Impressionnant, magique, enchanteur, fascinant, beau, envoûtant... Les adjectifs se bousculent dans la tête de celui qui touche pour la première fois à Prince Of Persia : The Sands Of Time. Je me souviens encore le choc du premier contact à l'E3. Un véritable coup de coeur pour un jeu alliant à merveille une richesse de gameplay à une jouabilité exemplaire. On le répète souvent, mais ce n'est pas rien que le maître Myamoto en personne se soit lui aussi déplacé sur le stand Ubi Soft pour apprécier le travail du studio de Montréal. Depuis, on guette comme des malades la moindre information, la moindre image lâchée par les développeurs allant même jusqu'à rendre visite aux développeurs directement dans leur locaux pour en savoir plus (vous trouverez un bon gros dossier sur ce sujet). Mais comment en apprendre plus sur un jeu si ce n'est en y jouant soi-même ? Il n'y a effectivement pas de meilleur moyen qu'une version gracieusement envoyée par l'éditeur et d'un peu de temps devant soi pour réellement apprécier un bon jeu. C'est que j'ai eu la chance de faire pour préparer cette preview. Dès la réception du DVD-Rom, le jeu ne me quitte plus, et s'il n'y avait pas eu d'orages la nuit dernière, m'obligeant à tout débrancher chez moi, je serais probablement encore en compagnie de mon nouveau pote princier.

Ce nouvel épisode de la saga Prince Of Persia s'éloigne pas mal des précédents autant visuellement que scénaristiquement. Pour la première fois dans la série, il ne sera plus question de secourir l'élue de son coeur, mais plutôt de réparer ses propres erreurs. En effet, à la suite d'une invasion, le Prince s'est octroyé un petit souvenir en volant les Sables du Temps et la dague permettant d'ouvrir le sablier les contenant. Grand malheur lui a pris ce jour-là, car les sables se sont révélées être maléfiques et ont contaminé le palais et ses occupants, n'épargnant que le Prince, une jeune femme nommé Farah ainsi qu'un Vizir pas forcément très aimable. En s'associant à la donzelle, le Prince doit trouver un moyen de rattraper sa faute et tente par tous les moyen de récupérer le moindre grain de sable qui traîne dans le palais.

Bien entendu, le bond technique depuis le dernier épisode de Prince Of Persia est énorme. D'une part parce que les technologies ont évolué, mais aussi parce que les petits gars d'Ubi Soft sont très doués. Seul élément resté intact, un certain désir d'offrir un jeu de qualité aussi bien pour les yeux que pour les méninges. Le résultat est totalement bluffant. L'esthétisme baigne constamment dans des lumières évanescentes et diffuses qui magnifient les décors, les personnages, les ennemis et donnent une ambiance réellement unique à ce titre rempli de mystères. On fait évoluer le Prince dans des lieux d'une beauté rare. Même s'il ne s'agit que de pièces en ruines, il se dégage une âme de chaque mur, de chaque tapisserie, voiles de soie, broderies ou autre élément de décor. Le tout étant sublimé par une bande-son aux thèmes orientaux réellement bien sentis, on plonge complètement dans un véritable conte des Milles et une nuits.

Le plus bluffant dans l'histoire, ce sont les mouvements du Prince. Agile et félin, il se permet toutes les acrobaties pour progresser rapidement. Jamais il ne semble en détresse et pourtant ce ne sont pas les pièges qui manquent ! Lames tranchantes, piques jaillissant du sol, corniches effondrées, il maîtrise chaque situation avec toute la grâce qui le caractérise. Il court sur les murs, s'accroche aux échelles, pousse des caisses, tire de leviers, marche prudemment sur les poutres, s'agrippe aux plus petites excroissances murales, escalade les piliers, et le joueur le suit sans aucun problème puisque la maniabilité est aussi instinctive que bien étudiée. Jamais, nous ne sommes pris en défaut par un angle de caméra défaillant (les caméras ont d'ailleurs fait l'objet d'un gros travail et ça se sent). Et puis quand bien même il arriverait que l'on rate un saut, il est toujours possible d'utiliser le pouvoir des Sables du Temps pour revenir quelques secondes en arrière dans un formidable effet d'aspiration.

Nous sommes donc plus qu'enthousiastes à l'idée d'attendre la sortie de Prince Of Persia : The Sands Of Time en novembre prochain (le 20 normalement). Espérons simplement que tous les bugs croisés sur cette version preview (essentiellement des problèmes d'affichage et de freeze) disparaissent à temps pour la version définitive. Vu la qualité du produit, il y a de quoi être optimiste à ce sujet, sinon des têtes vont tomber, c'est moi qui vous le dis !