Nous sommes dans le futur proche, les OVNI sont omniprésents dans l'univers et sur Terre, où ils ont établi une base, au pôle nord. De leur côté, les terriens préparent une grosse offensive depuis les sommets africains, mais bien vite, les extra-terrestres prennent connaissance de ces plans et décident de passer à l'attaque... Dans Incoming, on pilote des avions, des hélicoptères, des vaisseaux aliens, des chars, et on commande des tourelles de défense dans six environnements différents (Afrique, Arctique, Lune, Etats-Unis, Océan et monde extra-terrestre).

En solo, deux modes de jeu permettent de casser du méchant : la campagne et l'arcade. En mode campagne, on suit le scénario de façon linéaire en commençant en Afrique, à défendre la base humaine à coups de tourelle rotative dans un premier temps, puis en hélicoptère, et ainsi de suite pendant une grosse dizaine de missions. Briefings, radar, navigation sont bien entendu de la partie... En arcade, c'est plus simple, on choisit un décor, un avion et on part à l'attaque pour ce qui est une phase pure et dure de shoot'em up. L'armement des engins varie du simple au double, et progresse en cours de route grâce aux bonus à collecter. Enfin, on peut jouer à deux en même temps, en écran splitté, de deux façons : 'hécatombe' et 'force défensive'. En hécatombe, il faut détruire le plus d'ennemis possibles en un temps donné ; et en force défensive, le but est de protéger le plus longtemps possible des installations au sol et d'éviter les dégâts au maximum.

Avec ses mondes graphiques complètement différents et ses nombreux engins à commander, Incoming est un jeu plutôt varié. L'arsenal offensif est assez intéressant (lasers, fusils, missiles, roquettes), et les sensations de pilotage sont chaque fois différentes. Les possibilités sont réduites à leur plus simple expression : accélération, freinage, tir principal, tir secondaire ; l'avantage est qu'on ne s'emmêle pas les crayons toutes les trente secondes. La maniabilité est aussi rendue conviviale avec les nombreuses caméras, même si elles ne sont pas toutes judicieuses. Style 'Arcade' oblige, le comportement des avions n'est pas toujours logique, d'où peut naître un certain agacement chez le joueur (Raaaa ! tu vas tourner gros tas de ferraille !) ; c'est surtout vrai avec les hélicos.

Les décors sont assez grossiers, peu chargés, mais une belle impression domine. C'est très fluide et même plutôt zen ; un peu comme une séance de spiritisme avec le Dalaï Lama (j'en ai pas fait beaucoup, c'est vrai), enfin on s'imagine, quoi. Non ? Hum, bon. Les effets de fumée, d'explosion etc. sont très bons ; en revanche, quand une structure se détruit (un radar par exemple), c'est vraiment nul, on dirait l'effondrement d'un château de cartes. Enfin, la bande son est de médiocre qualité, que ce soit les musiques ou les bruitages, il n'y a pas beaucoup de vie dans ce jeu. A aucun moment on est pris dans l'histoire, on n'y croit jamais, on tire machinalement et on passe de mission en mission sans trop vraiment prendre son pied. Une fois passée la première heure de jeu, on a déjà fait l'essentiel, et pour les surprises, achetez vous un Kinder.