DNA, DNA, hm, ça voudrait pas dire ADN ça en anglais ? Arrêtez-moi si je me trompe mais je sens derrière ce nom, poindre un jeu au scénario axé sur une sombre histoire de manipulations génétiques. Le tout sur un fond d'Action/Exploration et avec une réalisation déplorable... J'ai gagné ? Encore un titre dont on aurait pu se passer.
Décidément, le Cell Shading est très à la mode. A peu près tous les genres doivent commencer à compter un titre « cell shadé » aujourd'hui. Cet aspect graphique est toujours sujet à polémique. Pour ma part, je me contenterai de dire que lorsque c'est bien fait c'est très beau mais alors quand c'est raté c'est à vomir. Je suis désolé de commencer aussi abruptement, mais là vraiment, c'est le premier truc qui marque dans le jeu. Après une intro en images de synthèse toujours trompeuse, arrivent les premières cut scenes en Cell Shading et là paf, c'est la bouillie de pixels, les couleurs qui pètent, l'aliasing qui casse l'effet, le ridicule qui tue. Et pour les phases de jeu c'est évidemment pareil... ah, d'ailleurs tiens, je pourrais peut-être vous en toucher deux mots du jeu.
Visiblement très inspiré par Fear Effect le titre en reprend les principes mais en beaucoup moins bien. On se retrouve donc dans un trip d'action/exploration façon Resident Evil, où le personnage évolue au sein de décors fixes. Plus précisément, un personnage en Cell Shading. Petit ajout personnel de Hudson à cette formule, un système de compétence et de modifications façon RPG. Vous (le héros) êtes un mutant, un être génétiquement modifié à des fins obscures, qui s'est échappé du centre où on le retenait prisonnier. A ce titre, vous disposez de pouvoirs. Vous pouvez par exemple engendrer une bombe. Des modifications (bio chips) que vous trouverez lors de votre exploration vous permettront de vous upgrader, certaines combinaisons permettant d'obtenir une nouvelle habilité (comme un speed dash). Donc le but du jeu est simple : évoluer dans les niveaux à la recherche de la clé qui ouvrira la porte, à condition bien sûr d'avoir pensé à enfiler le machin dans le truc parce que sinon, aucune porte digne de ce nom ne s'ouvrira pas. Évidemment, il vous sera donné de zigouiller quelques créatures et autres gardes que vous aurez tôt fait d'envoyer ad patrès à grand coups de pieds, de flingue, de bombe ou de taupicide.
Mais ce n'est pas une grande nouvelle que je vous apprend là, reprendre un concept qui a fait ses preuves cela ne suffit pas à faire un bon jeu. En voilà une éclatante démonstration. Pour résumer, ce titre cumule les défauts : réalisation pitoyable, jouabilité très moyenne, gameplay pauvrissime et surtout, il n'a aucune âme. Graphiquement, je l'ai dit, le jeu est assez laid, voire très laid. D'abord le personnage en Cell Shading est raté. Ensuite, les décors... On vous a jamais dit qu'une fois qu'on a fait les murs il faut encore ajouter des trucs pour remplir les salles ! C'est tout vide, y a rien, pas de vie à part 2 ou 3 rats et les ennemis. Même les textures sont ternes et monotones. Visuellement, le jeu ne vous accroche pas du tout et son design général est vraiment mauvais. Le gameplay quant à lui n'est qu'une pâle copie de ce que l'on a déjà vu dans d'autres titres bien meilleurs. Il y a bien l'idée du système de compétence mais c'est loin de suffire à relever le niveau. En plus, la jouabilité laisse à désirer.
Je ne résiste pas à l'envie de vous parler des effets sonores. Car si la musique s'en tire pas mal, les effets sont... enfin vous voyez, quoi. J'imagine très bien les développeurs au moment de la création de ces derniers : « On fait quoi là ? » « Les explosions », « t'as pensé à gonfler le sac en papier ? » et le gus de fracasser le sac dans ses paluches devant un micro. « C'est pour faire les sons des coups de poings le steak ? » « Ben non, c'est pour les portes qui claquent. ». C'est ridicule.
Je crois que vous l'aurez compris, DNA n'est pas ce que l'on peut appeler un bon jeu, même pas un jeu moyen Juste une daube à éviter, une coquille vide. Oui je pense que cela lui va assez bien, il est impossible d'accrocher à ce titre tant il est vide.
- Graphismes7/20
Persos en Cell Shading dans décor en 3D, si c'est bien fait cela rend bien... si c'est bien fait. En plus les décors sont vides et ternes, sans oublier que les effets visuels sont pathétiques. Il n'y a que les cinématiques en images de synthèses qui ne soient pas trop moches, mais alors bonjour le design ridicule. A oublier.
- Jouabilité9/20
Le gameplay est assez pauvre malgré la présence du système de modification de compétences pas très bien exploitée, malheureusement. La maniabilité quant à elle est à la limite de l'exaspérant, et ce même si l'on prend en considération le fait qu'elle pose souvent problème au début dans ce genre de jeu. Mais là, c'est pas qu'au début.
- Durée de vie9/20
Très honnêtement, on ne ressent aucun désir d'avancer dans DNA. Son aspect vide tout d'abord ne titille pas assez les sens pour qu'on ait vraiment l'envie de passer un temps fou à explorer les niveaux. Et son gameplay primaire fait que l'on s'ennuie ferme.
- Bande son9/20
C'est navrant. Paf, clac, les effets de DNA sont parmi les moins convaincants que j'ai connu. Les musiques s'en sortent bien en revanche. Cherchez l'erreur.
- Scénario12/20
On atteint pas des sommets d'originalité dans cette histoire futuriste de mutation génétique. Enfin bon... que voulez-vous, n'est pas Deus Ex ou Fear Effect qui veut.
Inspiré de Fear Effect, DNA : Dark Native Apostle n'est qu'une copie sans saveur. Le jeu est d'une platitude sidérante et son ambiance est inexistante, ce qui dans ce genre de jeu est un handicap difficile à assumer. Et en plus il est pas beau.