

- « Oh mais c’est ce bon vieux Jubei ! », s’exclama l’homme en voyant arriver Heiishiro. « Cela fait combien de temps que nous ne nous sommes pas vu ? ».
- « Cela doit faire quelques mois maintenant mon cher Bunta… », répondit Jubei pensif.
- « Oui au moins ça. Comment te portes-tu mon ami ? ».
- « Je vais bien et toi ? Tu nous attendais ? ».
- « Idem de mon côté. Non, je suis sorti pour fumer », dit-il en désignant le kiseru posé sur le banc à côté de lui.

Il prit la pipe, et la rangea dans une de ses poches :

- « Puis je suis resté à contempler le ciel. Il est parfaitement clair aujourd’hui », rajouta-t-il en levant la tête.
- « Je me suis fait la même réflexion ce matin », dit Jubei en l’imitant.

Les deux hommes restèrent, plusieurs secondes, à regarder la voute céleste, sans dire un mot :

- « Bon ! Moi, je rentre, j’ai autre chose à faire que de contempler le ciel ! », finit par dire Anor qui n’avait pas apprécié d’être ignorée.
- « Pourquoi s’énerve-t-elle comme ça ? », demanda Daito.
- « Qu’est-ce que j’en sais ?! Je n’ai jamais rien compris à cette femme…mais elle a raison nous devrions rentrer, maitre Chi Long n’apprécierai pas qu’on le fasse attendre ».

Sur ces mots ils rentrèrent dans le Joutengai.
Le bureau de Sun Jen Chen se trouvait au dernier étage de la tour. Ils attendirent que le monte-charge qui, de toute évidence, était en train d’emmener Anor au sommet, redescende, en se racontant leurs dernières missions.
Une quinzaine de minutes plus tard, ils entrèrent dans l’antichambre du bureau de leur chef. Ils virent qu’un autre homme se trouvait déjà sur les lieux.

C’était un nouveau membre de la garde rapprochée. Il était rentré au service de leur chef il y avait cinq mois de cela, il se nommait, Tesshu.

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18 septembre 2018 à 18:01:42

Chapitre soixante-quatre: Sun Jen Chen

Il salua les nouveaux arrivants d’un mouvement de tête. Ils lui rendirent son salut et le rejoignirent :

- « Qu’est-ce que tu attends ? », demanda Bunta.
- « J’attends que l’entretien « privé » entre maitre Chi Long et Anor se termine… », confia-t-il de sa voix rieuse.
- « Elle est là-dedans ? », interrogea Jubei en pointant le bureau de Sun Jen Chen du pouce.
- « Oui. Cela fait quelques minutes déjà… ».

Juste au moment où il terminait sa phrase les doubles portes battantes, en chêne, du bureau de leur maitre s’ouvrirent :

- « Bien, je vois que vous êtes tous là. Entrez ! », ordonna l’homme qui avait ouvert les portes.

Cet homme était Jaeger Keon, le chef de la garde rapprochée de maitre Chi Long et de la garde insulaire. Il avait le visage sévère quand il ne souriait pas mais enfantin quand il le faisait. Il avait les yeux bridés et la peau jaune. Ses cheveux étaient lissés en arrière. Ils étaient blancs au-dessus du crane mais noir sur les côtés. Il portait une veste en cuir blanche. Au niveau de chaque manche on pouvait voir deux bandes rouges. Ces dernières indiquaient son importance dans l’organisation de Sun Jen Chen. Il portait aussi un pantalon en cuir blanc et des bottes marrons. À ses mains il avait des gants rouges, ceux-ci lui valaient son surnom de Red Gloves :

- « Je vois que tu t’es remis de ton « entretien » avec Seishin », dit Jubei sans malice.
- « Oui, ça va mieux…mais j’aurais ma revanche ! Les jours de ton ami sont comptés ! », affirma Keon en donnant son dos à son interlocuteur.
- « … ».
- « Il parle de Yamato Seishin ? Ton ancien capitaine ? Que s’est-il passé entre eux ? », demanda Daito surpris.
- « Je t’expliquerais plus tard… », éluda Heiishiro.

Les trois hommes le suivirent dans le très spacieux bureau du « propriétaire » de l’ile de Kino. Ce dernier était assis derrière son bureau en acajou. De l’autre côté de son bureau, se tenait droite comme un i, Anor. Les quatre hommes se placèrent à ses côtés. Jubei jeta un coup d’œil vers elle. Il vit que sa joue gauche était rouge, qu’elle regardait droit devant elle et qu’elle serrait les dents pour ne pas pleurer. Puis, il tourna la tête et fit comme s’il n’avait rien vu :

- « Pourquoi sommes-nous là ? », demanda-t-il.
- « Si je vous ai tous fais venir aujourd’hui c’est parce que dans une heure nous partons pour l’ile d’Ahrar », répondit calmement Sun Jen Chen.
- « ??!!! ».
- « Comme ça ?! Sans préavis ? », interrogea Bunta.
- « Depuis quand ai-je besoin de vous envoyer une invitation pour que vous m’obéissiez ? ».
- « … ».
- « Peut-on au moins savoir quel le but de cette visite sur l’ile d’Ahrar ? », continua Jubei.
- « J’ai été invité par Teddy Renso. Il m’invite à une vente aux enchères qui aura comme prix, quelque chose « d’inédit et de fabuleux ». Connaissant son sérieux, je ne doute pas que la chose en question vaut le coup. En temps normal, j’y serais allé uniquement avec Jaeger mais il s’avère que je ne suis pas le seul à avoir été invité… ».
- « Qui d’autre ? », l’interrompit Daito.
- « J’aillais y venir…un des autres invités est Azzaro Rokoçoko ».
- « … ».
- « J’ai toute en confiance en Renso mais je me méfie de cette vermine de Rokoçoko ! Il en profitera surement pour attenter à ma vie…donc à dans une heure au port de Leystrit ».
- « C’est tout ?! Nous n’avons pas d’autres information ? », insista Bunta.
- « Le reste des informations vous seront présentées sur le bateau », intervint Jaeger.
- « Pourtant selon les conventions d’Ahrar, il ne peut pas attenter à votre vie, maitre », dit Jubei.
- « Depuis quand cet homme se souci-t-il des conventions ? », demanda maitre Chi Long sur un ton qui ne tolérait aucune réplique. « Donc, je répète, rendez-vous dans une heure. Évidemment aucun retard ne sera toléré sous aucun prétexte que ce soit », renchérit Sun Jen Chen en regardant intensément Anor. « Allez hors de ma vue ! ».

Quelques instants après le départ de ses hommes, Sun Jen Chen se dirigea vers la chambre accolée à son bureau et se plaça devant un miroir triptyque. Il avait un visage dur. Des sourcils épais ainsi qu’une barbe qui lui arrivait au milieu de la poitrine. Son crane était complètement rasé. Il portait un da gua fu noir sur lequel était dessiné un dragon rouge. Il occupait, habituellement, ses mains avec un chapelet pourpre :

- « Tu penses que ça ira, Sun ? ».
- « Quoi donc ? ».
- « D’aller sur Ahrar avec toute notre garde rapprochée ? Je veux dire que le message envoyé risque d’être mal interprété ».
- « Je me moque bien de comment Renso interprète leur présence. Il semble se moquer du message que la présence de Rokoçoko nous envoie ».
- « Se moquer ? Non, je pense plutôt que cela l’amuse… ».
- « Tu penses qu’il se joue de nous, Chen ? ».
- « Cela ne fait aucun doute selon moi, Jen… ».
- « Mais pourquoi ? ».
- « Tout simplement parce que le chaos est ce qui amuse cet homme. Bien qu’il n’ait, à priori, aucune ambition de conquête. Voir monter et chuter les puissants est son divertissement préféré… ».
- « Donc son objectif est de créer un conflit avec Azzaro ? ».
- « Oui, sans aucun doute… ».
- « Si c’est le cas se serait parfait ! ».
- « Co-comment ça ? ».
- « Nous n’aurons surement plus l’opportunité d’être aussi prêt de cette petite vermine. Donc se sera une opportunité unique de s’en débarrasser ! ».
- « Ne sois pas si sûr de toi. Rokoçcoko est loin d’être un idiot, il aura surement la même chose en tête… ».
- « Je sais !! ».
- « Je pense que nous devrions emmener plus d’homme dans ce cas, non ? ».
- « Je veux envoyer un message de force pas un message de faiblesse ! »
- « Effectivement, plus d’hommes serait interprété comme de la lâcheté… ».
- « Bon puisque nous sommes d’accord, allons-y ! ».

Une heure plus tard, maitre Chi Long mis le pied sur le pont du Hailonwang, son navire.

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25 septembre 2018 à 18:13:25

Chapitre soixante-cinq: En direction d’Ahrar

Le Hailonwang était un bateau à vapeur. Pour être tout à fait exact c’était un voilier transformé en bateau à vapeur. Sun Jen Chen détestant être en retard, il avait fait modifier son voilier pour ne pas être dépendant des caprices du vent. De fait, deux énormes roues à aubes étaient disposées de part et d’autre du navire. Ce dernier était essentiellement fait en cassine orientalis et en peuplier. Sa proue était un dragon de rubis qui avait la gueule ouverte, grâce à un mécanisme placé sur le côté, le dragon pouvait cracher du feu.
Une fois que maitre Chi Long fut sur le pont, les matelots s’activèrent et cinq minutes plus tard, ils quittèrent le port.

Dans la grande salle de réunion que possédait cette immense navire, Jaeger Keon expliquait à ses subordonnés les détails de leur prochaine mission :

- « Je sens que nous avons pris la mer, ce qui signifie que le chef est arrivé. Bien, je vais vous briefer ».
- « Est-ce vraiment nécessaire ? » demanda Bunta.
- « Un homme averti en vaut deux, Bunta. De plus, je ne crois pas que tous ici présents connaissent Azzaro Rokoçoko et ce à quoi on peut s’attendre avec lui », répondit Keon en regardant Anor.
- « Effectivement, je n’ai entendu que des rumeurs sur Rokoçoko », confirma Anor.
- « Je vous laisse ouvrir l’enveloppe qui se trouve devant chacun d’entre vous. La première photo est Azzaro Rokoçoko, c’est le propriétaire de la plupart des casinos et des salles de jeux du nouveau monde, légales et illégales. Son QG se trouve sur Midas-Tyché, l’ile casino. Il est l’un des plus vieux rivaux de notre chef. Selon les informations que nous a fournies Tesshu, Rokoçoko avait fait un pacte avec « Le Tsar » peu de temps avant la chute de celui-ci. Ce pacte assurait un partenariat d’égal à égal entre les deux organisations et l’appropriation des biens de la partie qui se ferait arrêter/tuer/autre…Donc maintenant, il a le contrôle de la plupart des territoires contrôlés anciennement par les Starr Pirates. Nous avons, malgré tout, réussi à endiguer son avancée… ».
- « Comment vous avez réussi ça ? », interrogea Jubei.
- « Toujours grâce aux informations de Tesshu. Je peux continuer ou tu comptes m’interrompre tout le temps ? ».
- « … ».
- « Bien. Comme vous l’aurez compris cet homme n’est pas à prendre à la légère. Mais ça c’est l’aspect politico-économique qui est géré directement par le boss et qui ne nous concerne que peu. Toutefois, je voulais que vous ayez une vue d’ensemble sur le personnage. Ce qui nous concerne c’est sa garde rapprochée. Qui elle aussi est composée de cinq membres… ».
- « Cinq membres ?! », intervint Bunta. « Aux dernières nouvelles ils n’étaient que quatre ! ».
- « Tu as raison mais peu de temps après que nous ayons recruté Tesshu, il a lui aussi recruté quelqu’un ».
- « Qui ça ? ».
- « J’y viens…mais faisons les choses dans l’ordre. La deuxième photo est Ryo Ryouga dit « Byakko », c’est le chef des gardes. Il est avec Azzaro depuis que ce dernier a ouvert son premier casino. C’est un homme extrêmement puissant et rusé. Si je ne me trompe pas, Bunta, tu as eu l’opportunité de l’affronter à plusieurs reprises, peux-tu nous en dire plus sur lui ? ».
- « Oui. Je confirme que ce n’est pas un petit joueur. Aucun de nos affrontements n’a été conclusif, parce que nous avons toujours été interrompu, mais ils furent, à chaque fois, très intenses. Il se bat avec un katana et il est extrêmement doué avec. Peut-être même plus que toi Jubei ».
- « Vraiment ?! », réagit Jubei. « J’aimerais bien l’affronter du coup… », rajouta-t-il pensif.
- « N’y compte pas. Byakko est à moi ! J’ai aussi entendu dire qu’il avait tenu tête à l’amiral Smoker et détruit une base de la marine se faisant ! », rajouta Daito.
- « Bien, je pense que vous avez compris qu’il n’était pas l’homme de confiance de Rokoçoko pour rien. Passons à la suite. Sur la photo suivante vous avez Oren Shirayuki. C’est une ancienne pirate qui avait une prime de quatre-cent soixante-quinze millions de berries. Elle se bat avec une faucille à poids. Elle est aussi connue pour être une chimiste de talent et elle a, semble-t-il, un amour tout particulier pour la confection de poison en tout genre. La rumeur dit que c’est elle qui aurait inventer le Drifter ».
- « J’ai aussi entendu dire qu’elle avait récemment mis sur le marché un poison encore plus virulent, le Panzer », rajouta Tesshu.
- « Sur la photo qui suit vous pouvez voir Vihaïo Baz ».
- « Baz travaille pour lui ?! », se surprit à dire, à haute voix, Anor.
- « Tu le connais ? », demanda Jubei.
- « Oui…non…en fait, c’est juste une légende chez les amateurs d’armes à feu. Il est capable de réussir des tirs impossibles comme par exemple amputer trois mouches de leurs ailes sans les tuer, en se trouvant lui-même à dix kilomètres de là ! ».
- « Il est vrai qu’il a une grosse réputation mais je doute que tout ce qui se raconte sur lui soit vrai », dit Jaeger. « Quoiqu’il en soit on n’est jamais assez prudent donc gardez le à l’œil. Sur la photo d’après vous pouvez voir Santana Navajero. C’est le gros bras du groupe. Il est chargé de tous les sales boulots. Apparemment, se serait un combattant d’exception mais comme tous ses adversaires et tous les témoins de ses combats sont morts, il est difficile de savoir exactement ce qui est vrai et ce qui est faux ».
- « D’après ce que je sais de sources sures, il maitrise une technique de combat basée sur la pressions des points vitaux. Il est capable d’incapaciter ses adversaires en deux coups », révéla Tesshu.
- « Comment tu sais ça ? », demanda Keon surprit.
- « Par le réseau d’informations du clan Nashen. Clan dont je faisais parti… ».

  • Il a fait partie du clan Nashen ?! pensa Jubei. Comment en est-il venu à être pirate ? *

- « Si cette information vient du clan Nashen, je suppose que peut lui faire confiance », concéda Red Gloves.
- « En tout cas, il est bien entouré », remarqua Jubei.
- « Oui mais, mis à part pour Ryouga, j’ai surtout l’impression que tout ça c’est de la poudre aux yeux », dit Bunta sceptique.
- « Ou c’est peut-être ce que l’on veut nous faire croire… », dit Anor.
- « Comment ça ? ».
- « Faire courir ce genre de bruit sur les hommes qui font partie de sa garde rapprochée permet à Rokoçoko soit de créer la peur chez ses adversaires, car tous ses hommes ont des histoires à faire peur. Soit de créer du scepticisme. Scepticisme qui mènera à de la sous-estimation. L’idée est dans tous les cas de déstabiliser. C’est très intelligent… ».
- « Tout à fait, Anor. Très bonne analyse et c’est bien pour ça que je vous ai dit que Ryouga était un homme rusé. Nous savons que c’est lui qui a laissé fuité et qui alimente certaines de ses rumeurs ».
- « Hum », fit Bunta circonspect.
- « Et qui est la dernière recrue ? », interrogea Jubei en montrant sa photo à son chef.
- « On ne sait pas », répondit simplement Keon.
- « Qu’est-ce que tu veux dire par là ? ».
- « Tout ce que nous savons c’est qu’il s’appelle Yojimbo et qu’il a été recruté par Rokoçoko, il y a trois mois de cela. En dehors de ses infirmations, cet homme est un fantôme ».
- « Ils n’ont fait courir aucune rumeur à son sujet ? », demanda Anor.
- « Étonnement, non. Et pour tout dire, je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose… ».

Juste à ce moment-là, des détonations se firent entendre et quelque chose de gros percuta le navire. Puis un matelot rentra dans la salle de réunion :

- « Chef !! Nous sommes attaqués par des pirates !! ».

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09 octobre 2018 à 18:36:44

Chapitre soixante-six: Démonstration de force

- « Alors tout est en place ?! ».
- « Oui capitaine Crabz !! ».
- « Bien, personne ne peut échapper à la tactique de la pince ! Crabzcracracrabz ! Passe-moi cet escargophone, matelot ! ».
- « Voilà, capitaine ! ».
- « Vous m’écoutez ? », dit le capitaine Toupiti Crabz.
- « Oui capitaine ! », répondirent en cœur trois voix.
- « Parfait, vous continuez à avancer vers eux tout en maintenant votre cadence de tir. Et une fois que vous êtes assez près vous les abordez !! ».
- « Oui capitaine !! ».

Sur cette confirmation, il raccrocha.
Le capitaine Toupiti Crabz était un pirate de petite envergure mais avec une ambition aussi débordante qu’il était court sur pattes. Il avait une prime de deux cent millions de berries et avait quatre navires sous ses ordres. Son navire principal, le Birgus, qui était aussi gros qu’un navire de la marine, même s’il était petit en comparaison avec le Hailonwang, était sa fierté. Toutefois, il n’aurait pas hésité à le jeter au rebus s’il pouvait avoir, dans sa flotte, le navire qui se trouvait en face de lui. C’est d’ailleurs ce qui avait motivé son attaque. Il était impossible qu’un navire de cette taille reste entre les mains de simples marchands. Ce navire était fait pour un pirate de sa stature et il comptait bien se l’approprier après l’avoir vidé de ses richesses, bien sûr.

*Avec un navire de cette taille, les autres pirates hésiteront à m’attaquer et ils seront obligés de s’agenouiller devant ma puissance militaire ! Je régnerais en maitre sur les mers ! Même la marine n’osera pas s’opposer à moi !! Crabzcracracrabz !!!*

***

Une fois qu’il mit le pied sur le pont, il fut interpellé :
- « Que fait-on chef ? », demanda le capitaine du Hailonwang à Jaeger.
- « Qui nous attaque ? », demanda le chef de la garde rapprochée de Sun Jen Chen.
- « Je ne sais pas…je n’ai pas reconnu le Jolly Roger. Je suis désolé…Tous ce que je sais, c’est que quatre navires nous prennent en étau. Chacun d’eux se trouve respectivement au Nord, Sud, Est et Ouest, de notre position ».
- « Vous n’avez pas à vous excuser capitaine, si vous n’avez pas reconnu leur Jolly Roger c’est que ce ne sont pas des pirates d’une quelconque importance. Laissez nous nous en charger, contentez-vous d’avancer ».
- « Oui chef ! ».

Suite à cet échange, le capitaine se tourna vers ses hommes et leurs donna les ordres idoines. De son coté, Keon dit à ses subordonnés :

- « Bien. Jubei, Bunta, Anor et moi allons-nous mettre aux quatre points cardinaux et ainsi faire face à nos assaillants. L’objectif est de détruire le navire que vous avez en face de vous, tout en arrêtant leurs boulets de canons le cas échéant. Tesshu, quant à toi, tu iras voir si le boss va bien et tu resteras avec lui. Compris ? ».
- « Compris ! » répondirent-ils d’une seule voix.

Peu de temps après, chacun se trouvait à sa place.
Tesshu frappa sur la porte de la cabine de Sun Jen Chen :

- « Qu’il y-a-t-il ? », demanda une voix familière.
- « C’est Tesshu maitre, est-ce que je peux rentrer ? ».
- « Oui… ».

Il entra et trouva son maitre assit derrière son bureau avec un nécessaire à thé posé devant lui. De toute évidence, il l’avait interrompu durant un gong fu cha :

- « Que se passe-t-il ? ».
- « Nous sommes attaqués par des pirates et Jaeger m’a demandé de venir voir comment vous alliez ».
- « Comme tu peux le voir, je vais très bien. Mais comme tu es là, assied toi et viens boire le thé avec moi ».
- « O-oui ! ».

Anor faisait face au navire qui se trouvait à l’est.

*Je vois le genre…sur ce genre de navire, la poudre est toujours située au même endroit. Si je tire ici et à ce moment précis…une seule balle devrait suffire ! *

Elle dégaina Sunder, s’agenouilla et visa.

*Un peu plus sur la droite à cause de la force du vent…voilà, parfait ! *

Finalement elle tira. La balle fila, toucha une vague, rebondit, sa trajectoire fit un angle droit et ensuite elle pénétra dans la réserve de poudre du navire ennemi en passant par une écoutille. Tout de suite après, une première explosion se fit entendre, puis une autre et encore une autre, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’autre qu’un morceau de bois en feu dérivant tristement à la surface de la mer.

*C’est beau ! se délecta-t-elle. Bien joué Sunder, je suis fière de toi !! *

Bunta, lui, se trouvait en face du navire qui venait du Sud :

- « Alors comme ça on se sent pousser des couilles et on pense qu’on peut attaquer le navire de Sun Jen Chen ? Être ambitieux c’est bien, connaitre ses limites c’est mieux ! Malheureusement vous allez apprendre cela à la dur ».

Il saisit sa lance nommée Kototsuki. C’était une lance d’apparence simple mais elle avait été façonnée à partir de croc et d’os de dragon noir, ce qui la rendait extrêmement résistante et puissante. Entre la lame et le manche, on pouvait voir un ruban rouge sur lequel était inscrit Hittokiri. Il contracta les muscles de son bras droit et lança :

- « Bakuhatsu »

L’attaque d’estoc qu’il fit était si puissante que le souffle provoquer par celle-ci coupa en deux le navire en face de lui.

Face au navire venant de l’Ouest, se tenait Jaeger Keon. Quand il estima que le navire était assez proche, il tapa violemment ses deux poings l’un contre l’autre :

- « Sound’s fury : Clap »

Quelques instants plus tard, les matelots ennemis se mirent à saigner des oreilles et du nez avant de s’écrouler. Puis le bateau se mit à se désagréger.

***

- « Ca-capitaine, tous…tous nos navires ont été détruits… », dit la vigie.
- « QUOI ?! Comment est-ce possible ? », répondit Crabz estomaqué.
- « Je-je ne sais pas… ».

Une détonation se fit entendre et la vigie tomba sur le sol, un trou au niveau du cœur :

- « Je n’ai que faire de gens qui « ne savent pas ». Qu’on me donne la longue vue !! ».

On l’a lui donna. Il constata que les trois autres navires de sa flotte avaient effectivement été détruit. Il regarda, ensuite, vers le Hailonwang. Sur le pont de celui-ci se tenait face à eux un homme avec un cache œil. Il dégaina lentement son katana. Ce dernier interpella Crabz car la lame était verte comme le jade. L’homme sauta sur place, attrapa la poignée de son épée à deux mains puis fit un mouvement brusque en leur direction. Crabz avait pu lire le mot « Susano’o » sur les lèvres de son opposant. Quelques secondes plus tard, alors que le ciel était parfaitement clair, une tornade sortie de nulle part. Elle était composée de vent et d’électricité, sa puissance mis en pièce le navire amiral de Crabz en quelques minutes.

- « JE ME VENGERAIS !!! », cria-t-il en coulant par le fond.

Mais ce fut la dernière fois que l’on entendit parler du capitaine Toupiti Crabz.

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09 octobre 2018 à 18:40:09

Chapitre soixante-sept: Jaeger Keon

Une fois les navires ennemis détruits, Jaeger se dirigea, avec ses hommes, vers la cabine de Sun Jen Chen. Quand ils entrèrent dans celle-ci, ils trouvèrent ce dernier en pleine discussion avec Tesshu :

- « Alors ? », demanda maitre Chi Long.
- « La menace a été éliminé », répondit Jaeger. « Comment allez-vous maitre ? ».
- « Comme tu peux le voir, je vais très bien. J’ai enfin rencontré quelqu’un qui sait apprécier la cérémonie du thé comme moi, ça me change ».
- « Bien, je ne pense pas que nous serons de nouveau attaqués durant les trois prochains jours de voyage mais si jamais vous vous rendez sur le pont, tenez-moi au courant si ce n’est pas moi qui suis auprès de vous à ce moment-là ».
- « J’y veillerais… ».
- « Concernant la garde de votre cabine, nous la garderons à tour de rôle, pendant quatorze heures. Tesshu étant déjà présent il continuera son tour de garde. Le reste des tours de garde se répartira ainsi : Jubei, Anor, Bunta, et enfin moi. Cela vous convient-il maitre ? ».
- « Je te fais pleinement confiance Jaeger, je sais que tu géreras au mieux ».
- « Sur ce, veuillez nous excuser ! ».

Après cet échange, ils quittèrent la cabine de Sun Jen Chen :

- « Que fait-on entre les tours de garde ? », demanda Bunta.
- « Vous avez quartier libre, toutefois veillez à toujours rester sur le qui-vive on ne sait jamais ce qui pourrait se produire ! ».
- « Ok, bon ben si vous me cherchez je suis dans ma cabine », répondit le lancier en s’en allant.
- « Moi, je vais aller sur pont », dit Anor.
- « Je vais aller avec toi », ajouta Jubei.
- « Pou-pourquoi ? », interrogea la jeune femme en rougissant.
- « …je veux juste pouvoir profiter de la brise marine, c’est tout… ».
- « O-ok mais tu me laisses tranquille ! », dit-elle en donnant son dos à l’épéiste.
- « Tu crois qu’un jour, je saurais pourquoi je l’énerve tant ? ». demanda Heiishiro d’un ton dubitatif.
- « Qui sait… ».

*C’est pourtant tellement évident…*

- « Tu vas faire quoi, toi ? ».
- « Je vais aller en cuisine, me faire un sandwich », dit simplement Keon.
- « Tu pourras m’en faire un ? Tout le monde sait que tu fais les meilleurs sandwichs du monde ! », s’exclama Jubei des étoiles dans son œil unique.
- « Oui, si tu veux ».
- « Dans combien de temps se sera prêt ? ».
- « Vu ce que je veux faire, on va dire…une petite demi-heure ! ».
- « Ok, à dans trente minutes !! ».

Sur ces mots, les deux hommes se quittèrent.
Jaeger se dirigea, comme convenu, vers les cuisines du navire. Il adorait cuisiner pour lui ou pour les autres. Il avait un certain talent pour la cuisine. Talent qui lui venait du frère de son père. Ayant perdu ses parents, durant son jeune âge, dans un incendie, Jaeger avait été élevé par son oncle.
Folgan, son oncle, était le meilleur cuisinier de Kino. Ce qui n’était pas rien puisque l’ile était réputée pour être une ile de gourmet. Et elle l’était. Tous les restaurants qui s’y trouvaient n’avaient pas moins de cinq étoiles au guide Zeff. Le guide était un livre qui répertoriait et notait les meilleurs restaurant du monde. Il avait été mis en place par Sanji Vinsmoke. De fait, Keon apprit la cuisine du meilleur des meilleurs :

« - « Woaw !! Si tu continues comme ça un jour tu seras un meilleur cuisinier que moi !! », lui disait son oncle, avec un grand sourire, après avoir gouté une de ses nouvelles recettes.

Porter par ces encouragements, le jeune Keon consacra tout son temps et son énergie à la cuisine. Un tiers de son temps, il le passait à lire des livres de cuisine, un autre à tester les différentes recettes qui l’intéressaient et le dernier tiers à sortir dans la nature pour gouter différent aliment. Il voulait ainsi améliorer la sensibilité de son palet, outil essentiel à tout bon chef.
C’est justement lors d’une de ses sorties en nature que son destin changea. Il trouva une pêche qui avait des motifs en vrille sur sa peau. D’abord circonspect par ce type de pêche qu’il n’avait jamais vu, il se décida à la gouter espérant être le premier à avoir découvert une nouvelle espèce de climactérique. Malheureusement pour lui, le fruit avait un gout écœurant. Dégouté, il rentra chez son oncle. Comme à son habitude, il rentra en passant par la fenêtre de sa chambre qui se trouvait au premier étage de l’habitation. C’était une manie chez lui. Une fois arrivé, il fonça dans la salle de bain pour se rincer la bouche. Là, il entendit la voix de son oncle dans son dos :

- « …bien sûr que c’est un excellent cuisinier…mais c’est exactement ça le problème. Il est excellent ! ».

Jaeger sursauta, surprit de n’avoir pas entendu Folgan monter les escaliers. Mais quand il se retourna, il n’y avait personne derrière lui. Pourtant la conversation continua :

- « Alors c’est quoi le problème ? », demanda une deuxième voix.
- « Le problème c’est moi… ».

Jaeger ne comprenait pas. Comment pouvait-il entendre distinctement la voix de son oncle et ce qu’il reconnut comme la voix de son second, alors que ces derniers n’étaient pas dans la même pièce que lui. C’est là qu’il comprit que ce qu’il venait de manger n’était pas une pêche ordinaire mais un fruit du démon. Et pas n’importe quel fruit mais le Sound sound no mi. Il savait que c’était ce fruit car la diseuse bonne aventure de l’ile, qui avait ce pouvoir était décédée récemment :

- « Comment ça c’est toi ? ».
- « Je…mon ego ne supporte pas de voir un chef plus talentueux que moi. J’essaie de me contenir mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir trahi par lui. Son talent est tellement naturel et insolent que j’ai l’impression de n’être qu’un amateur à côté de lui. J’essaie malgré tout de l’encourager, je souhaite être un bon parent mais… ».
- « Mais ? ».
- « Mais une partie de moi souhaite le foutre la porte immédiatement et ne plus jamais entendre parler de lui !! ».

La dernière phrase claqua comme un coup de fouet dans l’esprit de Jaeger. Même sans le Sound sound no mi n’importe qui, qui aurait été non loin de lui, aurait entendu le son d’un cœur qui se brise. Il éclata en sanglots mais mis ses mains devant sa bouche pour ne faire aucun son.

Ce même jour, il se promit deux choses :

1/ Il ne dirait jamais l’étendue de ses nouveaux pouvoirs à qui que ce soit. Il ne voulait pas que les gens se méfient de lui comme ils se méfiaient de la diseuse de bonne aventure et il ne voulait surtout pas que son oncle sache qu’il avait peut-être entendu cette conversation.
2/ Il arrêterait la cuisine. Du moins, il ne poursuivrait plus le rêve de devenir un cuisinier professionnel. Il ne voulait plus causer de peine à l’homme qui l’avait recueilli et élevé.

*Mais comment tout arrêter d’un coup sans qu’il ne se doute de rien ? *

La réponse vint quelques jours plus tard. Le jour de ses quinze ans, son meilleur ami se fit tuer par des pirates. Jaeger se servi de ce prétexte pour dire à son oncle qu’il souhaitait rentrer dans la garde insulaire pour protéger l’ile et que ce drame ne se reproduise plus. Son oncle essaya de l’en dissuader, lui disant que son avenir était dans la cuisine et qu’il deviendrait certainement le chef le plus fameux du monde. Mais grâce à son fruit, Keon pu déceler toute l’insincérité de Folgan dans son discours. Des petites inflexions de voix, les battements de son cœur…les signes ne trompaient pas, il était heureux.

Il rentra donc dans la garde insulaire. Simple trouffion au départ, son sérieux, sa rigueur, sa facilité à résoudre les différentes affaires qui se présentaient à lui, ainsi que son talent martial, lui permirent de vite gravir les échelons. C’est d’ailleurs durant cette période de sa vie, qu’il gagna son épithète de Red Gloves. Il finit par se faire repérer par Sun Jen Chen, lui-même, et il l’intégra à la garde du Joutengai. Là, il continua à gagner des points auprès de maitre Chi Long notamment parce qu’en plus de son efficacité dans son travail, Jaeger lui faisait profiter de ses talents de cuisinier.

Puis un jour, Keon eut l’idée de créer une garde rapprochée, séduit par cette proposition, maitre Chi Long lui donna la responsabilité de la constituer et de la diriger. Red Gloves s’exécuta. Toutes ses années, il avait réussi à cacher la vraie nature de son fruit. Ce qui lui avait permis de sauver la vie de son maitre à de nombreuses reprises mais aussi de découvrir son secret. Et c’est aussi comme ça qu’il connaissait les vrais sentiments d’Anor pour Jubei :

- « Alors c’est prêt ? », dit une voix enjouée derrière lui.
- « Oui, voilà ton sandwich », répondit-il en tendant une assiette à l’épéiste.
- « C’est un sandwich à quoi ? ».
- « C’est un sandwich poulet/pesto façon Kino ».
- « Génial ! Je sens que je vais me régaler, merci ! ».
- « De rien ».
- « Je… ».

Mais Jubei n’eut pas le temps de finir sa phrase que Jaeger était déjà sorti de la cuisine. Il se dirigeait vers sa chambre. Une fois arrivé à celle-ci, il croqua dans son sandwich, s’allongea sur son lit et s’endormit en écoutant les bruits du bateau.

***

Trois jours plus tard, ils arrivèrent sur l’ile d’Ahrar au petit matin.
Ils accostèrent au port de Carbon. Là, un convoi de diligences préparé par Teddy Renso, les attendait. Quelques instants après être monté dans les véhicules, ils partirent en direction de Jez, la capitale de l’ile aux merveilles.

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16 octobre 2018 à 20:00:33

Chapitre soixante-huit: Ahrar

Ahrar était une des iles les plus grandes du nouveau monde. Elle était composée de plusieurs grandes villes et de nombreuses villes portuaires. Elle était gouvernée par la famille royale Refn. Chacune de ses quatre régions étaient administrées par un comte et chaque ville par un maire. La famille royale était très aimée, voir même vénérée par certains. Alors que les comtes et maires étaient souvent voués aux gémonies. Bien que la grande majorité des habitants d’Ahrar vivaient dans l’opulence, cela ne les empêchait pas de se plaindre de tout et son contraire.

Une des particularité d’Ahrar venait de son climat. Chaque région avait son climat propre. En fait, Ahrar était l’amalgame de cinq iles. Une ile au climat continentale qui se trouvait au centre et dont la ville principale était Jez, la capitale. Une ile au climat désertique dont la ville principale était Sicario. Une ile au climat océanique dont la ville principale était Tsubamé. Une ile au climat méditerranéen dont la ville principale était Kale. Et une ile au climat polaire dont l’ile principale était Ko’un. La légende disait que les cinq iles avaient été réuni ensemble par Oars le haleur de terre mais jamais cela n’avait été confirmé ou infirmé. Une autre des particularités de l’ile était qu’elle avait en son sein cinq des sept merveilles du monde. De par leur localisation dans des régions aux climats cléments, les villes les plus habités était Tsubamé, Kale et Jez. Teddy Renso possédait une résidence dans chaque région même s’il passait le plus clair de son temps à celle de Jez.

Il y avait trois diligences en tout. Deux réservés aux passagers et une troisième réservée à leurs effets personnels. Sun Jen Chen, Bunta Daito et Jaeger Keon étaient dans la calèche du milieu tandis que Jubei Genshin Heiishiro, Anor la hyène et Tesshu se situaient dans celle de tête :

- « Combien de temps pour arriver à Jez ? » interrogea Bunta.
- « Il faut deux journées en diligence », répondit simplement Jaeger.
- « Deux jours ?! Mais pourquoi on ne prend pas le train ? J’ai vu qu’il y avait une station ferroviaire non loin ».
- « Tout simplement parce qu’actuellement il y a un problème avec la machinerie des trains dans cette partie de l’ile. C’est en tout cas, ce que notre hôte nous a fait savoir. Du coup, plutôt que d’avoir une ligne directe on va devoir faire un détour par la ville de Kale. On dormira là-bas cette nuit puis, le lendemain, nous arriverons en fin d’après-midi à Jez ».
- « L’ennui… », râla Daito.
- « Prenez », dit maitre Chi Long en tendant un livre à Bunta, « cela devrait vous occuper durant le trajet ».

Le lancier accepta le livre avec réticence. Il n’aimait pas lire. En plus, le bouquin portait sur un sujet qui ne l’intéressait pas du tout, la mécanique des fluides. Jaeger rit sous cape.

Dans l’autre diligence, l’ambiance était la détente. Anor, tout en arrivant à être dans la même diligence que lui, s’était habilement arrangée pour ne pas être assise à côté ou en face de Jubei, et cela la ravissait. Par conséquent quand Jubei proposa de jouer aux cartes pour tuer le temps, elle accepta avec plaisir. Ils avaient trouvé un jeu de carte sous un des sièges :

- « Tu n’as pas intérêt de tricher ! » prévint Anor.
- « Pourquoi et comment veux-tu que je triche ? » répondit Jubei.
- « Ce n’est pas à toi que je parle, le monde ne tourne pas autour de toi ! » répondit-elle taquine.

  • En même temps, comme tu as toujours un reproche à me faire…*

- « Je parle à Tesshu, je sais que tu peux manipuler ton ombre à ta guise ! ».
- « C’est vrai ?! », demanda surpris Jubei.
- « Tu devrais plus t’intéresser à tes partenaires ! Quel pauvre garde du corps tu fais !! ».

  • Ah ben tiens, je me disais aussi que ça ne durerait pas… *

- « C’est vrai que je peux faire ça », confirma Tesshu. « J’ai mangé le Kaze Kaze no mi ».
- « Je t’ai l’œil !! », le prévint Anor en rigolant.
S’ensuivit une partie endiablée de Baggy le clown.

***

Au même moment, dans le salon principal du Ramayana, la résidence personnelle de Teddy Renso à Jez, un escargophone sonna :

- « Le Ramayana bonjour ! », répondit une voix suave et enjouée.
- « Bonjour Yulia, c’est Daryl ! », dit une voix masculine de l’autre côté du fil.
- « Daryl ?! Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler au travail !! », dit-elle sur un ton irrité bien qu’elle fut ravie d’entendre sa voix.
- « Je ne t’appelle pas pour ça… ».
- « Tu appelles pourquoi alors ? », demanda-t-elle dubitative.
- « Au port, on a ordre de prévenir monsieur Renso quand ses invités arrivent. Donc je préviens ».
- « Et qui sont les invités qui sont arrivés cette fois ? ».
- « C’est Sun Jen Chen et sa troupe ».
- « Okay c’est noté ! ».
- « Bien, je te laisse ».
- « Attends… ».
- « Quoi ? ».
- « On se voit toujours demain soir, hein ? ».
- « Oui, oui ! ».
- « Génial !! Je t’embrasse ! ».
- « Moi aussi, je t’… ».

Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle avait déjà raccroché. Yulia, de son nom complet Yulia Crequi, était une jeune femme de vingt-trois ans qui travaillait comme domestique au Ramayana depuis trois ans. Comme tous les domestiques personnelles de Teddy Renso, c’était une très belle jeune femme. C’était une blonde aux yeux verts. Ces derniers étaient mis en valeur par les taches de rousseur qu’elle avait au niveau des pommettes. Elle faisait un mètre et soixante-quinze centimètres pour soixante-cinq kilos, elle n’avait pas une poitrine très opulente mais cela ne la dérangeait pas car elle s’enorgueillissait plus de la perfection de son derrière.
Comme toutes les domestiques personnelles de Teddy Renso, elle portait une tenue de soubrette bleu et violette dès qu’elle était en service.
Comme toutes les domestiques personnelles de Teddy Renso, elle vivait en permanence dans la résidence à laquelle elle était assignée.
Comme toutes les domestiques de Teddy Renso, elle savait que son temps à son service arriverait à son terme quand elle aurait vingt-cinq ans. Et qu’a vingt-trois ans il était temps qu’elle commence à chercher son prochain employeur.
Toutefois, contrairement à toutes les domestiques personnelles de Teddy Renso, Yulia ne comptait pas rester Ahrar à la fin de son contrat chez son actuel employeur. Elle voulait voir le monde. Elle avait, sur les conseils de sa défunte mère, mis de côté la moitié de sa paie depuis le début. Elle avait donc amassé un petit pactole depuis lors, et ce n’était pas fini, car Renso n’était pas avare avec ses employés.

Aujourd’hui, elle serait au service particulier de Teddy Renso. Cela signifiait qu’elle serait celle qui lui apporterait son petit déjeuner, le réveillerait, l’aiderait pour sa toilette du matin et l’accompagnerait ainsi toute la journée. Contrairement à ses autres collègues qui, elles, s’occuperaient de l’entretien journalier de la résidence. Elle passa donc par la cuisine et récupéra le plateau de son employeur. Celui-ci était composé d’œufs brouillés, d’un jus d’orange fraichement pressé, de deux yaourts au soja et de quatre tranches de pain de mie toastés et tartinés de beurre d’avocat, voilà ce qu’il mangeait tous les matins.

Quelques minutes plus tard elle arriva devant sa chambre. Elle y trouva, comme d’habitude, debout les bras croisés dans le dos, l’impressionnant Tongpo. C’était le garde du corps de son patron. Il restait à ses côtés en permanence. L’homme était immense. Il faisait trois mètres et cinq centimètres de haut et avait les épaules larges. Sa peau était violette. Il portait un masque fait du crane d’une de ses victimes disait-on. Ce dernier était rouge sang mais il y manquait la mâchoire inférieure. Cela mettait en avant celle de Tongpo qui était tellement carrée que Yulia était persuadée que si elle lui faisait la bise, les os du garde du corps lui entailleraient la joue.
Son crane était rasé sauf pour une touffe de cheveux blancs, à l’arrière de sa tête, qu’il avait tressés. Cette tresse tombait sur son torse musculeux. Torse qu’il gardait en permanence nu. Celui-ci était vierge de cicatrice, il était sa fierté. Il portait un pantalon bleu, auquel était accroché à la taille une épée courte. Aux pieds comme aux mains, il avait des bandages blancs.
La légende disait que lors d’un de ses voyages d’exploration, Teddy Renso avait découvert une ile non répertoriée. Là, il avait rencontré une tribu de sauvage. La tribu des Rudra. C’est en ce lieu qu’il rencontra Tongpo, on ne sait pas exactement pourquoi ni comment mais Tongpo devint le gardien de la vie de Teddy Renso. Ce que l’on sait par contre c’est que Tongpo s’était battu pendant sept jours et sept nuits contre un amiral de la marine et qu’aucun des deux hommes n’étaient sortis gagnant de ce combat titanesque. La querelle avait débuté car Tongpo avait estimé que le militaire avait manqué de respect à son maitre et exigeait des excuses. Excuses que l’amiral refusa, bien évidemment, de faire. Voulant tester les capacités de son nouveau garde du corps, Renso n’avait rien fait pour le dissuader de mener cet affrontement. Mais il était intervenu au bout du huitième jour pour séparer les deux belligérants. Le combat avait eu lieu à Ahrar, de fait aucune prime n’avait été mise sur la tête du garde du corps car comme tout le monde le savait, l’ile était une terre de neutralité et ce qui se passe à Ahrar reste à Ahrar. L’affaire avait été passé sous silence pour ne pas ternir la réputation de l’amiral mais s’était malgré tout ébruitée dans l’ile et le monde. Dur de cacher, les dégâts causés par un combat titanesque de sept jours.
Ce sont ces nombreuses raisons qui faisaient que Yulia avait peur de cet homme :

- « J’ai-j’apporte le petit déjeuner de monsieur Renso… ».

Tongpo ne répondit pas et se contenta d’ouvrir la porte. C’était un homme de peu de mots. La domestique rentra dans la chambre. Malgré l’heure avancée de la matinée, la chambre était encore dans la pénombre. Renso était un lève-tard qui ne souffrait pas d’être réveillé trop tôt. Pour éviter de faire le moindre bruit intempestif, elle marcha sur la pointe des pieds. Si son employeur n’était pas encore réveillé, elle devait simplement déposer son plateau sur sa table de nuit et attendre dans la chambre qu’il se réveille. Quand elle déposa silencieusement le plateau sur la table de chevet, elle entendit :

- « Aaaah mon petit déjeuner !! ».

Teddy Renso était réveillé.

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23 octobre 2018 à 18:16:40

Chapitre soixante-neuf: Teddy Renso

Yulia sursauta :

- « Monsieur, vous m’avez fait peur ! », s’exclama-t-elle en allumant la lampe de chevet située à la gauche de son employeur.
- « Il t’en faut peu dis-moi », dit-il en lui prenant le plateau des mains. « Tu peux ouvrir les rideaux, je me lèverais dès que j’aurais fini de manger ».
- « Oui, monsieur ».

Yulia ouvrit les lourds rideaux en velours rouges. Ces derniers étaient en face d’une très grande baie vitrée. De fait, quand les rideaux étaient complètement tirés, la chambre était totalement baignée par la lumière du soleil. La baie vitrée donnait sur un magnifique jardin intérieur. La plupart des personnes qui avaient eu la chance de voir ce jardin disaient qu’ils en étaient ressortis changés. Selon leur dire, ce lieu était tellement apaisant qu’il avait le pouvoir de vous faire voir votre vie et le monde de manière complètement différente. De reconsidérer vos choix et la marche du monde. Et ce, à n’importe quel âge. Ce pouvoir était presque hypnotique puisque rare était les visiteurs qui souhaitaient en sortir de leur plein gré. Le jardin avait une telle réputation que de nombreuses personnes étaient prêt à payer des sommes astronomiques pour avoir une chance d’y rentrer. Le choix des fleurs et l’emplacement de celles-ci étaient l’œuvre de Renso lui-même. Il voulait qu’à travers cette disposition ressorte le voyage initiatique intérieur que les nombreuses iles qu’il avait visitées lui avait fait vivre.

Mais si, de la chambre, l’on pouvait parfaitement voir le jardin l’inverse n’était pas vrai. Il y avait un léger film sur les vitres qui, de l’extérieur, rendait la chambre totalement opaque. Et ce, même si un curieux collait sa tête sur la vitre. La chambre était luxueuse et spacieuse, elle était composée de deux salles d’eau et d’un dressing aussi grand que la chambre elle-même. Quand les rayons de soleil, touchèrent le lit, Yulia remarqua qu’une forme indistincte était couchée, sous le drap, à la droite de son patron. Ce dernier tira violemment le drap et celui-ci dévoila une jeune femme complètement nue. Cette dernière cria, aussi bien à cause du soleil que du fait d’être découverte ainsi :
- « Debout », dit calmement Renso.
- « Déjà ?! », gémit la jeune femme.
- « Oui, j’ai de nombreuses choses à faire aujourd’hui ».
- « On pourrait trainer encore un peu au lit. Je m’occuperais bien de toi », dit-elle avec une voix lascive tout en faisant glisser sa main, parfaitement manucurée, sur le torse de son hôte.
- « Non, tu t’en vas », répondit-il en repoussant sa main sans ménagement.

Vexée, la jeune femme se tourna pour sortir du lit, elle s’assit et quand ses yeux s’habituèrent à la lumière du soleil, ils se posèrent sur Yulia qui se tenait près de la baie vitrée :

- « Qu’est-ce qu’elle fait là celle-là !! », cria-t-elle en tentant de cacher sa nudité.
- « C’est ma domestique », répondit Teddy, pas perturbé le moins du monde.
- « Es-tu obligé de m’infliger tes domestiques dès le réveil ? », demanda-t-elle sur un ton offensif.
- « Es-tu obligé de m’infliger ta voix de crécelle dès le réveil ? », demanda son amant d’un ton péremptoire.
- « … ».
- « Bien, dans ce cas, tu prends tes affaires et tu t’en vas ».
- « Puis-je au moins me laver avant de partir ? », demanda-t-elle sur un ton plus docile.
- « Oui, tu peux utiliser la salle d’eau des invitées. Yulia, montre-lui le chemin ».
- « Je peux me débrouiller toute seule ! », dit-elle, tendue.

Et c’est ce qu’elle fit. Peu après, ils entendirent l’eau de la douche couler :

- « Je profite de ce moment d’accalmie pour te dire que demain et les jours prochains tu ne travailleras pas ici, Yulia », dit Renso tout en continuant de petit déjeuner.
- « Comment ça ? », demanda-t-elle intriguée.
- « Je t’ai délégué au service d’un de mes invités, Azzaro Rokoçoko. Tu serviras de dame de compagnie à sa femme. Ton service débutera demain à huit heures tapantes à l’hôtel Meria. Tu seras attendu à la chambre 485 ».
- « D’accord… ».
- « C’est tout ce que cela te fait ? ».
- « Je…non…en fait, je ne sais pas comment réagir. Est-ce une punition ou une promotion ? ».
- « Ni l’un ni l’autre ».
- « …?! ».
- « C’est plutôt une forme de reconnaissance. Rokoçoko est un invité de marque donc je ne lui ai délégué ma meilleure domestique ».
- « Ah…merci monsieur !! », dit-elle en s’inclinant.
- « Bien sûr, j’attends de toi que tu ne me donnes pas tort… ».
- « Ou-oui évidemment, je ferai ce qu’il faut pour ne pas trahir votre confiance monsieur », dit-elle en rougissant.
- « Très bien, maintenant…à la douche ! ».

Il enleva le drap, qui le recouvrait encore, de manière théâtrale. Yulia pu ainsi constater que, comme à son habitude, son patron dormait nu. Il se dirigea vers la douche et après avoir regardé ses fesses, assez longtemps pour ne pas le vexer mais pas trop pour ne pas le gêner, elle lui emboita le pas. Teddy Renso faisait un mètre quatre-vingt-cinq pour cent dix kilos de muscles. Il avait les cheveux bleus qu’il portait en bataille et coupés court, ainsi que la peau blanche. Il était borgne mais ne portait rien sur son œil aveugle. Il arborait fièrement sa pupille complètement grise. Si, chez certains cela les aurait enlaidis, chez lui c’était l’inverse. Cela rajoutait de la virilité à son visage d’éphèbe. Son autre œil était doré. Il portait en permanence autour du cou une chaine qui se terminait par une clé. Personne ne savait ce qu’ouvrait cette clé. Quand des femmes l’interrogeait sur celle-ci, sa réponse était invariable : « C’est la clé de mon cœur, peut-être, un jour, serez-vous celle à qui je la confierai… ». Généralement, c’est grâce à cette phrase toute faite qu’il les faisait toutes craquer. Fait intéressant, il avait tatoué dans le dos la phrase suivantes : Écoute, les ténèbres, elles parlent.
Nul ne savait ce que signifiait cette phrase et pourquoi il se l’était faite tatoué. Comme il refusait d’en parler, cela rajoutait du mystère à son personnage, le rendant encore plus attirant auprès de ses dames.

Yulia était chargée de le laver entièrement. Par conséquent, quand il rentra dans la douche, elle se déshabilla à son tour et le rejoint. Malgré la promiscuité, que Renso entretenait avec ses domestiques, jamais leurs rapports n’avaient dérapé hors du cadre professionnel. Certaines d’entre elles avaient bien tenté leur chance mais non seulement, elles s’étaient faite éconduire mais aussi congédier sur le champ. Étant très narcissique et imbu de lui-même, Renso ne concevait pas d’avoir des relations sexuelles avec de simples domestiques. Il ne copulait qu’avec des dames de la haute société. Des nobles ou, à minima, des femmes issues de la haute bourgeoisie. Étant un bel homme, parfaitement bien conservé pour son âge et avec des attributs masculins imposant dont il savait parfaitement faire usage, il estimait que son sexe était une arme de plus dans son arsenal. Là, où il se servait de son cerveau et de sa fortune pour manipuler et soumettre les hommes, il se servait de son pénis et de sa maitrise des secrets de l’amour pour asservir leurs femmes, leurs filles, leurs sœurs ou même leur mère. Fin stratège, il considérait que la plus grande faiblesse d’un homme était les femmes de sa vie. Ils se servaient donc d’elles pour accéder à leurs secrets les plus intimes et ainsi avoir des moyens de pressions sur eux. C’est comme cela qu’au fil des années, Teddy Renso est devenu l’homme plus influent d’Ahrar et le chef d’un réseau d’information si grand qu’il en faisait pâlir de la jalousie le gouvernement mondial.

La douche finie, il se choisit une tenue. Aujourd’hui il avait décidé de s’habiller tout de noir. Il mettrait une chemise à manches longues, avec un gilet, un pantalon en soie. Ses chaussures seraient noires et son manteau aussi. Une fois habillé, ils sortirent de la salle d’eau et tombèrent nez à nez avec la conquête du maitre de maison qui les attendait. Elle portait sa tenue de la veille, une robe de soirée violette qui lui moulait le corps, bien qu’il n’y eût pas grand-chose à mouler :

- « Encore là ? » demanda-t-il en se mettant un collier de perles noires autour du cou.
- « Oui…quand nous reverrons nous ? ».
- « Je ne sais pas, quand je pourrais… ».
- « Quand vous pourrez ou quand vous voudrez ? », interrogea-t-elle sur un ton acéré.
- « … ».
- « Sachez, monsieur, que je ne suis pas une de ses greluches que vous amenez dans votre lit une fois et que vous ne rappelez plus. Je ne suis pas non plus un chien que l’on siffle selon son bon vouloir. Je suis Ana Sana Sebastianito Serlio, la troisième fille du comte Ron Leo et j’exige d’être traité avec la déférence qui m’est dut !! ».

Elle avait lancé son nom et le titre de son père au visage de son amant comme si le premier était son armure et que le deuxième était son arme. Elle s’apprêtait à renter dans une joute verbale et comptait bien le faire plier à sa volonté, comme elle avait toujours fait plier tous les hommes qui lui résistait :

- « Vous exigez ?! », interrogea son hôte, interloqué.
- « Oui, j’exige ! », insista-t-elle avec l’arrogance de ceux qui pensent avoir gagné une bataille.

*Erreur ! pensa Yulia, Faute grave !!*

- « Vous n’êtes certes pas un chien que l’on siffle à sa guise… ».
- « Merci de le reconnaitre ! ».
- « Car un chien est fidèle et loyal alors que vous, vous tenez plus de la chienne en quête d’un os juteux à sucer ! », ajouta-t-il sur un ton acide.
- « Je ne vous permet pas ! », cria-t-elle en tentant de gifler.

Il arrêta son bras sans difficulté. Il la gifla avec le revers de la main. Elle s’effondra mais il rattrapa par les cheveux avant que ses fesses ne touchent le sol :

- « Écoutez-moi bien, je ne me répéterai pas. Personne n’exige rien de moi, je suis celui qui fixe les règles ici. Vous n’êtes qu’un divertissement pour moi, rien de plus. Je vous verrais donc quand j’aurais envie que vous me divertissiez. Toutefois, si vous recommencez à user de ce ton de voix sous mon toit, en ma présence ou à mon égard, je m’arrangerai pour que non seulement vous perdiez ce beau visage qui est, soyons honnête, votre seul véritable atout mais en plus, je ruinerais votre père juste pour le plaisir de vous voir devenir la dernière des souillons. Me suis-je bien fais comprendre ? ».
- « O-oui », murmura-t-elle.
- « Je ne vous entends pas, fille de comte ! », dit-il en la secouant par les cheveux.
- « OUI !! ».

Il la lâcha sans ménagement. Sans surprise, elle s’affala sur le sol :

- « Vous avez cinq minutes pour vous refaire une beauté et sortir de ma propriété », ajouta-t-il en réajustant son manteau.

Puis il l’enjamba avec encore moins d’égard qu’il ne l’aurait fait pour un vulgaire sac de pommes de terre. Quand ils sortirent de la chambre, Yulia entendit la troisième fille de Ron Leo sangloter.

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30 octobre 2018 à 18:30:08

Chapitre soixante-dix: Pour une poignée de berries.

- « Quel est votre programme de la journée, monsieur ? », demanda Yulia.
- « Aujourd’hui, je me charge essentiellement des préparations pour la soirée qui aura lieu dans deux jours. C’est d’ailleurs ce qui occupera la plupart de mon temps dans les prochains jours. Pour commencer nous allons aller chez le cuisinier royal ».
- « Vous voulez-vous que lui annonce que vous arrivez ? ».
- « Non. Je préfère débarquer à l’improviste, il ne pourra pas m’enfumer comme ça ! ».

Et sur ces mots, avec Tongpo et Yulia sur ses talons, Teddy Renso quitta sa résidence de Jez.

***

Au même moment dans la ville portuaire de Saskia, dans l’un des bureaux d’un des hôtels particuliers de la vielle ville deux hommes discutaient business. Ces deux hommes étaient respectivement l’homme d’affaire Erwin Vorak et son avocat Alexej Nikolav :

- « Tu es sûr que l’on ne craint rien ici ? ».
- « Sûr et certain. Ahrar est un territoire neutre, s’il venait à s’en prendre à vous ici, il verrait son accès à cette ile lui être refusé. Et cela s’appliquerais aussi à ses hommes. Même quelqu’un de son standing ne peut pas faire l’impasse sur Ahrar. Mais… ».
- « Mais ? ».
- « Je pense que cela ne peut être qu’une situation temporaire ».
- « Pourquoi ? S’il ne peut pas m’atteindre ici, pourquoi ne pas y rester éternellement ? Je me plais bien ici, moi ! ».
- « Vous ne pourrez pas gérer vos affaires en restant reclus sur cette ile. Tôt ou tard vous devrez prendre la mer et à ce moment qui sait ce qui arrivera… ».
- « Que me conseilles tu donc de faire ? ».
- « Je vous conseille de payer ! ».
- « De payer ? Hahahahahahah!! Et où veux-tu que je trouve deux milliards de berries ? Hein ?! Je ne te paie pas pour me dire des absurdités !! ».
- « Non, effectivement. Vous me payez pour que je vous donne les meilleurs conseils possibles et tant qu’avocat, je me permets de vous dire… ».
- « Allez casse toi ! J’ai besoin de réfléchir ! ».
- « Comme vous voulez ».

Quand son avocat sortit, il se leva et alla se verser un verre de cognac. Il le but d’une traite. Il s’en reversa un autre, qu’il but tout aussi vite. Il reposa le verre puis il se mit à trembler.

*Je-je ne veux pas mourir…*

Il se gifla avec ses deux mains, ce qui sembla le requinquer.

*Même si l’ombre de la mort plane au-dessus de moi, je suis en sécurité ici. Je dois me reprendre pour ne pas inquiéter ma famille*

Sur ces pensées il se servit une troisième fois de l’alcool.
Il avait raison, l’ombre de la mort planait bien au-dessus de lui et elle était incarnée par cette homme accroché, par ses deux index, au plafond du luxueux bureau, grâce une technique appelée « Kukinsoryoku ». Il portait un masque à gaz intégral noir. Ce dernier était relié à un purificateur d’air qu’il avait dans une des nombreuses poches de la ceinture qui enserrait sa taille. Sa ceinture et le tuyau étaient protégés par une veste à capuche au motif militaire. Celle-ci était accordée à son pantalon qui était lui-même enfoncé dans des rangers noirs. Aux mains, il avait des gants sans doigts. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu’il était là. Attendant le bon moment pour frapper. Et ce moment était venu. Quand sa proie s’éloigna du mini bar pour se diriger vers son bureau, il lâcha prise et tomba silencieusement derrière elle :

- « Kujusetsu » dit-il.

Sitôt, Erwin Vorak s’effondra, les os de ses quatre membres fracturés. Il s’ensuivit un cri douleur qui alerta les deux gardes du corps postés à l’extérieur du bureau. Ils rentrèrent à toute vitesse dans la pièce. Et ce qu’ils virent les stupéfia. Leur patron était affalé sur le sol et ressemblait à une poupée désarticulée. Derrière lui, se tenait un homme dont émanait une aura de mort. Ils n’eurent pas le temps d’agir que l’homme se trouvait déjà devant eux :

- « Kukandan »

Il fit tournoyer ses avant-bras tellement vite qui créa autours de ceux-ci et de ses poings une spirale d’air. Il frappa les deux gardes du corps avec, ce qui eut pour effet de vriller leur thorax et les tuer sur le coup :

- « Qui t’envoie ? », demanda péniblement Vorak.

L’assassin ne répondit pas et se contenta de revenir vers lui :

- « QUI T’ENVOIE ?! », cria le supplicié. De la colère et de la peur pouvait s’entendre dans sa voix.

- « Shintakyu » répondit calmement l’homme.

Il venait de le frapper en plein cœur. Erwin Vorak était mort. L’assassin sortit du bureau et tomba nez à nez avec Alexej Nikolav :

- « Alors c’est fait ? », demanda-t-il en essayant de voir derrière le meurtrier de son ex-patron.
- « … ».
- « On m’a dit que vous étiez efficace mais je ne m’attendais pas à ça ! Vous êtes vraiment à la hauteur de votre réputation ! ».
- « … ».
- « Sa famille se trouve à l’étage. Faites vite, comme vous pouvez l’entendre les autres gardes ne vont pas tarder à arriver. Moi, je vais… ».

Mais il n’eut pas le temps de terminer sa phrase. L’assassin lui avait brisé la nuque. Il se dirigea ensuite à l’étage pour terminer sa funeste tache.

Quelques heures plus tard, il ne restait qu’un amas de cendre de l’hôtel particulier où se cachait feu Erwin Vorak et sa famille.

***

À quelques en miles en mer de là, sur un yacht très luxueux, un escargophone sonna :

- « Oui ? », répondit une femme.
- « C’est fait », dit un homme dont la voix était modifiée comme s’il portait un masque.

La femme raccrocha :

- « C’était qui ? », demanda l’homme qui se trouvait à côté d’elle.
- « C’était Santana. Erwin Vorak est mort », répondit la femme.

L’homme se mit à rire :

- « Une bonne chose de faite !! Il a joué, il a perdu !! ».

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06 novembre 2018 à 19:05:27

Chapitre soixante et onze: Sarella d’Orcini

Une détonation se fit entendre :

- « Tu viens quand même de t’assoir sur deux milliards de berries… », dit la femme.

C’était une très belle femme. Elle avait les cheveux argentés et les yeux violets. Son corps était pulpeux et ses formes étaient parfaitement proportionnées. Elle portait une robe d’été jaune qui était tenu à la taille par une ceinture dorée. Aux pieds, elle portait des talons noirs. Elle savait s’habiller et se tenir de manière à ce que son corps soit toujours mis en valeur. Elle s’appelait Sarella d’Orcini et c’était la compagne d’Azzaro Rokoçoko :

- « Le plus important c’est que ma réputation ne soit pas ternie. Dans ce milieu de requins, la chose la plus précieuse c’est la réputation ! », répondit Rokoçoko.

Une autre détonation se fit entendre :

- « De plus, quand ses associés sauront qu’il est mort, ils seront beaucoup plus disposés à me vendre leur société à prix réduit. Une société qui pourrait devenir très rentable sous ma tutelle. C’est une situation gagnant-gagnant pour moi ».
- « Oui, mais quand ça se saura que tu as fait tuer quelqu’un sur Ahrar, tu ne pourras plus accéder à l’ile ».
- « Ne t’inquiète pas pour ça ! ».
- « Pourquoi ? ».
- « Je t’en pose des questions, moi ?! ».
- « Non mais j’aimerais bien comprendre… ».

Après avoir soufflé longuement et bruyamment pour montrer son ennui, Rokoçoko daigna répondre à sa compagne :

- « Parce que personne ne pourra jamais remonter jusqu’à moi. Santana est un professionnel. Il n’a jamais laissé aucune trace ».
- « Mais alors comment les gens feront pour savoir que ça vient de toi ? ».
- « T’es conne ou tu fais exprès ? Non parce qu’avec toi parfois on ne sait pas… ».
- « Ex-excuse-moi… ».
- « Les gens ne pourront pas remonter jusqu’à moi mais ils sauront que ça vient de moi. Cela fera partie des choses que personne ne peut prouver mais que tout le monde sait ».
- « Ah, je vois… ».
- « Il était temps…. Tu vois, moi, je suis là », dit-il en montrant le plafond de la cabine, « et toi tu es là », dit-il en montrant le sol de la cabine.
- « … ».
- « D’autres questions ? ».
- « N-non… ».
- « Bien ! », s’exclama-t-il en dépliant ostensiblement le journal qu’il avait en main.

Une autre détonation se fit entendre :

- « Je… », commença à dire Sarella.
- « Non ! ».
- « Non ?! ».
- « Non. Je t’ai demandé si tu avais d’autres questions, tu as répondu non, tu as laissé passer ta chance donc maintenant tu me laisses lire mon journal en paix ! ».

Une nouvelle détonation retentit :

- « Mais… ».
- « FERME-LA !!! PHYSIQUEMENT !! ».
- « … ».

Juste à cet instant quelqu’un toqua à la porte :

- « Sainte mère de…on ne peut pas être en paix sur ce putain de bateau…rends toi utile pour une fois, et va voir ce que l’on me veut !! », lui ordonna-t-il.
Une détonation retentit.

Elle s’exécuta. Elle ouvrit et se retrouva face à Ryo Ryouga. Le chef des gardes du corps et le consigliere de Rokoçoko. Il avait les cheveux gominés, coiffés en arrière et était rasé de frais. Il avait des sourcils fins et un regard indéchiffrable. La cicatrice qu’il avait sur la joue droite rajoutait du caractère à son visage. Il portait un manteau long de couleur marron, il lui arrivait jusqu’aux genoux et son revers était bleu ciel. De plus, celui-ci était remonté jusqu’aux coudes. Ce qui permettait de constater qu’il portait des koté noirs aux avant-bras. Il portait aussi une chemise en soie blanche. Celle-ci pendait nonchalamment au-dessus d’un pantalon bleu smalt. Ce dernier était tenu par une ceinture en cuir noir à laquelle était accroché ses deux sabres. Pour compléter sa tenue, il avait aux mains des gants blancs et aux pieds des mocassins de la même couleur :

- « Oui ? », demanda-t-elle.
- « Est-ce qu’il est disponible ? ».
- « Il est un peu en colère, c’est urgent ? ».
- « Oui, nous arriverons dans un heure et j’ai des choses à voir avec lui par rapport à notre séjour ».
- « O-ok », dit-elle en refermant la porte.

Une détonation retentit. Elle revint vers son compagnon :

- « Chérie ? ».
- « … ».
- « C’est Ryo, il voudrait discuter avec toi du séjour, il peut rentrer ? », elle avait posé sa question avec une certaine douceur et une touche de sensualité dans la voix. Elle savait que c’était l’un des moyens de l’adoucir.
Il souffla de nouveau, plia son journal, le jeta à côté de lui et dit :

- « Oui, qu’il rentre ».

Quelques instants plus tard, Ryouga rentra dans la cabine. Il prit une chaise, la posa face à Azzaro et s’assit. Quand il ouvrit la bouche pour commencer à parler, il fut interrompu par la main levée de son boss. Ce dernier regarda sa femme avec insistance :

- « Tu n’as pas mieux à faire ? », demanda-t-il au bout d’un moment.
- « Je sais que je ne dois pas rester à coté quand tu parles affaires mais je n’ai pas envie d’aller sur le pont alors que Vihaïo s’entraine aux tirs », dit-elle d’un ton désolé.
- « Parce que tu en peux pas lui demander d’arrêter ? ».
- « Tu sais bien que tes hommes n’écoutent que toi mon cœur… ».
- « Dis-lui que l’ordre vient de moi ! ».
- « O-ok, à tout à l’heure ! ».
- « Plus vite !! ».
- « O-oui !! ».

Après avoir récupérer un livre et ses lunettes de soleil, elle sortit en trottinant.

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13 novembre 2018 à 10:23:40

Chapitre soixante-douze: Azzaro Rokoçoko

Quand il voyait comment Azzaro la traitait, Ryo avait du mal à comprendre pourquoi elle restait avec lui. Certes, il était particulièrement riche mais elle était issue de la noblesse Vispontienne donc elle aussi était riche.

*Comme dirais l’autre si quelqu’un persiste dans une voie, bonne ou mauvaise, c’est qu’il y trouve une forme de satisfaction. Donc je suppose, qu’à sa manière, elle est heureuse comme ça…*

- « Alors ? ».

Il fut tiré hors de ses pensées par la question de son boss :

- « Oui…j’allais te dire que nous arriverons au port de Kale dans une heure. De là, nous prendrons un convoi de diligence… ».
- « Pourquoi ?! », l’interrompit Azzaro, « pourquoi on ne prend pas le train ? ».
- « Visiblement, les lignes ferroviaires sont coupées pour le moment. De fait, le trajet sera allongé ».
- « De combien de temps ? ».
- « Cela prendra une journée pour atteindre Jez. Ensuite nous serons logés au Meria. Le lendemain, la dame de compagnie de la signorina d’Orcini arrivera pour l’occuper pendant que tu vaqueras à tes affaires ».
- « La vente aux enchères aura lieu quand exactement ? ».
- « Elle aura lieu dans deux jours ».
- « Tu as pu te renseigner sur ce qui sera mis en vente ? ».
- « Malheureusement, non. C’est un secret, très bien gardé. Par contre, je sais qui sera invité, si cela t’intéresse… ».
- « Non, cela m’importe peu. Je ne connais pas le nom de la moitié des nobles d’Ahrar ou des iles alentours ».
- « Il n’y aura pas que des nobles justement… ».
- « Qui d’autre sera présent ? ».
- « Sun Jen Chen ! ».
- « Ce vieux vicieux sera de la partie ! », s’exclama-t-il les yeux brillants.
- « Je sais à quoi tu penses mais non ! ».
- « … ».
- « Il sera avec toute sa garde rapprochée. Aussi talentueux que soit Santana, il ne pourra pas le tuer sans se faire repérer ».
- « Dommage…je me contenterais de gagner la vente aux enchères dans ce cas ! Hahahahahahah ! ».

Il fois qu’il arrêta de rire, il reprit :

- « Tu as briefé nos hommes sur Sun Jen Chen et sa troupe ? ».
- « Non, j’ai envie de voir comment, ils vont gérer si jamais un conflit éclate entre vous deux ».
- « Tu veux tester Yojimbo ? ».
- « Non, cela fait un moment que nous n’avons pas été mis à l’épreuve en tant que groupe et cela sera certainement une bonne occasion de… ».
- « Tu veux tester Yojimbo ! ».
- « Oui… ».
- « Pourquoi tu ne lui fais pas confiance ? ».
- « J’ai du mal avec les gens qui portent un masque en permanence mais la question est pourquoi, toi, tu lui fais confiance ? ».
- « Je ne lui fais pas confiance mais j’ai le sentiment que je ne l’ai pas rencontré par hasard ».
- « Tu dis ça uniquement car il t’a sauvé la vie ! ».
- « Non. Comme tu le sais mon intuition ne me fait jamais défaut ».

*Il est vrai qu’en plus d’être un fin psychologue, son instinct est infaillible, pensa Ryo. Toutefois, il suffit qu’il se trompe une fois…*

- « Comme tu voudras mais tu me permets quand même que garder un œil sur lui ? ».
- « Fais à ta guise. D’ailleurs où est-il ? ».
- « Il médite dans sa cabine ».
- « Tu as même mis des escargophones vidéos dans sa cabine ?! Hahahah ! ».
- « … ».
- « Tu as autre chose à ajouter ? ».
- « Oui, concernant ton rendez-vous de mardi… ».
- « Nous en parlerons quand nous serons à Jez, pour l’instant, j’ai envie de me dégourdir les jambes. Je vais aller faire un tour sur le pont ! ».
- « OK ».

Sur ce, les deux hommes sortirent de la cabine. Ils tombèrent nez à nez avec Oren Shirayuki.
Cette chimiste de génie avait intégré la garde rapprochée de Rokoçoko, quelques mois après la commercialisation du poison Drifters. La virulence du poison avait forcé le gouvernement mondial a, non seulement, l’interdire mais aussi à mettre une prime sur la tête de sa conceptrice. Une prime de cinq cent millions de berries. Car en plus d’être un génie scientifique, elle était une combattante aguerrie. Pendant ses mois de cavales, elle fut approchée par toutes sortes d’organisation allant des pirates, en passant par des groupes pharmaceutiques et même par des officines secrètes au sein du gouvernement mondial. Mais elle refusa toutes ses propositions. Celui qui sut la convaincre, fut son patron actuel. Il lui dit les mots qu’elle voulait ou qu’elle avait besoin d’entendre et surtout lui donna un bien inestimable :

- « Messieurs ! », dit-elle avec déférence.
- « Bonjour Oyuki », dit Ryo.
- « Quelles sont les mortelles mixtures nous as-tu encore confectionnés, ma rose empoisonnée ? », demanda Azzaro en souriant.
- « Je suis en train de travailler sur un gaz indolore et inodore qui permettra de tuer des gens uniquement en se basant sur leur code génétique. Par exemple, on pourra gazer une foule et ne tuer que les gens d’une même famille ! », s’exclama-t-elle des étoiles éclairant ses yeux dorés.
- « Je connais quelqu’un qui pourrait faire un très bon usage de cela… », dit Ryouga pensif.
- « J’espère que tu ne penses pas à cette brute de Santana ?! Ce barbare aime bien trop le sang et la souffrance d’autrui pour apprécier la délicatesse et la maestria de ce poison ! ».
- « Je pensais à Vihaïo pour être précis », mentit Ryouga.
- « C’est ça, prend moi pour une idiote ! ».

Suite à cette phrase, Azzaro se mit à rire :

- « Je vais sur le pont, tu m’accompagnes Oren ? ».
- « J’aimerais bien mais je suis juste sortie de ma cabine pour manger. Nous arriverons dans peu de temps et j’aimerais vraiment terminer certaines expériences ! », répondit-elle avec du regret dans la voix.
- « Va, je ne te retiens pas alors ! ».

Elle s’en alla, en rougissant, vraiment navrée d’avoir dut refusée la proposition de son boss. Ce dernier l’observa avec une certaine concupiscence dans le regard. Il faut dire qu’Oren était aussi une très belle femme. Certes, moins belle que Sarella mais elle dégageait une aura de dangerosité qui évoquait à Rokoçoko une jument farouche qui ne demande qu’à être domptée. Aujourd’hui encore, elle était très sexy. Elle coiffait ses cheveux verts en chignons ce qui invitait à lui embrasser ou lui mordre son cou gracile. Elle portait aussi une longue robe chinoise jaune avec des motifs en forme de Churihyang bleue. Cette dernière, était fendue sur les deux côtés jusqu’aux hanches ce qui permettrait d’apprécier ses longues jambes qui se terminait par de magnifiques pieds chaussés de jospins :

- « Joli cul ! », chuchota Ryo.
- « Mouais bof », feinta Azzaro.
- « A d’autres, je connais tes gouts ! ».
- « Chut !! ».
- « Hahahaha ! Ce n’est pas tout mais j’ai des choses à organiser avant notre arrivée imminente, je te laisse ».

Les deux hommes se séparèrent. Rio alla dans sa cabine tandis que Rokoçoko se dirigea vers le pont arrière de son yacht.

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13 novembre 2018 à 10:24:55

Chapitre soixante-douze et demi :

Après avoir quitté la cabine nuptiale, Sarella se dirigea vers le pont avant. Quelques minutes et quelques nouvelles détonations plus tard, elle y arriva et y trouva comme prévu Vihaïo Baz. Il était couché, sur le ventre, à l’extrémité du pont et semblait tirer sur une cible invisible. Au moment où elle arriva à sa hauteur, il se mit à genoux pour effectuer des réglages sur sa carabine. Il portait un stenson noir et des lunettes de soleil noires cachaient ses yeux. Comme à son habitude, il avait un cigarillo de Blue Grass dans la bouche. Ce dernier était éteint mais cela n’empêchait pas Baz de le mâchouiller frénétiquement. Il portait aussi une veste noire ouverte sur une chemise orange, elle-même ouverte sur son torse aux muscles saillants. Aux jambes, il avait un pantalon bleu enfoncé dans des santiags marrons avec des liserés argentés et ornés d’éperons en or. A la taille, il portait un holster marron qui lui permettait de porter ses deux gros calibres de six coups chacun. Autour du cou, il avait un collier en platine terminé par un médaillon à sautoir en argent :

- « Pouvez-vous arrêter de tirer s’il vous plait ? », demanda-t-elle timidement quand elle arriva à sa hauteur.
- « Bonjour déjà ! », répondit-il abruptement.
- « Euh…o-oui, bonjour ! ».
- « Ensuite non, je ne peux pas arrêter », rajouta-t-il calmement.
- « Pourquoi ? ».
- « Parce que pour ne pas perdre la main, je dois m’exercer régulièrement. Pourquoi vous voulez que j’arrête en plus ? ».
- « Parce que le bruit est gênant… ».
- « Je ne vois personne s’en plaindre pourtant », l’interrompit-il en regardant ostensiblement autour de lui.
- « …puis j’aimerais bronzer sans avoir sentir la poudre et/ou risquer de prendre une balle perdue ! », continua-t-elle sans prêter attention à sa remarque.
- « Allez bronzer sur le pont arrière, il est fait pour ça. Il y a même des transats et une piscine ».
- « Je sais mais je prends moins bien le soleil là-bas ».
- « C’est une blague ?! ».
- « Non et puis c’est un ordre d’Azzaro lui-même donc si vous ne vous exécutez pas vous aurez à faire à lui !! », finit-t-elle par dire exaspérée par l’insolence de Baz.

*La garce !! Mais si c’est un ordre du boss, je dois m’incliner…*

Il se leva et tenta de l’intimider de toute sa hauteur mais elle ne sourcilla pas et il put sentir, sans la voir, la détermination dans son regard. Il feinta de lui donner un coup de poing mais, là aussi, elle ne bougea pas. D’aucun aurait pu interprété cela comme de l’arrogance ou une trop grande confiance en la crainte qu’inspire l’homme qui partage sa vie. Mais Vihaïo Baz savait qu’il n’en était rien.

*Cette femme est plus forte qu’elle n’en a l’air. *

Il finit par lui faire un salut avec son stetson puis s’en alla, sa carabine sur l’épaule. Elle, de son coté, étendit sa serviette, retira sa robe, pour n’être qu’en maillot de bain, s’allongea et se laissa caresser par les rayons du soleil ascendant.

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