et un converti de plus...

Chouette un nouveau lecteur, bienvenue à toi qui que tu sois homme/femme de carton

Je posterai la suite demain matin probablement.

ça c'est une super bonne nouvelle,j'attends demain avec impatience.

Elle en était là de ses réflexions quand elle entendit un bruit infime, mais bien réel.

Mais Evans ne semblait pas avoir entendu quoique ce soit.

Elle commençait à douter quand elle entendit à nouveau des pas discrets certes, mais bien distincts. Elle poussa le prince du coude et lui fit signe de ne pas faire de bruit. Il se passait quelque chose mais dans cette brume encore épaisse pas moyen de distinguer quoique ce soit. Comment réveiller les autres sans éveiller l’attention.

Au soin que prenaient leurs visiteurs inattendus pour ne pas se faire remarquer, il était évident qu’ils n’étaient pas là pour leur serrer la pince. Le prince instinctivement mis la main sur son épée, et Phoenix sentait l’animal en elle se réveiller.
Tant pis il fallait bouger, et bouger vite, elle entendait de plus en plus de pas, et ils se rapprochaient…

Evans bondit d’un coup vers la troupe. Ils étaient habitués aux situations d’urgence, il n’eut même pas le temps de crier deux mots qu’ils étaient tous debout.
Elliott fut le dernier à se lever. Mais ce n’était pas le moment pour la conversation.

Ils se regroupèrent, mais n’eurent pas à attendre longtemps. Une horde de hobbes crevèrent la brume et déjà se jetaient sur eux, comme à leur habitude dans le plus parfait désordre possible.
C’était bien là leur point faible, ce manque total de coordination. S’ils n’étaient pas si hideux et dangereux, on les aurait pris pour une bande de pies énervées. Déjà Evans et Phoenix se préparaient

- « Non » leur cria Elliott, « Non, inutile de vous fatiguer cette fois-ci, nous en viendront à bout sans le pouvoir, pour les hobbes nous pouvons gérer sans cela.
- Mais ils sont tellement nombreux, et leurs mages vont vous pulvériser avant même que vous soyez sur eux.
- Phoenix, Ka et Tom s’en chargeront, ils sont plus rapides et n’en feront qu’une bouchée, nous nous occuperons des autres. Vite on charge, ne leur donnons pas le temps de réaliser que nous ne sommes pas de simple albionnais sans défense ».

Et il en fut ainsi.

Ces monstres affamés, aux dents aiguisées n’étaient pas très agiles en définitives, ni très véloces. Il fallait déjà anéantir leurs pathétiques mages, trop occupés à faire fonctionner leur canne de pouvoir, certes bien meurtrières, mais qui ne les protégeaient guère eux-mêmes.
Les corrompus les déchiquetèrent avant même, pour les premiers en tout cas, qu’ils n’eurent le temps de lever le bras.
Ces hommes-loups se montrèrent d’une férocité telle en leur sautant à la gorge, que leur garde rapprochée reculait de peur. Ils n’étaient pas habitués à se battre contre des balverines, se gardant bien d’ailleurs, de provoquer la colère des plus grands prédateurs de l’Albion.
S’ils en avaient doutés un moment, ceux là, enfin si la mort ne les avait pas emportée avant, le savaient désormais.

Phoenix n’était pas la dernière à déchiqueter les chairs scarisées de ces créatures, autrefois enfant mais aujourd’hui dépourvus d’âme et de souvenirs. La peau se déchirait, et le sang giclait dans des gargouillis écœurants. Mais les hommes n’avaient pas de temps pour la pitié. Eux-mêmes avaient à cœur de transpercer et d’occire tout ce qui bondissait avec de petits cris abjects et incohérents.
Les hommes étaient lestes et sûrs d’eux. Ils agissaient par deux, attaquant et se défendant à tour de rôle. Les petites monstruosités volaient, retombaient, parfois se relevaient et repartaient à l’assaut - les malheureux - pour se retrouver embrochés sur les armes rouges de sang des soldats.

Le prince et Elliott se sentaient comme libérés par cette bataille menée tambour battant. Enfin une mêlée presque « coutumière », enfin quelque chose qu’ils pouvaient palper, toucher. Ah !, tuer de la façon la plus naturelle qui soit, en enfonçant l’épée dans la chair épaisse de ces horreurs. Seule leur rapidité les protégeait de leurs dents acérées, mais ils se sentaient tellement vivants dans cette charge compacte et réelle qu’ils s’y adonnèrent à cœur joie.

Evans se surprit à jeter un coup d’œil vers la grande balverine noire aux dents ensanglantées. Il la trouvait belle dans sa sauvagerie, puissante et majestueuse. Les hobbes entre ses griffes n’étaient que des pantins de chiffons, de pauvres petites choses geignardes et désarticulées. La voir ainsi sauter, virevolter, donner de grands coups de pattes meurtriers l’aurait fait frémir en d’autres temps, mais là, sous la fourrure palpitait un cœur de jeune-fille volontaire, courageuse, déterminée et noble. Son regard fut admiratif. Elle le regarda en retour, et ses yeux étaient pleins de tristesse mêlée à de la rage. Mais c’était bien elle, elle était bien là.

Une morsure saisissante dans son épaule le rappela à la réalité. Difficile de se débarrasser d’un clébard puant accroché ainsi. Elliott assomma la bestiole de ses poings, les dents se desserrèrent, il fut achevé d’une lame en travers de la gorge, et fut balancé sur son congénère qui accourait vers eux. Le prince se promit de ne plus se laisser distraire.

Ce fut long, très long même. A croire que toutes ces sales bestioles s’étaient réunies, trop heureuses de trouver du gibier dans ces montagnes désolées, noyées sous la cendre.

Les hommes commençaient à faiblir, nos héros à penser qu’ils auraient à déclencher le pouvoir avant d’en perdre un.

Mais pourtant, les cadavres jonchant le sol commençaient à devenir plus nombreux que les hobbes encore actifs. Ces derniers reculaient, leur déjeuner leur paraissant tout d’un coup moins juteux et plus nerveux qu’ils ne l’auraient cru. Certains s’enfuirent, et la poignée restante en bien mauvaise posture. Mais ils n’eurent pas à se demander longtemps - enfin s’ils pouvaient vraiment se poser ces questions – ce qu’il convenait le mieux de faire, les 3 balverines, venues à bout des hobbes-mages, se jetèrent sur eux pour en faire rapidement un tas sanguinolent, tressaillant encore dans des rauques de mort.

Et tout fut fini.

un mot: magnifique.

je te ferais une "critique" plus approfondie plus tard,mais la...boulot,ciao

T'en fais pas un peu trop là...

Sans déc. c'est la première fois que je m'attèle à une vraie bataille et franchement j'ai galérée comme une malade. Elle est censée se dérouler sur plus d'une demi-journée et au rendu on a l'impression qu'en deux temps trois mouvements c'est plié. Non franchement j'ai du travail là-dessus.

pour une fois je suis d'accord avec wakalala: terrible.

Mmmmmouais, bon je ne vais pas contredire mes supporters ça ne se fait pas, mais je sais quand même faire mon auto-critique. D'ailleurs je me disais que la prochaine bataille (c'est pas pour tout de suite), je l'écrirais bien avec vous tiens!

J'ai trouvé ça très bien, après si tu pense que tu peux faire mieux je t'y encourage ! Après tout c'est la toute première bataille que tu écris !
J'attend la suite de pied ferme !!

j'aime beaucoup lire ta fic, ordonné, carré bien écrite comme un roman

tu n'aurais pas déjà écris un livre par hasard

Non Nah, jamais...Mais l'envie de le faire est très grande c'est vrai. Merci d'être toujours là. Je t'embrasse.

ton style a quelque points similaire avec une très grande écrivaine c'est pour ça que je te demande

moi avec des potes on a décidé de faire une BD style donjon de Naheulbeuk

boblenoir Voir le profil de boblenoir
Posté le 7 juin 2013 à 09:19:05 Avertir un administrateur
Non Nah, jamais...Mais l'envie de le faire est très grande ...
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Bonjour,

Je t'y encourage.
Et comme le mauvais temps en Bretagne n'est pas propice à de grandes sorties ce matin, je commence l

TAB.

... je commence la lecture intégrale de ta fiction.

Bon Dimanche et merci l'avance du bon moment que je vais vraisemblablement passer à te lire.

Merci de cet honneur Lorient.

J'ai de la chance j'ai des lecteurs vraiment très enthousiastes et très encourageants justement. C'est un réel bonheur de partager cette "aventure" avec eux. J'en profite pour saluer tout le monde, c'est presque comme une petite famille fablesque, en plus il y a même Dran qui nous sert à boire.

Lorient, tu as carte blanche pour tout avis, critiques ou points positifs à développer.

Elliott, s’avança vers le prince et lui fit signe de le suivre.

Ils firent quelques pas dans le plus grand des silences, aucun des deux n’osant visiblement prendre la parole. Ils savaient que ce moment ne se reproduirait pas avant longtemps, et l’affection qu’ils se portaient mutuellement ne pouvait se traduire par des mots aussi simples soient-t-ils. Leur complicité devait prendre fin à ce stade de leur périple. Chacun ayant son rôle à jouer. Le premier dans la protection et la pacification d’un monde connu, le second dans l’incertitude et la compréhension d’un danger totalement inédit et impalpable.

Finalement ce fut Elliott qui rompit cet échange silencieux .

- « Mon prince, je sais. Comme vous vous en doutez, j’ai vu Térésa. Son discours n’est que sagesse, aussi je n’irai contre la mission qu’elle m’a destinée. Je sais aussi combien ses révélations ont dû vous éprouver. Mais j’avoue que je suis heureux et sincèrement soulagé de ce que j’ai appris. Vous allez pouvoir vous réaliser désormais. Phoenix contre toute attente est une jeune-fille digne et fiable. Je n’ai pas de certitude bien sûr concernant votre évolution, mais je sais que vous agirez tous les deux dans la sagesse, et pour le bien de l’Albion. J’ai une réelle confiance en vous deux. Je devine combien tout cela doit vous peser, combien vous devez être déstabilisé aujourd’hui, mais je sais aussi que vous avez en vous toute l’énergie et la détermination pour continuer.
Je vous souhaite bonne chance Evans. Je suis fier et honoré d’avoir été à vos côtés. Nous nous reverrons, et alors je saurai que le royaume sera sauvé. «
Elliott fit alors ce qu’il ne s’était jamais autorisé jusqu’alors. Il serra le prince dans ses bras, nul besoin de mots pour exprimer tout ce que cette étreinte reflétait.

La petite troupe fut alors regroupée et mis au parfum. Si cette séparation semblait leur coûter, il était évident que ces hommes habitués aux situations claires se sentirent quand même bien soulagés de se désolidariser de cette mission qui leur échappait totalement.

Phoenix prit un temps également avec les siens. Personne ne sut vraiment ce qu’ils se dirent mais à leur retour, Ka prit naturellement place aux côtés d’Elliott. Cette image inédite était à la fois incroyable, et garante d’un futur déjà en mutation. Il était évident que les deux hommes ressentaient de l’estime l’un pour l’autre, et que la droiture, la justice et l’honneur les rapprochaient quelques soient leurs différences. Des hommes que tout souverain aimerait posséder dans ses rangs. De vrais piliers, de réels soutiens. L’Albion venait de gagner des hommes de vertu, de vrais meneurs d’homme.

Le prince comprit à ce moment combien il avait été mesquin et étroit d’esprit en partant du château, et combien aujourd’hui tout cela lui semblait bien futile. Qu’importe l’origine et l’appartenance, ce sont bien les évènements et non la naissance qui font toute la valeur d’un homme. Il était même fier, oui fier que ce rapprochement se soit fait au sein de son unité.
Quelque soit la suite des évènements, ils auraient accomplis ce prodige, la reconnaissance mutuelle entre deux races que tout séparait, l’union et la compréhension à travers les épreuves dans un but commun, dans un élan partagé.
Il n’était pas vraiment, hélas, l’instigateur de cela, mais il l’avait senti évoluer et aboutir, et malgré son mal être actuel, il ressentait cela comme une vraie richesse, et le plaisir qu’il en éprouvait le rassérénait quelque peu.

Tous avaient le cœur serré ce soir-là. Ils mangèrent en silence, se regardant à la dérobée. Les choses ayant été dites, personne n’avait envie de trainer davantage dans cet enfer gris et brumeux. Aussitôt les paquetages refermés, chacun, malgré l’heure tardive se sentait prêt à redémarrer. Marcher de nuit semblait la meilleure solution, les cendres seraient un peu plus froides, et l’air frais des montagnes devenu froid sitôt le soleil couché, permettait de supporter davantage l’épreuve.

Se dire au-revoir ne fut pas chose aisée. Ces hommes durs et austères, n’avaient pas vraiment envie de s’épancher sur ces sentiments mêlés de tristesse et de peur. Mais ce qui les attendait tous était tellement incertain et angoissant qu’ils ne pouvaient s’empêcher de penser que cela ressemblait à de la lâcheté de part et d'autre, un abandon au seuil d’une aventure bien périlleuse.

Ils s’en tinrent donc à de fugaces étreintes bercées par de sombres « bon courage », « revenez vivants », « on se retrouvera devant une bonne pinte » , « l’Albion compte sur vous, et nous aussi »…..et ce fut tout.

Personne ne se retourna.

com je l'ai dit a wakalala,formez un club parceque vous avez du talent!

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