Le 19 mai 2015 à 19:04:01 Lt-Schaffer a écrit :
Si tu fais référence à Enemy, d'une part c'est réducteur vis-à-vis du (très bon) travail photographique du film, et d'autre part de toute façon c'est différent dans Sicario, Deakins revient à l'image et c'est plutôt varié, même si on retrouve les teintes parfois jaunatres qui lui sont chères, que Villeneuve utilise toujours aussi bien d'ailleurs dans ses atmosphères (encore une fois incroyables ici).
Ben justement, c'est dommage de gâcher tout en foutant du jaune dessus pour créer une "ambiance" à un film qui en manquerait cruellement sans cet artifice un brin grossier.
Des premiers avis ?
Lt-Schaffer Tu pourrais développé ton avis car le film m'intéresse grandement
Il 'impose de plus en plus Villeneuve, déjà que j'avais trouvé Enemy fascinant de bout en bout ( en plus inspiré d'un de mes film préféré réalisé par mon réal préféré : Lost Highway de DKL )...
L'explosion à la sortie de Blade Runner 2 ?
Ici quelque part entre Cartel de Ridley Scott et Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow
Mais miam putain.
(...) Cette grosse scène d’action affiche également une intention nouvelle chez Villeneuve : incorporer son scénario, par l’épure, à l’environnement du film. Celui-ci ne se développera donc jamais vraiment par le dialogue ou l’explication directe, mais par l’univers et les actions des personnages.
Le lien entre ces deux aspects est Kate, un personnage neutre et d’emblée défini comme observateur. Villeneuve pousse donc au maximum le processus emphatique envers cette héroïne. Pour autant, cette empathie n’est pas frontale comme le voudraient les règles de l’entertainment, mais froide et distante comme d’habitude chez Villeneuve. C’est par la sensorialité qu’on s’identifie à Kate, et non via sa personnalité ou son vécu. La mise-en-scène vient ensuite puiser dans cette empathie pour se construire, non pas comme support d’un scénario, mais comme vecteur de tension. Cette tension TRÈS constante incite à scruter avec attention l’univers du film, pour pouvoir évaluer les différents dangers (physiques, moraux; les manipulations). La gestion de l’information, composante majeure du cinéma de Villeneuve, ne se traduit pas oralement comme d’habitude, mais plutôt dans ce sentiment d’urgence constant distillé par le film (...)
La mise-en-scène des Cohen est digne d'un nanard !
Bah... C'est pour différencier l'expression, de l'acte... Genre "cette tuerie a été mise en scène"... C'est pas la même chose je trouve. C'est pour ça que j'utilise les traits d'union... J'pense-pas-que-je-vais-arrêter-en-fait.
Bon, allez, on finit de pointer les détails;
T'as aimé Sicario ? T'en as pensé quoi ? Si je te dis Spielberg t'explose ou pas ?
Bah si c'est la même chose justement.
Mais c'est surtout qu'on s'en fout
Oui, non mais d'accord, le lien vers ta critique est au dessus;
En fait j'ai vraiment beaucoup aimé le film et justement, ton avis est le seul positif que j'aie lu; je voulais en discuter un peu plus ...
que j'aie lu
Tu as vu The assassin ? J'ai du le voir deux fois, mais putain de film. Ma palme !
C'est quoi tes coups de cœur ?
J'ai aussi vraiment beaucoup aimé Carol, fils de Saul et Sicario, justement pour leurs mises en scène démentes. En fait, j'ai été surpris, globalement par la sélection; pas ronflante comme d'hab (ça fait 8 ans que je fais Cannes), mais cohérente en quelque sorte, et audacieuse ! Comme disait Frémaux quoi.
Même les films que j'ai pas aimé comme le Donzelli ou Chronic, je trouvais qu'elles y avaient leur place !
J'ai juste pas vu Mon Roi...
Bande annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=1tzpYbfoknw
Rha je veux je veux.
L'esthétique me rappelle pas mal Cartel.
Hâte.
Enfin !!!
Des airs de No Country For Old Men !
Les rageux diront jaune
Bon The Martian le 30 Septembre et Sicario le 7 Octobre, faut prévoir une semaine de congé là
La poutrance a l'air au rendez-vous
EDIT: je viens de voir que The Martian a été avancé au 21 Octobre, c'est pas anodin quand on sait que Blade Runner ressort en version restaurée le jour même ?