Voilà toute l'histoire : le Daikatana, arme forgée au Japon du 16èmé siècle vient d'être retrouvée en 2455 par l'infâme Mishima et c'est à vous, Hiro Myamoto qu'incombe la lourde tâche de le récupérer (avec la jeune Mikiko au passage) pour éviter la fin du monde. Et oui, c'est parfois dur d'être un héros.

Vous contrôlez donc le brave maître en arts martiaux comme dans un Quake-like (vue à la première personne, indicateur de santé, de munitions …) mais vous pouvez aussi gagner des points d'expérience en vous débarrassant de vos adversaires et les dépenser pour améliorer vos caractéristiques. Il est seulement regrettable que cela n'ai aucune influence sur le jeu. En effet, quels que soient vos choix dans la distribution des points qui vous sont alloués, vous ne pourrez jamais faire d'erreurs tant les gains sont insignifiants pour votre malheureux personnage. Un système d'expérience totalement inutile qui ne sert en fait qu'à frustrer le joueur.

De même, même s'il est relativement original, le scénario laisse parfois à désirer. Il est expliqué au cours de scènes animées tout au long de votre progression mais on surprend parfois les personnages à se demander s'il n'est pas un peu dangereux de rentrer dans un cimetière hanté après avoir massacré des dizaines de zombies et autres monstres innommables. Le style surréaliste peut avoir son charme mais encore faudrait-il qu'il soit volontaire . Le système d'expérience part lui aussi d'une bonne intention : les sauvegardes sont effectuées à chaque changement de niveau et vous pouvez utiliser des cristaux pour sauvegarder où vous voulez. Le problème est que bon nombre d'entre eux se trouve juste à coté d'un changement de niveau et que vous ne pouvez en transporter que 3 à la fois. Mais cela ne serait qu'une petite difficulté supplémentaire si seulement ...

Pour votre plus grand malheur, vous aurez très vite deux coéquipiers pour vous ... épauler. Ils bénéficient de la même intelligence artificielle (très artificielle) que les monstres et vont parfois mourir au fond d'un trou sans raison apparente. Le petit problème est que quand l'un d'eux meure, c'est Game Over ... No comment. Entre ça et les monstres qui foncent droit sur vous (oui, même quand il y a un obstacle qui vous séparent, ils sont têtus), vous n'allez pas être gâtés. Que ce soit en Grèce antique ou au plus profond du Japon des années 2400, Daikatana vous fera par contre visiter des décors fabuleux (mis à part le monochrome des premiers niveaux). Les décors sont très réussis, les personnages sont détaillés (mais malheureusement pas animés de façon très réaliste) et la fluidité du moteur est parfaite à tout moment, et ce même sur une machine modeste. De même, la qualité sonore est au rendez-vous et les musiques autant que les effets sonores risquent de vous faire sursauter. Comme il se doit, vous pourrez aussi jouer multijoueurs (en LAN et sur le Net) en suivant les niveaux du mode solo (sans le scénario) ou en utilisant les modes classiques (CTF, Deathmatch, Team Deathmatch ...). Vous incarnerez alors le héros et ces coéquipiers (bien plus efficacement, du moins je l'espère pour vous mais les armes disponibles ne semblent pas vraiment équilibrées et certaines parties risquent fort de tourner au « le premier qui arrive jusqu'à la bonne arme du niveau a gagné ».